ضرورة : Les normes qui régissent la règle «La nécessité autorise ce qui est interdit»

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

ضرورة : Les normes qui régissent la règle «La nécessité autorise ce qui est interdit»

La question :

 
Quelles sont les normes qui régissent la nécessité qui autorise ce qui est interdit ?

Et qu’Allâh vous rétribue du bien.
 
La réponse :
 
Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu'Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection
Ceci dit :
 
La nécessité est le cas qui arrive à la personne, tels que le danger ou la gêne extrême de sorte qu’elle craint qu’il lui arrive un mal ou qu’une atteinte soit portée à son âme, à l’un de ses organes, à son honneur, à sa raison ou à ses biens ; C’est-à-dire que si cette nécessité n’est pas prise en considération, la personne risquerait de perdre ses intérêts essentiels, car la nécessité a un rapport direct avec le mal qui est, en principe, illicite.

Il est, alors, permis à la personne ayant une contrainte de faire ce qui est religieusement interdit, à l’instar de commettre un acte illicite ou de laisser un devoir [religieux] ou le retarder par rapport au temps qui lui est assigné en vue de repousser le mal qui peut fort probablement se produire ; et ceci dans le cadre des restrictions et des normes de la charia qui seront citées ultérieurement.

Afin de lui épargner la gêne, la personne ne supportera pas de péché à l’égard d’Allâh.

Néanmoins, le fait d’indemniser les autres des dommages qu’ils ont subis restera toujours revendiqués, pour leur éviter l’embarras.
 
Les restrictions et les normes de la charia sont comme suit :
 
Premièrement : la nécessité doit réellement exister et ne doit pas être imaginée, attendue ou prévue, car il n’est pas permis de fonder les jugements d’atténuation sur la prévision ou l’imagination.
 
Deuxièmement : la nécessité doit être contraignante de façon qu’on craigne la détérioration de l’âme ou la perte des intérêts essentiels qui résident dans la préservation des cinq nécessités primordiales : la religion, l’âme, les biens, la raison et l’honneur.
 
Troisièmement : la personne contrainte ne doit pas avoir d’autres moyens qui sont permis afin de repousser le mal ; sauf les moyens qui dérogent à la charia, en délaissant les obligations ou en commettant les interdits.
 
Quatrièmement : la personne contrainte doit restreindre l’usage de la nécessité à ce qui est uniquement permis pour repousser le mal ; c’est-à-dire le minimum [de ce qui est permis].
 

C’est pour cela que la règle énonçant : «La nécessité autorise ce qui est interdit» est restreinte par une règle secondaire : «La nécessité doit être limitée au besoin».

 

Cinquièmement : la durée de l’autorisation doit être restreinte au temps que dure l’excuse ; car si l’excuse prend fin, l’autorisation et la permission de même prennent fin ; conformément à la règle «Si le danger a cessé, l’interdiction est rappliquée» ou la règle : «Si l’empêchement a cessé, ce qui n’est pas permis est rappliqué» ou l’autre règle : «Ce qui est permis en raison d’une excuse, n’est plus permis dès que l’excuse prend fin».

 

Sixièmement : Le mal contenu dans l’interdit, qu’il est permis de commettre, doit être moins que le mal contenu dans le cas de nécessité.

 

Toutefois, si le mal contenu dans le cas de nécessité était inférieur ou pareil ; alors, il n’est pas permis [de commettre l’interdit] ; à l’instar de la personne qui est contrainte à tuer ou à commettre la fornication ; dans ce cas, il ne lui est pas permis de commettre ces deux interdits parce qu’ils contiennent un préjudice plus grave, car l’âme de la personne qui tue et son honneur ne sont pas prioritaires par rapport à l’âme et l’honneur de celle qui est tuée.

 

De même qu’il n’est pas permis d’exhumer un mort, qui a été enterré sans linceul, afin de l’envelopper dans le drap mortuaire, car le préjudice qui est produit par le fait de violer le caractère sacré de la personne morte est plus grave que le préjudice de ne pas l’ensevelir dans le linceul que la tombe a remplacé.      

 

Septièmement : La contrainte ne doit pas causer l’annulation des droits des humains, puisque «Le mal ne doit pas être éliminé par un mal pareil» et «Le mal doit être éliminé sans causer de mal» ainsi que «La contrainte ne doit pas annuler le droit d’autrui» ; Bien qu’il est obligatoire d‘indemniser les autres des dommages qu’ils ont subis.  

 

Huitièmement : La personne contrainte ne doit pas opposer les principes et les règles générales de la charia islamique, tels que la préservation des fondements du dogme, l’établissement de la justice et la restitution des dépôts.

 

Ainsi, tout ce qui oppose les règles de la charia, la nécessité n’y est pas considérée ; car la personne contrainte ne doit opposer que quelques jugements de la charia et non pas ses règles générales.

 
Et pour que l’usage de la règle énonçant : «La nécessité autorise ce qui est interdit» soit valable, il faudrait respecter ces conditions et ces restrictions afin de pouvoir déroger aux jugements d’interdiction ou d’obligation en se référant à cette règle.
 
Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
 
Alger, le 25 Dhou El-Hidjah 1427 H, correspondant au 14 Janvier 2007 G.
 Publié par ferkous.com   
 
في ضوابط قاعدة : الضرورات تبيح المحظورات
السؤال:ما هي ضوابطُ الضرورةِ التي تُبيحُ المحظورَ؟ وجزاكم الله خيرًا
الجواب:الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاةُ والسلامُ على مَن أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصَحْبِهِ وإخوانه إلى يوم الدِّين، أمّا بعد
فالضرورةُ هي الحالةُ التي تَطْرَأُ على العبد من الخطر والمشقَّة الشديدةِ بحيث يخاف حدوثَ ضَرَرٍ أو أذًى بالنفس أو بعُضْوٍ من أعضائه أو بالعِرْض أو بالعقل أو بالمال، أي: إذا لم تُرَاعَ خِيفَ أن تضيع مصالِحُه الضروريةُ؛ لأنّ الضرورةَ ذاتُ صِلة مباشرةٍ بالضرر الذي الأصل فيه التحريم، فيجوز للمضطرِّ الإقدامُ على الممنوع شرعًا كارتكاب الحرام أو ترك واجب أو تأخيرِه عن وقته دفعًا للضرر عنه في غالب ظنِّه ضِمْنَ قُيُودِ الشرع وضوابطه الآتية البيان، ويسقط عنه الإثمُ في حقّ الله سبحانه دفعًا للحرج عنه، ولكن يبقى تعويض حقّ غيره على ما لحقهم من ضرر قائمًا رفعًا للحرج عنهم.
وقيـودُ الشرع وضوابطُهُ تتمثّل فيما يلي
أولاً: أن تكون الضرورةُ قائمةً بالفعل لا مُتوهَّمةً ولا مُنتظَرةً ولا مُتوقّعةً؛ لأنّ التوقُّعَ والتوهُّمَ لا يجوز أن تُبنى عليهما أحكامُ التخفيف
ثانيًا: أن تكون الضرورةُ مُلْجِئَةً بحيث يُخشى تلفُ نَفْسٍِ أو تضييعُ المصالحِ الضروريةِ وهي حِفظ الضرورياتِ الخمسِ: الدِّين، النفس، المال، العقل، العِرْض
ثالثًا: أن لا تكون للمضطرِّ لدفع الضرر عنه وسيلةٌ أخرى من المباحات إلاّ المخالفات الشرعية من الأوامر والنواهي
رابعًا: أن يقتصر المضطرُّ فيما يُباح للضرورة على القدر اللازم لدفع الضرر، أي: الحدّ الأدنى فيه، لذلك قُيّدت قاعدة الضَّرُورَاتُ تُبِيحُ المَحْظُورَاتِ بقاعدةٍ متفرِّعةٍ: تُقَدَّرُ الضُّرُورَاتُ بِقَدَرِهَا
خامسًا: أن يكون وقتُ الترخيصِ للمضطرِّ مقيَّدًا بزمنِ بقاءِ العُذر، فإذا زال العذرُ زَالَ الترخيصُ والإباحةُ، جريًا على قاعدة: إِذَا زَالَ الخَطَرُ عَادَ الحَظْرُ أو قاعدةِ: إِذَا زَالَ المَانِعُ عاد المَمْنُوعُ أو قاعدةِ: مَا جَازَ لِعُذْرٍ بَطَلَ بِزَوَالِهِ
سادسًا: أن يكون الضررُ في المحظور الذي يَحِلُّ الإقدامُ عليه أنقصَ من ضرر حالة الضرورة، فإن كان الضررُ في حالة الضرورة أنقصَ أو يساويه فلا يُباح له كالإكراه على القتل أو الزِّنا فلا يباح واحد منهما لِمَا فيه من المفسدة الراجحة إذ ليس نفسُ القاتل وعِرضُه أولى من نفسِ المقتول وعِرضِه
ومن ذلك لا يجوز نَبْشُ قبرِ الميِّت -الذي لم يُكفَّن- لغَرَض تكفينه؛ لأنّ مفسدةَ هَتْكِ حُرمته أشدُّ من مفسدةِ عدمِ تكفينه، الذي قام القبرُ مقامَه
سابعًا: أن لا يكون الاضطرارُ سببًا في إسقاطِ حقوق الآدميّين؛ لأنّ الضَّرَرَ لاَ يُزَالُ بِمِثْلِهِ، إذ الضَّرَرُ يُزَالُ بِلاَ ضَرَرٍ ولاَ يَكُونُ الاِضْطِرَارُ مُبْطِلاً لِحَقِّ الغَيْرِ فما لَحِقَ الغير من أضرارٍ يلزمه تعويضُها عنهم
ثامنًا: أن لا يخالفَ المضطرُّ مبادئَ الشريعةِ الإسلاميةِ وقواعدَها العامّةَ من الحِفاظ على أصولِ العقيدة وتحقيق العدل وأداء الأمانات، فكلُّ ما خالف قواعدَ الشرع لا أَثَرَ فيه للضرورة؛ لأنّ المضطرّ يُخالف بعضَ الأحكامِ الشرعيةِ لا قواعدَ الشريعةِ العامّةَ
وحتى يصحّ الأخذ بقاعدة: الضَّرُورَاتُ تُبِيحُ المَحْظُورَاتِ فلا بدّ من مراعاة هذه الشروط والقيود لتخطّي أحكام التحريم والإيجاب بسببها
والعلمُ عند الله تعالى، وآخر دعوانا أنِ الحمد لله ربِّ العالمين، وصلى الله على نبيّنا محمّد وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، وسلّم تسليمًا
الجزائر في: 25 من ذي الحجّة 1427ﻫ
الموافق ﻟ: 14 يناير 2007م

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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