Une femme dont le mari ne prie pas, doit-elle se séparer de lui ?
Une femme dont le mari ne prie jamais, ni en groupe ni individuellement, son mariage est frappé de dissolution, elle n'est plus sa femme et il n'a plus le droit de jouir d'elle, elle est désormais étrangère pour lui.
Elle doit dans ce cas partir chez ses parents et essayer dans la mesure du possible de se débarrasser de cet homme qui a rejeté la foi après avoir été musulman-qu'Allah nous préserve de cela.
Sur ce, je dis, et j'espère que les femmes m'écoutent, que toute femme dont le mari ne prie pas n'est pas autorisée à rester avec lui, fut-ce le temps d'un clin d'œil, même si elle a des enfants de lui, dans ce cas c'est elle qui a le droit de garde, car le mécréant n'a pas de droit à la garde d'un musulman, mais si Allah guide son mari et qu'il retourne à l'Islam et prie, elle revient à lui tant qu'elle est dans son délai de retraite de continence.
Si ce délai expire avant qu'il ne revienne à la prière, la décision ne regarde qu'elle. [1]
Il faut cependant souligner que le shaykh al'Uthaymin -qu'Allah lui soit miséricordieux- a émis cette fatwa dans un pays qui pratique le rite Hanbalite qui excommunie -yukaffiru- celui qui ne prie pas, pays où les juges jugent avec la loi islamique et la rendent exécutoire, et pays où personne n'est censé ignorer que l'abandon de la prière est une mécréance majeure en raison du grand nombre de savants et de prédicateurs qui ne cessent de leur enseigner cela.
Or, dans un pays européen, il n'appartient pas à des individus ou à des groupuscules, souvent excités par le zèle religieux, n'ayant que des connaissances sommaires, voire pas de connaissance, sur les règle restrictives de l'excommunication -dawabit at-takfir-, de juger de la dissolution du mariage d'un couple et de briser un foyer, sous prétexte que l'un des conjoints ne prie pas, pour de nombreuses raison, notamment le fait que cette fatwa est générale, la prononcer comme une sentence et la rende exécutoire dans une affaire particulière, est une mission qui revient au juge islamique affaire particulière, est une mission qui revient au juge islamique (Al-qadi as-shar'i) ou une toute autorité compétente.
Généralement, les actes de mariage, au sein de la communauté musulmane en Europe, à majorité maghrébine Malékite, sont conclu par des imâms eux-mêmes Malékites, qui voient que les deux professions de foi -shahâdatayn- dites par les deux conjoints suffisent pour juger qu'ils sont musulmans, ce qui fait que l'acte de mariage est valable et restera toujours valable, car la question de la mécréance de celui qui ne prie pas, est l'objet d'un différend -khilâf- entre les savants anciens et contemporains.
D'autres raisons peuvent être invoquées mais il n'y a pas lieu de les développer dans un tel document, Allah Est plus Savant.
D'autres raisons peuvent être invoquées mais il n'y a pas lieu de les développer dans un tel document, Allah Est plus Savant.
Tiré du livre questions fréquemment posées par les femmes
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين