La divergence en islam a toujours existé
Pour ce qui est du désaccord et du dialogue, il faut que lorsque les gens divergent entre eux [sur une chose], ils dialoguent.
Et sur cela, Allâh - Djalla wa ‘Ala - incite les croyants à employer entre eux, lorsqu’ils se parlent [débattent], les meilleures paroles.
Allâh - Djalla wa ‘Ala - dit (traduction rapprochée) :
« Et dis à Mes serviteurs d’exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la discorde parmi eux. » (Coran, 17/53)
La mauvaise parole dans le débat et le dialogue est ce qui est le plus désagréable aux gens, et lorsque cela est présent [dans le débat] elle ne fait que provoquer le désaccord entre eux.
De là, la législation et l’Islâm conçoivent que la divergence entre les gens est inévitable et c’est pour cela qu’ils enseignent aux gens de tenir des bonnes paroles, et cela même jusqu’à l’appel à l’Islâm.
Certes Allâh - Djalla wa ‘Ala - a demandé à ce que cela soit fait avec sagesse, Il dit (traduction rapprochée):
« Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. » (Coran, 16/125)
Et cela s’applique à l’ensemble des gens, qu’ils soient musulmans ou non musulmans, et on se doit de dialoguer avec eux de la manière des manières.
Vois l’expression : « de la meilleure façon » cela ne signifie pas de la meilleure des façons seulement, mais plutôt, la meilleure manière que tu puisses exploiter, car le but visé en cela est d’arriver à un résultat.
Certes les gens vont forcément diverger, et si on n’arrête pas cette divergence entre nous par le dialogue et de la meilleur des façons, la cassure s’installera dans la société et cela augmentera les fractions et la haine.
Et cela contredit ce qui se trouve dans la législation comme entretien de la cohésion et de l’alliance.
Allâh - Djalla wa ‘Ala - dit aussi sur le dialogue avec les non musulmans (traduction rapprochée) :
« Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d’entre eux qui sont injustes. » (Coran, 29/46)
[...]
La divergence des dogmes de pensées, la divergence des partis et la divergence dans la réalité sont bien présents.
Avec l’augmentation et la diversité des gens dans leurs connaissances, la divergence s’installe, avec la présence des controverses, la présence du communautarisme [sectarisme aveugle] les opinions divergentes prennent place.
Ceci dit, on doit prendre en compte la législation dans tout cela, de sorte que l’appartenance ne soit pas pour un autre nom que celui de l’Islâm, et que l’union [le rassemblement] ne soit pas fait pour autre que la Parole d’Allâh - Djalla wa ‘Ala - sous la tutelle du gouvernant.
Mais si la société se divise avec l’existence de ces dogmes de pensées, partis et fractions jusqu’à ce que les uns repoussent les autres, en dehors de l’exhortation du gouvernant, cela affaiblira la Communauté et mettra fin à la force de sa parole.
Tel qu’à l’époque du Prophète صلى الله عليه وسلم, où il y avait des hypocrites, mais [le Prophète] ne prenait en compte que leur apparence et ne les jugeait pas d’après ce qu’il y avait en lui-même, et de ce qu’il en était de ses ressentiments, il en laissait le jugement à Allâh - Djalla wa ‘Ala.
Et il صلى الله عليه وسلم a dit à certains Compagnons, lorsque ses Compagnons voulaient tuer certains hypocrites :
« Il ne faut pas qu’il soit dit [un jour] que Muhammad tue ses Compagnons. »
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Cheikh Sâlih Ibn ‘Abdel-‘Azîz Âli Ash-Cheikh - الشيخ صالح بن عبد العزيز بن إبراهيم آل الشيخ