La passion m’a amené jusqu’à toi
Et elle ne me permet plus maintenant d’avancer ni de reculer
Tu ne cesses de m’humilier et je m’avilis plus encore
Car ceux qui ont peu de valeur à tes yeux ne méritent pas le respect
Tu te comportes comme mes ennemis et je me suis mis alors à les aimer
Car ton attitude et la leur à mon égard sont identiques
Les reproches qu’on me fait en raison de ma passion pour toi sont un vrai délice
Car ils sont un moyen de me rappeler de toi : multipliez donc les reproches !
Et c’est peut-être là le but de la première question pour laquelle on a interrogé, et le mal pour lequel on a demandé ce remède.
On a dit qu’effectivement [il existait un remède], et la réponse découle de [la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم] :
"Allâh n’a pas fait descendre une maladie, sans lui attribuer un remède, connu de certains et ignoré d’autres."
As-Sahîhah – 451.
On doit aborder le remède à ce mal de deux manières :
La première consiste à supprimer son substrat, avant qu’il ne survienne
Et la deuxième à l’extraire après qu’il soit apparu.
Ces deux choses sont aisées pour celui à qui Allâh le facilite, et ardues pour celui auquel Il ne vient pas en aide, car les rênes de toutes choses sont dans Ses Mains.
Concernant la manière d’empêcher ce mal de survenir, elle réside en deux choses :
La première consiste à baisser le regard, ainsi qu’il a précédé, car le regard est une des flèches empoisonnées d’Iblîs, et celui qui laisse vaquer son regard verra son malheur perdurer.
Le fait de baisser le regard comporte de nombreux bienfaits, et cela représente une partie du remède efficace :
● Le premier est que c’est une conformation à l’ordre d’Allâh qui représente le sommet de la réussite de l’homme, en cette vie et dans l’au-delà.
L’homme ne dispose pas d’une chose meilleure, en cette vie et dans l’au-delà, que la conformation aux commandements de son Seigneur سبحانه و تعالى.
Ceux qui ont été bienheureux en ce bas-monde et dans l’au-delà, ne l’ont été qu’en se conformant à Ses commandements, et ceux qui ont été malheureux, en ce bas-monde et dans l’au-delà, ne l’ont été qu’en négligeant Ses commandements.
● Le deuxième est que cela empêche l’effet de la flèche empoisonnée – qui peut entraîner sa perte – de parvenir à son cœur.
● Le troisième est que cela amène au cœur rapprochement et union avec Allâh, car le fait de laisser vaquer le regard sépare et disloque le cœur, et l’éloigne d’Allâh.
Il n’y a pas pour le cœur de chose plus nuisible que de laisser vaquer le regard, car cela suscite une séparation entre l’homme et son Seigneur.
● Le quatrième est que cela renforce et réjouit le cœur, de la même manière que le fait de laisser vaquer le regard l’affaiblit et l’attriste.
● Le cinquième est que cela suscite une lumière dans le cœur, de la même manière que le fait de laisser vaquer le regard le plonge dans les ténèbres.
C’est pour cette raison qu’Allâh a mentionné le verset de la lumière après l’ordre de baisser le regard, ainsi Il dit :
قُل لِّلْمُؤْمِنِينَ يَغُضُّوا۟ مِنْ أَبْصَٰرِهِمْ وَيَحْفَظُوا۟ فُرُوجَهُمْ
"Dis aux croyants de baisser leur regard et de préserver leur chasteté." Sourate An-Nûr, v.30.
Puis, Il dit à la suite :
ٱللَّهُ نُورُ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ ۚ مَثَلُ نُورِهِۦ كَمِشْكَوٰةٍۢ فِيهَا مِصْبَاحٌ
"Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe." Sourate An-Nûr, v.35.
C’est-à-dire l’exemple de Sa lumière dans le cœur de Son serviteur croyant qui se conforme à Ses commandements et s’éloigne de Ses interdits.
Et si le cœur s’illumine, les délégations du bien viennent à lui de toutes parts, de même que s’il s’assombrit viennent à lui les nuages des fléaux et du mal de toutes parts.
✅ Traduit et publié par salafislam.fr
وَقفَ الهوى بي حيثُ أنتِ فليس لي *** متأخَّرٌ عنه ولا مُتَقدَّمُ
وأهنتني فأهنتُ نفسي جاهدًا *** ما مَن يهون عليك ممَّن يُكْرمُ
أشبهت أعدائي فصِرْتُ أحبُّهم *** إذْ كان حظّي منْكِ حظّيَ مِنْهُمُ
أجِدُ المَلامة َ في هواكِ لذيذةً *** حُبًّا لِذكْرِك فَلْيَلُمْني اللُّوَّمُ
ولعل هذا هو المقصود بالسؤال الأول الذي وَقَع عليه الاستفتاءُ، والدَّاء الذي طلب له الدواءِ. قيل: نعم الجواب من أصله
ما أنزَل اللهُ مِن داءٍ إلَّا نزَّل له دواءً علِمه مَن علِمه وجهِله مَن جهِله (الطبراني)
والكلام في دواء هذا الداء من طريقين
أحدهما: حَسْمُ مادَّتهِ قبلَ حصولِها
والثاني: قَلْعُها بعدَ نزولها
وكلاهما يسيرٌ على من يسَّرَه الله عليه، ومتعذّر على من لم يعنْه اللهُ؛ فإنَّ أزمّة الأمور بيديه. وأمَّا الطريقُ المانع من حصول هذا الداء؛ فأمران
أحدهما: غض البصر كما تقدّم فإنَّ النظرة سهم مسموم من سهام إبليس، ومن أطلق لحظاته دامت حسراته. وفي غض البصر عدة منافع
أحدها: أنه امتثال لأمر الله الذي هو غاية سعادة العبد في معاشه ومعاده، وليس للعبد في دنياه وآخرته أنفع من امتثال أوامر ربه تبارك وتعالى، وما سَعِدَ من سَعِدَ في الدنيا والآخرة إلا بامتثال أوامره، وما شَقِيَ من شَقِيَ في الدنيا والآخرة إلا بتضييعِ أوامره
الثاني: أنَّه يمنعُ من وُصولِ أثرِ السمّ المسموم الذي لعلَّ فيه هلاكُه إلى قلبه
الثالث: أنه يورثُ القلبَ أُنسًا بالله وجمعيَّة على الله؛ فإنَّ إطلاقَ البصرِ يفرِّقُ القلب ويشتِّتُه ويبعدِه من الله، وليس على العبد شيء أضرّ من إطلاق البصر؛ فإنه يوقع الوحشة بينَ العبدِ وبينَ ربِّه
الرابع: أنه يقوّي القلبَ ويفرِحُه كما أنَّ إطلاقَ البصرِ يُضْعِفُه ويحزنُه
الخامس: أنه يكسب القلب نورًا كما أنَّ إطلاقه يكسبه ظلمة، ولهذا ذكر سبحانه آية النور عقيب الأمر بغضِّ البصر؛ فقال
{قُل لِّلْمُؤْمِنِينَ يَغُضُّوا مِنْ أَبْصَارِهِمْ وَيَحْفَظُوا فُرُوجَهُمْ}
[النور من الآية:30]
ثم قال إثر ذلك
{اللَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ ۚ مَثَلُ نُورِهِ كَمِشْكَاةٍ فِيهَا مِصْبَاحٌ}
[النور من الآية:35]
أي: مَثَلُ نورِهِ في قلب عبده المؤمن الذي امتثل أوامره واجتنب نواهيه. وإذا استنار القلب أقبلت وفود الخيرات إليه من كل جانب، كما أنه إذا أظلم أقبلت سحائب البلاء والشر عليه من كل مكان