Justifier ses péchés par : « Certes Allah est Pardonneur »

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Justifier ses péchés par : « Certes Allah est Pardonneur »

Question :


Que pensez-vous, votre éminence, de certaines personnes qui, lorsque nous les conseillons de cesser de commettre des péchés, argumentent en citant le verset :
 

 فَإِنَّ ٱللَّهَ غَفُورٌ۬ رَّحِيمٌ۬

 
« Certes, Allah est Pardonneur est Miséricordieux. » (La Vache, v. 192.) ?


Réponse :
 

Si cette personne emploie ce verset, nous argumenterons de notre côté par le verset dans lequel Allah le Très-Haut dit :
 
 نَبِّئۡ عِبَادِىٓ أَنِّىٓ أَنَا ٱلۡغَفُورُ ٱلرَّحِيمُ وَأَنَّ عَذَابِى هُوَ ٱلۡعَذَابُ ٱلۡأَلِيمُ
 

« Informe à mes serviteurs que c’est Moi le Pardonneur, le Très-Miséricordieux. Et que Mon châtiment est un châtiment douloureux. » (Al-Hijr, v. 49, 50.)

 

Et celui où Il dit :       

ٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ شَدِيدُ ٱلۡعِقَابِ وَأَنَّ ٱللَّهَ غَفُورٌ۬ رَّحِيمٌ۬

 

« Sachez qu’Allah est très sévère en punition, mais aussi qu’Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (La Table Servie, v. 98.)
      

Donc s’il avance les versets de l’espérance, on lui opposera les versets du châtiment et de la menace.


L’argumentation de cette personne n’est que l’argumentation de quelqu’un de négligeant.

Et nous lui disons :

 
«Crains Allah le Très-Haut et fais ce qu’Il t’a imposé, implore Son pardon, car ce n’est pas tout le monde qui accomplit ses obligations de façon complète.»


 

Expressions et compréhensions dans la balance de la Sharî’a, pages 10 et 11.

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Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Le comportement des salafs : leur pureté dans l’intention (إخلاص) et véracité (صدق)

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Le comportement des salafs : leur pureté dans l’intention (إخلاص) et véracité (صدق)
D’après Bakr ibn Mâ’iz :


« On a jamais vu Ar-Rabî’ [ibn Khuthaym] accomplir de prières surérogatoires dans la mosquée de son village, sauf une seule fois [i.e : il préférait les faire chez soi conformément à la Sounna du Prophète et pour éviter d’être vu des gens] » 

Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.3 p.61

Sufiân rapporte d’après la femme d’Ar-Rabî’ ibn Khuthaym :

« Toutes les actions qu’Ar-Rabî’ accomplissaient étaient secrètes, au point où lorsqu’une personne venait le voir alors qu’il lisait le coran, il cachait le coran avec son vêtement » 
Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.3 p.61
Abû Hamzah Ath-Thumâlî a dit :

« ’Alî ibn Al-Husayn avait l’habitude de porter un panier de pain sur son dos de nuit et le distribuait en aumône.

Il disait : « L’aumône en secret éteint la colère du Seigneur, glorifié et exalté soit-Il » »
 
Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.2 p.96. Quant à la phrase : « L’aumône en secret éteint la colère du Seigneur, glorifié et exalté soit-Il », il s’agit d’un hadith authentifié par Cheikh Al-Albânî. Voir As-Silsilah As-Sahîhah n° 1908
’Amru ibn Thâbit a dit :

« Lorsque ’Alî ibn Al-Husayn mourut, on le lava et les personnes présentes virent des traces sombres sur son dos. Certaines personnes demandèrent : « Qu’est-ce que cela ? ».


D’autres répondirent : « Il avait l’habitude de porter un sac de blé sur son dos de nuit, et le distribuait aux pauvres de la ville de Médine »

Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.2 p.96

Muhammad ibn Mâlik ibn Dayghem a dit : Mawlânâ Abû Ayyûb a dit :

« Abû Mâlik me dit un jour : « Prend garde à ta propre âme, car les soucis des croyants dans ce bas-monde n’ont jamais de fin. Et je jure par Allah que si le Jour Dernier n’est pas une cause de bonheur pour le croyant, deux malheurs se seront alors abattus sur lui : les soucis de ce bas-monde et l’affliction de l’au-delà ».

Je m’écriais alors : « Je donnerais mon père [en rançon] pour toi [Ô Abû Mâlik] ! Comment le Jour Dernier ne serait-il pas une cause de bonheur pour le croyant alors qu’il peine et se fatigue pour Allah dans ce bas-monde ? ! »
 
[Abû Mâlik] répondit : « Ô Abû Ayyûb, comment [être sûr de] l’acceptation de nos actes [par Allah] ? Comment [être sûr d’]être sauf ? »
 
Il dit ensuite : « Il se peut qu’un homme pense avoir amélioré son état, bien accompli ses sacrifices, purifié son intention, parfait ses actes... pourtant tout ceci risque d’être rassemblé le Jour de la Résurrection pour lui être jeté au visage ! » 
Ibn Al-Djawzî Sifat As-Safwah v.3 p.360
D’après Dja’far ibn Burqân :

« J’entendais parler de Yûnus ibn ’Ubayd comme étant une personne de mérite et pieuse. Je lui écrivis donc une lettre en ces termes : 

« On t’a décrit à moi comme étant une personne de mérite et pieuse. C’est pourquoi j’ai décidé de t’écrire afin que tu m’informes à ton sujet ».
 
Sa réponse fut : 

« Ta lettre dans laquelle tu me demandes de t’informer à mon sujet m’est bien parvenue.

Je t’informe donc de ce qui suit : j’ai proposé à mon âme d’aimer pour les gens ce qu’elle aime pour elle-même, et de détester pour eux ce qu’elle déteste pour elle-même.

Je me suis rendu compte alors qu’elle était très loin de tout cela. Une autre fois je lui ai proposé de ne parler des gens qu’en bien... et je me suis alors rendu compte qu’il était plus facile pour elle de jeûner un jour de grande chaleur, à Basrah, lorsque le soleil est à son zénith, plutôt que de ne parler des gens qu’en bien. Voilà ma situation cher frère, et que la paix soit sur toi »
Adh-Dhahabî Siyar A’lâm An-Nubalâ’ v.6 p.19.


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La croyance des ahl sounna au sujet des compagnons

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La croyance des ahl sounna au sujet des compagnons
Les mérites des Sahabas, la croyance nécessaire à leur sujet et l’attitude des Ahl-Sunna Wal Jamâ’a sur ce qui s’est passé entre eux.
 
La signification du terme Sahabah et la croyance nécessaire à leur sujet

Sahâbah (Compagnons) est le pluriel du mot Sahâbî, qui signifie une personne qui a rencontré le Prophète (صلى الله عليه وسلم), a cru en lui, et est mort croyant.

Il est nécessaire de croire que les  Sahâbas sont les meilleures personnes de la communauté musulmane, et la meilleure des générations, car ils sont les premiers à avoir accepté l’Islam et parce qu’ils ont eu l’honneur d’accompagner le Prophète (صلى الله عليه وسلم), en participant au Djihad à ses côtés, et en transmettant sa Shari’a à ceux qui les ont succédés.

Allah, Exalté soit Il, les a comblés d’éloges dans des versets explicites de Son Livre.

Allah, Exalté soit Il, a dit (traduction rapprochée) :

"Les tout premiers ( croyants ) parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l’énorme succès ! " [1]

Et Il a dit 
(traduction rapprochée) :

« Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux ; Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d’Allah grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation. Telle est leur image dans la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans l’Evangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s’épaissit, et ensuite se dresse sur sa tige, à l’émerveillement des semeurs. (Allah) par eux ( les croyants) remplit de dépit les mécréants. Allah promet à ceux d’entre eux qui croient et font les bonnes œuvres, un pardon et une énorme récompense." [2]

Et Il a dit 
(traduction rapprochée) :

"( Le butin appartient aussi ) aux émigré besogneux qui ont été expulsés de leurs demeures et de leurs biens ( de La Mecque), tandis qu’ils recherchaient une grâce et un agrément d’Allah, et qu’ils portaient secours à ( la cause d’ ) Allah et à Son Messager. Ceux-là sont les véridiques. Il ( appartient également) à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays ( Médine) et dans le foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que ( ces émigrés) ont reçu, et qui ( les) préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent." [3]

Dans les versets ci-dessus, Allah, Exalté soi Il, loue les  Muhâjirîn (Les Emigrés de La Mecque) et les Ansâr ( Auxiliaires, habitants de Médine).

Il les décrit comme des gens se précipitant à accomplir de bonnes actions, certifiant qu’Il est satisfait d’eux, et qu’Il leur prépare des jardins paradisiaques.

Il les décrit comme étant cléments entre eux et durs envers les mécréants.

Il les décrit aussi comme des gens qui s’inclinent et se prosternent souvent, ayant des cœurs d’une grande pureté.

Ils sont reconnaissables par les signes d’obéissance et de foi.

Les versets ci-dessus nous renseignent aussi sur le fait qu’Allah les a choisis pour accompagner Son Prophète ( صلى الله عليه وسلم) afin d’enrager ses ennemis, les mécréants.

Allah a aussi décrit les  Muhajirîn comme des personnes ayant quitté leurs demeures et propriétés pour la cause d’Allah et pour le soutien de Sa religion, recherchant Sa miséricorde et Satisfaction, et comme des personnes véridiques et sincères dans leurs actes.

D’autre part, Allah décrit les  Ansâr comme habitants de la ville de la Hijrah (Hégire, exode de la Mecque vers Médine), et comme des personnes alliées de la vérité et de la foi sincère.

Il les a caractérisés par leur amour porté à leurs frères émigrants, en les préférant à eux mêmes, en leur fournissant ce dont ils avaient besoin, et comme étant purs de toute avarice... et c’est ainsi qu’ils ont atteint le succès.

Voilà donc quelques-uns de leurs mérites généraux, bien qu’il existe aussi des mérites particuliers inhérents à chaque compagnon, chacun d’eux occupant une place différente des autres.

Qu’Allah les agrée et ce en fonction de leur ancienneté dans l’Islam, dans le Djihad et la  Hijrah.

Et les meilleurs des  Sahâbas sont les quatre Califes : Abû Bakr‘Umar‘Uthmân et ‘Ali, suivi par le reste des dix qui ont reçu la promesse du paradis, qui sont : Talha Ibn ‘UbaydAllah, Zoubayr Ibn Al-‘Awwam‘Abder-Rahman Ibn ‘AwfAbou ‘Ubaydah Ibn Al-JarrahSa’d Ibn Abi WaqqasSa’id Ibn Zayd.

Et les  Muhâjirins sont supérieurs aux Ansârs, puis viennent ceux qui ont combattu à Badr, ensuite ceux qui étaient présents lors du serment d’allégeance d’Ar-Ridwan.

Et en général, ceux qui ont accepté l’Islam avant la conquête de la Mecque et ont participé au Jihad avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم) sont supérieurs à ceux qui l’ont accepté plus tard.
 

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Les causes des troubles

 

Les juifs ont comploté contre l’Islam et les musulmans, par le biais d’un homme abominable et maléfique, dont le nom était ‘Abdallah Ibn Saba’, un juif du Yémen, qui prétendait - par mensonge et fausseté - être musulman. Il commença à insuffler haine et poisons contre le troisième Calife bien guidé, ‘Uthman Ibn ‘Affan ([ra]).

Des accusations fabriquées de toutes pièces furent dirigées à l’encontre du Calife.

Des gens ignorantes et bornées, possédant une foi très faible, et aimant les troubles, se sont ralliées au juif, ce qui a abouti à l’assassinat injuste du calife  ‘Uthman Ibn ‘Affan , qu’Allah l’agrée.

Suite à cela, la désunion et les disputes ont émergé chez les musulmans, discorde initiée et nourrie par ce Juif et ses adeptes, qui aboutirent aux luttes entre les  Sahabas par effort d’interprétation (Idjtihâd).
 
Le commentateur de "At-Tahawiyia" ( Ibn Abil ‘Izz Al-Hanafi ) a dit : " Le concept de Rafdh (ou rejet) a été inventé par un hypocrite hérétique qui voulait détruire l’Islam et porter atteinte au Messager (صلى الله عليه وسلم), comme l’ont affirmé les savants. 

‘Abdallah Ibn Saba’, en prétendant adhérer à l’Islam, recherchait par ce moyen à abimer l’Islam à travers ses stratagèmes et sa traîtrîse, comme l’a fait Paul à l’égard du Christianisme.

Il manifestait une fausse piété, prétendait encourager le bien et interdire le mal, jusqu’à créer les troubles qui aboutirent à l’assassinat de  ’Uthman. Lorsqu’il se rendit à Koufa‘Abdallah Ibn Saba’ promu des croyances déifiant ‘Ali, et recruta des partisans pour accomplir son but précité. Lorsque ‘Ali entendit cela, il ordonna que ’Abdallah ibn Saba’ soit exécuté, mais celui-ci s’enfuit vers Qarqis.

Et ces détails sont connus dans les livres d’histoires."

Shaykh Al-Islam Ibn Taymiyah, a dit :

"Lorsque ‘Uthman, qu’Allah l’agrée, a été assassiné, il y a eu une fissure dans la communauté, et les musulmans ont souffert de grands maux et soucis ; les mauvaises gens prévalaient et les pieux ne dominaient pas. Ceux qui par le passé étaient dans l’incapacité de faire du mal, ont profité des troubles, alors que ceux qui désiraient le bien et la réforme ont été dépassés par les événements.

Les gens ont prêté serment d’allégeance au Chef des Croyants (Amîr Al Mu’minîn), ‘Ali Ibn Abî Tâlib, qui était celui qui le méritait le plus et le meilleur des Sahâbas restants. Cependant, les coeurs étaient désunis et le feu de la discorde était toujours ardent. C’est pourquoi, l’unité fut difficile a établir, et la solidarité disparut.

Par conséquent, Le Calife et les autres éminences de la communauté ne purent accomplir tout le bien qu’ils voulaient. Divers groupes de gens entrèrent alors dans la divergence et la discorde, et il se produisit ce qui arriva" 
 [4]

Shaykh Al-Islam Ibn Taymiya a clarifié les excuses des deux parties belligérantes, qui se sont combattues dans la lutte confrontant ‘Ali et Mou’awiya disant :

" Et Mu’âwiyah n’a manifesté aucune ambition pour le califat, et personne ne lui avait prêté serment d’allégeance comme Calife lorsqu’il combattit ‘Ali. D’ailleurs il ne combattait pas pour devenir Calife, ou parce qu’il pensait le mériter. Et c’est ce que Mu’âwiyah affirmait lorsqu’on l’interrogeait à ce sujet. De même, Mu’âwiyah et ses partisans n’ont jamais pensé à initier le combat contre ’Ali et ses alliés ou à le rabaisser. Cependant, étant donné que ’Ali (qu’Allah l’agrée) - ainsi que ses alliés - pensaient qu’il était nécessaire pour Mu’âwiyah et ses adeptes d’obéir (à ’Ali) et lui prêter serment d’allégeance - car il ne peut exister qu’un seul Calife pour les musulmans - ; et compte tenu du fait que ces derniers étaient rebelles à son autorité, refusaient de lui obéir et représentaient une certaine force militaire, ’Ali décida de les combattre afin qu’ils se soumettent, et que l’obéissance et l’entente règnent.

Quant à 
Mu’âwiyah et ses alliés, ils affirmaient : "Cette obéissance ne nous est pas obligatoire, et si on nous combat pour cette raison ce serait nous faire injustice. En effet,’Uthmân a été tué injustement - chose sur laquelle tous les musulmans sont d’accord - ; or les assassins de ce dernier - nombreux et armés - se sont infiltrés dans les rangs de l’armée de ’Ali, et par conséquent, si nous refusons le combat, ces assassins s’attaqueraient à nous et nous oppresseraient. De plus, ’Ali ne pourrait les en empêcher, de la même façon qu’il n’a pu empêcher l’assassinat de ’Uthmân. C’est pourquoi nous ne prêterons allégeance qu’à un Calife capable d’être juste avec nous."

Et l’attitude des  Ahl Sunnah Wal Djamâ’ah concernant cette dispute et les troubles qui ont conduit aux luttes entre les Sahabas peut être résumée en deux points principaux :

Premièrement : ils s’abstiennent de discuter ou de rentrer dans les détails des troubles et disputes qui se sont déroulés entre Sahabas, car c’est la voie la plus sure concernant ce sujet, et les Ahl Sunnah Wal Djamâ’ah disent (traduction rapprochée) : 

"« Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi ; et ne mets dans nos coeurs aucune rancoeur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux »" Sourate 59 : Al-Hasr (L’EXODE) ; V 10]]

Deuxièmement : ils répondent à toutes les traditions qui énumèrent leurs erreurs et cela pour plusieurs raisons :

La première raison : certaines de ces traditions sont forgées contre les Sahabas par leurs ennemis et ce afin de nuire à leur réputation.

La deuxième raison : certaines de ces traditions ont subi retraits et ajouts et le sens en a été altéré, et par conséquent le mensonge s’y est introduit. En d’autres termes, elles ont subi des distorsions et ne doivent pas être prises en considération.

La troisième raison : Les traditions authentiques à ce sujet sont peu nombreuses, et - dans tous les cas - les Sahabas sont excusés à ce sujet, car ils sont soit desMujtahidûns ( i.e. ils ont fait un effort d’interprétation) qui ont atteint la vérité, soit desMujtahidûns qui ont manqué au bon jugement.

Dans les deux cas, ils seront récompensés, d’après le Hadith du Messager d’Allah ( صلى الله عليه وسلم) : 

« Si un juge fait un effort et atteint le bon jugement, il aura deux récompenses, et si il fait un effort et manque le bon verdict, il aura une bonne récompense. » [5]

La quatrième raison : les Compagnons sont des êtres humains capables de commettre des erreurs, car ils ne sont pas infaillibles en tant qu’individus, et pour les choses qu’ils ont pu commettre, ils bénéficient de nombreuses causes d’expiation, dont : 

 
  • 1) Ils se sont repentis, et le repentir efface tous les péchés, quels qu’ils soient, conformément aux preuves claires.
 
  • 2) Leurs passés glorieux et leurs mérites engendrent le pardon d’Allah concernant leurs erreurs - si erreur il y a - car Allah, L’Exalté, a dit : 

    « Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. » [6]
 
  • 3) Leurs bonnes actions sont bien plus multipliées que celles des autres musulmans, et personne ne les égalera jamais en excellence et mérites.

    Car il a authentiquement été rapporté du Prophète ( صلى الله عليه وسلم) qu’il les a décrits comme étant la meilleure génération de musulmans, et que la valeur d’une poignée de nourriture donnée en aumône par l’un d’eux est plus grande encore que l’équivalent en or du mont Uhud donné en aumône par un autre musulman.

    Qu’Allah les agrée et les comble de satisfaction.

Shaykh Al-Islam Ibn Taymiyah (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

Les Ahl Sunnah Wal Djamâ’ah et les Imams de l’Islam ne croient pas en l’infaillibilité desSahabas, ni en celle de la famille du Prophète (صلى الله عليه وسلم), ni des premiers musulmans, ni de quelqu’un d’autre.

Ils affirment plutôt qu’il est possible qu’ils aient commis des pêchés, et Allah, L’Exalté, leur pardonne leurs péchés par leur repentir et élève leur rang, et Il pardonne aussi leurs pêchés pour leurs actions méritoires , ou pour tout autre raison semblable.


Allah le Très Haut a dit (traduction rapprochée) :

« Tandis que celui qui vient avec la vérité et celui qui la confirme, ceux-là sont les pieux. Ils auront tout ce qu’ils désireront auprès de leur Seigneur ; voilà la récompense des bienfaisants, afin qu’Allah leur efface les pires de leurs actions et les récompense selon ce qu’ils auront fait de meilleur » [7]

Et Il a dit - Elevé soit Il - (traduction rapprochée) :

« ...Puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit : « O Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m’as comblé ainsi qu’à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne action que Tu agrées. Et fais que ma postérité soit de moralité saine. Auprès de Toi je me repens et je suis du nombre des soumis ( musulmans). Ce sont ceux-là dont Nous acceptons le meilleur de ce qu’ils œuvrent et passons sur leurs méfaits, ( ils seront ) parmi les gens du Paradis, selon la promesse véridique qui leur était faite. » [8] [9]

Les ennemis d’Allah utilisent les événements qui se sont produits entre les  Sahabas au moment des troubles, disputes et combats comme moyen pour les dénigrer et ternir leur honneur.

Or, certains écrivains contemporains - qui parlent de choses dont ils n’ont aucune connaissance - ont suivi ce stratagème maléfique consistant à critiquer les  Sahabas du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

Ils se sont établis comme arbitres pour juger les  Sahabas du Messager d’Allah, classant certains d’entre eux comme ayant raison et d’autres tort, sans aucune preuve si ce n’est l’ignorance et le suivi des passions.

Ils ont répété les allégations des orientalistes haineux et de leurs adeptes au point de semer le doute dans la jeunesse musulmane possèdant une connaissance superficielle de l’histoire glorieuse de leur communauté, et de leurs pieux prédécesseurs, qui sont les meilleures générations.

Par ce moyen, ils cherchent à dénigrer l’Islam, à semer la discorde parmi les musulmans, et à planter les racines de la haine dans les cœurs des générations contemporaines à l’encontre des premières générations, alors qu’ils devraient suivre leurs pieux prédécesseurs en appliquant le verset 
(traduction rapprochée) :

" Et ( il appartient également) à ceux qui sont venus après eux de dire : « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi ; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux. » " [10]
 
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De l’interdiction d’insulter les Compagnons

La pureté de coeur et de langue à l’égard des Compagnons du Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) est un des fondements des Ahl Sounna Wal Djamâ’ah, car Allah - le Très Haut - les a décrits ainsi dans Sa Parole (traduction rapprochée) :

"Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant : "Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi ; et ne mets dans nos coeurs aucune rancoeur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux." [11]

Ainsi que par obéissance au Prophète ( صلى الله عليه وسلم) qui a dit : 

"N’insultez pas mes Compagnons ! Car je jure par Celui qui détient mon âme entre Ses Mains, si l’un d’entre vous donnait en aumône l’équivalent en or de la montagne de Uhud, cela n’équivaudrait pas à une poignée - ou une demi-poignée - donnée en aumône par l’un d’eux"  [12].

Et les Ahl Sounna wal Djamâ’ah se désolidarisent de la voie des  Râfidah (Chiites Imâmites) et des Khawâridjs qui insultent les Compagnons (qu’Allah les agrée), les détestent et nient leurs mérites tout en considérant comme apostats la majorité d’entre eux.

De même les  Ahl Sounna acceptent ce qui émane du Coran et de la Sounna au sujet de leurs mérites et croient au fait qu’ils sont la meilleure des générations comme l’a dit le Prophète (صلى الله عليه وسلم) : 

"Les meilleurs d’entre vous sont ma génération"
[Bukhârî et Muslim].

Et lorsque le Prophète ( صلى الله عليه وسلم) mentionna la division de sa communauté en 73 sectes dont une seule sera sauvée de l’Enfer, on le questionna au sujet de cette dernière et il répondit : 

"Ce sont ceux qui sont sur ma voie et celle de mes Compagnons" [13].

Abû Zar’ah - un des plus grands maîtres de l’Imâm Muslim - a dit :

"Si tu vois une personne dénigrer un des Compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم), sache que c’est un hérétique (Zindîq), car le Coran est vérité, et le Messager est Vérité, et ce avec quoi il est venu est vérité.

Et ce sont les Compagnons qui nous ont transmis tout cela.

Quiconque donc les dénigre cherche à annuler la légtimité du Coran et de la Sounna. Cette personne est donc plus en droit d’être dénigrée, et elle est plus à même d’être considérée comme hérétique et égarée."


Le grand savant  Ibn Hamdân a dit dans Nihâyat-ul-Mubtadi’în :

"Quiconque insulte les Compagnons en considérant qu’il est permis de le faire est un mécréant.S’il ne considère pas cela permis, c’est un pervers."

Il a d’ailleurs aussi rapporté de lui qu’il considérait mécréante toute personne insultant les Compagnons (qu’elle considère cela permis ou non).

Et quiconque traite les Compagnons de pervers, doute de leur piété ou les excommunie est un mécréant.  [14].

 
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De l’interdiction d’insulter les Imâms de la guidée parmi les savants de cette communauté

Les Imâms de la guidée parmi les Tâbi’îns et leurs successeurs durant les premières générations bénies ainsi que ceux qui les ont suivis en prenant comme exemple les Compagnons avec perfection succèdent à ces derniers en mérite, honneur et degré, comme l’a dit Allah le Très Haut (traduction rapprochée) : 

" Les tout premiers [croyants] parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils l’agréent." [15]. 
 
Il n’est donc pas permis de les rabaisser ou des le insulter, car ce sont les repères de la guidée. Allah le Très Haut a dit (traduction rapprochée) :

"Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination !" [16]

Le commentateur du Crédo de l’Imâm Tahawî (Ibn Abi-l-’Izz Al-Hanafî) a dit : 

"Il est donc nécessaire pour tout musulman - après avoir pris Allah et Son Messager comme alliés - d’adopter les croyants en tant qu’alliés, comme l’a cité le Coran.

Et en particulier les héritiers des Prophètes, qu’Allah a élevé au niveau des étoiles par le moyen desquelles on trouve son chemin dans l’obscurité de la terre ou dans la pénombre de la mer.

En outre, il y a consensus de la part des musulmans concernant leur guidée et leur compréhension.

En effet, ce sont les successeurs du Prophète dans sa communauté, et les revivificateurs de ce qui s’est éteint de sa Sounna.

C’est par eux que le Coran s’éleva et par lui qu’ils s’élevèrent.

Et chacun d’entre eux est d’accord d’une façon certaine qu’il est obligatoire de suivre le Prophète (
صلى الله عليه وسلم).

Cependant, s’il s’avère que l’opinion de l’un d’entre eux soit en désaccord avec un hadith authentique, ce savant a donc nécessairement une excuse valable concernant le délaissement de ce hadith."


Et ces excuses sont de trois sortes :

Ce savant ne croit pas au fait que le Prophète ( صلى الله عليه وسلم) ait dit ce hadith

 
  • Il pense que ce hadith n’a rien à voir avec le problème posé
  • Il pense que ce hadith a été abrogé

Ils ont plus de mérites que nous, nous leur devons beaucoup et ils nous ont précédés dans le bien, la transmission du message du Prophète (صلى الله عليه وسلم) et l’explication de ce qui en était ambigu.

Qu’Allah les agrée et les satisfasse (traduction rapprochée) :

"Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi ; et ne mets dans nos coeurs aucune rancoeur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux" [17].

Et le fait de rabaisser l’honneur des savants en raison d’une erreur d’ Idjtihâd (effort d’interprétation) de leur part fait partie de la voie des innovateurs, et c’est une planification des ennemis de la communauté afin de remettre en cause l’Islam, de semer la discorde dans les rangs de la communauté, d’éloigner les musulmans contemporains de leurs prédecesseurs et de provoquer la scission entre la jeunesse musulmane et les savants comme c’est le cas aujourd’hui.

Que prennent garde donc les étudiants débutants qui se permettent de rabaisser le rang des juristes et de la jurisprudence islamique, délaissant son étude et refusant de tirer profit de la vérité et de la justesse qui s’y trouvent.

Qu’ils soient donc fiers de leur jurisprudence et qu’ils respectent leurs savants, sans être dupes des prétentions égarées et fausses.

Et c’est d’Allah que provient l’aide.
 
[1] Sourate 9 At-tawbah (Le désaveu ou Le repentir ; V.100
[2] Sourate 48 Al-Fath (la Victoire éclatante) ; V.29
[3] Sourate 59 : Al-Hasr (L’EXODE) ; v 8-9
[4] Majmû’ El Fatâwâ » vol 25 p 304-305
[5] Rapporté par Bukhari et Muslim d’après ’Amru ibn El ’Âs
[6] Sourate 11 : HOUD ; v 114
[7] Sourate 39 : AZ-ZUMAR (LES GROUPES) ; v 33-35
[8] Sourate 46 : AL-AHQAF ; v 15-16
[9] Voir Madjmû’ Al Fatâwâs 35/69
[10] Sourate 59 : Al-Hasr (L’EXODE); v 10
[11] Sourate 59 : Al-Hasr (L’EXODE) ; v.10
[12] Rapporté par Bukhârî et Muslim
[13] Rapporté par l’Imâm Ahmad et d’autres
[14] Sharh ’Aqîdat As-Safârînî (2/388-389)
[15] Sourate 9 : AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) ; v.100
[16] Sourate 4 : AN-NISA’ (LES FEMMES) ; v.115
[17] Sourate 59 : Al-Hasr (L’EXODE) ; V 10
 
Source : Kitâb At-Tawhîd
Publié par sounna.com
 
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Hadith de l'empressement au repentir

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Hadith de l'empressement au repentir

Voici un hadith (et son explication), qui a fait l’objet d’interrogation quant à son authenticité durant nos cours déjà dispensés concernant le repentir et la croyance aux anges : 

 
" D’après Abou Oumamah, qu’Allah l’agrée, l’envoyé d’Allah, sallahou alayhi wa salam, a dit :
 
"celui qui se trouve à gauche positionne la plume au-dessus (du feuillet) durant six heures lorsque le serviteur musulman tombe dans l'erreur, le péché. 
S'il regrette et demande le pardon d'Allah (se repent), alors il (l'ange de gauche) relâche la plume, sinon il ecrit une mauvaise action".
 
[Rapporté par Tabarani dans le mousnad des chamiyines (1/301 - 526) et abou nou`aim dans al-hiliyah (6/124) et al-bayhaqi dans chou`ab al-imane (5/391 - 7051) et al-Albani l`a jugé hassan dans la silsilatou -a-sahihah (3/210 - hadith 1209)]
- Pour ce qui est du contenu du hadith l’auteur de "faydh-al-qadir bi charh al-djami` a-sahih" (2/579) nous rappelle que "six heures"  signifie un temps qui peut-être l’heure communément connue ou autre (on sait que le terme en arabe - ساعة "saa`atoun" ne signifie pas forcément soixante minutes mais un temps ou une période).  

 

- "Celui qui se trouve à gauche" : c’est l’ange qui se trouve à gauche de chaque homme et qui prend note de ses mauvaises actions. 

 

"Lorsque le musulman tombe dans l’erreur, le péché" : on ne lui écrit donc pas une mauvaise action dés qu’il l’accomplit, mais on lui laisse du temps. "S’il regrette.." : son acte qu’il vient d’accomplir, puis il demande pardon et accomplit un repentir authentique et sincère. 


-  "Une mauvaise action" : donc une seule contrairement à la bonne action qui elle est multipliée.  
 

L’imam al-haythami, rahimahou Allah, dans son livre "madjma`a-zawaaid" (10/207) a donné comme titre à ce hadith " chapitre : s'empresser à se repentir"  


Traduction Abdelmalik abou adam al-firansi - 12/10/1431 - Joubail -
 Publié par dourouss-abdelmalik.com

Abdelmalik Abou Adam Al-Firansi

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La différence qu’il y a entre le polythéisme et la mécréance

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La différence qu’il y a entre le polythéisme et la mécréance

Entre le polythéisme et la mécréance, il y a des généralités et des particularités.


Le polythéisme est plus général que la mécréance.

Et tout polythéiste est mécréant, alors que tout mécréant n’est pas forcément polythéiste.

Le polythéiste est celui qui adore Allâh et adore aussi autre que Lui.

Le mécréant est celui qui nie l’existence d’Allâh – Djalla wa ‘Ala, il ne connaît pas Allâh, il ne connait pas ce qu’est la religion parmi les religions, tel est le mécréant renégat (incroyant).

Le polythéiste lui connait et croit, ceci dit, il adore Allâh et adore autre que Lui.

Tel est donc le polythéiste mécréant.

Tout polythéiste est mécréant, alors que tout mécréant n’est pas forcément polythéiste.

Certes, le mécréant est un athée renégat. Allâh -Ta’âla – dit (traduction rapprochée) :
 
«Certes Allâh ne pardonne pas qu’on Lui donne quelqu’associé.» [Coran, 4/48]
 
Ce verset indique que le polythéisme est le plus grave des péchés, au point qu’Allâh ne pardonne pas celui qui se donne à ce péché, en dehors de celui qui se repent (traduction rapprochée) :
 
«En dehors de cela»
 
Ce qui veut dire, en dehors du polythéisme, comme la fornication, la consommation du vin, le vol, l’usure, tout cela est en dehors du polythéisme.

Cela entre en dessous de la volonté d’Allâh, et leurs auteurs sont des gens qui commettent les grands péchés, ils sont jugés comme des pervers.

Ceci dit, à travers ces péchés, ils ne sont pas tombés dans le polythéisme, ils tombent dans les grands péchés.

C’est ce qui diminue la foi, et nous les jugeons comme étant des pervers.

Et s’ils meurent ainsi sans s’être repentis, ils entrentsous la volonté d’Allâh – si Allâh le veut, à savoir soit Il leur pardonne s’ils sont des gens du Tawhîd, et s’Il le veut, Il les châtie pour leurs péchés, puis ensuite Il leur accorde le Paradis de part le fait que le Tawhîd restait présent en eux .

Cela est donc la finalité des gens auteurs des grands péchés en dehors du polythéisme.

Et dans la parole d’Allâh – Ta’âla : «En dehors de cela» Cela indique l’ensemble des péchés en dehors du polythéisme.

Car le polythéisme est le plus grave et le plus dangereux des péchés.

Et cela indique donc la dangerosité du polythéisme, qui constitue le plus grand des péchés. 


Kitâb « Silsilatu Charh ir-Rassâ-îl »
Publié par manhajulhaqq.com

 

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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La méthode qui permet de traiter la magie

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La méthode qui permet de traiter la magie

Question :

Quelle est la méthode qui permet de traiter la magie ?

 

Réponse : 
 
La victime de la magie ne doit pas utiliser celle-ci pour se soigner car l’on ne doit pas combattre le mal par le mal ni la mécréance par la mécréance.
 
Il faut plutôt combattre le mal par le bien. 

Quand le Prophète صلى الله عليه وسلم fut interrogé à propos de l’enchantement, il dit : 

«Il relève de l’œuvre de Satan»

La nushra en question dans le hadith consiste à soigner l’envoûté par des moyens magiques. 
 
Il n’y a aucun mal à utiliser le saint Coran, les remèdes autorisés et la bonne exorcisation.

Quant à la magie, son usage (thérapeutique) reste interdit puisque la pratique de la magie implique l’adoration de Satan.

En effet, le magicien apprend et pratique la magie après avoir adoré les démons et après leur avoir rendu service et s’être rapproché d’eux grâce à la réalisation de ce qu’ils veulent.

Ce n’est qu’à ce prix qu’ils lui apprennent ce qui permet d’accéder à la magie.

Allah soit loué car rien cependant n’empêche de soigner l’envoûté grâce à la récitation (du Coran) et au recours à l’usage de formules de protection légales et de médicaments autorisés, de la même manière que les différentes maladies sont traitées par les médecins. 

Il n’est pas nécessaire que la guérison s’en suive puisqu’il n’est pas dit que tout malade sera guéri.

Parfois le traitement permet de guérir le malade si le terme de sa vie n’est pas encore arrivé.

Parfois le traitement ne réussit pas et le malade meurt, même si son médecin était le meilleur et le plus compétent.

A l’arrivée du terme de la vie d’un individu, les remèdes deviennent inefficaces.

A ce propos le Très-Haut dit (traduction rapprochée) :

«Allah cependant n' accorde jamais de délai à une âme dont le terme est arrivé. » (Coran, 63 : 11)

En effet, médecins et médicaments ne sont efficaces qu’avant l’arrivée du terme de la vie et quand Allah a décrété que le malade soit guéri.
 
Il en est de même de l’envoûté.

Il se peut qu’Allah ait prescrit sa guérison comme Il se peut qu’Il ne l’ait pas fait, pour le mettre à l’épreuve ou pour d’autres raisons que Lui seul connaisse.

L’une de ces raisons peut résider dans le fait que le médecin qui l’a traité ne maîtrise pas le traitement approprié.
 
Il a été rapporté de façon sûre que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

«A toute affection existe un remède et si le bon remède est trouvé, on obtient la guérison avec la permission d’Allah, le Puissant et Majestueux.»

Le Prophète
صلى الله عليه وسلم a dit :

«Allah n’a pas fait descendre une maladie sans faire descendre un remède approprié, mais celui-ci peut être connu ou ignoré». 
 
Le traitement religieux de la magie implique la récitation du Coran.

On doit réciter plusieurs fois pour l’envoûté la plus importante sourate du Coran : la Fatiha.

Si la récitation est faite par un récitant vertueux et croyant et convaincu que tout dépend du décret et du jugement d’Allah et que quand Il dit à une chose sois, elle est..

Si la récitation traduit la foi, la crainte (d’Allah) et la sincérité, et si la récitation est répétée, elle peut mettre fin aux effets de la magie et entraîner la guérison de l’envoûté, avec la permission d’Allah. 

Des compagnons du Prophète
صلى الله عليه وسلم passèrent (jadis) près d’un campement de bédouins.

Le chef de ceux-ci avait été mordu par un serpent et les efforts déployés pour le guérir étaient restés vains… c’est alors qu’ ils dirent aux voyageurs : 
– Y a-t-il un raqi parmi vous ?
– Oui ?
Un d’entre eux récita la Fatiha sur la victime et celle-ci se releva du coup comme si elle venait d’être débarrassée d’attaches… Allah l’avait délivré du mal inhérent à la morsure du serpent… 
 
Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

«Il n’y a aucun mal à pratiquer l’exorcisme, pourvu qu’on évite de tomber dans l’associationnisme (chirk )».

Le Prophète
صلى الله عليه وسلم eut recours à l’exorcisme et le sollicita puisqu’il comporte beaucoup de biens et qu’elle s’est avére très utile.

Si la récitation faite dans ce cadre comprend la Fatiha, le verset du Koursy (Chaise, Siège), les sourates 112, 113 et 114 ou d’autres versets suivis des bonnes invocations cités dans les hadith du Prophète
صلى الله عليه وسلم comme ces phrases qu’il employa pour exorciser un malade : 
 
«Allahoumma rabba an-naas. Adh hib al-bas washfi anta ash-shaafi la-a shifa’a lla shifaa uka, shifaa un laa yughaadirou suqman».
 
«Mon Seigneur ! Maître des gens, efface le mal, guéris car Tu es celui qui guérit ; point de guérison en dehors de la tienne car elle ne laisse subsister aucun mal».

Il répéta cette invocation trois fois ou plus. 
 
Il en est de même de ce hadith du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) selon lequel le Prophète صلى الله عليه وسلم l’avait exorcisé en ces termes :
 
«Bismi Allahi arqiika min kulli shayin yu’dhika wa min sharri kulli nafsin aw aynin hassidin. Allah yashfiika . Bismi allahi arquika»
 
«Au nom d’Allah, je cherche à te débarrasser de tout ce qui te fait mal, de toute mauvaise âme, de tout œil jaloux.

Allah te guérira. C’est au nom d’Allah que je cherche à te guérir». Il le dit trois fois.
 
Voilà une importante formule d’exorcisation rapportée du Prophète صلى الله عليه وسلم de manière sûre.

La loi autorise l’emploi de bonnes invocations pour soulager la victime d’une morsure de serpent et l’envoûté, même si les formules utilisées ne sont pas rapportées textuellement du Prophète
صلى الله عليه وسلم, à condition qu’elles ne véhiculent aucun élément de nature à susciter une appréhension du point de vue religieux.

Ceci s’atteste dans la portée générale de la parole du Prophète
صلى الله عليه وسلم :

«Il n’y a aucun mal à pratiquer l’exorcisme, pourvu d’éviter l’associationnisme (le chirk)»
 
Il se peut qu’Allah guérisse le malade et l’envoûté et d’autres sans l’exorcisme et sans l’usage d’autres moyens par l’homme.

Car le Transcendant est l’omnipotent dont la parfaite sagesse se manifeste à travers toute chose.

Allah , le Transcendant a dit dans Son saint livre (traduction rapprochée) :

«Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire: "Sois", et c' est. » (Coran, 36 : 82)

Louange et reconnaissance reviennent au Transcendant pour tout ce qu’Il juge ou décrète.

La sagesse parfaite du Puissant et Majestueux marque toute chose… 
 
Parfois le malade ne guérit pas parce qu’il a atteint le terme de sa vie et doit mourir des suites de sa maladie. 
 
Les versets relatifs à la magie peuvent être utilisés dans l’exorcisation après avoir été récités dans de l’eau.

On peut y ajouter la récitation de la sourate Fatiha, du verset du Koursy (Chaise, Siège) et des sourates 112, 113 et 114 et déverser l’eau sur la personne suspecte d’être envoûtée ou retenue contre la cohabitation charnelle avec sa femme ; il sera guérie avec la permission d’Allah.

Si on ajoute à l’eau sept feuilles du jujubier vert après les avoir transformés en poudre, c’est bien selon ce que Cheikh Abd Rahman ibn Hassan (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a rapporté dans Fateh al-Madjid (chapitre sur l’enchantement) d’après certains ulémas. 
 
Il est recommandé de répéter la récitation des dites sourates trois fois. 
 
Il s’agit d’affirmer que ces remèdes et d’autres de même nature sont aptes à traiter l’épreuve que constitue la magie.

On les utilise encore pour délivrer celui qui est rendu (sexuellement) impuissant.

On les a souvent expérimentés et Allah les a rendus utiles. 
 
On peut se contenter de la Fatiha dans le traitement, comme on peut se contenter encore des sourates 112, 113 et 114 pour obtenir la guérison.

Ce qui est très important c’est que le raqi et le malade soient animés d’une foi sincère et de la confiance en Allah et de la conviction qu’Allah, le Transcendant est celui qui gère les affaires et que ce qu’Il veut se réalise quand Il le veut et que ce qu’Il ne veut pas n’arrivera pas.

Tout est entre les mains du Puissant et Majestueux ; ce qu’Il veut se réalisera et ce qu’il ne veut pas ne se réalisera pas.

Quand la foi vraie anime le raqi et le patient, la maladie disparaît rapidement avec la permission d’Allah puisque (c’est seul ce cas que) les remèdes matériels et moraux sont efficaces. 
 

Nous demandons à Allah de nous assister tous à faire ce qu’Il agrée.

 

Il est proche (de nous) et entend (tout).


Madjmou’atou Fatawa wa maqalat mutanawwia l p70
Publié par alminhadj.fr

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Comment j'ai connu Allah (dossier)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Comment j'ai connu Allah (dossier)

Des arguments rationnels qui convaicront toute personne sensée et impartiale de l'existence d'Allah

 Publié par 3ilmchar3i.net

 

Cheikh Abu 'Abdellah Abder-Rahman ibn Nasr as-Sa'di - الشيخ عبد الرحمن بن ناصر السعدي

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Ce qui est créé a forcément un créateur

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Ce qui est créé a forcément un créateur
Qu'Allah ait pitié de toi ! Sache que...
 
Celui qui regarde cet univers céleste et terrestre, toutes les créatures qui s'y trouvent et tous les événements qui s'y déroulent pourra se rendre compte, après méditation, que les hypothèses rationnellement plausibles sont au nombre de trois :
 
Soit ces créatures existent elles-mêmes sans concepteur ni créateur. 
 
Cette hypothèse est impossible, la raison en affirme nécessairement l'invalidité. 
 
Il est certain que les individus qui penseraient que cela est possible sont plus proches de la folie que de la raison car toute personne sensée sait que rien ne peut exister sans concepteur.
 
Soit ces créatures se sont elle-mêmes créées.
 
Rationnellement, cela également est nécessairement impossible. 
 
Toute personne sensée affirme catégoriquement que rien ne peut se créer tout seul.
 
Puisque les deux hypothèses précédentes sont invalides du point de vue de la raison et de l'instinct. 
 
Il en résulte donc que seule la troisième est possible. 
 
À savoir que ces créatures et ces événements ont été créés par un concepteur. 
 
Il s'agit de ce Grand Seigneur qui a absolument tout créé, qui est absolument libre d'agir comme bon lui semble et qui dirige absolument tout.
 
C'est pour cela qu'Allah, dans le verset suivant, fit allusion à cette classification rationnelle claire aux yeux de toute personne sensée (traduction rapprochée) :
 
"Ont-ils été créés à partir de rien ou sont-ils eux-mêmes les créateurs ? Ont-ils créé les cieux et la terre ? Ils n'ont en fait aucune certitude" (Sourate Tûr:: 35,36)
 
  • Ce qui est créé requiert donc nécessairement un créateur
  • tout effet requiert nécessairement une cause
  • tout ce qui existe requiert nécessairement un concepteur
  • tout ce qui est fabriqué requiert nécessairement un fabricant
  • et tout acte accompli requiert nécessairement un acteur
 
Ce sont là des éléments basiques et évidents sur lesquels toutes les personnes sensées sont unanimes.
 
