La divergence sur les individus et la divergence dans les questions de jurisprudence (audio)
Question :
La divergence sur les individus est-elle du même ressort que la divergence dans les questions de jurisprudence ?
Réponse :
Il est vrai que si quelqu’un te présente une question de jurisprudence sur laquelle il y a divergence tu dois faire un choix dans cette divergence si tu en as les capacités.
Et tu démontres que telle parole est la plus authentique d’après les preuves, soit parce que la première est faible et l’autre est authentique ou bien la première est abrogée par la seconde et ainsi de suite.
De la même manière, quelqu’un peut parler sur un individu et dire : « Je ne connais de lui que du bien. ».
Un autre dit : « Non, c’est un homme mauvais. »
Celui qui dit que c'est un homme mauvais a une science en plus.
En réalité il n'y a pas de contradiction entre lui et le premier.
En effet, le premier n’a dit que ce qu’il connaissait.
Et le deuxième a ajouté des informations que le premier ne connaissait pas, il n’y a donc pas de contradiction entre eux.
Malheureusement de nos jours, beaucoup de ceux qui parlent de ce sujet ne connaissent pas les livres de moustalah.
Et pire encore, certains de ceux qui savent que cela se trouve dans les livres de moustalah mais malgré cela, ils essaient de s’en servir pour défendre les gens de l'innovation.
Ce dernier est plus dangereux pour nous que l'ignorant.
Car l'ignorant apprend directement si tu lui enseignes.
Mais celui qui en a connaissance, mais veut altérer la voie des imams du hadith pour secourir les innovateurs, est encore pire et plus dangereux.
Ibn Salah, ceux qui l’ont précédé et ceux qui leur ont succédé ont tous mentionné qu'il n'y avait pas de contradiction entre celui qui critique et celui qui recommande.
Car celui qui recommande ne dit que ce qu’il sait.
C'est comme s'il te disait qu’il ne connaît que du bien (de la personne qu’il recommande).
Et celui qui critique lui répond qu’il sait des choses que lui ne sait pas.
Et moi j'ai une connaissance en plus de la tienne.
Il a une science en plus c’est pour cela qu’il est obligatoire d’accepter sa parole.
Il y a aussi un autre cas qu'ils ne cessent de marmonner en ce moment, nous devons donc en parler.
Ils disent que la parole d’un savant sur ses contemporains doit être mise de côté et qu’il ne faut pas la citer.
Cependant ceci ne s’applique pas dans toutes les situations.
Il n’est pas correct d’utiliser cette règle de manière générale.
Les gens du hadith ne disent-ils pas que celui qui vit dans le pays d'une personne est plus savant à son sujet ?
Celui qui vit dans son pays, s'il parle sur lui et qu’il en est apte, ne font-ils pas prédominer sa parole ?
Ceci est présent dans les livres de moustalah.
Ils disent que le fait qu’il habite dans le même pays que celui sur qui il parle est une cause pour mettre en avant sa parole.
Si quelqu’un de son pays le critique et qu'un autre, qui se trouve loin de lui, le recommande, la parole de celui qui habite dans son pays est prédominante.
Ils disent celui qui habite dans son pays est plus savant a son sujet.
Donc où est passée la règle : la parole d’un savant sur ses contemporains doit être mise de côté et il ne faut pas la citer ?
Cette règle n'est applicable que dans un seul cas, celui où il est connu qu'il y a entre eux des affaires personnelles.
Mais s'il le critique d'une critique authentique pour la religion d'Allah, qu'il dit qu'il n'est pas fiable, qu’il ment, qu’il a une mauvaise mémoire, qu’il fait de grosses erreurs, qu’il est inattentif, qu’il est confus ou qu’il inverse les hadiths, personne n’utilise cette règle dans ce cas et cette personne est rejetée.
De plus, si on se sert de cette règle de manière générale, il nous vient une autre règle qui est présente dans certains livres au sujet des individus.
Dans le livre tahrif attaqrib (l’altération du taqrib), eux l'ont appelé tahrir attaqrib mais moi je l’appelle tahrif attaqrib (l’altération du taqrib), car ils ont altéré le taqrib du Hafiz Ibn Hajar.
Ils disent dans ce livre que si cela est dans le cas où celui qui a parlé sur un de ses contemporains, alors que diront-ils de la parole de ceux qui sont venus après lui et qui n’ont pas vécu à l’époque de cette personne
D’accord, donc d’après cette règle, que se passe-t-il ?
Toutes les critiques sont rejetées. Si tu parles sur un ancien ils disent que tu n'as pas vécu à son époque.
Et si tu parles sur un de tes contemporains ils disent que la parole d’un savant sur ses contemporains doit être mise de côté et qu’il ne faut pas la citer.
Alors que reste-t-il ?
Je vous pose cette question.
Et ceci est présent dans les livres.
Ô mes enfants cette parole est fausse.
Par cette parole, ils ne veulent que détruire la religion.
Donc la règle disant que la parole d’un savant sur ses contemporains doit être mise de côté et qu’il ne faut pas la citer s’applique dans le cas que je vous ai cité.
