Poème sur la femme pieuse (audio-vidéo)
La meilleure des femmes est celle qui est pieuse et dévote,
Dotée de moralité chaste et pudique,
Assidue aux cinq prières,
Et à tout ce qui renferme la pureté de l'âme.
Elle récite le Livre de son Seigneur et ne le délaisse pas.
Elle évoque son Seigneur et implore Son pardon.
Elle a présent à l'esprit : "Et restez (dans vos foyers)" (verset 33 - sourate Al Ahzab)
Elle est probe et honore ses dettes.
Elle s'écarte de tout voyage sans mahram,
Puisque cela est proscrit dans notre législation.
Elle ne serre la main d'aucun homme de sa famille qui lui est étranger,
Ni ne s'isole avec un homme étranger à elle.
Si elle parle par nécessité, elle ne se montre point complaisante dans son langage ni n'élève la voix.
Gardienne de sa chasteté et de son regard,
Ses plus beaux caractères sont la pudeur et la réserve.
Si elle sort, c'est revêtue du hijab,
En observant ses conditions régies dans le Kitab (le Qur'an).
Si quelque chose doit paraître d'elle, ce n'est autre que ses yeux de sorte qu'elle puisse apercevoir le chemin.
Elle ne découvre ni bras ni jambe.
Elle ne presse pas les hommes dans les marchés.
Le dévoilement du visage et l'exhibition ne l'entachent pas.
Elle ne touche pas au parfum quand elle est de sortie.
Elle se méfie de l'habit dénudé, puisqu'il est le vêtement des gens du feu.
Qu'il soit court, serré ou transparent,
Elle craint de le revêtir tout autant,
Quand bien même entre femmes elle serait : tel est l'avis émis par les conseilleurs exemplaires (les savants).
Elle n'épile ni son visage ni ses sourcils, hormis ce qui est considéré comme une disgrâce,
À l'exemple une barbe ou de moustaches qui auraient poussé, elle les retire alors si l'envie lui prend.
Elle épure son oreille de la musique, laquelle incite au mal et à la dépravation, fait pousser l'hypocrisie dans les cœurs, et met en colère le Connaisseur de l'inconnaissable.
Quant au duff lors des festivités, comme le 'id ou la cérémonie du mariage,
En pareil cas, elle l'écoute sans gêne, à moins qu'une turpitude ne soit mentionnée dans les paroles.
Et si tu interroges quant à son état au sein de sa famille,
Alors tu n'en trouveras que très peu qui lui ressemblent,
Au regard de sa bienfaisance envers les siens, s'empressant à fournir tout ce qu'elle peut,
Par don corps, son âme ou ses biens, en fonction de ses dispositions.
Avec ses parents, elle se montre bienfaisante et obéissante.
Elle ne connait ni désobéissance filiale ni rupture de parenté.
Elle respecte ses aînés, et fait miséricorde à ses cadets, qu'il s'agisse de femmes ou d'hommes,
Elle contente sa famille dans son ensemble.
Avec son époux, elle s'orne des meilleurs caractères, lui offrant une compagnie éminemment convenable.
S'il décrète une chose, elle n'enfreint aucun ordre.
Son odeur, continuellement, exhale de parfum.
Elle le rencontre avec aménité et lui fait bon accueil, dans sa demeure soignée et ordonnée.
Sa nourriture et sa boisson lui sont procurées inlassablement, au moment qui lui convient ordinairement.
Elle est reconnaissante pour ses faveurs même modestes autant qu'elle l'est pour sa profonde obligeance.
Elle loue et ne blâme pas sa vie avec lui, se satisfaire de sa subsistance assure vie paisible et abondance.
Elle le préserve en elle-même ainsi que dans ses biens à lui, et déploie tous ses efforts vis-a-vis de ses enfants,
En terme de nourriture, d'éducation et de prévenance, afin qu'ils atteignent le comble du bien.
Ses dépenses font l'objet d'une bonne gestion.
Elle se tient éloignée de l'avarice et de la prodigalité.
Elle assiste son mari dans sa réflexion, et l'accomplissement de ce qui favorise la fructification.
L'argent est en effet une grâce pour celui qui recherche à travers lui,
Le redressement d'uns situation (l'appui d'autrui) et l'agrément de son Seigneur.
Et s'il l'appelle à lui, elle ne prétexte pas être occupée, sauf s'il s'agit d'une affaire grave.
Car s'il passe la nuit mécontent, le sera également Celui qui est au ciel, alors prends garde aux conséquences d'une possible erreur.
Et si surgit un problème de grande ampleur, elle le solutionne de par un esprit sage.
Si c'est elle la source de la méprise, le secret réside dans la modification des tempéraments.
Elle s'excuse avec la meilleure parole, et les excuses sont certes acceptées auprès des hommes.
Et si c'est son compagnon qui a fauté, et divulgué ce qui est dissimulé et recouvert,
Elle se montre encline à pardonner en vue d'endiguer le mal, aspirant ainsi à la meilleure des récompenses.
Et si son silence donne lieu à une dégradation de sa religion ou à une amplification du mal en question,
Et qu'elle ne trouve aucune solution alors c'est auprès des doués de raison
Parmi leurs proches qu'elle obtiendra le détail de ce qui prête à confusion.
Elle fréquente les femmes pourvues de vertu, de religion, de science et de raison,
Profitant par leur biais d'une sagesse qui l'embellira,
D'une expertise qui se révélera être un soutien au quotidien,
D'assises exemptes de péchés, élevées au-dessus de toute faute de langage,
Épurées de toute médisance blâmable, et de tout ardeur à corrompre et colporter.
Si elle assiste à une festivité et que le blâmable y est commis, elle le réprouve si elle le peut.
Si elle en est incapable, elle doit se retirer afin de ne pas être comptée parmi ceux l'ayant perpétré.
Si elle tombe malade ou qu'elle demeure célibataire ou que l'affecte toute autre nuisance, elle s'efforce d'endurer et en espère la récompense.
Car ce qui atteint le serviteur est un bien, s'il savait.
Avec l’endurance, l'invocation et la bienfaisance de son Seigneur les espoirs sont ravivés.
Elle a une bonne opinion de son Seigneur, même si sa vue est effacée à cause de sa tristesse.
Elle escompte les premières lueurs d'espoir de la part de son Seigneur plein de générosité et de sagesse.
Le désespoir est le lot des adeptes de la mécréance, comme mentionné dans un verset de al-hijr (verset 56)
Si elle tombe dans une turpitude ou une faute légère,
Elle s'empresse de délaisser son acte tout en le regrettant,
Et implore le pardon (de son Seigneur) pour ce péché dont elle se repent.
Elle revient à son Seigneur et retourne vers Lui,
Résolue à ne pas réitérer un jour ce qu'elle a commis comme méfaits, pour toujours.
À chaque fois qu'elle retourne à un péché, elle se hâte au repentir de son Seigneur et se reprend.
Elle se dissimule derrière le voile duquel son Seigneur l'a recouverte,
Et ne divulgue pas le péché auquel elle s'est adonnée,
Tout particulièrement au prétendant venu demander sa main, tel est l'avis de maîtres semblables à l'or (les savants).
Ainsi s'achève ce que j'ai voulu versifier,
Et louange à Allah pour avoir réalisé mes souhaits.
S'il me semble bon d'y apporter un complément, profitable, je l'adjoindrai conséquemment.
Enfin que la prière et le salut soient sur le Prophète ultime et élu.
Traduit par Oum Suhayl
✅ Publié par 3ilmchar3i.net
Cheikh 'Ali Ibn Yahya Al-Hadâdy - الشيخ علي بن يحيى الحدادي