Regrouper deux prières sans excuse (vidéo)
Question :
Est-il permis à un résident dans un pays de combiner la prière du Dhorh et de l'Asr sans excuse ?
Réponse :
Mouslim rapporte dans son Sahih un hadith de Ibn 3Abbas رضي الله عنه qui dit :
Le Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم a combiné le Dhorh avec l'Asr et le Maghreb avec la 'Isha à Médine sans être en état de voyageur ou la présence de la pluie.
Ils ont dit : "Pourquoi a-t-il fait cela Ô Abu al 3Abbas? "
(C'était la kounyah de 3Abdullah ibn 3Abbas.)
Il a répondu : "Donc, il ne voulait pas mettre sa communauté en difficulté".
Donc ce qui est apparent du hadith est qu'il est permis de combiner deux prières tout en étant résident, et sans l'excuse de la pluie, comme la pluie est une excuse légiférée qui permet le regroupement de deux prières.
Et ici, Ibn 3Abbas رضي الله عنه dit que le Prophète صلى الله عليه وسلم a combiné alors qu'il était résident et a combiné sans l'excuse de la pluie, et il a confirmé cela quand il a été questionné par la question précédente : "Pourquoi a-t-il fait cela ? "
En disant :" Donc, il ne voulait pas mettre sa communauté en difficulté"
Ceci est le hadith et il est dans le Sahih Mouslim, pas dans al Boukhari.
Le même sens se trouve dans al Boukhari, qu'il a combiné entre les prières à Médine en 8 rak'ahs, mais il n'a pas ce détail que Mouslim a rapporté de Ibn 3Abbas qui contient cette importante subtilité, en réponse à cette question, à savoir sa parole رضي الله عنه : "ne pas mettre sa communauté en difficulté."
Ainsi, certains savants anciens et récents estiment que ce regroupement est permis à un résident sans aucune excuse, et je ne considère pas cela correct parce que le narrateur du hadith justifie le regroupement du Messager صلى الله عليه وسلم sans excuse, avec une autre excuse : qui est de légiférer et d'expliquer aux gens, comme Ibn 3Abbas a dit :
"il صلى الله عليه وسلم ne voulait pas mettre sa communauté en difficulté."
Cela signifie que la décision du regroupement en tant que résident est limité à la présence de difficulté, sinon on ne doit pas combiner.
Donc quand il y a une difficulté dans l'accomplissement des prières dans leurs temps prescrits connus, il est permis de combiner afin d'éviter la difficulté, ce qu'Allah عز و جل a nié dans ce qui est semblable à sa parole :
"et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion". Sourate 22 - Al-Hajj : Le Pèlerinage, verset 78
Mais s'il n'y a pas de difficulté, il est obligatoire de maintenir l'accomplissement des cinq prières, chaque prière en son temps, parce qu'il n'y a aucune difficulté.
Par exemple, je suis assis ici et j'entends l'adhan là dans la mosquée voisine et je suis capable de sortir sans aucune difficulté, alors il n'est pas permis pour moi de regrouper.
Et vice versa : Quand j'ai effectué ce voyage, j'ai trouvé que cet ascenseur ne fonctionnait pas, et il m'est très difficile comme vous le voyez à cause d'une douleur dans mes genoux, de descendre ou de monter par les escaliers.
Ainsi, certaines prières sont passées et je ne suis pas allé à la mosquée.
Mais lorsque l'ascenseur a été réparé et m'a ôté la difficulté de monter et descendre, il m'est devenu obligatoire de prier chaque prière à la mosquée parce que je n'ai pas trouvé cette difficulté que j'avais trouvée quand je suis venu m'installer ici.
Par conséquent, le regroupement est seulement permis afin d'éviter des difficultés, et quand il n'y a pas de difficulté, il n'y a pas de regroupement.
Ce sont deux questions indissociables :
Quand il n'y a pas de difficulté, il n'y a pas de regroupement.
Quand il y a une difficulté, il y a regroupement.
Et ceci est le mieux que l'on puisse dire pour concilier entre ce hadith authentique et les hadiths indiquant clairement que toute prière doit être prié en son temps prescrit et qu'il n'est pas permis de se distraire de cela, d'autant plus que dans la plupart des cas, le regroupement nécessite de délaisser la prière en groupe, comme je vous l'ai décrit dans ma situation antérieure.
traduit par minhaj sunna
✅ Publié par 3ilmchar3i.net
Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني