Explication des 6 fondements - al-oussoul as-sitta - الأصول الستة (audio)
Introduction
Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux.
Parmi les choses les plus étonnantes et parmi les plus grands signes qui montrent l’omnipotence du Maître (el Malik), Celui qui prend le dessus sur toute chose (el Ghallâb), il existe six fondements qu’Allah a clarifié de façon indubitable au commun des gens (al ‘awâm).
Puis par la suite il y a beaucoup d’intelligents en ce monde et d’esprits brillants des fils d’Adam qui se sont égarés à l’exception d’un petit nombre.
Cheykh An-Najmi a expliqué le terme « al ‘awâm » :
« al ‘awâm » est le pluriel de « al ‘amy » qui signifie : celui qui ne sait ni lire ni écrire. Lorsque les chouyoukh utilisent ce terme c’est pour les distinguer de ceux qui ont la capacité d’étudier et d’apprendre. Al ‘awâm correspond donc au commun des gens, aux musulmans qui n’ont pas de connaissance des détails de la chari’a ou de l’Islam.
Le Premier Fondement
La sincérité de la religion rendue à Allah (Exalté soit-Il) seul, sans associé et la caractéristique de son contraire l’associationnisme.
La plus grande partie du Coran traite des divers aspects de ce principe dans un langage accessible au plus simple d’esprit d’entre les gens ordinaires.
Ensuite, la majorité de la nation ayant subit ce qu’elle a subit, le démon leur a présenté la sincérité du culte comme dépréciant les saints et portant atteinte à leurs droits et leur a dissimulé, en contrepartie, l’associationnisme dans le culte d’Allah sous l’apparence de l’amour des saints et de leurs partisans.
La sincérité dans la religion est donc le 1er fondement, c’est aussi le 1er pilier de l’Islam, le 1er Pilier de el Iman (la foi) (croire en Allah), et c’est le fondement même de cette religion, l’Islam. Aussi, il faut comprendre que cette « ikhlass », cette adoration doit être pour Allah seul. De même, il faut expliquer ce qui est le contraire du tawhid, c’est-à-dire le Shirk billah.
Or, la plupart des versets du Coran sont venus pour expliquer ce fondement-là, de différentes façons et avec des paroles que tout le monde est capable de comprendre.
Cheykh An-Najmi dit que « el Ikhlass » c’est le fondement le plus important de la religion parmi tous les autres fondements. Après ce fondement vient « el moutaba’a » c’est-à-dire suivre l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.
Donc el Ikhlass c’est de purifier notre adoration pour qu’elle soit uniquement pour Allah soubhanna wa ta’ala, et qu’on ne donne, dans l’adoration à Allah, aucun partenaire, aucun associé.
Ceci est la base de la religion.
Et le 2ème fondement, comme le cheykh l’explique c’est de suivre l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dans la façon dont on adore Allah soubhanna wa ta’ala.
Il faut absolument respecter ces deux conditions-là si l’on fait un acte d’adoration, afin qu’il soit agrée d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Et si on respecte une de ces conditions mais pas l’autre alors cela n’est pas accepté.
Par exemple si on fait une action sincèrement, uniquement et purement pour Allah, c’est très bien.
Mais si l’action n’est pas en accord avec l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, et en accord avec sa sounnah, elle n’est pas acceptée car il manque une des deux conditions.
De même si on fait une action qui est en accord avec la sounnah, mais qu’on l’a faite sans Ikhlass, c’est-à-dire sans sincérité, elle ne sera pas acceptée.
Aussi, lorsque l’on dit qu’il faut el Ikhlass, cela ne concerne pas uniquement la prière, la dou’a et le jeûne, mais cela concerne toutes les actions que l’on fait dans notre vie.
Car on doit faire en sorte que toute notre vie soit une ‘ibada (adoration). […]
Toute parole que l’on prononce, on devrait la prononcer uniquement pour plaire à Allah soubhanna wa ta’ala, et chaque action que l’on fait on devrait la faire pour qu’elle soit en accord avec l’ordre d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Donc tout ce que l’on fait dans notre vie, on doit le faire dans le but de plaire à Allah soubhanna wa ta’ala.
Et beaucoup de musulmans n’ont pas compris cette notion-là.
Même lorsqu’on agit avec les gens, on doit toujours penser qu’on agit pour plaire à Allah.
En effet si on est bon avec une personne, c’est parce qu’on espère la récompense d’Allah soubhanna wa ta’ala, car Il nous a ordonné d’être bon avec les gens.
De même si on obéit à nos parents, c’est parce qu’Allah nous a ordonné de leur obéir tant que c’est dans le bien.
Et on fait cela pour Allah soubhanna wa ta’ala, c’est-à-dire qu’on doit avoir la sincérité dans cette acte même si ceux-ci (les parents) sont injustes envers nous.
Nous de notre coté on agit envers eux pour Allah, et non pas pour eux. […]
Et tout cela fait partie de l’Ikhlass, parce que tu vis ta vie pour Allah et non pas pour plaire aux hommes.
Il existe aussi la même chose dans les relations entre époux.
L’épouse doit obéir à son mari parce que c’est Allah qui lui a ordonné cela.
Par exemple on voit une femme qui est assidue dans ses prières, son jeûne et d’autres adorations entre elle et Allah, mais en ce qui concerne les relations qu’elle a avec les créatures, elle agit en contradiction avec les ordres d’Allah soubhanna wa ta’ala.
C’est donc un problème avec ce qu’on appelle el Ikhlass.
Autre exemple : une femme fait la vaisselle pour son mari.
Si elle a compris el Ikhlass, elle fait la vaisselle tout en espérant la récompense d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Car elle sait que c’est quelque chose de bien qu’elle fait, pour mettre la maison en ordre, pour plaire à son mari etc. […]
Même si son mari a été injuste envers elle sur certaines choses, et bien elle, elle recherche la récompense d’Allah.
De même pour le mari, même si son épouse a mal agit envers lui, il a une récompense pour chaque morceau de pain qu’il met dans sa bouche, ou celle de ses enfants.
Ou chaque fois qu’il lui achète un vêtement pour la vêtir.
Non seulement c’est une obligation pour lui de le faire mais en plus il reçoit des récompenses d’Allah pour cela.
Donc tout ce que l’on fait dans notre vie est basé sur El Ikhlass, et pour plaire à Allah soubhanna wa ta’ala.
Ce n’est pas uniquement faire la prière, le jeûne ou le hajj.
Il faut donc purifier nos intentions. Si par exemple quelqu’un étudie quelque chose pour la douniya (la vie d’ici-bas) il doit faire en sorte que ce qu’il fait devienne une ‘ibada (adoration).
On pourrait dire : mais comment étudier la médecine ou la mécanique peut devenir une ‘ibada ?
Cela devient une ‘ibada s’il étudie cette chose-là dans le but de subvenir aux besoins de sa famille et ainsi, par la suite, d’adorer Allah soubhanna wa ta’ala ou faciliter l’adoration d’Allah pour sa famille.
De même lorsqu’il choisit une branche d’étude il choisit une branche dans laquelle il n’y a pas de Haram, ou il ne travaillera pas dans le haram.
Tous nos actes dans cette vie sont basés sur el Ikhlass, et sur l’adoration d’Allah car c’est pour cela qu’Allah nous a créé.
(Traduction rapprochée)
{Et Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent.}[Sourate Adh-Dhariyat, verset 56]
Puis le Cheykh mentionne les versets du Coran qui prouve el Ikhlass (Traduction rapprochée) :
{Dis : «Ma salât et mes actes de dévotion, ma vie et ma mort sont entièrement voués à mon Seigneur, le Maître de l’Univers, qui n’a point d’associé. Tel est l’ordre que j’ai reçu et auquel je suis le premier à me soumettre.»} [sourate Al An’am, verset 162, 163]
Les ‘oulama ont dit, même ton sommeil c’est une ‘ibada. Lorsque tu dors si ton intention est de retrouver des forces pour être capable d’adorer Allah, ton sommeil devient une ‘ibada.
De même lorsque tu manges si ton intention est de gagner des forces pour être capable de continuer à adorer Allah, alors cet acte aussi devient une ‘ibada.
Donc lorsqu’on comprend vraiment ce que signifie le terme ‘ibada, on comprend que cela n’est pas réduit qu’à la prière etc.
Toutefois, il ne faut pas rentrer dans un autre comportement qui consiste à dire « Quand je mange je fais une ‘ibada, quand je dors aussi, donc je n’ai pas besoin de faire d’autres adorations » qui sont elles fard (obligatoires) comme les 5 prières par jour.
Donc il ne faut pas mélanger entre les ‘ibada, car certaines sont obligatoires et passent avant les autres.
Donc lorsque tu travailles, certes tu fais une ‘ibada, mais lorsque l’heure de la prière arrive tu arrêtes ton travail pour faire ta prière, car c’est un droit d’Allah. […]
Les mécréants, quant à eux, n’ont rien compris à l’Ikhlass.
Eux, ils mangent pour se nourrir, et ils vivent pour assouvir leur passion.
Si tu demandes à un kafir (mécréant) : « pourquoi tu vis ? ».
Il ne sait pas pourquoi. […]
Comme Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :
{Laisse-les manger et s’amuser, et laisse-les se faire tromper par de faux espoirs, car ils sauront}
Et Il dit aussi (Traduction rapprochée) :
{Les mécréants s’amusent et mangent comme les animaux, et leur destination sera l’enfer.}
Même les animaux, ne vivent pas ainsi.
Allah les a créés avec leur instinct et ils le suivent.
Alors qu’eux, ce sont des êtres humains à qui Allah a donné la raison, l’ouïe, la vue et ils sont capables d’utiliser leurs sens pour se poser des questions, pour observer la création, pour réfléchir sur les causes de l’existence.
Au lieu de ça, ils préfèrent s’aveugler et continuer à vivre en suivant leurs passions.
Donc ils n’ont pas compris el Ikhlass.
Donc Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :
{Dis : «Ma salât et mes actes de dévotion, ma vie et ma mort sont entièrement voués à mon Seigneur, le Maître de l’Univers, qui n’a point d’associé. Tel est l’ordre que j’ai reçu et auquel je suis le premier à me soumettre.»}[Sourate Al An’am, verset 162, 163]
Puis le cheykh mentionne un autre verset qui dit (Traduction rapprochée) :
{Dis : « Je suis en fait un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque donc espère rencontrer son Seigneur qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur. »} [Sourate Al Kahf, verset 110]
Et quand on dit « de bonnes actions », cela signifie qu’elles doivent être sincères et en accord avec le suivi du Prophète (sallallahou 'alayhi wa sallam).
Et aujourd’hui lorsqu’on parle de la religion avec les gens, on ne parle jamais de ça.
Or quand tu fais ta prière, ton jeûne et d’autres adorations, c’est bien de les avoir faits, mais est-ce qu’Allah va les accepter ?
C’est ça le plus important.
Parce que lorsque tu fais l’adoration, cela ne signifie pas qu’elle soit correcte, ou qu’elle soit acceptée.
Il y a des gens qui agissent avec Allah comme s’ils Lui faisaient une faveur en L’adorant.
Ils disent : «Ô Allah j’ai fait la prière pour Toi et il faut que Tu me donnes telle ou telle chose.» […]
Le cheykh mentionne deux autres versets (Traductions rapprochées) :
{Et on ne leur a commandé que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la salat, d’acquitter la zakat. Et voilà la religion de droiture.} [Sourate Al Bayyinah, verset 5]
{Invoque Allah en Lui vouant ton culte exclusif, même si cela déplaît aux mécréants.}
Et en effet les mécréants n’aiment pas voir qu’on puisse adorer Allah seul. Et Allah dit aussi dans le Coran (Traduction rapprochée) :
{Lorsqu’on a invoqué Allah seul vous avez mécru, et lorsqu’on a associé avec Lui vous avez cru. Et c’est Allah qui aura le jugement. Le Très Haut, le Très Grand}
Cela pour dire que les moushrikin (associateurs) n’aiment pas lorsqu’on invoque Allah seul.
Lorsque tu parles avec les soufis ou autres gens de bid’a (de l’innovation) et que tu commences à invoquer le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, ou que tu invoques d’autres avec Allah soubhanna wa ta’ala parmi les saints, ils sont contents car pour eux c’est ça El Ikhlass.
Alors que si tu leur dis que tu n’invoques que Allah seul et que tu ne veux invoquer personne d’autre avec Lui, alors leur coeur devient comme dégoûté.
Le cheykh dit qu’il y a beaucoup de versets qui prouvent ce principe, et la plupart de ces versets sont parmi ceux qui furent révélés à Mekka.
Car en effet les sourates Mecquoises sont souvent comme un dialogue ou un discours qui s’adresse aux moushrikin pour clarifier la fausseté de leur religion, et pour leur expliquer que ce qu’ils adorent en dehors d’Allah parmi les idoles, n’a aucun pouvoir.
Comme Allah dit (Traduction rapprochée) :
{Tandis que ceux que vous invoquez en dehors de Lui, ne sont même pas maîtres de la pellicule d’un noyau de datte.}[Sourate Fâtir, verset 13]
Et il y a un autre verset qui dit (Traduction rapprochée) :
{Est-ce qu’ils possèdent une portion du royaume d’Allah? Et si c’était le cas ils ne donneraient aux gens même pas le creux d’un noyau de datte.}
Et aussi (Traduction rapprochée) :
{Ô vous les hommes ! Nous vous avons donné un exemple alors écoutez-le. Ceux que vous adorez en dehors d’Allah ne peuvent même pas créer un moustique ou une mouche, même s’ils se réunissaient pour le faire. Et si la mouche leur enlevait quelque chose, ils ne pourraient même pas lui reprendre.}
Ces versets servent à montrer l’incapacité et la faiblesse de ces idoles qu’ils adorent en dehors d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Le cheykh dit que, à travers ces versets, non seulement Allah démontre la faiblesse de ces idoles, mais ils montrent également la toute Puissance d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Ils montrent également les signes qu’Il a mis dans la Création qui nous indiquent Sa perfection et Sa force. […]
Cela nous explique donc comment Allah possède un mérite sur les hommes du fait qu’Il les a créés et ceci à partir de rien.
Et ce mérite c’est l’adoration, c’est Lui seul qui mérite l’adoration.
Le cheykh dit également que de parler de ce sujet, el Ikhlass, est très long car il y a énormément de preuves le concernant.
Or les preuves déjà citées précédemment sont suffisantes. […]
Le cheykh mentionne des versets qui prouvent qu’il faut suivre l’exemple du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dans notre façon d’adorer Allah soubhanna wa ta’ala et aussi pour montrer que si tu n’adores pas Allah de la façon que le prophète t’a montré, ton adoration ne sera pas acceptée.
(Traductions rapprochées)
{Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en, et craignez Allah car Allah est dur en punition.}[Sourate Al Hashr, verset 7]
{Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son Messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident.} [Sourate Al Ahzâb, verset 36]
Il y a beaucoup de musulmans aujourd’hui lorsqu’on leur parle d’une chose qui vient du Coran ou de la sounnah, ils disent : « Je ne suis pas d’accord avec toi. » ; Mais c’est avec Allah qu’ils ne sont pas d’accord.
Puis ils répliquent en disant : « Que disent les ‘oulama sur cela ? » ; Mais avant de regarder ce que disent les ‘ouléma, il faut d’abord regarder ce que disent Allah et Son Messager.
Dire que l’on n’est pas d’accord n’a pas de sens.
Il faut que tu dises pourquoi tu n’es pas d’accord, que tu argumentes, que tu ramènes tes preuves ou des éléments complémentaires à une question.
Mais dire que tu n’es pas d’accord juste parce que ça ne te plait pas, alors ce n’est pas valable.
La religion ce n’est pas une question d’opinion, il s’agit de la parole d’Allah et du Messager salallahou ‘alayhi wa salam.
Or les paroles d’Allah sont une vérité absolue et on ne peut donc pas les remettre en question ou les rejeter simplement parce qu’on n’est pas d’accord.
Au contraire il faut soumettre nos opinions personnelles à Allah soubhanna wa ta’ala.[…]
Donc lorsqu’on entend l’ordre d’Allah, et l’ordre du Messager, on doit se soumettre et accepter.
A moins que ce soit un sujet sur lequel les savants ont divergé.
Mais ça c’est autre chose, les ‘oulama ont divergé sur certaines choses, mais il s’agit de gens qui ont du ‘ilm (de la science), et ils savent sur quelles questions on peut diverger et sur quelles autres on ne peut pas diverger.
Une personne ne peut pas venir dire concernant un principe fondamental de l’Islam, et de la ‘aquida (la croyance), que c’est contraire à ses opinions personnelles.
Et souvent il s’agit de gens qui n’ont aucune connaissance, et qui sont appelés soit disant des « gens cultivés », des « islamologues ».
Ce sont des gens qui ont lu un petit peu et ils se basent sur des philosophes et autres idéologies.
Puis le cheykh mentionne un autre verset (Traduction rapprochée) :
{Ô vous qui croyez ! Répondez à l’appel de Allah et du Prophète lorsque celui-ci vous convie à ce qui peut assurer votre salut. Sachez que Allah peut S’interposer entre l’homme et son cœur, et que c’est devant Lui que vous serez tous rassemblés.}[Sourate Al Anfal, verset 24]
Donc Allah S’interpose entre l’homme et son cœur, c’est-à-dire que l’homme a des désirs et des choses qu’il aime.
Mais lorsqu’il est croyant il ne peut pas les faire.[…]
Ainsi que ce verset (Traduction rapprochée) :
{Dis : « Si vous aimez Allah, alors suivez-moi, Allah vous aimera et Il pardonnera vos péchés. »}
Puis dans la sounnah le cheykh mentionne ce hadith :
Abou Houreyra rapporte que le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :
« Toute ma communauté entrera au paradis, excepté celui qui le refuse. »
Alors même avec cette condition ce hadith est une bonne nouvelle.
Car ce n’est pas compliqué d’avoir accès au paradis, tu n’as juste à ne pas refuser.
Les sahabas qui étaient étonnés d’entendre cela ont demandé :
« Mais qui va refuser Ô Messager d’Allah ? »
Mais ce n’est pas seulement le fait de le dire avec la bouche, car c’est évident que tout le monde va dire « j’accepte ».
Et le Prophète a répondu :
« Celui qui m’obéit entrera au Paradis, et celui qui me désobéit a refusé. »
C’est donc par tes actions que tu acceptes ou que tu refuses et non par ta parole seulement.
(Mention d'un seul des nombreux ahadith que le cheykh Mohammed Ibn al Hadi a donné en note de bas de page.)
C’est un hadith rapporté par Al Boukhari et Mouslim selon Abou Moussa qui dit que le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :
« Mon exemple, et celui avec lequel Allah m’a ordonné, est comparable à l’exemple d’un homme qui dit : « Ô mon peuple ! J’ai vu l’armée qui arrive avec mes propres yeux. Je suis l’avertisseur nu, alors sauvez-vous. »
Alors un groupe d’entre son peuple lui a obéit, ils sont partis et ont été sauvés.
Tandis qu’un autre groupe l’a traité de menteur et lorsque l’armée ennemie est arrivée, elle a tué une partie et fait esclave une autre partie.
Voilà l’exemple de ceux qui m’ont obéit et de ceux qui m’ont traité de menteur. »
Résumé :
Le cheykh An-Najmi commente la parole de Mohammed Ibn Abdel Wahab concernant le fait qu’après un certain temps, il y en a beaucoup qui se sont faits tromper par le shaytan.
Celui-ci a réussi à leur faire croire que d’avoir el Ikhlass, la sincérité uniquement pour Allah, de ne pas prendre d’intercesseur et de ne demander qu’à Allah soubhanna wa ta’ala seul, c’était un manque de respect envers les Salihin, les hommes pieux.
En effet, pour ces personnes qui ont été trompées par le shaytan, c’est en prenant ces hommes pieux comme intercesseurs ou comme intermédiaires entre toi et Allah, que tu vas les respecter et leur donner leur droit.
De même le shaytan a réussi à leur faire paraître que si tu passes par eux et que tu les invoques pour te rapprocher d’Allah soubhanna wa ta’ala, c’est là que tu auras été pur et sincère dans ton adoration.
Alors qu’en réalité c’est du shirk qu’ils font.
Le cheykh explique donc le but de cette parole du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab.
Il dit qu’après la mort du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, et après les 3 premières générations de sahabas sont apparues les innovations dans la religion.
Et parmi les 2 plus grands groupes qui ont introduit ces innovations, il y a les bida’ des soufiya (soufis) et les bida’ des shi’a (shiites). […]
En observant ces 2 groupes-là, on se rend compte que leur adoration est fondée sur la vénération et l’exagération au sujet des hommes pieux, soit durant leur vivant, soit après leur mort.
Et ceci se manifeste de différentes façons :
- Durant leur vie : C’est de croire que certains hommes ont une connaissance du Ghayb (l’invisible), ou un contrôle de l’inconnu, de l’univers avec Allah soubhanna wa ta’ala. […]
- Après leur mort : Ils bâtissent sur leur tombe des sanctuaires pour y effectuer des rituels, et actes d’adoration comme le « tawaf » (tourner autour des tombes), le sacrifice, la demande de protection, la recherche de Baraka (bénédiction) etc.
Certains disent que ces gens sont des ignorants, qu’ils ne savent ni lire ni écrire, et qu’ils suivent sans savoir.
Cependant il y a parmi les soufis des gens éduqués et instruits qui au lieu de les empêcher de faire cela, les encouragent davantage.
Donc même si ils prétendent ne pas être d’accord avec ces pratiques, le fait qu’ils laissent ces gens faire cela, sans les dénoncer, c’est comme s’ils approuvaient.
D’un autre coté, chez les Shi’a, on a vu les mêmes choses se produire, c’est-à-dire l’exagération de leurs Imams.
Ceux-ci pensent que les descendants d’’Ali Ibn Abi Talib sont des êtres surnaturels, qui ont un contrôle sur l’Univers et même qu’ils ont existé depuis toujours comme des lumières au dessus du Trône d’Allah soubhanna wa ta’ala. […]
Ces 2 groupes sont ceux chez qui on trouve les plus grandes formes de manifestations de shirk et de bid’a dans la religion.
Ce n’est donc pas étonnant que c’est dans ces groupes-là que l’on voit le plus d’opposition à la da’wa salafiya. […]
Aujourd’hui il y a beaucoup de musulmans qui pensent qu’il n’y a que 2 groupes dans l’Islam, les shiites et les sounnites.
En divisant les musulmans de cette façon les gens s’imaginent qu’il y a plusieurs sectes shiites, et plusieurs sectes sounnites.
Or ceci est une fausse compréhension de l’Islam et de la sounnah.
Car il y a plusieurs sectes shiites en effet, et cela est bien normal puisqu’ils sont une division et un groupe qui a dévié du Coran et de la Sounnah.
Mais chez les gens qui se disent sounnites il y a également plusieurs sectes, car ce ne sont pas tous ceux qui se disent sounnites qui sont sur la sounnah !
Pour preuve il y a les Mou’tazila, les Qadariya, les Mou’jiya, les Khawarij, les Masha-ira et les Matouridites et beaucoup d’autres sectes.
Tous ces groupes se disent sounnites, alors que « Ahlal sounnah wal jama’a » signifie qu’ils sont un seul groupe, une seule jama’a.
Comme le prophète l’a expliqué, ce sont des gens « qui ont suivi ce que je suis moi-même, et qui ont suivi mes compagnons. »
Et il (salallahou ‘alayhi wa salam) a dit :
« Il y aura toujours une portion de ma communauté qui sera sur la vérité, et ceux qui s’écarteront ou s’opposeront à eux, ils ne pourront pas leur nuire jusqu’à ce que vienne le commandement d’Allah.
Et ils seront toujours victorieux. »
Cela signifie que c’est « Ahlal sounnah wal jama’a » le groupe qui sera victorieux et sur la vérité jusqu’à la fin des temps.
Leur principe est de s’accrocher au Coran et à la Sounnah, ainsi qu’à l’exemple des Sahabas.
Donc ils sont un seul groupe et une seul jama’a, comme le prophète salallahou ‘alayhi wa salam l’a dit :
« Cette Communauté va se diviser en 73 sectes, elles seront toutes en enfer excepté une. »
Et celle-la il l’a décrit comme étant « el Jama’a ».
Et dans un autre hadith il a dit :
« c’est ceux qui s’accrochent à ce que j’ai suivi ainsi que mes compagnons. »
Donc n’importe quel groupe qui prend comme fondement et comme principe ce qui s’oppose et contredit la sounnah, est automatiquement hors de « Ahlal sounnah wal jama’a ».
Mais cela ne veut pas dire qu’il sort de l’Islam.
Il devient un groupe de bida’, ce qui ne signifie pas qu’il sort de l’Islam, et qu’il devient un groupe de mécréants destinés à l’Enfer pour l’éternité.
Cela veut dire qu’ils sont parmi les gens qui vont mériter le châtiment d’Allah mais ils sont toujours dans l’Islam.
Si Allah veut Il les fera entrer au Paradis par Sa Miséricorde, ou si Allah veut Il les fera entrer en Enfer pour un certain temps d’où ils sortiront tant qu’ils n’ont pas commis le shirk.
Mais ceux qui ont fait une forme de shirk akbar (grande association), ou une forme de shirk quelconque, ils resteront en Enfer pour l’éternité, car Allah a dit (Traduction rapprochée) :
{Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut.}[Sourate An-Nissa, verset 116]
Si l’on prend par exemple le fait de bâtir des constructions ou monuments sur une tombe, ceci n’est pas du shirk en soit.
Cependant il s’agit d’une chose clairement et explicitement interdite dans les textes du Coran et la sounnah, car c’est un acte qui peut mener au shirk.
En effet cet acte montre une certaine exaltation, ou exagération pour la personne qui est enterrée. […]
De même il n’est pas permis de construire une mosquée sur une tombe, ou également d’enterrer quelqu’un dans une mosquée.
Dans le 1er cas, selon l’avis des ‘oulama, on doit détruire la mosquée, car la tombe était présente avant et le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a interdit de prier dans un cimetière.
Dans le 2ème cas, il faut enlever la tombe et la mettre ailleurs car la mosquée était là avant.
Concernant ce sujet, les savants disent que celui qui prie dans une mosquée où il y a une tombe, sa prière n’est pas valable et il doit la refaire.[…]
A la base en Islam, toutes les tombes doivent être nivelées sans aucune distinction entre elles. Même si la personne qui y est enterrée était un roi, ou un esclave, ou un homme ou une femme.
Après la mort tous sont égaux. […]
Donc le cheykh dit que toutes ces bida’ sont apparues à cause du shaytan, qui a trompé beaucoup de gens.
Il a réussit à leur faire croire que de ne pas invoquer les hommes pieux était un manque de respect à leur égard. […]
Et dans une explication de cheykh Mohammed Aman, il dit : « Quelle est la preuve que le droit des salihin (hommes pieux) est ce que vous faites (les invoquer, construire sur leurs tombes…) ? »
Or ils n’ont aucune preuve à ce sujet-là.
Le droit que les salihin ont sur nous, c’est de les aimer.
Mais pas de les aimer avec Allah soubhanna wa ta’ala.
Les aimer pour Allah soubhanna wa ta’ala, s’il s’agit bien de salihin.
Car parfois, et même souvent chez les soufis, ceux qu’ils désignent comme étant pieux, ne le sont nullement.
Ils les jugent selon leurs critères à eux, et on se rend compte même que ces gens ne faisaient même pas la prière etc.
Or Allah est Celui qui connaît le mieux celui qui Le craint, celui qui est sur le droit chemin et celui qui s’en est dévié.
Donc ce n’est pas à nous de juger une personne pieuse ou non, sauf si on a de vraies preuves que la personne contredit le coran et la sounnah.
Le cheykh dit qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous a interdit d’associer quoi que ce soit dans son adoration, même s’il s’agit d’un ange approché ou d’un prophète envoyé.
Allah a même distingué entre Son droit à Lui et le droit de Son messager dans plusieurs versets.
(Traduction rapprochée) :
{car ceux qui obéissent à Allah et à Son Prophète, qui craignent Allah et Le redoutent, ceux-là sont sûrs de réussir.}[Sourate An-Nour, verset 52]
Dans ce verset, on voit qu’il y a un point commun entre Allah et Son messager, dans le sens qu’Allah nous ordonne d’obéir à Lui et à Son messager.
Donc dans l’obéissance, il faut obéir aux deux, car lorsque le Prophète ordonne ou interdit une chose, c’est uniquement par révélation provenant d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Cependant, dans la crainte et dans l’adoration, Allah n’a mentionné que Son nom à Lui.
Le cheykh ajoute également que pour Allah, le Messager est la plus noble des créatures auprès de Lui, et celle qui a le plus de mérite.
Cependant Allah a dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :
{Le fait qu’ils soient coupables ne te permet pas de décider de leur sort. C’est à Allah seul qu’il appartient de leur pardonner ou de les punir}[Sourate Ali ‘Imran, verset 128]
Ce verset fut révélé lorsque beaucoup de gens, qui avaient mémorisé le Coran, furent tués par les moushrikin Qouraysh.
Alors le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, pendant le dou’a du Qounout, invoquait contre les moushrikin en citant leur nom. Allah a donc révélé ce verset, et par la suite on voit que la plupart des gens contre qui le prophète avait invoqué ont été guidés à l’Islam.
Les prophètes ont donc un droit qui est qu’on doit les aimer, les respecter, leur obéir dans ce qu’ils nous ordonnent et dans ce qu’ils nous interdisent.
Toutefois, on ne doit pas les associer dans le droit qui est exclusif à Allah, c’est-à-dire « el ‘ibada » (l’adoration).
Et les messagers n’ont pas de droit sur la question de qui va être guidé ou qui va être égaré, comme Allah soubhanna wa ta’ala a dit (Traduction rapprochée) :
{Tu ne guides pas qui tu aimes, mais c’est Allah qui guide qui Il veut}
Et ce verset étant en rapport avec l’oncle du Prophète, abou Talib.
Le cheykh poursuit en disant que s’imaginer que les salihin ont un droit dans l’adoration est une idée fausse.
Et il n’est pas permis aux musulmans de croire que ces hommes pieux aient un droit dans l’adoration.
De même cela n’est pas vrai de dire que les gens qui ont unifié Allah par le Tawhid, et Lui ont voué le culte à Lui seul, ont manqué de respect aux salihin.
En réalité, ces hommes pieux on les aime pour Allah soubhanna wa ta’ala, parce qu’ils ont fait du bien, qu’ils avaient du ‘ilm (de la science), pour leur sacrifice qu’ils ont fait pour la religion etc.
On les aime pour ces raisons, on ne les aime pas pour eux-mêmes, et surtout on ne les aime pas avec Allah soubhanna wa ta’ala.
Dans l’invocation du Tachahoud que l’on fait dans la prière on dit : « Que la paix soit sur le Messager d’Allah, que la paix soit sur nous ainsi que sur les hommes pieux »
Cela fait partie des exemples du respect que l’on a pour les salihin, et en particulier lorsqu’ils sont réellement salihin.
Et non pas parce qu’on a prétendu que certains étaient salihin alors qu’ils ne l’étaient pas, comme c’est le cas de ceux qui sont décrits comme des awliya dans les livres des soufis.
Certains d’entre eux ne faisaient même pas la salat, ne se préservaient pas des impuretés ou d’autres choses aussi blâmables, car selon eux lorsqu’une personne atteint un degré tellement haut dans la foi, elle n’a plus besoin de prier ou de jeûner.
Cette personne a atteint « el yaqin » et par conséquent elle n’a plus besoin d’effectuer d’adorations, celles-ci étant réservées aux gens ordinaires.
Alors que dans un récit, 'Aïcha radhiyallahou ‘ rapporte que le prophète priait la nuit jusqu’à ce que ses pieds deviennent enflés et elle lui a dit :
« Allah soubhanna wa ta’ala t’a pardonné tes péchés passés et futurs, alors pourquoi pries-tu jusqu’à ce que tes pieds enflent ? »
Et il lui répondit : « Est-ce que je ne peux pas être un serviteur reconnaissant envers Allah ? »
Cela signifie donc que plus tu as de science, plus tu as d’amour pour Allah, plus tu as de foi, alors non pas que tu dois abandonner ton adoration.
Au contraire, tu dois augmenter ta pratique de la religion.
Il faut faire le plus que l’on peut dans les limites de la sounnah pour essayer de se rapprocher d’Allah soubhanna wa ta’ala.
De même, il y a l’exemple des sahaba, ils étaient des salihin et pourtant aucun d’entre eux à un moment de leur vie n’ont cessé leurs adorations sous prétexte qu’ils avaient atteint un niveau de « yaqin » !
Le cheykh ajoute encore qu’on doit aimer les salihin pour Allah soubhanna wa ta’al mais on ne leur donne rien des droits qui sont exclusifs à Allah, c’est-à-dire dans l’adoration.
Et celui qui fait cela méritera la colère d’Allah.
Le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a répondu à celui qui avait exagéré par ces propos :
« Tu es le Maître d’entre nous et tu es le fils du maître d’entre nous ».
Il a répondu : « Ô vous les gens ! Dites ce que vous dites mais que le shaytan ne vous trompe pas. Je suis Mohammed fils de Abdoullah, le Messager d’Allah.
Et je n’aime pas que vous m’éleviez au-dessus du niveau qu’Allah m’a élevé. »
Il a dit également :
« N’exagérez pas à mon sujet comme les chrétiens ont fait avec ‘Issa fils de Maryam. »
Avec cette explication, on arrive à clarifier que celui qui pense que de réaliser le Tawhid est un manque de respect des hommes pieux, est un égaré parmi les gens qui ont dévié.
Et que c’est une obligation de prendre garde et de mettre en garde contre ces gens et leur religion.
En effet, ils jouent avec les sentiments des musulmans, car ils savent que les musulmans aiment les salihin c’est sûr !
Car un homme qui se dit musulman et qui n’aime pas le prophète ou les salihin c’est contradictoire.
Or cela fait partie des principes de la foi que d’aimer le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam et les salihin.
C’est pourquoi on dit qu’ils jouent avec les sentiments des musulmans.
Ils essaient de leur faire croire que si on ne construit pas sur leurs tombes ou d’autres choses de ce genre c’est que l’on ne les aime pas.
Ce qui est faux.
[Citation de différents exemples de constructions sur les tombes afin de bien montrer cette interdiction]
Le Deuxième Fondement
Allah recommande l’union de la foi et interdit la division.
Il a expliqué cela de façon exhaustive de sorte à être accessible au commun de gens.
Il nous a interdit d’agir à la manière des peuples anciens qui ont couru à leur perdition à cause de leur division et de leurs divergences.
Il insiste sur le commandement adressé aux musulmans d’être unis dans la foi et son interdiction de s’y diviser.
Ceci est d’autant plus clair que la sounnah y insiste de façon étonnante.
Mais on est arrivé à une situation où la discorde sur les principes fondamentaux et secondaires de la foi est considérée désormais comme étant la vraie érudition et science religieuse et où quiconque soutient l’accord en matière de foi est considéré hérétique et fou.
Cheykh An-Najmi dit que lorsqu’Allah soubhanna wa ta’ala parle dans le Coran du fait que l’on doit s’unir dans la religion, c’est un commandement, et non une simple suggestion.
Il nous l’ordonne et dans ce cas là cela devient une obligation pour les musulmans de s’unir et non quelque chose de recommandée.
Cela signifie également que si on ne s’unit pas dans la religion, on a commis un péché.
A chaque fois qu’Allah ordonne d’être unis dans la religion, en même temps Il interdit d’être divisé.
Et Il réunit toujours cet ordre et cette interdiction avec le principe de l’adoration, pour dire que l’union dans la religion fait partie de l’adoration.
Et le cheykh mentionne la preuve de cela (Traduction rapprochée) :
{Certes, cette communauté religieuse, qui est la vôtre, est une seule et même communauté, et c’est Moi votre Seigneur que vous devez adorer.}[Sourate al Anbiya, verset 92]
On voit qu’il y a toujours la relation avec l’adoration dans ce principe-là. Et dans un autre verset (Traduction rapprochée) :
{Et Je suis Votre Seigneur, craignez-Moi.}
Le cheykh dit que l’on peut déduire de ces 2 versets, 2 choses :
Premièrement : Allah soubhanna wa ta’ala est le Seul qui mérite notre adoration et qu’on ne peut adorer autre que lui.
Deuxièmement : Il faut absolument que cette « oumma » (communauté) soit une seule oumma unie.
Et elle doit s’unir sur cet objectif qui est l’adoration d’Allah et Son unification.
Et de croire que c’est Lui le seul Dieu, et Le seul qui mérite l’adoration, qu’Il n’a pas d’associé dans aucun de Ses droits.
L’unification de la oumma doit se faire sur ce principe-là.
De même on doit prendre les ordres (obligations et interdictions) d’Allah et de Son Messager, par l’intermédiaire du Messager car c’est lui qui est venu nous transmettre la révélation.
Allah nous a expliqué que ce que le Prophète Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam nous a enseigné, c’est la même chose que ce que les autres prophètes venus avant lui ont enseigné.
Et en premier parmi ces prophètes, il y a les 5 prophètes qui sont les plus importants qu’Allah soubhanna wa ta’ala mentionne dans un verset (Traduction rapprochée) :
{Il a établi pour vous, en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous te révélons à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Acquittez-vous, leur fut-il dit, du culte d'Allah et n’en faites pas un sujet de division entre vous ! » Combien doit paraître dure aux idolâtres cette foi à laquelle tu les invites ! Mais Allah attire vers Lui qui Il veut et guide vers Lui le coupable repentant.}[Sourate Ach-Choura, verset 13]
Donc Nouh, Ibrahim, Moussa, ‘Issa et Mohammed ont tous été enjoints d’établir cette religion. Cela signifie que cet ordre d’être unis n’a pas été donné qu’aux musulmans mais à tous les croyants. […]
Le cheykh dit que dans ce verset, Allah a commencé par Nouh qui est le premier des Messagers, puis par Mohammed qui est le dernier des Messagers.
Puis Il mentionne ceux qui se trouvent entre ces deux-là, Ibrahim, Moussa et ‘Issa.
Et Allah leur a commandé à tous d’établir la religion pour Allah soubhanna wa ta’ala seul et de ne pas se diviser dans la religion.
Le cheykh nous dit donc qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous a ordonné de nous unifier sur l’adoration et que si toutefois une divergence apparaît entre nous, nous devons revenir à Allah et Son messager.
On ne laisse pas chacun s’égarer et rester dans la divergence, mais on appelle chacun pour qu’il ramène ses divergences au Coran et à la sounnah.
Et le cheykh mentionne ce verset (Traduction rapprochée) :
{Et si vous divergez en quoi que ce soit dans la religion, son jugement appartient à Allah}
Donc il faut ramener les choses au Coran, à la sounnah du Messager, et à ceux qui connaissent mieux que les autres les règles du Coran et de la sounnah, c’est-à-dire les ‘oulama (savants).
Quelle caractéristique distingue les ‘oulama des musulmans ordinaires ?
C’est la connaissance qu’ils possèdent.
Car ils ont étudié et appris cette religion en profondeur et en détails, et qu’ils sont capables de répondre à des questions difficiles grâce à leurs connaissances.
Et ça c’est une chose que beaucoup de gens aujourd’hui ne comprennent pas.
Ils pensent que parce qu’ils ont lu le Coran et quelques ahadith alors ils savent et peuvent émettre des fatwas.
Alors qu’en réalité ils n’ont encore rien compris de la religion, ils n’ont pas étudié.
Le cheykh continue son explication en disant que le prophète également a appelé les musulmans à rester unis et à ne pas se diviser.
En effet toute chose qui était susceptible de mener à la division, le Prophète en a mis en garde.
Donc quiconque médite et observe correctement les règles de la shari’a, s’apercevra que dans toutes les législations qu’à reçu le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, il n’a rien laissé des causes qui mènent à la divergence.
Et ce suivant l’ordre d’Allah (Traduction rapprochée) :
{Attachez-vous tous fermement au câble d’Allah, et ne vous divisez pas.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 103]
Il y a également un verset que le cheykh n’a pas cité mais qui est très explicite, c’est (Traduction rapprochée) :
{Ô croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir. En cas de litige entre vous, référez-vous-en à Allah et au Prophète, si votre croyance en Allah et au Jugement dernier est sincère. C’est là la démarche la plus sage et la meilleure voie à choisir.}[Sourate An-Nissa, verset 59]
Puis le cheykh mentionne un autre verset (Traduction rapprochée) :
{Telle est Ma Voie dans toute sa rectitude. Suivez-la ! Ne suivez pas les pistes tortueuses qui ne feront que vous éloigner de la Voie du Seigneur !» Voilà ce que Allah vous recommande de faire ! Peut-être serez-vous ainsi amenés à Le craindre !}[Sourate Al An’am, verset 153]
Et il y a encore beaucoup d’autres versets sur ce sujet que le cheykh ne mentionne pas, mais le cheykh Bazmoul, lui, mentionne l’exemple disant que les gens du livre ont divergé après avoir reçu la connaissance et les preuves claires.
Et Allah soubhanna wa ta’ala explique qu’il ne faut pas suivre cet exemple en disant (Traduction rapprochée) :
{Ne suivez pas l’exemple de ceux qui, après avoir reçu les preuves, se sont divisés et se sont opposés les uns aux autres. À ceux-là est réservé un châtiment exemplaire.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 105]
Et aussi ces versets (Traduction rapprochée) :
{16- Nous avons donné aux fils d’Israël l’Écriture, la sagesse et la prophétie. Nous les avons pourvus d’une nourriture agréable et Nous en avons fait un peuple élu entre tous.
17- Nous leur avons apporté des preuves évidentes concernant Notre Ordre. Et ce ne fut qu’après avoir reçu la science qu’ils se sont divisés par esprit de rivalité. Ton Seigneur tranchera leur différend au Jour du Jugement dernier.}[Sourate Al Jathiya, verset 16 et 17]
Il est possible qu’il y ait de la divergence entre les croyants, mais toutefois Allah guide parmi eux ceux qui cherchent la vérité.
Comme dans ce verset (Traductions rapprochées) :
{Les hommes ne formaient, à l’origine, qu’une seule communauté. Allah leur envoya les prophètes pour annoncer la bonne nouvelle et lancer un avertissement, de même qu’Il a fait descendre avec eux le Livre renfermant la Vérité afin d’arbitrer les différends qui opposent les hommes. Or, ce sont ceux-là mêmes qui avaient reçu le message qui entrèrent en désaccord à son sujet, en dépit des preuves évidentes qui leur furent apportées et ce, par pur esprit de rivalité. Puis Allah, dans Sa sollicitude, voulut bien guider les croyants vers cette part de vérité sur laquelle justement les autres disputaient, car Allah dirige qui Il veut dans le droit chemin.} [Sourate Al Baqara, verset 213]
{Nous ne t’avons révélé ce Coran qu’afin que tu éclaires les hommes sur le motif de leurs différends, et pour qu’il soit aussi un guide et une miséricorde pour ceux qui ont la foi.}[Sourate An-Nahl, verset 64]
Donc la révélation est venue pour clarifier les sujets de divergence. Pas pour que chaque personne reste sur sa position.
(Traduction rapprochée) :
{Tu n’es nullement responsable de ceux qui provoquent des scissions dans leur religion pour former des sectes dissidentes. Leur sort ne dépend que de Allah qui les mettra, le moment venu, en face de leurs œuvres.}[Sourate Al An’am, verset 159]
Tous ces versets nous montrent que la division et la divergence dans la religion est quelque chose de blâmable.[…]
Puis le cheykh mentionne un hadith rapporté par Tirmidhi et Abou Dawoud dans « kitab al ‘ilm », et également par Ibnou Hajer, l’Imam Ahmed, l’Imam Ad-darini.
Dans ce hadith, le prophète salallahou ‘alayhi wa salam fait dou’a pour celui qui a entendu sa parole, l'a comprise, l'a mémorisé et qui l’a transmise telle qu’il l’a entendue.
Car il est possible que celui qui transporte la science, la transmette à celui qui a plus de science que lui.
Puis il salallahou ‘alayhi wa salam dit qu’il y a 3 choses, si le musulman les suit, son cœur ne « déviera » pas qui sont :
- la sincérité pour Allah dans l’action
- donner le bon conseil aux dirigeants des musulmans
- s’accrocher à leur « jama’a » (groupe)
Puis la dernière partie du hadith, que le frère ne traduit pas car il n’a pas bien compris cette partie.
Puis le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :
« Si quelqu’un vient et essaie de vous diviser alors que vous êtes réunis autour d’un seul homme, et qu’il veut briser votre « bâton » (expression pour dire « bâton de l’autorité »), alors tuez-le. »
[Hadith rapporté par Mouslim, An-nassa’i, et Abou Dawoud]
Ce hadith a un rapport avec le fait de tuer les « Khawarij », c’est-à-dire ceux qui appellent à la désobéissance des dirigeants, et à rejeter leur autorité.
