Invoquer entre al-Dhouhr et al-‘Asr le Mercredi (audio)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Invoquer entre al-Dhouhr et al-‘Asr le Mercredi (audio)

Cheikh ‘Abdal Karim al Khoudayr :

 

Question :

 

Concernant l’invocation entre les prières d'al Dhouhr et d'al 'Asr le jour du Mercredi, est-ce que l'invocation durant ce moment de la semaine est exaucée ?

 

Réponse :

 

Il a été rapporté dans al Mousnad (14563) selon le hadith de Jabir ibn 'Abdillah :

 

"Le Prophète صلى الله عليه وسلم a invoqué dans la Mosquée d'al Fath 3 fois : le Lundi, le Mardi, et le Mercredi, et il fût exaucé le jour du Mercredi entre les deux prières [c'est-à-dire al Dhouhr et al 'Asr].

La bonne nouvelle se vit alors sur son visage."

Jabir dit : "Depuis, il ne m'arrivait plus une affaire importante et grave, sans que je ne vise particulièrement ce moment afin que j'y invoque, et j’étais alors exaucé."

(Hadith déclaré bon «hassan» par Cheikh al Albani dans Sahih al Adab al moufrad [704] et Sahih al Targhib wal Tarhib [1185])

 

Al Haythami a dit dans Majmou' al zawa-id : "Hadith rapporté par Ahmad et al Bazzar et les rapporteurs de la chaîne d'Ahmad sont fiables."

 

Et l'imam al Boukhari l'a rapporté dans al Adab al moufrad [704] avec une bonne chaîne de rapporteurs.

 

Et Cheikh al islam Ibn Taymiyyah a dit :

 

"Dans al Mousnad, selon Jabir ibn 'Abdillah, qu'Allah les agrée son père et lui  :

 

"Le Prophète صلى الله عليه وسلم a invoqué dans la Mosquée d'al Fath 3 fois : le Lundi, le Mardi, et le Mercredi, et il fût exaucé le jour du Mercredi entre les deux prières [c'est-à-dire al Dhouhr et al 'Asr].

La bonne nouvelle se vit alors sur son visage."

Jabir dit : "Depuis, il ne m'arrivait plus une affaire importante et grave, sans que je ne vise particulièrement ce moment afin que j'y invoque, et j’étais alors exaucé."

 

Cheikh al islam [Ibn Taymiyyah] dit :

 

«Dans la chaîne de rapporteurs de ce hadith se trouve Kathir ibn Zayd, sur qui il y a eu des paroles :  Ibn Ma'in l'approuve parfois, et il le déclare faible d'autres fois.

Et ce hadith est mis en pratique par une partie de nos compagnons ainsi que d'autres : ils recherchent particulièrement l'invocation durant ce moment, comme ceci a été rapporté de Jabir.

Et il n'a pas été rapporté de Jabir qu'Allah l'agrée, qu'il recherchait particulièrement l'invocation dans l'endroit mais plutôt pendant le moment.»

[Iqtida al-sirat al-moustaqim (2/344)]

 

Jabir recherchait particulièrement le moment entre les deux prières d'al Dhouhr et al 'Asr le jour du Mercredi, comme dans le hadith qui a été mentionné dans al Mousnad de l'imam Ahmad et al Adab al moufrad de l'imam al Boukhari.

 

Et Al Qourtoubi a mentionné ce moment parmi les moments d'exaucement.

 

Qu'Allah lui fasse miséricorde, il dit : 

 

«L'invocation comporte des moments et situations durant lesquels se produit plus souvent l'exaucement, parmi eux :

lors de la fin de la nuit,

lors de la rupture du jeûne,

entre al adhan et al iqamah,

entre al Dhouhr et al 'Asr le jour du Mercredi,

lors des moments de détresse,

en situation de voyage et de maladie,

lors de la tombée de la pluie,

et dans le rang lors de la lutte pour Allah.

Tout ceci a été rapporté dans des textes.»

[Tafsir al Qourtoubi - verset 186 Sourate al Baqarah]

 

Dans tous les cas, la question que nous traitons ici fait partie de ces moments [d'exaucement], cependant il reste à voir le hadith qui a été rapporté par Ahmad.

 

Et avec ce qu'a rapporté l'imam al Boukhari dans al Adab al moufrad, son degré d'authenticité est au minimum bon, et il n'y a pas de problème quant à son authenticité, cependant il reste à analyser l'exaucement durant le jour du Mercredi : est-ce que l'exaucement s'est produit parce que c'était lors de ce moment, ou bien parce que «lorsque le Prophète صلى الله عليه وسلم invoquait, il invoquait à 3 reprises» [hadith rapporté par Muslim 1794], et ainsi lorsqu'il termina la 3e fois, il fût exaucé ?

 

[Les savants] qui voient qu'il est recommandé d'invoquer lors de ce moment disent qu'on analyse la forme de cet événement, c'est-à-dire la situation durant laquelle se sont produits l'invocation et l'exaucement.

 

Ainsi, on ne l'a pas exaucé le Lundi, et le Mardi, mais on l'a exaucé le jour du Mercredi, et ils se sont contentés de cela.

 

Tandis que [les savants] qui voient qu'il n'est pas recommandé d'invoquer et spécifier ce moment par l'invocation, disent que c'était une simple coïncidence : [le Prophète صلى الله عليه وسلم] a invoqué 3 fois, et il fut exaucé lors de la 3e fois et le moment de la 3e fois correspondait à cette période et le moment n'était donc pas un objectif visé en soi.

 

Néanmoins, l'acte du compagnon Jabir ibn 'Abdillah et le fait qu’il visait ce moment en particulier entre les deux prières d'al Dhouhr et al 'Asr le jour du Mercredi, et le fait qu'il ne lui arrivait plus une affaire importante sans qu'il ne vise particulièrement ce moment et qu’il était exaucé.

 

[Avec l'acte du] compagnon qu'Allah l'agrée, et avec tout ce qui a été rapporté au sujet de ce hadith dont le degré d'authenticité est au minimum bon : certains hommes de science en ont déduit le fait de viser particulièrement l’invocation durant ce moment.

 

Donc celui qui le vise particulièrement, il n'y a rien à lui reprocher, si Allah le Très-Haut veut, au vu de tout cela.

 

Par contre, il reste à analyser le fait de viser particulièrement l’endroit, qui est la Mosquée d'al Fath : personne n'a dit cela parmi les gens dont la parole est prise en considération parmi les hommes de science.

 

Et Allah est plus Savant.

الدعاء بين صلاتي الظهر والعصر من يوم الأربعاء

السؤال : هل الدعاء بين صلاتي الظهر والعصر من يوم الأربعاء مُستجاب؟

الجواب : جاء في (المُسند) من حديث جابر بن عبد الله –رضي الله عنهما- «أن النبي –صلى الله عليه وسلم– دعا في مسجد الفتح ثلاثًا: يوم الاثنين، ويوم الثلاثاء، ويوم الأربعاء، فاستُجيب له يوم الأربعاء بين الصلاتين -يعني: الظهر والعصر- فعُرِف البِشر في وجهه»، قال جابر: "فلم ينزل بي أمرٌ مهمٌ غليظٌ إلا توخيتُ تلك الساعة، فأدعو فيها فأعرف الإجابة" [14563]

قال الهيثمي في (مجمع الزوائد): (رواه أحمد والبزار، ورجال أحمد ثقات). ورواه الإمام البخاري في (الأدب المفرد) [704] بإسنادٍ حسن، وقال شيخ الإسلام ابن تيمية:

(وفي "المسند" عن جابر بن عبد الله -رضي الله عنهما-: «أن النبي -صلى الله عليه وسلم- دعا في مسجد الفتح ثلاثًا: يوم الاثنين، ويوم الثلاثاء، ويوم الأربعاء، فاستجيب له يوم الأربعاء بين الصلاتين، فعُرف البِشر في وجهه»، قال جابر: "فلم ينزل بي أمرٌ مهمٌ غليظٌ، إلا توخيتُ تلك الساعة فأدعو فيها، فأعرف الإجابة"، وفي إسناد هذا الحديث: كثير بن زيد وفيه كلام، يوثِّقه ابن معين تارة، ويضعِّفه أخرى. وهذا الحديث يَعمل به طائفة من أصحابنا وغيرهم، فيتحرَّون الدعاء في هذا، كما نُقل عن جابر، ولم يُنقل عن جابر -رضي الله عنه- أنه تحرَّى الدعاء في المكان، بل تحرَّى الزمان)، فجابر -رضي الله عنه- يتحرَّى في الزمان بين صلاتي الظهر والعصر من يوم الأربعاء، وفيه الحديث الذي ذُكِر في (مسند أحمد) و(الأدب المفرد) للإمام البخاري

