Le fait de dire : «سيدنا - sayidinâ» (notre maître)
Abdoulllah ibn achoukhaîr -qu’allah l’agrée- rapporta :
«Je faisais partie de la délégation de bani amir parti voir le prophète -paix et salut d’allah sur lui-, on lui dit : « tu es notre maitre » ( anta sayyidouna).
Il répondit « le maitre c’est allah tabaraka oua ta’ala » (assayyid allah tabaraka oua ta’ala).
On dit : « tu es le plus généreux et le plus puissant »
il nous dit « dites ce que vous avez à dire et nous vous laissez pas influencés par shaytan ».
Hadith n°4806, rapporté par abou daoud avec une bonne chaine de transmission et par ahmad (4/24).
Anas -qu’allah l’agrée- rapporta que certains gens dirent :
« ô messager d’allah, tu es le meilleur de nous tous et le fils du meilleur de nous tous.
Ô notre maitre et le fils de notre maitre !
Il répondit : « ô gens dites ce que vous avez à dire et ne vous laisser tenter par shaytan, je suis mouhammad serviteur d’allah et son messager.
Je n’aime pas que vous m’éleviez au dessus du rang dans le quel allah -le puissant et le magnifique- m’a placé ».
ainsi que le hadith rapporté par an-nasa-ï avec une bonne chaine de transmission, par ahmad (2/99) et al hakim (al-moustadrak 1/125)
Dans kitab at-tawhid, sheikh mouhammed ibn ‘abd al-wahhab -qu’allah lui fasse miséricorde- met parmi les enseignements à tirer de ce chapitre bab ma dja’a fi himayati al- moustapha salla-llah allahi wa salam hima attawhid wa saddihi tourouq achirk (chapitre 66 dans l'édition française de dar as-salam), le sheikh mentionne donc :
-l’avertissement contre l’exagération
-ce qui convient à la pesonne de dire quand on la qualifie de sayyid (maitre)
-l’expression du prophète sallallahou 'alaihi wa sallam : « ne vous laissez pas influencer par chaytan» bien qu’ils ( les compagnons) n’aient dit que la vérité.
-son propos sallallahou 'alaihi wa sallam : « je n’aime pas que vous m’éleviez au-dessus de mon rang »
Dans fath al-majid, le sheikh abd ar-rahman ibn hassan al-sheikh explique ce chapitre en mettant l’accent sur le l’attitude que doit adopter celui qui fait l’objet d’éloges (al mamdouh) ainsi que celui fait les éloges (al madih) et met en garde contre l’exagération dans l’éloge qui peut mener au chirk.
Ensuite il dit : quant à la permission de qualifier un être humain de sayyid, il y a une divergence parmi les gens de science.
Ibn qayyim mentionne dans badai’ al-fawa-id que certains l’ont prohibé en s’appuyant sur le premier hadith cité plus haut.
D’autres l’ont permis en s’appuyant sur une parole du prophète salla-llah allahi wa salam qui s’adressant aux ansars, pour venir en aide à sa’d ibn mou’ad -qu’allah l’agrée- qui était blessé leur a dit :
« levez vous pour votre maitre » ( qoumou ila sayyidikoum) et ce compagnon était le chef de la tribu de aws.
Donc le plus visible est qu’il y a une différence entre seigneur et seigneur.
Source : kitaab at-tawhid
copié de sahab.fr
Cheikh Muhammad Ibn ‘Abdel-Wahhâb - الشيخ محمد بن عبد الوهاب