Le mariage est une obligation et non une sunna (audio-vidéo)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Le mariage est une obligation et non une sunna (audio-vidéo)

Question :

 

Qu’Allâh soit bienfaisant envers vous shaykh.

 

Concernant le hadîth (il ne se souvient pas des termes exacts), selon le Prophète صلى الله عليه وسلم qui a dit que celui qui se marie est comme s’il a complété la moitié de sa religion.

 

Alors celui qui ne s’est pas marié, sa religion est-elle diminuée ?

 

C’est-à-dire…

 

Réponse :

 

Je t’ai compris.

 

Le hadîth dont il est question est sa parole صلى الله عليه وسلم :

 

«Celui qui s’est marié, il a complété la moitié de sa religion, qu’il craigne donc Allâh pour la seconde moitié».

 

Il ne fait aucun doute que ce hadîth ne peut être compris que sur la base de la stabilité du jugement du mariage dans l’esprit de celui qui écoute ce hadîth.

 

Selon moi, le problème qui se pose quant à la soumission au jugement de ce hadîth est qu’il est établi dans l’esprit de beaucoup de gens que le mariage est une sounna !

 

Dans le sens une sunna non obligatoire.

 

Mais, l’affaire n’est pas ainsi. 

 

Le mariage - pour celui qui ne s’est pas marié ou plus précisément, pour celui qui n’a pas d’épouse - est une obligation qui lui incombe.

 

Il se doit de se précipiter rapidement au mariage afin de persévérer sur cet ordre (au mariage) qui est dans le Livre et la sounna.

 

Dans le Livre, Sa Parole تبارك وتعالى dans le verset célèbre (traduction rapprochée) :

 

«épousez parmi les femmes qui vous plaisent deux, trois ou quatre » 

 

Quant à la sounna, sa parole صلى الله عليه وسلم dans le hadîth authentique, que j’ai rappelé à une occasion ou des occasions passées sur l’histoire du petit groupe de personnes venu auprès des femmes du Prophète صلى الله عليه وسلم, les interrogeant sur les actes d’adorations du Messager صلى الله عليه وسلم  et de sa jouissance avec ses épouses.

 

Ils trouvèrent étrange que le Prophète صلى الله عليه وسلم vienne à ses femmes.

 

Le Messager صلى الله عليه وسلم fit alors ce sermon - et nul besoin de le rappeler une fois encore car il est connu إن شاء الله.

 

Le témoin argumentatif est qu’il répliqua à chacun d’eux ce qu’ils avaient fait vœu.

 

L’un d’eux avait dit : «Quant à moi, je ne me marierai pas».

La réplique du Prophète صلى الله عليه وسلم  fût :

«Quant à moi, je me marie aux femmes. Celui qui se détourne de ma sounna n’est pas des miens».

 

Le mariage est donc une obligation, et non pas une sounna selon le verset, selon ce hadîth et selon sa parole صلى الله عليه وسلم :

 

«Ô vous les jeunes !

Celui d’entre vous qui en a la capacité qu’il se marie car ceci va lui faire baisser le regard et est plus chaste pour le sexe.

Et celui qui n’en a pas la capacité alors qu’il jeûne car cela sera pour lui un bouclier».

 

Le Messager a dit صلى الله عليه وسلم Ô vous les jeunes, mariez-vous.

 

Et il en a indiqué la cause :

 

«Car ceci va lui faire baisser le regard et est plus chaste pour le sexe».

 

Et il ne fait aucun doute qu’ici, il y a les prémices à la fornication qu’il صلى الله عليه وسلم a exposé dans certains hadiths authentiques.

 

Ce hadîth rappelé plus avant montre que des prémices en sera préservé celui qui se marie puisque vous avez entendu qu’il a dit :

 

«Car ceci va lui faire baisser le regard et est plus chaste pour le sexe».

 

Concernant de telles prémices, on a sa parole صلى الله عليه وسلم :

 

«il a été écrit au fils d’Adam sa part de fornication ; il en sera touché quoi qu’il en soit».

 

Dans ce hadith, il y a une réplique à certains jeunes qui sont trompés par leur âme, quand ils disent : «Moi, je baisse le regard».

 

Le Messager صلى الله عليه وسلم dit qu’il ment :

 

«il a été écrit au fils d’Adam sa part de fornication, il en sera touché quoi qu’il en soit».

 

Ces prémices : elles n’ont pas d’issue, il y tombera.

 

Quant aux grandes abominations/péchés, cela dépend.  

 

«Il a été écrit à chacun des fils d'Adam sa part de fornication, il en sera touché quoi qu’il en soit.

Les yeux forniquent et sa fornication est le regard.

Les oreilles forniquent et sa fornication est l'écoute.

La main fornique et sa fornication est le toucher.

Le pied fornique et sa fornication est le pas.

C'est le sexe qui rend tout cela véridique ou le dément».

 

Ainsi, le mariage est une obligation car il s’interpose entre l’Homme et le fait qu’il ne tombe dans beaucoup de prémices illicites mentionnés dans la formulation de ce hadîth :

 

«Il a été écrit à chacun des fils d'Adam sa part de fornication, il en sera touché quoi qu’il en soit. Les yeux forniquent (…)» jusqu’à la fin du hadîth.

 

Et le sexe rend tout cela véridique ou le dément.

 

C’est pourquoi il est obligatoire au musulman qui en a la capacité de prendre les moyens et obstacles afin de ne pas tomber dans la grande abomination (la fornication).

 

Et cela se fera en fonction de deux moyens : Le 1er moyen étant le mariage, mais cela est lié à la capacité puisque le hajj- qui est plus important que le mariage- n’est obligatoire qu’à celui qui en a la capacité comme cela est connu.

 

Ainsi, le 1er moyen qui s’interposera entre le musulman et le faire tomber dans le péché est le mariage.

 

Et s’il ne le peut pas, il صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«alors qu’il jeûne car cela sera pour lui un bouclier».

 

Et là, je me dois de faire une parenthèse et j’espère qu’elle sera courte : certaines personnes - parmi les anciens et les contemporains, ont émis des fatwas aux jeunes désirant ardemment le mariage, mais n’ayant pas trouvé de moyens l’y conduisant pour une raison ou une autre, ils leur ont émis des fatwas et certains ont même écrit des livres sur cela, ils leur ont émis des fatwas permettant l’habitude secrète : la masturbation.

 

Et cela est un interdit sur un interdit.

 

Pourquoi ?

 

Premièrement, ils ont contredit l’ordre du Messager صلى الله عليه وسلم.

 

Et deuxièmement, ils ont contredit le noble verset.

 

Quant à son ordre, c’est sa parole صلى الله عليه وسلم :

 

«Et celui qui n’en a pas la capacité alors qu’il jeûne car cela sera pour lui un bouclier».

 

Donc, le jeûne est le moyen convenant au jeune pour qui on craint que ne le domine le désir ardent du mariage qu’il agréera donc.

 

Il doit jeûner selon l’ordre du Messager صلى الله عليه وسلم.

 

Cela signifie que son ordre صلى الله عليه وسلم est le médicament et il est le remède pour tout jeune ayant le désir de se marier mais qui ne le peut comme nous l’avons mentionné.

 

Alors son médicament est le jeune car il صلى الله عليه وسلم a comparé ce jeune au bouclier pour lui, qui est la castration des animaux, qui lorsqu’ils sont castrés, ses désirs cessent envers les femelles de son espèce.

 

Et le Prophète صلى الله عليه وسلم a comparé ce jeûne au bouclier : le sens en est que le remède de celui désirant ardemment le mariage parmi les jeunes n’est pas la masturbation mais c’est seulement le jeûne, et il fait partie de la médecine prophétique.

 

Quant à la contradiction au Qur’ân, Il تعالى a dit, dans les attributs de Ses serviteurs croyants (traduction rapprochée) :

 

«et qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer ; alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs» 

 

«Alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites» : c’est-à-dire au-delà du mariage et le concubinage comme moyen pour assouvir leur désir, ce sont eux les transgresseurs.

 

C’est-à-dire les iniques injustes.

 

Alors, comment serait-il possible à un savant musulman de mettre en avant un remède aux jeunes ne pouvant se marier, leur mettre en avant un remède contredisant le remède du Messager صلى الله عليه وسلم.

 

(Le savant) leur dit qu’il est permis de se masturber avec la main et il ne leur ordonne pas de jeûner, ce que leur a ordonné le Messager صلى الله عليه وسلم.

 

Cela ne ressemble-t-il pas à un médecin qui sait que par exemple la graine de nigelle (habba saouda) est un remède à toute maladie et qui sait comment l’utiliser (en traitement) mais il prescrit au malade le vin interdit et il se détourne de cette prescription avec laquelle il صلى الله عليه وسلم est venu.

 

Il ne fait aucun doute que ces fatwas sont avec leur transgression à cette voie prophétique noble, elles sont sur la balance du débauché connu Abou Nouwass, celui qui disait de par son amour pour le vin et de son enivrement : «et guéris moi, c’est lui (le vin) qui est le remède». 

 

Cela n’est pas permis dans la religion de l’Islâm.

 

C’est pourquoi si nous connaissons cette réalité, et que nous revenons à sa parole صلى الله عليه وسلم :

 

«celui qui s’est marié, il a complété la moitié de sa religion, qu’il craigne donc Allâh pour la seconde moitié».

 

Et c’est comme si le Prophète صلى الله عليه وسلم indiquait par ce hadîth sa parole صلى الله عليه وسلم :

 

«celui qui me garantit ce qui se trouve entre ses mâchoires (la langue) et ses jambes (le sexe), je lui garantis le Paradis».

 

Ici se termine la réponse.

 

Traduit et publié par le cercle des sciences

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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