Le jugement concernant la vente des parfums et des produits de beauté (maquillage)
La question :
Il est répandu chez certains commerçants, la vente des produits de beauté, tels que le maquillage et les parfums pour femmes.
Ces commerçants allèguent qu'ils conseillent les clientes de ne pas utiliser ces produits en dehors de leurs maisons.
Est-ce que ce commerce est permis ?
La réponse :
Louange à Allâh, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Ceci dit :
Il est interdit de vendre les maquillages dont la composition industrielle est faite à base de fœtus humains, des résidus d'accouchement ou des détritus organiques des fœtus tels que le cordon ombilical, le placenta et autres; vu que ceci est une violation de l'espèce humaine qui est interdite par les textes authentiques de la Charia.
Il est également interdit de vendre les maquillages dont la composition industrielle est faite à base de fœtus animal, comme le porc et les bêtes mortes, étant donné leur impureté.
De même, il est interdit de vendre les parfums contenant de l'alcool enivrant; puisqu'il est connu qu'il n'est pas valable de vendre ce dont il est interdit de profiter tels que le vin, le porc, la bête morte et autres
Le Prophète صلّى الله عليه وآلِه وسلّم dit :
«Allâh et Son Messager ont interdit de vendre le vin, le porc, la bête morte et les idoles»
puis il dit :
«Qu’Allâh combatte les Juifs, car quand Il leur a interdit ses graisses (celles de la bête morte), ils les ont transformées en huile, vendu le liquide et mangé son revenu» [1].
En outre, les ulémas sont unanimes pour l'interdiction de profiter des graisses de la bête morte, du porc et des graisses impures qu'utilise l'humain dans sa nourriture et pour s'oindre le corps.
Ces maquillages et ces parfums sont alors interdits comme le sont : le fait de manger la bête morte et le fait de s'oindre par des substances impures ; Allâh عزّ وجلّ dit :
قُل لاَّ أَجِدُ فِي مَا أُوْحِيَ إِلَيَّ مُحَرَّماً عَلَى طَاعِمٍ يَطْعَمُهُ إِلاَّ أَن يَكُونَ مَيْتَةً أَوْ دَماً مَّسْفُوحاً أَوْ لَحْمَ خِنزِيرٍ فَإِنَّهُ رِجْسٌ
الأنعام: 145
Traduction du sens du verset :
﴾Dans ce qui m'a été révélé, je ne trouve d'interdit, à aucun mangeur d'en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu'on a fait couler, ou la chair de porc - car c'est une souillure -﴿ [El-An`âm (Les Bestiaux) : 145].
Il est aussi interdit de vendre les maquillages qui nuisent au visage en lui provoquant des difformités ou des taches noires, ou provoquent de différentes maladies dermiques dans tout le corps, étant donné que leurs éléments composants sont faits à base de produits chimiques qui nuisent à la peau ou aux yeux; et certes, la nuisance doit être écartée de l'utilisateur lui-même et de la personne à qui on vend le produit ; le Prophète صلّى الله عليه وآلِه وسلّم dit:
«Pas de nuisance, ni à soi-même ni à autrui» [2].
Du reste, si ces produits de beauté ne contiennent pas des substances illicites, impures ou nuisibles, il serait, en principe, permis à la femme de les utiliser tant qu'elle n'exhibe sa beauté qu'aux personnes devant lesquelles Allâh عزّ وجلّ lui a permis de le faire.
Aussi, il lui est permis, pour le même dessein, de se parfumer par le parfum qu'elle désire tant qu'il ne contient pas d'alcool enivrant -comme cela est déjà cité-.
Néanmoins, il lui est absolument interdit de se parfumer lorsqu'elle est en état de sacralisation pour faire le Hadj (pèlerinage) ou la `Omra; le Prophète صلّى الله عليه وآلِه وسلّم dit à propos de celui qui est en état de sacralisation :
«… et ne portez pas de vêtement parfumé par le safran ou El-Wers [3]» [4]
Et ceci concerne les femmes tout comme les hommes.
De même qu'il lui est interdit de se parfumer lorsqu'elle est en deuil, le Prophète صلّى الله عليه وآلِه وسلّم dit :
«Il est interdit à une femme qui croit en Allâh et au Jour Dernier de faire plus de trois jours de deuil à un mort, sauf le deuil qu'elle fait à son mari, car pour celui-ci elle reste quatre mois et dix jours» [5].
De plus, lorsque la femme sort de sa maison, même en se dirigeant vers la mosquée, elle doit éliminer toute odeur de parfum qui reste en elle car le fait de sortir de sa demeure en étant parfumée et maquillée est l’un des péchés majeurs, même avec la permission de son mari; le Prophète صلّى الله عليه وآلِه وسلّم dit :
«Toute femme sort parfumée puis passe par des gens qui sentiront l'odeur de son parfum est considérée comme une fornicatrice» [6]
Et il dit également :
«Celle d'entre vous qui veut prier à la mosquée, qu'elle ne se parfume pas» [7]
Vu que la femme est commandée de se parer et de se parfumer dans sa maison et pour son mari et non pas lorsqu'elle sort de sa maison, abstraction faite de sa destination.
Et évidemment, il est interdit de vendre les produits de beauté si le vendeur sait que la femme les utilisera pour se dévoiler et étaler ses charmes en sortant de sa maison, car ceci serait une entraide dans le péché et la transgression.
Le Prophète صلّى الله عليه وآلِه وسلّم dit :
«Je ne laisserai pas après moi une tentation plus nuisible aux hommes que celle des femmes» [8]
Et il dit aussi :
«… alors, évitez (d'être séduits par) la vie d'ici-bas, et évitez (d'être séduits par) les femmes ; Car la première tentation des fils d'Israël était celle des femmes» [9].
Quant à celui qui sait que la femme utilisera ces produits pour étaler sa beauté dans ce qui est permis; dans ce cas il n'y aura aucune gêne de les vendre.
Cependant, dans le cas où le vendeur ne connaît pas l'état de l'acheteur, le jugement de permission dépendra alors de l'usage des gens du pays et l'aspect répandu quant à l'utilisation de ces produits de beauté.
Donc, si la majorité des femmes du pays les utilisent dans ce qui est permis, il n'y aura alors aucun empêchement de les vendre.
Mais si elles les utilisent pour semer la tentation et les actes de dépravation, il ne sera pas permis de les vendre, étant donné que :
«Le jugement se rapporte à la majorité, et le cas rare n'a pas de jugement»
Et que
«La majorité prend le statut du tout».
El-Qarâfi –رحمه الله- a dit :
«En principe, c'est la majorité qui est considérée et a la priorité sur ce qui est rare.
Et c'est ainsi dans toute la Charia, car le cas majoritaire est prioritaire dans le jugement concernant la pureté de l'eau et les contrats des musulmans; comme on n'accepte pas le témoignage des ennemis et des rivaux, car généralement ils ne sont pas loyaux (dans leur témoignage).
En effet, ceci est abondamment cité dans la Charia» [10].
En l'occurrence, le vendeur devrait changer son activité commerciale pour une autre activité où il pourrait mieux préserver sa foi et son honneur.
Dans le cas où le dévoilement et l'étalage des charmes de la femme ne sont pas répandus (dans son pays), et le vendeur ne connaît pas [l'état de l'acheteur], il lui est alors permis de vendre ces produits de beauté par considération pour la piété et la bonté morale des gens.
Néanmoins, si le vendeur doute de l’état apparent de l’acheteur, il doit alors s’abstenir de lui vendre, conformément à ce qu’a dit le Prophète صلّى الله عليه وآلِه وسلّم :
«Laisse ce qui t’inspire du doute pour ce qui ne t’inspire pas de doute» [11]
Ainsi que le hadith :
«Celui qui se garde des choses douteuses, préserve sa religion et son honneur; et celui qui y tombe, tombe dans ce qui est illicite» [12].
Cela dit, il n’est pas valable de vendre ces produits de beauté et ces parfums qui sont licites pour ceux qui les utilisent dans la désobéissance d’Allâh عزّ وجلّ et dans ce qu’Il a interdit, même en conseillant l’acheteur de ne pas les utiliser dans la dépravation et l’immoralité, car en principe on doit considérer l’état de la personne [à qui on vend le produit] jusqu’à preuve du contraire.
Encore, il est évident que le conseil peut être accepté comme il peut ne pas l’être; et la transaction commerciale valable ne peut être accomplie qu’après que l’acheteur prouve le contraire de son état en acceptant le conseil et en le mettant en pratique.
Le savoir parfait appartient à Allâh عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
[1] Rapporté par El-Bouokhâri, chapitre des «Ventes», concernant la vente de la bête morte et des idoles (1/529) et par Mouslim, chapitre du «Bail à complant», (2/742) (hadith 1581), par l’intermédiaire de Djâbir Ibn `Abd Allâh رضي الله عنهما.
[2] Rapporté par Ibn Mâdjah, chapitre des «Jugements», concernant celui qui construit sur sa propriété ce qui nuit à son voisin (hadith 2431) et par Ahmed dans son « Mousnad » (hadith 2921) par l'intermédiaire d'Ibn `Abbas رضي الله عنهما. En-Nawawi a dit à propos du hadith (numéro 32) cité dans «El-Arba`îne En-Nawawia» : «Ce hadith a d'autres chaînes de transmission dont l'une renforce l'autre». Ibn Radjab a dit dans «Djâmi` El-`Ouloûm Wel-Hikam» (page : 378) : «Effectivement, le hadith est comme l'a jugé En-Nawawi». En outre, ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans «El-Irwâ’» (3/408).
[3] Plante servant à teindre en jaune rougeâtre.
[4] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre du «Pèlerinage», concernant le parfum qui est interdit pour l'homme et la femme qui sont en état de Ihrâm (sacralisation) (1/441) par l'intermédiaire d'Ibn `Omar رضي الله عنهما.
[5] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre des «Funérailles», concernant le deuil que fait la femme à un autre que son mari (1/306) par Mouslim, chapitre du «Divorce» (2/692) (hadith 1486) par l'intermédiaire de Oum Habîba رضي الله عنها. Et la raison pour laquelle le hadith a été rapporté est que Zayneb Bint Abi Salama a dit : j’étais rentrée chez Oum Habîba juste après la mort de son père Abou Soufyâne. Alors, Oum Habîba a demandé qu'on lui apporte un parfum mêlé d'une Soufra (couleur jaune). Elle en oignit l'une des servantes, ensuite passa ses mains sur ses joues et dit : «Par Allâh, je n'ai aucune envie de faire du parfum, sauf que j'ai entendu le Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم étant en chaire dire… (puis elle cita le hadith)».
[6] Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre de «L'arrangement des cheveux» concernant ce qui est rapporté à propos de la femme qui met du parfum pour sortir (4/258), par Et-Tirmidhi, chapitre de «La bienséance», concernant ce qui est rapporté à propos de la détestation que la femme sorte parfumée (hadith 2786) et par Ahmed (4/413) par l'intermédiaire d'Abou Moûssa El-Ach`ari رضي الله عنه. Ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans «Sahîh El-Djâmi`» (hadith 323) et est jugé Hassane (bon) par El-Wâdi`i dans «Es-Sahîh El-Mousnad» (hadith 827).
[7] Rapporté par Mouslim, chapitre de « La prière » (1/207) (hadith 443) par l'intermédiaire de Zayneb l'épouse de `Abd Allâh Ibn Mess`oûd رضي الله عنه.
[8] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre du «Mariage», concernant ce qu'on évite du malheur de la femme (3/10) et par Mouslim, chapitre «L'adoucissement des cœurs» (2/1256) (hadith 2740) par l'intermédiaire de Oussâma Ibn Zayd رضي الله عنهما.
[9] Rapporté par Mouslim, chapitre de «L'adoucissement des cœurs» (2/1256) (hadith 2742) et par Ahmed (3/22) par l'intermédiaire d’Abou Saïd El-Khoudri رضي الله عنه.
[10] Voir : «El-Fouroûq» d'El-Qarâfi (4/104) (cité de façon résumée).
[11] Rapporté par Et-Tirmidhi, chapitre de «La description du Jour de la Résurrection, de l'adoucissement des cœurs et de la piété» (hadith 2518), par En-Nassâ'i, chapitre des «Boissons», concernant l'exhortation à laisser les suspicions (hadith 5711) et par Ahmed (4/267-270-441) par l'intermédiaire d'El-Hassane Ibn `Ali رضي الله عنهما. Ce hadith est jugé authentique par Ahmed Châkir dans sa «Recension de Mousnad Ahmed» (3/169), par El-Albâni dans «El-Irwâ’» (1/44) et par El-Wâdi`i dans «Es-Sahîh El-Mousnad» (hadith 318).
[12] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre de «La foi», concernant la faveur de celui qui cherche à préserver sa religion (1/19) et par Mouslim, chapitre «Le bail à complant et le métayage» (2/750) (hadith 1599) par l'intermédiaire d'En-Nou`mâne Ibn Bachîr رضي الله عنهما.
Alger le 11 Djoumâda Eth-Thânia 1430 H, Correspondant au 4 juin 2009 G
Fatwa n°1023
✅ Publié par ferkous.com
في حكم بيع العطور وأدوات التجميل والزينة - المساحيق
السـؤال : لقد شاع بين أوساط بعض التُّجَّار بيعُ أدوات الزينةِ والتجميل من المساحيق والعطور للنساء، بحُجَّةِ أنهم ينصحونهنَّ بأن لا يستعملنها خارج البيت، فهل تجوز هذه المعاملة؟
الجـواب : الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على من أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدِّين، أمَّا بعد
فلا يجوز بيعُ المساحيق التي تدخل في تركيب موادِّها التجميلية ومكوِّناتها الصناعية الأجنَّةُ البشريةُ ولا مخلَّفاتُ عمليات الولادة والبقايا العضويةُ للجنين، كالحبل السُّرِّيِّ والمَشيمَة ونحو ذلك، لِما فيه من الاعتداء على العنصر البشريِّ المحرَّم بالنصوص الشرعية الثابتة
كما لا يجوز بيعُ المساحيق التي يحتوي تركيبُها الصناعيُّ على أجِنَّةٍ حيوانيةٍ كالخنزير وأنواع الميتة، لعموم علَّة نجاستها، وكذا العطور المحتوية على كحولٍ مسكرةٍ، إذ المعلوم أنه لا يصحُّ بيعُ ما يَحرم الانتفاعُ به كالخمر والخنزير والميتة ونحو ذلك، لقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«إِنَّ اللهَ وَرَسُولَهُ حَرَّمَ بَيْعَ الخَمْرِ وَالمَيْتَةِ وَالخِنْزِيرِ وَالأَصْنَامِ»
ثمَّ قال عند ذلك
«قَاتَلَ اللهُ اليَهُودَ إِنَّ اللهَ لَمَّا حَرَّمَ شُحُومَهَا جَمَلُوهُ(١) ثُمَّ بَاعُوهُ فَأَكَلُوا ثَمَنَهُ»
(٢)
، وقد اتَّفق العلماء على تحريم الانتفاع بشحوم الميتة والخنزيرِ والأدهان المتنجِّسة في أكل الآدميِّ ودَهْنِ بدنه، فيحرمان كحرمة أكلِ الميتة والترطُّب بالنجاسة، لقوله تعالى
قُلْ لاَ أَجِدُ فِي مَا أُوحِيَ إِلَيَّ مُحَرَّمًا عَلَى طَاعِمٍ يَطْعَمُهُ إِلاَّ أَنْ يَكُونَ مَيْتَةً أَوْ دَمًا مَسْفُوحًا أَوْ لَحْمَ خِنزِيرٍ فَإِنَّهُ رِجْسٌ
[الأنعام: ١٤٥]
كما لا يجوز -أيضًا- بيعُ المساحيق التي تسبِّب أضرارًا بالوجه بالتشويه وحدوثِ بُقَعٍ سوداءَ أو تُحْدِث في عموم الجسم أمراضًا جِلديةً مختلفةً، لِما في عناصرها المركَّبة من موادَّ كيماويةٍ تضرُّ بالبشرة أو بالعين، والضررُ يزال على نفس المستعمِل لها وعلى غيره بالبيع والتجارة، لقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«لاَ ضَرَرَ وَلاَ ضِرَارَ»
(٣)
هذا، وإذا خَلَتِ الموادُّ التجميلية في تركيبها من المحرَّم والنجاسةِ والضرر فالأصلُ فيما عدا ذلك جوازُ استعمالها للمرأة ما دامت لا تُبديه إلاَّ لمن أَذِنَ اللهُ لها في إبدائه له، ويجوز لها للغرض نفسه أن تتطيَّب بما شاءت مِن الطِّيب ما لم يكن محتويًا على نسبةٍ من كحولٍ مسكرةٍ -كما تقدَّم-، غير أنه يُمنع عليها استعمالُ الطِّيب مطلقًا عندما تكون مُحْرِمَةً بحجٍّ أو عمرةٍ، لقوله صلَّى اللهُ عليه وآله وسلَّم في شأن المُحْرِم
«... وَلاَ تَلْبَسُوا شَيْئًا مَسَّهُ زَعْفَرَانٌ وَلاَ الوَرْسُ»
(٤)
وهو عامٌّ للذكور والإناث، وعند الإحداد على الميِّت لقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«لاَ يَحِلُّ لاِمْرَأَةٍ تُؤْمِنُ بِاللهِ وَاليَوْمِ الآخِرِ أَنْ تُحِدَّ عَلَى مَيِّتٍ فَوْقَ ثَلاَثٍ إِلاَّ عَلَى زَوْجٍ فَإِنَّهَا تُحِدُّ عَلَيْهِ أَرْبَعَةَ أَشْهُرٍ وَعَشْرًا»
(٥)
، وعند خروجها من بيتها ولو إلى المسجد لا بدَّ عليها مِن إزالةِ رائحة العطر العالقة بها إن أرادت الخروجَ، ويُعَدُّ خروجُها من بيتها متعطِّرةً ومتزيِّنةً من الكبائر ولو مع إذن زوجها، لقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«أَيُّمَا امْرَأَةٍ اسْتَعْطَرَتْ فَمَرَّتْ عَلَى قَوْمٍ لِيَجِدُوا مِنْ رِيحِهَا فَهِيَ زَانِيَةٌ»
(٦)
ولقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«إِذَا شَهِدَتْ إِحْدَاكُنَّ المَسْجِدَ فَلاَ تَمَسَّ طِيبًا»
(٧)
لأنَّ الزينة والعطر مطلوبان للمرأة في بيتها عند زوجها لا عند الخروج عنه أيًّا كان مقصدُها
ولا يخفى أنَّ بيع أدوات الزينة والتجميلِ لمن يَعْلَم استعمالَها في التبرُّج أو في نوع الخروج المنهيِّ عنه لا يجوز لِما فيه من التعاون على الإثم والعدوان، لقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«مَا تَرَكْتُ بَعْدِي فِتْنَةً أَضَرَّ عَلَى الرِّجَالِ مِنَ النِّسَاءِ»
(٨)
ولقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«فَاتَّقُوا الدُّنْيَا وَاتَّقُوا النِّسَاءَ فَإِنَّ أَوَّلَ فِتْنَةِ بَنِي إِسْرَائِيلَ كَانَتْ فِي النِّسَاءِ»
(٩)
أمَّا بيع المساحيق لمن يعلم استعمالَها في الزينة والتجميل المباح فلا حرج في بيعه، وأمَّا إذا خَفِي عليه حالُ المشتري فحكمُ الجواز متوقِّفٌ على المظاهر الشائعة في استعمال المساحيق في عُرف بلده، فإن كانت أكثرية أهلِ بلده تستعملها في الزينة المباحة فلا مانع في بيعها، وإن كانت غالبيَّتُهم تستعملها في الرذيلة والفتنة فلا يجوز بيعُها؛ لأنَّ
«الحُكْمَ لِلْغاَلبِ،ِ وَالنَّادِرُ لاَ حُكْمَ لَهُ»
و
«مُعْظَمُ الشَّيْءِ يَقُومُ مَقَامَ كُلِّهِ»
قال القرافيُّ -رحمه الله
الأصل اعتبار الغالب وتقديمُه على النادر، وهو شأن الشريعة، كما يُقَدَّم الغالب في طهارة المياه وعقودِ المسلمين، .. ويُمنع شهادةُ الأعداء والخصوم لأنَّ الغالب منهم الحيفُ وهو كثيرٌ في الشريعة لا يُحصى كثرةً
(١٠)
، والأَوْلى بالبائع -والحالُ هذه- أن يغيِّر نشاطَه التجاريَّ إلى نشاطٍ آخر أسلمَ لدينهِ وعِرضه
أمَّا إن كانت مظاهر التبرُّج قليلةً غير متفشِّيةٍ، وخَفِيَ عليه الأمر؛ فله أن يبيع هذه الأدواتِ التزيينيةَ حملاً لحال الناس على الصلاح، فإن شكَّ في ظاهر حال المشتري فيمتنِع عن البيع عملاً بقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«دَعْ مَا يَرِيبُكَ إِلَى مَا لاَ يَرِيبُكَ»
(١١)
ولقوله صلَّى الله عليه وآله وسلَّم
«فَمَنِ اتَّقَى الشُّبُهَاتِ اسْتَبْرَأَ لِدِينِهِ وَعِرْضِهِ، وَمَنْ وَقَعَ فِي الشُّبُهَاتِ وَقَعَ فِي الحَرَامِ»
(١٢)
هذا، ولا يصحُّ بيعُ هذه المساحيق والعطور المباحة لمن يستعينُ بها على معصية الله تعالى، أو يستخدمها فيما حرَّم اللهُ تعالى ولو مع تقديم النصح له بعدم استعمالها في الرذيلة والهتيكة؛ لأنَّ الأصلَ استصحابُ الحال حتى يُثْبَتَ العكسُ، ولا يخفى أنَّ النصيحة متردِّدةٌ بين القَبول والردِّ، ولا يمكنُ إجراءُ التعامل التجاريِّ الصحيح إلاَّ بعد أن يُثبِت عَكْسَ حاله بقَبول النصيحة والعملِ بمقتضاها
والعلمُ عند اللهِ تعالى، وآخرُ دعوانا أنِ الحمدُ لله ربِّ العالمين، وصلَّى اللهُ على نبيِّنا محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانِه إلى يوم الدِّين، وسلَّم تسليمًا
١) «جَمَلُوهُ» أي: أذابوه، والجميل هو الشحم المذاب، ويقال: جَمَلْتُ الشحمَ وأجملتُه: إذا أَذَبْتُه واستخرجتُ دُهْنَه. [«النهاية» لابن الأثير (١/ ٢٩٨)، «الفائق» للزمخشري (١/ ٢٣٢)]
٢) أخرجه البخاري في «البيوع» باب بيع الميتة والأصنام (٢٢٣٦)، ومسلم في «المساقاة» (١٥٨١)، من حديث جابر بن عبد الله رضي الله عنهما
٣) أخرجه ابن ماجه في «الأحكام» بابُ مَن بنى في حقِّه ما يضرُّ بجاره (٢٤٣١) من حديث ابن عبَّاسٍ رضي الله عنهما. قال النووي في الحديث رقم (٣٢) من «الأربعين النووية»: «وله طرقٌ يَقْوى بعضُها ببَعضٍ»، وقال ابن رجبٍ في «جامع العلوم والحكم» (٣٧٨): «وهو كما قال». والحديث صحَّحه الألباني في «الإرواء» (٨٩٦)
٤) أخرجه البخاري في «الحجِّ» باب ما يُنهى مِن الطيب للمُحْرِم والمُحْرِمة (١٨٣٨)، ومسلم في «الحجِّ» (١١٧٧)، من حديث ابن عمر رضي الله عنهما
٥) أخرجه البخاري في «الجنائز» باب إحداد المرأة على غير زوجها (١٢٨٠)، ومسلم في «الطلاق» (١٤٨٦)، من حديث أمِّ حبيبة رضي الله عنها. وسببُ ذكر الحديث أنَّ زينب بنت أبي سلمة قالت: دخلتُ على أمِّ حبيبة زوجِِ النبيِّ صلَّى الله عليه وسلَّم حين توفِّي أبوها أبو سفيان، فدَعَت أمُّ حبيبة بطِيبٍ فيه صفرةٌ: خَلوقٌ أو غيره فدهنت منه جاريةً ثمَّ مسَّت بعارضَيْها ثمَّ قالت: «واللهِ ما لي بالطيب من حاجةٍ، غير أنِّي سمعتُ رسول الله صلَّى الله عليه وسلم يقول على المنبر ..(ثمَّ ذكرتِ الحديثَ)
٦) أخرجه أبو داود في «الترجُّل» باب ما جاء في المرأة تتطيَّب للخروج (٤١٧٣)، والترمذي في «الأدب» باب ما جاء في كراهية خروج المرأة متعطِّرةً (٢٧٨٦)، والنسائي واللفظ له في «الزينة» باب ما يُكره للنساء من الطيب (٥١٢٦)، من حديث أبي موسى الأشعريِّ رضي الله عنه. وصحَّحه الألبانيُّ في «صحيح الجامع» (٢٧٠١)
٧) أخرجه مسلم في «الصلاة» (٤٤٣) من حديث زينب زوجة عبد الله بن مسعودٍ رضي الله عنهما
٨) أخرجه البخاري في «النكاح» باب ما يُتَّقى من شؤم المرأة (٥٠٩٦)، ومسلم في «الرقاق» (٢٧٤٠)، من حديث أسامة بن زيدٍ رضي الله عنهما
٩) أخرجه مسلم في «الرقاق» (٢٧٤٢) من حديث أبي سعيدٍ الخدريِّ رضي الله عنه
١٠) «الفروق» للقرافي (٤/ ١٠٤) بتصرُّف
١١) أخرجه الترمذي في «صفة القيامة والرقائق والورع» (٢٥١٨)، والنسائي في «الأشربة» باب الحثِّ على ترك الشبهات (٥٧١١)، من حديث الحسن بن عليٍّ رضي الله عنهما، وصحَّحه أحمد شاكر في «تحقيقه لمسند أحمد» (٣/ ١٦٩) والألباني في «الإرواء» (١٢)، والوادعي في «الصحيح المسند» (٣١٨)
١٢) أخرجه البخاري في «الإيمان» باب فضل مَن استبرأ لدينه (٥٢)، ومسلم في «المساقاة والمزارعة» (١٥٩٩)، من حديث النعمان بن بشيرٍ رضي الله عنهما
الجزائر في: ١١ جمادى الثانية ١٤٣٠ﻫ
الموافق ﻟ: ٠٤ يونيو ٢٠٠٩م
الفتوى رقم: ١٠٢٣
الصنف: فتاوى المعاملات المالية - البيوع
الصنف: فتاوى المعاملات المالية - البيوع
Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس