Le port du qamiss fait-il partie du vêtement tape-à-l’œil (chouhrah) interdit ? (audio)
La question :
Le qamiss est-il considéré comme un vêtement chouhrah dans ces pays (Europe, etc) ?
Réponse :
La louange toute entière appartient à Allâh.
Fait partie de ce qui est connu, que le prophète (éloge et salut d'Allâh sur lui) a interdit le vêtement chouhrah, et le sens du vêtement chouhrah est : le vêtement qui attire le regard en raison de son caractère luxueux, de son originalité, ou d'autres choses.
C'est donc ce qui attire le regard sur le vêtement ou sur celui qui le porte, soit parce qu'il coûte très cher, un vêtement de luxe, soit parce que c'est un vêtement d'apparat, ou soit pour d'autres raisons.
En revanche, le vêtement que les gens ont abandonné n'entre pas dans le vêtement chouhrah.
Au contraire, le porter consiste à faire revivre la sounnah après qu'elle fut délaissée.
Par exemple : un homme porte un vêtement ou un pantalon* qui s'arrête aux chevilles ou au-dessus des chevilles, ceci attire le regard dans un grand nombre de pays.
Allons-nous dire que ceci est un vêtement chouhrah et demander à cet homme de laisser son pantalon dépasser les chevilles afin qu'il ne soit pas un vêtement chouhrah ?
Ceci est de l'ignorance.
Nous lui disons plutôt : «Applique la législation d'Allâh et ne fais pas en sorte que ton vêtement descende en dessous des chevilles, même si les gens doivent te regarder pour cela».
Et ceci, en considérant les musulmans entre-eux, consiste à faire revivre la sounnah et à s'écarter du harâm (interdit).
Et le qamiss également est un vêtement légiféré, le revêtir ici n'est pas considéré comme porter un vêtement chouhrah.
Toutefois, si l’individu encourt une nuisance en le portant, en particulier dans les périodes de crise, dans ce cas il le délaisse car :
«Pas de nuisance ! Ni à soi-même, ni à autrui !» (1)
Mais le porter lorsqu'il n'y a aucune nuisance n'entre pas dans le vêtement chouhrah.
Au contraire, ceci fait partie des vêtements légiférés et de la revivification de la sounnah lorsqu'elle fut délaissée.
Il est donc obligatoire de bien faire la différence entre porter un vêtement chouhrah et porter un vêtement légiféré abandonné par les gens.
En effet, porter un vêtement légiféré abandonné par les gens compte comme faisant partie de la revivification de la sounnah, ceci est louable et non blâmable.
(1) Rapporté par A-Dâraqotni et Al-Hâkim et déclaré authentique par Cheikh Al-Albani dans son livre "Sahih Al-Jâmi' au hadith n° 7517
* Ndt : Cheikh a précisé le jour d'avant que le pantalon qu'il était permis de porter était le pantalon large qui ne décrit pas les formes et ne dévoile pas la partie intime.
Il a aussi dit que le port du pantalon serrant était interdit et qu'il était étonnant de voir des hommes porter ce genre de vêtements.
Séminaire à la mosquée Al-Ihsân de Louvain en Belgique, 6 avril 2017 - deuxième jour, deuxième question
Traduit et retranscrit par Abdoullah Abou Khouzaymah
✅ Publié par 3ilmchar3i.net
Cheikh Souleyman Ben Salîm Allâh Ar-Ruheylî - الشيخ سليمان بن سليم الله الرحيلي