Le mécréant n’est pas un frère pour le musulman (audio)
Question :
Un chrétien habite avec moi, il me dit « mon frère » et que « nous sommes frères », et mange et boit avec nous.
Ceci est-il permis ou non ?
Réponse :
Le mécréant n’est pas un frère pour le musulman, Allâh a dit (traduction rapprochée) :
« Les croyants ne sont rien moins que des frères. » (Sourate Les appartements (Al-hujurât), v.10.)
Et le Prophète a affirmé que :
« Le musulman est le frère du musulman. »
Unanimement reconnu authentique.
Le mécréant – juif, chrétien, païen, mazdéen, ou autre – n’est pas un frère pour le musulman, et il est interdit d’en faire un compagnon ou un ami.
Néanmoins, s’il lui arrive parfois de manger avec lui, tout en évitant d’en faire un camarade ou un intime, à l’occasion d’un repas collectif et occasionnel, il n’y a pas d’objection à cela.
Quant à en faire un compagnon [perpétuel] avec lequel on s’assoit [tout le temps] et on mange [à chaque repas], ce n’est pas permis.
Car Allâh a rompu l’alliance et l’amour entre les musulmans et les mécréants ; Il dit dans Son illustre Livre (traduction rapprochée) :
« Certes, vous avez eu un bel exemple (à suivre) en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple : « Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allâh. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allâh seul. » » (Sourate L'éprouvée (Al-mumtahana), v.4.)
Et Il dit (traduction rapprochée) :
« Tu ne trouveras pas de peuple croyant en Allâh et au Jour Dernier, aimer ceux qui s’opposent à Allâh et à Son Messager, fussent-ils leur père, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu.. » (Sourate La discussion (Al-mujâdala), v.22.)
Il incombe donc au musulman de désavouer le polythéisme et ses adeptes, et les détester pour Allâh.
Mais il ne doit pas leur faire de tort, ni leur nuire ou transgresser leurs droits sans raison légale, tant qu'ils ne sont pas en guerre contre nous, sans pour autant les considérer comme des amis ou des frères.
Et si, d’aventure, il lui arrive de manger avec eux lors de repas collectifs et occasionnels, sans éprouver à leur égard amitié, ni alliance, ni amour, alors il n'y a pas de mal.
Il est important pour le musulman d’avoir une bonne attitude à l’égard des mécréants, si toutefois ils ne sont pas en conflit avec les musulmans, en adoptant un comportement islamique qui se traduit par la garantie du dépôt, l’absence de fraude, d’escroquerie et de mensonge.
Et si un désaccord survient entre eux, il discute alors avec lui de la meilleure façon, et se conduit avec équité lors de dispute, en application de la parole d’Allâh (traduction rapprochée) :
« Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. » (Sourate L'araignée (Al-‘Ankabût), v.46.)
Il est prescrit au musulman de les inviter au Bien et de les conseiller, tout en étant patient à leur égard, en observant des actes de bon voisinage et des paroles agréables, conformément à la parole d’Allâh (traduction rapprochée) :
« Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. » (Sourate Les abeilles (An-Nahl), v.125.)
Et à Son autre parole (traduction rapprochée) :
« … De tenir des propos bienveillants aux gens » (Sourate La vache (Al-Baqara), v.83.)
Ainsi qu'au hadith du Prophète, paix et bénédiction d'Allâh sur lui :
« Celui qui indique un bien aura la même récompense que celui qui l’accomplit. »
Les versets et les hadiths sont nombreux sur ce sujet.
Majmû‘ fatâwa Ibn Bâz, t.3, p.1046.
✅ Publié par fatawaislam.com
حكم اتخاذ الكافر صاحباً وجليساً
السؤال : يقول: يسكن معي واحد مسيحي، ويقول لي: أخي ونحن إخوة، ويأكل معنا ويشرب، هل يجوز هذا العمل أم لا؟
الجواب: الكافر ليس أخاً للمسلم، الله ، والله سبحانه يقول
{إنما المؤمنون إخوة}
[الحجرات: 10]
، ويقول النبي صلى الله عليه وسلم
"المسلم أخو المسلم"
فليس الكافر: يهودياً أو نصرانياً أو وثنياً أو مجوسياً أو شيوعياً أو غيرهم، أخاً للمسلم، ولا يجوز اتخاذه صاحباً وصديقاً، لكن إذا أكل معه بعض الأحيان -من غير أن يتخذه صاحباً أو صديقاً إنما قد يقع ذلك في وليمة عامة أو وليمة عارضة- فلا حرج في ذلك، أما اتخاذه صاحباً وجليساً وأكيلاً فلا يجوز، لأن الله قطع بين المسلمين وبين الكفار الموالاة والمحبة، قال سبحانه في كتابه العظيم:
{قد كانت لكم أسوة حسنة في إبراهيم والذين معه إذ قالوا لقومهم إنا برآء منكم ومما تعبدون من دون الله كفرنا بكم وبدا بيننا وبينكم العداوة والبغضاء أبداً حتى تؤمنوا بالله وحده}
[الممتحنة: 4]
وقال سبحانه
{لا تجد قوماً يؤمنون بالله واليوم الآخر يوادون من حاد الله ورسوله ولو كانوا آباءهم أو أبناءهم أو إخوانهم أو عشيرتهم}
[المجادلة: 22]
الآية. فالواجب على المسلم البراءة من أهل الشرك وبغضهم في الله، ولكن لا يؤذيهم ولا يضرهم، ولا يتعدى عليهم بغير حق إذا لم يكونوا حربا لنا، لكن لا يتخذهم أصحاباً ولا إخواناً، ومتى صادف أنه أكل معهم في وليمة عامة أو طعام عارض من غير صحبة ولا موالاة ولا مودة فلا بأس. ويجب على المسلم أن يعامل الكفار إذا لم يكونوا حرباً للمسلمين معاملة إسلامية بأداء الأمانة، وعدم الغش والخيانة والكذب، وإذا جرى بينه وبينهم نزاع جادلهم بالتي هي أحسن وأنصفهم في الخصومة؛ عملاً بقوله تعالى
{ولا تجادلوا أهل الكتاب إلا بالتي هي أحسن إلا الذين ظلموا منهم}
[العنكبوت: 46]
ويشرع للمسلم دعوتهم إلى الخير ونصيحتهم، والصبر على ذلك، مع حسن الجوار وطيب الكلام لقول الله عز وجل
{ادع إلى سبيل ربك بالحكمة والموعظة الحسنة وجادلهم بالتي هي أحسن}
[النحل: 125]
وقوله سبحانه
{وقولوا للناس حُسناً
[البقرة: 83]
وقول النبي صلى الله عليه وسلم
"من دل على خير فله مثل أجر فاعله"
والآيات والأحاديث في هذا المعنى كثيرة
Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز