La différence entre al-‘alim (savant), al-mufti et al-qadhi (le juge) (audio)
Nous avons, dans la Législation, 3 noms : ‘alim, mufti et qadhi
Et le qadhi est celui qui est appelé dans les preuves légales : Le juge légal (Al-Hakim As-Shar’i), comme il est rapporté dans la parole du prophète صلى الله عليه وسلم :
«Lorsque le juge prononce un jugement, qu’il fait une effort d’interprétation et qu’il voit juste il a deux récompenses et s’il se trompe, il a une seule récompense»,
Ce qui est visé dans ce hadith, c’est le Qadhi.
Chacun a une fonction : Al-‘alim expose les règles de la religion : les règles du jihad, de la prière…
Le mufti connaît ses règles mais il adapte le jugement à la situation de celui qui l’interroge, par exemple quelqu’un vient lui dire : je ne peux pas rester debout dans la prière à cause d’une maladie.
Si on interroge al-‘alim, il dira : Le fait d’être debout dans la prière est un pilier (de la prière), et sans cela la prière n’est pas valide.
Mais celui qui interroge dit : Je suis malade et je ne peux pas prier debout ; Le mufi dit : prie assis (et la prière sera valide).
Y a-t-il une contradiction entre la parole du ‘ alim et du mufti ?
Non, car le ‘alim donne le jugement sur le fait d’être debout dans la prière, si on en a la possibilité et sans que l’on trouve d’obstacles à cela.
Le mufti, lui regarde la manière et ce qui doit être fait au moment où l’on doit accomplir cet acte.
Autre exemple, quelqu’un interroge le ‘alim sur le fait d’aller au marché.
Le ‘ alim dit : il n’y a pas de problème, c’est quelque chose de permis et qui peut même être obligatoire…
Et s’il va voir le mufti, celui-ci lui demandera : de quel marché parles-tu ?
Comment sont les marchés chez vous ?
Il développe pour savoir ce qui est voulu dans la question par « marché »...
Donc le mufti regarde la situation de celui qui l’interroge, après avoir connu le jugement.
Les savants disent : Il n’est pas obligatoire que le mufti vive parmi les gens de ce pays, il lui est seulement obligatoire de connaître l’état dans lequel ils vivent…
Le troisième nom est le Qadhi ou le juge légal, sa fonction est celle du mufti, avec en plus l’application.
Donc ni le ‘alim, ni le mufti ne peuvent faire appliquer les choses, cela appartient au qadhi.
Et les gens sont entre ces trois, s’ils interrogent un ‘ alim et qu’il donne une fatwa, la fatwa peut être différente de l’application, ou si dans une assise, le savant parle de questions religieuses et qu’il y a des question-réponses, ces question ne sont pas comme des fatwas, et les fatwas sont différentes du qadha (l’application).
✅ Publié par salafs.com
Cheikh Mouhammad Ibn 'Omar Bâzmoul - الشيخ محمد بن عمر سالم بازمول