Autour de la prière dans les mosquées

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Autour de la prière dans les mosquées

Question :

 

Si une personne entre dans la mosquée alors que le muezzin est en train de faire l'appel à la prière, qu'est-il préférable de faire ?


Réponse :
 
Il est préférable pour lui de répondre au mezzin puis il fait les invocations rapportées dans la sunnah à la fin de l'appel à la prière.

Ensuite, il fait les deux unités de prières de salutations de la mosquée (tahyat-ul-masjid) à l'exception de celui qui entre dans la mosquée alors que le muezzin est en train de faire le deuxième appel à la prière le jour du vendredi, exception du fait de certains savants.

Dans ce cas-là, il prie les deux unités de prière de salutations de la mosquée (pendant l'appel à la prière) dans le but d'écouter le sermon (khutba).

Ils en ont déduit celà car écouter attentivement le sermon est obligatoire alors que répondre au muezzin ne l'est pas et il ne faut pas devancer un acte qui n'est pas obligatoire sur un autre qui l'est.
Question :
 
Dans certains pays, il est d'usage de réciter après les prières obligatoires « la fâtiha », « ayat al kursi » et de faire les invocations en groupe.

Quelle est la validité de cet acte ?
 
Réponse :
 
Le fait de réciter « la fâtiha » et « ayat al kursi » ainsi que de faire les invocations après la prière à voix haute et en groupe relève des innovations.

Il nous a été rapporté du prophète,  صلى الله عليه وسلم, et de ses compagnons, qu'ils faisaient, après la prière, les invocations à voix haute mais pas en groupe en ce sens que chacun faisait ses invocations de façon personnelle.

Le fait d'élever la voix pour faire les invocations après la prière est une sunnah comme il a été rapporté dans l'authentique de Bukhari par Ibn 'Abbas, qu'Allah l'agrée, qui dit : 

« après la prière obligatoire, les gens élevaient la voix pour faire leurs invocations à l'époque du prophète صلى الله عليه وسلم. »
(Bukhari, 841 ; Muslim, 583)
 
Quant au fait de lire « la fâtiha » après la prière, fut-ce à voix haute où à voix basse, je ne connais aucun hadith du prophète, صلى الله عليه وسلم, à ce sujet.

Au contraire, il a seulement été rapporté de réciter « ayat al kursi » , « qoul hua Allah ahad », « qul a'oudhou bi rabi-l-falaq » et « qul a'oudhou bi rabi-nassi ».
Question :
 
Qu'en est-il de celui qui prie alors qu'il y a une impureté sur ses habits sans qu'il ne le sache ?
 
Réponse :
 
Si une personne prie avec une impureté sur ses habits et il ne s'en rend compte qu'après avoir terminé sa prière, ou s'il était au courant de cela avant la prière mais n'en s'est rappelé qu'après celle-ci, alors sa prière est valide et il n'aura pas à la recommencer.

La raison étant qu'il a fait cet interdit par ignorance ou par oubli or Allah, Exalté soit-il, a dit (traduction rapprochée) : 

« Seigneur, ne nous châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commetre une erreur » [1].

Allah a dit (traduction rapprochée) : « Je l'ai fait  » [2].

De plus, le messager,  صلى الله عليه وسلم, pria, un jour, alors qu'il y avait une impureté sur ses chaussures. Djibril l'en informa pendant la prière.

Le messager,  صلى الله عليه وسلم, l'enleva tout en priant [3], et il,صلى الله عليه وسلم, ne recommença pas cette prière. Cela nous indique que celui qui se rend compte qu'il y a une impureté sur lui alors qu'il est en état de prière, il lui suffit de l'enlever, et même pendant la prière, et il la termine s'il est dans la possibilité de préserver les parties obligatoires à cacher ('awrah) suite à cet acte.

Il en est de même pour celui qui a oublié ou qui s'en est rappelé pendant la prière, il lui sufit d'enlever l'habit sur lequel est l'impureté avec la même conditon en ce qui concerne la « 'awrah ».

Quant à celui qui s'en rappelle seulement après avoir quitté la prière, il n'a pas à la recommencer et sa prière est valable.

 

[1] Sourate Al Baqarah (2) ;verset 286.
[2] Muslim, kitâb Al imân, bâb bayân anahou subhanahou lam youkalif ila ma youtâq.
[3] Rapporté par Abu Daud, kitâb As-Salât, bâb As-Salât fi-na'li

 

Fatawa arkân al-islâm, Questions 200, 263 213, Pages 280, 339 et 290.
Traduction : Abu Abdillah.
copié de sounna.com
 
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين
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