Est-ce que tuer les habitants de Ghaza est un jihâd alors que vous, ô les prédicateurs, êtes cachés dans les tunnels ?
Vous entendez ces jours-ci des fatâwâ en rapport avec le jihâd, et qui te dira ce qu'est le jihâd !
Il va sans dire que le jihâd subsiste jusqu'au jour de la Résurrection, et quiconque abolit le jihâd aura rejeté la foi, quiconque renie le jihâd aura mécru.
Mais concernant le jihâd, les gens se situent entre exagérateur, laxiste, et juste milieu.
Les exagérateurs sont ceux qui prônent le jihâd sans restriction ni condition, et ont embringué la jeunesse du monde islamique dans les lieux d'embrasements, les lieux de troubles, combattant sans étendard islamique, sans étendard valide, sans dirigeant à suivre et qui lèverait la bannière du jihâd, au moindre rassemblement de jeunes c'est "allez allez au jihâd", et ceux-là sont aussi des égarés.
La deuxième faction est celle de ceux disant que le jihâd a pris fin, il s'agit de certaines factions soufies.
Ils disent que le jihâd n'existe plus, il ne reste que le jihâd contre l'âme.
Un des groupes, qui réunit quatre confréries soufies, répète : "nous sommes revenu d'un jihâd plus petit à un jihâd plus grand, qui est le jihâd contre l'âme", et permettez-moi de citer son nom, il s'agit du groupe tablîgh, égaré et innovateur.
C'est pourquoi nous nous méfions de ces positions, ces discours.
Mais les gens de la Sounnah et nos savants distingués disent, sans émotion, que le jihâd subsiste jusqu'à la survenue de l'Heure, sous conditions :
1- la première de ces conditions : la sincérité pour Allâh Seul "Celui qui combat pour que la Parole d'Allâh soit la plus élevée, se tient alors sur le sentier d'Allâh"
2- la deuxième condition : qu'il soit effectué selon la guidée du Prophète صلى الله عليه وسلم, en présence de ce que je vais préciser, qu'il soit effectué selon la guidée du Prophète ,صلى الله عليه وسلم point clarifié par le troisième
3- que les musulmans aient un étendard, et un dirigeant derrière lequel ils combattent. Le dirigeant est un bouclier, et qui doit avoir une force, une puissance.
Dans les premiers temps du Messager صلى الله عليه وسلم, de grandes tragédies se sont produites, Yâsser, le père de 3ammâr fut tué, qu'Allâh soit satisfait d'eux, ainsi que sa mère Soumayya, qu'Allâh soit satisfait d'elle, qu'Abû Jahl le maudit a poignardée dans les parties intimes, le Prophète صلى الله عليه وسلم n'avait-il pas la capacité d'envoyer des jeunes tuer Abâ Jahl ?
Vous êtes avec moi ou pas ?
Il en était capable ou pas ?
Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ?
Le Prophète صلى الله عليه وسلم a été persécuté, on lui a mis du placenta de chamelle sur sa tête, il a été expulsé, ils ont tenté de le tuer, ils l'ont traité de menteur, et l'ont qualifié par des qualificatifs inconvenables, et il n'a pourtant pas ordonné le jihâd imprudent. Il faut donc être attentif à cela
- le quatrième point : qu'il n'existe pas de pacte entre ceux qui sont visés par le jihâd et les musulmans. Hudhayfa, qu'Allâh soit satisfait de lui, et son père, se sont rendus auprès du Prophète à Mekkah, il ont été arrêtés à Mekkah puis ont été relâchés. Qoraych les a relâchés en échange de quoi ils ne combattent pas aux côtés du Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم.
Il est allé voir le Prophète صلى الله عليه وسلم à Badr et lui a dit :
"ô Messager d'Allâh, ils nous ont relâchés sous un pacte voulant que nous ne combattrons pas à tes côtés",
il leur a répondu : "partez à Médina".
Le Messager n'avait-il pas besoin d'eux à Badr ?
Il avait besoin !
Pourquoi les a-t-il fait partir ?
Par loyauté envers le pacte :
"partez à Médina, nous honorons le pacte pour eux, et nous demandons l'aide d'Allâh contre eux".
C'est pour cela que même si un pays musulman combat un pays mécréant, et que ce dernier aurait un pacte avec un autre pays, cet autre pays n'est pas tenu de les soutenir, sauf s'ils rompent le pacte, Allâh عز وجل a dit (trad approx) :
[Et s’ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous alors de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte]*
- de même, il doit y avoir présomption d'une victoire en faveur des musulmans.
Ainsi, Khâlid bin El-Walîd, qu'Allâh soit satisfait de lui, lors de la bataille de Mou'tâ, lorsque les trois chefs militaires ont été tués : Zayd bin Hâritha, Ja3far bin Abî Tâlib, et AbdeLlâh bin Rawwâha, qu'Allâh soit satisfait d'eux, et que Khâlid, qu'Allâh soit satisfait de lui, a réalisé qu'ils n'avaient aucune puissance contre cet ennemi, 100000 contre 3000, qu'a fait Khâlid, qu'Allâh soit satisfait de lui ?
A-t-il poursuivi le combat ou l'armée a-t-elle battu en retraite ?
L'armée a battu en retraite, et comment le Prophète صلى الله عليه وسلم l'a-t-il nommé ?
"L'épée d'Allâh" !
Et comment les a-t-il a nommés ?
"Ceux qui chargent au combat", pendant que certains les ont appelés fuyards, et ils sont bien loin d'être des fuyards. Khâlid bin El-Walîd, celui dont le corps n'avait comporté aucun endroit sans qu'il n'y ait de coup de poignard et d'attaque, qu'Allâh soit satisfait de lui. Il doit obligatoirement y avoir présomption d'une victoire en faveur des musulmans.
Il faut donc nécessairement respecter ces règles.
Quant à ce qu'un individu apparaisse dans les médias, totalement ignare (textuellement approximatif en arabe : "qui ne distingue pas son pouce de son orteil - ndlt), il ne sait pas comment s'exprimer, et dit : "allons combattre, et faisons ci et ça!", wAllâhi que nos cœurs se déchirent pour Ghaza et la Palestine, wAllâhi que lorsque nous nous rappelons les calamités (en cours à Ghaza - ndlt) nous nous réveillons en plein sommeil, mais qu'avons-nous en mains ?
Allons-nous combattre aux côtés des takfîrîyîne ?
Allons-nous combattre aux côtés des laïcs ?
Allons-nous combattre sous un étendard aveugle ?
Allons-nous combattre un ennemi face à qui nous n'avons nulle force ?
Cela fait-il partie de la religion d'Allâh ?
Non wAllâhi, cela ne fait pas partie de la religion d'Allâh.
Nous devons donc faire attention et prendre grandement garde à suivre ces groupes perdus qui hâblent sur le jihâd, alors que le jihâd est innocent d'eux, et eux en sont désavoués.
Le jihâd signifie-t-il d'exterminer les habitants de Ghaza ?
Nous nous dissimulons et cachons dans les tunnels, dans les hôtels des pays du Golfe, pendant que les musulmans se font égorgés à Ghaza, est-ce à ce jihâd qu'ils appellent ?
Est-ce que tuer les habitants de Ghaza est un jihâd alors que vous ô les prédicateurs êtes cachés dans les tunnels ?
Je vous demande par Allâh, est-ce que cela est un jihâd ?
Non wAllâh !
Une femme que j'ai entendu hier m'a fait pleurer, elle dit qu'ils disent que Ghaza est résiliente, elle pleure et hurle "ils disent que Ghaza est résiliente, non wAllâh ! Ghaza est partie, Ghaza s'en est allée, Ghaza est finie !", lâ hawla wa lâ qowwata illâ bi'Llâh, wAllâh elle m'a fait pleurer.
Ces gens-là disent qu'elle est résiliente, où est la résilience ?
De quelle résilience s'agit-il ?
Les âmes sont fauchées à Ghaza et "nous, nous sommes" dans les tunnels, ou dans les hôtels, les hôtels des pays du Golfe. Les leaders des groupes qui appellent au jihâd falsifié sont cachés dans les hôtels et les tunnels, alors que les palestiniens se font tuer par milliers, non wAllâh. Ou le jihâd consisterait à combattre aux côtés des défenseurs des râfidha, avec les alliés des râfidha, qui maudissent et anathématisent les compagnons ?
Toutes ces factions qui appellent au jihâd sont des soutiens aux râfidha ennemis de la Sounnah, ennemis des compagnons, ennemis de Abî Bakr, Omar, et Uthmân. Faites attention, "je ne suis guère un traître et il n'y a de traître qui me trahisse" a dit Omar, qu'Allâh soit satisfait de lui. wAllâhi nos cœurs se déchirent, mais que faire ?
Que faire ?
Nous n'avons que l'invocation, et un peu d'argent si nous le pouvons par les voies officielles, cela est une chose requise. Hormis cela, nous devons recourir à la "flèche de la nuit", (c'est-à-dire) à l'invocation, et nous ne devons pas écouter les clairons qui retentissent et braillent alors qu'ils ne savent pas le jihâd et ce qui n'est pas jihâd, ils ne distinguent pas le jihâd authentique de ce qui ne l'est pas.
Je demande à Allâh El-Karîm, Seigneur de l'immense Trône, par Ses Noms les plus beaux et Ses attributs suprêmes, de m'accorder ainsi qu'à vous, la science bénéfique et les œuvres pieuses, et notre dernière invocation est que toutes les louanges reviennent à Allâh Seigneur des mondes, et qu'Allâh couvre d'éloges, salue et accorde Sa bénédiction à notre Prophète Mohammed, ainsi qu'à sa famille et tous ses compagnons.
Ndlt :
* el-anfâl, v72
Traduit par la chaîne Telegram غيث القلوب - @ghaithqolob
✅ Publié par 3ilmchar3i.net
Cheikh Salih Ibn Sa'ad As-Souhaimy - الشيخ صالح بن سعد السحيمي