Les conditions pour les anachids (audio-vidéo)

 

Ce questionneur demande :

 

Quel est le jugement de ce qui est appelé "les anachids (chants) islamiques", nous souhaiterions une explication détaillée à ce sujet ?

 

Et quel est le jugement de la voix naturelle lorsqu'on y ajoute des effets vocaux de sorte que ça devienne une autre voix qu'on ne différencie plus des instruments de musique ?

 

Réponse :

 

Par Allâh, mes frères, Allâh nous a révélé le Coran et a fait de sa récitation un acte d'adoration, et Il nous a ordonné de l'embellir par nos voix et d'embellir nos voix avec.

 

Et Il ne nous a pas prescrit les anachids.

 

Le Prophète صلى الله عليه وسلم n'est pas venu à nous avec les anachids.

 

Donc le fait de faire des anachids un acte pour se rapprocher (d'Allâh) et une adoration avec laquelle on se rapproche d'Allâh, ceci n'est pas permis et c'est une innovation parmi les innovations. 

 

Car elle est une nouveauté.

 

Quant au fait de faire des anachids une habitude, et non une adoration, ni un acte pour se rapprocher d'Allâh, nous disons : nous regardons ce qu'ils contiennent.

 

S'ils contiennent de l'illicite, alors ils sont illicites ; qu'ils contiennent par exemple des paroles interdites, comme par exemple, ce que certains disent : "Ô Salah Ad-Din viens en aide à cette communauté..."

 

Il s'adresse à Salah Ad-Din et demande son secours ou ce qui y ressemble, ils sont donc illicites de par ce qu'ils contiennent comme propos interdits.

 

Et si les paroles sont autorisées et qu'elles ressemblent à une chanson ou constituent un chant, dans ce cas-là ils sont interdits.

 

Quant à ma parole "constituent un chant" : qu'on y ajoute des effets qui sont considérés comme de la musique.

 

Nous entendons parler de nos jours de ce qu'ils appellent les "anachids islamiques", il n'y a aucune différence entre eux et les musiques à cause des effets qui l'accompagnent.

 

Ils intègrent de nos jours des effets avec l'ordinateur qui ressemblent à de la musique. 

 

Quant à ma parole "ressemblent à de la musique/chanson" : lorsqu'on y trouve un rythme ressemblant au rythme de la chanson.

 

Ils ont une mélodie semblable à celle de la chanson, équivalente, d'après ce qui m'apparaît, ils sont alors interdits.

 

Mais s'ils ne sont pas utilisés comme acte pour se rapprocher d'Allâh, ni ne contiennent de paroles illicites, ni ne constituent une chanson, ni n'y ressemblent, et ne constituent pas un obstacle à la mention d'Allâh.

 

Car s'ils constituent un obstacle à la mention d'Allâh, ils sont illicites. Certaines personnes sont éprouvées par ces anachids au point d'être incapables d'écouter le Coran.

 

Par conséquent,

s'ils ne sont pas utilisés comme acte pour se rapprocher d'Allâh,

ni ne contiennent de paroles illicites,

ni ne constituent une chanson,

ni n'y ressemblent,

et ne constituent pas un obstacle à la mention d'Allâh :

 

Je ne connais pas de preuve qui prouveraient leur interdiction.

 

Mais si nous regardons ce que l'on trouve chez les gens, particulièrement à cette époque, nous constatons que la majorité (des cas) ne sortent pas des 5 points que nous avons mentionnés.

 

Le questionneur dit :

 

Qu'Allâh soit bienfaisant à votre égard, la femme de mon oncle m'a élevé 21 ans...

 

Cheikh :

 

Certaines personnes disent : "nous avons interdit la musique/le chant et nous voulons trouver une alternative."

 

Ô mes frères, la législation, lorsqu'elle interdit quelque chose, elle l'interdit à cause de sa perversité, c'est quelque chose de mauvais.

 

Il ne faut pas forcément qu'il ait une alternative.

 

Il n'incombe pas au jurisconsulte, lorsqu'il dit : "ceci est interdit", qu'il aille chercher pour les gens autre chose qui viendrait prendre sa place.

 

Mais si la preuve indique une chose, alors on le dit.

 

Et nous disposons de ce avec quoi nous pouvons occuper l'intégralité de notre temps, avec quoi nous nous rapprochons d'Allâh :

nous lisons le Coran,

nous écoutons le Coran,

nous lisons le hadith du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم,

nous écoutons le hadith du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم,

nous étudions la science...

 

Nous n'avons pas le temps pour des choses qui contiennent, en réalité, ce qu'elles contiennent (comme mauvaises choses).

 

De plus, mes frères, celui qui étudie l'état des gens de nos jours, il constate l'extrême développement/expansion au point de trouver des anachids en dialectes "amiyyah" (darijah) qu'ils appellent "islamiques".

 

Un des jeunes m'a plu, il a dit : "Ô Cheikh, par Allâh, je suis passé près de la maison de notre voisin alors qu'il est dévoué", et il s'agit d'un jeune parmi les gens du commun, il dit : "Ô Cheikh, par Allâh, je suis passé près de la maison de notre voisin alors qu'il est dévoué (dans l'adoration) et j'y ai entendu une voix que je pensais être de la musique puis il m'est apparu que c'était ce qu'on appelle "anachid"."

 

Il ne convient pas que le diable nous fasse régresser en nous trompant petit à petit et nous devons être clairvoyant quant à notre religion.

 

Traduit par Na'ima Umm Talhah

✅ Publié par la chaîne Youtube - Minhaj An-Nubuwwah

 

Cheikh Souleyman Ben Salîm Allâh Ar-Ruheylî - الشيخ سليمان بن سليم الله الرحيلي