Et ce si les savants du hadith et les spécialistes disent que ce qui l'a poussé à parler sont des affaires personnelles ou alors qu’il était énervé et a dit une parole qui n'est pas équitable.
C'est pour cela qu'ils ont cité comme conditions que celui qui critique doit être pieux pour qu'il puisse juger avec équité sans que sa colère ne l'emporte ou qu'il est un penchant vers ses passions.
Car sans cela, il sera doux avec celui qu'il aime et ne le critiquera pas alors qu'en réalité il mérite d'être critiqué.
Et il s’énervera contre celui qu'il n'aime pas le critiquera alors qu'il ne mérite pas d'être critiqué.
Ils ont cité cela comme condition pour celui qui critique qu’il soit apte à le faire et qu’il est une grande connaissance dans la science de la critique et l'éloge, des individus, de leurs cheikhs, leurs époques, leurs pays, leurs naissances, leurs morts, de qui ils ont écouté, ce qu’ils ont rapporté jusqu'à ce qu'ils mentionnent que tout cela devait être accompagné de la piété.
Il doit peser tout cela avec piété pour ne pas que sa colère ne l'emporte ou qu'il est un penchant à cause de ses passions.
Car tout homme s’énerve et dit dans sa colère ce qu'il ne dit pas dans son agrément, à l’exception du Prophète (صلى الله عليه و سلم).
Si l'on sait avec preuves que ceci est une parole qui est mise de côté et ne doit pas être prise en compte nous sommes d’accord.
Mais prononcer cette parole de manière générale, ceci est rejeté. Les gens du hadith et les étudiants du hadith, ceux qui ont connaissance des livres de la critique et l'éloge et du moustalah, et à qui Allah a accordé l’objectivité, ils sont tous d’accord sur cela.
Quant à celui qui a été aveuglé par ces passions, il n’a aucune clairvoyance et nous ne pouvons rien faire pour lui auprès d'Allah.
Ô toi mon frère qui interroge, sache qu’ils ne disent cette parole à notre époque que pour couvrir leurs leaders parmi les imams de l'innovation et les chefs des groupes déviés ainsi que ceux qui les soutiennent et qui marchent dans le même sens qu’eux.
Ils disent cela afin que tu ne parles pas sur leur leader et que tu portes le même jugement sur ses suiveurs.
Ceci est leur objectif et nous le savons depuis le premier jour. (...)
Par Allah, ils sont devenus des ennemis de la Sunna et des gens de la Sunna, alors qu’ils étaient sur la Sunna, seulement parce qu’ils ont fréquenté les gens des passions.
Ils sont donc maintenant avec les gens des passions et de l'innovation.
Nous demandons à Allah qu'Il nous accorde le salut, qu'Il nous préserve et nous raffermisse sur la vérité et la guidée.
traduit par forum.daralhadith-sh.com
السّؤال: وهذا يقول: هل الاختلاف في الرِّجال من جنس الاختلاف في المسائل الفقهيّة؟
الجواب: صح؛ هذا يأتي بمسألة فقهيّة وتجد الخلاف، وأنتَ تأتي وتُرجّح في الخلاف إذا كانت عندك إيش؟ المقدرة وتُبيّن أنّ هذا القول هُو الرّاجح بالدّليل: هذاك إمّا دليله ضعيف وهذا دليل صحيح؛ أو أنّ هذا دليله منسوخ وهذا دليله هُو النّاسخ وهكذا؛ نعم
هكذا الذي يتكلّم في الرّجل يقول: هذا ما أعلم إلاّ خير، الثّاني يقول: لا هذا رجل سوء، فالذي يقول رجل سوء معه زيادة علم بل لا تعارض بينه وبين الأوّل؛ لأنّ الأوّل غاية ما يقول: هذا الذي علمتُ؛ وأنت زدتَّ على ما عَلِم هُو فلا تعارض بينكم، لكن للأسف اليوم كثير ممّن يتكلّم في هذا الباب لا يعرف كُتب المصطلح بل وأشدّ من يعرِف من ذلك من يعرِف أو بعض من يعرف هذا في كتب المُصطلح ويُحاول أن ينصُر بها أهل البدع وهذا أشدُّ علينا من الجاهل؛ لأنّ الجاهل تُعلِّمه فيتعلّم مُباشرةً؛ لكن الذي عنده معرفة ويُريد أن يحرف طريق أئمّة الحديث لينتصر للمبتدعة هذا أخطر وأشدّ، ابن الصّلاح ومن قبله ومن بعده كلّهم يُقرِّر هذا أنّه لا تعارض بينَ الجارح والمُعدِّل لأنّ غاية ما عند الجارح أن يقول: هذا الذي علمتُ؛ قال: أنا ما أعلم كأنّه قال لك: أنا ما أعلم إلاّ خيرًا فهذا يقول: لا أنا علمت فوق الذي علمت؛ فهذا معه زيادة وجب المصير إليه
وهناك حالةٌ أخرى يُدندنون اليوم عليها ولابدّ من الكلام فيها (كلام الأقران يُطوى ولا يُروى!) هذا ما هو في كلّ حال غير صحيح ليس مُطلقًا، أهل الحديث يقولون: بلديُّ الرّجل أعلم به ولاّ لا؟ بلديّ الرّجل إلّي معه من بلدته؛ طيّب إذا تكلّم فيه وكان مُتأهِّلاً يُقدّمون قوله ولاّ لا؟! هذا موجود في كتب المصطلح يقولون: بلديُّ الرّجل من المُصطلحات أنّ الذي إذا تكلّم فيه جرحًا بلديّه وزكّاه البعيد فبلديُّهُ مُقدَّم، يقولون: بلديُّ الرّجل أعلم به؛ فين راحت قاعدة:(كلام الأقران يُطوى ولا يُروى!) هذه في حالة واحدة: إذا عُرف أنّ فيها إيش؟ أشياء شخصيّة، أمّا إذا كان يجرحه الجرح الصّحيح لدين الله تبارك وتعالى يقول: ضعيف؛ يكذب؛ سيّء الحفظ؛ فاحش الغلط؛ عنده غفلة؛ مختلط؛ مضطرب الحديث؛ هذا ما أحد يقوله فيه مردود
بل إذا أخذنا بهذه العبارة مُطلقًا ترد علينا عبارة أخرى وهي موجودة في بعض كُتب الرِّجال في كتاب:"تحريف التّقريب" أنا أُسمِّيه:"تحريف" بالفاء وهُو تحرير كتبوه:"تحرير التّقريب" وأنا أُسمِّيه:"تحريف" بالفاء حرّفوا فيه التّقريب للحافظ ابن حجر؛ يقول فيه هؤلاء مُقدّموه: إذا كان هذا المُتكلِّم في هذا الرّجل مُعاصرًا له فليتَ شعرنا ما عسى أن يكون كلام الذين جاؤوا من بعد وهم متأخرون ممّن لم يعايشوا هذا الرّاوي، طيّب؛ على هذا ماذا يصير؟! ضاع الجرح كلّه، إذا تكلّمت في مُتقدِّم قالوا: أنتَ ما عاصرته، وإذا تكلّمت في من عاصرت قالوا: (كلام الأقران يُطوى ولا يُروى!) ماذا بقي؟! أنا أسألكم الآن وهذا موجود في الكتب وهذا الآن موجود في الكتب، هذا الكلام يا أبنائي وأحبّتي وإخواني كلامٌ باطل وإنّما أراد به هؤلاء هدم الدِّين، فكلام الأقران الذي يُطوى ولا يُروى هُو الذي قلته لكم إذا رُئيَ منه عند أهل الحديث وأهل الشّأن أنّ الدّافع فيه إيش؟!الدّافع فيه أشياء شخصية؛ نعم، أو سببه: الغضب فيقول الإنسان قولاً يخرج عن العَدل ولهذا اجترحوا في الجارح الذي يتصدّر للجرح أن يكون ورعًا حتّى يحكُم بالعدل؛ قالوا: فلا يستفزُّه غضب ولا يستميله هوى فيغضّ الطّرف عمّن يُحبُّ وهو يستحقّ الجرح فلا يجرحه ويغضب على من لا يُحبُّ فيجرحه وهو لا يستحقُّ الجرح، قالوا: في الجارح المُتأهّل في الجرح لابدّ أن يكون مع علمه بما ذكروه في باب الجرح والتّعديل علمه بالرّواة وشيوخهم طبقةً بعد طبقةً وولاداتهم ووفياتهم وأصول سماعهم ومرويّاتهم إلى أن قالوا: وأن يرافق ذلك كلّه الورع؛ يزين هذا كلّه الورع حتّى لا يستفزّه غضب ولا يستميله هوى، فما من إنسان إلاّ ويغضب ويقول في الغضب ما لا يقول في الرّضا إلاّ النّبيّ –صلّى الله عليه وسلّم-، فإذا عرفنا بهذه الدّلائل والقرائن أنّ هذا الكلام يُطوى ولا يُروى نعم، أمّا أن تُجرّ الكلمة هكذا مطلقًا فهذا كلامٌ مردود وأهل الحديث وطلبة الحديث العارفين بكتب الجرح والتّعديل وكتب المصطلح كلّهم من رزقه الله التّجرّد يقول بهذا القول، وأمّا من أعماه هواه فلا حيلة فيه نحن لا نملك له من الله شيئًا، وإنّما يقولون هذه المقالة في هذا العصر أيّها الأخ السّائل ليُستِّروا بها على أسيادهم من أئمّة أهل البدع وقادات الأحزاب المُنحرفة نعم؛ ومن ينصرهم ويدور في فلكهم، حتّى لا تتكلّم في الأصل ولا تُلحِق الفرع به هذا هو المقصود، نحن عرفناها من أوّل يومٍ وهي شنشنة نعرفها من أخزم، وهؤلاء والله بسبب مجالستهم لأهل الأهواء عادوا بعد أن كان بعضهم على السُّنّة عادوا مُعادين للسُّنّة وأهلها وصاروا مع أهل الأهواء والبدع
فنسأل الله العافية والسّلام والثّبات على الحقّ والهُدى
Cheikh Mohamed Ibn Hady Al Madkhaly - الشيخ محمد بن هادي المدخلي