Qui est savant et qui ne l'est pas ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Qui est savant et qui ne l'est pas ?
C'est par leurs science que se fait la notoriété des savants, la connaissance étant ce qui les distingue des autres.
 
Lorsque les gens sont dans l'ignorance, ce sont eux qui s 'expriment par la connaissance héritée de l Imam des Messagers -Paix et benediction d'ALLAH sur eux;.

On les reconnaît à la profonde connaissance qu'ils ont des zones de doutes, zones ou les perspicacités échouent, zones dont n'échappe que celui qu'ALLAH a pourvu de connaissance ou celui qui suit les savants.

Les savants sont comme des montagnes solides, des gens de fermes convictions grâce à leur connaissance.

L'Imam Ibn Qayyim Al-Jawzi -qu ALLAH lui fasse miséricorde- a dit :

"Certes l'érudit dans la connaissance est celui dont la conviction n'est pas ébranlée fasse aux ambiguïtés (shahb) innombrables comme les vagues de la mer; l'enracinement de la connaissance le protège des ambiguïtés.
Au contraire, ce gardien de la connaissance et son armée les repoussent."
(Mouftah Dar-Sa'ada" 140/1)
 
Le jihad, leur rappel a ALLAH -le tres haut- (da'wa), la dépense de leurs temps et les efforts fournis dans la voie d ALLAH, permettent de distinguer les savants.

Ils sont reconnus pour leur pratique religieuse et leur crainte d' ALLAH, car ce sont ceux qui Le connaissent le mieux.

ALLAH - le très haut- dit:
 
إنما يخشى الله من عباده العلماء إن الله عزيز غفور 
 
"Parmi ses serviteurs, seuls les savants craignent ALLAH. ALLAH est certes, Puissant et Pardonneur" (35:28)

Ils se distinguent par leur délaissement de la vie d'ici bas et ses plaisirs. Les gens reconnaissent les savants par ces qualités et d autres que celles-ci.

Par conséquent, tout homme reconnu par les gens qui jouissent d'une considération et par les gens de vérité dans la communauté comme savants et guide, est un savant.

L'Imam cheikh al-islam Ibn Taymiya- qu'ALLAH Lui fasse miséricorde- a dit :

"Ceux qui sont reconnus dans la communauté pour leur sincérité, de telle sorte que la masse de la communauté fait d'eux l’éloge, ceux là donc font partie des guides vers la voie, et sont des lanternes dans l'obscurité."
(Al fatwa 43/11)

Et ceci est vrai car les musulmans sont les témoins d'ALLAH sur terres.

Anas Ibn Malik - qu'ALLAH soit satisfait de lui- rapporte :

"Un cortège funèbre passa, alors les gens firent l'éloge (du mort);
le Prophète -Paix et bénédictions d'ALLAH sur Lui- dit alors; " Cela a été mérité !"
Puis un second cortège funèbre passa, et les gens désavouèrent le mort ;
le prophète -Pais et bénédiction d'ALLAH sur lui- dit alors: cela a été mérité !"
'Umar lui demanda :" Qu'est ce qui a été mérité?" et le prophète -Paix et bénédictions d'ALLAH sur Lui- de répondre :"Celui dont vous avez fait l'éloge a mérité le paradis et celui que vous désavouez, a mérité l'enfer; Vous êtes certes les témoins d'ALLAH sur terre"

(rapporté par Boukhari...).

Dans une autre version : "Les croyants sont les temoins d'ALLAH sur terre".
( rapporté par Boukhari dans son sahih (185/5)

Le témoignage de ses maîtres quant à sa connaissance est également un des critères permettant de reconnaitre un savant.

Depuis longtemps, les savants de la communauté musulmane, ainsi que ceux qui les ont suivis avec bienveillance, devenus les guides de cette communauté. 

Naturellement, ces élèves n'occupaient ces places, que si leurs maîtres les reconnaissaient comme ayant de la connaissance et les autorisaient ainsi a prendre leur place, à délivrer des fatawa et à enseigner.

L'Imam Malik-qu'ALLAH lui fasse miséricorde- a dit :
"Il ne convient pas à un homme se voyant apte à faire une chose, (de la faire) avant de s’être renseigner auprès de celui qui a davantage de connaissance que lui.
Je n'ai délivré des fatawas qu’après m'être renseigné auprès de Rabi'a et Yahya Ibn Sa'id ; c'est alors qu'ils me l'ont recommandé.
S'ils me l'avaient interdit, je m'en serais abstenu."
( rapporté par Ibn hamdan dans son livre : "Siffat Af-Fatwa wa'l Moustafti.)

Les cours, les publications, et les fatawas qu'il délivre sont des preuves de la science du savant.

L'imam Abu Tahir al-Sifli a dit a propos de l'Imam Al-Khattabi :

"Lorsqu'une personne juste médite sur les publications de abu Soulayman, le commentateur du livre d'abu Dawud, et prend connaissance du merveilleux style de ses ouvrages, elle trouvera l'affirmation de sa prééminence, de son caractère religieux et du respect qu'il a du dépôt.
 
Il a en effet, effectué des voyages afin de rechercher des hadiths, a étudié de nombreuses sciences, s'est promener et a publié de nombreuses publications dans différents domaines du savoir".
 
Ce sont quelque preuves concernant la science d'un savant et son mérite.

Les postes qu'ils occupent ne sont pas des preuves de leur connaissances.
 
Les savants ne se sont pas désignés ou choisi par voie d’élection ou nommés par décret.

Il y a eut des savants dans l'histoire de la communauté, dont le nom est notoirement connu et qui sont devenus des imams de la communauté, sans occuper aucune fonctions.

L'imam Ahmad et le Cheikh Al-islam Ibn Taymiya, ne sont que deux exemples de la longue histoire de cette communauté. 
 
Le Cheikh Al-islam Ibn Taymiya -qu'ALLAH lui fasse misericorde- a dit : "la fonction et le pouvoir ne font pas de celui qui n'est pas un moujtahid, un savant moujtahid. Si la science et la religion dépendait du pouvoir et la fonction, alors le calife et le sultan seraient les plus dignes d'en parler, et les gens se tourneraient vers eux pour résoudre les difficultés religieuses. Or il es vrai que le calife et le sultan n'ont jamais eut cette prétention et n'ont pas obligé leur sujet à suivre une parole autre que celle du livre d'ALLAH et de la sounna de son Messager -Paix et bénédictions d'ALLAH sur Lui-. A plus forte raison, celui qui a une position inférieure au sultan ne doit pas dépassé ses limites."
(al-fatwa 296-297/27).
 
Et cela ne signifie pas que les personnes ayant une fonction, ne sont pas savantes, mais plutôt que la fonction n'est pas une preuve de connaissance.

Car sous le règne d'un gouverneur juste, les juges et les mouftis ne le sont pas forcement, de même sous le règne d'un dirigeant injuste, des juges et des juges et des mouftis peuvent être justes.
 

extrait du livre : comment se comporter avec les savants

Publié par 3ilmchar3i.net

 
Chaykh 'Ibn Abd Ar-Rahmân Al-Mou'allâ Louwayhîq - الشيخ عبد الرحمن بن معلا اللويحق
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