499 articles avec methodologie - المنهجية

Les propos des gens de savoir quant au rejet de l'imitation aveugle

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les propos des gens de savoir quant au rejet de l'imitation aveugle
L'Imam Mâlik رحمه الله a dit :
 
"Je ne suis qu'un homme, pouvant avoir tort comme raison.
Voyez bien mon avis : tout ce qui coïncide avec le Livre et la Sunna, acceptez-le et tout ce qui ne coïncide pas avec le Livre et la Sunna, délaissez-le."
Rapporté par Ibn 'Abd al-Barr dans Jâmi' Bayân al-'Ilm wa Fadlih t.2 p.32.

L'Imam al-Shâfi'î رحمه الله a dit :
 
" Si vous trouvez  dans mes écrits une chose contraire à la tradition du messager d'Allah صلى الله عليه وسلم, prenez la tradition du messager d'Allah صلى الله عليه وسلم et laissez ce que j'ai dit."
Rapporté par  al-Bayhaqî dans Manâqib al-Shâfi'î t.1 p.472 avec une chaîne de transmission authentique.
L'Imam Ahmad رحمه الله a dit :
 
" Ne calque ta religion sur aucun de ceux-ci.
Ce qui provient du Prophète صلى الله عليه وسلم et de ses compagnons, prends-le ;
Puis l'homme a le choix en ce qui concerne les épigones (
« les descendants »)".
Voir Masâ'il Ahmad d'Abû Dâwud al-Sijistâni p1793.
Abû Hanifa al-Nu'mân رحمه الله a dit :
 
"Malheur à toi Ya'qûb !
N'écris pas tout ce que tu entends de moi, car il se peut que j'ai un avis aujourd'hui puis que je le délaisse demain."

Rapporté par al-Dûri dans al-Târikh P.2461 et al-Khatîb al-Baghdâdi dans Tarîkh Baghdâd t.13 p.424 avec une chaîne de transmission authentique.

Partager cet article

Auprès de qui pouvons-nous apprendre notre religion ? (audio)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Auprès de qui pouvons-nous apprendre notre religion ? (audio)

 

[…] Nous allons faire un rappel par rapport à une question qui est très importante en ce qui concerne l’apprentissage de la religion.

 

Le fait d’apprendre cette religion, cette science que contient notre religion et que l’on retrouve dans le Qur’an, dans la Sunna, dans la parole des Sahabas et celle des Salafs.

 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut prendre connaissance d’une chose très importante qui concerne ce qu’on appel l’intérêt (al-maslaha).

 

Et ici lorsqu’on parle d‘intérêt, on parle de l’intérêt qui est d’ordre religieux (maslahatu shar’iyya).

 

Nous allons donc donner un exemple ici qui est plus que concret : lorsque l’on parle d’inconnu (majhul).

 

Donc une personne qui, bien entendu, va être considérée comme inconnu par rapport à la religion…

 

Et ce suivant certains cas.

 

Il faut savoir que la personne lambda, le commun des musulmans (‘amatu n-nas), est à l’origine exempt de toutes choses et de tout reproches (asluhu al-baragha), et ce jusqu’à ce qu’on apporte la preuve du contraire.

 

Et ceci est une règle bien connu au niveau de la religion.

 

Si par exemple une personne venait à accuser une autre personne de lui avoir fait telle ou telle chose, de lui avoir volé telle ou telle chose, de lui avoir pris un droit ect…

 

Si cette personne venait donc à se plaindre auprès de la justice, et sachant que la personne accusé peut être innocente (et c’est un exemple qui est valable pour toute chose par rapport au musulman), on exigera du plaignant qu’il apporte les preuves de ce qu’il avance.

 

Tandis que l’accusé pourra se défendre notamment en jurant qu’il n’a rien fait, si la preuve n’a pas été apporté.

 

En revanche pour ce qui est de la religion, il est des cas où ceci a été inversé.

 

Pourquoi cela ?

 

Dans l’intérêt de la religion et du dîn.

 

Le première exemple que l’on cite ici est celui, bien entendu, de l’époque où les gens apportaient ou transmettaient le hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

 

Ils transmettaient donc une science qui était celle du hadith.

 

Ce sont ceux que l’on appel les transmetteurs (ar-ruwât), ceux que l’on trouve dans les chaines de transmission.

 

Ainsi lorsque les gens de science ont vu que beaucoup de gens transmettaient les hadiths du Prophète (صلى الله عليه وسلم), que parmi eux beaucoup était habilité à cela (c'est-à-dire que les conditions requises pour que l’on prenne le hadith de lui était rempli) alors que d’autres ne l’étaient pas, les savants ont été obligé d’établir des règles, et c’est ce qu’on a appelé : Qawa’id jarh wa ta'dil (les règles de la critique et de l’éloge)

 

A l’origine, ces règles qui furent mise en place sont issues d’un effort d’interprétation (ijtihad) des savants, c'est-à-dire qu’elles ont été misent en place selon un effort d’interprétation pour pouvoir donc (et c’était cela le but suprême) protéger le hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) de ce qui ne l’est pas (c'est-à-dire que l’on rentre dans le hadith du Prophète ce qui n’est pas du hadith) et donc protéger l’authenticité des paroles, des actes, des approbations ect… du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

 

Et la mise en place de ces règles là fut d’un grand intérêt pour la religion.

 

Et donc parmi ces règles concernant les transmetteurs (et c’est ce qui nous intéresse ici) : la personne (chez les Muhaddithin) qui n’était pas connue par rapport à son aptitude, qui était inconnu (majhûl) et qu’ils, sans rentrer dans les détails et les catégories, ont appelé ainsi.

 

Il était donc l’inconnu (majhûl), celui dont on ne savait rien de lui.

 

Est-ce que les savants ici ont appliqué la règle disant qu’à la base la personne est exempt de tout reproche (al-asl baragha)  ?

 

Ont-ils avancé le fait qu’on ne peut pas la critiquer ou encore que l’on pourrait prendre le hadith de lui jusqu’à ce que l’on prouve le contraire, qu‘il n‘est pas apte à cela ?

 

Non !

 

Ils n’ont pas appliqué cette règle.

 

Donc ici le fondement (asl) c’est quoi ?

 

C’est qu’on n’accepte pas le hadith de la personne tant qu’elle reste inconnue.

 

C'est-à-dire qu’on n’applique pas la règle que l’on applique de manière générale.

 

On applique plutôt une règle qui est son contraire : si la personne est inconnue on ne prend pas le hadith d‘elle.

 

Et c’est pour cela que l’on trouve des savants, jusqu’à nos jours, qui lorsqu’ils trouvent dans une chaîne de transmission (isnad) une personne majhul (c'est-à-dire inconnue, où rien n’est rapporté sur elle, qu’on ne connaît rien sur elle, sur son aptitude à rapporter le hadith du Prophète), alors ils n’acceptent pas le hadith et celui-ci sera rejeté.

 

Donc regardons comment cela à son importance dans la religion et comment les savants de Ahl us-Sunna wal-Jama’a (les savants de la Sunna et du consensus) ont protégé le hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) par cette méthode là.

 

Car il y a dans cela une maslaha shar’iyya (intérêt d’ordre religieux) très importante et ils l’ont donc concrétisé en appliquant cette règle là : On ne peut accepter le hadith de celui qui est inconnu.

 

De même pour ce qui est de la science, ici les ‘uléma des Ahl us-Sunna wal-jama’a ont également appliqué cette règle.

 

C'est-à-dire une personne qui va se présenter comme un savant, qui va se présenter comme mu’alim de façon générale (c'est-à-dire une personne qui va se présenter comme enseignant la religion), qui va se présenter comme un prêcheur (et qui va donc automatiquement enseigner) on appliquera également cette règle ici, pourquoi ?

 

Pour l’intérêt (al-maslaha), c’est-à-dire pour celui de la religion.

 

Et ce parce que la personne lorsqu’elle va passer du statut de commun des gens (‘amata n-nas) à celui de prêcheur (da’i), enseignant (mu’alim) ect…

 

Elle va à ce moment là enseigner la religion.

 

Et si sa science n’est pas valable, qu’elle prend la science des gens de l’innovation ou qu’elle est elle-même une personne de l’innovation, que sa science n’a pas été fondé (c'est-à-dire n’a pas été prise comme il se doit), forcément on ne peut accepter d'elle la science (al-ilm).

 

Donc une personne qui se présente en tant qu’inconnu (majhûl), le sera au même titre que le transmetteur de hadith (ar-rawî), pourquoi ?

 

Parce que celui-ci va transmettre la religion, il va transmettre la croyance (al-aqîda)… et l’ensemble de tous ce qui est en rapport avec la religion.

 

Si cette personne elle est inconnue (majhûl), comment s’assurer qu’elle va transmettre cette religion comme il se doit et qu’elle ne va pas induire les gens en erreur ?

 

On voit donc le problème et le paradoxe qu’il y a ici.


C’est pour cela que tout les savants de Ahl us-Sunna wal-Jama’a sans exception ont dit que l’on ne peut accepter de prendre la science d’une personne tant qu’on ne la connaît pas.

 

Et c’est ainsi que beaucoup de paroles de Salafs nous sont rapportés à se sujet (car ceci est le minhaj des Salafs dans ce qui est de prendre la science), et la plus célèbre d’entre-elles est celle de Muhammad Ibn Sirin (رحمه الله) qui disait :

 

« Cette science est une religion, regardez donc de qui vous la prenez. » 

 

Ainsi comment peut-on prendre la religion de l’inconnu sachant qu’on ne sait rien par rapport à lui ?

 

Nous allons donc également appliquer cette règle qui est que l’inconnu (majhûl) on ne peut accepter de lui qu’il transmette la religion (la science).

 

Parmi les paroles également, celle d’Ibn ’Awn (رحمه الله) qui disait :

 

« Ne prenez la science que de celui dont on a attesté qu’il a appris. »

Comme cela est rapporté dans At-Tamhid.

 

Mais aussi Sulayman Ibn Mussa (رحمه الله), comme cela est rapporté dans Al-adab ash-shar’iyya, qui disait :

 

« On ne prend pas la science d’un lecteur. »

 

C’est-a-dire celui qui a uniquement pris sa science des livres.

 

Donc on ne prend la science que de celui qui a pris sa science de la bouche des savants, qu’il a eu des mu’alim (des gens de confiance et que l’on sait d’eux qu’ils sont sur le minhaj as-salafi, le minhaj Ahlis-Sunna wal-Jama‘a) pour ensuite prendre de lui.

 

A partir de là je vais simplement lire le passage d’un livre qui concerne le fait de prendre la science d’une personne qui est inconnue.

 

Et rentre dans cela la personne qui n’a pas de recommandation (tazkiya), la personne dont on ne sait rien d’elle et que personne recommande (et il faut bien entendu que cette personne qui fait la recommandation soit parmi les gens de science reconnue).

 

Mais est-ce que n’importe qui peut faire ce genre de recommandation (tazkiya) ?

 

Est ce que le premier venu peut recommandé (zakki) une personne ?

 

Et qu’elle serait donc l’intérêt d’une tazkiya venant d’une personne qui serait potentiellement ignorante ?

 

Ainsi en ce qui concerne la tazkiya, et ceci est également un intérêt (maslaha), il faut obligatoirement revenir à une personne de science (reconnue).

 

Et il existe énormément de athar de Salafs sur le sujet. 

 

Et également en ce qui concerne le fait de prendre la science des lecteurs (qui ont étudié uniquement avec les livres sans jamais s’asseoir auprès les savants) regardons ce que nous dit un des savants, qu’Allah lui fasse miséricorde, qui est Bakr Ibn ‘Abdillah Abû Zayd dans son livre « Hilyat ut-talib ul-‘ilm (l’ornement de l’étudiant en science).

 

C’est un livre qu’il a écrit et qui nous fait part des règles que la personne doit acquérir pour étudier la religion. Il faut savoir que ce livre à été rédigé sur la base de beaucoup de livres de savants qui ont suivis le minhaj des Salafs et qui ont rapporté leurs paroles, tel que Al-jami’ d’Al-Khatib Al-Baghdadi et Al-fiqh al-mutafaqqih, Ta'lim al-muta'allim, Tariq at-ta'allum, Az-zarnuji, Adab at-talab d’Ash-Shawkani, Akhlaq al-‘ulèma d’Al-Ajurri, Adab al-muta’limin d’Ibn Sahnun, Ar-risala al-mufassila li-ahwâl al-muta’limin d’Al-Qasibi, Tadhkirat us-sami d’Ibn Jama’a, Al-Hath ’ala talab al-’ilm d’Al-Askari, Fadl ’ilm salaf ‘ala ilm as-khalaf d’Ibn Rajab, Jami’ bayan al-’ilm d’Ibn ’Abd Al-Barr etc…

 

Il s’agit donc d’un livre qui s’appuie sur beaucoup d’autres livres.

 

Le Shaykh rappel donc ce qui est concentré ainsi que l’essentiel et qui est : « Talaq il-ilm ’anil-ashyakh », ce qui signifie prendre la science et la recevoir des gens de science, ceux que l’ont considère comme des shuyukh au niveau du dîn.

 

Il explique que l’origine ici, et c’est bien le asl dont il s’agit, c’est d’apprendre (fi talab) selon l’apprentissage qui se fait directement des professeurs, donc des gens de science.

 

Il dit également que l’on va donc prendre la science de la bouche des hommes (min afwa ar-rijal), qui sont bien entendu ici les savants, et non des feuilles ou feuillet (la min as-sufuf), des livres et ce qu’on y trouve à l’intérieur (wa butun al-kutub).

 

Ceux qui vont prendre la science des savants vont donc étudier le livre à travers ce que dit le savant, comment il va l’expliquer.

 

Celui donc qui sera affilié, qui va parler et enseigner, c’est lui al-mu’alim.

 

Par contre celui qui va prendre uniquement du livre (qui est une chose inanimé - jamad -), quelle va donc être l’affiliation qu’il a par rapport à la science ?

 

C’est-à-dire le fait d’avoir pris la science uniquement des livres et non des savants.

 

Et c’est pour ça qu’il a été dit (wa qad qil) qu’il est une parole connu qu’on nous a rapporté d’Ash-Sakhawi dans «  Al-jawahir wad-durar » :

 

« Celui qui entre dans la science toute seule, en sortira tout seul. »

(man dahra fil-’ilm wahda kharaja wahda)

 

et

 

« Celui qui entre dans l’apprentissage de la science sans Shaykh, il en sortira sans science. »

(man dahra fi talib al ‘ilm bila shaykh kharaja minhu bila ‘ilm).

 

La science est considérée comme un art, et cet art là à besoin d’une personne qui la maitrise totalement et complètement.

 

Donc automatiquement celui qui va apprendre aura un enseignant qui lui, sera confirmé.

 

Et il dit également que ceci est pratiquement un consensus (ijma’a) parmi les gens de science, si ce n’est une personne qui s’appelait ‘Ali Ibn Ridwan Al-Misri At-Tabib qui est mort en l’an 453H et qui a écrit un livre disant que l’on pouvait prendre la science uniquement des livres.

 

Et l’Imam Al-Hafidh Adh-Dhahabi (رحمه الله) lui a fait une réplique (râd) dans « Siyar a’lam an-nubala  » où il dit que cette personne n’avait pas de Shaykh et qu’il s’est donc uniquement préoccuper de prendre la science des livres, pour expliquer par la suite comment prendre la science directement des livres, en affirmant également que ceci était encore plus sur que de prendre des professeurs.

 

Ce à quoi l’Imam Adh-Dhahabi répliqua qu’il s’agissait bien évidemment d’une erreur.

 

Ainsi à travers cette parole là, et d’autre parole encore que l’on pourrait citer et que le Shaykh à exposé dans ce livre (sans trop s’attarder).

 

Pour ceux qui voudraient plus de détails, qu’il reviennent à cette risala « hilyat ut-talib al-‘ilm », qui a notamment était expliqué par Shaykh Al-‘Uthaymin (رحمه الله) en seize K7 et qui est un trésor pour celui qui veux emprunter un chemin dans la recherche de la science (fi talib al ‘ilm).

 

Donc à travers cela on a dit ici:

 

1) que la personne à l’origine, lorsqu’elle veut enseigner et que les gens veulent apprendre auprès de lui, doit automatiquement avoir une tazkiya, c'est-à-dire qu’elle soit connue parmi les gens de science de son temps ou de la région où elle vit.

 

2) que l’on sache qu’il ai appris cette science des shuyukh. Et dans la plupart des cas les deux sont inhérent et vont de paires.

 

Et ici, lorsqu’on a dit que c’était l’origine (asl), une question se pose, car à notre époque il se peut que l’on ne trouve pas de gens de science dans certaines régions, il se peut que l’on ne trouve pas de gens ayant étudié auprès des shuyukh.

 

Donc ici en cas de nécessité (mim bab ad-darura), ces 2 conditions n’étant pas présentes (ma’duman), on ne reviendra pas à elles.

 

On se tournera plutôt vers la personne qui a le plus de science, qui va être la plus aptes à donner des cours et bien entendu on parle ici de petites rissala, des choses faciles et profitables pour les gens…

 

On ne va pas donner comme condition le fait pour la personne d’avoir une tazkiya ou d’avoir appris auprès des shuyukh.

 

Et ceci est un cas particulier, un cas de nécessité.

 

Car on ne peut fermer totalement les portes de la science dans un cas où ce genre de personne n’est pas présente.

 

Par contre dans un cas où il n’y a pas de nécessité, on reviendra à la règle de base (asl).

 

Ici par exemple, en Arabie Saoudite, il est impensable qu’un Shaykh ou un savant de Ahl us-Sunna wal-Jama’a dise qu’il est possible pour une personne de donner des cours dans une mosquée si elle n’a pas de tazkiya ou si on sait qu’elle a pris sa science uniquement des livres.

 

Ce n’est pas possible ici.

 

Et là-dessus, je défie quiconque de poser la question a l’un des shuyukh et de lui demander à savoir s’il est possible ici, en Arabie Saoudite, un pays où il y a des savants, un pays où il y a des universités (jami’at), qu’une personne puisse donner des cours alors qu’elle n’est pas connue des gens de science et n’a jamais appris auprès des gens de science.

 

Ca c’est la première chose.

 

Donc s’il n’y a plus de nécessité, on reviendra aux deux conditions.

 

À partir de là, on va expliquer ici ce qui se passe par rapport à certains frères qui vont poser des questions à des shuyukh, parmi les savants salafiyin, qui vont tout simplement leurs dires et leurs posés des questions par rapport à leurs états et à là où ils se trouvent (c'est-à-dire donc la France).

 

Ces frères vont donc leur demander si il est obligatoire pour la personne d'avoir une tazkiya ?

 

Ou encore dans d’autres questions qui sont posées, à savoir si il est obligatoirement nécessaire que la personne ai prit la science des savants ?

 

De plus, on retrouve constamment dans ces questions comme quoi la personne s’en tiendrait uniquement à traduire les textes (et on reviendra à ce problème concernant ceux qui disent qu’ils ne font que traduire et ne rentre pas dans l’explication - fil sharh -)

 

Donc le savant lui, il va répondre par rapport à ce qu’il voit et par rapport à la situation qu’il va connaître.

 

Ainsi pour ce qui est de la France et celui qui s’y trouve, le savant ne va pas donner comme condition que celui-ci ai nécessairement pris la science auprès des savants et qu’il ai une tazkiya.

 

C’est une question qui fut posé à certains savants et tel fut logiquement leur réponse.

 

Mais en revanche, si on leur expliquait qu’il ne s’agit plus d’un cas de nécessité, comme par exemple en Arabie-Saoudite ou autres, dans des endroits où il y a des gens qui sont reconnus comme étant des étudiants en science (talib l ’ilm) qui ont des tazkiya, ou alors des shuyukh…

 

Pour ces cas là où il n’y a plus de nécessité, alors il faudrait détailler la question exactement comme les choses se présentent, et ne pas feinter avec les paroles qui sont dites et qui seront considérées ici de manière spécifique parmi les savants.

 

Et je vais donner un exemple concret ici, par rapport à ce qui s’est passé précédemment, avec un des shuyukh qui est actuellement présent chez nous, à Jubayl, et avec qui al-Hamduli’Llah il y a une dawra (session) ou l’on étudie et qui s’appel Shaykh ‘Abdullah Ibn Salih Al-‘Ubaylan. (Note : Le Shaykh à l’époque était clair dans son minhaj, voir les mises en garde à son encontre)

 

Ce Shaykh là, on lui a posé une question il y a quelques temps évoquant la même situation des gens de France qui lui ont posé la question par rapport à la tazkiya et à savoir si l’on devait prendre uniquement la science des gens de science qui ont étudié auprès des Shuyukh etc…

 

Le Shaykh avait répondu qu’on ne devait pas être dur par rapport à cela et que l’on doit s’accrocher à ceux qui vont revenir uniquement au Livre d’Allah et à la Sunna du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

 

Le Shaykh va prendre en compte ici la situation sachant que la personne qui appel est de France.

 

Ce Shaykh là, je lui ai reposé exactement la même question et je lui ai dit que certaines personnes aujourd’hui pour rendre légitime ce qu’ils font, c'est-à-dire donner des cours, et pas seulement des traductions comme cela est évoqué dans les questions, car on sait très bien que ce sont des explications (shuruh) que les frères font, tout comme on sait qu’ils prennent par moment des ouvrages d’un niveau très conséquent et qu’ils en font l’explication même s’ils dissimulent cela derrière le fait de s’en tenir à la seule traduction.

 

Et ceci est une réalité courante que l’on ne saurait cacher à personne…

 

J’ai donc dis au Shaykh : « Par rapport à ce que vous avez dis, à cette réponse là, il y a des gens qui en prenne la légitimité pour enseigner alors que ce sont des gens qui sont strictement inconnue, qui n’ont jamais étudié auprès des gens de science, dont on ne connaît rien d’eux et qui n’ont même pas de tazkiya ».

 

Le Shaykh a totalement changer de visage et il m’a dit : « Dis leurs (qul lahum) qu’ils leurs faut automatiquement une autorisation, une tazkiya, et qu’il faut que l’on sache quels ont été leurs shuyukh. »

 

Le Shaykh a totalement changé sa réponse lorsqu’il a su la réelle situation : que des gens se cachaient derrière des paroles de savants ou des réponses de savants émises selon des cas spécifiques, rendant ainsi légitime le fait qu’ils puissent donner des cours dans des endroits où il y a des étudiants en science (talib al ‘ilm), là où il y a des gens donc qui ont eux l’habilité de faire ce qu’ils font.



Donc ça c’est un point qui est également fondamental et qu’il faut bien comprendre.

 

Que les gens ne se fassent pas avoir par rapport à ce qui est posé, et l’on sait malheureusement que ceci est courant.

 

On a vu sur des forums des gens de la même sorte poser des questions à des savants par rapport à des cas bien précis puis qui vont en tirer automatiquement des conclusions et l’appliquer ensuite de façon générale.

 

Et dans tout les cas il s’agit bien ici du fait de feinté avec les fatwas des savants.

 

Et même si cela avait était réellement le cas et avait été générale, comment un savant pourrait-il dire que l’on peut prendre la science auprès d’une personne qui est inconnu, une personne qui n’a jamais étudié si ce n’est qu’avec ses livres, une personne qui n’a aucune tazkiya ?

 

Sachant que ce sont ces même shuyukh qui ont enseigné le Minhaj Salafi, dans le pays et dans bien d‘autres contrées encore ? 

 

C’est donc une chose qui ne serait être valable ni acceptable. 

 

De plus regardez la corruption (mafsada) que cela va apporter : si maintenant une personne se donne la légitimité par rapport à ce qui a été dis, alors ceci ouvre la porte à tout le monde, c'est-à-dire que demain n’importe quelle personne qui a la langue arabe et qui n’a jamais étudié auprès des shuyukh, qui n’a aucune tazkiya, va pouvoir commencer à enseigner.

 

Pourquoi ?

 

Parce que lui aussi il aura le droit !

 

Si telle personne a eu le droit automatiquement telle autre aura également le droit et donc on ouvre la porte à tout le monde !

 

Et on ne dira plus que ceci est contraire au Minhaj Salafi, on dira que cela se fait, que cela est conforme…

 

Et nous posons alors la question : pourquoi donc tant de frères, qui ont un très bon niveau dans la langue arabe ne font pas cela ?

 

Parce que eux ils appliquent et savent quel est le minhaj qui est emprunté ici, ils savent comment appliquer cela et l’appliquent donc réellement.

 

Ceci est donc un avertissement (tanbih).

 

Un autre point également très important par rapport au prêcheur (da’i).

 

Il faut savoir que le prêcheur (da’i) est encore plus dangereux que le mufti, et encore plus dangereux que le savant !

 

Pourquoi ?

 

Parce que c’est lui qui va propager les dires des savants, donc si on revient à des gens qui ne sont pas digne de confiance (thiqa), à l’innovateur (mubtadi’) etc…

 

Un effet néfaste se répandra.

 

C’est pour cela que les gens de science disent que le prêcheurs (da’i) est-ce qu’il y a de plus dangereux (akhtar).

 

Donc en ce qui le concerne, il est encore plus important qu’on lui demande quelle est sa tazkiya et que l’on sache où il a apprit chez les shuyukh.

 

Et c’est pour cela que le Prophète (صلى الله عليه وسلم), dans le hadith au sujet :

 

« des prêcheurs aux portes de l’Enfer » a mentionné les prêcheurs (du’at).

 

Ce hadith où Il nous a expliqué quelles étaient les différentes voies qui mène à l’Enfer et où Il nous informe que pour chacune d’entre-elles il y aura des prêcheurs (du’at).

 

Et pour cela le prêcheur, le prédicateur (da’i) est une personne dangereuse dont il faut impérativement savoir si on peut prendre la science de lui, et si il est habilité à ce qu’il fait.

Wa Allahu A’lam

retranscrit par Umm Hafsa
revue et synthétisé par Abû ’Abdillah

 

AbdelMâlik Abou Adam

Partager cet article

Explication de la parole : «Certes, cette science est une religion ; Regardez donc de qui vous prenez votre religion»

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Explication de la parole : «Certes, cette science est une religion ; Regardez donc de qui vous prenez votre religion»

محمد بن سيرين رحمه الله قال : إن هذا العلم دين فانظروا عمن تأخذوا دينكم

Explication de la parole de ibn sirin par le cheikh mohammed al ithiopi hafida Allah connu des grands savants et peu connu des gens de la masse, muhadith, savant en science du hadith a expliqué cette parole connu et celèbre.

Explication
 
"Selon ( Hichâm) Ibn Hassâne (d'après Mohammed Ibn Sirin) qui (a dit : certes, cette science) :

Allusion à la science du hadith ( est une religion) : c'est-à-dire que c'est une adoration d'Allah le Très-Haut, car [le terme] religion renvoie à l'adoration.

Il a été mentionné dans "Al-Qamousse" que le mot "adoration" a plusieurs sens, parmi lesquels : l'adoration, l'Unitude (tawhîd), un nom qui englobe toute chose par lesquelles Allah est adoré et la doctrine religieuse  (1)

(Regardez donc), la lettre "FA" (2) a le sens d'expression.

Cette lettre fut appelée ainsi parce qu'elle intervient dans la réponse à une condition supposée.

Autrement dit, si la science du Hadîth est une religion à travers laquelle Allah est adoré, (regardez donc de qui vous prenez votre religion), c'est-à-dire, regardez la personne chez qui vous prenez la science du Hadîth avec laquelle vous adorez Allah le Très-Haut.

Le sens voulu c'est de les diriger à ce qu'ils prennent [cette science] des personnes dignes de confiance et les mettre en garde contre les faibles.

Allah est le plus savant et c'est vers qu'a lieu le retour.

(1) "Al-Qamousse Al-Mouhît", page 1080, édition Mou_assassat Dar Al-Fikr
(2) Fa fassihiyyah (الفاء الفصيحية)

commentaire de la préface de Sahih Muslim, volume 2, page 54/55
 
Cheikh Mohamed ibn 'Aly ibn Adam al-Ithyoûby - الشيخ محمد بن علي بن آدم الأثيوبي

Partager cet article

La tazkiya est-elle une condition pour pouvoir donner des cours ? (audio)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La tazkiya est-elle une condition pour pouvoir donner des cours ? (audio)

 
Question :
 

Nous vivons dans un pays de mécréance.

Chez nous, des frères donnent des cours sans pour autant avoir étudié auprès des savants mais plutôt à travers les cassettes et les livres.

La tezkiya est-elle une condition pour que leur science soit correcte ou ils n'en n'ont pas besoin sachant que ces frères sont salafis et toutes les Louanges reviennent à Allah ?

 

Réponse :


On prend la science de celui qui la possède quelque soit le moyen par lequel il l'a eu.

Ces moyens sont des miséricordes pour des gens qui ne peuvent se rendre auprès des savants comme ceux vivant en terre de mécréance.

S'ils lisent des livres des savants et écoutent leurs cassettes et leurs publications, ils en tireront profit et s'ils y trouvent quelques problèmes ils contactent les gens de science afin qu'ils les éclaircissent dans ce sur quoi ils ont des problèmes. 

Ainsi la science s'acquiert auprès de ces frères tant qu'ils maitrisent la science qui leur est parvenue à travers ces cassettes ou ses livres et nul grief envers eux.


traduit par sounnah-publication.com
 
Cheikh Zayd Ibn Mohammed Al Madkhali - الشيخ زيد بن محمد بن هادي المدخلي

Partager cet article

La position correcte face aux erreurs des savants

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La position correcte face aux erreurs des savants

Question : 

 
Quelle est la place dans la législation quant au fait d'espionner les savants, en prétendant mettre en garde contre leurs fautes et tourner le regard des gens vers cela ?
 
En sachant que ceci est fait pas des étudiants en science qui mettent en garde la masse, et qu'il leur arrive de mettre en garde contre d'illustres savants tel qu'as-Souyoûtî (en prétextant qu'il est ach'ârî) et beaucoup d'autres ?
 

Réponse :

 
Les savants ne sont pas préservés de l'erreur, comme il est rapporté dans le hadîth :

"Lorsque le juge fait un effort d'interprétation [des Textes] et qu'il a juste, il obtient [auprès d'Allâh] deux récompenses. Et lorsqu'il se trompe, il en obtient une seule"
[Boukhârî 3258, Moslim 2365].
 
Ceci ne diminue rien de leur mérite tant que leur objectif est de parvenir a la vérité, et il n'est pas autorisé de porter atteinte à leur honneur à travers cela.
 
Cependant, démontrer la vérité et prévenir des erreurs est une obligation, tout en faisant preuve de respect envers les savants et en ayant connaissance de leur mérite.

Sauf pour un innovateur ou quelqu'un contredisant la croyance saine, celui-ci on met en garde contre lui si il est encore vivant ainsi que des livres dans lesquels se trouvent ses erreurs car il se peut que des gens ignorant cela en soient influencés.

Tout particulièrement dans le cas d'un prêcheur à l'égarement, ceci relevant de la clarification de la vérité et du conseil sincère envers la créature [d'Allah].

Et le but recherché par cela n'est pas de porter atteinte aux personnes.

Les grands savants, tel qu'as-Souyoûtî et autres, on prend garde à leurs erreurs tant en profitant de leur science.

Et ils ont des mérites qui couvrent les erreurs qu'il peut y avoir auprès d'eux.

Mais certes ces erreurs ne doivent pas être acceptées, qu'elles proviennent d'eux ou de qui que ce soit d'autre.

 
Tiré du recueil de fatâwâ de la Commission Permanente tome 12, pages 98 et 99
copié de albounyane
 

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

Partager cet article

Le musulman ordinaire face à la divergence des savants (dossier)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le musulman ordinaire face à la divergence des savants (dossier)
-Fatwa 1 : du cheikh Albany au sujet de la position que doit Prendre le commun des musulmans face à la divergence des savants.
 
-Fatwa 2 : La responsabilité d’un homme du commun des musulmans qui a été dupé par les innovateurs et qui prend leur défense sans connaître leur vrai visage ?
 
-Fatwa 3 : La fatwa du Moufti était vis-à-vis de la masse des musulmans (âmmi) semblable à l’argument (Dalîl) vis-à-vis du savant (moujtahid).

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

Partager cet article

Parler sur les gens de l'innovation

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Parler sur les gens de l'innovation

On dit a l’Imam ‘Ahmad ibnou Hanbal :

 
«Préfères-tu que l’homme prie, jeûne, et fasse la retraite pieuse ou qu’il parle des innovateurs ?». 
 
Il répondit : 
 
«S’il jeûne, prie et se met en retraite pieuse, il le fait pour lui-même.
Alors que s’il parle des innovateurs il le fait pour les musulmans, cela est préférable»…
 

Extrait de majmou fatawa (28/231,232)

Publié par 3ilmchar3i.net

 

Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - الشيخ الإسلام بن تيمية

Partager cet article

La critique détaillée prévaut sur l'éloge - جرح و تعديل (vidéo)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Partager cet article

ضرورة : Les normes qui régissent la règle «La nécessité autorise ce qui est interdit»

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

ضرورة : Les normes qui régissent la règle «La nécessité autorise ce qui est interdit»

La question : 

 
Quelles sont les normes qui régissent la nécessité qui autorise ce qui est interdit ?

Et qu’Allâh vous rétribue du bien.
 
La réponse :
 
Louange à Allâh, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection
Ceci dit :
 
La nécessité est le cas qui arrive à la personne, tels que le danger ou la gêne extrême de sorte qu’elle craint qu’il lui arrive un mal ou qu’une atteinte soit portée à son âme, à l’un de ses organes, à son honneur, à sa raison ou à ses biens ; C’est-à-dire que si cette nécessité n’est pas prise en considération, la personne risquerait de perdre ses intérêts essentiels, car la nécessité a un rapport direct avec le mal qui est, en principe, illicite.

Il est, alors, permis à la personne ayant une contrainte de faire ce qui est religieusement interdit, à l’instar de commettre un acte illicite ou de laisser un devoir [religieux] ou le retarder par rapport au temps qui lui est assigné en vue de repousser le mal qui peut fort probablement se produire ; et ceci dans le cadre des restrictions et des normes de la charia qui seront citées ultérieurement.

Afin de lui épargner la gêne, la personne ne supportera pas de péché à l’égard d’Allâh.

Néanmoins, le fait d’indemniser les autres des dommages qu’ils ont subis restera toujours revendiqué, pour leur éviter l’embarras.
 
Les restrictions et les normes de la charia sont comme suit :
 
-Premièrement : la nécessité doit réellement exister et ne doit pas être imaginée, attendue ou prévue, car il n’est pas permis de fonder les jugements d’atténuation sur la prévision ou l’imagination.
 
-Deuxièmement : la nécessité doit être contraignante de façon qu’on craigne la détérioration de l’âme ou la perte des intérêts essentiels qui résident dans la préservation des cinq nécessités primordiales : la religion, l’âme, les biens, la raison et l’honneur.
 
-Troisièmement : la personne contrainte ne doit pas avoir  d’autres moyens qui sont permis afin de repousser le mal ; sauf les moyens qui dérogent à la charia, en délaissant les obligations ou en commettant les interdits.
 
-Quatrièmement : la personne contrainte doit restreindre l’usage de la nécessité à ce qui est uniquement permis pour repousser le mal ; c’est-à-dire le minimum [de ce qui est permis].

C’est pour cela que la règle énonçant : «La nécessité autorise ce qui est interdit» est restreinte par une règle secondaire : «La nécessité doit être limitée au besoin».
 
-Cinquièmement : la durée de l’autorisation doit être restreinte au temps que dure l’excuse ; car si l’excuse prend fin, l’autorisation et la permission de même prennent fin ; conformément à la règle «Si le danger a cessé, l’interdiction est rappliquée» ou la règle : «Si l’empêchement a cessé, ce qui n’est pas permis est rappliqué» ou l’autre règle : «Ce qui est permis en raison d’une excuse, n’est plus permis dès que l’excuse prend fin».
 
-Sixièmement : Le mal contenu dans l’interdit, qu’il est permis de commettre, doit être moins que le mal contenu dans le cas de nécessité.

Toutefois, si le mal contenu dans le cas de nécessité était inférieur ou pareil ; alors, il n’est pas permis [de commettre l’interdit] ; à l’instar de la personne qui est contrainte à tuer ou à commettre la fornication ; dans ce cas, il ne lui est pas permis de commettre ces deux interdits parce qu’ils contiennent un préjudice plus grave, car l’âme de la personne qui tue et son honneur ne sont pas prioritaires par rapport à l’âme et l’honneur de celle qui est tuée.
 
De même qu’il n’est pas permis d’exhumer un mort, qui a été enterré sans linceul, afin de l’envelopper dans le drap mortuaire, car le préjudice qui est produit par le fait de violer le caractère sacré de la personne morte est plus grave que le préjudice de ne pas l’ensevelir dans le linceul que la tombe a remplacé.       
 
-Septièmement : La contrainte ne doit pas causer l’annulation des droits des humains, puisque «Le mal ne doit pas être éliminé par un mal pareil» et «Le mal doit être éliminé sans causer de mal» ainsi que «La contrainte ne doit pas annuler le droit d’autrui» ; Bien qu’il est obligatoire d‘indemniser les autres des dommages qu’ils ont subis.   
 
-Huitièmement : La personne contrainte ne doit pas opposer les principes et les règles générales de la charia islamique, tels que la préservation des fondements du dogme, l’établissement de la justice et la restitution des dépôts.

Ainsi, tout ce qui oppose les règles de la charia, la nécessité n’y est pas considérée ; car la personne contrainte ne doit opposer que quelques jugements de la charia et non pas ses règles générales.
 
Et pour que l’usage de la règle énonçant : «La nécessité autorise ce qui est interdit» soit valable, il faudrait respecter ces conditions et ces restrictions afin de pouvoir déroger aux jugements d’interdiction ou d’obligation en se référant à cette règle.
 
Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
 
Alger, le 25 Dhou El-Hidjah 1427 H, correspondant au 14 Janvier 2007 G.
 Publié par ferkous.com   
 
في ضوابط قاعدة : الضرورات تبيح المحظورات
السؤال:ما هي ضوابطُ الضرورةِ التي تُبيحُ المحظورَ؟ وجزاكم الله خيرًا
الجواب:الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاةُ والسلامُ على مَن أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصَحْبِهِ وإخوانه إلى يوم الدِّين، أمّا بعد
فالضرورةُ هي الحالةُ التي تَطْرَأُ على العبد من الخطر والمشقَّة الشديدةِ بحيث يخاف حدوثَ ضَرَرٍ أو أذًى بالنفس أو بعُضْوٍ من أعضائه أو بالعِرْض أو بالعقل أو بالمال، أي: إذا لم تُرَاعَ خِيفَ أن تضيع مصالِحُه الضروريةُ؛ لأنّ الضرورةَ ذاتُ صِلة مباشرةٍ بالضرر الذي الأصل فيه التحريم، فيجوز للمضطرِّ الإقدامُ على الممنوع شرعًا كارتكاب الحرام أو ترك واجب أو تأخيرِه عن وقته دفعًا للضرر عنه في غالب ظنِّه ضِمْنَ قُيُودِ الشرع وضوابطه الآتية البيان، ويسقط عنه الإثمُ في حقّ الله سبحانه دفعًا للحرج عنه، ولكن يبقى تعويض حقّ غيره على ما لحقهم من ضرر قائمًا رفعًا للحرج عنهم.
وقيـودُ الشرع وضوابطُهُ تتمثّل فيما يلي
أولاً: أن تكون الضرورةُ قائمةً بالفعل لا مُتوهَّمةً ولا مُنتظَرةً ولا مُتوقّعةً؛ لأنّ التوقُّعَ والتوهُّمَ لا يجوز أن تُبنى عليهما أحكامُ التخفيف
ثانيًا: أن تكون الضرورةُ مُلْجِئَةً بحيث يُخشى تلفُ نَفْسٍِ أو تضييعُ المصالحِ الضروريةِ وهي حِفظ الضرورياتِ الخمسِ: الدِّين، النفس، المال، العقل، العِرْض
ثالثًا: أن لا تكون للمضطرِّ لدفع الضرر عنه وسيلةٌ أخرى من المباحات إلاّ المخالفات الشرعية من الأوامر والنواهي
رابعًا: أن يقتصر المضطرُّ فيما يُباح للضرورة على القدر اللازم لدفع الضرر، أي: الحدّ الأدنى فيه، لذلك قُيّدت قاعدة الضَّرُورَاتُ تُبِيحُ المَحْظُورَاتِ بقاعدةٍ متفرِّعةٍ: تُقَدَّرُ الضُّرُورَاتُ بِقَدَرِهَا
خامسًا: أن يكون وقتُ الترخيصِ للمضطرِّ مقيَّدًا بزمنِ بقاءِ العُذر، فإذا زال العذرُ زَالَ الترخيصُ والإباحةُ، جريًا على قاعدة: إِذَا زَالَ الخَطَرُ عَادَ الحَظْرُ أو قاعدةِ: إِذَا زَالَ المَانِعُ عاد المَمْنُوعُ أو قاعدةِ: مَا جَازَ لِعُذْرٍ بَطَلَ بِزَوَالِهِ
سادسًا: أن يكون الضررُ في المحظور الذي يَحِلُّ الإقدامُ عليه أنقصَ من ضرر حالة الضرورة، فإن كان الضررُ في حالة الضرورة أنقصَ أو يساويه فلا يُباح له كالإكراه على القتل أو الزِّنا فلا يباح واحد منهما لِمَا فيه من المفسدة الراجحة إذ ليس نفسُ القاتل وعِرضُه أولى من نفسِ المقتول وعِرضِه
ومن ذلك لا يجوز نَبْشُ قبرِ الميِّت -الذي لم يُكفَّن- لغَرَض تكفينه؛ لأنّ مفسدةَ هَتْكِ حُرمته أشدُّ من مفسدةِ عدمِ تكفينه، الذي قام القبرُ مقامَه
سابعًا: أن لا يكون الاضطرارُ سببًا في إسقاطِ حقوق الآدميّين؛ لأنّ الضَّرَرَ لاَ يُزَالُ بِمِثْلِهِ، إذ الضَّرَرُ يُزَالُ بِلاَ ضَرَرٍ ولاَ يَكُونُ الاِضْطِرَارُ مُبْطِلاً لِحَقِّ الغَيْرِ فما لَحِقَ الغير من أضرارٍ يلزمه تعويضُها عنهم
ثامنًا: أن لا يخالفَ المضطرُّ مبادئَ الشريعةِ الإسلاميةِ وقواعدَها العامّةَ من الحِفاظ على أصولِ العقيدة وتحقيق العدل وأداء الأمانات، فكلُّ ما خالف قواعدَ الشرع لا أَثَرَ فيه للضرورة؛ لأنّ المضطرّ يُخالف بعضَ الأحكامِ الشرعيةِ لا قواعدَ الشريعةِ العامّةَ
وحتى يصحّ الأخذ بقاعدة: الضَّرُورَاتُ تُبِيحُ المَحْظُورَاتِ فلا بدّ من مراعاة هذه الشروط والقيود لتخطّي أحكام التحريم والإيجاب بسببها
والعلمُ عند الله تعالى، وآخر دعوانا أنِ الحمد لله ربِّ العالمين، وصلى الله على نبيّنا محمّد وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، وسلّم تسليمًا
الجزائر في: 25 من ذي الحجّة 1427ﻫ
الموافق ﻟ: 14 يناير 2007م
 

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

Partager cet article

Les sites salafis

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les sites salafis

Récemment, Cheikh Ahmed Bazmoul a fait une belle nasiha dans laquelle il met en garde contre ceux qui aiment se faire passer pour des gens de science alors qu’ils n’ont pas le niveau.


Ce sont des gens qui deviennent tout à coup cheikh et que Cheikh Bazmoul appelle les ‘savants de surprise’ (‘Ouléma el fadja'a’).

Voici les paroles de Cheikh Bazmoul : 
 
أوصيهم بتقوى الله عزّ وجلّّ في السر والعلن ولزوم السنة 
ولزوم العلماء الكبار السلفيين، وعدم الاغترار بالمُتعالمين من أنصاف المتعالمين ومن شيوخ الفجأة

 

« Je vous conseille de craindre Allah Azza wa Djal que ce soit en secret ou ouvertement, et de vous accrocher à la Sounna et aux grands savants Salafis.

Et ne vous faites pas avoir par ceux qui se font passer pour des hommes de science et par les savants de surprise et qui tendent des pièges en se faisant passer pour des gens qui ont de la science…» 
 
Nous vivons en effet dans une époque ou certains ignorants se font appeler cheikh alors qu’ils ne maitrisent même pas les bases primordiales de la religion.

C’est aussi l’époque ou des ignorants qui n’ont jamais fait taleb el ilm et ne comprennent rien au minhadj gèrent des sites dans lesquels ils insultent les savants et veulent faire croire aux autres que ce sont des sites salafis.

C’est pourquoi Cheikh Ahmed Bazmoul a dit qu’il est important de distinguer les sites salafis des sites hizbis qui se font passer pour des sites salafis.

Le cheikh dit dans sa dernière wasiya :
 
وأوصيهم بالبُعد عن البدعة وعن أهلها
وأوصيهم بالحذر من المنتديات التي تُسمي نفسها بالمنتديات السّلفية وليست بسلفية، وإن سمَّت نفسها بأنها -يعني- بوصفٍ يفيد السلف
فالمنتديات السلفية معروفة مثل: (سحاب) و(البيضاء) و(الآجري) ونحوها ومثل (منتدى سلف مصر) ومثل أيضا (منتدى سبيل السلفية) ونحوها وإذا أردت أن تعلم أن هذا منتدى سلفي فاسأل إخوانك السلفيين المعروفين
فأوصيه بالحذر من بعض المنتديات التي تدّعي أنها سلفية وليست بسلفية
 
«Et je les conseille de s’éloigner de l’innovation et des gens d’innovation.

Et je les conseille de faire attention aux sites qui se font appeler des forum salafis alors qu’ils ne le sont pas, malgré qu’ils prétendent revenir aux salafs.

Et les sites salafis sont connus comme par exemple : ‘Sahab’, ‘El Baidha’, ‘El Adjourri’ ou d’autres comme ‘Salaf Misr’ ou ‘As Sabil El Salafiya’ et des sites du genre.

Et si tu veux savoir si un site est vraiment salafi, renseigne-toi auprès de tes frères salafis qui sont connus.»
 
 
Voici les liens vers les sites salafis connus mentionnés par Cheikh Ahmed Bazmoul :
 
1. Le site sahab.net
2. Le site albaidha.net
3. Le site ajurry.com
4.Le site salafmasr.com
5. Le site sabeell.com (ce site a été piraté par des fauteurs de trouble aux tendances Hadadis) 


copié de sahab.net

Cheikh Ahmad Ibn 'Umar Bâzmoul - الشيخ أحمد بن عمر بازمول

Partager cet article

Comment les musulmans doivent-ils agir entre eux lorsqu’ils divergent ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Comment les musulmans doivent-ils agir entre eux lorsqu’ils divergent ?
Question :
 
Lorsque deux savants rendent des jugements différents sur un problème personnel, comment devrait-on décider de quelle opinion il faut choisir ?
 
Considérons-nous dans quoi est spécialisé ce savant, son âge ou simplement les preuves qu'il apporte ?
 
Réponse :

Il est bien connu et il est important que nous sachions ce qui est correct à travers le moyen des preuves.
 
Cependant, il est de son devoir [la personne qui recherche la vérité] de suivre celui qu'il voit comme étant le plus proche de ce qui est correct.

Ceci se fait selon la science du savant et le niveau de confiance placé en lui.

Quant au niveau de science, il y a certes des gens qui parlent sans science.

Nous pouvons avoir certains points de connaissance, tout en en ayant manqué bien d'autres.

Quant à la confiance, il y a des gens qui ont beaucoup de science, cependant ils regardent ce que les gens de la passion disent, ainsi ils deviennent négligent et jugent selon ce qui plaît au questionneur.

Ainsi, si les savants divergent, regardez celui qui est le plus proche de ce qui est correct [juste].

Tout comme deux docteurs peuvent différer dans le diagnostique ou le traitement d'une maladie.

Vous suivrez celui dont vous voyiez que le diagnostique est plus profond et minutieux.
 
hjr
Question :
 
Si nous choisissons l'avis d'un des deux savants à propos de quelqu'un, un groupe ou un problème, comment agissons-nous avec ceux qui prennent une opinion différente de nous ?

Réponse :

Il est nécessaire que vous coopériez d'une manière qui montre de l'amour et qui les excuse s'ils n'abandonnent pas ou ne délaissent pas leur Croyance. 
 
Car les Compagnons (radhiallâhu 'anhum) ont divergé sur des sujets et étaient cependant en accord dans les principes et étaient en conformité.

Ils étaient d'accord que le but était de rechercher la vérité et ce qui était correct, et ils étaient en conformité avec Loi Islamique.

Une personne ne parviendra pas à la même compréhension qu'une autre.

Ainsi, s'il y a divergence sur une question, il n'y a pas besoin de se disputer.

Nous sommes tous d'accord du fait que nous nous tenons sur une unique ligne [c-a-d la même Croyance], car je sais que mon compagnon (qui tient une autre opinion) ne divergera pas de moi sans suivre une preuve, et de même je ne divergerai pas de lui si ce n'est sur la base d'une preuve.

Notre but est le même.

Donc il n'est pas permis à quelqu'un d'avoir quoi que ce soit comme haine ou colère ou de l'animosité envers l'autre.

Nous avons beaucoup d'exemples de cela, parmi lesquels l'affaire des Banî Qouraydhah.

Lorsque le Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) retourna de la bataille de « Ahzâb », et ils avaient cessé leurs préparations pour la guerre, Djibrîl (alayhi as-sallam) vint le voir et lui ordonna de sortir vers les Banî Qouraydhah et de les combattre car ils avaient violé le traité (établit entre eux et les musulmans).

Ainsi, le Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) délégua ses compagnons en leur disant de prier le « 'Asr » seulement chez les Banî Qouraydhah, or c'était loin de Medine. Ils se mirent en route à partir de Medine, puis vint la prière du « 'Asr », donc certains d'entre eux prièrent, disant que « Le Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) nous avait dit de ne prier qu'arrivés à Banî Qouraydah seulement pour nous presser à nous dépêcher.

D'autres dirent qu'il (sallallahu alayhi wa sallam) :

« Nous avait ordonné de ne prier qu'à Banî Qouraydah , donc nous ne prierons qu'une fois l'avoir atteint même si le soleil se couche ». 

Ceci parvint au Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) et il ne blâma ni ne réprimanda aucun d'entre eux, ni aucun d'entre eux ne trouva de fautes à l'autre.

C'est ce qui est obligatoire.

Si je sais que mon compagnon divergent a une bonne intention et qu'il ne diverge que par le fait qu'il a une preuve avec lui, il est nécessaire de savoir qu'il ne m'est pas permis de ressentir de la haine envers lui.

Pourquoi le devrais-je ?

Si je venais à justifier le fait que je le déteste, cela reviendrait pour moi à justifier que je doive être obéit, bien que je sois faillible.

Ceci n'est pas permis.

Son argumentation face à la mienne est similaire à la mienne face à la sienne et il peut également dire : pourquoi ne m'obéis-tu pas ?
 
hjr
Question :
 
Ceci s'applique t-il également si un savant a critiqué un individu ?
 
Réponse :
 
Oui.

Je n'aime pas que les savants se critiquent les uns les autres, surtout de nos jours.

La jeunesse n'a pas atteint ce niveau.

Il est de mon avis qu'il devrait y avoir du respect de la part des savants, et quiconque voit que son collègue savant s'est trompé, il doit lui parler en privé et si cela devient clair que la vérité est avec l'un ou l'autre, alors il est obligatoire de le suivre dessus [celui qui est juste].

Et si la vérité n'est pas rendue claire, alors chacun garde sa place.

Quant aux graves disputes, certes le fait d'être partisan borné de manière injustifiée, et de prendre position de façon virulente jusqu'à atteindre le degré de l'inimitié et de la haine du fait de diverger à propos de quelqu'un parmi les savants, cela est une erreur.

Un savant peut même mourir et Allâh prendra compte de tout, et il sera peut-être tombé juste ou dans l'erreur.

Si j'apprends qu'il a commis une erreur dans ses paroles, il est obligatoire de délaisser cela et de ne pas le répéter.

Et je dois lui trouver une excuse, surtout si je sais que l'homme avait une bonne intention et je dois considérer qu'il a fait un effort d'interprétation.
 
hjr
Question :
 
Qui a le droit de dire que quelqu'un est tombé dans une innovation, ou appeler quelqu'un un déviant ou un innovateur ?

Et quelle est la signification du mot « Inhirâf » ?

Réponse :

Inhirâf - signifie s'écarter du droit chemin.

Cela peut représenter un « éloignement »total, complet, qui atteint le niveau de mécréance ou bien cela peut représenter un « éloignement » qui est dû à une erreur ne menant pas à la mécrénce.

La vérité est que nous ne décidons pas simplement de nous-même qu'est ce qui est une innovation.


L'échelle avec laquelle nous pesons les choses est le Livre [le Coran] et la Sounnah.

Si ce n'était pas le cas, alors pour toute affaire dans laquelle il y a une divergence entre les savants dans le la jurisprudence - et combien il y en a ! - nous dirions que tous ceux qui divergent sont des innovateurs [ici le SHeikh frappa dans ses mains comme si s'en était finit l'affaire !]

Et tous ceux qui divergent de nous seraient des innovateurs, et tous les jurisconsultes seraient considérés comme étant tombés dans l'innovation !

Il y a peu de questions sur lesquelles il n'y a absolument aucune divergence.
 
hjr
Question :
 
Alors si « éloignement » est appliqué à un individu, qu'est-ce qui est signifié par là ?
 
Réponse :
 
[Le SHeikh illustra visuellement cela par un exemple dans la pièce en disant...] voici un chemin droit menant à la porte, si quelqu'un en dévie, alors [quoi] ?

[Le groupe répondit : « Inhirâf ? »] Oui, c'est du « Inhirâf ». Cependant, cela peut être léger, et facile d'en revenir ou bien cela peut être majeur.

Et ceci est l'exemple donné par le Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) lorsqu'il traça une ligne droite et des lignes de chacun de ses côtés.
 
hjr
Question :
 
Comment quelqu'un peut revenir s'il est sorti de ce chemin ?
 
Réponse :

Par Allâh, le moyen pour les faire revenir est de leur clarifier la vérité avec douceur et compassion, sans attaquer l'homme et lui dire : 

« tu es un innovateur, tu es égaré ! ».

Cela ne peut faire autre chose que le faire s'accrocher encore plus fermement à son opinion et, au minimum, il cherchera à se défendre ou cherchera à être soutenu. Cependant, l'on doit venir à lui, avec ce qui est le meilleur.

Invite-le chez toi ou va le voir en visite, et dit : « Cette affaire me pose problème ». 

Il dira « bien sûr c'est un problème », mais toi, tend à faire baisser la dispute avec lui en l'approchant avec humilité [comme si c'était toi qui avait le problème].

Allâh -Subhânahu- dit (traduction rapprochée) :
 
« Allâh est-Il meilleur ou bien ceux qu'ils lui attribuent comme associés ? » [Coran, 49/9-10]
 
Sachant bien sûr qu'Allâh soit certes meilleur, mais ceci fut dit ainsi pour le bien du débat (de l'argumentation).

Va et dis-lui : « Nous sommes venus pour régler ce problème.

Tes paroles étaient « ceci et cela ». S'il te plaît, clarifie-les-moi afin que nous puissions parvenir à une entente ou un accord. »

Si l'on va jusque là, je pense que le frère s'humiliera et se soumettra face à tant de douceur et de gentillesse.
 
hjr
Question :
 
Que fait-on dans une situation ou certains frères disent : « Nous n'irons pas à tel et tel endroit car un tel et un tel y seront » ?
 
En d'autres mots, quelles sont les lignes de conduite à tenir en regard du fait d'accomplir le boycott/éloignement en ce qui concerne la déviance ?
 
Réponse :

Premièrement, sachez que cela n'est pas permis envers celui qui est croyant.

Aucun croyant n'a le droit d'être boycotté [de manière absolue] même s'il est un fornicateur ou un voleur ou un buveur ou un criminel car rien de tout cela ne le fait sortir de le foi.

Ainsi qu'Allâh - Ta'âla - le dit (traduction rapprochée) :
 
« Si deux partis parmi les croyants se combattent, alors réconciliez-les et si l'un des deux insiste à combattre l'autre, alors combattez celui qui persiste jusqu'à ce qu'il se soumette à l'ordre d'Allâh, et s'ils cessent, réconciliez-les avec justice et soyez équitables car certes Allâh aime les équitables. Certes les croyants sont des frères. Etablissez la concorde entre vos frères. » [Coran, 63/4]
 
Ainsi il n'est pas permis des boycotter le croyant.

Il n'est pas permis à un homme de boycotter un autre croyant pendant plus de trois jours.

Si les deux se rencontrent, le meilleur est celui qui va initier le « Sallâm » [Salut de paix].

Est-ce que vous comprenez ?

Cela n'est pas permis sauf s'il y a un bénéfice au-delà du boycott.

A savoir que cela entraîne l'individu boycotté à abandonner son péché pour lequel il est boycotté.

Dans ce cas-là, le boycott est un remède.

Si cela peut être un remède pour la maladie, alors que cela soit ainsi, mais si ce n'est pas le cas, alors éloignez-vous-en.

Quelque fois le boycott peut être une cause pour l'accroissement de l'égarement et de la perte de la personne.

Si cependant vous passez le « Sallâm » à la personne et lui souriez, il sera plus doux et reviendra à la vérité.

Boycotter car il coupe sa barbe ou fume des cigarettes ou fait du commerce avec intérêt n'est pas correct.

Il est quand même toujours croyant. Le mécréant est celui auquel nous ne précédons pas à dire le « Sallâm », mais qu'en est-il s'il nous passe le « Sallâm » ?

Nous sommes obligés de le lui rendre, selon la parole d'Allâh - Ta'âla 
(traduction rapprochée) :
 
« S'il vous salue, saluez-les d'un salut meilleur ou au moins retournez-le »
 
Nous ne restons pas à l'écart, or cet individu est un mécréant.

Ces points-là en vérité sont spécifiques, et sont ce dans quoi il ne nous est pas permis de juger selon nos émotions.

Nous devons toujours retourner au juge, c'est-à-dire retourner au Coran et à la Sounnah, et aux actes des pieux prédécesseurs.
 
hjr
Question :
 
Soyons plus spécifiques et interrogeons sur l'un des points principaux de cette question, mais sans citer de noms ou de personnalités.

Supposons que l'un des savants a dit qu'un groupe était très mauvais ou pire ou plus dangereux que les Juifs et les Chrétiens, et une autre personne dit que nous ne pouvons pas généraliser, car il y a tant de gens dedans qui sont ignorants de ces problèmes de groupes [sectes], et il est un mal plus grand de faire une affirmation générale qui les blessera de manière injustifiée.

Comment devons-nous agir avec cette personne ?
 
Réponse :

Pourquoi ne dit-il pas [le savant] : 

« Le dogme de ce groupe est plus dangereux envers l'Islâm que les Juifs et les Chrétiens ? » 

Ceci est plus correct et plus sûr, sans commettre d'excès sur le partisan de ce groupe.

Donnons l'exemple des Chiites.

Les Chiites extrêmes sont plus dangereux que les juifs et les chrétiens car ils disent que leurs imams contrôlent l'univers, que leurs imams sont meilleurs que le Messager (sallallahou alayhi wa sallam).

Puis ils maudissent les compagnons sur les minbars et ils maudissent la mère des Croyants 'Aisha (radhiallâhu 'anha).

Celle sur la poitrine de laquelle le Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) est mort et dont la salive fut la dernière chose qu'il goûta dans ce monde, lors de son jour [attribué], dans sa maison.
 
Il ose l'accuser !

Même les Juifs et les Chrétiens ne disent pas une telle chose ! En sus de tout cela, le problème est qu'ils disent que cela est l'Islâm !

C'est un véritable problème.

Regardez et lisez dans la sourate « les Hypocrites ».

Que dit Allâh à propos d'eux ?

Il dit (traduction rapprochée) :
 
« Ce sont eux les ennemis, donc prends-en garde »
 
C'est un genre de phrase restrictive, qui contient deux parties (traduction rapprochée) :
 
« Ce sont eux les ennemis » et « donc prends en garde » 

Même avec cela, je ne vois pas de rejet ou de désaveu total, qui dirait par exemple : 

« Vous les Chiites n'êtes qu'un tas de mécréants ! ». 

Je dirais plutôt que ce dogme et quiconque suit sa voie est plus dangereuse envers l'Islâm que les Juifs et les Chrétiens.

      
« Questions/Réponses sur la divergence » de L'Imâm SHeikh Muhammad Ibn Sâlih al-'Uthaymîn.
copié de manhajulhaqq.com

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Partager cet article

La critique et l'éloge

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La critique et l'éloge
La critique

-Sa définition

C'est le fait d'évoquer le rapporteur par ce qui implique le rejet de ses récits.

