Les musulmans sont certes unanimes quant à la légalité de la prière du 3iid.
Certains voient que c'est une recommandation, d'autres voient que c'est un fardh kifaayah [1].
D'autres encore voient que c'est une obligation incombant à chacun; donc celui qui la délaisse est pécheur.
Ils se basent sur le fait que le Prophète صلى الله عليه وسلم ordonnait même aux dhawaat al khoudour [2], aux 3awaatiq [3] et à celles qui n'avaient pas l'habitude de sortir, de se présenter au mousalla du 3iid; si ce n'est que les femmes ayant leurs menstrues devaient s'écarter du mousalla.
En effet, il n'est pas permis à la femme qui a ses menstrues de demeurer dans la mosquée.
Et bien qu'elle ait le droit de la traverser, elle ne devra tout de même pas y rester.
Et ce qui m'apparaît être le plus correct, d'après les preuves, c'est qu'il s'agit d'une obligation incombant à chacun, et qu'il est obligatoire à tout homme de se présenter à la prière du 3iid, excepté celui qui aurait une excuse.
Et ceci est l'avis d'ibn Taymiyyah.
Et si une personne la manque, alors elle s'annulera car elle est semblable au joumou3a.
Et le joumou3a s'annule si la personne le manque.
Et si ce temps [ndt : restant après avoir manqué la prière] avait été un temps réservé au joumou3a, nous aurions dit à la personne qui aurait manqué le joumou3a de ne pas prier le dhohr. Mais, en réalité, lorsque le joumou3a est manqué, c'est la prière du dhohr qui s'impose car il s'agit du temps du dhohr.
Quant à la prière du 3iid, elle n'a pas de prière obligatoire si ce n'est la prière du 3iid qui fut manquée.
Et certains gens de science voient qu'il est recommandé de la rattraper.
Donc, si tu te présentes à la prière du 3iid alors que l'imam est en train de faire le sermon, tu prieras la prière du 3iid (en guise de rattrapage) de la même manière que l'imam l'a priée.
[1] : c'est-à-dire que l'accomplissement de cette adoration par seulement certains membres de la communauté épargne les autres de son accomplissement.
[2] : ce sont les femmes qui n'ont jamais été mariées.
[3] : les femmes qui sont devenues pubères et prêtes à être mariées.
Majmou' al fatâwâ, 16/217
✅ Traduit et publié par l'équipe al Miirath - @al_miirath