La mise à l’épreuve par les individus

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

La mise à l’épreuve par les individus

Question :

 

Quel est le jugement de la mise à l’épreuve par les individus, que ce soit par les savants de la Sunna ou par les têtes des innovateurs ?

 

Ceci s’applique-t-il sur les contemporains ?

 

Veuillez nous faire profiter, qu’Allah vous rétribue par un bien.

 

Réponse :

 

Ô mon frère, il n’y a pas de doute que les pieux prédécesseurs testaient les gens par les savants connus pour leur fermeté sur la Sunna, leur intégrité dans la croyance et le minhaj et leur dureté envers les gens des passions et de l’innovation.

 

J’ai trouvé plus d’une dizaine de textes de salafs, chaque texte contenant un exemple démontrant la mise à l’épreuve des individus par les gens de la Sunna.

 

Celui qui reconnaît leur mérite, les aime et les mentionne en bien est un partisan de la Sunna, et celui qui les dénigre et porte atteinte à leur honneur est un partisan du mal et de l’innovation.

 

Et découvres ici un petit échantillon parmi les nombreux textes salafis : 

 

L’Imam Al-Barbahari, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit :

 

« Si tu vois un homme aimer Abou Hourayra, Anas Ibn Malik et Oussayd Ibn Houdayr, saches alors que c’est un partisan de la Sunna inchaAllah. ». 

 

Et il a dit :

 

« Si tu vois un homme aimer Ayyoub, Ibn ‘Awn, Ibn Idriss, Al-Awdi et Ach-Cha’bi – puis il mentionna un groupe parmi les gens de mérite et dit – saches alors que c’est un partisan de la Sunna. ». 

 

Il a également dit :

 

« Si tu vois un homme aimer Ahmad Ibn Hanbal, Al-Hajjaj Ibn-l-Minhal et Ahmad Ibn Nasr, les mentionner en bien et dire ce qu’ils disent, saches alors que c’est un partisan de la Sunna. »

[charh sunna (117-119)]. 

 

Puis tu as dit dans ta question : ceci s’applique-t-il sur les contemporains à notre époque ? 

 

La réponse est oui.

 

Les gens sont mis à l’épreuve à toute époque et en tout lieu par les gens de la Sunna dans la croyance et la législation.

 

C'est-à-dire ceux ayant dévoué leurs personnes pour préserver la Sunna, comprendre ses sens et ses textes, œuvrer selon celle-ci et la défendre.

 

Et la mise à l’épreuve des individus par les gens de la Sunna n’est pas restreinte à un ou plusieurs individus particulièrement, mais les gens sont testés par tout partisan de la Sunna à toute époque et en tout lieu, selon les critères que je vous ai mentionnés. 

 

Et ils sont également testés par les gens de l’innovation qui appellent à celle-ci : 

 

‘Ouqba Ibn ‘Alqama a dit :

J’étais avec Arta’ah Ibn al-Moundhir lorsque certains membres de l’assise ont dit : « Que dites-vous d’un homme qui fréquente les gens de la Sunna et se mélange à eux, mais lorsque les gens de l’innovation sont mentionnés, il dit : « épargnez-nous d’eux, ne les mentionnez pas. » ? ».

Arta’ah dit alors : « Il fait partie d’eux et que sa situation ne vous trompe pas. ».

J’ai alors condamné cette parole d’Arta’ah et me suis rendu chez Al-Awza’i qui dévoilait ce genre de choses lorsqu’elles lui parvenaient.

Il m’a donc dit : « Arta’ah a dit vrai et sa parole est exacte. Il interdit de les mentionner, alors quand mettra-t-on en garde contre eux si on ne les mentionne pas clairement ? ». ».

[L’histoire de Damas (8/15)]. 

 

Al-Awza’i, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit :

 

« Celui qui nous cache son innovation, ses fréquentations ne nous seront pas cachées. »

[Al-Ibanah d’Ibn Battah (2/479)]. 

 

Et Al-‘Abkari, c’est-à-dire Ibn Batta, a dit :

 

« Lorsque Sofiane Ath-Thawri est arrivé à Basra, il a étudié l’affaire de Rabi’ – c'est-à-dire Ibn Soubayh – ainsi que sa place auprès des gens.

Il a donc demandé : « Quelle est sa doctrine ? ».

Ils ont dit : « Sa doctrine n’est que la Sunna. ».

Il a dit : « Qui sont ses fréquentations ? ».

Ils ont dit : « Ce sont les gens du qadar. ».

Il a alors dit : « C’est un qadari. ». ». 

 

Source : al-ajwiba al-athariya ‘ani-l-massail al minhajiya (p.27-29)

copié de forum.daralhadith-sh.com

 

سُئل العلامة الشيخ زيد بن هادي المدخلي حفظه اللهُ تعالى:ما حكمُ الامتحان بالأشخاصِ سواء بعلماء السنَّةِ أو برؤوس المبتدعة؟ وهل ينطبقُ ذلكَ على المعاصرين؟ أفيدونا جزاكم الله خيرا

الجواب:لا شكَّ يا أخي أنَّ السلفَ الصالحَ كانوا يمتحنونَ النَّاسَ بالعلماءِ الذين عُرفوا بالصلابةِ بالسنَّة وسلامةِ العقيدةِ والمنهج, وعُرِفوا بالشدَّة على أهلِ الأهواءِ والبدعِ , وقد عثرتُ على بضعة عشر نصَّاً عن السلف؛ كلُّ نصٍّ فيه مثالٌ لبيانِ امتحانِ النَّاسِ بأهلِ السُنَّةِ , فمن عرفَ فضلَهم وأحبَّهم وذكرَهم بخيرٍ؛ فهو صاحبُ سُنَّة, ومن غَمَزَهم ووقع في أعراضِهم, فهو صاحبُ سوءٍ وبدعةٍ, وإليكَ نموذجاً يسيراً من نصوصٍ سلفيّةٍ كثيرة

1- قال الإمامُ البربهاريُّ رحمه الله: «وإذا رأيتَ الرجلَ يحبُّ أبا هريرةَ وأنسَ بنَ مالكٍ وأسيدَ بنَ حضير فاعلم أنَّهُ صاحبُ سُنَّةٍ إن شاء الله

2- وقال أيضا: «وإذا رأيتَ الرجلَ يحبُّ أيوبَ وابنَ عون وابنَ إدريس الأودي والشعبي- وذكرَ جماعةً من الفضلاءِ إلى أن قال:- فاعلم أنَّهُ صاحبُ سُنَّة

3- كما قال أيضاً: «وإذا رأيتَ الرجلَ يحبُّ أحمدَ بنَ حنبل والحجَّاجَ بنَ المنهال وأحمدَ بنَ نصر وذكرهم بخيرٍ وقال قولَهم فاعلم أنَّهُ صاحبُ سُنَّة».اهـ (شرح السُنَّة: 117-118

وقلتَ في سؤالكَ: وهل ينطبق ذلكَ على المعاصرينَ في زمننا هذا؟

والجواب: نعم يُمتحنُ النَّاسُ في كلِّ زمانٍ ومكانٍ بأهلِ السُنَّة عقيدةً وشريعةً, أي الذين نذروا أنفسهم لحفظِ السُنَّة, وفهمِ معاني نصوصها, والعملِ بها والذبِّ عنها

وليس امتحانُ النَّاسِ بأهلِ السُنَّةِ مقصوراً على شخصٍ معيّن أو أشخاص, بل يُمتحنُ النَّاسُ بكلِّ صاحبِ سُنَّة في كلِّ زمانٍ ومكان على الوصفِ الذي ذكرتُم, وكذلك يُمتحنُ النَّاسُ بأهلِ البدعِ الداعين إليها؛ فعن عُقبةَ بنِ علقمة قال: كنتُ عند أرطأةَ بنِ المنذرِ فقالَ بعضُ أهلِ المجلسِ: ما تقولونَ في الرّجلِ يجالِسُ أهلَ السّنّةِ ويخالِطُهم ، فإذا ذُكِرَ أهلُ البدعِ قالَ: دعونَا مِن ذكرِهم ، لا تذكروهُم!

قالَ أرطأةُ : هوَ مِنهم ، لا يلَبِّس علَيكم أمرَه ، قالَ فأنكرتُ ذلكَ مِن قولِ أرطأةَ ، قالَ: فقدِمتُ علَى الأوزاعِيّ وكانَ كَشّافاً لهذهِ الأشياءِ إذا بلَغَته ، فقالَ

«صدقَ أرطأةُ ، والقولُ ما قالَ ، هذا يَنهىَ عن ذكرِهم ، ومتَى يُحذَرُوا إذا لم يُشاد بذكرِهم؟!» (تاريخ دمشق 8/15

وقال الأوزاعي رحمه الله: «مَنْ سَتَرَ عَلَيْنَا بِدْعَتَهُ, لَمْ تَخْفَ عَلَيْنَا أُلْفَتَهُ» (الإبانة لابن بطة: 2/479

وقال العكبري-وهو ابن بطة-: لمّا قدم سفيانُ الثّوري البصرةَ جعلَ ينظرُ في أمرِ الرّبيعِ –يعني ابن صُبَيح- وقدرِه عند النّاس ، سأل أيّ شيء مذهبه؟ قالوا: ما مذهبُه إلاّ السّنّة ، قالَ: من بطانتُه؟ قالوا: أهلُ القدرِ ، قالَ: هو قدرِيّ»اهـ

«الأجوبة الأثرية عن المسائل المنهجية ص27-29»

Cheikh Zayd Ibn Mohammed Al Madkhali - الشيخ زيد بن محمد بن هادي المدخلي

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