Ceci peut s'exprimer par l'affirmation d'un attribut du rejet, ou en niant un attribut de l'acceptation, comme le fait de dire : "il est un grand menteur", ou "un débauché", ou "faible", ou encore "il n'est pas digne de confiance", ou "on ne le prend pas en considération", ou "on n'écrit pas ses récits"

-La critique se divise en deux catégories : la critique sans restriction et la critique restreinte

 

1) La critique sans restriction : c'est le fait de critiquer le rapporteur sans faire de précision, donc ceci lui est applicable en toute circonstance

 

2) La critique restreinte : c'est le fait d'évoquer le rapporteur par la critique en rapport avec une chose précise, d'un savant, d'un groupe ou ce qui s'en rapproche. Ainsi ceci lui est applicable par rapport à cette chose précise et non pour autre chose.


Par exemple : la parole d'ibn Hajar dans "at-taqrib" au sujet de Zayd ibn al Habbab - et Moslim a rapporté de lui - "véridique mais il se trompe lorsqu'il rapporte d'ath-Thawry", ainsi il est faible uniquement lorsqu'il rapporte d'ath-Thawry et non des autres.

Et la parole de l'auteur de "al khoulasah" au sujet de Ismail ibn 'Ayyach : "Ahmed, Ibn Ma'în, et al Boukhari l'ont déclaré digne de confiance lorsqu'il rapporte des gens du Cham, alors qu'ils l'ont jugé faible lorsqu'il rapporte des gens du Hijaz Ainsi il est considéré faible uniquement dans ces récits provenant des gens du Hijaz et non dans ceux des gens du Cham.

Et un autre exemple lorsqu'il est dit : "il est faible dans les récits traitant des Attributs (divins)", ainsi ce rapporteur ne serait pas faible pour les récits traitant d'autres sujets.

Mais si le but de restreindre la critique est de rejeter l'idée que le rapporteur soit fiable dans une circonstance précise, ceci n'interdit pas la possibilité qu'il soit également faible en d'autres circonstances.

-La critique a des degrés

 

le plus haut: ce qui indique que l'on a atteint le summum de la chose comme par exemple : "le pire des menteurs", "l'essence-même du mensonge"

 

ensuite vient ce qui indique une exagération comme : "grand menteur", "inventeur", ou "imposteur"

 

puis le plus bas degré : "trop accommodant", ou "mauvaise mémoire" ou "il y a des choses à redire à son sujet"

 
Et entre cela il y a des degrés bien connus.

-Il y a cinq conditions pour que la critique soit acceptée

 

1) Qu'elle provienne d'une personne juste, on ne l'accepte pas d'un débauché

 

2) Qu'elle provienne d'une personne attentive, on ne l'accepte pas d'une personne négligente

 

3) Qu'elle provienne d'une personne connaissant les causes de la critique, on ne l'accepte pas d'une personne ignorant les règles de la critique

 

4) Que la personne éclaircisse la cause de sa critique, ainsi on n'accepte pas la critique vague - comme le fait de se contenter de dire : "il est faible" ou "son hadith est rejeté" - jusqu'à ce que la cause soit clarifiée. Car il est possible qu'il critique par une cause qui n'exige pas la critique, et c'est ce qui est connu. Ibn Hajar - qu'Allah lui fasse Miséricorde, lui, a opté pour l'acceptation de la critique vague sauf si elle est formulée à l'encontre d'une personne connue pour sa droiture, dans ce cas il ne l'accepte que si elle est détaillée. Ceci est l'avis le plus probable, surtout lorsque la personne critiquant fait partie des imams dans ce domaine.

 

5) Que la critique ne concerne pas une personne dont la droiture a été attestée de nombreuse fois, et qui est connue pour son haut rang. Comme par exemple Nafi', Chou'bah, Malik, ou al Boukhari. Ainsi on n'accepte pas la critique envers eux ou des personnes similaires.

Sans titre 1-copie-1
L'éloge

-Sa définition

C'est le fait d'évoquer le rapporteur par ce qui implique l'acceptation de ces récits.

Ceci peut s'exprimer par l'affirmation d'un attribut d'acceptation ou en niant un attribut du rejet, comme le fait de dire : "il est fiable", ou "personne de confiance", ou encore "il n'y a aucun souci à son sujet" ou "on ne rejette pas ses récits".


-L'éloge se divise en deux catégories : l'éloge sans restriction et l'éloge restreinte

 

1) L'éloge sans restriction : c'est le fait de faire l'éloge du rapporteur sans faire de précision, ce qui signifie la fiabilité en toute circonstance

 

2) L'éloge restreinte : c'est le fait d'évoquer le rapporteur par l'éloge en rapport avec une chose précise, d'un savant, d'un groupe ou ce qui s'en rapproche. Ainsi ceci signifie la fiabilité par rapport à cette chose précise et non pour autre chose


Par exemple que l'on dise "il est fiable dans les récits d'az-Zuhry" ou "dans les récits des gens du Hijaz". Ainsi il ne sera pas fiable dans ses récits provenant d'autres individus que ceux cités.
 
Mais si le but de restreindre l'éloge est de rejeter l'idée que le rapporteur soit faible lorsqu'il transmet de certaines personnes, ceci n'interdit pas la possibilité qu'il soit également fiable avec d'autres qu'eux.

-L'éloge a des degrés

 

le plus haut : ce qui indique que l'on a atteint le summum de la chose en question comme par exemple : "le plus fiable des gens", "on atteint les sommets de la confiance avec lui"

 

ensuite vient ce qui est appuyé par une caractéristique, voir deux, comme : "très fiable", "fiable et de confiance" ou des termes de ce genre

 

puis le plus bas degré : ce qui est ressenti comme proche du début de la critique comme "pieux", "droit dans ses propos", ou "on rapporte de ces récits" ou ce qui s'en rapproche.


Et entre cela il y a des degrés bien connus.


-Il y a quatre conditions pour que l'éloge soit acceptée

 

1) Qu'elle provienne d'une personne juste, on ne l'accepte pas d'un débauché

 

2) Qu'elle provienne d'une personne attentive, on ne l'accepte pas d'une personne négligente qui est trompée par l'apparence des choses

 

3) Qu'elle provienne d'une personne connaissant les causes de l'éloge, on ne l'accepte pas d'une personne ignorant les critères d'acceptation et de rejet.

 

4) Que cette éloge ne soit pas formulée en faveur d'un individu dont l'obligation de rejeter ces récits est reconnue, parmi les menteurs, les débauchés manifestes, ou autres

Sans titre 1-copie-1
L'opposition entre l'éloge et la critique

-Définition

C'est le fait que le rapporteur soit évoqué par ce qui implique le rejet de ces récits, mais qu'il soit par ailleurs évoqué de par ce qui implique leur acceptation.

Par exemple : lorsqu'une partie des savants dit de lui "il est fiable" et une autre partie dit : "il est faible".

-L'opposition a quatre situations possibles

 

1) Que la critique et l'éloge soient toutes les deux vagues


C'est à dire que leurs causes ne soient pas détaillées à toutes les deux.


Donc si nous optons pour le refus de la critique vague nous prenons alors l'éloge, car en réalité l'éloge n'aurait pas d'opposition dans ce cas.

Et si nous optons pour son acceptation (de la critique vague) - et ceci est l'avis le plus probable - alors dans ce cas survient l'opposition. Dès lors, on prend l'avis le plus probant des deux, soit par rapport à la droiture du savant s'exprimant, soit par sa connaissance de l'individu sur lequel il s'exprime, ou soit par (sa connaissance) des causes de la critique et de l'éloge, ou soit encore par le nombre élevé (d'avis similaires). 

 

2) Que l'éloge et la critique soit détaillées


C'est à dire que leurs causes soient détaillées à toutes les deux.

Alors dans ce cas on prend la critique, car celui qui la formule en sait plus (que celui qui fait l'éloge).

Sauf si la personne faisant l'éloge dit : "je suis plus au courant que la personne critiquant, du fait que les causes de la critique ont disparues".

Alors dans ce cas on prend l'éloge, car c'est lui dans ce cas qui en sait plus (que celui qui critique).

 

3) Que l'éloge soit vague et la critique détaillée


Alors dans ce cas on prend la critique car celui qui la formule en sait plus (que celui qui fait l'éloge)

 

4) Que la critique soit vague et l'éloge détaillée


Dans ce cas on prend l'éloge pour sa prépondérance.

Chapitre de la critique et de l'éloge, tiré de "moustalah l'hadith" du cheikh Mohammed ibn Salih al Othaymine
copié de albounyane.com
 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Partager cet article

Les voies des savants sont diverses

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les voies des savants sont diverses
Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a expliqué dans un traité des plus important, que lorsque par leurs méthodologies, leurs chemins spirituels et leurs politiques, les savants, les SHeikhs et émirs poursuivent comme seul but le Visage d’Allâh – Ta’âla - et non les passions.
 
Cela de telle sorte qu’ils s’en tiennent à la croyance et à la religion absolue à savoir : adorer Allâh Seul sans associé, suivant de leur Seigneur, ce qui a été descendu vers eux – le Livre et la Sounnah – autant que possible, après un effort d’interprétation complet.
 
Et bien cela est pour eux - sous certains angles - l’équivalent des sentiers légiférés et méthodologiques des prophètes.
 
Ils seront certes récompensés pour avoir recherché le Visage d’Allâh et l’avoir adoré Lui Seul sans associé, ce qui constitue la religion de base et absolue.

De même que les prophètes seront récompensés pour L’avoir adoré Lui Seul sans associé.
 
Ils seront également récompensés pour avoir obéi à Allâh et à Son Messager, pour ce à quoi ils s’en sont tenus.

Telle est la législation de Son Messager et sa méthodologie.

De même, tout prophète sera récompensé pour avoir obéi à Allâh selon sa Législation et sa méthodologie.
 
Leurs législations et méthodologies aux savants, SHeikhs et émirs, sont de diverses dispositions.

Les traditions prophétiques parviennent par exemple à l’un d’entre eux différemment d’un autre.

Pour lui, certains versets du Qor’ân se commentent d’une manière dont la formulation diffère de celle d’un autre.

Pour ce qui est de faire la composition entre les textes et de tirer d’eux des jugements, il procède selon un type d’accommodement et d’adaptation qui n’est pas celui adopté par un autre.

Il en va pareillement pour leurs actes d’adorations et orientations : celui-ci s’en tient à tel verset ou tel hadîth, et celui-là à un autre.

Également pour ce qui est de la science.

Il y a des savants qui cheminent en suivant la voie de tel savant, laquelle est donc aussi leur voie ; jusqu’à ce qu’ils entendent les propos d’un autre et empruntent sa voie, celle des deux voies qu’ils avaient jusque là préférée, étant alors abandonnée.

Les dires les concernant –  Ajoute Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) - et les actions remontant à eux, sont de diverses sortes de ce point de vue.

Ils leur avaient pourtant été ordonnés de faire commander la religion et de ne pas être divisés à son propos, de même que cela avait été ordonné aux messagers.

Ils leur avaient par ailleurs été ordonnés de ne pas diviser la communauté – celle-ci étant au contraire une seule communauté – comme cela avait été ordonné aux messagers.

Dans leur cas, l’ordre était même plus ferme du fait qu’une Législation unique et un Livre unique les rassemblaient.

S’agissant de la somme (de choses) au sujet desquelles les savants ont divergés, on ne dira pas qu’Allâh ordonna à chacun d’entre eux, intérieurement et extérieurement, de s’en tenir à ses positions comme Il ordonna cela aux prophètes de s’en tenir à leurs messages ; si même ceci sont les propos d’un groupe des gens de la rhétorique.

Allâh, incontestablement, ordonna à chacun d’entre eux de rechercher la vérité dans la mesure du possible et de leurs capacités.

S’ils l’atteignent, cela étant.

Sinon (traduction rapprochée) :

« Allâh n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. » – « Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur. »

Allâh de répondre : « Je l’ai fait. »

Allâh – Ta’âla – dit 
(traduction rapprochée) :

« Il ne vous sera pas tenu rigueur pour ce par quoi vous avez fauté. »

Celui qui reproche et blâme les savants pour une chose pour laquelle Allâh ne les blâmes pas, s’en comporte comme un ennemi.

Qui veut, à l’opposé, faire de leurs paroles et de leurs actes l’équivalent de la parole et de l’action du Prophète préservé de toute erreur, et se fait leur auxiliaire en vue de leur triomphe, sans guidance venant d’Allâh, celui-là agit aussi comme un ennemi, et suit sa passion sans guidance venant d’Allâh.

Celui qui fait ce qui lui est ordonné, en fonction de sa situation, qu’il s’agisse de l’effort d’interprétation qu’il est capable de mener ou du suivit d’un exemple (en une personne) - lorsqu’il n’est pas capable d’un effort d’interprétation et que, en sont suivit, il emprunte le chemin de la justice - agira de manière modéré.

L’affaire en effet, a pour condition  la capacité 
(traduction rapprochée) :

« Allâh n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. » [1]

Il incombe au Musulman, où qu’il soit, de soumettre son visage à Allâh en agissant avec excellence et de persister en une telle soumission.

Soumettre son visage (à Allâh), consiste en la consécration à Allâh et rendre excellente sa belle action.

Médite cela, car il s’agit d’un fondement absolue, utile et d’une grande importance.  [2]

[1] Coran, 2/286
[
2] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 3/112

 

copié de manhajulhaqq.com
 
Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - الشيخ الإسلام بن تيمية

Partager cet article

Les innovateurs : excusés ou non ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les innovateurs : excusés ou non ?
On peut dire des innovateurs qu'ils sont récompensés pour leur bonnes intentions quand ils ne connaissent pas la vérité.

Cependant nous leur donnons tort dans le chemin qu'ils ont suivis.

Quand à leurs leaders, ceux qui ont su la vérité mais qui l'ont rejeté pour préserver leur rangs , il y a chez eux une ressemblance avec Abou Jahl, 'Outba Ibn Rabi'a, Al Walid Ibn Al Moughira et autres parmi ceux qui ont rejeté le message du Prophète  afin de préserver leurs présidences et leurs rangs.
 
Quant à ceux qui suivent ces imam, ils se divisent en deux :

-  Ceux qui n'ont rien su de la vérité et qui n'ont en rien négligé sa recherche, ils ont pensé que ce qu'ils suivaient était la vérité.
Ceux là sont excusés.

-  Ceux qui ont connu la vérité mais qui l'ont rejeté par fanatisme envers leurs imam.
Ceux là ne sont pas excusés.


Ils sont comme ceux à propose desquels Allah a dit (traduction rapprochée) :

“Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion, et nous nous guidons sur leurs traces” (s 43/v22)
 
فالمبتدعون قد يقال: إنهم يثابون على حسن نيتهم إذا كانوا لا يعملون الحق، ولكننا نخطئهم فيما ذهبوا إليه، أما أئمتهم الذين علموا الحق، ولكن ردوه ليبقوا جاههم؛ ففيهم شبه بأبي جهل، وعتبة بن ربيعة، والوليد بن المغيرة، وغيرهم الذين قابلوا رسالة النبي صلى الله عليه وسلم بالرد إبقاء على رئاستهم وجاههم
أما بالنسبة لأتباع هؤلاء الأئمة فينقسمون إلى قسمين
القسم الأول: الذين جهلوا الحق، فلم يعلموا عنه شيئاً، ولم يحصل منهم تقصير في طلبه، حيث ظنوا أن ما هم عليه هو الحق؛ فهؤلاء معذورون
القسم الثاني: من علموا الحق، ولكنهم ردوه تعصباً لأئمتهم؛ فهؤلاء لا يعذرون، وهم كم قال الله فيهم
(إِنَّا وَجَدْنَا آبَاءَنَا عَلَى أُمَّةٍ وَإِنَّا عَلَى آثَارِهِمْ مُهْتَدُونَ)(الزخرف: من الآية22)
 

Al Qawl Al Moufid Ala Kitab At Tawhid de cheikh Al Outhaymine  tome 1 p 71

copié de alminhadj.fr

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Partager cet article

Concernant l'ijtihad en islam

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Concernant l'ijtihad en islam

Question :
 

Qu’en est-il de l’Ijtihâd dans l’islam ?
Quelles sont les conditions du Mujtahid ?
 
Réponse :
 
L’Ijtihâd en islam est le fait de fournir un effort afin d’en extraire l’avis juridique (Hukm Shar’î) à partir des textes révélés.
 
Ceci est obligatoire pour quiconque en a la capacité, car Allah, exalté soit-Il, dit (traduction rapprochée) :
 
« Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas » [1]
 
Et celui qui a la capacité de faire un Ijtihâd peut par ce moyen atteindre la vérité seul.
 
Cependant, il faut qu’il soit doué de science, qu’il ait une grande connaissance des textes, des règles à respecter et des paroles des autres savants, afin de ne pas tomber dans ce qui contredit tout cela.

En effet, il y a certains étudiants – qui ne possèdent que très peu de science – qui s’auto-proclament Mujtahid.

Ils mettent alors en pratique des hadiths généraux qui sont en fait spécifiques à une situation donnée, ou des hadiths dont ils ne savent pas qu’ils ont été abrogés, ou encore, des hadiths sur lesquels les savants sont unanimes quant au fait de ne pas les comprendre dans leur sens apparent ; ils sont ignorants de ce consensus.
 
Ces personnes sont en grand danger.

Ainsi, le Mujtahid doit nécessairement avoir connaissance des preuves religieuses et des règles qui, s’il les connaît, lui permettront de déduire l’avis juridique.

Il doit aussi avoir connaissance du consensus des savants afin de ne pas le contredire sans le savoir.

Si ces conditions sont réunies et présentes chez la personne en question, alors celle-ci est en droit de pratiquer l’Ijtihâd.
 
Il se peut aussi que l’Ijtihâd soit restreint, c’est-à-dire qu’une personne pratique l’Ijtihâd au sujet d’une question parmi d’autres.

Il fait ainsi des recherches minutieuses et précises à ce sujet, au point de devenir Mujtahid au sujet de la question, ou au sujet d’un domaine de la science précis comme le domaine de la purification (at-Tahâra), par exemple : il peut faire des recherches et l’étudier à fond au point de devenir Mujtahid dans ce domaine.
 

(1) Les Abeilles v.43.

 

Fatwa de cheikh Otheimine signée de sa main.

copié de fatawaislam.com

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Partager cet article

La position à prendre face aux divergences des savants

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La position à prendre face aux divergences des savants

(1) La plupart des gens ne savent pas la cause des désaccords entre les savants et ne savent pas quelle position adopter vis à vis de ces divergences d'opinion.  

 
Une grande majorité des gens disent, comme cela a été rapporté dans un hadith faible,  « le désaccord de ma communauté est une miséricorde » de sorte qu'ils acceptent toutes les divergences, même les plus prononcées.

Et une petite partie veut carrément supprimer les divergences de sorte que les savants ne parlent plus que d'une seule voix sur tous les sujets sur lesquels les savant qui nous ont précédés étaient en désaccord.

Ceci est évidemment impossible car Allah avec Sa sagesse immense a dit, et son ordre ne peut pas être contré :

 
وَلَوْ شَاء رَبُّكَ لَجَعَلَ النَّاسَ أُمَّةً وَاحِدَةً وَلاَ يَزَالُونَ مُخْتَلِفِينَ إِلاَّ مَن رَّحِمَ رَبُّكَ

« et si Ton seigneur avait voulu il aurait fait des gens une seule communauté. Or ils ne cessent d'être en désaccord entre eux, sauf ceux à qui ton seigneur a accordé miséricorde» (2)

 

Il y a deux types de divergence :

 

La divergence de compréhension,
La divergence qui engendre la dissension et l'inimitié.

 

Nos pieux prédécesseurs (salaf) étaient sur le premier, ils ne se combattaient pas, ni ne se fâchaient à cause de leurs divergences d'opinion, et cela du fait du verset suivant :

 

وَ لاَ تَكُونُوا مِنَ الْمُشْرِكِينَ مِنَ الَّذِينَ فَرَّقُوا دِينَهُمْ وَكَانُوا شِيَعًا كُلُّ حِزْبٍ بِمَا لَدَيْهِمْ فَرِحُونَ
 
« ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant  de ce qu'il détenait. » (3)
 
Si nos pieux prédécesseurs et, avant eux, les compagnons du prophète divergeaient, alors ceux qui viennent après eux sont plus à même de diverger.

Par contre, à l'exemple des compagnons, ils doivent éviter que leurs divergences d'opinions ne se transforment en dissension et inimitié.

La divergence d'opinion et inéluctable est aucun musulman ne doit la renier lorsque celle-ci apparaît entre deux savants car elle fait partie de la nature humaine sur laquelle Allah a crée l'homme comme cela a été évoqué dans le verset précédent.

Que doit donc faire le commun des musulmans lorsqu'il est devant une telle divergence ?

Et c'est là le but de ma parole lorsque je parlais précédemment de l'ignorance de la masse quant à la position à prendre dans pareil cas.

La masse des musulmans vivait depuis environ  un quart de siècle enfermée dans les madhâhibs. Chacun dans un madhab, celui ci est hanafî, celui là est châfi'î et l'autre mâlikî...etc.


Aujourd'hui, et la louange est à Allah, il y a un début de réveil, et je dis bien un début, et non pas un réveil complet, Car bien qu'ils aient pris conscience de choses auxquelles leurs prédécesseurs n'avaient pas prêté attention, cette prise de conscience n'est pas complète et a donc besoin d'être achevé.

 
C'est ce que je vais tenter d'entreprendre maintenant :

Ô toi le musulman, quelque soit ta culture islamique, quelle soit forte dans le domaine de la législation (chari'a) ou petite, lorsque tu entends une divergence d'opinion entre deux savants :

1 - regarde dans un premier temps si ceux que tu considères comme des savants le sont réellement

Dans beaucoup de cas on a affaire à un « tâlib l'ilm » (apprenti, étudiant) qui dit une parole qui va à l'encontre de ce que disent les savants et on croit alors qu'il y a une divergence entre savants.

2 - Par contre si on a affaire à deux savants connus et pieux alors la méthode est la suivante :

Si tu es capable de faire la distinction entre une preuve et une autre alors tu as le devoir de regarder toutes les preuves sur lesquelles s'appuie chaque savant puis tu te penches vers celui qui te tranquillise le plus, vers la preuve qui te semble la plus forte.

Je veux signifier par là que même  le commun des musulmans a le devoir de faire un effort de réflexion [dans la recherche de la vérité] (ijtihad, dans le sens linguistique du terme).

Cet effort de réflexion (ijtihad) diffère d'une personne à une autre.

Comment un musulman ordinaire doit t'il faire un ijtihad ?

Et bien de la façon suivante :

 
Scénario 1

1-il écoute une fatwa d'un savant, cette fatwa diffère de celle qu'a prononcée un autre savant

2-il demande les preuves auprès du 1er savant, celui ci lui répond « ceci est mon opinion, mon madhab ».

3-il demande les preuves auprès du 2ème savant  qui lui répond « Allah a dit, le prophète a dit, les salafs (prédécesseurs) ont dit... », comme l'a très bien dit ibn al-Qayim : 

«  La science se définit à travers « ALLah a dit », « Le prophète a dit », et « les compagnons ont dit » et non pas au moyen du camouflage.

Et la science ne consiste pas à ce que tu exposes avec insolence la divergence entre la parole du prophète et l'avis d'un savant. » [al fawâ-id 1/105]

4-Si tu suis cette méthode lorsque tu regardes les arguments alors à ce moment là tu verras la différence qu'il y a entre les deux propos.
Je t'ai dit précédemment que l'un a dit : «ceci est mon opinion, ceci est mon ijtihad, ceci est mon madhab » et cela arrive souvent, tandis que l'autre te cite comme arguments le Coran, la Sounnah ou les paroles des salafs (prédécesseurs).

A ce moment-là, tu vois ton cœur penché vers celui qui t'a apporté les preuves venant du Livre d'Allah et de la Sounnah et non pas vers l'avis du 1 er savant.

Du coup, le doute qui était en toi se dissipe.

 
Scénario 2

1-les deux savants présentent des preuves, comme cela s'est produit dernièrement chez le cheikh al Banna, certains d'entre vous étaient présents, lorsque nous avons débattu avec l'un des professeurs au sujet de la lecture de la fatiha à voix haute derrière l'imam.

2-les gens présents écoutent et quiconque voit son cœur se tranquilliser pour tel ou tel avis alors suit cet avis et peu importe qui a raison ; l'essentiel est que celui qui écoute ne soit pas guidé par ses passions ou une idée déjà faite.

Comme l'a dit ibn Mas'oud :  

« ne soyez pas des gens indécis (« des moutons »)  qui disent : «  « si les gens font le bien alors nous le faisons et si les gens font le mal, nous le faisons aussi », mais soyez maître de vous même et faites le bien lorsque les gens le font et ne faites pas le mal lorsque les gens le font. ».
[al ahkâm (ibn Hazm)] (4).

Donc le commun des musulmans a le devoir de réfléchir et de rechercher  la vérité, là où elle se trouve, puis de la suivre.
Et tout cela dans les limites de sa culture islamique, de ses connaissances et de sa capacité à comprendre. Allah n'impose à l'âme que ce qu'elle peut.


L'essentiel est qu'il ne soit pas guidé par ses passions.

Conclusion :

La divergence est inéluctable et on ne doit pas essayer de l'éliminer, on ne doit pas demander l'impossible.

Donc la position du commun des musulmans devant la divergence des savants doit être celle que l'on a décrite auparavant, c'est-à-dire qu'ils doivent rechercher la vérité.

Ensuite, ils seront jugés de la même manière que les savants moujtahides, c'est à dire : s'ils se sont trompés alors ils auront une récompense et s'ils ont atteint la vérité alors ils en auront deux.

L'essentiel est qu'ils ne soient pas guidés par leurs envies.

 
(plus tard , Une personne, dans l'assemblé pose une question)

« Comment le commun des musulmans peut-il faire un ijtihad sur les arguments qu'ils leur sont exposés et comment peuvent-ils comprendre le contenu de ces arguments ? »

Réponse :

Les musulmans ordinaires ne sont pas contraints par le législateur à devenir des savants.

il n'y avait parmi les compagnons que 200 savants mouftis.

Les autres n'étaient pas des savants comme l'exige l'expression.

On lit la parole d'Allah :

فَاسْأَلُواْ أَهْلَ الذِّكْرِ إِن كُنتُمْ لاَ تَعْلَمُونَ

« Demandez donc au gens du rappel si vous ne savez pas » (5).

On déduit de ce verset que les musulmans sont divisés en deux catégories :

Les savants et les non-savants. Et Allah a imposé aux uns ce qu'il n'a pas imposé au autres.

Il a imposé aux non-savants d'interroger les savants et il a imposé aux savants de ne pas cacher leur science mais au contraire de l'exposer à la seconde catégorie.

Donc, de tout temps, la communauté est constituée de savants et de non-savants. Ceci est confirmé par le verset précédent.

Il n'est pas demandé à tous les musulmans d'étudier la science sauf ce qui est nécessaire.

Exemple : il y a une grande différence entre connaître les conditions de la prière (chourout), les piliers de la prière (arkân) et connaître les règles du hajj et de la zakat.

Chaque musulman  doit prier, donc connaître la façon de prier, chaque musulman  doit jeûner donc connaître la façon de jeûner tandis que la zakat et le hajj  il n'est pas demandé à tout le monde de les connaître sauf si il est riche et capable d'aller au hajj.

Par contre la science au sens large comme la science du tafsir, du fiqh n'est obligatoire que pour une petite partie de la communauté.

Ceci est connu par tous, donc ta question n'est pas opportune car il n'est pas obligatoire pour tout musulman d'étudier la science.

 

Question :

« Mais si il questionne un des savants et que celui-ci lui répond avec des arguments, est il obligé de faire un effort pour comprendre les arguments ? »

 
Oui, mais j'ai fait une distinction en disant : s'il est capable de comprendre alors il compare, il pèse les deux avis et je pense que tu te rappelles de l'exemple : un tel a dit sur un sujet :  « ceci est mon opinion » et l'autre a un avis contraire sauf qu'il expose pour le justifier un verset du Coran.
Est-ce que celui qui a posé la question a besoin d'être un savant ?
 
 

Le questionneur :

« Afin qu'il comprenne le verset ? »

 

Le verset, barakallahou fîk, c'est le savant qui va le lui expliquer, mais moi  je résume la réponse et je dis que le premier savant n'a pas exposé de preuves ; il s'est contenté de dire « ceci est mon avis » tandis que le deuxième savant dit : « Allah a dit , Le prophète a dit ».
 
Je ne dois pas systématiquement m'imaginer que le musulman ordinaire ('âmmi) ne comprend pas le verset ou le hadith, il se peut qu'il le comprenne. 
 
Et si il ne le comprend pas alors le savant doit le lui expliquer
 
Il s'appuie sur le savant pour comprendre l'argument.
 
Donc je disais que le 1er savant n'avait rien fait d'autre qu'exposer son opinion (sans preuve) alors que l'autre s'est appuyé sur le Coran et la sounnah.
 
On ne doit donc pas se diriger vers la question posé qui affirme implicitement que chaque musulman doit apprendre la science au sens large du terme (tafsir, fiqh, hadith...) pour être capable de comprendre le coran et la sounnah.
 
 

Le questionneur :

« Si les deux savants présentent des preuves, comment juger entre l'un et l'autre ? »

 

Il ne lui est pas demandé de pouvoir le faire. 
 
Tu dois seulement faire un effort de réflexion (ijtihad) qui soit en accord avec tes capacités.
 
Tu es le plus à même de te juger, que tu sois un parfait illettré ou un étudiant en deuxième année, ou bien en maîtrise ou en doctorat ; Il y a plusieurs niveaux chez les gens, ce n'est pas parce qu'une personne à un diplôme en doctorat ou une maîtrise qu'il est un faqih ou un mouhadith, non, mais il a une culture générale qui lui permet de comprendre ce que lui expose le savant.
 
Ce docteur n'a rien à voir avec le parfait illettré. 
 
Si on expose à l'illettré les mêmes preuves qu'on a exposées au docteur, que doit-il faire ?

 

Il doit faire un effort de réflexion (ijtihad) , quel que soit cette effort, il doit correspondre à ses capacités.

L'ijtihad ici n'est pas un ijtihad scientifique (fî l'ilm). 

Exemple :

1) L'illettré est confronté à 2 savants, l'un est connu pour sa science et est pieux, tandis que l'autre, il ne le connaît pas.

Dans ce cas il n'a pas besoin de connaître le Coran et la Sounnah ; Son coeur se tranquilise dans le fait de suivre le savant connu et pieux.

2) Les 2 savants sont connus et sont pieux sauf que l'un est agés, il a vieilli dans la science, tandis que l'autre est jeune, son coeur se tranquilise en choisissant le 1er, etc

L'essentiel, comme je l'ai dit précédemment, est qu'il fasse un effort de réflexion pour que son coeur se tranquilise et qu'il ne soit pas une personne indécise (sans opinion, qui ne tranche pas "i'mat". Il n'a pas besoin d'avoir de la science. et là, il a fait son devoir !

Les compagnons du prophète agissaient comme celà. Lorsqu'ils recevaient une fatwa provenant d'une autre personne que celles qu'ils avaient l'habitude de consulter, il la prenait en compte.

Mais la différence est qu'à 'époque les moyens de communication ne permettaient pas à la science de parvenir en un laps de temps bref, celà se comptait en années.

Et c'est pour cette raison qu'aujourd'hui nous avons ce problème : avant il se passait plusieurs années entre la réponse du premier savant et celle du deuxième, tandis qu'aujourd'hui, en un instant, tu as les avis provenant des quatre coins du monde.

Donc la solution pour le commun des musulmans est ce que l'on a évoqiée auparavant.

(1) Traduction tirée d'une cassette.
(2) S11 V118-119
(3) S30 V31-32
(4) il veut dire qu'il ne fasse pas être un mouton qui suit n'importe qui mais qu'il faut utiliser son intelligence afin de distinguer le mal du bien.
(5) S16 V43

 

copié de sounnah.free.fr
 

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

Partager cet article

Le conseil est-il une condition avant la réfutation ? (dossier-vidéo)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le conseil est-il une condition avant la réfutation ? (dossier-vidéo)

9856

Question :

 

Qu’Allâh vous protège.

Quand est-ce que le conseil doit se faire en privé ou en public ?

 

Réponse de Cheikh Ibn Baz :

 

Le conseiller fait en fonction de ce qui est le plus bénéfique.

 

S‘il voit que le conseil en privé est plus bénéfique alors il conseille en privé, et s'il voit que le faire en public l'est plus alors qu'il conseille en public.

 

Par contre s'il sait de son frère qu'il fait un péché en secret alors il le conseille en secret.

 

Il ne le dévoile pas.

 

Il le conseille en tête-à-tête.

 

Alors que si le péché est fait en public, par exemple :

 

Dans une assise un homme boit de l'alcool il le réprimande ; 

 

Ou un se lève et appelle à boire de l'alcool, alors qu'il est présent, ou bien à l‘usure (intérêts), il dit : "Ô mon frére ceci n'est pas autorisé."

 

Mais si tu sais de ton frere qu'il pèche, qu'il boit de l'alcool ou mange l'usure (intérét) tu le conseille en tête-à-tête, tu lui dis : "Ô mon frére il m'est parvenu que [...]"

 

Tu le conseilles.

 

Alors que s'il fait quelque chose de blamâble en public, dans une assise et les gens voient cette chose alors tu le blâme. 

 

Si tu tais sur çà, cela veut dire que tu approuves ce mal.

 

Donc si nous sommes dans une assise ou apparait la consommation d'alcool alors réprouve cela si tu en as la capacité, et également s'il apparait autre chose comme de la médisance tu dis : "Ô mes frères...", tu vois que la médisance est interdite... etc parmi les désobéissances évidentes (apparentes), si tu as de la science alors réprouve-les, car c'est un mal évident. 

 

Ne te tais pas sur cela !

 

Et ceci pour faire apparaitre la vérité et appeler a elle.

 

Source : Revue Al Islah/ numéro : 17-241/ date : 23/06/1993

Traduit par AbduRahman AlKambodi

 

سؤال : متى -حفظكم الله- تكون النصيحة سراً ومتى تكون علناً ؟

الجواب : يعمل الناصح بما هو الأصلح ، إذا رأى أنها سراً أنفع نَصَحَ سراً 

إذا رأى أنها في العلن أنفع فعل لكن إذا كان الذنب سراً لا تكون النصيحة إلا سراً ، إذا كان يعلم من أخيه ذنباً سراً ينصحه سراً لا يفضحه ، ينصحه بينه وبينه ، أما إذا كان الذنب معلناً يراه الناس مثلاً في المجلس قام واحد بشرب الخمر ينكر عليه أو قام واحد يدعوا إلى شرب الخمر وهو حاضر أو إلى الربا يقول يا أخي لا يجوز هذا ، أما ذنب تعلمه من أخيك تعلم أن أخاك يشرب الخمر أو تعلم أنه يتعاطى الربا تنصحه بينك وبينه سراً تقول يا أخي بلغني كذا .. تنصحه ، أما إذا فعل المنكر علانية في المجلس وأنت تشاهد المنكر أو شاهده الناس تنكر عليه ، إذا سَكتَّ معناه أنك أقرَّيت الباطل ، فإذا كُنَّا في مجلس ظهر فيه شرب الخمر تنكره إن استطعت ، وكذلك ظهر فيه منكر آخر من الغيبة تقول يا إخواني ترى ما تجوز الغيبة أو ما أشبهه من المعاصي الظاهرة ، إذا كان عندك علم تنكرها لأن هذا منكر ظاهر لا تسكت عليه من باب إظهار الحق والدعوة إلية. اهـ
مجلة - الإصلاح ، العدد : 241-17 ، بتاريخ 23/6/1993 ميلادي

9856

Question :

 

Une personne conditionne la publication des réfutations à l’envoi d’une copie (de cette réfutation) à la personne réfutée afin qu’il la lise ; il dit que cela fait partie de la méthodologie des Salaf.

 

Réponse de Cheikh Al Albani :

 

Ceci n’est pas une condition.

 

Cependant, si ceci lui est facilité, et qu’il espère par le biais de cette méthode arriver à se rapprocher de cette personne qu’il désire conseiller, sans diffuser l’affaire, alors c’est sans aucun doute une bonne chose.

 

Mais en faire une condition, premièrement, et une condition générale, deuxièment, cela ne fait en rien partie de la sagesse (…).

 

Si tu sais d’une personne qu’elle est sur le même manhaj que le nôtre et qu’elle accepte les conseils, alors lui écrire sans étaler son erreur sur la place publique (inaudible) alors c’est une bonne chose.

 

Mais ce n’est pas une condition.

 

Et même si c’en était une, ce ne serait pas une chose possible : comment pourrais-tu obtenir son adresse ?

 

Comment pourrais-tu correspondre avec lui ?

 

Et après : obtiendrais-tu une réponse de sa part ou non ?

 

Ces choses-là sont totalement du domaine de l’incertain.

 

Cette condition est très difficile à réaliser, et pour cela ce problème n’est pas considéré comme une condition.

 

Publié par alminhadj.fr

9856

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

Partager cet article

<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 > >>