61 articles avec aumone - الصدقات و الزكاة

L’obligation de la zakât

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

L’obligation de la zakât

Sachez, qu’Allah vous accorde ainsi qu’à moi le succès, qu’il est nécessaire de connaître en détails les règles de la Zakât, ses conditions, à qui elle est obligatoire et à qui elle revient, et quel en est le montant.

 
La Zakât est un des piliers de l’islam et de ses grands fondements, comme le montrent les preuves du Coran et de la Sunna.

Allah a lié la  Zakât à la prière dans Son Livre en 82 endroits, ce qui montre sa grande importance et son lien fort avec la prière.

Ceci, au point que le Véridique de cette Communauté et le successeur du Prophète (salallahu’ alayhi wasalam), Abû Bakr As-Siddîq, a dit :

« Je combattrai celui qui dissociera la prière de la Zakât. »

Allah dit (traductions rapprochées) :

« Accomplissez la prière, acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent. » (Al-Baqarah : 43)

 

« Accomplissez la prière et acquittez la Zakât. » (Al-Baqarah : 110)

« Si par la suite ils se repentent, accomplissent la prière et acquittent la Zakât, alors ne leur faites aucun mal » (At-Tawbah : 5)

Et le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit :

« L’islam est bâti sur cinq : l’attestation qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah, l’accomplissement de la prière, l’acquittement le la Zakât, le pèlerinage à la Maison sacrée et le jeûne du mois de Ramadan. »
(Al-Bukhârî et Muslim)

Les musulmans sont unanimes sur son caractère obligatoire, qu’elle est le troisième pilier de l’islam, la mécréance de celui qui renie son caractère obligatoire et le combat contre celui qui refuse de la donner.

 

Elle a été rendue obligatoire en l’an deux de l’Hégire.

Le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) envoya des agents pour la récolter et la recouvrer, afin qu’elle parvienne à ceux qui la méritent, ce qui fut aussi la sunna des califes bien guidés et des musulmans après eux.

La Zakât est un acte de bienfaisance envers les créatures d’Allah, c’est aussi une purification des biens de toute souillure, une protection contre les fautes et une adoration du Seigneur.

Allah dit (traduction rapprochée) :

« Prélève de leurs biens une aumône par laquelle tu les purifies et les élèves, et invoque pour eux. Ton invocation est un apaisement pour eux. Et Allah entend parfaitement et Il sait tout. » (At-Tawbah : 103)

De plus, c’est une purification des âmes contre l’avarice et une épreuve pour le riche qui doit se rapprocher d’Allah en donnant une partie de ce qu’il aime parmi ses biens.

Allah a rendu la Zakât obligatoire sur les biens qui apportent le réconfort et multiplient la prospérité et le profit, comme ce qui provient des troupeaux et des grains, des transactions commerciales comme l’or, l’argent ; et les biens destinés à la vente.

Allah a fixé le montant de la Zakât en fonction du labeur accompli pour obtenir le bien sur lequel on va s’en acquitter.

Il a rendu obligatoire de donner un cinquième de la valeur des trésors (découverts), un dixième de ce qui ne nécessite un effort qu’une des deux parties — ce qui est arrosé uniquement par la pluie — un vingtième de ce qui nécessite un effort des deux parties, et un quarantième de ce qui nécessite beaucoup d’efforts et de changements comme les espèces et les biens destinés à la vente.

Allah a nommé cette aumône Zakât car elle purifie (du verbe zakkâyuzakkî, purifier) l’âme et les biens.

Ce n’est pas une amende ou un impôt qui diminue les biens et nuit à celui qui donne, au contraire elle augmente les biens d’une manière dont l’individu ne s’attend pas.

Le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit :

« Jamais des biens n’ont été diminués par une aumône. »
(Muslim)

Dans la Législation, la Zakât est donc un devoir obligatoire sur un bien particulier, qui revient à une catégorie de gens donnés en un temps déterminé — qui est de posséder ces biens une année entière — sur les troupeaux, les espèces et les biens destinés à la vente ; lors de la récolte pour les cultures, le miel (il y a une divergence sur cet avis), donner une part des minerais (en dehors de l’or et de l’argent il y a une divergence) ; et le coucher du soleil de la nuit du ‘Îd pour Zakât Al-Fitr.

La Zakât est obligatoire au musulman s’il remplit cinq conditions :

 

- la liberté 
 
La Zakât n’est pas obligatoire à l’esclave car il n’ a pas de biens propres, et ce qu’il possède appartient à son maître, ainsi sa Zakât doit être acquittée par son maître.

 

- Que le propriétaire des biens soit musulman
 
La Zakât n’est pas obligatoire au mécréant, on ne lui demande pas de s’en acquitter car c’est une adoration et une obéissance à Allah, et le mécréant ne fait pas partie de ceux qui adorent (se rapprochent) et obéissent à Allah.
 
Ceci car la  Zakât demande une intention (niyah, en toute pureté pour Allah) qui n’est pas présente chez le mécréant.
 
Quant au fait de dire qu’elle lui est malgré tout obligatoire, qu’il est concerné par l’ordre d’Allah et qu’il sera châtié dans l’au-delà pour l’avoir délaissée, c’est un sujet de divergence entre les savants.
 
Dans le hadith de Mu’adh ibn Jabal :
 
« Appelle-les à attester qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah — puis il cita la prière — et s’ils t’obéissent en cela, apprends-leur qu’Allah leur a imposé un aumône prise de leurs riches et donnée à leurs pauvres. »
(Al-Bukhârî et Muslim)
 
Il a donc fait de l’islam une condition d’obligation de la Zakât.

 

- Posséder le minimum (Nisâb)
 
Elle n’est donc pas obligatoire en deçà, et c’est une valeur connue dont le détail viendra (la valeur de 85g d’or), que le propriétaire soit jeune ou âgé, fou ou doué de raison, ceci car les preuves sont générales.

 

- Réellement posséder le bien et que celui-ci ne soit pas lié au droit d’un tiers
 
Il n’y a donc pas de Zakât sur les biens que l’on ne possède pas vraiment, comme l’argent acquis par une dette.
 
- Posséder ce bien pour la durée d’une année 
 
D’après le hadith de ‘Â’ishah :

« Pas de Zakât sur les biens pour lesquels une année ne s’est pas écoulée. »
(Ibn Majâh)

Ceci pour tout ce qui ne sort pas de la terre comme les grains ou les fruits.

Par contre pour tout ce qui sort de la terre, il faut verser laZakât lors de la récolte, et il ne faut pas attendre un an.

Cette durée n’est une condition que pour les espèces (l’argent), les troupeaux, les biens destinés à la vente, par facilité pour son propriétaire afin qu’il puisse pleinement faire fructifier ses biens.

Quant aux petits des troupeaux sur lesquels il faut payer Zakât et les bénéfices du commerce, le temps (pendant lequel il faut les posséder) est celui des biens desquels ils sont tirés, il n’est donc pas nécessaire d’attendre une année entière si la valeur des biens dont ils sont tirés a atteint le Nisâb.

Si ce n’est pas le cas, la période commence dès qu’on atteint le Nisâb.

Celui qui a prêté de l’argent à un pauvre, donne la Zakât sur cette somme une seule fois lorsqu’il la récupèrera, d’après ce qui est authentique des paroles des savants.

Mais s’il a prêté à un riche, il doit payer la Zakât sur cette somme chaque année.

Quant aux autres biens acquis et utilisés, il n’y a pas de Zakât dessus, comme les maisons habitées, les vêtements ordinaires, les meubles de la maison, les voitures et les bêtes montées et utilisées.

Quant aux biens destinés à la location, comme les voitures, les magasins et les maisons, il n’y a pas de Zakât sur le bien lui-même mais sur les bénéfices de la location, si cela atteint la valeur du Nisâb, seuls ou ajoutés aux autres biens possédés depuis un an.

Si celui qui doit d’acquitter de la Zakât meurt avant d’avoir pu le faire, ses héritiers doivent le faire pour lui, car c’est un devoir obligatoire qui ne disparaît pas avec la mort.
 
Cela reste une dette pesant sur le mort et dont il faut d’acquitter.

Al-Mulakhas Al-Fiqhi p.229-232.
 Publié par salafs.com
 
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Zakât Al-Fitr - زكاة الفطر

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Zakât Al-Fitr - زكاة الفطر

L’aumône de la rupture (zakât al-fitr) du mois béni de Ramadan est appelée ainsi en raison de la rupture du jeûne qui en est la cause, son nom est donc lié à sa cause.

 
La preuve de son caractère obligatoire est rapportée dans le Coran, la Sunna et le consensus des savants.
 
Allah dit (traduction rapprochée) :
 
« A réussi celui qui se purifie » (Al-‘Alâ : 14)
 
Certains salafs ont dit :
 
« Le sens de se purifier (dans ce verset) est le fait de donner l’aumône de la rupture »,
 
et cela entre dans la globalité de la Parole d’Allah (traduction rapprochée) :
 
« Accomplissez la prière, donner la zakât et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent. » (Al-Baqarah / 43)


Al-Bukhârî et Muslim (et d’autres) rapportent la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم :

« Allah a rendu obligatoire l’aumône de la rupture d’un Sa’ de grains ou d’orge, pour l’esclave et l’homme libre, l’homme et la femme, le jeune et le vieux musulman. »

Et de nombreux savants ont rapporté qu’il y avait un consensus des musulmans sur son caractère obligatoire.

 

La sagesse de sa législation est qu’elle est une purification pour le jeûneur des péchés et abus, c’est aussi un repas pour les pauvres et un remerciement adressé à Allah pour nous avoir permis de terminer l’obligation du jeûne.

 
L’aumône de la rupture est obligatoire pour tout musulman, homme, femme, enfant, vieux, esclave, homme libre d’après le hadith de 'Abdullah Ibn ' Umar qui a dit :

« Le prophète صلى الله عليه وسلم a légiféré l’aumône de la rupture sur l’homme et la femme, l’homme libre et l'esclave, d’un Sa’… » légiféré, c'est-à-dire rendu obligatoire.

Ce hadith montre aussi la valeur et la nature de ce que chaque personne doit donner. Sa valeur est d’un Sa’ qui équivaut à 4 Mudd (unMudd est ce qui est contenu dans deux mains jointes).

Et la nature de ce qui doit être donné est la nourriture répandue dans le pays, que ce soit du blé, de l’orge, des dattes, des raisins secs… ou d’autres choses encore que les gens ont pris pour habitude de manger dans le pays et qu’ils utilisent couramment, comme le riz ou tout autre chose connue dans chaque pays.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a aussi montré le moment où il fallait la donner, ainsi, il a ordonné de le faire avant la prière de la fête.
 
Le meilleur moment commence avec le coucher du soleil du jour de la fête, mais on peut la donner un ou deux jours avant la fête, car Al-Bukhârî rapporte que les compagnons la donnaient un ou deux jours avant, et ils étaient unanimes sur cela.

Mais il est meilleur de la donner le jour de la fête avant la prière.
 
Et celui qui la retarde jusqu’après la prière, il doit quand même la donner, mais comme une compensation cette fois (de sa faute), d’après le hadith d’Ibn ‘Abbâs :

« Celui qui la donne avant la prière, elle est une aumône (zakât) acceptée, et celui qui la donne après la prière, ce n’est qu’une aumône parmi d’autres. »

Il est donc pécheur pour avoir retardé le don de cette aumône au-delà de son temps défini, car il a désobéi à l’ordre du prophète صلى الله عليه وسلم.

Le musulman donne cette aumône pour lui-même et ceux dont il a la charge comme épouses et proches, d’après la globalité de la parole du prophète صلى الله عليه وسلم :

« Donnez l’aumône de la rupture pour ceux dont vous avez la charge. »
 
Et nous devons rapporter la parole d’Ibn Al-Qayyim sur la nature de ce qui doit être donné, il dit après avoir cité les cinq types de nourriture cités dans le hadith :
 
« C’était la nourriture la plus répandue à Médine, quant aux pays ou lieux qui ont d’autres aliments, les gens doivent donner un Sa’ de la nourriture répandue chez eux, même si ce n’est pas du grain, comme le lait, la viande ou le poisson.

Ils donnent la nourriture répandue chez eux, quelle qu’elle soit, et c’est l’avis de la majorité des savants, et c’est l’avis authentique.

Car le but de cette aumône est de combler les besoins des pauvres en ce jour et leur donner ce que mangent les gens de leur pays.
 
Ainsi on peut donner de la farine, même si elle n’est pas citée dans le hadith.
 
