La perruque est autorisée aux femmes qui prennent des traitements causant la chute de leurs cheveux (audio-vidéo)
Question :
La mère d'une femme a eu recours à certains médicaments ou produits pharmaceutiques sur sa tête, ce qui a conduit à la chute de sa chevelure ou la majeure partie de celle-ci.
Elle dit qu'elle voit en cela un certain malaise, un complexe ou quelque chose de cet ordre lorsqu'elle s'assied avec les autres femmes.
Et elle mentionne qu'une personne ayant eu la même chose qu'elle, ayant perdu ses cheveux, a utilisé un traitement et sa tête a été guérie et une chevelure abondante a poussé.
Et elle souhaite prendre ce traitement de lui, sauf que cette personne a indiqué avoir su de ceux qui lisent la langue anglaise, après qu'elle eut été guérie, que ce traitement était composé de graisse et de sang de porc.
Elle souhaite savoir s'il lui est permis de se soigner avec cette médecine.
Par ailleurs, elle est gênée de porter une perruque, car elle l'estime interdite pour la femme musulmane.
Elle espère que votre éminence puisse la renseigner.
Réponse de Cheikh Mohammad Outheymine :
Cette question comporte en réalité deux volets :
Le premier, pour ce qui concerne l’utilisation d'une perruque dans le cas décrit par l'interrogatrice, étant donné que ses cheveux sont tombés d'une façon telle que leur repousse est inespérable.
Nous répondons à ce volet en disant qu'il n'y a aucun mal au port de la perruque dans un tel cas de figure, puisqu'elle ne constitue pas un rajout destiné à embellir, mais il s'agit plutôt d'effacer un défaut.
Dès lors, elle ne relève pas des extensions dont l'auteur a été maudit par le Prophète صلى الله عليه وسلم.
Il a en effet maudit celle qui raccorde et celle qui se fait raccorder, "al-wâsilah" est celle qui raccorde ses cheveux à quelque chose.
Cela étant, la femme dont il est ici question n'est, en réalité, pas assimilée à celle qui raccorde ses cheveux car elle ne veut pas faire de rajout à des fins d'embellissement ou d'extension des cheveux qu'Allâh a créés pour elle.
Plutôt, elle veut gommer un défaut qui est apparu.
Et nul mal à cela.
Car c'est de l'ordre de la suppression d'un défaut, non du rajout destiné à embellir.
Et il y a une différence entre les deux points.
Quant à l'utilisation de ce médicament contenant de la graisse de porc, s'il est confirmé qu'il en contient, il n'y a pas de mal à y recourir en cas de besoin.
Car ce qui est interdit du porc n'est que le fait de le manger.
(Traduction rapprochée)
"Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc" (Al-Mâ'idah : 3)
Et Allâh تعالى a dit en ordonnant le Prophète صلى الله عليه وسلم (traduction rapprochée) :
"Dis: «Dans ce qui m'a été révélé, je ne trouve d'interdit, à aucun mangeur d'en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu'on a fait couler, ou la chair de porc" (Al-An'âm : 145)
Et il a été authentiquement rapporté que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :
"N'a été interdit de la bête morte que d'en manger" et qu'Il a permis de tirer profit de sa peau après qu'elle eût été égorgée.
Il a également été authentiquement été rapporté de Lui صلى الله عليه وسلم qu'Il a dit :
"Allâh a interdit la vente du vin, les animaux morts, le porc et les idoles".
Il a été dit : "Ô Messager d'Allâh ! Vois-tu la graisse des animaux morts ? Elle est utilisée pour le vernissage des navires, l'onction des peaux animales, et les gens s'en servent comme combustible pour les lampes !"
Il a dit : "Non, c'est interdit."
Intervention du présentateur :
Cela veut dire que c'est illicite de s'en servir pour le vernissage ou pour l'éclairage ?
Cheikh :
Cela signifie la vente car c'est bien là le sujet du hadîth.
Car les compagnons رضي الله عنهم ont cité cela non pas pour connaître le jugement de ces choses mais pour justifier la vente.
Ils ont dit : toutes ces utilités que les gens trouvent à la graisse de la bête morte ne justifient-elles pas sa vente ?
Alors le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : "Non, ceci est interdit."
Dès lors, l'utilisation de ce médicament pour oindre la tête, s'il est avéré qu'il est bénéfique, est nécessitée par le besoin.
Du reste, si elle l'utilise, elle le lave au moment de la prière, car la graisse de porc est une souillure.
Si (l'utilité du médicament) est avérée.
السؤال: امرأة والدتها استعملت بعض الأدوية أو العقاقير على رأسها مما أدى إلى تساقط شعر الرأس أو معظم شعر الرأس، وتقول: إن هذا ترى فيه بعض الشيء أو الخجل أو من هذا القبيل عندما تجلس مع النساء الأخريات، وتذكر أن شخصاً فيه مثل ما فيها أو تساقط شعر رأسه واستعمل علاجاً، وشفي رأسه ونبت شعر غزير، وتقول: إنه شفي هذا الرأس ونبت الشعر بكمية غزيرة، وأرادت أن تأخذ منه العلاج، إلا أنه ذكر أن هذا العلاج بعدما شفي هو، عرف من الذين يقرءون اللغة الإنجليزية أن هذا العلاج يحتوي على شحم الخنزير وعلى شيء من دمه، وهي تريد أن تعرف هل يجوز لها أن تستطب بهذا الطب، كما أنها تحرجت من استعمال الباروكة لأنها ترى أنها محرمة على المرأة المسلمة، ترجو الإفادة من فضيلتكم؟
الجواب: هذا السؤال يتضمن فقرتين:الأولى: بالنسبة لاستعمال الباروكة في مثل هذا الحال الذي وصفته، حيث يتساقط شعرها على وجه لا يرجى معه أن يعود، على هذه الفقرة نقول: إن الباروكة في مثل هذه الحال لا بأس بها، لأنها ليست إضافة تجميل ولكنها إزالة عيب، وعلى هذا فلا تكون من باب الوصل الذي لعن النبي صلى الله عليه وسلم فاعله، فقد لعن الواصلة والمستوصلة، والواصلة هي التي تصل شعرها بشيء.لكن هذه المرأة لا تشبه الواصلة؛ لأنها لا تريد أن تضيف تجميلاً أو زيادة إلى شعرها الذي خلقه الله تبارك وتعالى لها، وإنما تريد أن تزيل عيباً حدث، وهذا لا بأس به، لأنه من باب إزالة العيب لا إضافة التجميل، وبين المسألتين فرق وأما بالنسبة لاستعمال هذا الدواء الذي فيه شحم الخنزير، إذا ثبت أن فيه شحماً للخنزير فهذا لا بأس به عند الحاجة، لأن المحرم من الخنزير إنما هو أكله
حُرِّمَتْ عَلَيْكُمُ الْمَيْتَةُ وَالْدَّمُ وَلَحْمُ الْخِنْزِيرِ - المائدة:3
وقال تعالى آمراً النبي عليه الصلاة والسلام
قُل لاَّ أَجِدُ فِي مَا أُوْحِيَ إِلَيَّ مُحَرَّمًا عَلَى طَاعِمٍ يَطْعَمُهُ إِلاَّ أَن يَكُونَ مَيْتَةً أَوْ دَمًا مَّسْفُوحًا أَوْ لَحْمَ خِنزِيرٍ - الأنعام:145
وثبت عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال
إنما حرم من الميتة أكلها
وأنه أذن بالانتفاع بجلدها بعد الذبح، وثبت عنه أيضاً أنه صلى الله عليه وسلم قال
إن الله حرم بيع الخمر والميتة والخنزير والأصنام، فقيل: يا رسول الله! أرأيت شحوم الميتة، فإنه يطلى بها السفن وتدهن بها الجلود، ويستصبح بها الناس، فقال النبي صلى الله عليه وسلم: لا، إنما هو حرام
مداخلة: يعني: حرام يطلى بها والاستصباح الذي هو الإنارة؟
الشيخ: يعني: البيع؛ لأنه هو موضع الحديث، والصحابة رضي الله عنهم أوردوا هذا لا لأجل أن يعرفوا حكم هذه الأشياء، لكن لأجل أن يكون مبرراً للبيع، قالوا: إن هذه المنافع التي ينتفع بها الناس في شحوم الميتة ألا تبرر بيعها؟ فقال النبي صلى الله عليه وسلم: لا، هو حرام
وعلى هذا فاستعمال هذا الدواء لدهن الرأس به إذا صح أنه مفيد فإن الحاجة داعية إليه، وعلى هذا فإذا استعملته فإنها عند الصلاة تغسله، لأن شحم الخنزير نجس، هذا إذا ثبت
Question :
La chevelure d'une femme est devenue difforme à cause de la chute (de ses cheveux).
Lui est-il permis de subir une implantation capillaire ?
Réponse de Cheikh Souleyman Ar-Ruheylî :
Ceci mérite à être détaillé.
Si la chevelure est existante si ce n'est qu'elle est insuffisante, alors ce n'est pas permis.
Car si les cheveux de la femme tombent et deviennent clairsemés sans pour autant qu'ils disparaissent totalement ni qu'il y ait là d'importantes zones dégarnies, mais la tête est recouverte (de cheveux), peu fournie toutefois, il ne lui est pas permis de raccorder ses cheveux à d'autres ou d'insérer des cheveux aux siens.
Et le Prophète صلى الله عليه وسلم ne l'a pas autorisé à la mère de la mariée qui a voulu faire entrer cette dernière auprès de son époux dans ce cas précis (le mariage) alors que dire des autres situations ? *
Quant à ce que la chevelure ait totalement disparu et qu'il y ait là des zones dégarnies notoires et défigurantes, dans ce cas il n'y a pas de mal à implanter des cheveux si elle n'a plus d'espoir dans le traitement (de la chute).
Par exemple, certaines de nos soeurs atteintes d'un cancer et traitées par chimiothérapie, leurs cheveux tombent et elles deviennent chauves ou perdent la majeure partie de leur chevelure. Il n'y a in shâ'a Llâh aucun mal à procéder à des implants et avant l'implantation, il n'y a aucun mal à porter une perruque pour cacher ses cheveux s'il ne lui a pas été facilité de les cacher avec autre chose.
الدرس 22 من شرح تفسير الجزء الأخير من القرآن
للإمام السعدي رحمه الله
عصر الثلاثاء 8-1-1440هـ
*Asmâ'a (رضي الله عنها) rapporte : Une femme interrogea le Prophète صلى الله عليه وسلم en ces termes :
«Ô Messager d’Allâh, ma fille qui est jeune mariée a été atteinte de la rougeole et ses cheveux sont tombés ; est-ce que je lui en rajoute ?»
Le Prophète صلى الله عليه وسلم répondit : «Allâh a maudit celle qui raccorde et celle qui se fait raccorder.»
Muslim n°2122
Traduit par Oum Suhayl
✅ Publié par 3ilmchar3i.net
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين
Cheikh Souleyman Ben Salîm Allâh Ar-Ruheylî - الشيخ سليمان بن سليم الله الرحيلي