Le jugement concernant la transplantation du rein d’un individu sain sur le corps d’un malade (la greffe de rein)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le jugement concernant la transplantation du rein d’un individu sain sur le corps d’un malade (la greffe de rein)

La question :

 
Ma sœur est malade et alitée à l’hôpital.

Elle a besoin d’un rein et m’a demandé de lui donner l’un des miens.

Est-ce qu’il est donc permis par la charia de faire don de rein ?
   
 

La réponse :
 

Louange à Allâh, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Ceci dit :

 

En principe, les organes de l’humain ne lui appartiennent pas ; ils sont par contre la propriété d’Allâh, et on a besoin d’une permission par la charia (pour en disposer).

Néanmoins, il n’a pas été rapporté dans les textes de la charia ce qui démontre que cet acte est permis.

En revanche, il y a parmi les versets coraniques ce qui ordonne à l’homme de préserver son corps d’une façon absolue, ainsi que celui d’autrui.

Allâh dit :

 

وَلاَ تَقْتُلُوا أَنْفُسَكُمْ إِنَّ اللهَ كَانَ بِكُمْ رَحِيمًا - النساء: 29

 

Traduction du sens du verset :

 

Et ne vous tuez pas vous-même. Allâh, en vérité est Miséricordieux envers vous﴿ [En-Nissâ' (Les Femmes) :29]


Le verset indique l’interdiction de tuer l’âme.

Aussi, le fait d’amputer un organe sans que ce soit utile pour le corps est considéré comme une mortification de cet organe.

Allâh dit aussi :

وَ لَا تُلْقُواْ بِأَيْدِيكُمْ إِلَى التَّهْلُكَةِ - البقرة: 195

 

Traduction du sens du verset :

 

Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction﴿ [El-Baqara (La Vache) :195]



Ce verset indique l’interdiction de se jeter où le danger est probable, et signale aussi l’obligation de préserver le dépôt qu’on confie à la personne, Allâh dit :

 

إِنَّا عَرَضْنَا الْأَمَانَةَ عَلَى السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَالْجِبَالِ فَأَبَيْنَ أَن يَحْمِلْنَهَا وَأَشْفَقْنَ مِنْهَا وَحَمَلَهَا الْإِنسَانُ إِنَّهُ كَانَ ظَلُوماً جَهُولاً الأحزاب: 72

 

Traduction du sens du verset :

 

Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé ; car il est très injuste (envers lui-même) et très ignorant﴿ [El-Ahzâb (Les Coalisés) :72]

Pour ce, il n’est pas permis que la personne porte atteinte à soi-même ou à l’un de ses organes sauf par un droit reconnu par lacharia; comme dans le cas où elle commetrait un délit qui impliquerait l’application du talion par la mort, ou l’exécution d’une sentence par l’amputation, ou le blessement.

Le gouvernant, alors, lui fera subir le jugement qu’elle aura mérité.

Du reste, Allâh a honoré les fils d’Adam ; ce qui implique la préservation de leurs corps tel que la charia l’a ordonné.

Par ailleurs, les opinions des savants contemporains diffèrent concernant la transplantation d’une partie stable du corps humain sur un autre corps en cas de nécessité. 

À mon avis, l’opinion la plus correcte est celle qui est pour l’empêchement absolu de prendre les organes de l’humain pour les transplanter ; Sauf dans le cas où les organses sont déjà stockés et préservés dans les hopitaux et ont été pris avec l’agrément du possesseur en étant vivant ou après sa mort, suivant les fatwas qui autorisent ou celles qui sont bien détaillées.

En l’occurence, il est permis en cas de nécessité de transplanter le rein sur le corps du malade afin d’éviter sa mort ; car il est inutile de garder l’organe sans l’utiliser.

Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète , ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.


La Mecque, le 23 Ramadâne 1427 H, correspondant au 16 octobre 2006 G.

Publié par ferkous.com

 

في حكم نقل كليةٍ من صحيحٍ وزرعها في جسمِ مريضٍ

السؤال: لي أختٌ شقيقة مريضة طريحة الفراش في المستشفى تحتاج إلى كلية، وقد طلبت مني أن أعطيها إحدى كليتيّ، فهل التبرّع بالكلية جائز شرعًا؟ وجزاكم الله خيرًا

الجواب:الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على من أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، أمّا بعد
فالأصل أنّ أعضاء الآدمي ليست مِلْكًا له، بل هي مِلك لله، ويحتاج إلى إذن، ولم يَرِدْ من النصوص الشرعية ما يدلُّ على أنّ الفعلَ مأذونٌ فيه، بل وردت من الآيات القرآنية ما تأمر العبدَ بالمحافظة على بدنه مطلقًا سواءً لنفسه أو لغيره، منها: قوله سبحانه وتعالى

وَلاَ تَقْتُلُوا أَنفُسَكُمْ إِنَّ اللهَ كَانَ بِكُمْ رَحِيمًا - النساء: ٢٩

، فإنّ الآية تفيد النهيَ عن قتل النفسِ وكذلك بترِ العضوِ منها لغير مصلحة البدن يُعَدُّ قتلاً للعضو، وقوله تعالى:

وَلاَ تُلْقُوا بِأَيْدِيكُمْ إِلَى التَّهْلُكَةِ - البقرة: ١٩٥

، الدالة على تحريم الإلقاء بالنفس في مظانّ الخطر كما تفيد وجوب المحافظة على ما ائتمن عليه العبد كوديعة عنده، قال تعالى:

إِنَّا عَرَضْنَا الأَمَانَةَ عَلَى السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ وَالجِبَالِ فَأَبَيْنَ أَن يَحْمِلْنَهَا وَأَشْفَقْنَ مِنْهَا وَحَمَلَهَا الإِنسَانُ إِنَّهُ كَانَ ظَلُومًا جَهُولاً - الأحزاب: ٧٢

، لذلك لا يجوز أن يَجْنِيَ على نفسه أو على عضو من أعضائه إلاّ بحق ثابت شرعًا، كما لو وقع في جريمة ارتكبها توجب قصاصًا كالقتل أو حدًّا كالقطع أو الجرح فيقيم الحاكم عليه الحكم بما يستحقه، والله تعالى كرّم بني آدم وذلك يقتضي المحافظة على أبدانهم على نحو ما أمر الشرع
هذا، والعلماء المعاصرون اختلفوا في نقل جزء ثابت من الإنسان، وزرعه في بدن آخر على وجه الضرورة على أقوال، والأوفق -عندي- المنع من نقل أعضاء إنسان مطلقًا اللهم إلاّ إذا وُجدت الأعضاء مخزنة ومحفوظة في المستشفيات وأُخذت برضا أصحابها أحياءً كانوا أو بعد موتهم بناءً على الفتاوى المجيزة أو المفصّلة، فإنه -والحال هذه- يجوز على وجه الضرورة زرعُها في المريض تلافيًا لهلاكه لعدم جدوى بقاء العضو بدون استعمال
والعلمُ عند الله تعالى، وآخر دعوانا أنِ الحمد لله ربِّ العالمين، وصلى الله على نبيّنا محمّد وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، وسلّم تسليمًا
مكَّة في: ٢٣ رمضان ١٤٢٧ﻫ
الموافق ﻟ: ١٦ أكتوبر ٢٠٠٦م

 

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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