Sur le fait de percevoir des aides qui sont soumises à des conditions

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Sur le fait de percevoir des aides qui sont soumises à des conditions

Question :

 

Est-il permis à celui qui veut voyager en dehors de la France pour apprendre l’arabe ou la religion, de continuer à toucher les aides de l’état (telles que le RSA et l’APL), sachant que l’état émet comme condition pour pouvoir toucher ces aides de ne pas quitter le pays plus de trois mois et sachant que ces aides proviennent des caisses de l’état qui sont en grande partie alimentées par l’argent du peuple via les taxes et les impôts ?

 

Qu’Allâh vous récompense.

 

Réponse :

 

Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

Cela dit :

 

L’aide financière fournie par l’état français pour participer au paiement du loyer pour les sans-emploi et ceux dont les revenus sont limités relève du domaine des aumônes et des dons.

 

Dans ce genre d’aide financière, si le donateur (l’état) émet des conditions valables en contrepartie, alors ces conditions ont un effet sur le statut du contrat et sur ses conséquences, que celui qui émet ces conditions soit musulman ou mécréant, qu’il soit une personne morale ou une personne physique.


Ainsi, celui qui ne remplit pas une des conditions émises lors de l’accord n’a aucunement le droit d’en profiter, conformément à ce qui est établi dans le domaine des règles jurisprudentielles : Les droits s’arrêtent aux conditions.

 

En effet, la règle de base dans les biens est l’interdiction et il est interdit à quiconque de s’accaparer ou de manipuler les biens d’autrui si ce n’est avec sa permission ou pour une raison religieusement valable.


Si, donc, l’état [française] autorise les aides en raison des critères présentés, il sera permis à celui qui les touchera de profiter de ces aides et ce même si les caisses de l’état sont principalement alimentées par l’argent des impôts et des taxes.

 

Certes, l’argent acquis par ces procédés est illicite, si l’on se base sur l’avis le plus pertinent qui dit que les mécréants sont concernés par les questions d’ordre secondaires de la religion.

 

Cependant, il n’est illicite que pour celui qui le prend (c’est-à-dire ici l’état [française], ndt) et si son véritable propriétaire est inconnu, alors son jugement est qu’il doit être dépensé dans l’intérêt général et en faveur des pauvres et des nécessiteux et autres et c’est (pour eux) une part licite.


Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu’Allâh, Seigneur des Mondes, soit loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 14 de Rabi‘ Al-Awwal1432 H, correspondant 6 février 2012 G.

Fatwa n° 1127

Traduit et publié par ferkous.com

في حكم أخذ الهبة المشروطة

السؤال : هل يجوز لمن يريد مغادرة فرنسا لتعلُّم اللغة العربية وأحكام الدين أن يستمرَّ في الاستفادة من مساعدة الدولة، علمًا أنَّ الدولة تشترط عدم الغياب أكثرَ من ثلاثة أشهرٍ عن البلد للاستفادة من هذه المساعدات، مع العلم أنَّ مصدر هذه المساعدات من خزينة الدولة، والتي معظم الأموال الواردة إليها مصدرها الضرائب والمكوس والرسوم التي تفرضها الدولة على الشعب؟ وجزاكم الله خيرًا

الجواب : الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على من أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدِّين، أمَّا بعد
فالمنحة المالية التي تُسهم بها الحكومة الفرنسية في دفع الإيجار لفئة العاطلين أو ذوي الدخل المحدود تندرج في عموم التبرُّعات أو الهبات، وهذه الإعانة المالية إذا اشترط الواهب أو المتبرِّع شروطًا جعليةً صحيحةً فإنها تكون مؤثِّرةً في أحكام العقد ونتائجه، سواءً كان المشترط مسلمًا أو كافرًا أو شخصًا اعتباريًّا أو طبيعيًّا، ولا حقَّ يطالِب به المستفيد إذا ما أخلَّ بشرطٍ من الشروط الموضوعة في الاتِّفاق بناءً على ما تقرَّر في القواعد أنَّ «مَقَاطِعَ الحُقُوقِ عِنْدَ الشُّرُوطِ»، ذلك لأنَّ الأصل في الأموال التحريم، ولا يجوز لأحدٍ أن يأخذ مالَ غيره أو أن يتصرَّف فيه أو في حقِّ غيره إلاَّ بإذنه أو بسببٍ شرعيٍّ، وإذا حصل وأنْ رخَّص الطرف الحكوميُّ المسهم للمسوِّغات المقدَّمة جاز للمستفيد أن ينتفع بهذه الإعانات ولو كانت معظم مداخيل الخزينة العامَّة من الضرائب والرسوم والمكوس، لأنَّ المال المأخوذ بهذه الطرق حرامٌ تأسيسًا على أنَّ الكفَّار مخاطبون بفروع الشريعة على الأصحِّ، إلاَّ أنَّ الحرام على الآخذ، فإنْ جُهل مالكه الحقيقي فإنَّ حكمه أن يُدفع إلى المصالح العامَّة وأصحاب الحاجة من الفقراء والمساكين وغيرهم، وهو لهم حلالٌ
والعلم عند الله تعالى، وآخر دعوانا أن الحمد لله ربِّ العالمين وصلَّى الله على محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين وسلَّم تسليمًا

الجزائر في: ١٤ ربيع الأوَّل ١٤٣٢ﻫ
الموافق ﻟ: ٠٦ فـبرايـر ٢٠١٢م

الفتوى رقم: ١١٢٧

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :