Aperçu de la vie de l’illustre savant marocain Mohammad ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy - للشيخ العلامة محمد بن العربي العلوي

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Aperçu de la vie de l’illustre savant marocain Mohammad ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy - للشيخ العلامة محمد بن العربي العلوي

Il s’agit ici de faire partager quelques axes de la vie du sheykh Mohammad ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy (1298-1384 h.)-(1880-1964), savant et personnage influent du Maroc du siècle dernier. 

 

Cet homme est notamment le professeur du célèbre savant, le Docteur Mohammad Taqiyyouddîn Al Hilâly qui dit de lui dans son livre (الدعوة إلى الله في أقطار مختلفة) p. 257 :

 

"J’ai voyagé de l’Irak vers l’Allemagne, comme vu précédemment, l’an 1959 du calendrier chrétien puis je me suis dirigé vers le Maroc que j’ai parcouru.

 

J’ai ensuite visité le doyen de la da’wah salafiyyah au Maroc, mon professeur et mon guide, Le shaykh de l’Islam Mohammad ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy à sa maison dans la ville de Fès, qu’Allah lui fasse miséricoride".

 

L’extrait suivant de la biographie du sheykh est tirée du livre de l’historien ‘Abd As-Salâm Bensouda : (سل النصال للنضال بالأشياخ وأهل الكمال) p. 195-196 :

 

Mohammad ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy Al Mdaghry Al Hassany, l’ex-ministre de la justice, le sheykh, l’imam, le grand érudit, l’homme courageux et généreux, le grand savant, le salafi, le très cultivé, le pluriscientifique, le critique, l’enseignant, le très bénéfique, le patriote sincère, le combattant avec ses biens, sa force, ses idées et ses avis justes pour l’Islam et son pays avec sincérité et bonne intention.

 

A ses débuts, il croyait aux confréries soufies et ses adeptes et prenait leur défense. Il était même de confrérie Tijanie.

 

Puis, au retour du sheykh Abou Shou’eyb Ad-Doukkâly d’Orient après y avoir étudié et portant les pensées salafies appelant au retour à l’Islam authentique, il se lia fortement à lui et étudia auprès de lui.

 

Il illumina alors sa pensée, renforça sa volonté et le fit sortir du noeud du suivi aveugle.

 

L’homme de cette biographie fut donc le premier qu’Allah fit apparaître à l’existence (1) parmi les savants salafis et le premier à déclarer et clamer la vérité après le sheykh Abou Shou’eyb.

 

Il entra à l’université Al Qarawiyyîn où il illumina ses problèmes et éclaira ses coins avec un tison de lumière.

 

Il ne fallut pas longtemps pour que se rassemble autour de lui une élite de jeunes non négligeables, et son idéologie se propagea dans les hauts milieux scientifiques. Les gens s’érigèrent alors en sympathisants et opposants ; et rapidement la vérité triompha du faux, le faux étant voué à disparaître.

 

La plupart de ses cours portaient l’épée de la victoire contre les confréries soufies présentes au Maroc ainsi que les adeptes des zaouiyas et les charlatans qui habillent la vérité avec le faux.

 

Il mena une campagne contre la visite des tombeaux, le rabaissement auprès d’eux, leur demander ce qui est profitable et avoir recours à leur aide.

 

Tout cela n’était pas exempt de critique, d’insulte et de demande de malédiction de la part des adeptes des confréries. Combien lui ont-ils tendu de pièges et combien ont-ils rusé contre lui.

 

Au point que certains savants ont déclaré sa mécréance et sa sortie de l’Islam.

 

Tout ceci n’influant guère sur sa volonté car il sait qu’il est sur la vérité.

 

Parmi les hauts faits qui lui sont reconnus : l’abattage du grand jujubier qui était devant la porte du mausolée du sheykh Abou Ghâlib qui se trouvait à Hawmat Srîwa à l’intérieur de Bâb Al Foutouh.

 

Cette arbre a failli être adoré en dehors d’Allah. (2)

 

Il grandit et s’élargit et vit le temps passer.

 

Les femmes, les enfants et même certains hommes se rendaient auprès de lui et sollicitaient sa bénédiction.

 

On y attachait des lambeaux noués que l’on ne pouvait dénouer qu’après réalisation du souhait demandé.

 

Et il arrivait que le Diable les aveugle et qu’une réponse vienne coïncider avec la demande.

 

Si tu voyais son aspect tu serais stupéfait par la grande quantité de choses qu’on y accroche : des lambeaux, des fétiches, des feuilles d’écriture, des amulettes et d’autres choses étranges comme des cheveux de femmes.

 

Il était habituel que chaque personne qui le visite et y attache sa demande devait entrer au mausolée et y mettre de l’argent pour que son souhait se réalise ; Et s’il ne le faisait pas, il ne se réalisait pas.

 

Ainsi, les responsables du mausolée qui étaient les nobles Tâlibî  le vénéraient avec les gens pour les biens obtenus en retour.

 

Le jour de son abattage fut un jour de grand rassemblement, mêlant approbateur et contestataire.

 

Le dirigeant du groupe fanatique et leur grand chef dit que Ibn Al ‘Araby de cette biographie allait être atteint de paralysie à cause de l’abattage de l’arbre duquel les gens sollicitaient la bénédiction.

 

Après un certain temps, Allah lui a infligé cela et Ibn Al ‘Araby est resté indemne jusqu’à maintenant et les louanges reviennent à Allah car il défend la vérité.

 

Et parmi ses oeuvres que l’on cite, son grand cri face aux groupes égarés comme le groupe affilié au sheykh Mahammad ibn ‘Issâ ainsi que le groupe affilié au sheykh ‘Aly Ibn Hamdouch et d’autres parmi les groupes qui accomplissaient des actes inacceptables par la loi divine comme danser dans les marchés et les ruelles au son des flûtes et des tambours, manger les viandes crues, frapper les têtes avec des haches, mettre le feu dans leur bouche ainsi que d’autres actes gravissimes et blâmables.

 

De toutes ses forces il s’employa à faire cesser cela au Maroc sans se relâcher.

 

Jusqu’à ce qu’émane l’ordre de son interdiction de sa majesté le roi Mohammad 5 en l’an 1354, Allah en a alors débarrassé le pays et les gens.

 

Ses mérites dans ce domaine sont innombrables.

 

Et si je veux je dis sans flatterie ni partialité qu’il est le premier homme à avoir planté la première graine du salafisme dans le peuple.

 

Il étudia auprès du sheykh Mahammad fils du sheykh Qâssim Al Qâdiry, du sheykh Ahmad Ibn Al Khayyât Az-Zoukkâry Al Hassany, du sheykh Mahammad ibn Mahammad Guannoun, du sheykh ‘Abd As-Salâm Al Houwwâry, du sheykh Khâlil Al Khâlidy et auprès du sheykh Abou Shou’eyb Ad-Doukkâly et c’est lui qui l’a orienté sur le salafisme comme dit précédemment, ainsi que d’autres professeurs.

 

Il a été désigné juge de Fès-ville nouvelle aux environs de l’an 1333 pendant un temps puis président de la cour d’appel à Rabat, et enfin ministre de la justice.

 

Puis lors des évènements de 1944 concordant avec le moi de safar de l’an 1363, il fut destitué (3) et exilé à Tafilalt où il resta en exil jusqu’au mois de sha’bân de l’an 1364, il revint alors propager ses idées parmi les marocains.

 

Plus tard, il quitta Rabat pour habiter à Fès.

 

Pendant le mois de ramadhân, il donnait des cours à la mosquée d’Al Qarawiyyîn qui valaient vraiment le déplacement.

 

Puis à la fin du mois de rabî’ deuxième de l’an 1374 après la destitution du sultan Mohammad 5, Mohammad Ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy fut exilé à Tîznît également.

 

Ils sont venus à lui à deux heures du matin et l’ont torturé malgré son âge avancé et son savoir.

 

Le 10 rabî’ deuxième de l’an 74, il arriva à Fès après être resté en exil deux ans.

 

Il avait refusé de signer la destitution de Mohammad 5, et quand ils insistèrent il leur dit : C’est simple. (5)

 

Dans son autre livre (اتحاف المطالع بوفيات اعلام القرن الثالث عشر والرابع) p. 583, l’historien ‘Abd As-Salâm Bensouda dit en parlant du sheykh :

 

A 4 heures de l’après-midi du jeudi 13 Mouharram décéda Mohammad ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy [...] , et vendredi le lendemain il fut emmené à bord d’un avion privé à la terre de ses ancêtres, Mdaghra à Tafilalt où il fut enterré avec son père et son grand-père comme il l’avait demandé.

 

(1) L’auteur vise par cela le Maroc.

(2) En lisant la suite, il devient évident que l’arbre a bel et bien été adoré. Voir Ici

(3) Par les colonisateurs français, de même que les épreuves subies par le sheykh décrites plus loin.

(4) Ici le vérificateur du livre manuscrit dit : la biographie de Mohammad ibn Al ‘Araby Al ‘Alawy s’arrête ici dans l’exemplaire que j’ai entre les mains [...] et il semble que la dernière feuille de cette biographie a été perdue.

 

Publié par aboulwaqt.wordpress.com

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