Dans ce mois-ci, mois de rabi' al awal de la treizième année après la prophétie, le prophète – que le salut et la paix soient sur lui – arriva à Médine émigrant depuis La Mecque, première contrée de la Révélation, et terre la plus aimée auprès d'Allah et de Son Messager.
Il sortit de La Mecque émigrant avec la permission de son Seigneur après y avoir résidé treize années en transmettant le message d'Allah, appelant à Allah avec clairvoyance sans n'y avoir trouvé de la part de la majorité de Qoraich et de ses notables que le rejet et le détournement à son appel ainsi que le préjudice envers lui – que le salut et la paix soient sur lui – et ceux qui avaient cru en lui, au point qu’ils avaient exécuté un plan perfide et traître pour tuer le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – lorsque se réunirent leurs notables dans dar an-nadwa pour délibérer du sort du Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – au moment où ils voyaient ses compagnons émigrer vers Médine et qu'il devait les rejoindre pour trouver le secours et l'aide des Ansars lesquels lui prêtèrent allégeance pour le défendre comme ils défendent leurs enfants et leurs femmes.
Ainsi, il bâtira son Etat qui dominera Qoraich.
L'ennemi d'Allah Abou Jahl suggéra l'idée de prendre de chaque tribu un jeune homme fort, de munir chacun d'une épée tranchante, qu'ils se dirigent vers Mouhammad et qu'ils le frappent tous en une seule fois pour se débarrasser de lui alors son sang serait partagé entre les tribus et Banou Abdimanaf c'est à dire la tribu du Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – ne pourrait pas combattre l’ensemble de son peuple et à ce moment-là elle accepterait le prix du sang et nous leur donneront.
Allahou akbar, Allahou akbar, Allahou akbar c'est comme cela que planifient les ennemis d'Allah pour se débarrasser du Messager d'Allah et de la législation d'Allah, c’est avec ce degré de fourberie et de tromperie [qu’ils complotent].
Mais ils complotent et Allah complote comme le dit Allah (traduction rapprochée) :
« (et rappelle-toi) le moment où les mécréants complotaient contre toi pour t'emprisonner ou t'assassiner ou te bannir (de La Mecque). Ils complotèrent, et Allah complota, et Allah est le meilleur des comploteurs. » (sourate al Anfal, verset 30)
pour t'emprisonner ou t'assassiner ou te bannir de La Mecque mais Allah est le meilleur des comploteurs, Allah a donc informé Son Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – de ce que voulaient faire les associateurs et lui autorisa la hijra de La Mecque, terre la plus aimée auprès de lui, mais il émigra pour établir la religion d'Allah et Aboû Bakr s'était préparé avant cela pour émigrer vers Médine.
Le Prophète lui dit – que le salut et la paix soient sur lui – doucement car j’espère qu'il me soit autorisé (d'émigrer), Aboû Bakr – qu'Allah soit satisfait de lui - a alors retardé (son départ) pour accompagner le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui –
Aicha dit :
« Alors que nous étions chez Aboû Bakr à Nahr Edh-Dhahîra à la mi-journée, le Messager d’Allâh صلى الله عليه وسلم se tint masqué au-devant de la porte.
Aboû Bakr dit : par Allâh, le Prophète صلى الله عليه وسلم n’est venu à cette heure-ci que pour raison. Alors, il entra à la maison et enjoignit à Aboû Bakr de faire sortir ceux qui étaient chez lui. Aboû Bakr dit au Prophète صلى الله عليه وسلم : Ô Messager d’Allâh, c’est ta famille qui est là. Le Prophète صلى الله عليه وسلم lui dit alors : on m’a permis d’émigrer.
Aboû Bakr dit alors : je t’accompagnerai ô Messager d’Allâh. Il dit : oui. Aboû Bakr dit alors : Ô Messager d’Allâh, prends une de mes deux montures-ci ; le Prophète صلى الله عليه وسلم dit alors : je la prends contre un prix. »
Ensuite le Messager d’Allâh – que le salut et la paix soient sur lui – sortit accompagné d'Aboû Bakr, ils s’installèrent dans la grotte de Thôur durant trois nuits, et Abdallah ibn Aboû Bakr passait la nuit auprès d'eux, il était un jeune homme clairvoyant et intelligent, il partait à la fin de la nuit à La Mecque et passait la matinée auprès de Qoraich, il n'entendait pas une information sur le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – et son compagnon sans la retenir jusqu'à ce qu'il retourne auprès d'eux lorsque la nuit apparaissait.
Qoraich cherchait le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – de tous côtés et s’efforçait par tout moyen de le rattraper – que le salut et la paix soient sur lui – jusqu'à récompenser de mille chameaux celui qui leur livrerait le Prophète et Aboû Bakr ou l'un d'entre eux ; mais Allah – puissant et exalté soit-Il – était avec eux les préservant par Sa sollicitude et les protégeant par Sa protection de façon à ce que si Qoraich s'arrêtait devant l'entrée de la grotte ils ne les verraient pas. Aboû Bakr – qu'Allah soit satisfait de lui – dit au Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – alors qu'ils étaient dans la grotte, si l'un d'entre eux regardait ses pieds il nous verrait, le Prophète dit alors :
« Ne t'attriste pas, certes Allah est avec nous, que penses-tu Ô Aboû Bakr de deux dont Allah est le troisième. »
Puis lorsque les recherches se calmèrent un peu, ils sortirent de la grotte après trois nuits en direction de Médine en empruntant la route côtière.
Ils furent rattrapés par Sourâqa ibn Mâlik El-Moudlafî sur son cheval, Aboû Bakr se retourna et dit : Ô Messager d'Allah c'est la poursuite qui nous rattrape, le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – dit alors ne t'attriste pas, certes Allah est avec nous. Sourâqa se rapprocha d'eux jusqu'à entendre la récitation du Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui –.
Les pattes avant de son cheval s'enfoncèrent alors dans le sol jusqu'à ce que le ventre (du cheval) touche la terre, la terre était pourtant dure mais Allah – Élevé soit-Il – fait ce qu'Il veut dans Sa création, Sourâqa descendit donc (de son cheval), le réprima pour qu'il se relève et lorsqu'il fit sortir les pattes avant de son cheval il y avait derrière eux une poussière éblouissante dans le ciel comme de la fumée ; Sourâqa dit : j’ai pensé qu’on va découvrir le Messager d’Allâh. Je les appelai donc par la paix, le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – s'arrêta donc ainsi que celui qui était avec lui, je montai sur mon cheval jusqu'à venir à eux et les informai de ce que voulaient leur faire les gens.
Je leur montrai les provisions et les munitions ; le Prophète صلى الله عليه وسلم me dit :
« Tu passes sur mes chameaux et mes ovins à tel lieu, prends-y ce que tu en as besoin.
Il dit je n’en ai pas besoin.
Laisse-nous.
Sourâqa rebrousse chemin et refusait toute demande. Il dit : il vous suffit de passer par là.
Pureté et louange à Allah, pas de divinité digne d’adoration à part Allah et Allah est grand, un homme partit à la poursuite du Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – et son compagnon pour mettre la main sur eux et se vanta de les remettre à leurs ennemis parmi les mécréants.
Mais il ne s’est pas renversé jusqu’à ce qu’il devienne victorieux et secoureur.
Il leur présentait les munitions et les provisions et ce qu’ils veulent parmi ses chameaux et ses moutons. Il revenait du côté qui leur faisait face.
C’est ainsi, ô frères, est la fin de celui qui voue sincèrement son intention à Allâh, Allâh ne l’abandonne jamais, et celui qui est avec Allah, Allah est avec lui (traduction rapprochée) :
« Certes Allah est avec ceux qui Le craignent et ceux qui sont bienfaisants » (sourate an-nahl, verset 128)
Lorsque les habitants de Médine parmi les mouhâjirîn et les ansâr entendirent que le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – était sorti vers eux, ils sortaient le matin de chaque jour à El-Hourra pour attendre la venue du Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – et de son compagnon jusqu'à ce que la chaleur du soleil les chasse.
Lorsque le jour de la venue du Messager d'Allah arriva, la chaleur s'intensifia, ils retournèrent dans leurs maisons, alors un homme parmi les juifs qui était sur une forteresse de Médine regardait une chose dont il avait besoin, il aperçut le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – et ses compagnons il ne put s'empêcher de crier d'une forte voix Ô peuple arabe voilà votre félicité c'est à dire votre gloire que vous attendiez, les musulmans se dépêchèrent alors d'aller à la rencontre du Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – portant avec eux leurs armes par exaltation pour le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – et annonçant qu’ils sont prêts pour combattre avec lui et le défendre – qu’Allâh les agrée –. Ainsi, ils le rencontrèrent à Dhâhir El-Hourra.
Il se dirigea avec eux à Dhât El-Yamîn et il s'installa chez les Bani 'amr ibn 'awf à Qouba quelques nuits et construisit la mosquée de Qouba ensuite il partit vers Médine accompagné de gens et d'autres qui l'accueillaient sur la route.
Aboû Bakr – qu'Allah soit satisfait de lui - dit les gens sortaient lorsque nous arrivions à Médine sur la route et sur leurs maisons, les jeunes et la foule disaient Allah est Grand, le Messager d'Allah est venu, Allah est Grand, Mouhamad est venu.
Anas ibn mâlik – qu'Allah soit satisfait de lui – dit :
« Je courais entre les jeunes et moi-même à cette époque j'étais un jeune et les gens disaient Mouhammad est venu, Mouhammad est venu. »
Les gens répétaient cela par joie de la venue du Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – le plus aimé auprès d'eux.
Ô ! Quelle venue qui a rempli les cœurs de joie et d'entrain et les horizons de splendeur et de lumière. Le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – arriva à Médine et toutes les tribus parmi les Ansârs se disputaient les rênes de sa chamelle : « descends chez nous ô Messager d’Allâh, [nous te procurons] nombre de combattants, des munitions et une protection. Et le Messager d’Allâh disait : laissez-là ! elle a reçu une injonction ; je descends là où Allâh me descendra. Lorsque sa chamelle arriva au lieu où doit se construire sa mosquée, elle s’accroupit et le Messager d’Allâh n’y descendit que lorsqu’elle bondit. Et le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – avait lâché les rênes, elle n'alla pas très loin puis se retourna et retourna au premier endroit, elle s'accroupit et le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – dit : c’est ici que nous descendons.
Cet endroit appartenait à deux jeunes orphelins alors le Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – les fit venir et marchanda avec eux pour l'acheter et construire une mosquée, ils dirent : nous te l'offrons Ô Messager d'Allah, il refusa de le prendre comme un don jusqu'à leur acheter, il dit – que le salut et la paix soient sur lui – : « Quel est la maison la plus proche »
Abou Ayoub dit : « moi Ô Messager d'Allah ceci est ma maison et ceci est ma porte.
Il dit : il partit et nous prépara un lieu de repos. Après avoir fini, il vint et dit : levez-vous sur la bénédiction d’Allâh.
Ensuite vint AbdAllah ibn salam qui était un érudit parmi les érudits des juifs c'est à dire savant parmi leurs savants ; il dit : j'atteste que tu es le Messager d'Allah, que tu es venu avec la vérité, que les juifs savent que je suis leur maître, le fils de leur maître, le plus savant d'entre eux, le fils du plus savant d'entre eux, interroges-les à propos de moi avant qu’ils sachent que je me suis converti car si vous les informez de mon islam ils diront sur moi ce qui n'est pas.
Le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – fit alors venir les juifs qui vinrent à lui et le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – dit : « Ô peuple juif, malheur à vous, craignez Allah. Par Allah! point de divinité si ce n’est Lui, certes vous savez que je suis le Messager d'Allah en toute vérité et que je suis venu à vous avec la vérité », ils dirent : « nous ne savons pas cela. » « Quel homme est pour vous AbdAllah ibn Salam ? » ils dirent : « notre maître, fils de notre maître, le plus savant d'entre nous, fils du plus savant d'entre nous. » il dit : « voyez-vous s'il se convertit » ils dirent : à Allâh ne plaise ! il est impossible qu’il se convertisse. Le Prophète répéta ce qu’il leur a dit, et ils répétèrent leurs paroles.
Et AbdAllah ibn Salam se cachait pour voir ce qu'ils disaient, le Prophète – que le salut et la paix soient sur lui – dit alors : « sors Ô ibn salam ! » il sortit et dit : « Ô peuple juif, craignez Allah, par Allah point de divinité si ce n’est Lui, certes vous savez que c'est le Messager d'Allah et qu'il est venu avec la vérité » ils dirent : « tu mens » Le Prophète les fit sortir. Abd Allâh dit alors au Prophète : « Ne t’ai-je pas informé Ô Messager d’Allâh que les juifs sont un peuple qui pratique la calomnie, la trahison, le mensonge et la débauche. »
Ceci Ô les musulmans, est la hijra du Messager d'Allah – que le salut et la paix soient sur lui – il sortit de sa terre celle qui est la plus aimée auprès d'Allah et la plus aimée auprès du Messager d'Allah, il sortit de la Mecque pour s'installer à Médine pour réformer les serviteurs d’Allâh.
Parmi les actes de réforme qu’il fit il y a le fait qu’il – que le salut et la paix soient sur lui – a construit sa mosquée avant de construire la maison de sa famille que la paix et le salut d'Allah soit sur lui ainsi que sur sa famille et ses compagnons et ceux qui l'ont suivi de la meilleure des façons jusqu'au jour de la rétribution.
Craignez Allah serviteurs d'Allah et tirez des leçons de cette hijra et patientez pour votre religion, soyez-en fermes car la fin heureuse est acquise pour les hommes pieux.
Qu’Allâh vous bénisse, ainsi que moi, dans ce glorieux Qour’ên, et qu’Allâh le rende utile et bénéfique par les versets qu’il contient et les rappels de sagesse.
J’énonce cette parole-ci, je demande à Allâh qu’Il me pardonne ainsi qu’à vous et à tous les musulmans, et qu’Il nous expie tous nos péchés.
Demandez-Lui pardon, car Il est le Pardonneur et L’infiniment Miséricordieux.
Traduit par l'équipe de Hijra Conseil, révisé par Abou Mohammed Hassan
✅ Publié par hijra.albounyane.com