Et ceci est la da'wa des khawarij qui disent qu’on ne doit pas obéir au dirigeant s’il fait des péchés et on doit prendre les armes contre lui.
Et ce combat qu’ils ont commencé à mener contre ces dirigeants a créé de la division, que le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a interdit.
Dans une autre narration de ce hadith il est dit : « Tuez-le peu importe qui il est. »
Le cheykh dit que l’ordre ici de l’exécuter est pour celui qui est sorti de l’obéissance du dirigeant et qui brise le rang des musulmans.
Celui qui a le pouvoir de l’exécuter c’est le dirigeant lui-même ou son représentant et cela, après avoir établi les preuves de sa persistance dans la désobéissance.
Car s’il se repent, on accepte son repentir, mais s’il refuse de se repentir alors il sera exécuté.
Ensuite le cheykh mentionne le hadith qui dit :
« Les juifs se sont divisés en 71 sectes, les chrétiens se sont divisés en 72 sectes, et cette communauté se divisera en 73 sectes.
Elles seront toutes dans le feu de l’enfer excepté une. »
Et les compagnons ont : « Laquelle ? Ô Messager d’Allah. »
Il répondit : « C’est celle qui est sur ce que moi-même je suis, ainsi que mes compagnons. » (ceux qui suivent ce que moi-même je suis)
[Rapporté par Abou Dawoud, l’Imam Ahmed, l’Imam Ad-darini … et le Cheykh Al Albani l’a qualifié de Sahih]
[…] (Citation de tous les rapporteurs du hadith pour appuyer son authenticité)
Puis le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab dit :
Mais on est arrivé à une situation où la discorde sur les principes fondamentaux et secondaires de la foi est considérée désormais comme étant la vraie érudition et science religieuse et où quiconque soutient l’accord en matière de foi est considéré hérétique et fou.
Puis par la suite il y a eu des divisions dans les fondements (oussoul : أصول) de la religion et dans les principes qui découlent des fondements (fourou’ : فروع).
Or « fourou’ » est un terme difficile à traduire. On sait que « oussoul » c’est les fondements, et « fourou’ » c’est ce qui est construit par-dessus ces fondements.
Pour comparer on pourrait dire que « oussoul » c’est le tronc d’un arbre et que « fourou’ » ce sont les branches.
Beaucoup de gens se mélangent lorsqu’on parle de « oussoul » et de « fourou’ », et Cheykh Ibn Taymiyya a clarifié ces mots.
Certains parmi les gens de kalam ont divisé la religion en 2 « oussoul » et « fourou’ ».
Mais ils ont fait une erreur car ils ont considéré que « oussoul » concerne uniquement la ‘aquida (croyance) et que « fourou’ » c’est uniquement les « ahkam » (règles) de ‘ibada et de fiqh.
Or ceci est incorrect comme Ibn Taymiyya l’a dit dans plusieurs livres.
En effet il a dit que dans la ‘aquida et dans les règles de la shari’a, il y a des « oussoul » et il y a des « fourou’ ».
Il y a des choses dans les « ahkam » si tu les rejettes c’est comme si tu avais rejeté un fondement.
Prenons l’exemple d’une personne qui ne croit pas en l’obligation de la salat.
La salat ne fait pas partie de la ‘aquida, mais si tu la rejettes, tu as rejeté quelque chose qui fait partie de la religion, et qui est un fondement.
C’est donc du koufr de le rejeter.
Donc le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab dit qu’il y a eu la division dans les 2, dans les « oussoul » et dans les « fourou’ ».
Et que les gens considèrent que la connaissance de la religion et du fiqh, c’est la division, et que l’union dans la religion, c’est de la folie.
Cela signifie que beaucoup de gens ont agréé et accepté la division et ils en sont satisfaits.
Le cheykh veut donc évoquer par là ce qui est arrivé au cours des siècles de l’Islam comme divergences dans les fondements, et de ce qui en découle.
Ainsi on a l’exemple des sectes des Jahmiya qui ont nié les noms et les attributs d’Allah, les Mou’tazila qui ont nié les attributs d’Allah, les Qadariya qui ont nié le destin, les Mourjiya qui pensent qu’on n’a pas besoin de faire des actions pour être croyants car la foi n’a pas de rapport avec les actions, et beaucoup d’autres sectes.
Et ce que l’on trouve de plus étrange aujourd’hui c’est de voir que beaucoup parmi les musulmans ont accepté la division.
Pour montrer ceci on peut voir l’exemple des soufis. Ils sont divisés en une centaine de tourouq, et chaque tariqa a ses règles et sa façon de pratiquer le soufisme.
Pourtant ils s’acceptent tous les uns les autres malgré leurs divergences.
Même si aucun d’eux n’est capable de ramener des preuves du Coran et de la sounnah pour défendre leur position, ils s’excusent tous dans leurs faussetés et leurs mensonges. […]
Par contre, tous ces groupes de bida’ ont un autre comportement avec ceux qui suivent le Coran et la sounnah selon la compréhension des salaf salih.
Car lorsque ces derniers leur montrent qu’ils ont une croyance ou une pratique qui est contraire au Coran et à la sounnah, comme par exemple l’interdiction de raser la barbe, ou l’interdiction de la musique, ils disent : « Vous, vous divisez les musulmans. Vous pensez être les seuls à être sur la vérité. Vous n’acceptez pas la divergence, et les opinions des autres. » et des choses de ce genre.
Alors qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous ordonne de nous unir et de ne pas nous diviser.
Alors que nous appelons les gens à s’unir, eux ils prétendent qu’il ne faut pas parler de ça car cela divise les musulmans. Ils pensent unir les musulmans en ne parlant que de sujet qui ne sont pas dans le coran et la sounnah.
Alors que nous, nous voulons unir les musulmans sur la vérité qui vient d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Ils disent encore : « Il ne faut pas critiquer les soufis, les khariji, les mou’tazila etc. ce sont tous des musulmans et il faut s’aimer entre musulmans peu importe les bida’, peu importe les erreurs, peu importe les contradictions. Il faut s’excuser les uns les autres, etc. »
Tout ça ce sont des shoubouhat (doutes) qu’ils lancent, mais ils n’appliquent ça qu’uniquement entre eux.
Toutes ces divergences que l’on rejette sont en rapport avec les fondements de la religion.
En ce qui concerne les divergences qui ne sont pas des principes fondamentaux, ou les divergences qui résultent d’une différence de compréhension des textes par les ‘oulama et donc qui ont un rapport avec l’Ijtihad (l’effort de réflexion), comme par exemple les divergences qui existent entre les différents Madhab (école islamique), et bien cela ne fait pas partie de la divergence blâmable.
Car cela fait partie des différences de compréhension et de connaissances entre les ‘oulama.
Il y a celui qui a une bonne réponse, et qui a un ijtihad correct et il y en a un autre qui se trompe.
Le premier obtiendra 2 hassanat, et quant au second il aura tout de même une hassana car il sera récompensé par son ijtihad, et ne sera pas puni pour son erreur.
Le blâme est pour celui qui refuse et abandonne la preuve du Coran et de la sounnah parce qu’il préfère suivre les paroles de son imam, ou de son cheykh.
Alors qu’il sait que son cheykh s’est trompé.
Et quand le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit que celui qui se trompe obtient une hassana au lieu de deux, et qu’il est excusé pour son erreur, cette excuse est uniquement pour un savant qui est moujtahid.
Mais le musulman qui le suit dans l’erreur, celui-ci n’est pas excusé parce qu’il a su la vérité et qu’il refuse de la suivre.
Prenons par exemple le cas d’une personne qui a un problème et ne sait pas comment appliquer une règle de la religion. Allah dit (Traduction rapprochée) :
{Demandez au gens de science si vous ne savez pas.}
Il demande donc à un ‘alim qui lui donne une réponse en lui fournissant les preuves, hadith ou verset du Coran.
Puis lors d’une khoutba il entend l’Imam expliquer ce même point en donnant un avis contraire et opposé à celui du ‘alim.
Il mentionne des preuves authentiques tout en réfutant l’avis opposé (c-à-d du ‘alim qu’il avait questionné), en expliquant avec détail d’où vient l’erreur du premier.
Par exemple le verset qu’il a utilisé, il ne l’a pas utilisé dans le bon contexte.
Ou bien le hadith qu’il a donné était da’if (faible).
La personne a donc une connaissance supplémentaire sur la question.
Et alors elle était excusée de suivre l’avis du ‘alim, n’ayant aucune autre connaissance.
Cependant après avoir entendu la clarification de l’autre imam, elle n’a pas d’excuse de continuer à suivre l’opinion précédente.
Car en effet si elle persiste à suivre un savant dans l’erreur c’est comme si elle avait placé sa parole au-dessus de la parole d’Allah et de son messager.
Et pour comprendre cela on n’a pas besoin d’être un moujtahid, car lorsque le prophète salallahou ‘alayhi wa salam parlait aux gens, il ne s’adressait pas qu’aux gens éduqués.
Il s’adressait aux ancêtres, aux illettrés, aux paysans, et il leur parlait d’une façon qu’ils pouvaient comprendre.
Donc ce qu’il y a dans le Coran et la sounnah, Allah l’a facilité pour les gens, comme il est dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :
{La religion est facilité pour les gens.}
Donc lorsque les règles sont clarifiées pour les gens, ils n’ont plus le choix que de les suivre. Car s’ils continuent à suivre l’erreur malgré la clarification, cela signifie qu’ils ne suivent plus la vérité mais leurs passions.
Et c’est ça qui a été reproché aux gens du livre lorsqu’ Allah dit (Traduction rapprochée) :
{Et ils ont pris leurs moines et leurs rabbins comme seigneur en dehors d’Allah.}
Car ces derniers rendaient halal ce qui est haram et haram ce qui est halal et eux, ils les suivaient dans ce qu’ils disaient.
Et donc le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit que ça c’était leur adoration pour eux.
Il s’agit d’une forme de shirk de leur obéir dans le mensonge et dans la fausseté avec connaissance, car cela revient à placer la parole du cheykh au-dessus de la parole d’Allah.
Et le cheykh (An-Najmi) dit que c’est probablement de cela que le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab a voulu parler lorsqu’il parle de l’Ikhtilaf (la divergence).
Car à son époque il y avait beaucoup de gens qui divergeaient, et suivaient leur « mazhab » (une des 4 écoles des 4 grands imams), et refusaient de suivre des preuves du Coran et de la sounnah parce qu’ils préféraient suivre leur mazhab.
Et celui qui suivait la preuve, on l’accusait d’être un fou et un hérétique (zindiq).
Et le cheykh dit que le « zindiq » (mot employé par le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab dans son metn, qui est traduit par hérétique) c’est celui qui n’a pas d’intérêt pour la religion.
Par contre, le cheykh al Madkhari explique que dans le Qamouss (dictionnaire) il y a la définition du mot « zindiq » et que c’est celui qui croit en deux dieux, la lumière et l’obscurité, ou celui qui ne croit pas en al akhira (l’au-delà) ou qui ne croit pas en ar-rouboubiya (la Seigneurie d’Allah), ou encore celui qui cache le kouffr en montrant qu’il est croyant. Voilà toutes les définitions du mot « zindiq ».
Aussi, aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui essaient de défendre les différences d’opinion. Lorsqu’on leur donne des preuves du Coran et de la Sounnah ils refusent de les suivre sous prétexte qu’il y a des divergences à ce sujet-là.
Mais la façon dont ils parlent, c’est comme si la divergence d’opinion était une preuve en elle-même. Alors que ce n’est pas le cas, dans le sens que par exemple tu dis à un frère « Ya akhi ! La photo c’est haram dans l’Islam. »
Et il répond qu’il existe différentes opinions sur ce sujet comme si cela était une preuve pour rendre la chose halal.
Donc premièrement : qui a dit qu’il y a une divergence d’opinion ?
Et qui sont ceux qui ont divergé sur ce sujet ?
Est-ce que ce sont des savants qui ont divergé, et de quels savants s’agit-il ?
Deuxièmement :
Ce sont des savants de quelle époque ?
Est-ce des savants du temps des sahaba, des tabi’in ?
Ou bien c’est des savants qui sont venus 900 ou 1 000 ans après le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam ?
Il faut voir à quel moment la divergence est apparue car si les sahaba étaient tous unis sur l’interdiction de quelque chose, personne ne peut venir après eux pour diverger.
si tous les sahaba étaient d’accord sur une chose c’est ce qu’on appelle el Ijma’, le consensus des savants qui est un des fondements de la shari’a.
Par contre s’il y avait des divergences d’opinion entre eux alors là c’est sûr que par la suite il y aura des divergences. Si les sahaba avaient divergé en 2 positions, tu n’as pas le droit de rajouter une 3ème position.
Or aujourd’hui il y a des gens qui ont rajouté des divergences qui n’existaient même pas dans le passé.
Maintenant si la divergence est arrivée récemment à cause d’une nouveauté, dans le sens ou il y a quelque chose qui a été inventée et dont les gens ont divergé sur le verdict de cette chose-là parce que c’est nouveau.
Comme par exemple, est-ce que pour la caméra numérique s’applique le même jugement que pour les dessins réalisés avec la main ?
Et la réponse est que c’est la même chose.
En effet tu restes la cause, en appuyant sur le bouton, pour faire cette image.
Et le résultat de cette image est le même.
Ensuite, vient un autre problème chez les musulmans aujourd’hui.
Il y a tout d’abord ceux qui utilisent la divergence pour rendre halal ce qui est haram, comme nous l’avons vu.
Mais le fait qu’un savant ait fait une erreur en rendant quelque chose halal, cela ne veut pas dire que cela te donne le choix.
Car beaucoup pensent que s’il y a divergence tu as le choix et tu prends la position qui te plait.
Or il faut revenir au Coran et à la sounnah, pour savoir laquelle des 2 positions est correcte, car 2 avis opposés et contradictoires ne peuvent pas être vrais en même temps.
Tu es donc obligé de suivre la position qui est correcte.
Et tu n’es pas obligé d’être un moujtahid pour cela.
Ensuite, donc, viennent les cas d’exception et les cas de nécessité.
Par exemple des fois il y a une règle générale, dans le sens ou quelque chose est haram et c’est clair que ça l’est.
Et parfois pour une cause de nécessité les ‘oulama ont permis de faire certaines choses qui sont haram en général.
Cependant il y a des musulmans qui prennent la règle d’exception comme une règle générale et ils l’appliquent à tous les cas.
Comme par exemple ils disent que si c’est permis de faire des photos de passeport alors les photos sont permises.
Mais non cela ne veut pas dire ça, les photos sont haram sauf s’il s’agit de photos de passeport ou de carte d’identité car tu n’as pas le choix de l’avoir. […]
Cependant la nécessité peut être différente d’une personne à une autre.
Pour toi, une chose peut être une nécessité à cause de ta situation, alors que pour un autre cela n’est pas une nécessité et il n’a pas le droit de le faire.
Et ceux qui déterminent ces nécessités ce sont les savants de l’Islam.
Car si c’est toi qui te bases sur tes propres passions et désirs, à la moindre difficulté tu te diras que c’est une nécessité et tu tomberas dans le haram parce que tu n’as pas été capable d’être patient.
[Exemple des photos pour expliquer leur interdiction, etc, puis aparté sur le sujet de l’opinion.]
Le cheykh dit qu’il y a de nombreuses positions et divergences, mais Allah ne nous a pas demandé de retourner à ces différences, Il nous a dit (Traduction rapprochée) :
{Si vous divergez en quoi que soit ramenez-le à Allah et Son Messager si vous êtes croyants en Allah et au jour dernier.}
Dans ce verset, cet ordre implique que c’est une obligation pour ceux qui ont des divergences de revenir au Livre d’Allah et à la sounnah du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam. Et qui est-ce qui le fait ?
Ce sont les savants, les ‘oulama qui sont spécialisés dans la science du Coran et de la sounnah, et qui connaissent les différentes positions et sur quoi elles sont fondées.
Par exemple si un savant a une différence d’opinion, l’importance n’est pas de savoir que les savants ont divergé, mais c’est de savoir pourquoi ils ont divergé.
Car il y a toujours des explications à ces divergences.
Et qui sont capables de juger entre ces divergences?
Ce sont les savants de l’Islam.
Il y a des savants, eux, ils ne font pas d’analyse, de recherche ou de comparaison, ils trouvent une position ils la prennent, c’est leur madh-Hab et ils appellent les gens à suivre aveuglément.
Tandis qu’il y a des ‘oulama qui, eux, retournent aux fondements, et qui analysent les causes et les raisons des divergences, et qui ramènent ces divergences aux preuves.
Et c’est pour cela qu’il faut toujours revenir à ces ‘oulama là qui sont sur le bon minhaj (la bonne voie) et qui suivent le Coran et la sounnah avec les preuves.[…]
Allah soubhanna wa ta’ala n’est pas satisfait que les gens essaient de se baser sur la situation pour dire qu’une chose est halal ou haram.
Par exemple si on demande aux ‘oulama, si on a le droit d’envoyer les enfants musulmans dans les écoles des kouffar.
Les ‘oulama répondent que non, cela est haram. Alors certains vont dire que cette réponse n’est pas réaliste en opposant la réalité dans laquelle ils vivent au jugement d’Allah et de Son Messager.
Or le fait que la réalité soit contraire au jugement cela signifie que l’on n’a pas fait notre devoir, que l’on est dans une situation difficile, mais que la solution à ce problème ce n’est pas de rendre Halal ce qui est haram.
Donc on ne peut pas rendre une chose halal juste parce que cela est une facilité pour les gens.
Ca c’est l'égarement !!
Au contraire, il faut dire aux gens « voici ce qu’Allah et son Messager ont dit et voici la réalité. Maintenant essayons de trouver des solutions afin de changer cette situation. »[…]
Les imams des 4 écoles, ont interdit, eux-mêmes, de les suivre aveuglément.
L’Imam Abou Hanifa a dit : « Si le dalil vient d’Allah, on l’accepte. Si cela vient du Prophète, on l’accepte. Si cela vient des Sahabas, on l’accepte. Si cela vient des Tabi’in, alors dans ce cas là, ce sont des hommes et nous aussi nous sommes des hommes. »
Cela signifie qu’on n’accepte pas la parole d’un tabi’i, malgré son mérite, tant qu’on ne l’a pas comparé au Coran et à la sounnah.
Alors que dire de ceux qui sont venus après les tabi’in ?
Et l’Imam Malik a dit : « Chacun d’entre nous peut réfuter et être réfuté, excepté le Prophète Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam. »
L’Imam Ash-Shafi’i a dit : « Si ma parole est en contradiction avec la parole du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, alors prenez la parole du Messager, et jetez ma parole. »
L’Imam Ahmed a dit : « Je suis étonné de voir des gens qui ont connu l’authenticité de l’Islam et qui préfèrent suivre l’opinion de soufyan qui est en contradiction avec la preuve. » Et il a dit : « Que celui qui contredit son ordre (au prophète) prenne garde qu’une fitna (une tentation ou une épreuve dans la religion) ou un châtiment ne l’atteigne. »
Puis le cheykh dit à tous ceux qui ont eu la fitna de suivre les opinions dans les différentes permissions qui ont été faites, et qui expriment cela dans les magazines, journaux et émissions de télé, qu’ils craignent Allah !!
Qu’ils ne rentrent pas dans ce qui ne fait pas partie de leur spécialité.
Il n’est pas permis d’inciter les gens à suivre une seule parole.
Il faut leur donner la possibilité de prendre et choisir l’avis qu’ils souhaitent.
Le cheykh dit : Nous on ne demande pas aux gens de suivre la parole d’une personne en particulier autre que le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.
Ou bien la parole de celui qui a un accord avec la parole du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, parmi la parole des ‘oulama.
Et ça c’est obligatoire pour tout le monde.
Allah soubhanna wa ta’ala a dit (Traduction rapprochée) :
{Ce que le Messager vous a donné, prenez-le, et ce que le Messager vous a interdit, abstenez-vous en. Et Allah est certes dur en châtiment.}
Le cheykh continue en disant que nous avons vu les paroles des 4 Imams interdisant de prendre leurs paroles si elles ne sont pas en accord avec celle du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam.
Et c’est sur cela que les ‘oulama de notre pays (arabie saoudite) se basent, même s’ils sont sur le madhHab de l’Imam Ahmed en général, dès qu’ils trouvent une contradiction avec les preuves du Coran et de la sounnah alors ils délaissent ce madh-Hab sur certains sujets.
[Long passage où le frère parle avec ceux présents lors du darss.]
Le Troisième Fondement
L’une des conditions de l’union parfaite consiste à témoigner soumission et obéissance au gouvernant, même s’il s’agit d’un esclave abyssin.
Allah expliqua ce principe de façon exhaustive sur les divers plans de la loi et du destin.
Par la suite, ce principe devint étrange pour la plupart des pseudo savants.
Comment alors le mettre en application?
Nous avions vu dans le 2ème fondement l’obligation de rester unis.
Ainsi dans le 3ème fondement le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab nous explique un des moyens qui nous aide à nous unir, qui est de nous réunir sur l’écoute et l’obéissance de celui qui a l’autorité sur nous.
Cheykh An-Najmi explique ce principe en citant tout d’abord des preuves de cette obligation de suivre les dirigeants.
Allah a dit (Traduction rapprochée) :
{Certes, cette communauté religieuse, qui est la vôtre, est une seule et même communauté, et c’est Moi votre Seigneur que vous devez adorer.}[Sourate Al-Anbiyaa, verset 92]
Et Il a dit (Traduction rapprochée) :
{Et soyez certains que cette communauté religieuse, qui est la vôtre, ne forme qu’une seule et même communauté, et que c’est Moi, votre Seigneur, que vous devez craindre !}[Sourate Al Mouminoun, verset 52]
Et aussi (Traduction rapprochée) :
{Il a établi pour vous, en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous te révélons à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : «Acquittez-vous, leur fut-il dit, du culte de Dieu et n’en faites pas un sujet de division entre vous !»}[Sourate Ash-Shoura, verset 13]
De toutes ces preuves-là, nous apprenons qu’Allah nous a ordonné d’adorer un seul Dieu unique, sans associé.
Et Il nous a aussi ordonné d’être une seule Oumma (communauté) unique.
Et Il nous a clarifié que la religion est établie sur 2 fondements :
Le 1er fondement : c’est que notre divinité qu’on adore soit unique. On n’adore personne d’autre en dehors de Lui
Le 2ème fondement : c’est que cette oumma, c’est une obligation qu’elle soit qu’une seule oumma. Qu’elle soit unie et qu’elle ne se divise pas au sujet de la religion.
Le cheykh explique que pour compléter l’unité des musulmans il faut écouter et obéir à celui qui a autorité sur nous, même si c’est un esclave éthiopien.
Peu importe qu’il soit un homme vertueux, pieux, bon ou un pervers, désobéissant et pécheur, c’est obligatoire de le suivre dans le bien, car cela fait partie de la réunion des musulmans.
Et il y a des preuves dans le Coran et la sounnah concernant cette obéissance aux dirigeants. Allah ta’ala a dit (Traduction rapprochée) :
{Ô croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir.}[Sourate An-Nissa, verset 59]
En ce qui concerne les ahadith, ils sont très nombreux à ce sujet.
Le cheykh n’en mentionne que 5.
D’après 3oubayda ibn Assamet :
« Nous avions prêté serment d’allégeance au Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, que nous allions l’écouter et lui obéir dans ce que nous aimons de même que dans ce que nous n’aimons pas, dans les moments difficiles comme dans les moments de facilité, et même si cela est contre nous-même, et que nous n’allions jamais discuter l’ordre de celui qui détient le commandement. »
[Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]
Le cheykh dit qu’on ne doit pas discuter leur commandement, excepté si l’on voit un kouffr qui est clair au sujet duquel on a une preuve évidente venant d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Dans ce cas-là, c’est permis de le remplacer par quelqu’un d'autre si on en est capable.
D’après Ibnou ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui dit :
« j’ai entendu le Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam) dire : « Celui qui voit de son dirigeant quelque chose qu’il n’aime pas, qu’il soit patient et endurant. Parce que celui qui se sépare de la jama’a (du corps des musulmans) d’un pouce, et meurt dans cet état, c’est comme s’il était mort dans la Jahiliya (période pré-islamique). » »
[Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]
Et cela ne signifie pas qu’il meurt kafir, comme certains peuvent l’imaginer.
Cela veut dire qu’il meurt sur l’une des caractéristiques de la Jahaliya, à l’époque où tous les gens étaient tous les uns contre les autres.
Un autre hadith rapporté par Ibnou Mâlik (qu’Allah l’agrée) qui dit :
« Vos meilleurs dirigeants sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, ceux pour qui vous priez et qui prient pour vous. Et les pires parmi vos dirigeants sont ceux que vous détestez et qui vous détestent, que vous maudissez et qui vous maudissent. »
On a dit au Messager d’Allah : « Est-ce qu’on ne doit pas les repousser avec l’épée ? »
Le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a répondu : « Non, tant qu’ils établissent la salat parmi vous. Et si vous voyez de vos dirigeants quelque chose que vous détestez, alors détestez leurs actions, mais n’enlevez jamais votre main de son obéissance. »
[Hadith authentique rapporté par Mouslim]
Dans ce hadith on voit clairement l’interdiction de combattre les dirigeants avec l’épée.
D’après Abdoullah Ibn ‘Oumar (qu’Allah l’agrée) :
« J’ai entendu le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dire : « Celui qui retire sa main de l’obéissance de son dirigeant, il rencontrera Allah au jour du Jugement Dernier sans aucun argument. Et celui qui meurt sans aucune allégeance en son cou (dans le sens qu’il n’est rallié à aucun dirigeant), c’est comme s’il mourrait à la période pré-islamique. » »
[Rapporté par Al Boukhari]
Le musulman n’a pas d’allégeance pour un mécréant.
Donc si on vit dans une société de kouffr, on n’a pas d’allégeance à respecter pour les mécréants, mais on respecte les règles dans le bien parce qu’on a une entente avec ces mécréants du fait que l’on vive dans leur pays.
De même, on ne les considère pas non plus comme nos dirigeants ou wali, car le mécréant ne peut être wali pour un musulman.[…]
D’après Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée), le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :
« Ecoutez et obéissez même si celui qui a l’autorité sur vous est un esclave d'Éthiopie, et que sa tête est comme un raisin sec. »
Cela signifie que ce n’est pas l’apparence qui doit déterminer l’obéissance ou non, ni même le statut social, ou la personne en elle-même, mais c’est le poste qu’il occupe en tant que dirigeant.[…]
Le cheykh dit que ces ahadith sont très nombreux.
Et Allah nous ordonne par la langue de Son messager d’obéir aux dirigeants et de ne pas sortir contre eux.
Allah l’a clarifié d’une façon qui est suffisante et claire, il est donc inutile de prolonger les explications sur ce sujet là.
Celui qui croit en Allah et Son Messager doit craindre Allah et ne pas retirer sa main de l’obéissance au dirigeant, ni sortir contre lui.
Et la sortie contre le dirigeant cela comprend la sortie contre lui par les paroles, par les actions et de s’opposer à son autorité également par la parole et l’action.
Et dans ce cas, les khawarij ont été divisés en 2 groupes par les savants :
- Ceux qui appellent à la révolte juste par les paroles.
- Ceux qui appellent à la révolte par les armes et qui attaquent.
Le cheykh Al Madkhali a un commentaire concernant ce 3ème fondement qui vient clarifier un peu la situation.
Il dit qu’Allah a clarifié dans Son livre et le Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam a clarifié dans la sounnah l’obligation d’obéir aux dirigeants dans ce qui n’est pas une désobéissance à Allah ni au Messager salallahou ‘alayhi wa salam.
Et si le dirigeant nous oblige à désobéir à Allah et à Son Messager salallahou ‘alayhi wa salam, dans ce cas-là on ne doit pas lui obéir ni l’écouter dans ce péché.
En ce qui concerne ce qu’à dit le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab lorsqu’il dit : (شَرْعاً وَقَدراً) « de façon exhaustive sur les divers plans de la loi et du destin. », donc les clarifications qui ont été clarifiées par le destin (قَدَرًا), c’est-à-dire ce qu’Allah a écrit dans les Tables Préservées pour la oumma islamique.
Allah a fait en sorte que celui qui se donne les moyens d’atteindre ce niveau en tant que oumma ou en tant qu’individu, Allah soubhanna wa ta’ala lui donne la victoire.
Mais pour cela il y a des conditions, et parmi celles-ci, l’obéissance aux dirigeants.
Et qu’ils se réunissent autour de leur dirigeant, et qu’ils ne sortent pas contre lui ni par la parole ni par l’action.
Si la oumma respecte cela, Allah soubhanna wa ta’ala a promis qu’ils auront le bien, la puissance sur la terre, la victoire contre leurs ennemis, comme dit dans le verset suivant (Traductions rapprochées) :
{ À ceux d’entre vous qui croient et font œuvres pies, Allah a promis de faire d’eux des vicaires sur Terre, comme Il l’avait fait de ceux qui les ont précédés, d’affermir le culte qu’il Lui a plu de leur faire professer et de transformer leur crainte en sécurité. Qu’ils M’adorent donc sans rien M’associer, et ceux qui, après cela, renieront leur foi seront de véritables scélérats !}[Sourate An-Nour, verset 55]
{40. Tel est le cas de ceux qui ont été injustement chassés de leurs foyers uniquement pour avoir dit : «Notre Seigneur est Allah !» Si Allah ne repoussait pas certains peuples par d’autres, des ermitages auraient été démolis, ainsi que des synagogues, des oratoires et des mosquées où le Nom de Allah est souvent invoqué. Dieu assistera assurément ceux qui aident au triomphe de Sa Cause, car la force et la puissance de Dieu n’ont point de limite.
41. Allah prêtera assistance à ceux qui, une fois leur position consolidée, accompliront la salât, s’acquitteront de la zakât, ordonneront le Bien et dénonceront le Mal. En définitive, c’est à Dieu qu’appartient l’issue de toute chose.}[Sourate Al Hajj, verset 40 - 41]
Puis le cheykh ajoute que lorsque la oumma islamique abandonne l’application du Coran et de la sounnah, Allah lui a prédestiné dans les Tables Préservées la division et la déchirure.
