Le parfum alcoolisé
Le 1 avril 2010, sur La science légiférée - العلم الشرعي

SHeikh Muhammad Ibn ‘Uthaymîn (rahimahullâh) a dit que sur cela nous devons distinguer les parfums contenant de la Cologne ou de l’alcool en disant que : si la quantité d’alcool est peu, il n’y a aucun mal.


On peut l’utiliser sans avoir aucune crainte.

Par exemple, si le taux d’alcool est de 5% ou 2% ou 1% encore, ceci n’a pas d’effets.
 
Mais, si le taux est élevé, il peut y avoir des effets.

Il est recommandé de ne pas l’utiliser sans motif, comme par exemple, pansement des plaies et autres.

Il ne faut pas l’utiliser s’il n’y a pas un besoin majeur pour son utilisation.

On ne dit pas qu’il est interdit, pour la simple raison que c’est une grande quantité qui donne l’ivresse.

Sans doute, tout ce qui donne l’ivresse est interdit à boire par les textes et par le consensus des savants.

Mais est-il permis d’en faire un autre usage que la consommation ?

Ceci est l’objet de réflexions, mais il faut prendre des précautions pour ne pas l’utiliser.

J’ai dit que ceci fait l’objet de réflexions, parce qu’Allâh – Ta’âla - a dit (traduction rapprochée) :
 

« Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez- vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allâh et de la Salât. Allez- vous donc y mettre fin ? » [1]
 
Si nous prenons le sens général de « Écartez-vous en » nous disons que l’alcool doit être évité en toute circonstance, soit pour le boire, soit pour l’utiliser comme crème ou autres que cela.
 
Si nous regardons la raison (traduction rapprochée) : 

« Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allâh et de la Salât. Allez- vous donc y mettre fin ? » [2]

Nous disons que l’interdiction porte sur la consommation parce qu’une simple crème, ou autre chose, ne conduit pas à l’ivresse.

La conclusion désormais et que nous dirons que :
Si le taux de l’alcool est peu, il n’y a pas mal, de crainte et de doute la dessus.

Par contre, si le taux est élevé, on l’évite sauf en cas de besoin, comme par exemple le besoin de panser une plaie et tout ce qui est semblable  [3].
SHeikh Ibn BâZ (rahimahullâh) dit que les parfums et eaux de toilettes utilisés par les gens sont en principe licites.
 
A moins qu’un parfum déterminé ne contienne une matière qui le rend interdit d’utilisation.
 
C’est le cas des matières aptes à provoquer l’ivresse, même prises à faible quantité.
 
C’est aussi le cas de tout parfum souillé par une substance jugée [islamiquement impure].
 
En dehors de ces exceptions, l’emploi des parfums couramment utilisés comme l’ambre, l’encens, le musc, et autres, reste licite.
 
Si l’on sait qu’un parfum déterminé contient une matière qui en rend l’usage prohibé à cause de son aptitude à provoquer l’ivresse ou sa nature impure, on doit abandonner son utilisation.
 
C’est le cas de l’eau de Cologne.
 
En effet, il nous a été prouvé grâce aux témoignages de médecins qu’elle n’est pas dépourvue de substances aptes à provoquer l’ivresse puisqu’elle contient une forte dose de spirito.
 
Il faut donc cesser de l’utiliser si l’on n’est pas en mesure d’en trouver des produits sains (sans alcool).
 
Les parfums rendus licites par Allah peuvent nous en dispenser.
 
Allah soit loué..
 
De même, tout aliment et toute boisson contenant une substance apte à provoquer l’ivresse doivent être abandonnés, la règle étant que toute matière qui, prise en grande quantité peut rendre ivre, est interdite de consommation, même en faible quantité.
 
Le Messager d’Allâh (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit :
 
« La prise d’une petite quantité d’une substance est interdite quand l’absorption d’une grande dose de la même substance entraîne l’ivresse. » [4].

 

[1] Coran, 5/90-91

[2] Coran, 5/91

[3] Kitâb « Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh » du SHeikh Ibn ’Uthaymîn, p.787

[4] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn BâZ, 10/41

 

copié de manhajulhaqq.com

 
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين
 Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز
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