Les étapes permettant de remédier à l’erreur dans laquelle peut tomber le salafi et autre que lui
Etape 1
Reconnaître cette réalité qui est que tout fils d’Adam عليه السلام est sujet à l’erreur, que les meilleurs d’entre ceux qui se trompent sont ceux qui s’en repentent.
Et ceci est la première étape à entreprendre concernant l’erreur lorsque le salafi ou autre que lui tombe dedans.
Etape 2
Observer la question sur laquelle s’est trompé la personne.
Est-ce une question parmi les questions laissant place à l’ijtihad ou bien est-ce une question dans laquelle la preuve claire est apparue et il nous incombe de cheminer sur celle ci.
Et ceci nécessite de rechercher la science ou bien de faire remonter le cas de ce frère à un savant en lui disant :
«Ô sheikh, untel s’est trompé sur telle question, comment devons nous nous comporter avec lui et quelle doit-être notre position à son sujet ?»
Ceci car il se peut que ce dans quoi est tombé ce frère soit une question prêtant à l’ijtihad et qu’elle ne soit pas une question où il y a un dalil clair nous imposant de suivre et se soumettre à ce dalil.
Et notre façon de nous comporter avec celui qui nous contredit dans une question ouverte à l’ijtihad n’est pas la même qu’avec celui qui contredirait un dalil clair qui impose de le suivre.
Il se peut par exemple qu’il nous contredise sur le fait de placer les mains sur la poitrine après s’être relevé de l’inclinaison, lui les place dessus et nous non ou alors nous, nous les plaçons et lui non, cette question donne lieu à un ijtihad […]
Et il se peut qu’il soit d’avis que celui qui délaisse la prière est mécréant dans l’absolu et que nous, nous considérions que lorsqu’il la délaisse par paresse et faignantise il ne mécroit pas et que lorsqu’il la délaisse en reniant son caractère obligatoire, là il est mécréant, et dans ce cas nous détaillons la question comme c’est le cas pour la majorité des gens de science.
Il ne convient pas dans ce cas que cela donne lieu à une dispute car dans ces questions, la divergence est prise en considération, et dans certaines d’entre elles, cela arrive au sujet d’une même preuve.
Concernant cette étape, il convient d’avoir une vue d’ensemble et de disposer d’une connaissance au niveau des divergences existantes.
Et il fut dit : plus l’homme a connaissance des divergences plus sa vision est large et plus l’homme manque de connaissance au sujet des questions à divergences, plus son esprit est étroit.
Etape 3
L’erreur dans laquelle est tombé le frère, lorsque nous savons que c’est une question qui ne tolère pas de divergence et qui lui incombe d’être en accord avec nous sur cela, alors nous le désapprouvons nous durcissons le ton et lui ordonnons le bien, on réprouve le blâmable et nous lui intimons l’ordre de revenir vers les savants et les étudiants en science afin qu’ils lui éclaircissent cette question.
Mais si c’est une question où la divergence à son sujet est tolérée, dans ce cas nous sommes doux avec lui, nous nous conseillons et nous discutons posément avec lui, de la meilleure des manières sans faire preuve de dureté avec lui dans une affaire qui tolère la divergence.
Etape 4
Nous devons en cas de dispute éviter tout propos outrancier.
Certaines personnes ne supportent pas de trouver en face d’eux celui qui les contredit sur une question. Et cela consiste à se montrer vulgaire lorsqu’il trouve en face de lui quelqu’un le contredisant.
Et ceci est un signe d’hypocrisie.
Le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :
«Quatre caractéristiques, celui chez qui on les retrouve toutes est un pur hypocrite et celui qui chez qui l’on retrouve l’une d’entre elle a en lui une des caractéristiques de l’hypocrisie jusqu’à ce qu’il l’abandonne :
Lorsqu’il parle il ment,
Lorsqu’il donne une parole il ne la tient pas,
Lorsqu’il conclut un pacte il le trahit,
Lorsqu’il se dispute il devient vulgaire.»
Donc faire preuve de vulgarité pour la simple raison qu’il diverge d’avec quelqu’un est une des caractéristiques des hypocrites, le musulman doit prendre garde à cela.
Etape 5
Nous avons discuté avec lui et débattu, nous avons fait remonter son cas aux gens de science et lui avons demandé de revenir vers eux.
Les étudiants en science ont parlé avec lui et l’ont conseillé et lui ont éclairci.
La preuve lui a été établie et l’équivoque lui a été dissipée.
Malgré tout, après cela, il est apparu qu’il persistait à suivre les passions.
Nous disons donc : ici nous changeons de position.
On passe du simple fait de décrire son acte comme étant une erreur et une contradiction au fait de le décrire clairement comme étant un partisan de l’innovation ou un innovateur, un égaré ou de figurer parmi les gens des passions.
On passe du fait de décrire la parole ou l’acte au fait de décrire l’individu lui même.
Et nous passons à une autre étape consistant à exposer le danger de cet homme, ceci car désormais il porte avec lui une idéologie égarée qui n’est pas tolérable, il contredit les gens de la sounnah et du consensus donc il est nécessaire de limiter son mal, d’en éloigner les gens, ceci en le boycottant et en mettant en garde contre lui, de ne pas s’asseoir avec lui, de ne pas l’écouter ni lire ses livres.
Si on se tait au sujet de cet homme, cela lui donne la capacité de propager son idéologie.
Car il peut influer sur les étudiants en science débutants et les faire sortir de la sounnah.
Le fait de le laisser lui donne l’occasion de répandre ses équivoques pour égarer les gens de la voie des gens de la sounnah et du consensus.
Ici apparaît un fondement immense affirmé par les salafs au sujet duquel est rapporté leur consensus et qui est : le boycott des gens de l’innovation et des passions.
Donc à ce stade, il est mis en quarantaine :
-On met en garde contre lui,
-On ne s’assoie pas avec ni ne lui tient compagnie,
-On ne lui prête pas l’oreille ni ne renforce son rang,
-Et on s’éloigne de lui car il est devenu un partisan de l’innovation et de l’égarement.
Et il n’y a pas de différence en cela, entre la petite et la grande innovation. Toute innovation est un égarement et leurs partisans sont des partisans de l’égarement.
Ceci est la voie des gens de la sounnah et du consensus sur la façon de se comporter avec celui qui est tombé dans l’erreur.
Et il est apparu une mouvance qui a repris une des caractéristiques des khawarijs.
Ils ont adopté la voie des khawarij dans la manière de se comporter avec celui qui commet une erreur.
Que font-ils ?
Cette mouvance juge directement celui qui commet une erreur selon cette erreur sans lui établir la preuve.
Ils ne distinguent pas entre l’erreur commise par le sounni et l’erreur d’autre que lui.
Ils ne distinguent pas entre le savant sounni qui est connu pour son suivi du livre et de la sounnah et entre le partisan de l’innovation et de l’égarement, les considèrant tout deux de la même manière.
Cette mouvance est celle qu’on nomme «Al Hadadya».
Leur voie contredit celle des gens de la sounnah et du consensus sur cette question, ils sont sortis de la voie des gens de la sounnah et du consensus sur ce sujet.
Il convient donc d’être en garde vis à vis d’eux et de ne pas suivre leur voie.
Tiré du site officiel de Cheikh
✅ Traduit et publié par SalafIslam.fr
خطوات معالجة الخطأ الذي يقع فيه السلفي وغيره ١
(5 - 5) خطوات معالجة الخطأ الذي يقع فيه السلفي وغيره
(1 - 5) الخطوة الأولى
الاعتراف بهذه الحقيقة، وهي أن كل ابن آدم خطاء، وخير الخطائين التوابون، وهذا أول خطوة في التعامل مع الخطأ إذا وقع فيه السلفي، وغيره من الناس
خطوات معالجة الخطأ الذي يقع فيه السلفي وغيره ٢
(2 - 5) الخطوة الثانية
أن ننظر في المسألــــــــة التـــــي وقع فيها الشخص، هل هي من المسائل الاجتهادية؟ أو هي من المسائل التي ظهر فيها الدليل الـــذي يلزم المصير إليه؟
وهذا يحتاج إلى طالب علم أو عالم نرفع إليه قضية الأخ هذه فنقول له: فــــلان أخطأ يــــــا شيخ، كيـف نعامله، وكيف الموقف فيه؟
لأنه قد يكون ما وقع فيه هذا الأخ من باب المسائـل الاجتهادية، وليس من المسائل التي يلزم المصير فيها إلى ما دل عليــــه الـــدليل
وتعاملنا معه إذا خالف في مسألة اجتهادية، ليس مثل تعاملنا مع مخالفته إذا كان خالفنا في مسألة ظهر فيها الدليل الذي يلزم المصير إليه
فقد يكون مثلاً يخالفنـــا في وضع اليدين على الصدر بعد الركوع، هو يضعها ونحن لا نضعهـا، أو نحن نضعها وهو لا يضعها. فهذه مسألة اجتهادية
وقد يكون الخلاف في مسألة إزرة الــمـؤمن إلى أنصاف الساقين، فجعل ثوبه إلى نصف الساقين، ونحن نرى أن إزرة المؤمن كما قــــال الرسول -صلى الله عليه وسلم-: «إِزْرَةُ الْمُؤْمِنِ إِلَى أَنْصَافِ سَاقَيْهِ، لَا جُنَاحَ عَلَيْهِ مَا بَيْنَهُ وَبَيـــْنَ الْكَعْبَيْنِ، وَمَا أَسْفَلَ مِنَ الْكَعْبَيْنِ فِي النَّارِ». فهو يخالفنا، فنحن نلبس إلى الكعبين، وهو يلبس إلى أنصاف الساقين
وقد تكون المسألة في لبس العمامة، ونحن لا نرى لبس العمامة، نرى لبس الخمـــار الـــذي نحن نسميه الغترة والشماغ، ونحو ذلك من المسائل التي تتحمل تعدد وجهات النظر، وليس فيهـــا مـــن الأدلة ما يلزم المصير إليه، أو ما يعين القول فيها بقول واحد
وقد يكون يرى أن تارك الصلاة كافر مطلقًا، ونحن نرى أن تـــارك الصـــــلاة إذا كان كسلاً وتهاونًا لا يكفر، وإذا تركها إنكارًا وجحودًا فإنه كافــــر؛ فنفصـــــل كطريقة الجمهور
فلا ينبغي أن يكون هناك نزاع، في هذه مسائل الخلاف فيها معتبر، وبعضها يسوغ من نفس الدليل
وهذه الخطوة تحتاج إلى أفق واسع ومعرفة بالخلاف
وقد قيل: كلما زاد علم الرجل بالخلاف اتسع صـدره، وكلما نقص علم الرجل بالخلاف ضاق صدره
خطوات معالجة الخطأ الذي يقع فيه السلفي وغيره ٣
(3 - 5) الخطوة الثالثة
هذا الخطأ الــــــذي وقــــع فيه الأخ، إذا عرفنا أنه خطأ مما لا يسوغ فيه الخلاف، وأنه يلزمه أن يوافقنا؛ فإننا ننكــــــر عليه، ونشدد، و نأمره بالمعروف، وننهاه عن المنكر، ونأمره بالرجوع إلى العلماء، وإلى طلاب العلم؛ ليبينوا له هذه المسألة
أمـا إذا كـــــانت المسألـــة مما يسوغ فيه الخلاف، فنحن نترفق معه، ونناصحه، ونكلمه بهدوء، وبالتي هي أحسن، ولا نشدد عليـــه في قضية الخلاف
خطوات معالجة الخطأ الذي يقع فيه السلفي وغيره ٤
(4 - 5 ) الخطوة الرابعة
علينا أن نتجنب في كل ذلك الفجور في الخصومـــــة؛ فــإن بعض الناس لا يطيق أن يجد إنسانًا يخالفه في مسألة، والفجور في الخصومة أنه إذا وجد من يخالفـــه فـي المسألة فجر
وهذا من علامات النفاق قال صلى الله عليه وسلم
«أَرْبَعٌ مَنْ كُنَّ فِيهِ فَهُوَ مُنَافِقٌ خَــــالِصٌ، وَمــــــَنْ كَانَتْ فِيهِ خَلَّةٌ مِنْهُنَّ كَانَ فِيهِ خَلَّةٌ مِنْ نِفَاقٍ حَتَّى يَدَعَهَا، إِذَا حَدَّثَ كَذَبَ، وَإِذَا وَعَدَ أَخْلَفَ، وَإِذَا عَاهَدَ غَدَرَ، وَإِذَا خَاصَمَ فَجَرَ»
فالفجــور في الخصومة لمجرد الخلاف من صفات المنافقين، فعلى المسلم أن يحذر منه
خطوات معالجة الخطأ الذي يقع فيه السلفي وغيره ٥
(5 - 5) الخطوة الخـــــامسة
حاورناه، وناقشناه، رفعنــــا أمره لأهل العلم، وطلبنا منه الرجوع إلى أهل العلم
تكلم معه طلاب العلم، وناصحوه، وبينوا له. وأقيمت عليه الحجة، وأزيلت عنه الشبهة.
ثم تبين بعد ذلك إصراره على اتباع الهوى
فنقول: هنا ننتقل من باب الوصف لقوله، أو فعله بأنه خطأ، ومخالفة، إلى وصفه هو بأنه صاحب بدعة، أو بأنه مبتدع، وبأنه ضال، وبأنه من أهل الهوى
فننتقل من باب وصف القول والفعل، إلى وصف العين
وننتقـل بعد هذا إلى أمر آخر، وهو أن نستشعر خطورة هذا الرجل؛ لأنه أصبح يحمل فكــرًا ضالاً لا مسوغ له، أصبح يخالف أهل السنة والجماعة، فينبغي حصر شره، وكفه عن الناس، وذلك
- بهجره
- والتحذير منه
ومن مجالسته
والاستماع له
والقراءة لكتبه
فهذا الرجل السكوت عنه يعني؛
تمكينه من نشر فكره
قد يؤثر في طلبة العلم المبتدئين؛ فيخرجهم عن السنة
تركه يضع الشبهات؛ لإضلال الناس عن طريق أهل السنة والجماعة
هنـا يأت الأصل العظيم الذي يقرره السلف، ونقل فيه إجماعهم عليه، ألا وهو هجر أهل البدع والأهواء
فيهجــــر، ويحذر منه، فلا يجالس، ولا يصاحب، ولا يسمع إليه، ولا يكثر سواده، ونبتعد عنه؛
لأنه أصبـــــح صاحب بدعة وضلالة
ولا فرق في ذلك بين كبير البدع وصغيرها، كل البدع ضلالات، وأصحـــابها أصحــــاب ضلالات
هــــذا هو منهج أهل السنة والجماعة في التعامل مع من وقع في الخطأ
وظهرت طــــائفة هي وجه من وجوه الخوارج، سلكت مسلك الخوارج في التعامل مع من يقع في الخطأ، مـــــاذا يصنـــعون؟
هذه الفرقة تحكم على صاحب الخطأ بخطئه مباشرة بدون قيام حجة
لا تفرق بين خطأ السني، وخطأ غيره
لا تفرق بين العالم السني المعروف بأن أصله اتباع الكتاب والسنة، وبين صاحب البدعــــــة والضلالــــــــــة فتسوي بينهم
وهي التي يقال لها: (الحدادية)؛ مسلكهم خلاف مسلك أهل السنة والجماعــــة فـي هذا الباب، خرجوا عن طريقة أهل السنة والجماعة في هذا الموضوع؛ فينبغي الحذر منهم، وعدم سلوك مسلكهم
Cheikh Mohammad Ibn 'Omar Ibn Sâlim Bâzmoul - الشيخ محمد بن عمر بن سالم بازمول