Six questions posées sur la hijra

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Six questions posées sur la hijra
Première question : 
 
Est-il permis au musulman de voyager dans un pays de mécréance en guerre dans le but du commerce ou non ?
 
Réponse : 
 
Louange à Allah, s’il peut faire apparaître (pratiquer) sa religion et sans s’allier aux "mouchriquines" (associateurs), il lui est permis de cette manière.

Comme l’ont fait certains Sahabas (que la satisfaction d’Allah soit sur eux), Abou Bakr رضي الله عنه ou d’autres Sahabas.

Et le Prophète Messageصلى الله عليه وسلم n’a pas renié ceci comme l’a rapporté Ahmed رحمه الله dans son "moussnad" et autres.
 
Et s’il ne peut faire apparaître sa religion et de ne pas aller à l’encontre du fait de s’allier aux "mouchriquines", il ne lui est pas permis de voyager sur leur territoire, comme l’ont déterminé les Ulémas et c’est pour cette raison qu’ont été ramené les Hadiths qui démontrent l’interdiction de se comporter ainsi : c’est parce qu’Allah -Pureté à Lui- oblige l’homme à la pratique du Tawhid et a rendu obligatoire l’inimitié envers les « mouchriquines » ; ce qui constitue un argument et une raison à annuler cela : ce n’est pas permis car cela le pousse à être d’accord avec eux ou à les satisfaire .

Comme est le cas dans la réalité : beaucoup de ceux qui voyagent aux pays des "mouchriquines" sont les pervers des musulmans et qu’Allah nous en préserve et Il est le plus Savant. 
Deuxième question :
 
Est-il permis à quelqu’un de rester dans les pays de mécréance alors que le mécréance est apparente et ce dans le but du commerce ? 
 
La réponse à cette question est la réponse à la question qui précède : 
 
Elles sont similaires (pareilles) ; et il n’y a pas de différence entre DAR "El harb" et DAR " Saleh" (compromis) car quelque soit le pays où le Musulman ne peut y faire apparaître sa religion, il ne lui est pas permis d’y voyager ou de voyager dans sa direction . 
Troisième question :
 
Y’a t-il une différence entre une période proche (courte) par exemple 1 mois ou 2 mois et une période plus longue? 
 
La réponse : 
 
En réalité , il n’y a pas de différence entre une période courte et une période longue, car chaque pays où le musulman ne peut y manifester sa religion et sans s’allier aux mouchriquines, il ne lui est pas permis d’y rester ne serait-ce un jour si il lui est possible d’en sortir . 
Quatrième question :
 
Au sujet du dire d’Allah -à Lui les louanges- (traduction rapprochée) :

« sinon vous serez comme eux… » An-NISÀ Verset 140

Et aussi du Hadith :

« Celui qui s’associe au mouchrique et vit avec lui, il lui est semblable. » 
 
La réponse :
 
Le sens du Verset est clair : Si l’homme entend qu’on renie les versets d’Allah -Le Très Haut- et qu’on s’en moque et qu’il reste en compagnie des mécréants moqueurs sans qu’il n’y ait de contrainte et qu’il ne renie ni ne désavoue complètement ce comportement et qu’il ne reste pas avec eux tant que ceci n’auront pas engagé une autre conversation, alors tel homme est mécréant et leur est semblable et, même s’il ne fait pas ce qu’ils font, dans le sens où cela sous-entend l’acceptation de la mécréance, et celui qui accepte la mécréance est mécréant. 
 
Avec ce verset et sa construction sémantique et grammaticale, les savants ont en conclu que l’acceptation du pêché est pareil qu’à son acte. 
 
Et s’il dit qu’il rejette cela avec son cœur , il ne lui est pas accepté , car le jugement se fait sur l’apparence et s’il peut rejeter le koufr et qu’il ne le fait pas ,il est mécréant. 
 
Allah -Le Très-Haut- est le Plus Savant. 
 
Et ce cas s’est présenté après la mort du Prophète -Qu'Allah lui accorde Sa grâce et Sa Paix- où des gens ont ‘‘combattu’’ le Koufr de cette manière (c’est à dire avec le cœur) : les Sahabas (R.A.A) ne l’ont pas accepté ; davantage encore , ils les ont tous considérés apostats excepté celui qui avait renié le Koufr avec sa langue et son cœur . 
 
Ainsi est le dire du Hadith :

« celui qui s’associe a un mouchrique ( Associateur) et vit avec lui, il lui est semblable » 
 
Sur l’ apparence : cela veut dire que celui qui prétend à l’Islam et se trouve avec les Mouchriquines dans les réunions et comités de soutien et les maisons, les mouchriquines le considéreront comme un des leurs, alors il est Kefer comme eux, même s’il prétend à l’Islam ; sauf s’il montre sa foi et ne leur donne pas d’importance … 
 
Pour cela, certains hommes parmi ceux qui ont vécu à la Mecque après l’hégire du Prophète -Qu'Allah lui accorde Sa grâce et Sa Paix- en prétendant à l’Islam (sauf qu’ils étaient restés à la Mecque) , ont été considéraient des leurs par les mouchriquines …

Et, ils sont sortis avec eux le jour de Badr à contre cœur : ils ont été tués, et parmi les compagnons, certains ont crû qu’ils avaient le statut de « musulman » et ont dit : « Nous avons tués nos frères » et Allah- que son Nom soit exalté- a révélé suite à cela (traduction rapprochée) :

« Ceux qui ont fait du tort à eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : « Où en étiez vous ? »(à propos de votre religion)- « Nous étions impuissants sur terre », dirent-ils. Alors les Anges diront : « La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer ? »Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. et quelle mauvaise destination ! » Sourate An-Nissa (les femmes) verset 97 
 
As-Sady (r.A) et d’autres commentateurs ont dit de ces personnes : Certes ils étaient mécréants et Allah ne leur pardonnera pas excepté les faibles d’entre eux. 
Cinquième question :
 
Est-ce qu’on peut dire sur quelqu’un qui montre et/ou a montré les signes de l’hypocrisie et qui se prétend musulman, qu’il est hypocrite ou pas ? 
 
La réponse :
 
celui dont les signes d’hypocrisie sont apparents, prouvant son hypocrisie, comme l’exemple de celui qui recule devant la défense (physique ou verbale) des croyants, en les humiliant au moment où les koufars se réunissent (se renforcent) comme ceux qui on dit si on savait que vous alliez combattre, on vous aurez suivi mais en vérité, il se serait mis du coté des vainqueurs : les Mouchriquines s’ils avaient gagnés, ou les Musulmans…

Et pour ce faire, il n’hésite pas à flatter de temps en temps les Mouchriquines ou à les prendre comme allié en dehors des Musulmans : ce comportement ressemble au signe qu’Allah (aza wa jala ) nous a donné pour confondre les signes de l’hypocrisie et les attributs des hypocrites. 
 
Il est permis de désigner les signes de son hypocrisie, et donc de l’appeler « hypocrite ». Et les Sahabas agissaient de la sorte très souvent comme a dit Houdheyfa رضي الله عنه :

« l’homme par sa façon de parler à l’époque du Messager صلى الله عليه وسلم devenait hypocrite d’après ses paroles ». Et comme a dit Aouf Ibn Malik رحمه الله : « A celui qui prononçait ces paroles grossières (il s’agit de paroles bien précises), tu as menti mais tu es un hypocrite… ». Comme Omar رضي الله عنه a rapporté dans l’histoire de Hatab : « Ô Prophète de d'Allah ! Laisse-moi lui trancher le cou parce qu’il est hypocrite ». Et dans un autre transmission : « Laisse-moi lui trancher le cou parce qu’il est hypocrite. » . Il y a beaucoup d’exemples qui vont dans ce sens. Et aussi, a dit Assid Ibn Hadhir à Sa’ad Ibn Houbeyda lorsqu’il a prononcé ses paroles : « tu as menti mais tu es un hypocrite. » 
 
Cependant, il est préférable qu’il sache qu’il n’y a pas d’ambiguïté de l’appeler clairement hypocrite sur l’apparence ou qu’il soit hypocrite intérieur. Donc, s’il fait les signes de l’hypocrisie, l’appellation d’hypocrite est autorisée à qui veut l’appeler de la sorte et même, s’il n’est pas hypocrite dans son for intérieur dans le sens où une partie de ces « cas» sont faite par une personne qui peut se tromper car ignorante. 
 
Donc celui qui prononce l’anathème de l’hypocrisie sur quelqu’un ne doit pas 
être désavoué comme n’a pas été désavoué Assid Ibn Hadhir par le Prophète صلى الله عليه وسلم lorsqu’il appela Sa’ad : « hypocrite ». Et celui qui passe sous silence cet état de fait ne doit pas non plus être désavoué, excepté l’hésitant qui n’est ni avec les musulmans, ni avec les mouchriquines : dans ce cas, ce n’est pas un hypocrite. 
 
Et sache, qu’il n’est pas permis de prononcer l’anathème de l’hypocrisie sur le musulman par passion ou énervement, ou si son but c’est de charger un homme dans un but religieux, ou parce qu’il le déteste, ou parce qu’il n’est pas d’accord avec lui sur des sujets pour lesquels les gens ne divergent pas. 
 
Donc, une personne doit faire très attention et être vigilante, comme le démontre le Hadith du Prophète صلى الله عليه وسلم qui dit que celui qui jette la mécréance sur un croyant c’est comme s’il l’avait tué…

Mais seulement, il est permis aussi pour les signes de l’hypocrisie qui sont éloignés temporellement, comme ceux dont on se souvient ou leurs équivalents à la différence de cas comme le menteur ou l’adultère et ce qui y ressemble…et dans le but où la personne cherche à ce que la parole d’Allah soit la plus haute et la victoire de la religion. 
La sixième question :
 
Dans le cadre de l’alliance et de l’inimitié, quel est le sens de LA ILLAHA ILLA ALLAH, et ce qui en résulte ? 
 
La réponse dit :
 
ALLAH -Gloire à Lui- est le plus Savant, néanmoins à l’attention du Musulman, il lui revient de savoir qu’Allah- Pureté à Lui- lui impose l’inimitié envers les Mouchriquines, et l’absence totale d’alliance avec eux, et l’oblige à l’amour des croyants ainsi que leur alliance, et sois informé que cela est une condition de la foi, et est bannie la foi de celui qui transgresse les limites d’Allah et de Son Prophète fût-t-il son père, son enfant, son frère, son ami. 
 
Et ainsi, et dans ce cadre, est le sens de LA ILLAH ILLA ALLAH et ce qui en résulte, et Allah sobhanou ne nous charge pas du questionnement à ce sujet mais cependant Il nous charge de la connaissance de cet état de fait qu’Il nous a imposé, et rendu obligatoire, et en a rendu obligatoire la pratique : voilà donc l’obligation et la prescription au sujet desquels il n’y a aucun doute…

Donc, celui qui connaît le sens (de la Kèlimet) et ces implications, il est bon (« Hassan ») et de mieux en mieux dans ses œuvres. 

Et, pour celui qui ne connaît pas le sens et les implications de cet Kèlimet, et qui ne s’est pas chargé de sa compréhension ; il n’y a pas de surprise s’il y a des querelles et des controverses en lui à ce sujet et qu’il résolve alors les problèmes avec difficulté (mal) et qu’il diverge…Et il existe une différence d’avec les croyants qui remplissent les obligations de la foi et qui combattent pour Allah en étant hostiles envers les Mouchriquines et en s’alliant aux Musulmans. Et le mutisme (le silence) à ce sujet équivaut à une désignation, et ceci est ce qui me semble, et Allah le Très Haut est le plus savant, et à Lui la Louange et la Grâce, et Bénédictions d’Allah sur Mohammed, et sa famille, et ses compagnons ainsi que le Salut abondant. 
 
Louange à Allah Seigneur des mondes… 
 
Et nous implorons le pardon d’Allah aza wa jala, Celui qu’il n’y a d’autre divinité que Lui et nous nous repentons à Lui.
 

Dans le Livre « Madjmou3atou Tawhid » (page 47) du Cheikh Mohammed Ibn Abd-el-Wahâb et ses élèves et enfants, d'Ibnu Taymiyya et d'autres Chouyoukhs parmis nos Salafs, nous trouvons une « rissala » où six questions ont été posée au Cheikh Suleymân Ibn AbdAllâh Ibn Cheikh Mohammed Ibn Abd-el-Wahâb rahimahumullâh (le petit fils du Cheikh Muhammad Ibn 3abdel Wahhâb).

Publié par darwa.com

Cheikh Suleymân Ibn Abd-el-Wahâb - الشيخ سليمان بن عبد الله بن محمد بن عبد الوهاب

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