Dois-je conseiller mon frère ou bien est-ce de la médisance ? (vidéo)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Dois-je conseiller mon frère ou bien est-ce de la médisance ? (vidéo)

Question :

 

Dans le cas où une personne demande le conseil au sujet d’une femme avec laquelle il veut se marier, puis il lui a été dit qu’elle est perverse, et il lui a été mentionné quelque chose de sa perversité ; Est-ce que cela est considéré comme de la calomnie ou bien fait-il partie du pur conseil ?

 

Qu’Allâh vous récompense.

 

Réponse :

 

 الحمد لله والصلاة والسلام على رسول الله

 

Cette accusation de perversité, elle doit impérativement faire l’objet d’un détail, car les gens divergent dans ses significations.

 

Et nous savons que les termes peuvent être interprétés suivant la réalité légiférée, et ils peuvent être interprétés suivant la réalité linguistique, et ils peuvent être interprétés suivant la réalité coutumière.

 

D’un point de vue légiféré, la signification de la perversité est connue, mais le problème est que beaucoup de gens usent probablement de ce terme et ne veulent pas, voire ne connaissent pas la signification légiférée qui lui correspond.

 

Ils visent par cela le sens coutumier dont leurs langues ont l’habitude, et ceci peut être un écart parmi leurs écarts, et combien sont nombreux les écarts sur les langues des gens, particulièrement à cette époque.

 

Et parmi (ces écarts), se trouve même des écarts dogmatiques !

 

Et c’est auprès d’Allâh que l'on cherche l'aide.

 

S’ils entendaient par le fait qu’elle est perverse qu’elle est une fornicatrice, alors il n’est pas permis au musulman d’accuser autrui d’avoir commis la turpitude tant que son œil n’a pas vu, et qu’il n’y a pas de témoin avec lui.

 

Et c’est pour cela qu’Allâh جل وعلا a (conditionné) l’affirmation de ce crime par la vision oculaire de quatre témoins, à défaut de quoi l’accusateur sera sanctionné par la peine (réservée) à la calomnie, en raison du fait qu’il a calomnié une croyante.

 

Et s’il était visé par là «perversité», et que parmi ses perversions il y a le fait qu’elle commet les grands péchés, qu'elle sort et entre abusivement, qu’elle - comme cela est cité dans le hadith : «Ne repousse pas la main de celui qui la touche», et ils connaissent cela d’elle, ceci est connu à son sujet et de sa situation, nous disons qu’il incombe à ce connaisseur, qu’il est obligatoire en ce qui le concerne de conseiller son frère, car cela est de l’ordre du conseil, qu’il soit véridique en cela et ne forge pas le mensonge, et ceci est auprès d’Allâh تبارك وتعالى grandiose.

 

Et le prophète صلى الله عليه و سلم a été questionné au sujet de ce genre de situation lorsqu’une femme s’est présentée à lui pour (le consulter) sur la demande en mariage de deux prétendants, alors, le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

 

«Quant à Mou’awiyya c’est un démuni, et quant à Abou Jahm il n'ôte jamais son bâton de son épaule».

 

Voilà donc la preuve dans ce sujet.

 

Et Allâh تبارك وتعالى est plus Savant.
 

 Traduit par La da'wah des mashaykh d'Algérie en langue française : @MashaykhDZ

Cheikh Lazhar Sinîqra - الشيخ لزهر سنيقرة

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