Allah soubhanna wa ta’ala va faire en sorts qu’on sera tous les un contre les autres.
Et parmi les causes le cela il y a le fait qu’on n’obéit pas au dirigeant et qu’on prenne les armes contre lui. Puis le cheykh mentionne le verset :
{Tu n’es nullement responsable de ceux qui provoquent des scissions dans leur religion pour former des sectes dissidentes. Leur sort ne dépend que de Allah qui les mettra, le moment venu, en face de leurs œuvres.}[Sourate Al An’am, verser 159]
Il y a une règle dans la shari’a qui est que tout verbe à l’impératif est un ordre qui implique une obligation dans l’Islam, excepté s’il y a un autre texte du Coran et de la sounnah qui vient faire descendre cet ordre au niveau de « recommandation ».
Et donc l’obéissance au dirigeant cela fait partie des fondements de ahlel sounnah wal jama’a, et c’est une chose qui a été abandonnée par la plupart des musulmans en particulier à cause des partis et différents groupes islamiques qui sont venus diviser la oumma.
Car beaucoup de groupes aujourd’hui appellent les gens à la division[…]
[Explications plus approfondies provenant d’autres livres, à écouter pour plus de détails]
Le Quatrième Fondement
Caractérisation de la science ou érudition religieuse et des érudits ou ulémas ainsi que ceux qui simulent sans en faire réellement partie.
Allah a indiqué ce principe au début de la sourate La Vache dans ce verset (Traduction rapprochée) :
{Ô enfants d’Israël ! Rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés. Si vous tenez vos engagements vis-à-vis de Moi, Je tiendrai les miens. Et c'est Moi que vous devez redouter.}[La Vache, verset 40]
Et Il dit (Traduction rapprochée) :
{Ô enfants d'Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés, (Rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples (de l'époque).} [Al Baqara, 47]
Ce principe est d’autant plus clair que la sounna apporte des explications claires même au plus simple d’esprit des gens du commun.
Il arriva par la suite que cela devint une chose des plus étranges, la science et l’érudition (religieuse) devint innovation hérétique et égarements.
Le mieux qu’ils peuvent est de dissimuler le faux sous l’apparence de la vérité.
Désormais, est déclaré hérétique ou fou quiconque parle au nom de la vraie science prescrite et loué par Allah (Exalté soit-Il) aux créatures.
De même, est déclaré érudit et docteur de la Loi celui qui nie cette science, prend une attitude hostile vis-à-vis d’elle et compose des ouvrages mettant en garde contre elle et l’interdisant.
Le cheykh dit que le 4ème fondement est d’expliquer ce qu’est la science et qui sont les ‘oulama, ainsi que d’expliquer ceux qui essaient de leur ressembler mais qui n’en font pas partie.
Allah a bien clarifié ce fondement au debut de la sourate Al Baqara (Traduction rapprochée) :
{Ô enfants d’Israël ! Rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés. Si vous tenez vos engagements vis-à-vis de Moi, Je tiendrai les miens. Et c'est Moi que vous devez redouter.} [Sourate Al Baqara, verset 40]
Et ainsi jusqu’au verset 47 (Traduction rapprochée) :
{Ô enfants d'Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés, (Rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples (de l'époque).}
Le cheykh prend ces versets là probablement parce que les enfants d’Israël faisaient partie des ‘oulama, de ceux qui ont reçu el ‘Ilm (la science), puis ils ont été le peuple qu’Allah a préféré parmi tous les autres peuples sur la terre.
Lorsqu’ils ont abandonné ce qu’Allah soubhanna wa ta’ala leur a donné, ils sont tombés et Allah a choisi la oumma de Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam qui a pris sa place.
Tout cela pour dire que si c’est arrivé à ce peuple, les enfants d’Israël, c’est que ça peut également arriver à celui de Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam, dans le sens que si nous, les musulmans, nous ne nous attachons pas aux enseignements d’Allah soubhanna wa ta’ala, le même sort peut nous être réservé.
(Interprétation personnelle du traducteur, car le Cheykh An-Najmi n’a pas commenté ce verset.)
Puis la sounnah vient rajouter plus de clarté et d’explication au sujet de ce point, c'est-à-dire la distinction entre les vrais ‘oulama et ceux qui se prétendent comme des ‘oulama.
Et ceci est tellement clair dans la sounnah que même les gens les plus simples, qui ne savent ni lire ni écrire peuvent comprendre cela.
Puis par la suite cette connaissance de l’Islam est devenue quelque chose d’étrange.
Pour beaucoup de gens qui ont dévié du droit chemin, les innovations et les égarements ont été considérés la science et le fiqh, et le mieux de ce qu’ils possèdent est de couvrir la vérité par le mensonge.
Et ils considèrent ceux qui appellent à la science qu’Allah a glorifiée comme des hérétiques ou des fous.
Aujourd’hui la plupart des musulmans ne savent pas reconnaître les ‘oulama, car ils ne savent même pas ce qu’est la vrai signification de la science.
Être savant cela veut dire avoir la science, la connaissance. Mais la connaissance de quoi ?
C’est cela qu’il est important de comprendre, car pour comprendre qui sont les ‘oulama, il faut comprendre ce qu’est cette science qu’ils doivent posséder pour être considérés comme étant des savants.
Le cheykh Mohammed ibn Hadi Al Madkhali explique un point important à ce sujet là.
En Islam lorsqu’on parle de la science il est question de la science de la shari’a, et non des autres sciences de la douniya telles que la physique, chimie, etc…
Donc la science c’est ce qu’Allah soubhanna wa ta’ala dit dans Son livre, et ce que le Prophète dit dans la sounnah, et ce que les ‘oulama ont extrait des règles de la shari’a par ijtihad.
La shari’a a été établie dans le but de préserver 5 choses qui sont :
1- la religion
2- le bien
3- l’honneur
4- la raison
5- la progéniture, et la procréation.
Et les ‘oulama sont ceux qui connaissent cette science et qui agissent en conséquence en pratiquant cette science et en appelant les autres à la pratiquer.
De même ils sont patients et endurants face à toutes les difficultés qui pourront les atteindre dans cette transmission du savoir.
Le cheykh cite ensuite des preuves du Coran et de la sounnah qui nous montrent l’importance de la science, et le mérite des ‘oulama, dans le but de nous inciter à suivre leur voie.
A la tête des savants il y a les sahaba, puis les Tabi’in, puis ceux qui sont venus après eux à chaque époque et en chaque lieu.
Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :
{Allah est Témoin, et avec Lui les anges et les initiés parmi les hommes, qu’il n’y a de divinité que Lui, Lui, le Dieu de la justice. Il n’y a en vérité de divinité que Lui, le Puissant, le Sage.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 18]
Et Il dit (Traduction rapprochée) :
{Dis : «Sont-ils égaux, ceux qui ont reçu la science et ceux qui ne l’ont point reçue?» Seuls des êtres doués d’intelligence sont à même d’y réfléchir.}[Sourate Az-Zoummar, verset 9]
Et aussi (Traduction rapprochée) :
{Et lorsqu’on vous dit : «Levez-vous !», faites-le, Allah élèvera de plusieurs rangs ceux d’entre vous qui ont la foi et qui ont reçu la science. Allah est parfaitement Informé de ce que vous faites.}[Sourate Al Moujadala, verset 11]
Il y a un hadith qui est rapporté par Jamil ibn Qays qui dit qu’un homme de Médine est parti à Damas pour voir Abou Darda.
Ce dernier lui a dit :
« Ô mon frère ! Qu’est-ce qui t’a amené jusqu’ici ? »
Il répondit : « On m’a dit que tu rapportais un hadith du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam. »
Alors Abou Darda lui a demandé : « N’es-tu pas venu pour un besoin quelconque ? »
Il a dit : « Non. » Puis il a ajouté : « N’es-tu pas venu pour faire du commerce ? »
Il a dit : « Non. » Et : « Tu n’es venu que pour chercher ce hadith ? »
Il a dit : « Oui. »
Alors Abou Darda a dit : « Saches que j’ai entendu le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam dire : « Que celui qui emprunte un chemin dans le but d’acquérir de la science, Allah lui facilitera un chemin vers le Paradis et les anges le couvriront de leurs ailes (pour montrer leur satisfaction pour lui).
Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre demandera le pardon pour lui, même le poisson dans l’eau.
Le mérite du savant par rapport à celui qui fait beaucoup d’adorations, et comme le mérite de la lune sur toutes les autres planètes. Les savants sont les héritiers des Prophètes. »
[Hadith Sahih rapporté par At-Tirmidhi]
Et les prophètes n’ont pas laissé d’argent en guise d’héritage, mais uniquement de la science.
Puis il y a un autre hadith du Prophète qui est rapporté par Al Boukhari et Mouslim qui dit :
« Allah n’enlève pas la science des gens directement de leur cœur, mais en faisant mourir les savants jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus sur terre. Alors les gens mettront à leur tête des ignorants qui, lorsqu’ils sont questionnés, ils s’égarent eux-mêmes et égarent les autres. »
Ce hadith montre que c’est un signe de la fin des temps le fait qu’il y aura de moins en moins de savants.
Ensuite le cheykh mentionne un autre hadith important à ce sujet qui dit :
« Celui pour qui Allah veut du bien, Il lui accorde une bonne compréhension de la religion. »
[Rapporté par Al Boukhari et Mouslim]
Souvent ce hadith est mal compris car beaucoup pensent que la compréhension de la religion se limite uniquement au Fiqh, alors qu’il s’agit de la compréhension de la religion au complet dans tous ses aspects, que ce soit ‘aquida, fiqh, tafsir ou autre.[…]
Et bien entendu la plus importante des sciences de l’Islam c’est la science du Tawhid, la ‘aquida car il s’agit de la base.
Donc si on veut reconnaître les vrai ‘oulama, on les reconnaît à leur connaissance du Tawhid.
Car au contraire, les gens de bid’a sont ceux qui ont peu de connaissance dans ce domaine.
Ou bien ils ont des connaissances fausses, ou encore ils ne connaissent que le Tawhid ar-Rouboubiya.
Le Tawhid de la Seigneurie, et cela, même les mouchrikin (associateurs) le reconnaissent.
Ensuite vient bien sûr la connaissance de la sounnah.
Ensuite nous voyons le début de l’explication du Cheykh An-Najmi sur ce 4ème fondement. Il explique que le Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab a vécu au 12ème siècle après la hijra, et qu’à son époque le shirk majeur était très répandu, surtout sous la forme de l’adoration des tombes. Le cheykh a donc dénoncé cela et invité les gens au tawhid et à la ‘aquida des salafs. Or ceux qui étaient considérés comme des savants se sont mis contre lui, lui ont fait du tort et ont prétendu que c’était un hérétique, un moubtada ou un khariji (ceux qui déclarent un musulman kafir sans raison valable). Puis ils se sont divisés en 2 catégories concernant le da’wa du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab. Cette da’wa n’étant autre que la da’wa salafiya.
Qu’est-ce que la da’wa salafiya ?
Cheykh Mohammed An-Najmi explique la da’wa salafiya dans son livre « El Fatawa Jaliya ».
Parmi les points qui caractérisent la da’wa salafiya, il y a :
Premièrement : Adorer Allah soubhanna wa ta’ala par le Tawhid, seul et sans associé. On adore Allah également pour notre haine des moushrikin, car c’est une obligation de les détester tout comme on déteste le shirk. Mais il faut au préalable les appeler au tawhid, tout en leur clarifiant qu’il n’y a pas d’Islam sans Tawhid. Si après cela ils persistent à adorer autre qu’Allah, alors dans ce cas là c’est obligatoire pour nous de s’éloigner d’eux et de les détester pour Allah soubhanna wa ta’ala.
Deuxièmement : Allah ‘azawajal doit être décrit comme Il s’est décrit Lui-même dans Son Livre, ou bien par la langue de Son Messager salallahou ‘alayhi wa salam dans la sounnah, sans faire de déformation du sens de Ses attributs, ni en croyant qu’il y a une ressemblance entre les attributs d’Allah et ceux de Sa création, ni en faisant une négation de Ses attributs et sans les interpréter d’une façon erronée.
Troisièmement : On affirme à Allah les Noms qu’Il s’est donné Lui-même dans Son Livre, et avec lesquels Il s’est glorifié Lui-même, peu importe qu’ils viennent du Coran ou de la sounnah
Quatrièmement : On ne peut arriver à l’agrément d’Allah et à Son Paradis qu’en suivant le chemin du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam. Et celui qui cherche l’agrément d’Allah et Son Paradis par un autre chemin que celui du Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam, il s’est égaré et a perdu dans cette douniya et dans el akhira.
Cinquièmement : C’est de croire que la Shari’a qu’Allah nous a révélée, nous pouvons la connaître de 2 façons, à savoir : Le Coran et la Sounnah. Et c’est ce qui est expliqué dans le verset suivant (Traduction rapprochée) :
{Nous t’avons ensuite placé sur la Voie légale (shari’a) qui procède de Notre Ordre. Applique-toi à la suivre ! Ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas}[Sourate Al Jathiya, verset 18]
Sixièmement : On croit que la parole d’Allah soubhanna wa ta’ala est révélée et qu’elle n’est pas créée. Contrairement à ce que disent les Mou’tazila et les Ja’miya qui disent que la parole d’Allah est créée, pour ainsi pouvoir jouer avec cette parole comme ils le souhaitent.
Cette parole peut être interprétée par différentes façons qui sont :
- l’interprétation du Coran par le Coran.
- l’interprétation du Coran par la Sounnah
- l’interprétation du Coran par l’explication des Sahaba, puis par celle des Tabi’in (ceux qui les ont suivis)
Septièmement : On doit prendre la sounnah selon la façon des savants du hadith, c'est-à-dire dans la manière de déclarer les ahadith authentiques ou faibles. Et cela parce qu’il y a des gens parmi les gens de bid’a qui déclarent les ahadith selon leur passion et non selon la règle des mouhadithin.
Huitièmement : On adore Allah soubhanna wa ta’ala dans notre religion par l’obéissance aux dirigeants dans le bien. On précise dans le bien car il n’y a pas d’obéissance aux créatures si c’est une désobéissance au Créateur. On leur obéit tant que ce sont des musulmans qui jugent selon la loi d’Allah, qui établissent les punitions selon les règles et les lois d’Allah, et qui établissent la salat. Et lorsque le cheykh explique qu’ils doivent juger selon les lois d’Allah, ça ne signifie pas que s’ils ne le font pas ils sont des kouffar auxquels on peut désobéir. Mais à ce sujet là il y a beaucoup de détails à voir (qui ne seront pas expliqués ici).
Neuvièmement : Il n’est pas permis de diffuser les fautes et erreurs des dirigeants, car cela amène la fitna.
Dixièmement : C’est obligatoire d’adorer Allah, de suivre la sounnah, de détester la Bid’a et ceux qui la font car le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam. a dit :
« Celui qui fait une action qui ne fait pas partie de notre religion, elle sera rejetée. »
Et dans une autre narration, il salallahou ‘alayhi wa salam. dit :
« Celui qui invente dans notre religion une chose qui n’en fait pas partie, elle sera rejetée. »
Quelles sont les 2 catégories qui se sont divisées au sujet de la da’wa du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab à son époque ?
Les premiers se sont opposés à sa da’wa et l’ont détesté et en plus ils ont fait une fatwa pour dire qu’il était kafir. Et c’est de ces personnes qu’a parlé le cheykh lorsqu’il a dit les « pseudo-savants », « ceux qui essaient de leur ressembler mais qui n’en font pas partie. »
[…] (Explication que le cheykh s’est opposé à tous les groupes égarés de son époque, en réfutant leurs arguments par le Coran et la sounnah (en détaillant chacun des groupes), et que c’est ce pourquoi tous ce sont retournés contre lui.)
Et il y a quand même une petite partie des ‘oulama qui ont accepté la vérité et ce sont ceux qui avaient une bonne connaissance des textes de la shari’a et de la vie du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.
Donc en général le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab a voulu faire la distinction entre les vrais ‘oulama et ceux qui se prétendent comme l’être.
Ces derniers n’ont fait qu’insulter et donner des surnoms aux vrais ‘oulama comme les appeler des impies, des hérétiques ou encore des fous.
Et il ajoute que ça c’est la même chose que faisaient les moushrikin à l’époque du Prophète, comme dit dans la sourate adh-Dhariyat :
{52. Et il en fut toujours ainsi, car aucun prophète n’a été envoyé à leurs devanciers sans qu’ils l’aient traité de sorcier ou de possédé.
53. S’étaient-ils passés la consigne ? Nullement ! Ce sont plutôt des peuples pervers.}[Sourate adh-Dhariyat, verset 52 et 53]
Et par la suite le fait de suivre le Coran et la sounnah est devenu la chose la plus étrange, de même que la science et le fiqh sont parus comme des égarements et des innovations.
A son époque (celle du cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab) il y en a beaucoup qui se sont mis contre lui, et qui l’ont pris pour un khariji.
Et même il y en certains qui se sont servi d’un hadith qui dit que « la tête de la mécréance est vers l’orient » pour dire qu’il s’agit du cheykh.
Le Cinquième Fondement
Allah caractérise clairement Ses Alliés ou bien-aimés et les distingue de Ses ennemis, hypocrites et pervers qui usurpent leur apparence par imposture.
Les quelques versets qui suivent en donnent une assez précise caractérisation.
Ainsi donc, Allah (Exalté soit-Il) dit dans la sourate la Famille d’Imran (Traduction rapprochée) :
{Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera} [Ali 'Imran, 31]
Dans la sourate La Table servie :
{Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Allah va faire venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime} [La Table servie, 54]
Et dans la sourate Jonas :
{En vérité, les bien-aimés d'Allah seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés, Ceux qui croient et qui craignent [Allah].} [Younous, 62-63]
Il est advenu par la suite, d’après la plupart de ceux qui se prétendent les tenants du savoir, les guides des hommes et les protecteurs de la Loi divine, que les bien-aimés d’Allah doivent nécessairement ne pas suivre l’exemple des messagers car quiconque suit leur exemple ne saurait faire partie des bien-aimés d’Allah ; Ils ne doivent obligatoirement pas pratiquer la lutte pour la cause d’Allah (le Djihad) car quiconque le fait n’en fait pas partie.
Ils doivent également s’écarter de la foi et de la piété car quiconque persévère dans la foi et la piété n’en fait pas partie. Seigneur !
Nous implorons Ton pardon et Ta protection !
Toi qui entends bien l’invocation !
(Explication de l'importance de se dire salafi et de se différencier des groupes égarés)
« El awliya » (les alliés) en arabe c’est le pluriel du mot « wali ».
Et « al wali » ça signifie en arabe quelqu’un qui est rapproché, qui est aimé, allié, à qui on fait confiance, et des choses de ce genre.
Toutefois lorsqu’il est traduit en français, il est très souvent traduit par un terme qui est « saint ».
Or ce terme est faux car il n’a rien à voir avec le sens de sainteté comme on le trouve dans la religion catholique, où la personne qui a été canonisée par le pape, devient un intermédiaire auprès de qui on peut demander à Allah de prier pour nous.
Et ceci est complètement différent du sens du mot « wali » dans l’Islam.
Le cheykh a donc mentionné ce verset (Traduction rapprochée) :
{Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera} [Sourate Ali ‘Imran, 31]
C’est le verset du test (ou encore appelé par certains savants le verset de l'épreuve), afin de savoir qui est vraiment un wali d’Allah soubhanna wa ta’ala, ou qui aime réellement Allah.
Car cela ne suffit pas de prétendre avec la bouche que l’on aime Allah, comme le font les soufis. Il y a des conditions à cela, et Allah soubhanna wa ta’ala a mis dans ce verset la condition la plus importante, à savoir, de suivre le Prophète.
Ensuite le cheykh cite un autre verset qui est (Traduction rapprochée) :
{Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion, Allah va faire venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime. Humbles avec les croyants, durs envers les négateurs, ils combattront au service d’Allah, sans la crainte d’aucun reproche. Telle est la grâce d’Allah, qu’Il accorde à qui Il veut, car Allah est le Détenteur des faveurs et l’Omniscient.} [Sourate al Ma-idah, verset 54]
Là il y a les caractéristiques de ceux qui aiment Allah soubhanna wa ta’ala, à savoir être humble envers les croyants, dur envers les mécréants, et ne pas craindre les reproches dans la lutte sur le chemin d’Allah.
Et le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam nous a enseigné dans un hadith, qu’il fallait dire la vérité même si elle est amère, de même qu’il nous a enseigné de ne pas craindre le blâme de qui que ce soit lorsqu’il s’agit de suivre la vérité.
Ce verset signifie aussi que si des gens quittent la religion de l’Islam, ce n’est pas grave car Allah n’a nullement besoin d’eux et Il va faire venir d’autres personnes qui, eux, n’ont pas peur, qui, eux, vont suivre la vérité !
Ensuite le cheykh cite un autre verset qui est une description des bien-aimés d’Allah (Traduction rapprochée) :
{En vérité, les bien-aimés d’Allah seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés, Ceux qui croient et qui craignent [Allah].} [Sourate Younous, verset 62-63]
Ceux qui craignent Allah, c’est-à-dire ceux qui ont « at-Takwa ».
Et la takwa signifie chercher à se protéger d’Allah en faisant ce qu’Il aime et en s’éloignant de ce qu’Il n’aime pas.
D’après cette définition, toutes personnes qui est un bon musulman, un bon croyant, qui fait ce qu’Allah aime et s’éloigne de ce qu’Il n’aime pas, est un wali.
Même s’il lui arrive de faire quelques péchés, il va s’en repentir à Allah et revenir au droit chemin.
Ce n’est pas une condition qu’il soit parfait.[…]
Le cheykh An-Najmi explique ensuite ce fondement en disant que le Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab s’est concentré ici sur les soufis.
Et on a déjà expliqué que « as-soufiya » ça vient de l’origine de la laine « As-souf » parce que les premiers d’entre eux voulaient imiter les moines chrétiens qui portaient des vêtements de laines.
Et ils prétendaient préférer les vêtements de laine car cela montrait un détachement de la douniya.
Et c’est la raison pour laquelle ils ont été appelés « as-soufiya ».
Mais parmi ces derniers, il y en a qui prétendent que « As-soufiya » ça vient de « As-Safa », la pureté.
En réalité si c’était le cas on ne dirait pas « soufiya » mais « safa-i ».
D’autres encore disent que cela vient de « As-safwa », qui signifie le meilleur, et aussi de « ahlou ssoufa », « les gens de Soufa » qui étaient à Médine au temps du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam après avoir émigré de Mekka et qui, ne sachant où aller, dormaient pendant une période dans un coin de la mosquée.
Il y a donc beaucoup d’explications sur l’origine du mot « soufi » pour montrer qu’il a un lien avec l’Islam alors qu’en vrai ce n’est pas le cas du tout.
C’est quelque chose qui a été innovée et qui est venue bien longtemps après. […]
Donc le cheykh dit que le but ici est de critiquer les soufis.
Chez eux, les saints, lorsqu’ils ont atteint ce niveau de foi (selon eux), ne sont plus redevables des obligations et interdictions religieuses.
Par exemple s’ils boivent de l’alcool, ils disent que ce n’est pas un péché car le liquide se transforme en lait dans leur bouche.
Pour eux, la notion de sainteté est quelque chose d’héréditaire qui se transmet de père en fils.
Donc cela signifie que le fils d’un saint même s’il n’est pas pratiquant et ne fait pas la prière, sera considéré lui aussi comme un saint.[…]
Le cheykh ajoute que les soufis, lorsqu’ils parlent de ces péchés, ils en sont fiers, n’en ont pas honte et au contraire ils s’en vantent.
Ils arrivent même au point de dire que leur Cheykh peut voir Allah avec ses yeux, qu’il Lui parle et qu’il rencontre le Prophète Salallahou ‘alayhi wa salam.
Le shaytan a joué avec eux et les a dévié du droit chemin, alors qu’ils pensent être parmi les alliés d’Allah soubhanna wa ta’ala.
Pour eux les gens qui suivent le Coran et la sounnah et qui se limitent à cela sont ce qu’ils appellent les « ahlou Dhahir », c’est-à-dire « les gens qui prennent que ce qui est apparent ».[…]
Ils prétendent connaître l’interprétation secrète des versets du Coran et que seul eux peuvent connaître. Par exemple ils prennent un verset qui dit (Traduction rapprochée) :
{Je ne suis qu’un être humain comme vous}
Ce verset sert à réfuter ceux qui essaient d’élever le prophète au dessus du niveau de l’humanité.
Et ils transforment ce verset en « Je ne suis pas un être humain comme vous. ».
De même ils prennent des ahadith tels que :
« N’exagérez pas à mon sujet comme les Chrétiens ont exagéré au sujet de ‘Issa Ibn Maryam. Je ne suis qu’un serviteur alors dites « serviteur d’Allah et un Messager. » »
Ou bien lorsqu’Allah dit dans le Coran (Traduction rapprochée) :
{Je ne suis qu’un homme comme vous.}
Pour eux cela est une forme de modestie de la part du Prophète.
Mais cela est faux car lorsque le Prophète, salallahou ‘alayhi wa salam, avait quelque chose à dire il le disait et non par crainte de modestie ou de fierté.
La preuve il a dit :
« Je suis le chef (ou le Maitre « as-sa’id ») des fils d’Adam. »
et il dit :
« Je ne dis pas cela pour me vanter. »
Donc tout ce que prétendent ces soufis n’est que mensonge.
Ibn Tamiyya se plaignait des gens de son époque qui avaient pris des gens de cette catégorie-là, qui sont des ennemis d’Allah.
Et il les a combattus par sa parole, de même que par sa plume en écrivant plusieurs volumes réfutant les soufis. […]
La réalité du wali, c’est celui qui a un respect, honore le Livre d’Allah soubhanna wa ta’ala et qui respecte et suit le Messager d’Allah salallahou ‘alayhi wa salam.
Comme Allah a dit (Traduction rapprochée) :
{Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera et vous pardonnera vos péchés. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux.} [Sourate Ali ‘Imran, 31]
Et Il dit :
{Certes les Alliés d’Allah ce sont ceux qui n’auront aucune crainte et ne sont pas attristés, ce sont ceux qui ont cru et craint Allah.}
Le cheykh termine ce 5ème fondement en disant que les awliya d’Allah sont ceux qui ont cru en Allah, qui Le craignent, qui appliquent Ses commandements et qui s’écartent de Ses interdits.
Ils croient en la promesse d’Allah, en Sa menace, en la résurrection et en Sa rencontre, en Son Paradis et en Son Enfer et ils luttent dans le chemin d’Allah par leur langue, par leur plume et par leur épée.
Et Cheykhoul Islam Ibnou Taymiyya, rahimahoullah, a expliqué et clarifié les distinctions qu’il y a entre les awliya du Rahman et les awliya du shaytan dans son livre « Al Fourqan baynal awliya rrahman ».
Le Sixième Fondement
Réfutation du fourvoiement établi par le démon pour mener à abandonner le Coran et la sounna et suivre les opinions diverses et divergentes, suggérées par les passions.
Cette mystification établit que le Coran et la sounna ne peuvent être compris avec maîtrise que par un jurisconsulte complet (mujtahid mutlaq) qui doit receler telle et telle qualité que même Abou Bakr et ‘Oumar ne recèleraient pas entièrement.
L’homme qui ne remplit pas ces conditions requises, doit donc obligatoirement et incontestablement s’abstenir de chercher à tirer enseignement du Coran et de la Sounna. Quiconque cherche à s’en éclairer sera soit hérétique, soit fou vu la difficulté de les comprendre.
Gloire et louange à Allah qui a donné tant de preuves scripturaires et rationnelles qui réfutent cette maudite mystification sur différents plans à telle enseigne que ces preuves constituent des principes généraux nécessairement connus.
Seulement, la plupart des gens ne savent pas la vérité (Traduction rapprochée) :
{En effet, la Parole contre la plupart d'entre eux s'est réalisée : ils ne croiront donc pas. Nous mettrons des carcans à leurs cous, et il y en aura jusqu'aux mentons : et voilà qu'ils iront têtes dressées et Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux; Nous les recouvrirons d'un voile : et voilà qu'ils ne pourront rien voir. Cela leur est égal que tu les avertisses et que tu ne les avertisses pas : ils ne croiront jamais. Tu avertis seulement celui qui suit le Rappel (le Coran), et craint le Tout Miséricordieux, malgré qu'il ne Le voit pas. Annonce-lui un pardon et une récompense généreuse.} [Ya-Sin, 7-11]
Nous parvenons ainsi à la fin de cette épître. Louange à Allah, Seigneur des univers et grâce et salut à notre maître Mouhammed ainsi qu’à sa famille et ses compagnons jusqu’au jour de la résurrection
Réfutationo d'une idée qui est très répandue parmi les gens de bid’a aujourd’hui, qui est une choubouha (un doute, fourvoiement etc) du shaytan pour amener les gens à abandonner le Coran et la sounnah, et les amener à suivre les opinions et passions des gens. Pour cela ils font croire que personne ne peut comprendre le Coran excepté le « Moujtahid moutlaq » (le moujtahid absolu).
Et lorsqu’on examine les caractéristiques de celui qu’ils appellent le « Moujtahid moutlaq », il se peut qu’on ne les trouvent même pas chez des Compagnons tels qu’ Abou Bakr ou ‘Oumar, tellement ces conditions sont élevées.
Donc celui qui n’a pas atteint ce niveau là ne doit pas regarder dans le Coran et la sounnah et ne doit pas essayer de les comprendre au risque d’être pris pour un hérétique ou un fou.
Alors le Cheykh dit que la gloire et la louange est à Allah qui a clairement expliqué et réfuté cette choubouha dans Son Livre mais la plupart des gens ne savent pas.
Verset 7 de la sourate Ya-Sin (cité plus haut) pour montrer qu’il y a des gens qui sont aveuglés et que même si tu leur montres la vérité ils ne croiront pas.
Dans une note de bas de page le cheykh Ahmed Mohammed Ibn Hadi el Madkhali (élève du Cheykh an-Najmi) donne la définition du terme « choubouha » en disant qu’à la base c’est un terme utilisé lorsqu’on n'est pas sûr du caractère Halal ou Haram d’une chose.
Toutefois, dans le contexte où le cheykh le mentionne ici, c’est plutôt quelque chose que quelqu’un te lance pour te rendre la fausseté vraie.
C’est-à-dire qu’une personne veut faire accepter une chose fausse aux gens, alors il la présente d’une façon transformée qui donne l’impression qu’elle est vraie.
Et c’est ce qu’utilisent tous les shayatines parmi les djinn et les êtres humains pour essayer de faire dévier les gens du droit chemin. […]
Les chahawat ce sont les péchés.
Les choubouhat sont plus dangereuses pour un musulman que les péchés et c’est pour cela que les savants font la distinction entre les deux.
Les chahawat (péchés) peuvent affecter le musulman dans son caractère, son comportement ou sa religion, mais il reste quand même pour autant un musulman.
Alors que les choubouhat elles attaquent les bases même de la foi et de la croyance, d’où leur danger.
Dans un hadith rapporté par l’Imam Ahmed dans son Mousnad, et aussi rapporté par Abou Dawoud (authentifié par le Cheykh Al Albani), le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :
« Celui qui entend parler du Dajjal, et entend qu’il est sorti, alors qu’il s’éloigne de lui. Parce que, par Allah, si un homme croyant pense qu’il est fort dans sa foi (en confiance dans sa religion) il va aller vers lui pour essayer de l’affronter et il finira par le suivre (le Dajjal). »
Et ceci à cause du nombre de choubouhat qu’il lance.
Voilà pourquoi tous les savants avertissent sur le fait de ne pas écouter les gens de bid’a.
En effet, il y en avait parmi les salaf, lorsque certains parlaient ils mettaient leurs doigts dans leurs oreilles pour ne pas les écouter. […]
Seul les grands chouyoukh sont aptes à mener des débats avec les gens de bid’a.
Ibn Taymiyya, rahimahoullah, a étudié les différentes sectes en effet et même la philosophie, mais cela seulement après avoir bien étudié le Coran et la sounnah et après s’être ancré entièrement dedans.
Et s’il a étudié ces autres ces sectes, ce n’était pas pour apprendre de leur science, mais c’était pour mieux les réfuter.
Et parmi les choubouhat que les ennemis du Tawhid essaient de lancer sur les gens qui suivent le Coran et la sounnah, il y a cette choubouha que l’on a mentionné à savoir qu’il faut abandonner le fait d’agir selon le Coran et la sounnah, car ils sont trop difficiles à comprendre.[…]
Selon certains, les musulmans n’ont pas tous le même niveau concernant leur connaissance des textes et des sources et qu’ils n’ont pas tous la même capacité à en extraire des principes pour les appliquer aux nouvelles questions.
Selon eux il y a les 5 niveaux suivants :
Le premier : El Moujtahid el Moutlaq
Celui qui connaît suffisamment les textes du Coran et de la Sounnah et les comprend. Il est capable de concilier ceux d’entre eux qui sont apparemment divergents et est capable d’en extraire les principes juridiques. Tout ceci directement, sans référence à des principes d’interprétation déjà structurés. Cela requiert des compétences exceptionnelles. Et c’est ce que pratiquaient les savants au nom desquels sont attachés des écoles d’interprétation juridique (mazhab) : Abou Hanifa, Malik, Ash-Shafi’i, Ahmed Ibn Hanbal.
Le deuxième : El Moujtahid el Moutlaq el Mountafad
C’est-à-dire celui qui possède globalement les compétences de la catégorie ci-dessus, mais qui s’est affilié à une école juridique, comme Abou Youssouf et Mohammed Ibnoul Hassan de l’école Hanafite.
Le troisième : El Moujtahid fil Mazhab
C’est celui qui est moujtahid uniquement dans les limites de son mazhab. Cette catégorie d’ijtihad demande également des compétences très poussées mais qui sont néanmoins rares.
Le quatrième : El ‘Alim el Mountabahir.
Le savant qui a des connaissances très approfondies. Il connaît les sens des textes du Coran et de la Sounnah et connaît parfaitement les interprétations qu’en ont données les savants avant lui.
Le cinquième : El ‘Âmi
Celui qui connaît les règlements de l’Islam dans les grandes lignes.
Voici leur division de l’Islam.
Donc si on regarde bien, el Moujtahid el Moutlaq c’est presque impossible qu’il en existe. Depuis l’Imam Ahmed il n'y en a plus et il n’y en aura plus jamais.
Bien entendu, Allah n’a révélé aucune preuve concernant cette façon de diviser les gens.
Le cheykh An-Najmi explique et réfute cette choubouha en disant qu’il s’agit d’une choubouha diabolique, qui est établie par shaytan pour essayer d’éliminer le Coran et la Sounnah.
Ceci est une manière de démentir les paroles d’Allah soubhanna wa ta’ala lorsqu’Il dit (Traduction rapprochée) :
{Nous avons fait du Coran une œuvre facile à comprendre pour qu’il serve de rappel. Seulement est-il quelqu’un pour méditer ce rappel ?} [Sourate El Qamar, verset 17]
Cette choubouha a donc pour but d’écarter les gens du Coran et de la sounnah dans les sujets importants tels que la ‘aquida, le fiqh…
Ils doivent donc revenir aux livres de fiqh des mazâhib (les chouyoukh des mazhab).
Donc par exemple lorsqu’ils veulent savoir comment faire la prière, ils se réfèrent à un livre de leur cheykh dans lequel sont détaillées les étapes de la salat sans aucune preuve et aucune référence.
Et leurs enfants sont éduqués de cette manière, et cela jusqu’à leur mort sans qu’ils ne sachent jamais si cela est correct ou non.
Ils incitent donc les musulmans à rester dans l’ignorance.
Et c’est étonnant de voir comment ces gens prétendent l’impossibilité de comprendre les paroles d’Allah soubhanna wa ta’ala, et celles du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, alors que les paroles de leurs Imams ils sont capables de les comprendre.
Et ceci est un exemple de leur égarement : ils rendent la parole des hommes plus facile à comprendre que la parole d’Allah soubhanna wa ta’ala.
D’après eux, il n’y a que le Moujtahid Moutlaq qui est capable de comprendre le Coran et la sounnah.
Et pour atteindre ce degré il faut posséder certains critères, qui sont :
- De connaître au moins 100 mille ahadith par cœur
- De mémoriser le coran entièrement et tout ce qui a été mentionné comme tafsir
- De mémoriser toutes les paroles des Fouqaha avec leurs preuves
Le cheykh dit que cela est tout à fait en opposition avec ce qu’Allah soubhanna wa ta’al a mentionné dans Son Livre, c’est-à-dire qu’il a été facilité pour la récitation, la compréhension et pour ceux qui veulent l’apprendre.
Puis il mentionne ce verset (Traduction rapprochée) :
{Et à toi aussi, Nous envoyons ce Coran, afin que tu expliques clairement aux hommes ce qui leur a été révélé. Peut-être seront-ils amenés à y réfléchir.}[Sourate An-Nahl, verset 44]
[…]
Définition du terme « ijtihad »
Dans la langue arabe : c’est de faire un effort pour arriver à atteindre une affaire difficile.
Dans la religion : c’est de faire un effort pour arriver à atteindre un verdict dans la religion, c’est-à-dire de savoir si telle chose est wajib (obligatoire) ou moustahab (recommendé) ou moubah (permis), ou makrouh (détestable) ou haram (interdit), l’un des 5.
Définition réelle du « moujtahid el Moutlaq »
En réalité le moujtahid el Moutlaq c’est celui qui est le Moufti et qui fait des fatwa.
Cheykh ‘oubayd al Jabiri a expliqué dans son charh d’oussoul ath-thalatha que le moujtahid el Moutlaq c’est le savant qui a fait tout son possible, en observant les preuves et les textes, pour arriver à ce qu’il pense ou ce qu’il est certain d’être le verdict de la shari’a au sujet d’une chose en particulier.
Et il fait cela en cherchant la preuve du Coran et de la sounnah.
Le cheykh dit qu’Allah soubhanna wa ta’ala nous a informé qu’Il a révélé à Son Messager le Coran pour qu’il le clarifie aux hommes par ses paroles, ses actes et par ses législations. […]
(Traduction rapprochée) :
{Ceci (le coran) est un avertissement adressé aux hommes. Mais c’est aussi un guide et une exhortation pour ceux qui craignent Allah.}[Sourate Ali ‘Imran, verset 138]
Comment le Coran peut-il être une clarification alors qu’il est impossible à comprendre ?
(Traduction rapprochée) :
{Nous avons eu beau multiplier Nos enseignements dans ce Coran pour amener les hommes à réfléchir, mais cela ne fait qu’aviver leur dissentiment.}[Sourate Al Isra, verset 41]
Aujourd’hui, on remarque que la plupart des musulmans ont cessé de prendre la révélation comme une source de législation.
Dans beaucoup de pays musulmans les lois des européens ont remplacé les lois de la législation islamique.
Le Coran est devenu comme une sorte de décoration que l’on met dans les bibliothèques.
Il a donc perdu son rôle de guide pour l’humanité.
Puis le frère mentionne un exemple, où une fois ils avaient envoyé des livres sur l’Islam en Haïti afin de les distribuer aux Musulmans.
Mais ceux qui devaient les distribuer les ont gardé pour eux.
Ainsi les gens étaient obligés de venir vers eux pour leur demander des choses.
Et cette choubouha, peut-être que certains s’en sont servis afin de garder les musulmans dans l’ignorance, et afin qu’eux seuls aient le monopole de la science de l’Islam.
Cela pour les contrôler par la suite, car celui qui a la science possède un grand pouvoir.
Or cette attitude est celle des Juifs.[…]
C’est également un comportement que l’on rencontre chez les soufiya.
Ils essaient constamment de décourager les gens pour qu’ils apprennent en leur disant que l’étude c’est la perte de temps et que le plus important c’est l’action.
Donc pour eux, il ne faut pas apprendre la religion, il faut agir, prier, jeûner, faire toutes sortes d’’Ibada. Mais l’étude n’est-il pas une action ? […]
Le cheykh mentionne quelques ahadith.
Le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit :
« Qu’Allah ait miséricorde pour la personne qui a entendu ma parole, qui l'a comprise et qui l'a transmise comme il l’a entendue à celui qui ne l’a pas entendue.
Car il se peut que celui à qui on a transmis ma parole la comprenne mieux que celui qui l’a entendue lui-même. »
« Transmettez de moi ne serait-ce qu’un verset. »
« Que celui qui ment à mon sujet, qu’il prépare sa place en enfer. »
Ce sont des ahadith authentiques rapportés par Boukhari et Mouslim.
Le cheykh dit ensuite, est-ce qu’Allah et son Messager ont ordonné de mémoriser le Coran et la sounnah et de les transmettre pour rien ??
Alors pourquoi Allah nous dit (Traduction rapprochée) :
{Mais il n’est nullement souhaitable que les croyants partent tous en expédition. Il serait bon que, de chaque groupement, un certain nombre d’hommes s’emploient à parfaire leur éducation religieuse, afin d’en faire profiter leurs compagnons après leur retour, et de les amener ainsi à se tenir sur leur garde.}[Sourate At-Tawba, verset 122]
Ce verset veut dire qu’une partie des croyants doivent essayer d’apprendre et d’avoir la compréhension de la religion.
Le cheykh explique à quel point le shaytan a réussi à tromper les gens avec cette choubouha. Et il n’a pas atteint les savants ou les gens qui ont du ‘ilm par une choubouha plus nuisible que celle-ci, lorsqu’il les a détournés de la shari’a d’Allah dans l’apprentissage, dans l’enseignement et dans l’ijtihad etc.
A un tel point qu’ils ont comparé à une folie le fait de chercher les significations des textes du Coran et de la sounnah.
Et il y en a même parmi eux qui ont dit, qu’il faut que chaque personne suive aveuglément un imam parmi les 4 imams des mazahib et il n’a pas le droit de sortir de son mazhab et de le contredire dans aucune de ses positions.
Et même si il trouve une preuve qui contredit la parole de son imam, alors il doit essayer de déformer la preuve afin qu’elle soit en accord avec son imam.
Pourquoi ??
Parce qu’ils s’imaginent que s’ils suivent la parole d’un imam, ce dernier va les protéger de l’erreur, car s’il s’est trompé c’est lui (l’imam) qui prendra à leur place.
Et cela c’est lorsque ces derniers arrivent à concevoir que leur imam puisse faire des erreurs, car parfois il y en a qui vont presque jusqu’à dire que leur imam est infaillible.
Même s’ils voient que la preuve est en contradiction avec les paroles de leur imam, ils disent : « Accuses ta raison, accuses ton opinion mais ne doutes pas de la parole de l’imam. Car ton imam te protège de l’erreur et de l’égarement. »
Et là cheykh dit : « Quel grand malheur !! »
Certains pensent que les salafis combattent les mazahib (les écoles juridiques).
Or ce n’est pas le cas, on ne reproche pas à une personne de suivre un mazhab mais ce qu’on reproche c’est de suivre aveuglément les paroles d’un imam.
Parce qu’aucun d’entre eux n’est infaillible.
C’est la preuve que cet imam a rapportée qu’il faut suivre et non pas l’imam lui-même.
Le cheykh explique ensuite qu’il est bon de réfléchir sur les signes d’Allah soubhanna wa ta’ala qui sont révélés dans le Coran et qui sont dans la création.
En effet Allah nous a créés notre raison pour que nous l’utilisions, et Il soubhanna wa ta’ala a blâmé les êtres humains qui ne l’utilisent pas et qui ne réfléchissent pas.
C’est ceux qui ont des yeux mais qui ne voient pas, ceux qui ont des oreilles mais qui n’entendent pas, comme dans le verset 179 de la sourate Al A'raf (Traduction rapprochée) :
{Nous avons destiné à l’Enfer un grand nombre de djinns et d’hommes qui ont des cœurs pour ne pas comprendre, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre. Comparés à des bestiaux, ils sont plus égarés encore. Tels sont ceux qui vivent dans l’insouciance !}[Sourate Al ‘Araf, verset 179]
Et aussi Allah a dit (Traduction rapprochée) :
{47.22. En vous dérobant, ne risqueriez-vous pas de répandre le désordre sur la Terre et de rompre vos liens de parenté ?
47.23. Ce sont ceux-là que Allah a maudits en les frappant de surdité et de cécité.
47.24. Que ne méditent-ils le Coran? Auraient-ils les cœurs complètement verrouillés ? }[Sourate Mouhammed, verset 22 à 24]
Le cheykh termine en disant que le Coran est rempli de réfutations de cette choubouha de même que la sounnah, et on s’attend à ce que les ‘oulama la réfutent également.
Or on s’aperçoit que parmi eux il y en a qui la défendent et qui attaquent même tous ceux qui la réfutent.
Al Oussoul As-Sitta de Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab
Retranscrit par Oum Mouqbil pour el-ilm.net
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Cheikh Ahmad Ibn Yahya An-Najmi - الشيخ أحمد بن يحيى النجمي