Ce point est le plus important des énoncés rationnels, et donc toute personne qui doute à son sujet ou n'est pas convaincu de son caractère logique donne la preuve de son inconsistance et de son ignorance.
 
Extrait de Comment j'ai connu Allah
Publié par salaf-salahin.over-blog.com

Cheikh Abu 'Abdellah Abder-Rahman ibn Nasr as-Sa'di - الشيخ عبد الرحمن بن ناصر السعدي

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Les livres essentiels à conseiller pour l’étudiant en science

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Les livres essentiels à conseiller pour l’étudiant en science
Le dogme

ثلاثة الأصول - Thalatha al-Oussoûl

القواعد الأربعة - al-Qawâ-îd al-Arba’ah

كشف الشبهات - Kachf ach-Choubouhât

كتاب التوحيد - Kitâb at-Tawhîd

Ces quatre ouvrages sont écrits par SHeikh al-Islâm Muhammad Ibn Abd al-Wahhâb (rahimahullâhu ta’âla)

العقيدة الواسطية - Le livre intitulé : Al-’Aqîdah al-Wâssitîyyah

Ce livre traite entre autres de l’unicité d’Allâh dans Ses noms et attributs. Il fait partie des meilleurs écrits dans ce domaine. C’est pourquoi il mérite d’être lu et relu.

الحموية - Al-Hamawîyyah
 
التدمرية - at-Tadmourîyyah -
[les 3 livres sont écrits par SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah]
 
العقيدة الطحاوية - al-’Aqîda at-Tahâwiyyah - de SHeikh Abû Dja’far Ahmad Ibn Muhammad at-Tahâwî.
 
-  شرح العقيدة الطحاوية - Charh al-’Aqîdah at-Tahâwiyyah - de Abûl-Hassan ’Alî Ibn Abî al-’Izz

-  الدرر السنية في الأجوبة النجدية  ad-Dourar as-Sanniyyah fî al-adjwiba an-nadjdiyyah - compilé par SHeikh Abd-Rahmân Ibn al-Qâssim (rahimahullâhu ta’âla).
 
ad-Dourra al-Moundjiyyah fî ’Aqîdat il-firqat il-Mardhîyyah - de Muhammad Ibn Ahmad as-Safârinî al-Hanbalî.
Ce livre comporte des affirmations générales contraires à la doctrine des ancêtres pieux. C’est le cas de ces propos qui est le dogme des pieux prédécesseurs : 
« Notre Maître n’est ni essence ni accident ni corps. »Combien Il est transcendant. C’est pourquoi le chercheur du savoir doit l’étudier auprès d’un maître doté d’une connaissance profonde de la doctrine des ancêtres pieux afin qu’il lui explique les affirmations générales contraires à la doctrine des ancêtres pieux.
Le hadîth

 فتح الباري شرح صحيح البخاري - Fath al-Bârî Charh Sahîh al-Bukhârî - de Ibn Hadjar al-’Asqalânî (rahimahullâhu ta’âla).
 
سبل السلام شرح بلوغ المرام - Souboul as-Sallâm Charh bouloûgh al-Marâm - de as-San’ânî.
Ce livre traite aussi bien du hadîth que du droit musulman.

نيل الأوطار شرح منتقى الأخبار - Nayl al-Awtâr Charh Mountaqa al-Akhbâr - de ach-Chawkânî

عمدة الأحكام - ’Oumdat ul-Ahkâm - de al-Maqdissî.
C’est un abrégé dont la plupart des hadîth sont cités dans les deux Sahîh. Ce qui fait qu’on n’a pas besoin de vérifier leur authenticité.


الأربعين النووية - Al-Arba’în an-Nawawiyyah - de Abû Zakaria an-Nawawî (rahimahullâhu ta’âla).
C’est un bon livres parce qu’il renferme des règles de conduite et possède une bonne méthodologie et recèle des règles [morales] très utiles telle que : 
« La bonne adhésion à l’Islâm d’une personne se traduit par son abandon de ce qui ne la concerne pas. » [1] - Voilà une règle de vie qui vous suffirait si vous parvenez à vous l’imposer. Il en est de même de celle relative à la parole et formulée en ces termes : « Que celui qui croit en Allah et au jour dernier dise du bien. Si non qu’il se taise » [2].


 بلوغ المرام - Bouloûgh al-Marâm - de Hâfidh Ibn Hadjar al-Asqalânî.
C’est un livre très utile notamment parce qu’il mentionne les rapporteurs et cite ceux qui ont jugé le hadîth sahîh et ceux qui l’ont jugé faible et commente les hadîth soit dans le sens de leur authentification ou dans celui de leur affaiblissement.

نخبة الفكر - Noukhbat al-Fikar - de Hâfidh Ibn Hadjar al-Asqalânî.
C’est un livre général. Si le chercheur du savoir le maîtrise, il peut le dispenser de la lecture de beaucoup d’autres livres traitant de la critique du hadîth. Ibn Hadjar (rahimahullâh) a adopté une méthode très utile dans la rédaction de l’ouvrage. Elle consiste à procéder par élimination. Le chercheur du savoir qui le lit le trouvera stimulant parce que le style excite le désir intellectuel. Je dis qu’il convient au chercheur du savoir de l’apprendre par cœur en raison de sa grande utilité dans le domaine des règles de la critique du hadîth.

- Le Sahîh de al-Bukhârî, le Sahîh de Muslim, Sounan de Nassâ-î, Sunan de Abû Dâwoud, Sounan de Ibn Mâdja, Sounan de at-Tirmidhî.
Je conseille leur fréquente lecture au chercheur du savoir parce qu’elle procure deux avantages. Le premier consiste dans le retour aux sources, et le second dans la répétition des noms des hommes [les traditionalistes]. A force de répéter les noms, on finit par reconnaître les noms des rapporteurs cités par al-Bukhârî de sorte à pouvoir les identifier chaque fois qu’on les retrouve ailleurs, ce qui constitue un avantage dans ce domaine.
La jurisprudence

 

آداب المشي إلى الصلاة - Adâb al-machî ila as-Salât - de SHeikh al-Islâm Muhammad Ibn Abd al-Wahâb (rahimahullâhu ta’âla)

زاد المستقنع في اختصار المقنع - Zâd al-Mustaqna’ fî Ikhtissâl al-Muqni’ - de Hadjâwî.
C’est un des meilleurs textes en matière de droit musulman. C’est un livre général mais bref et béni. Notre maître, l’érudit SHeikh Abd-Rahmân as-Sa’adî (rahimahullâh) nous en a recommandé la mémorisation. Pourtant il avait lui-même appris par cœur le texte intitulé : 
Dalîl at-tâlib.
 
ar-Rawdh al-Mourbi’ Charh Zâd al-mustaqna’ - de SHeikh Mansour al-Bahoutî.

 الأصول من علم الأصول - al-Oussoûl min ’Ilm il-Oussoûl - C’est un abrégé qui ouvre la porte à l’étudiant.
L’héritage


الرحبية - Matn ar-Rahabiyyah - de Rahabî
 

 البرهانية - Matn al-Barhâniyyah - de Muhammad al-Barhânî.
C’est un abrégé général très utile dans son domaine. Je pense que ce livre est plus général que le précédent et contient des connaissances plus étendues, d’autre part.
Le Coran

 

Tafsîr al-Qor’ân al-’Adhîm - de Ibn Kathîr (rahimahullâhu ta’âla).
C’est un livre très utile dans le domaine du commentaire du Coran fondée sur les traditions. Il est en le plus sûr, même s’il n’aborde que rarement les aspects grammaticaux et l’éloquence du discours.
 
تيسير الكريم الرحمن في تفسير كلام المنان - Tayssîr al-Karîm al-Rahmân fî Tafsîr kallâmi al-Manân - de SHeikh Abd-Rahmân as-Sa’adî (rahimahullâhu ta’âla).
C’est un livre utile, facile et sûr. Et j’en recommande la lecture.
 
مقدمة التفسير - Mouqadimat SHeikh al-Islâm fît-Tafsîr - qui constitue une bonne introduction [sur le sujet].

أضواء البيان  - Adhwâ ul-Bayân - de l’érudit Muhammad Ach-Chinqitî (rahimahullâh).
C’est un livre général qui traite du hadîth, du droit musulman et de la jurisprudence.
Le nahou (grammaire arabe)


- الأجرومية - La grammaire : Matn al-Adjroumiyyah - Un abrégé simplifie.

- ألفية ابن مالك - La grammaire : Alfiyyah - de Ibn Mâlik.
C’est un résumé de l’essentiel en la matière.

La Sira (description de la vie, biographie)
 
زاد المعاد - La biographie du Prophète - Sîra.
Le meilleur livre que j’ai trouvé dans ce domaine, est - 
Zâd al-Ma’âd - de Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh). C’est un livre utile qui constitue une bibliographie du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qui s’intéresse à tous les aspects de sa vie et renferme de nombreuses dispositions.
 
Rawdhat ul-’Ouqalah - de Ibn Hibbân al-Boustî (rahimahullâh).
C’est un livre utile bien que bref. Il a rassemblé un grand nombre de leçons et de traditions reçues des ulémas, des traditionalistes et d’autres.
 
- سير أعلام النبلاء - Siyar A’lam an-Noubalâ - de adh-Dhahabî.
Ce livre est d’une grande utilité, et le chercheur du savoir doit se le procurer et l’étudier. 
[
3]
 

[1] Rapporté par l’Imam Ahmad, et at-Tirmidhî, et déclaré « beau » par an-Nawawî dans Riyâdh as-Salihîn, et jugé Sahîh par Ahmad Châkir dans al-Mousnad

[2] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[3] Kitâb ul-’Ilm de SHeikh Ibn ’Uthaymîn, p.92

 

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Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Le Coran et la traduction en langue française du sens de ses versets.
Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Noble Coran à Médine.

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Les mérites de la pudeur

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Les mérites de la pudeur

La pudeur est un caractère de l’âme qui pousse l’individu à faire ce qui élève et embellit et qui pousse à abandonner ce qui rabaisse et enlaidit.

 

En effet, la pudeur, c’est ce sentiment qui rend honteux devant les gens, lorsque l’on fait quelque chose contraire à la bonne conduite.

 

Mais c’est aussi le sentiment qui rend honteux devant Allah, lorsqu’on délaisse une obligation.

 

Et c’est encore le même sentiment qui rend honteux devant les gens, lorsqu’on délaisse ce qu’il conviendrait de faire.

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La pudeur fait partie de la foi
 
D’ailleurs, le Prophète-prières et bénédiction d'Allah sur lui-a dit :

« La foi comporte soixante et quelques branches…. La pudeur fait partie de la foi ». [1]
 
Dans ce Hadith, le Prophète-prières et bénédiction d'Allah sur lui-montre que la foi comporte de nombreuses branches et que la pudeur, qu’elle soit envers Allah ou envers les créatures, en fait partie.
 
-La pudeur envers Allah, c’est ce qui oblige le serviteur à obéir à Allah et à s’écarter des interdits d’Allah.

-Et la pudeur envers les créatures, c’est ce qui oblige le serviteur à agir avec une grandeur d’âme, et à faire ce qui l’embellit et ce qui le rend aimable auprès des gens.

 

Et c’est cette même pudeur qui le poussera à éviter ce qui le rend détestable auprès des gens.

Donc, la pudeur sous toutes ses formes fait partie de la foi.
 
Quand une personne a de la pudeur, on se rend compte qu’elle marche posément : ni d’une manière trop pressée, ni d’une manière trop lente.

Dans le même sens, lorsqu’elle parle, on s’aperçoit que cette personne ne parle que pour dire le bien et le bon, avec la manière et le style le plus élevé qu’elle connaisse.

Par contre, si l’individu n’a pas de pudeur, alors il est amené à faire ce qu’il veut.

Comme il a été rapporté dans un Hadith authentique :
 
« Parmi les paroles prophétiques que les gens ont saisies, il y a : Si tu n’as pas de pudeur, fais ce que tu veux ». [2]
 
Et le Prophète-prières et bénédiction d'Allah sur lui-avait plus de pudeur qu’une vierge dans sa chambre [3].
 
« …La vierge… » c’est la femme qui n’est pas mariée, et généralement, elle est pudique.
« …dans sa chambre… » et plus particulièrement le soir de la nuit de noce, car effectivement sa pudeur atteint le summum ce soir-là [4].
 
Donc, le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- était plus pudique que la vierge dans sa chambre, cependant, il n’avait pas honte de dire la vérité, il déclarait la vérité et ne se souciait de personne.
 
Bien sûr, il n’en profitait pas pour négliger les droits des autres car le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- était la personne la plus pudique.
 
Et c’est ainsi qu’il convient d’être : être pudique et ne pas s’agiter inutilement, ne pas faire ce qui ferait rougir de honte, ne pas faire ce qui serait critiquable.
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La pudeur et la science
 
La pudeur ne doit pas empêcher l’individu de poser des questions concernant ses devoirs dans la religion.

Car le fait de délaisser les questions concernant ses devoirs dans la religion ne fait pas partie de la pudeur, mais c’est plutôt une faiblesse, une défaillance, car Allah n’a pas honte de dire la vérité.

Aicha (qu’Allah l’agrée) a dit :
 
« Quelles excellentes femmes que les femmes des Ansars, la pudeur ne les empêchait pas de comprendre leur religion ». [5]
 
C’est pourquoi, la pudeur qui empêcherait d’apprendre les devoirs dans sa religion serait blâmable.

D’ailleurs, il n’est pas convenable qu’on appelle un tel comportement de la pudeur, mais on dira plutôt que c’est de la faiblesse et de la lâcheté.

Et ceci vient de chaytan, alors demande dans ta religion et n’aie pas honte !
 
Mais pour ce qui est des questions qui ne concernent pas les obligations dans la religion, la pudeur est meilleure que l’absence de pudeur.

Comme il a été rapporté :
 
« Parmi les paroles prophétiques que les gens ont saisies, il y a :
Si tu n’as pas de pudeur, fais ce que tu veux ».
 
Ô mon frère, Ô ma sœur !
A toi d’agir avec pudeur et à toi aussi de te comporter de la meilleure façon, 
celle qui te permettra d’être apprécié(e) auprès d’Allah puis auprès des gens.

 

[1] Hadith rapporté par Abu Horaira que l’on retrouve dans le Sahih de Boukhari ( livre de la foi, n°9 ) ; et dans le Sahih de Mouslim ( livre de la foi, n°35 ).
[2] Hadith rapporté par Boukhari ( livre du comportement, n°6120 ).
[3] Hadith rapporté par Boukhari ( livre du comportement, n°6119 ).
[4] Explication de cheikh al ‘Otheïmine
[5] Rapporté par Mouslim ( livre des menstrues, n°332 ).

 

Explication des Jardins des Vertueux, par le Cheikh Mouhammad Salih Al ‘Othaymine 

Oummou Mou’adh

copié de sounna.over-blog.org

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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