Le ramadan et ce qui touche les péchés pendant et en dehors de ce mois
(traduction rapprochée)
« Quiconque viendra avec le bien aura dix fois autant ; et quiconque viendra avec le mal ne sera rétribué que par son équivalent. Et on ne leur fera aucune injustice. »
Ce qui est établi concernant le musulman pendant, et en dehors du Ramadhân, est de lutter contre son nafs qui l’incite au mal [ses propres passions, âme charnelle], au contraire, il faut que le musulman exhorte son âme, et l’incite à faire du bien afin qu’elle s’apaise.
Cependant, il est obligatoire pour le musulman de lutter contre l’ennemi d’Allâh, « Iblîs », afin de se débarrasser de son mal et de ses mauvaises inspirations.
Le musulman ici-bas, mène une lutte continuelle contre son « nafs », sa passion et Satan.
Et il doit souvent se repentir et demander pardon en toute heure et tout temps.
Cependant, un moment peut se différencier d’un autre.
Ainsi, le mois de Ramadhân est le meilleur des mois de l’année ; il est le mois du pardon et de la miséricorde, ainsi que de l’affranchissement de l’enfer.
Si le mérite lié au contexte s’ajoute au mérite du mois, les bonnes actions accomplies dans ces circonstances sont augmentées et les mauvaises aggravées.
Un mauvais acte commis pendant Ramadhân entraîne un péché plus grave que celui commis en dehors de ce mois.
De même, un acte d’obéissance accompli pendant Ramadhân entraîne une récompense divine plus importante que celui accompli en dehors de ce mois.
Le Ramadhân représente cela, et l’obéissance [dans ce mois] est un mérite immense ainsi que la cause d’une récompense abondamment augmentée ; et les actes de désobéissance commis [en ce mois] constituent des désobéissances plus graves que ceux commis en dehors de ce mois.
Voilà pourquoi le musulman doit profiter de ce mois béni pour accomplir de bonnes œuvres et s’éloigner des mauvaises actions dans l’espoir qu’Allâh -’Azza Wa Djal - agrée son action et le soutienne dans l’attachement à la vérité.
Ceci dit, la mauvaise action sera sanctionnée en conséquence.
Elle ne sera pas multipliée, ni pendant Ramadhân, ni en dehors de ce mois.
Quant à la bonne action, elle sera multipliée par dix, si ce n’est plus encore, et ceci telle la parole d’Allâh - ’Azza Wa Djal - dans la sourate « al-An’âm » (traduction rapprochée) :
« Quiconque viendra avec le bien aura dix fois autant ; et quiconque viendra avec le mal ne sera rétribué que par son équivalent. Et on ne leur fera aucune injustice. » [Coran, 6/160]
Beaucoup de verset [dans le qor’ân] vont dans ce sens.
Le lieu louable, tels les Deux nobles sanctuaires, représente le moyen de multiplication, en nombre et en qualité, des bonnes actions.
Quant aux mauvaises actions, elles ne font l’objet d’aucune augmentation quantitative, mais leur augmentation reste d’ordre lié à la qualité comme nous l’avons déjà mentionné.
Wa Allâhi waliya at-Tawfîq.
Madjmu’ Fatâwa - 15/446
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Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز