Souhaiter «Bonne fête» aux non musulmans
Louange à Allâh !
Que les Prières d’Allâh et Son Salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !
Ensuite, souhaiter bonne fête aux non-musulmans est un débat qui remue beaucoup les passions ces derniers temps.
Est-il permis de les féliciter à l’occasion de leurs fêtes religieuses.
Je pense qu’il incombe de montrer la vérité sur le sujet, ou du moins, ce que je crois être la vérité.
Je dis donc :
Il n’est pas permis de les féliciter pour les nombreux inconvénients que cela engendre.
Notamment :
-Premièrement
Cela revient à leur exprimer une forme d’alliance ou ne serait-ce d’affection, ce que condamnent de nombreux textes du Coran et de la sunna, à l’exemple du Verset (traduction rapprochée) :
"Ô croyants ! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les chrétiens. Si l’un d’entre vous s’allie avec eux, il comptera parmi les leurs, Allâh ne guide certainement pas les injustes" (Le repas céleste ; 51)
Les féliciter est une façon de leur exprimer des sentiments, et pire, de l’affection pour leur religion. Il est, en effet, difficile de féliciter une personne pour qui on a de l’aversion.
Allâh عز وجل révèle (traduction rapprochée) :
"Tu ne peux trouver un peuple croyant en Allâh et au jour dernier avoir de l’affection pour ceux qui s’opposent à Allâh et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, les fils, leurs frères ou leur famille" (La polémique ; 22)
S’il nous est interdit d’aimer les ennemis d’Allâh et de Son Messager parmi nos proches, à fortiori, nous devons détester ceux qui ne font pas partie de nos familles.
-Deuxièmement
Cela revient à approuver leur jour de fête et à les encourager. Un seul de ces inconvénients suffit en lui-même pour corroborer l’interdiction, alors que dire quand on les prend ensemble !
Voici une réponse à tous ceux qui autorisent ce genre de pratiques :
-Certains avancent que le musulman de là-bas est contraint de les faciliter, étant donné qu’il vit au milieu d’eux ou qu’il étudie chez eux.
Nous disons en réponse :
Premièrement : il n’est pas permis de vivre au milieu des non-musulmans, sauf si le besoin s’en fait ressentir.
Or, cette permission est soumise à des conditions :
1) que le besoin en question soit licite
2) de directement quitter le pays une fois qu’on a plus rien à y faire
3) de garder ses valeurs religieuses.
Deuxièmement : personne ne lui impose de les féliciter pour qu’on puisse parler de nécessité ; le musulman est fier de sa religion et ne fait aucune complaisance.
Il a pour principe (traduction rapprochée) :
"Vous avez votre religion et moi, la mienne" (Les mécréants ; 6)
-Aux yeux de certains, le musulman ne fait que leur rendre la pareille par politesse, étant donné qu’ils le félicitent pour ses jours de fête.
En réponse :
La différence entre nos jours de fête et les leurs surtout ceux qu’ils ont innovés, c’est que les notre sont légitimes. Nous ne devons donc pas les conforter dans leur erreur.
-Pour conforter leur idée, certains utilisent le Verset (traduction rapprochée) :
"Allâh ne vous interdit pas, envers ceux qui ne vous ont pas combattu pour votre religion et qui ne vous ont pas sorti de vos maisons, d’être bon avec eux, et d’être justes envers eux ; certes, Allâh aime les justes" (La femme éprouvée ; 8)
En réponse :
Nous disons que ce texte ne va absolument pas dans le sens qu’ils lui donnent, étant donné qu’il enjoint d’être bons et charitables envers les non musulmans en question dans des domaines que la religion tolère, ce qui n’est pas le cas avec leurs jours de fête.
-Certains pensent que c’est une façon de les appeler à l’Islam.
En réponse, nous disons que la prédication doit rester dans les limites du licites, alors qu’il nous est interdit de leur témoigner de l’affection.
Que les Prières et le Salut d’Allâh soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches, et ses Compagnons !
Écrit le 17/02/1433 h
✅ Publié par mizab.over-blog.com
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان