156 articles avec voie des pieux predecesseurs - طريق السلف الصالح

Sois salafy comme il se doit (audio)

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Sois salafy comme il se doit (audio)

Voici l'audio du cours de shaykh Abd-S-Salaam as Souhaymee.

 
"sois salafy comme il se doit" cours donné sur paltalk (dans le salon les repères de la sunnah)
 
Ash-Shaykh as Suhaymee est professeur à l'université islamique de Médine, diplomé d'un doctorat, et ce cours est un résumé de son livre du meme nom, et son livre a été lu auprès de shaykh 'Oubayd al jaabiry, Shaykh 'Aly Naasir al faaqihi ainsi que Shaykh Saalah al Fawzaan. 
 
Le cours se divise en 2 parties, le cours du shaykh en arabe et la traduction en français.
 

 

 Publié par ahloul-hadith.com

 

Cheikh 'Abdel Salâm ibn Sâlim as-Suhaymy - للشيخ عبد السلام السحيمي

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Comment préserver sa salafiya ?

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Comment préserver sa salafiya ?
On interroga cheikh Salih Al Fawzân :
 
Quelles sont les principes char'iya qui préserve le muslim dans son iltizâm et son attachement au minhaj as salafi et l'empêche d'en dévier ou d'être affecté par les méthodologies déviantes? 
 
Le cheikh :
 
Les principes char'iya sont compris à travers l'ensemble de ce qui a précédé : 
 
- Le retour de l'homme vers les gens de science et les gens de la clairvoyance, qu'il apprenne d'eux et les consultent à propos de ce qui passe par sa pensée [tête] dans le but d'avoir leurs opinions sur celà, 
 
- Bien réfléchir sur les affaires et ne pas se hâter ni se précipiter dans le jugement sur les gens mais il faut faire la vérification, Allah Ta'Alâ dit : 
 
يأيهاالذين ءامنو إن جاءكم فاسق بنبأ فتبينوا أن تصيبوا قوما بجهالة فتصبحوا على ما فعلتم نادمين 
 
"Ô vous qui avez cru! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait." (sens approché sourate 49 verset 6)
 
Et Allah Ta'Ala dit : 
 
يأيهاالذين ءامنوا إذا ضربتم في سبيل الله فتبينوا ولا تقولوا لمن ألقى إليكم السلام لست مؤمنا تبتغون عرض الحياة الدنيا فعند الله مغانم كثيرة كذلك كنتم من قبل فمن الله عليكم فتبينوا إن الله كان بما تعملون خبيرا 
 
"Ô les croyants! Lorsque vous sortez pour lutter dans le sentier d'Allah, voyez bien clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse le salut (de l'Islam) : ‹Tu n'es pas croyant›, convoitant les biens de la vie d'ici-bas. Or c'est auprès d'Allah qu'il y a beaucoup de butin. C'est ainsi que vous étiez auparavant; puis Allah vous a accordé Sa grâce. Voyez donc bien clair. Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites." (sens approché sourate 4 verset 94)
 
C'est à dire vérifier ce qui vous atteint. 
 
- Lorsque c'[l'erreur]est confirmée, il faut que vous traitiez [la situation] par un chemin qui conduit à la réforme et non par un chemin qui contient de la dureté ou qui conduit vers le désordre et le chaos, le Messager صلى الله عليه وسلم dit : 
 
"بشروا ولا تنفروا" (Al bukhârî)

Et il dit: 
 
إنما بعثتم مبشرين لا منفرين
 
Il صلى الله عليه وسلم dit à certains des plus prestigieux Compagnons: 
 
إن منكم لمنفرين, فمن أم الناس, فليخفف, فان وراءه الضعيف وذا الحاجة  (Al bukhârî)
 
Dans tous les cas, il faut traiter celà avec [sagesse] hikma et réfléxion, il ne faut pas que quiconque rentre dans ce domaine sans avoir la bonne disposition qu'il faut pour celà. 
 
- Parmi les principes char'iyah il y'a le fait que l'homme fasse provision de science bénéfique, s'assaye avec les gens de science en écoutant leurs opinions, aussi en lisant les livres des pieux prédeceseurs et l'histoire des réformateurs parmi les prédecesseurs et les savants de cette Ummah, la manière qu'ils avaient de traiter les affaires, la manière de donner aux gens des admonitions et leur interdire le blâmable et leur ordonner le convenable, de quelle manière ils jugeaient les choses, tout ceci est complilé dans leurs biographies et leurs histoires, leurs narrations et les histoires des gens du passé parmi les gens de bien, de la rectifcation et de la sincerité. 
 
لقد كان في قصصهم عبرة لأولى الألباب
 
"Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence" (sens approché sourate 12 verset 111)
 
L'homme est un individu de cette Ummah et la Ummah est l'ensemble des muslims à partir de la première emergence de l'Islam jusqu'à l'établissement de l'Heure, ceci est l'ensemble de la Ummah.

Lorsque le Muslim revient aux histoires des salafs et leurs narrations et leurs manières de traiter les affaires et leurs guidées en celà, il traversera par celà leurs méthodes.

Qu'il ne regarde pas les paroles de ces ignorants qui sensiblisent les gens sur autre chose que la clairvoyance, beaucoup des petits livres, des conférences et des articles d'aujourd'hui émergent de la part d'ignorants des affaires liées à la chari'ah.

Ils sensibilisent les gens et leur ordonnent ce que ni Allah ni Son Messager صلى الله عليه وسلم n'ont ordonné.

Même si ils ont de bons objectifs et des bonnes intentions, la leçon ne doit pas être des objectifs et des intentions mais c'est la raison, la verité c'est ce qui est accord avec le Livre et la Sunnah avec la compréhension des pieux prédecesseurs.

Mais les gens en dehors du Prophète صلى الله عليه وسلم font des erreurs et ils ont juste et on accepte ce qui est juste et on délaisse ce qui est faux. 
 
Al Muntaqaa Min Fataawa As Shaykh Saalih Al Fawzaan:1/460
Traduction :Abou Abdoulrahmân Al Brukesli
 
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Qu’est-ce que «al-wahhâbîyyah» ou le «wahhabisme» ?

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Qu’est-ce que «al-wahhâbîyyah» ou le «wahhabisme» ?

Question :

 

Y a-t-il là, une secte religieuse appelée le « wahhabisme » – « al-wahhâbîyyah » [1] ?

Réponse :

Il n’y a pas de secte surnommée par cette appellation mais c’est plutôt un surnom [péjoratif] dont se servent les partisans du faux (ahlu-lbâtil) pour rendre abominable les gens de la Vérité et du [pure] Monothéisme (ansâru-lhaqqi wa-ttawhîd) de par leur lien avec le Chaykh Muhammad bn ‘Abd-lWahhâb [2] – qu’Allâh lui fasse miséricorde – qui est un grand Imâm parmi les imâms de la Réforme Religieuse (a immatu-lish).

Il fit son apparition dans la Région du Nadjd  [3] et appela à la purification du Monothéisme (tadjrîdu-ttawhîd), à la revivification de la Croyance (madhhab) des [Pieux] Prédécesseurs…

[En cela,] lui porta aide, la Famille des Sa’ûd [4] dans son Appel (da’wah) jusqu’à ce qu’ils vinrent à bout de toutes les innovations polythéistes (al-bida’u-chchirkîyyah) comme l’invocation des habitants des tombes (al-maqbûrîn), l’exagération (ghulûww) dans la glorification des créatures (al-makhlûqîn)… et [c’est ainsi, que] la zone habitée du Nadjd revint dans l’enclos (hazîrah) du Pure Monothéisme (at-tawhîdu-lkhâlis).

Qu’Allâh lui fasse miséricorde et soit large dans sa rétribution.

[1] : A l’origine cette appellation désignait une secte des khawâridj. Plus tard, le surnom fut appliqué par les innovateurs et les mécréants aux salafis, suiveurs des Pieux Prédécesseurs et au Royaume d’Arabie Saoudite en entier ! Combien de fois entendons-nous l’expression : Le Royaume wahhabite ?
[2] : Le Chaykh – qu’Allâh lui fasse miséricorde – naquit en 1703 et mourut en 1792 E.C.. Originaire de la région du Nadjd et membre de la tribu « Banû Tamîm ». Eduqué à Al-Madînah, plus tard il voyagera (Irak, Iran). Conscient de la gravité de l’état dans laquelle se trouve la Communauté, il écrivit son livre connu de tous : « Le Livre du Monothéisme » – « kitâbu-ttawhîd ». Il rencontra sur son chemin beaucoup de détracteurs à l’slâm des Premiers jusqu’à ce qu’Allâh le Très-Haut mit à sa disposition Muhammad Ibn Sa’ûd – qu’Allâh lui fasse miséricorde –, chef d’une grande fédération de tribus. Pour fortifier leur union politico-religieuse, le Chaykh se maria avec la fille de ce dernier. Ils combattirent jusqu’à ce qu’Allâh fit triompher leur cause.
[3] : C’est « … une région du centre de l’Arabie Saoudite et comprend, en particulier, la capitale de cet État, Riyad. Le Nejd est un plateau situé entre 762 et 1525 mètres. La partie orientale comprend plusieurs villages établis sur des oasis, alors que le reste du plateau est occupé par des bédouins nomades. … » (Source : fr.wikipedia).
[4] : C’est au 18ième siècle E.C. que Sa’ûd I donna son nom à la Dynastie Saoudienne et son fils Muhammad bn Sa’ûd (lié à Muhammad bn ‘Abd-lWahhâb) sera le premier Emir du Nadjd et ce ne sera que sous l’autorité de ‘Abd-l’Azîz II Ibn Sa’ûd né en 1880 et décédé en 1953 E.C. après avoir conquis le Hidjâz (région des deux « haramayn ») et d’autres régions que le Royaume d’Arabie Saoudite voit enfin le jour.


Source : « an-nibrâsu min fatâwâ al-imâm al-‘allâmah muhammad bn khalîl harrâs ». La seule édition légiférée : « dâru-chcharî’ah » du Caire. Page : 63.
copié de mukhlisun.com

 
Cheikh Mohamad ibn Khalil Harâs - الشيخ محمد خليل حارس

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La différence entre : «la fraction sauvée - الفرقة الناجية» et «le groupe victorieux - الطائفة المنصورة»

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La différence entre : «la fraction sauvée - الفرقة الناجية» et «le groupe victorieux - الطائفة المنصورة»

Question :

 
Y a-t-il une différence entre al-Firqatou Nadjiya (la fraction sauvée) et at-Tayfa Mansoura (le groupe victorieux) ?
 
Réponse :
 
Absolument pas !

Al-Firqatou Nadjiya est Mansoura (victorieuse).

Elle n'est pas Nadjiya (sauvée) sauf si elle est Mansoura (victorieuse), et elle n'est pas Mansoura (victorieuse) sauf si elle est Nadjiya (sauvée).

Ce sont ses attributs : Ahlous Sounnah Wal-Djama'ah, al-Firqatou Nadjiya, at-Tayfa Mansoura.
 
Et quiconque désire différencier ces attributs et désigner certains avec tel attribut et d'autres avec tel attribut, alors, il désire diviser Ahlous Sounnah Wal-Djama'ah.

Ainsi, il en désigne certains d'entre eux comme al-Firqatou Nadjiya et d'autres comme at-Tayfa Mansoura.
 
Ceci est une erreur, car ils ne sont qu'un groupe.

Tous les attributs exemplaires et les éloges sont rassemblés chez eux.
Et ils sont Ahlous Sounnah Wal-Djama'ah, et ils sont al-Firqatou Nadjiya, et ils sont at-Tayfa Mansoura.

Ils sont ceux qui restent sur la vérité jusqu'à l'établissement de l'Heure (al-Baqoona 'Ala al-Haqqi illa Qiyaam as-Sa'a) et ils sont les étrangers à la fin des temps (al-Ghourabaa' Fi Aakhir az-Zamaan).
 
Conférence donnée par le Cheikh dans la mosquée du Roi Fahd, à Taïf, le 03 / 03 / 1415  H
Tiré du site : tazkiyah.org
 

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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La spiritualité profonde du musulman pieux

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La spiritualité profonde du musulman pieux

Dans la spiritualité profonde et le détachement de ce bas monde que le musulman(e) se doit d’avoir de manière sincère, il y a un rappel fondamental à faire aujourd’hui, quand justement s’estompe en nous de plus en plus ce référant important de la spiritualité.

 
Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh) rapporte qu’il a entendu son Cheikh Ibn Taymiyyah dire :
 
« Si tu ne trouves pas, dans l’application de ton œuvre pieuse, une douceur dans ton cœur et une augmentation, alors tu dois la réévaluer. Car certes le Seigneur (Allâh) est reconnaissant. »
 
Ibn al-Qayyîm explique – de cette parole énoncée – qu’il voulait dire que la personne est nécessairement récompensée par Allâh pour l’œuvre pieuse qu’elle a fait dans ce bas monde, récompense qu’elle éprouve par une douceur dans son cœur, une augmentation et une joie.


Si la personne ne la trouve pas, c’est que son œuvre est défectueuse [1].

Allâh - Ta’âla – dit (traduction rapprochée) :

 

« C’est toi que nous adorons et auprès de toi que nous recherchons le secours. » [2]
 
Ibn Taymiyyah précise concernant ce verset, que nous avons en cela la sincérité dans l’adoration d’Allâh ainsi que la recherche du secours.
 
Certes, le croyant n’adore qu’Allâh et il ne recherche le secours qu’en Allâh.
 
Celui qui invoque autre qu’Allâh parmi les créatures ou recherche le secours auprès d’eux parmi les gens des tombes ou autres qu’eux, n’aura pas accompli la véritable Parole d’Allâh (traduction rapprochée) :
 
« C’est toi que nous adorons et auprès de toi que nous recherchons le secours. »
 
Nul n’aura accompli cela si ce n’est celui qui aura fait la différence entre l’entrevue légiférée (dans l’adoration) et l’entrevue (Ziyârah) innovée.
 
L’entrevue légiférée consiste en l’adoration d’Allâh, l’obéissance à Son Envoyé, l’Unicité d’Allâh et son excellence dans Son adoration, ainsi que les œuvres pieuses et visites (légiférées) par lesquelles il y a les récompenses.
 
L’entrevue innovée est le polythéisme avec le Créateur, l’injustice envers la créature et son âme [3].
 
La personne injuste envers son âme est celle qui fait partie des gens du péché et y persiste.
 
Et celui qui se repent de quelques péchés que ce soit, d’un repentir sincère, il ne sort pas de la catégorie de ses prédécesseurs.
 
La personne suivant une voie modérée est celle qui accomplit les obligations et évite les interdictions.
 
Et les prédécesseurs dans les bonnes actions sont ceux qui accomplissent les actes obligatoires et surérogatoires, comme cela a été mentionné dans les versets.
 
Et celui qui se repent de quelques péchés que ce soit, d’un repentir sincère et authentique, il ne sort pas de la catégorie des prédécesseurs et des gens modérés. [4]


[1] Kitâb « Madâradj as-Sâlikîn » de Ibn al-Qayyîm, p.423
[2] Coran, 1/5
[3] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 1/667
[4] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 2/289


 Publié par manhajulhaqq.com

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Présentation de la salafiya (dossier)

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refreq.gifVoici un outil qui aidera nos frères dans le domaine de la Darwa  :

C'est-à-dire  faire  connaitre le  Minhaj Salafi et sur quoi il repose.

Dossier fait et traduit par notre frère  Abou Youssouf, Ayoub Shamali jazahu Allahu Khayran.

 

 


icone_texte.gifDossier à télécharger



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Pourquoi le mot salafi ?

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Pourquoi le mot salafi ?

Question : 

Pourquoi utiliser le mot 
Salafi ?

Est-ce un appel vers une parti, un groupe ou un 
madhab (école de pensée)?

 

Ou est-ce que c'est une nouvelle secte dans l'islam ?


Réponse :

 
Certes, le mot Salaf est bien connu en langue arabe aussi bien qu'en terminologie religieuse.

Mais ce qui nous concerne ici, est sa discussion du point de vue religieux. Ainsi, il a été authentiquement rapporté du prophète ( sallallahu 'alayhi wa sallam) que pendant la maladie de laquelle il est mort, il a dit à Fatima (radyallahu 'anha) : 

« crains Allah et patiente. Et je suis le meilleur Salaf (prédécesseur) pour toi. » 
[Sahih Muslim : n°2450]
 
En outre, les savants ont employé ce mot "Salaf" plusieurs fois, si bien qu'il serait trop abondant pour le compter et le recenser.

Nous suffira, un exemple, qui est celui qu'ils ont employé dans leur bataille contre les innovations :
 
« Tout le bien réside dans le suivi de celui qui a précédé, Tandis que tout le mal se trouve dans l'innovation de celui qui est venu après. »
 
Cependant, il y a parmi ceux qui prétendent avoir de la science, certaines personnes qui rejettent cela, prétendant qu'il n'y a aucune base pour cela !

Et donc ils disent : « il n'est pas permis à un musulman de dire : ' je suis un  Salafi. »

Donc c'est comme s'ils disaient qu'il n'est pas permis à un musulman de dire : « je suis les  Salaf As-Salih (les Pieux Prédécesseurs) dans ce sur quoi ils étaient dans la croyance, l'adoration et la méthodologie » !

Il n'y a aucun doute qu'un tel rejet - si c'est ce qu'il visait- nécessite que qu'il se détache de l'islam correct, sur lequel étaient les pieux prédécesseurs, et à leur tête était le prophète ( sallallahu 'alayhi wa sallam).

Comme cela est indiqué dans le hadith  mutawatir rapporté dans les deux Sahih et d'autres, qu'il (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
 
« Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui viennent après eux, puis ceux qui viennent après eux. »
 
Donc il n'est pas permis à un musulman de se décharger de cette attribution aux pieux prédécesseurs, de même que, s'il devait se décharger d'une autre attribution, aucun savant ne pourrait le taxer d'incrédulité ou d'un péché.
 
Quant à celui qui rejette ce nom de lui-même, ne le verrez-vous pas s'attribuer lui-même à un des madhab ?!

Même si ce  madhab est rattaché à la 'Aqida (le Credo) ou au Fiqh (la Jurisprudence) ?

Donc il est soit  Ash'ari, soit Maturidi.

Ou peut-être est-il des gens du hadith ou  Hanafi, ou Shafi'i ou Maliki ou Hanbali ou quoi que ce soit d'autre entrant sous l'appellation d'Ahl Sunna wal-Jama'a.

Mais celui qui s'attribue au  madhab Ash'ari ou à un des quatre madhab s'attribue en fait à des individus qui ne sont pas infaillibles, sans aucun doute, même s'il y avait des savants parmi eux qui étaient corrects (dans leurs verdicts).

J'aurais voulu savoir - ces gens rejetteraient-ils ceux qui s'attribuent à des individus qui ne sont pas préservés de l'erreur ?
 
Quant à celui qui s'attribue aux Salaf As-Salih (les pieux prédécesseurs), alors il s'attribue, certes, à l'infaillibilité (' ismah), dans le sens général.

Le prophète ( sallallahu 'alayhi wa sallam) a mentionné qu'un des signes du groupe Sauvé est qu'ils tiendront fermement à ce sur quoi était le messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) et ses compagnons.

Ainsi quiconque se tient fermement sur eux, alors il est certainement sur la guidée de son Seigneur.
 
Et en outre, c'est une attribution qui apporte l'honneur à celui qui s'y attribue et qui lui facilite la voie du groupe Sauvée.

Et ces choses ne s'appliquent à personne s'attribuant à d'autres, puisqu'ils ne sont pas préservés d'une de deux choses.

Soit c'est une attribution à un individu spécifique qui n'est pas infaillible, soit c'est une attribution à un groupe des gens qui suivent la méthodologie de cet individu qui n'est pas infaillible.

Ainsi il n'y a aucune infaillibilité (dans leurs attributions) de  l'une ou l'autre voie.

A l'opposé, il y a l'infaillibilité des compagnons du prophète ( sallallahu 'alayhi wa sallam) (dans l'ensemble).

Et c'est ce sur quoi il nous a été ordonné de nous tenir fermement, sa Sunna et la Sunna de ses compagnons après lui.
 
Et nous devons persister et souligner fortement que notre compréhension du Livre d'Allah et le Sunna de Son messager (sallallahu ' alayhi wa sallam) doit être conforme à la méthodologie de ses compagnons.

Ceci pour que nous puissions être sur l'infaillibilité, par opposition aux penchants à droite ou à gauche, ou la déviation avec une compréhension venant seulement de nous, qui n'est pas trouvée dans le Livre d'Allah ou la Sunna de Son messager ( salallahu 'alayhi wa sallam) qui fournit la preuve pour cela.
 
En outre, pourquoi n'est-il pas suffisant pour nous de nous attribuer (seulement) au Qur'an et à la Sunna ?

La raison tient en deux choses, la première concerne les textes religieux et la deuxième concerne l'apparition de nombreux groupes islamiques.
 
En ce qui concerne la première raison, nous constatons dans les textes religieux, l'ordre d'obéir à quelque chose d'autre en rapport avec le Qur'an et la Sunna, comme il est trouvé dans la parole d'Allah (traduction rapprochée) :
 
« Et obéissez à Allah et obéissez à Son Messager et ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. »
 
Ainsi, s'il y a quelqu'un au pouvoir, à qui les musulmans ont prêté serment d'allégeance, il est obligatoire de lui obéir de même qu'il est obligatoire d'obéir au Qur'an et à la Sunna. Et ce, même si lui, et ceux autour de lui, commettent des erreurs.

Donc il est obligatoire de lui obéir pour repousser le mal des différences d'avis.

Et c'est la condition bien connue : 

« il n'y a aucune obéissance à la créature dans la désobéissance au Créateur. » 
[Voir Silsilat-ul-Ahadith As-Sahiha : n°179]
 
Et Allah, qu'Il soit Glorifié, dit (traduction rapprochée) :
 
« Et quiconque fait scission d'avec le messager, après que le droit chemin lui soit apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans l'enfer. Et quelle mauvaise destination ! » [Sourate An-Nisa : 115]
 
En effet, Allah, Puissant et Sublime, est préservé et élevé au dessus de tout imperfection et défaut.

Et il n'y a aucun doute ou incertitude que Sa mention "du sentier des croyants" ici, est seulement due à une sagesse immense et complète et un bienfait.

Donc cela montre qu'il y a une obligation importante - qui est que notre suivi du Livre d'Allah et de la Sunna de Son messager ( sallallahu 'alayhi wa sallam) doit être conforme à ce sur quoi étaient les premiers musulmans.

Et ils sont les compagnons du messager d'Allah ( sallallaahu 'alayhi wa sallam) puis ceux qui sont venus après eux, puis ceux qui sont venus après eux.

Et c'est à quoi la  da'wat-us-salafiya (l'Appel des Salafis) invite et appelle.

Et ceci est sa priorité principale dans la base de son appel et la méthodologie de son processus d'instruction.
 
En effet, la da'wa Salafia unit vraiment la umma, tandis qu'un autre appel cause seulement la division de la umma.

Allah, Puissant et Sublime, dit (traduction rapprochée) :
 
« ô vous qui croyez, craignez Allah et soyez parmi les véridiques. » [Sourate At-Tawba : 119]
 
Donc quiconque fait une distinction entre le Livre et la Sunna d'un côté et les Salaf As-Salih (Pieux Prédécesseurs) de l'autre, ne peut jamais être véridique.
 
En ce qui concerne la deuxième raison, alors les groupes et les partis de nos jours, ne dirigent pas du tout à suivre " le sentier des croyants", mentionnés dans le verset.

Et il y a quelques ahadith, qui confirment et renforcent le verset, comme le hadith des soixante-treize sectes.

Toutes seront dans le Feu de l'enfer sauf une. Le messager d'Allah ( sallallahu 'alayhi wa sallam) les a décrits comme :

« ceux qui sont sur ce sur quoi je suis, moi et mes compagnons aujourd'hui. » 
[Voir As-Sahiha : n°203 et 1492]
 
Ce hadith  ressemble au verset qui mentionne "le sentier des croyants", il y a aussi le hadith d'Ibn Al-'Irbad Sariya (radyallahu 'anhu) dans lequel il (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

«  accrochez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés après moi. » 
[VoirIrwa-ul-Ghalil : n°2455]

Il y a donc deux Sunna : la Sunna du messager ( sallallahu 'alayhi wa sallam) et la Sunna des califes bien guidés.
 
Ainsi il n'y a aucun doute que nous - qui sommes venus après- nous devons retourner au Qur'an, la Sunna et au sentier des croyants.

Et il ne nous est pas permis de dire : « nous pouvons comprendre le Qur'an et la Sunna par eux, sans nous tourner vers ce sur quoi étaient les pieux prédécesseurs. »
 
Il doit y avoir une attribution à cette époque, qui distingue et soit détaillée.

Donc il ne nous est pas suffisant de dire seulement, "je suis musulman"!
Ou "Mon  madhab est l'islam"!
Car chaque secte le dit ! - le Rafidil'Ibadi, le Qadyiani, comme d'autres membres de sectes !!

Ainsi qu'est-ce qui vous distingue d'eux ?

Et si vous deviez dire : « je suis un musulman qui est sur le Qur'an et la Sunna », ce ne serait également pas suffisant.

Parce que les membres de ces sectes -  Ash'ariMaturidi et les Hizbi - prétendent tous suivre également ces deux sources.

 

Ainsi il n'y a aucun doute que la classification claire, plate, distinctive et décisive est de dire :

« je suis un musulman qui est sur le Qur'an et la Sunna et sur la méthodologie des Salaf As-Salih (des Pieux Prédécesseurs). »


Et cela peut être dit avec plus de concision en disant : «  je suis un  Salafi. »
 
C'est pourquoi, la vérité est inévitable, il n'est pas suffisant de compter sur le Qur'an et le Sunna sans la méthodologie des Salaf, car elle les explique, en ce qui concerne la compréhension et le concept, la connaissance et l'action, et la da'wa et le Jihad.
 
Et nous savons qu'ils (les Sahabas), qu'Allah les agrée, n'étaient pas fanatiquement accrochés à un madhab spécifique ou à un individu particulier.

Ainsi on n'a pas trouvé parmi eux de  Bakri (disciple d'Abu Bakr), ou de 'Umari (disciple de 'Umar), ou de 'Uthmani (disciple de 'Uthman) ou de 'Alawi (disciple de 'Ali).

Plutôt s'il était plus facile à l'un d'entre eux de demander à Abu Bakr ou 'Umar ou Abu Huraira, il demandait à n'importe lequel d'entre eux.

Parce qu'ils croyaient qu'il n'était pas permis d'avoir une dévotion totale et sans restriction dans le suivi, sauf à un individu, qui était le messager d'Allah ( salallahu 'alayhi wa sallam) celui qui n'a pas parlé de son propre désir, plutôt c'était seulement une révélation révélée à lui.
 
Et si nous devions nous soumettre à ces critiques, par égard pour l'argument, que nous nous nommions "musulmans" seulement, sans nous attribuer aux Salaf - malgré le fait que cela soit une attribution honorable et correcte.

Arrêteraient-ils de se classer avec les noms de leurs partis, de leur  madhab ou de leurs voies - parce qu'ils ne sont pas prescrits dans la religion, ni ne sont correctes ?
 
Et Allah est le Guide au Chemin juste.

Et Il, préservé de tout défaut, est Celui en qui nous cherchons l'aide.
 
Article tiré du site al-manhaj.com
Source : Magazine Al-Asalah, Magazine n° 9
Traducteur : Isma'il Alarcon

copié de salafs.com

 

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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Est-il obligatoire de suivre un dogme de pensée précis ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Est-il obligatoire de suivre un dogme de pensée précis ?

Beaucoup de personnes se trompent quant au fait de la bonne compréhension que nous devons avoir dans le suivi ou pas d'un dogme de pensée précis, ou un imâm, ou un savant etc.


Et cela même jusqu'aux frères adoptant la voie des anciens pieux dans leur pratique, qui d'une manière différente, prennent parfois la voie des gens exagérateurs et de la passion dans le suivi d'une personne en particulier ou d'un dogme de pensée.

Souvent, cette optique des choses les pousse à prendre des positions qui contredisent le Qor'ân et la Sounnah.

Ainsi, pour ce qui est de la question de savoir s'il est obligatoire ou pas de suivre un dogme de pensée en particulier, SHeikh Muhammad Ibn 'Uthaymîn (rahimahullâh) a répondu que « oui », il est obligatoire et exigé de suivre un dogme de pensée précis, ceci dit, ce dogme précis qu'il est obligatoire de suivre est uniquement celui de l'Envoyé (sallallahu 'alayhi wa sallam).

Et certes, pour ce qui provient de l'Envoyé, il est obligatoire de le suivre.

Car il y a en cela la réussite et le bonheur dans ce bas-monde et l'au-delà.

Allâh - Ta'âla - dit (traduction rapprochée) :

« Dis : Si vous aimez vraiment Allâh, suivez-moi, Allâh vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. » [1]

Et 
(traduction rapprochée) :

« Et obéissez à Allâh et au Messager afin qu'il vous soit fait miséricorde ! » [2]

Voilà donc le dogme de pensée qu'il est obligatoire de suivre selon l'unanimité des gens de science.

Et pour ce qui de suivre un autre dogme de pensée, c'est un égarement quand il n'y a pas de preuve claire le justifiant.

Et quand une preuve claire ressort qui contredit la voie du Prophète, il n'est pas permis alors de suivre ce dogme, au point que SHeikh al-Islâm (rahimahullâh) a dit : 

« Si une personne parmi les gens ordonne qu'on lui obéisse dans tout ce qu'elle dit, elle doit pour cela se repentir ou elle sera combattue. Car il y a dans cela une obéissance à autre que l'Envoyé d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam). » 

Le SHeikh dit vrai (rahimahullâh) quant au fait qu'il ne doit pas y avoir une personne qui ordonne qu'on prenne sa parole de manière générale si ce n'est celle du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam).

Certes, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

« Suivez ceux qui viendront après moi, Abî Bakr et 'Oumar. » [3]

Et :

« S'ils obéissent à Abû Bakr et 'Oumar ils seront sur la bonne voie. » [4] [5]

[1] Coran, 3/31
[2] Coran, 3/132
[3] Rapporté par at-Tirmidhî et Ibn Mâdja
[4] Rapporté par Muslim
[5] Kitâb ul-'Ilm de SHeikh Ibn 'Uthaymîn, p.178

copié de manhajulhaqq.com
 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Le comportement des salafs : leur pureté dans l’intention (إخلاص) et véracité (صدق)

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Le comportement des salafs : leur pureté dans l’intention (إخلاص) et véracité (صدق)
D’après Bakr ibn Mâ’iz :


« On a jamais vu Ar-Rabî’ [ibn Khuthaym] accomplir de prières surérogatoires dans la mosquée de son village, sauf une seule fois [i.e : il préférait les faire chez soi conformément à la Sounna du Prophète et pour éviter d’être vu des gens] » 

Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.3 p.61

Sufiân rapporte d’après la femme d’Ar-Rabî’ ibn Khuthaym :

« Toutes les actions qu’Ar-Rabî’ accomplissaient étaient secrètes, au point où lorsqu’une personne venait le voir alors qu’il lisait le coran, il cachait le coran avec son vêtement » 
Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.3 p.61
Abû Hamzah Ath-Thumâlî a dit :

« ’Alî ibn Al-Husayn avait l’habitude de porter un panier de pain sur son dos de nuit et le distribuait en aumône.

Il disait : « L’aumône en secret éteint la colère du Seigneur, glorifié et exalté soit-Il » »
 
Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.2 p.96. Quant à la phrase : « L’aumône en secret éteint la colère du Seigneur, glorifié et exalté soit-Il », il s’agit d’un hadith authentifié par Cheikh Al-Albânî. Voir As-Silsilah As-Sahîhah n° 1908
’Amru ibn Thâbit a dit :

« Lorsque ’Alî ibn Al-Husayn mourut, on le lava et les personnes présentes virent des traces sombres sur son dos. Certaines personnes demandèrent : « Qu’est-ce que cela ? ».


D’autres répondirent : « Il avait l’habitude de porter un sac de blé sur son dos de nuit, et le distribuait aux pauvres de la ville de Médine »

Ibn Al-Djawzî, Sifat As-Safwah v.2 p.96

Muhammad ibn Mâlik ibn Dayghem a dit : Mawlânâ Abû Ayyûb a dit :

« Abû Mâlik me dit un jour : « Prend garde à ta propre âme, car les soucis des croyants dans ce bas-monde n’ont jamais de fin. Et je jure par Allah que si le Jour Dernier n’est pas une cause de bonheur pour le croyant, deux malheurs se seront alors abattus sur lui : les soucis de ce bas-monde et l’affliction de l’au-delà ».

Je m’écriais alors : « Je donnerais mon père [en rançon] pour toi [Ô Abû Mâlik] ! Comment le Jour Dernier ne serait-il pas une cause de bonheur pour le croyant alors qu’il peine et se fatigue pour Allah dans ce bas-monde ? ! »
 
[Abû Mâlik] répondit : « Ô Abû Ayyûb, comment [être sûr de] l’acceptation de nos actes [par Allah] ? Comment [être sûr d’]être sauf ? »
 
Il dit ensuite : « Il se peut qu’un homme pense avoir amélioré son état, bien accompli ses sacrifices, purifié son intention, parfait ses actes... pourtant tout ceci risque d’être rassemblé le Jour de la Résurrection pour lui être jeté au visage ! » 
Ibn Al-Djawzî Sifat As-Safwah v.3 p.360
D’après Dja’far ibn Burqân :

« J’entendais parler de Yûnus ibn ’Ubayd comme étant une personne de mérite et pieuse. Je lui écrivis donc une lettre en ces termes : 

« On t’a décrit à moi comme étant une personne de mérite et pieuse. C’est pourquoi j’ai décidé de t’écrire afin que tu m’informes à ton sujet ».
 
Sa réponse fut : 

« Ta lettre dans laquelle tu me demandes de t’informer à mon sujet m’est bien parvenue.

Je t’informe donc de ce qui suit : j’ai proposé à mon âme d’aimer pour les gens ce qu’elle aime pour elle-même, et de détester pour eux ce qu’elle déteste pour elle-même.

Je me suis rendu compte alors qu’elle était très loin de tout cela. Une autre fois je lui ai proposé de ne parler des gens qu’en bien... et je me suis alors rendu compte qu’il était plus facile pour elle de jeûner un jour de grande chaleur, à Basrah, lorsque le soleil est à son zénith, plutôt que de ne parler des gens qu’en bien. Voilà ma situation cher frère, et que la paix soit sur toi »
Adh-Dhahabî Siyar A’lâm An-Nubalâ’ v.6 p.19.


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Le taqlid et les madhahib

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Le taqlid et les madhahib

"Fatawa du Comité Permanent pour la Recherche Islamique et l’Ifta (Fatawa al-Lajnat-ud-daima lil-buhuth wal-Ifta Al-'ilmya)", Volume 5 : Fiqh et Tahara, Réuni et organisé par Shaykh Ahmad ibn Abdur-Razaq Ad-Duwaysh, Dar Al-'Asima, 1413H


Deuxième question de la Fatwa n°11296


Question :
 

Quelle est la vraie signification de Taqlid et quels sont ses catégories et son jugement ?


Réponse : 
 

La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.
 
Les savants d'Ussul (principes de base) ont mentionné des définitions pour clarifier la vraie signification et l'essence du taqlid et parmi celles-ci est la parole de certains d'entre eux que le taqlid est l'acceptation de la parole d'une personne sans connaître sa preuve. 

 

Et certains d'entre eux [les savants] ont tenu l’avis que le taqlid est l'acceptation de la parole d'une personne sans argument.

Et Abû Ma'ali Al-Juwayni a choisi comme définition du  taqlid le suivi de quelqu’un et que ce suivi ne soit pas basé sur une preuve et ne soit pas lié à la science.

Et ces définitions des savants  d'Ussul, qui sont toutes proches dans le sens,  ont des différences [dans la formulation] qui viennent de l'habileté de l'énonciation, mais le point principal ici est de clarifier approximativement l'essence du taqlid.


 Et quant à ses catégorie et le jugement de chaque catégorie, alors c'est comme suit :
 

  • 1) Le taqlid (d’un savant) de celui qui a les compétences pour faire l'ijtihad, après que la vérité lui soit parvenue avec les preuves confirmées du prophète (prières et bénédictions d’Allah sur lui)

 

Il ne lui est pas permis de faire du taqlid avec ce qui contredit ce qui lui est parvenu des preuves et de l’ijma' (consensus).

 

  • 2) Le taqlid de celui qui a les compétences pour faire l'ijtihad, et qui suit  un autre que lui parmi les mujtahidin avant qu'il ne parvienne à un jugement avec son [propre] ijtihad.


Il ne lui est pas permis de suivre aveuglément d'autres.
 

[Ceci est ce que] As-Shafi'i, Ahmad et d'autres (qu’Allah leur fasse miséricorde) tenaient comme avis et c’est le plus correct, en raison de sa capacité à parvenir à un jugement tout seul.

Il est responsable de  l'ijtihad pour connaître ce que la Shari'a lui a imposé et ce d’après la Parole d’Allah, le Très-Haut (traduction rapprochée) :  

« Craignez Allah autant que vous le pouvez »

Et ce qui a été authentifié de la parole du prophète (prières et bénédictions d’Allah sur lui) : 

« ce que je vous ai enjoint de faire, faites-le selon vos capacités »

 
  • 3) Le taqlid de celui qui n'est pas capable de faire des recherches sur les preuves et d’en tirer des règles, envers un savant qui a les compétences de l'ijtihad dans les preuves de Shari'a.


Ceci est permis, en raison de Sa Parole, le Très-Haut (traductions rapprochées) :


« Allah ne charge pas une âme plus qu’elle ne peut porter »

« demandez aux gens du rappel [les savants] si vous ne savez pas »

 

Et d'autres textes semblables à ceux-ci, qui indiquent  comment sortir des difficultés et la protection contre l’égarement dans les décisions et de parler d'Allah sans science.

 

  • 4) Le taqlid envers celui qui est en contradiction avec la Shari'a des prédécesseurs, des leaders et des dirigeants, en raison du nationalisme ou par suivi des désirs.
Ceci est interdit par l’ijma'.

Et en vérité beaucoup de textes du Qur'ân et de la Sunna ont été mentionnés [à ce sujet]. Et Allah, le Très-Haut dit (traductions rapprochées) :
 
« Et quand on leur dit : “Suivez ce qu’Allah a fait descendre”, ils disent : “Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.” - Quoi ! et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ? » [Sourate Al-Baqara:170]
 
« Non, par ton Seigneur, ils ne croiront pas tant qu'ils ne te fassent juger dans toutes leurs discussions et ils ne trouvent en eux aucune résistance contre tes décisions et acceptent avec la pleine soumission. »

« Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. » [Sourate Al-Ahzab:36]

« Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » [Sourate Nur:63]

« Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » [Al Imran:31]

« Allah a maudit les infidèles et leur a préparé une fournaise, pour qu’ils y demeurent éternellement, sans trouver ni alliés ni secoureur. Le jour où leurs visages seront tournés dans le Feu, ils diront : “Hélas pour nous ! Si seulement nous avions obéi à Allah et obéi au Messager ! ”. Et ils dirent : “Seigneur, nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux qui nous ont égarés du Sentier. Ô notre Seigneur, inflige-leur deux fois le châtiment et maudis les d’une grande malédiction”. » [Sourate Al-Ahzab:64-68]

Question :


Certains disent que le taqlid est une mécréance (kufr) sans exception, une perversité (fisq) et une association (shirk) et ils attribuent la mécréance (kufr) et l’égarement aux quatre imams.

Quel est le jugement concernant une telle personne ?

Ils disent aussi que c'est l'avis des savants des deux sanctuaires [
Masjid Al-Haram et Masjid Nabawi], du Royaume Saoudien et du Koweït.

Réponse :

La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

-  Toutes formes de taqlid ne sont pas du kufr ou du fisq ou du shirk, plutôt la vérité est que le jugement  exige une explication, qui peut être trouvée dans la réponse à la deuxième question de ce qui a précédé.

-  Aucun des quatre imams n’a appelé à son madhab, ni n’était fanatique de cela, ils n'ont pas non plus exigé que les gens agissent sur cela ou sur aucun [autre] madhab en particulier.

Mais ils ont seulement appelé à agir selon le Livre et la Sunna (qu’Allah leur fasse miséricorde).

Ils ont expliqué les textes de la religion, clarifié ses principes et ce que l’on en tirait et ils ont donné des jugements ( Fatawa) dans ce sur quoi on les a interrogés avec des preuves du Livre et de la Sunna, sans exiger de leurs étudiants ou d'autres d’adopter l'avis de quelqu'un en particulier des savants de la Umma.

Plutôt ils fustigeaient cela et ils ordonnaient de jeter leurs avis contre le mur s'ils divergeaient d’un hadith authentique ( sahih).

Et l’un d'entre eux a dit :  « Si un hadith est authentique, alors c'est mon madhab. » 

Et tout musulman doit s'efforcer de connaître la vérité par lui-même, s'il est capable de le faire et chercher l'aide d'Allah, puis parmi les trésors de science que les prédécesseurs des savants musulmans ont laissé pour ceux après eux, et ce qui leur est facile dans le chemin vers la compréhension des textes et leurs applications.

Et quiconque n'est pas capable de comprendre les règles de ses preuves et ses dérivations pour une question, il doit demander aux gens de science dignes de confiance sur ce dont il a besoin comme règle de  Shari'a, cherchant à connaître la vérité avec ses preuves autant qu'il en est capable, d’après la parole la plus haute 
(traduction rapprochée) :

« demandez aux gens du rappel [les savants] si vous ne savez pas. » 

Et il doit interroger celui en qui il a confiance parmi ceux qui sont connus pour leur science, mérite, piété et justice.

Et il est connu que les quatre imams sont loin de ceux qui s’intéressent excessivement à cela [les  madhabs] et de ceux qui leur attribuent mécréance, égarement, fausseté et mensonge.

Il n'y a personne des savants des deux sanctuaires, Makkah ou Médine, ni du reste des savants du Royaume Saoudien qui critique les imams de  fiqh, Malik, Abu Hanifah, As-Shafi'i, Ahmad ibn Hanbal et leurs semblables parmi les savants de fiqh, ou qui leur tienne peu de considération. Plutôt il est connu qu'ils les honorent et reconnaissent leur mérite.

Et [ils savent] qu'ils ont ouvert la voie pour la vérité au service de l'islam, sa protection et la compréhension de ses textes, ses principes et leur clarification, sa transmission, leur  jihad pour le soutenir, sa défense, protégeant des doutes et en rejetant les revendications de ceux qui s’y attribuent faussement et les innovations des menteurs, qu'Allah les récompense pour l'islam et les musulmans par une bonne récompense.

Et ce qui témoigne de la position des savants des deux sanctuaires et du reste des savants du Royaume Saoudien, en ce qui concerne les honneurs et l'estime envers les quatre imams, est l'enseignement de leur  madhab et de leurs travaux dans Masjid Al-Haram à Makka Al-Mushrifa, Al-Madinah Al-Munawara, dans le reste des masjids du Royaume Saoudien et dans ses universités et leur souci de publier beaucoup de leurs livres et de les distribuer et de les répandre parmi les musulmans dans tous les pays dans lesquels les musulmans sont.

Et d’Allah vient le succès et que la Paix et les Bénédictions d'Allah soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

Le Comité Permanent pour la Recherche Islamique et l’Ifta :
Membre : Abdullah ibn Ghudayan, Vice-président : Abdur-Razaq Afifi, Président : Abdul-Aziz ibn Baz

Le texte suivant est une traduction de Majallat al Buhuth Al-Islamiah, n°51 Rabi' Al-Awal-Jumadi Al-Akhar, 1418H.

De la fatwa n°4272

Question :

Nous voyons que tous les imams sont sur un 
madhhab qui diffère de l'un à l’autre et la plupart du temps la question se termine en une bataille entre eux qui mène certains prieurs à quitter la prière.

Donc nous avons besoin d'une réponse suffisante claire sur ce sujet.

Devons-nous suivre une école de pensée (
madhab) et comment réconcilions-nous entre les écoles de pensée pour que nous puissions arranger cette situation ?

Réponse : 

La louange est à Allah Seul et que la paix et les bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

La différence qui est présente dans les branches du  fiqh entre les quatre madhabs revient à ses causes, par exemple un hadith est authentique pour certains [imams] et pas pour d'autres, ou l’application d'un hadith par un [imam] et pas par d'autres et d'autres [raisons] parmi les causes de différence.

Donc il est obligatoire au musulman d’avoir une bonne opinion d'eux et chacun d'entre eux est un  mujtahid dans ce qui est parvenu de lui de fiqh, dans le recherche de la vérité.

Ainsi si cela [ l'ijtihad] est correct, il a deux récompenses : une récompense pour son ijtihad et une récompense car cela est correct.

Et si c'est incorrect, alors il a une récompense pour son  ijtihad et le faux [ijtihad] excusé.

Quant au suivi aveugle ( taqlid) des quatre imams, quiconque est capable de prendre la vérité avec ses preuves, il lui obligatoire de prendre les preuves.

Et s'il n'est pas capable, alors il fait un  taqlid du plus digne de confiance des gens de science autant qu'il en est capable.

Et ces différences sont dans les branches [du  fiqh] et n'entraîne pas l’interdiction pour ceux qui divergent de prier l'un derrière l'autre, mais il est obligatoire de prier l'un derrière l'autre, car en vérité les compagnons (qu’Allah les agrée) divergeaient sur des questions dans les branches et ils priaient toujours l'un derrière l'autre et de même les tabi'in et ceux qui les ont suivis dans la bonté.

Et d'Allah vient le succès et que la Paix et les Bénédictions d'Allah soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.
Le texte suivant est une traduction prise de :

"Fatawa du Comité Permanent pour Recherche la Islamique et l’Ifta ( Fatawa-ud-daimah Al-Lajnat lil-buhuth wal-Ifta Al-Ilmia)", Volume 5 :Fiqh et Taharah
, Réuni et organisé par Shaikh Ahmad ibn Abdur-Razaq Ad-Duwaish, Dar Al-‘Asima, 1413H.
Quatrième et cinquième question de la  fatwa n°4476


Question :

Quel est le jugement sur celui qui suit aveuglément l’imam Malik dans son ijtihad et laisse le Qur'an et le Hadith.


Réponse : 

La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

Malik (qu’Allah lui fasse miséricorde) est un imam des imams de science; il est un homme, il se trompe [de temps en temps] et a raison [de temps en temps] et [certaines] de ses paroles sont acceptées et [certaines] sont rejetés.

Ainsi, ce qui est conforme à la vérité parmi ses paroles est accepté et ce qui n'est pas conforme à la vérité est laissé.

Et une personne, si elle est capable de prendre les règles du Qur'an et de la Sunna, il ne lui est pas permis de suivre aveuglément quelqu'un et s'il n'est pas capable [de prendre les règles du Qur'an et de la Sunna] et que quelque chose est ambiguë parmi les questions de sa religion, alors il doit demander au plus digne de confiance des gens de science et il doit agir sur la réponse, de même pour Malik et pour d'autres.

Question :


Pourquoi les savants des [différents] pays sont divisés dans la Shari'a du prophète d'Allah, Muhammad (salallahu ‘alayhi wa salam), en quatre écoles de pensée (madhahib) de Malik, Shafi'i, Abu Hanifa et Ahmad, sachant que la religion du messager est une et que le Qur'an est un ?

Réponse : 

La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

La base de la législation [de la religion] est le Qur'an et la Sunna est une clarification pour le Qur'an et les quatre imams, chacun d'eux, Allah le Glorifié et le Très-Haut, leur a accordé la guidée pour comprendre la religion à mesure de ce qui leur était facile.

Et chacun d'eux avait des étudiants qui ont rapporté d'eux leur  fiqh et ainsi ont été fondés les quatre madhahib.

Et tout ce que l’un d’entre eux dit n’est pas la vérité.

Mais ils sont des  mujtahidin et si leur [avis] est correct, ils ont deux récompenses, une récompense pour l’ijtihad et une récompense car [l'avis] est correct et s'il est incorrect, ils ont une récompense pour l’ijtihad et on excuse l’erreur.

Et d'Allah vient le succès et que la Paix et les Bénédictions d'Allah soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

Quatrième question la Fatwa n°4172

Question : 

Quel est le jugement du suivi aveugle (taqlid) des quatre écoles de pensée (madhahib) et (du suivi) de leurs paroles en toute situation et en tout temps ?

Réponse : 

 

La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

 

  • Premièrement : Les quatre écoles de pensée (madhahib) sont attribuées aux quatre imams; l’imam Abu Hanifa, l’imam Malik, l’imam Shafi'i, l’imam Ahmad [ibn Hambal]. Ainsi le madhhab Hanafi est attribué à Abû Hanifa, etc  pour reste des madhahib.

 

  • Deuxièmement : Ces imams ont pris le fiqh (la jurisprudence) du Livre et de la Sunna et ils étaient des mujtahidin en cela et un mujtahidtombe juste- alors pour lui deux récompense, une récompense pour son ijtihad et une récompense car cela est correct, ou [un mujtahid] se trompe- alors il est récompensé pour son ijtihad et est excusé pour son erreur.

 

  • Troisièmement : Celui qui est capable de prendre du Qur'an et de la Sunna prend d'eux [le Qur'an et la Sunna] comme on a pris d'eux auparavant et il ne lui est pas permis de suivre aveuglément autre que ce qu'il croit être vrai. Mais il doit prendre ce qu'il croit être vrai et il est lui permis de faire du taqlid dans ce dont il est incapable et dans ce dont il a besoin.

 

  • Quatrièmement : Quiconque n'a pas la capacité de prendre [du Qur'an et de la Sunna], il lui est permis de suivre aveuglément celui en qui il a confiance pour faire du taqlid et si vient en lui un manque de confiance, il doit demander jusqu’à ce qu’il l’obtienne.

 

  • Cinquièmement : Il est clair d’après ce qui a précédé que leurs paroles [des imams] ne sont pas suivies en toute situation et en tout temps, parce qu'ils ont pu se tromper. Mais la vérité est suivie parmi leurs paroles qui sont basées sur des preuves.

 

Et d'Allah vient le succès et que la Paix et les Bénédictions d'Allah soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

Le texte suivant est une traduction prise de :

"Fatawa du Comité Permanent pour la Recherche Islamique et l’Ifta (Fatawa-ud-daima Al-Lajnat lil-buhuth wal-Ifta Al-Ilmia)", Volume 5 :Fiqh et Tahara
, Réuni et organisé par Shaikh Ahmad ibn Abdur-Razaq Ad-Duwaish, Dar Al-'Asima, 1413H.
Fatwa n°5560

Question :

 

Je suis étudiant à l'Institut des Enseignants de Ha'il et le Professeur de Religion a expliqué qu'il est impossible de rassembler la méthode des quatre imams dans la religion de l'islam, par exemple dans la méthode de la salat (la prière), al-wuduas-siyam, etc, dans tout qui nous est obligatoire.

Le professeur dit qu'il n'est pas possible de rassembler la méthode des quatre imams dans la législation Islamique.

Je demande de votre éminence que vous nous disiez si le professeur a raison ou s'il s'est trompé et je vous demande de nous indiquer s'il y a un livre sur ce problème.


Réponse : 
 

La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

En effet on ne demande pas à un musulman de rassembler les quatre madhahib dans ses actions, mais s'il est capable de tirer les règles [de l'islam] tout seul des preuves, il lui est obligatoire de prendre ce qui lui est apparent et s'il n'est pas capable de tirer les règles, il doit suivre un imam parmi les imams des Muslimin, en les imitant, comme Allah, le Très-Haut dit (traduction rapprochée) : 

« craignez Allah autant que vous le pouvez »
« demandez aux gens du rappel [les savants] si vous ne savez pas. »


Et d'Allah vient le succès et que la Paix et les Bénédictions d'Allah soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

Quatrième question de la fatwa n°2815


Question :

Certaines personnes croient qu'il est obligatoire au musulman, pour que leur adorations (
'ibada) et œuvres (mu'amala) soient correctes qu'ils suivent une des quatre écoles de pensée connues (madhahib) et que le madhhab des imams Shi'a et Zaidi Shi'a n’en font pas partie. Etes-vous d'accord, votre excellence, avec cet avis sans exception et interdisez le taqlid du madhhab du 12ème imam shi'a [Ja'fari]
 par exemple ?

Réponse :

La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

Le musulman doit suivre ce qui est parvenu d'Allah et de Son messager, s'il est capable de prendre les règles tout seul et s'il n'est pas capable [de le faire], il doit demander aux gens de science dans ce qui lui est difficile dans les questions de son din et interroger le plus savant qu’il peut joindre parmi les gens de science et leur demander oralement ou en écrivant.

Et il n'est pas permis au musulman de suivre le madhhab de l'Imamat Shi'a, les Zaidi Shi'a, ni ceux qui leur ressemble parmi les gens de l'innovation (ahlul-bid'a) comme les KhawarijMu'tazilaJahmia, ou d'autres.

Quant au fait de s’attribuer à un des quatre madhahib connus, il n'y a aucun mal en cela si l’on n'est pas fanatique du madhab auquel on s’attribue et qu’on ne va pas contre les preuves pour son amour.

Et d'Allah vient le succès et que la Paix et les Bénédictions d'Allah soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.

copié de salafs.com

 

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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Je voudrais savoir l’interprétation du terme «salafs»

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Je voudrais savoir l’interprétation du terme «salafs»

Question de Youssouf :
 

Assalam aleikoum
 
Je voudrais savoir l'interprétation du terme « Salafs ».
 
Qu'Allah vous recompense pour ce superbe site !
 
Réponse :
 
Les « Salafs »  sont les Gens de la Sounna et du Consensus [Ahl As Sounna oua Al-Jama'a], ceux qui ont suivi le Prophète - bénédiction et salut d'Allah sur lui - d'entres les « Sahabas » - qu'Allah les agrées - et ceux qui les ont suivis sur la cette voie jusqu'au Jour du Jugement, cependant, quand le prophète (bénédiction et salut d'Allah sur lui ) a été interrogé sur le groupe victorieux, il dit (bénédiction et salut d'Allah sur lui ) :

« ils sont sur quoi je suis aujourd'hui et mes compagnons... ».
 
Et d'autres parmi les premiers savants des générations préférées d'entres les trois meilleurs siècles - qu'Allah les agrées - pour lesquelles le Prophète - prière et salut sur lui - à indiqué dans sa parole que tout le bien se trouvait dans ces trois générations :

« les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui viennent après eux, puis ceux qui viennent après eux.
Ensuite succédera des générations de gens de qui l'un d'entre eux devra avancer son témoignage en prêtant serment.
Et son serment sera pour lui son témoignage. 
». 
(Rapporté par l'imam Ahmad dans sonMousnad, Al Boukhari et Mouslim).
 
copié de nur.al.quran.online.fr

 

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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Connaître la vérité ne mène pas à la guidance

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Connaître la vérité ne mène pas à la guidance

D'après 'Alî ou Hudhayfa (radhiallâhu 'anhumâ), il est dit :

 
« Les cœurs sont de quatre sortes :
 
-Un cœur dénudé éclairé par une lumière, tel est le cœur du croyant ;

-un cœur couvert, tel est le cœur du mécréant ;

-un cœur chaviré, tel est le cœur de l'hypocrite

-et un cœur à deux penchants, l'un le poussant à la foi et l'autre le poussant à l'hypocrisie. Tels sont les gens qui ont mêlé des œuvres bonnes et d'autres mauvaises. »
 
Lorsque l'on sait cela, on sait que tout adorateur tire profit de ce que rappelle Allâh sur la foi comme complément des branches de la foi et dénigrement des branches de la mécréance.

 

Une telle chose est comparable à ce que disent certains du verset (traduction rapprochée) : « Guide-nous dans le droit chemin » - ils disent : « Le croyant a été guidé dans le droit chemin, quel intérêt y a-t-il donc à demander la guidance ? » 

D'autres ensuite répliquent que le sens est : « Préserve-nous sur le chemin droit » et comme disent les Arabes à celui qui dort : « Dors jusqu'à ce que je vienne à toi ». 

D'autres disent : « Maintiens nos cœurs sur la droiture » et d'autres encore disent : « Accorde-moi d'avantage de droiture ».

En fait, ils posent cette question car ils ne conçoivent pas ce qu'est le droit chemin auquel l'adorateur demande d'être guidé.

Son sens exact est d'appliquer ce qu'Allâh a imposé et délaisser ce qu'Allâh a interdit dans toute affaire.

Même si la personne reconnaît que Muhammad (sallallahu 'alayhi wa sallam) est le Messager d'Allâh et que le Qor'ân est vérité dans son ensemble, il n'en reste pas moins qu'il a besoin de savoir ce qui lui est profitable et nuisible, ce qui lui a été imposé et interdit dans le détail des choses et ses sections, choses que la personne ne connaît pas.

Et quand celle-ci sait, nombreux sont ceux qui n'appliquent pas ce qu'ils savent.

Quand même ils ont connaissance de toutes les obligations et interdictions mentionnées dans le Qor'ân et la Sounnah, le Qor'ân et la Sounnah rappellent les points généraux fondamentaux, et rien d'autre de cela n'est possible car n'y est pas cité ce qui concerne spécifiquement chaque adorateur.

C'est pour cela que l'être humain a reçu l'ordre dans ce cas de demander la guidance vers le droit chemin.

La guidance vers le droit chemin réunit tout cela, elle réunit la connaissance de ce qu'a apporté le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) de manière détaillée, réunit la connaissance de ce qui entre dans ses ordres comme points fondamentaux et réunit l'exhortation de mettre en pratique sa connaissance. 

La connaissance de la vérité ne mène pas à la guidance, et cela ne se fait que si la pratique est basée sur la science [...]

Aussi, les musulmans ont divergé, dans ce qu'Allâh a voulu qu'ils divergent, sur certaines informations, sur des méthodes dogmatiques et pratiques malgré le fait qu'ils soient tous unanimes sur le fait que Muhammad est vérité et que le Qor'ân est vérité.

Si chacun d'eux avait été guidé à la vérité dans leurs divergences, et bien ils n'auraient pas divergé.

Ensuite, ceux qui connaissent ce qu'Allâh a ordonné, la plupart d'entre eux Lui désobéissent et ne suivent pas Son chemin.

S'ils avaient été guidés sur le droit chemin au niveau de ces actes, ils auraient fait ce qui leur a été ordonné et auraient délaissé ce qui leur a été interdit.

Ceux qu'Allâh a guidé parmi cette Communauté au point d'être devenus des alliés pieux d'Allâh,  la plus grande cause de cela est qu'ils invoquent Allâh par cette invocation dans toutes leur prières tout en se rendant compte du besoin et de la nécessité permanente qu'Allâh les guide dans le droit chemin.

En persistant à faire cette invocation et à reconnaître le besoin envers Allâh, ils devinrent les alliés pieux d'Allâh.

Sahl Ibn 'Abdullâh at-Tastarî a dit :

« Il n'y a entre l'adorateur et son Seigneur un chemin le rapprochant de Lui autre que le fait de ressentir le besoin d'Allâh. »

Quiconque a acquis la guidance dans le passé a besoin d'acquérir celle-ci dans le futur.

Telle est la réalité de la parole de ce qui déclare :  « Affermis-nous et guide-nous afin de rester sur le droit chemin » et de celui qui dit : « Donne-nous d'avantage de droiture » comme ce qui a été vu précédemment.

Mais tout cela est une guidance de Sa part dans le droit chemin dans le futur.

Aussi, la science dans le futur pourrait ne plus être conservée et disparaître du cœur.

Et si elle persiste, c'est l'acte qui pourrait ne pas être fait.

Ainsi, les gens sont tous assujettis à faire cette invocation, c'est pour cela qu'Allâh la leur a rendue obligatoire dans chaque prière.

Ils n'ont d'invocation qui leur est plus nécessaire que celle-là.

En fait, si la guidance au droit chemin est acquise, la victoire est assurément acquise, la subsistance et tout ce que convoite l'âme pour le bonheur.

Wa Allahu A'Lam [Et Allâh Seul Sait]. 

Madjmu' al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 10/67-68
copié de manhajulhaqq.com
 

Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - الشيخ الإسلام بن تيمية

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