وذكر القرطبي هذا الوقت من أوقات الإجابة، قال –رحمه الله

وللدعاء أوقاتٌ وأحوال يكون الغالب فيها الإجابة، وذلك كالسَّحر، ووقت الفطر، وما بين الأذان والإقامة، وما بين الظهر والعصر في يوم الأربعاء، وأوقات الاضطرار، وحالة السفر والمرض، وعند نزول المطر، والصف في سبيل الله، كل هذا جاءت به الآثار

على كل حال المسألة التي معنا من هذه الأوقات، ولكن يبقى النظر في الحديث الذي رواه الإمام أحمد، مع ما رواه الإمام البخاري في (الأدب المفرد)، فأقل أحواله الحُسن، ولا إشكال في ثبوته، ولكن يبقى النظر في الإجابة في يوم الأربعاء: هل الإجابة لأنها في هذا الوقت، أو لأنه –عليه الصلاة والسلام- «كان إذا دعا دعا ثلاثًا» [مسلم: 1794]، فلما كمُلت الثالثة أُجيب؟

مَن يرى أنه يُستَحب الدعاء في هذا الوقت نظر إلى صورة الواقعة أي: الصورة التي وقع فيها هذا الدعاء والإجابة، وأنه ما أُجيب يوم الاثنين ولا الثلاثاء، وأُجيب الأربعاء، واكتفى بهذا

ولكن مَن يقول: إنه لا يُستحب الدعاء أو تخصيص هذا الوقت للدعاء، قال: إنه مجرَّد اتفاق، دعا ثلاثًا فأُجيب في الثالثة، وكان وقت الثالثة في هذا الوقت، وليس الوقت مقصودًا لذاته

لكن فِعْل الصحابي جابر بن عبد الله –رضي الله عنهما-، وقصده هذا الوقت بعينه بين الصلاتين -الظهر والعصر- من يوم الأربعاء، وأنه لم يَنزل به أمرٌ مهمٌ إلا توخَّى تلك الساعة، فيَعرف الإجابة، ففِعل الصحابي –رضي الله عنه-، مع ما جاء في المسألة من هذا الحديث الذي أقل أحواله الحُسن، يستروح منه بعض أهل العلم إلى قصد الدعاء في هذا الوقت، ومَن قصده لا شيء فيه –إن شاء الله تعالى- مع هذا كله

لكن يبقى أن تحرِّي المكان -وهو مسجد الفتح- لم يقل به أحدٌ ممن يُعتدُّ بقوله من أهل العلم، والله أعلم

Cheikh al Albani (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

 

Si le Compagnon [Jabir], qu’Allah l’agrée, ne nous avait pas informé que l’invocation du Messager صلى الله عليه وسلم durant ce moment le jour du Mercredi était quelque chose de visée, – et le présent voit ce que ne voit pas l’absent, et l’information rapportée n’est pas comme la vision directe –, si le Compagnon ne nous avait pas partagé cette information, alors nous aurions dit que ça aurait pu être une coïncidence que le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ait invoqué et fût exaucé durant ce moment lors de ce jour.

 

Cependant, ce Compagnon en a déduit de pratiquer ce qu’il avait vu du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم lors de ce jour durant ce moment, et il était alors exaucé.

 

Donc, ceci est un point que nous avons compris par le biais de ce Compagnon, et qui représente une sounnah d’adoration, et non pas un acte spontané.

 

Charh Sahih al Adab al moufrad (380/381-2) - Al ‘Ouwaychah

قال الشيخ الالباني رحمه الله

 لولا أَنَّ الصحابي رضي الله عنه أفادنا أَنَّ دعاء الرسول صلى الله عليه وسلم في ذلك الوقت من يوم الأربعاء كان مقصوداً، والشاهد يرى ما لا يرى الغائب وليس الخبر كالمعاينة، لولا أَنَّ الصحابيّ أخبَرنا بهذا الخبر؛ لكنّا قُلْنا هذا قد اتفق لرسول الله صلى الله عليه وسلم أَّنه دعا فاستجيب له، في ذلك الوقت من ذلك اليوم. لكن أَخذ هذا الصحابي يعمل بما رآه من رسول الله صلى الله عليه وسلم يوماً ووقتاً ويستجاب له. إِذاً هذا أمرٌ فهمناه بواسطة هذا الصحابي وأَنّه سنّةٌ تعبدية لا عفوية

شرح صحيح الأدب المفرد (2/380-381) العوايشة

Traduit et publié par l'équipe du site 3ilmchar3i.net

 

Cheikh Abdelkarim ibn Abdellah al Khudeyr -  الشيخ عبد الكريم الخضير

Cheikh Mohammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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