Quant au fait de donner du pain ou un plat, même si il est plus utile aux pauvres à court terme puisqu’il demande moins d’effort et d’attention, le grain peut être meilleur pour eux, car il se conserve plus longtemps. »
 
Shaykh ul-Islâm ibn Taymiyyah a dit :
 
« On donne la nourriture répandue dans le pays comme le riz ou autre, à la mesure rapportée dans le hadith, et c’est un des avis rapporté de l’imam Ahmad et de la plupart des savants, et c’est l’avis le plus authentique, car la base pour les aumônes est qu’elles sont obligatoires sous la forme qui va profiter aux pauvres. »
 
Quant au fait de donner la valeur en argent, cela est contraire à la Sunna et cela n’est pas valable car cela n’est pas rapporté du prophète, ni d’aucun des compagnons.
 
L’imam Ahmad a dit :
 
« Il ne faut pas donner la valeur en argent. On lui dit : « Des gens disent que ‘Umar ibn ‘Abd Al-‘Azîz acceptait l’argent ? » Il dit : « Ils laissent la parole du Prophète ( salallahu ’alayhi wasalam) et ils disent : untel a dit, alors qu’Ibn ‘Umar a dit : « « Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a rendu obligatoire l’aumône de la rupture d’un Sa’… »
 
Et il faut que l’aumône de la rupture parvienne à celui qui la mérite dans le temps limité pour la donner, ou qu’elle parvienne à celui qui est chargé de la récolter.

Et si on ne trouve personne qui veuille s’en charger, on doit la donner à une autre personne.
 
Et c’est là que beaucoup de personnes font erreur lorsqu’ils donnent leur aumône à quelqu’un qui n’a pas été chargé de cela par celui qui la mérite.

Elle n’est donc pas donnée de manière correcte, il faut donc y prêter attention.
 
Al-Mulakhas Al-Fiqhi, p.351-354
 Publié par salafs.com
 
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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«Zakât al-Fitr - زكاة الفطــر» à la lumière des gens de science

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

«Zakât al-Fitr - زكاة الفطــر» à la lumière des gens de science

Question :

 
Est-il permis de sortir en espèce la Zakât al-Fitr ? 

Réponse de Cheikh 'Outheymine :
 
Ce qui est authentique, c’est qu’il n’est pas permis de sortir la Zakât al-Fitr autrement qu’en nourriture [at-Ta’âm]. [1] 
Question :
 
Quel est votre point de vue sur le dire de l’Imâm Mâlik (rahimahullâh) :
 
« La Zakât al-Fitr ne doit-être versée si ce n’est en nourriture, et elle ne doit pas être versée en espèce »

Réponse de Cheikh 'Outheymine :

Le dire de l’Imâm Mâlik (rahimahullâh) :
 
« La Zakât al-Fitr ne doit-être versée si ce n’est en nourriture, et elle ne doit pas être versée en espèce »
 
est un dire authentique [sahîh], et cela est aussi le Madhhâb de l’Imâm Ahmad et de ach-Châfi’î, et certes la Sounnah prouve cela.

’Abdullâh Ibn ’Umar (radhiallâhu ’anhu) a dit :

« Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a ordonné pour la Zakât al-Fitr de donner un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge. » [2]

Abû Sa’îd al-Khudrî (radhiallâhu ’anhu) a dit :

« Au temps du Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous sortions la Zakât al-Fitr à un taux d’un Sâ’ de nourriture, ou un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, ou un Sâ’ de fromage, ou un Sâ’ de raisins secs. » 

[...] 

Certes, sortir la Zakât al-Fitr autrement qu’en nourriture [at-Ta’âm] est en contradiction avec l’ordre du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et le faire [les actions] des Compagnons [as-Sahâbah] (radhiallâhu ’anhu), cette façon [de faire] sera rejetée et ne sera pas acceptée, le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :

« Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, cela sera rejeté ».

c’est-à-dire, qu’il sera renvoyé à son auteur. [3] 
 
Question :
    
Il y a beaucoup de questions quant à savoir si la « Zakât al-Fitr » peut-être donnée en argent, ou bien en nourriture ou riz ? 

Réponse de Cheikh Ibn Baz :

Il a été rapporté de façon sûre que le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a ordonné pour les Musulmans de verser la Zakât al-fitr à un taux d’un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, et il a ordonné qu’elle soit versée avant que les gens sortent pour prier [la prière de al-’Aid].

Dans « as-Sahîhayn » [al-Bukhârî et Muslim] il est rapporté que Abû Sa’îd al-Khudrî (radhiallâhu ’anhu) a dit :

« Au temps du Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous sortions la Zakât al-Fitr à un taux d’un Sâ’ de nourriture, ou un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, ou un Sâ’ de fromage, ou un Sâ’ de raisins secs. »

Plusieurs des gens de science [ahl al-’ilm] ont expliqué le « ta’âm » [nourriture] dans ce hadîth comme étant en référence au blé, et d’autres l’ont expliqué comme étant en référence à la nourriture principale des gens de la localité, peu importe si cela est du blé, maïs ou quelque chose d’autre.

C’est le point de vue le plus correct, car la Zakât est ce qui est pris du riche pour le donner au pauvre, et il est obligatoire pour le Musulman qu’il ne donne pas une chose différente de la nourriture principale de son pays. 

[...] 

Et l’obligation aussi, et qu’il sorte la Zakât avant la prière de « al-’Aîd », et il n’est pas permis de le retarder jusque après la prière de « al-’Aîd ».

Et il n’est pas interdit de la sortir [la Zakât al-Fitr] un jour ou deux avant la prière [de « al-’Aîd »]. 

[...] 

Il n’est pas permis de sortir la Zakât en espèce selon l’avis majoritaire des gens de science [ahl al-’ilm], bien au contraire, il est obligatoire de la sortir [la Zakât] en nourriture, comme l’ont fait le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et ses Compagnons [as-Sahâbah] (radhiallâhu ’anhum), et cela [est basé] sur les dires de la majorité de la Communauté [djamhûr al-Ummah]. [4] 

 

Question :
 
Est-il permis de sortir Zakât al-Fitr en argent ? 
 
Réponse de Cheikh Ibn Baz :

Il n’est pas permis de la sortir [la Zakât al-Fitr] en espèce selon la majorité des gens de science [ahl al-’ilm], et il est certes obligatoire de la sortir en nourriture [at-Ta’âm], comme le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et ses Compagnons [as-Sahâbah] (radhiallâhu ’anhum) l’ont fait, et celle-ci est d’un Sâ’ de la nourriture principale de la localité [de la personne], que ce soit de dattes, ou de riz ou autre que cela, tel le Sâ’ du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam), que la personne soit un homme ou une femme, vieux ou jeune, libre ou esclave parmi les musulmans [...] [5] 
 
Question :

Est-ce que la Zakât al-fitr est limitée à un Sâ’ pour chaque membre de ma famille sans y ajouter quoique ce soit en plus ?

Ce que j’entends par quoique ce soit en plus, c’est d’y ajouter quelques charités [suppléméntaires] afin de m’assurer que mon Sâ’ est suffisant, sans préciser à la personne pauvre à qui je le donne que c’est une charité.

Par exemple, j’ai dix personnes dans ma famille, donc j’achète un sac de riz qui pèse cinquante kilogrammes, je donne tout comme Zakât al-fitr de la part de ces dix personnes, sans compter le Sâ’ pour eux, sachant que ces vingt kilos ou plus supplémentaires soit donnés comme charité, mais je ne dis pas que ce supplément est une aumône, plutôt je dis : « Prenez notre Zakât » la personne ne sait donc pas que ce sac contient plus de zakât, elle le prend avec lui et en est satisfaite.

Quelle est l’avis sur cela ? 
 
Réponse des savants de Al-Ifta :

Zakât al-Fitr est d’un Sâ’ de blé ou de dattes ou de riz ou de ce qui ressemble à cela, de la nourriture principale de la localité [de la personne] pour une personne, qui soit un homme ou une femme, vieux ou jeune.

Il n’y a rien de mal à donner plus comme Zakât al-fitr comme ce que vous avez fait, avec l’intention de donner l’aumône, même si vous ne dites pas à la personne pauvre ce qu’il en est réellement. [6] 

Question :

 
Beaucoup de personnes ont chez eux [dans leur maison] des domestiques mécréants.

Devraient-elles payer la Zakât al-fitr pour eux, ou peuvent-elles leur donner quelque chose de la Zakât ?
 
Réponse des savants de Al-Ifta :

Zakât al-Fitr ne devrait pas être payée pour eux, il n’est pas permis de leur donner quoique ce soit de la Zakât.

Si une personne leur donne de la Zakât, elle n’en est pas pour autant déchargée [c.a.d qu’elle se doit toujours de la donner].

Mais elle peut les considérer avec bonté et leur donner quelque chose qui ne vient pas de la Zakât obligatoire.

Il est important de noter aussi que nous devrions faire sans eux [les mécréants], et employer seulement des Musulmans [...] [7] 

[1] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîne, vol-18 p.280 
[2] Rapporté par al-Bukhârî 
[3] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîne, vol-18 p.279 
[4] Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, vol-14 p.200-202 
[5] Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, vol-14 p.213 
[6] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, 9/370 
[7] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-9 p.375 

 

 Publié par manhajulhaqq.com 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين
Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز
Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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Zakat el fitr, à qui donner ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Zakat el fitr, à qui donner ?

Question :


Je réside dans ce pays pour le travail, est-ce qu'il m'est permis de donner ma zakat el fitr ici ou de la donner dans le pays d'où je viens ?
 
Réponse :
 
AlhamdouliLlah

Il est légiféré de donner sa zakat elfitr à l'endroit dans lequel tu es lorsque se termine le ramadhan. 

Elle suit le lieu, donc où que se trouve le musulman lors de la fin du mois de ramadan, il donne sa zakat el fitr aux pauvres de cet endroit.

Mais s'il a déjà chargé quelqu'un de la donner pour lui dans sa cité d'origine, cela lui suffit.

Mais ceci diverge de ce qui est prioritaire.

Wa Llahou A'lam


Mais si tu es dans un endroit dans lequel il n'y a pas de musulmans, ou s’il y a des musulmans mais qu'ils ne sont pas dans le besoin de la zakat elfitr, car ils sont fortunés.

Alors tu la donnes dans le plus proche endroit dans lequel se trouvent des musulmans pauvres.
 
 Publié par 3ilmchar3i.net
نص السؤال : أنا مقيم في هذا البلد للعمل، فهل يجوز لي إخراج زكاة الفطر هنا أم في بلدي الذي قدمت منه ؟
نص الفتوى : الحمد لله
يشرع إخراج صدقة الفطر في البلد الذي ينتهي شهر رمضان وأنت فيه؛ لأنها تابعة للبلد فحيث وجد المسلم في بلد وحان انتهاء شهر رمضان فإنه يخرج زكاة الفطر عن نفسه في فقراء ذلك البلد.. وإن وَكَّل من يخرجها عنه في بلده أجزأه ذلك، لكنه خلاف الأولى – والله أعلم – وإذا كنت في بلد ليس فيه مسلمون، أو فيه مسلمون لكنهم لا يستحقون صدقة الفطر لأنهم أغنياء، فإنها تخرج في أقرب بلد فيه فقراء من المسلمين

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Sortir zakât al-fitr dans un autre pays ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Sortir zakât al-fitr dans un autre pays ?

SHeikh ‘Abdullâh Ibn Muhammad Ibn Houmeid (qu’Allâh le préserve) a expliqué que ce qui prédomine sur la question, est le fait de sortir la Zakât dans le pays dans lequel on a jeûné.

 

Il est donc prescrit de la sortir là où l’on est, car la rupture (du jeûne) est une chose liée au corps, et on sort (la Zakât) pour (l’effort) du corps, pour ce qui est due au corps.

 

Cela est le dire de beaucoup de gens de science.

 

Si par contre, le responsable (de la famille) est parti dans un autre pays, que le père est parti dans un autre pays, il lui est permis de la sortir là où il est pour son enfant ou pour la personne à sa charge.

 

SHeikh dit qu’il ne connait pas un avis qui interdise cela, si ce n’est que ce qui prédomine est que la personne applique en premier la sortie de la Zakât là où elle se trouve [1].

 

Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a été interrogé au sujet de celui qui doit s’acquitter de la Zakât et dont les proches, établis dans un pays où l’on peut raccourcir la prière, sont dans le besoin et méritent l’aumône, lui est-il permis de leur donner ou non ?

 

Ibn Taymiyyah a répondu que s’ils sont dans le besoin et méritent qu’on leur donne la Zakât, et qu’ils ne peuvent prétendre à une autre aide en dehors de la sienne, alors, il leur donne.

 

Quand bien même ils résideraient dans un pays éloigné [2].

 

Sur la question de savoir si la personne sort la Zakât al-Fitr dans le pays où elle est, qu’en est-il de la famille qui reste dans un pays alors que le mari n’est pas là à ce moment-là ?

 

SHeikh Muhammad Ibn Abdullâh as-Sabîl (qu’Allâh le préserve) dit qu’il est demandé à la personne de sortir la Zakât là où elle est pour sa propre personne, et elle ordonne aux membres de sa famille de la sortir pour eux-mêmes là où ils sont [3].

 

Enfin, en conclusion, nous avons l’avis de Ibn ‘Uthaymîn (rahimahullâh) qui explique qu’il n’y a pas de mal à donner la Zakât al-Fitr dans un pays autre que celui où l’on se trouve lorsqu’il n’y a pas un pauvre à cet endroit.

 

Mais le fait de donner cette Zakât sans raison dans un autre pays n’est pas permis (Fiqh ul-‘Ibâdah de Ibn ‘Uthaymîn, p.299).

 

Dans le même sens, SHeikh Ibn ‘Uthaymîn dit qu’il faut analyser ce qui est le plus nécessaire pour les gens méritant la Zakât. Est-ce que le mieux est de la donner là où ils sont ?

 

Ou de la donner dans un autre pays, là où il y a des pauvres ?

 

Il faut donc comparer les deux situations et donner en conséquence du besoin selon les deux lieux [4].

 

[1] Fatâwa Wa Douroûs fîl-Masdjid il-Harâm du SHeikh ‘Abdullâh Ibn Houmeid, p.458

[2] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 25/86

[3] Fatâwa wa Rassâ-îl Moukhtârah du SHeikh Muhammad as-Sabîl, p.324

[4] Fatâwa ‘Oulémâ al-Balad al-Harâm, p.859-860

 

 Publié par manhajulhaqq.com

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La femme enceinte doit-elle sortir zakât al-fitr pour l’enfant qu’elle porte ?

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La femme enceinte doit-elle sortir zakât al-fitr pour l’enfant qu’elle porte ?

Question :

 
Est-ce qu’il est demandé de sortir Zakât al-Fitr pour l’enfant que la mère porte dans son ventre ou pas ?
 
Réponse des savants du comité de l'Ifta :
 
Il est recommandé de la sortir en raison de ce que ’Outhmân (radhiallâhu ‘anhu) a fait, mais cela n’est pas obligatoire, car il n’y a aucune preuve à cet effet.
 
Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima Lil-Bouhouth Al-‘Ilmiyyah Wal-Iftâ, 9/366

Question :

 
Est-ce que Zakât al-Fitr doit être sortie pour l’enfant dans l’utérus ?
 
Réponse de Cheikh Outheymine :
 
La Zakât al-Fitr n’est pas une obligation qui incombe pour [l’enfant] que porte la femme enceinte, mais cela entre plutôt dans le domaine de ce qui est recommandé à faire pour elle.
 

Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 18/263

 Publié par manhajulhaqq.com

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Les quantités à donner pour chaque personne comme Zakât El-Fitr

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الصاع - ‘Le Sa /  المد - Le mud

 

 

Les mesures de Zakât El-Fitr
(en grammes)
 
Images à partager sans modération
(Format carré et format Storys)

 

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Les sources sont le tableau des quantités vérifié en présence du savant Mohamed Ali Ferkous

 

Il a été rapporté de façon sûre que le Messager d’Allâh صلى الله عليه وسلم a ordonné pour les Musulmans de verser la Zakât al-fitr à un taux d’un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, et il a ordonné qu’elle soit versée avant que les gens sortent pour prier (la prière de al-’Aid).
 
Dans «as-Sahîhayn» (al-Bukhârî et Muslim) il est rapporté que Abû Sa’îd al-Khudrî (radhiallâhu ’anhu) a dit : 
 
«Au temps du Messager d’Allâh صلى الله عليه وسلم nous sortions la Zakât al-Fitr à un taux d’un Sâ’ de nourriture, ou un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, ou un Sâ’ de fromage, ou un Sâ’ de raisins secs.» 
 
Plusieurs des gens de science (ahl al-’ilm) ont expliqué le «ta’âm» (nourriture) dans ce hadîth comme étant en référence au blé, et d’autres l’ont expliqué comme étant en référence à la nourriture principale des gens de la localité, peu importe si cela est du blé, maïs ou quelque chose d’autre.
 
C’est le point de vue le plus correct, car la Zakât est ce qui est pris du riche pour le donner au pauvre, et il est obligatoire pour le Musulman qu’il ne donne pas une chose différente de la nourriture principale de son pays.
 
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Zakat al fitr (l'aumône de la rupture du jeûne)

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Zakat al fitr (l'aumône de la rupture du jeûne)

L'aumône de la rupture du jeûne est une obligation (Wajiba) Pour chaque musulman.

 

La preuve est tirée du Hadith : d'après Ibn 'Omar ( Qu'Allah l'agrée) : 

 
« Le Messager d'Allah ( Paix et bénédictions sur lui ) a rendu obligatoire l'aumône de la rupture du jeûne par un saa' de dattes ou un saa' d'orge, pour chaque esclave ou personne libre, mâle ou femelle, petit et grand parmi les musulmans. 
Puis il a ordonné qu'elle soit remise avant que les gens ne se rendent à la prière (de l'Aïd) » (1)
  
La sagesse de zakat el fitr
 

D'après Ibn 'Abbass (Qu'Allah l'agrée) :


« Le Messager d'Allah ( Paix et bénédictions sur lui ) a imposé l'Aumône de la rupture du jeûne, car elle purifie le jeûneur des paroles futiles et indécentes, de même qu'elle est une nourriture pour les pauvres. 
Celui qui l'accomplit avant la prière, elle sera une Zakat acceptée, quant à celui qui la donne après la prière, elle ne sera qu'une aumône parmi les aumônes » (2) 
Pour qui la zakat el fitr est-elle obligatoire ?

 

Elle est un devoir pour tout musulman libre, qui a de quoi se nourrir, lui et sa famille pour au moins un jour et une nuit et qui dispose d'un surplus de nourriture.

Celui-ci se doit de la sortir pour lui et tous ceux qui sont à sa charge, tels que sa femme, ses enfants, ses employés... Bien sûr, à condition que ceux-là soient musulmans. (3)  
 
La mesure de zakat el fitr


Il doit sortir pour chaque personne à sa charge, la quantité de ½ saa' de blé (Qamh) ou 1 saa' de dattes, ou 1 saa' d'orges ou 1 saa' de lait desséché ou d'autres aliments que mangent les gens du pays, tels que le riz, les graines, les raisins secs... 

[ Soulignons que le ½ saa' est spécifique au  blé]


La preuve est tirée du Hadith de Abou Saïd Al Khoudri (Qu'Allah l'agrée) :

  
« (Du temps du Prophète ( Paix et bénédictions sur lui ) nous sortions la Zakat El Fitr d'1 saa' de nourriture,ou bien 1 saa' d'orge, ou 1 saa' de dattes, ou 1 saa' de lait desséché, ou 1 saa' de raisins secs ».(4)    

Quant au blé, la preuve se trouve dans le Hadith rapporté par l'imam Tahaoui, Vol 2 P42.  

Qu'est-ce qu'1 saa' ?

C'est une mesure qui équivaut à environ 3 Kg (entre 2.5 Kg et 3 Kg) . (5) 
 
La nature de Zakat el fitr

Il est très important de savoir que la majorité des juristes (Fouqaha) n'ont pas permis de sortir l'Aumône de la rupture du jeûne par son équivalent (El Quima), c'est-à-dire en argent ou autres. 

Quant à abou Hanifa, il l'a permis (6).

Toutefois, la parole d'abou Hanifa ne peut être prise en considération, avec tout le respect et l'amour que nous avons pour nos Imams et nos Savants d'Ahl us-Sounnah. 

Nous allons répondre en 10 points à ceux qui se fanatisent sur cet avis. En cas de divergence comme c'est le cas ici, Allah nous dit - Traduction relative et approchée :

 "Puis si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et à Son Messager (7)... " S4 V59 


- L'avis d'Abou Hanifa (Qu'Allah l'agrée) est un effort de réflexion de sa part, donc cela l'expose soit à tomber juste ou bien à se tromper, mais dans les deux cas il a une récompense, car c'est un « Moujtahid » (8).

 

Quant à la récompense, elle est tirée du Hadith :

 « Lorsque le juge fait un effort (dans un jugement), s'il tombe juste il aura deux récompenses et s'il se trompe il n'a qu'une récompense » (9) 

- La majorité des juristes s'est limitée à ce qui a été rapporté dans la Sounnah quant au fait de la sortir en nourriture. 

- A travers les Hadiths que nous avons cités, nous voyons que c'est le Prophète ( Paix et bénédictions sur lui ) qui a ordonné de la sortir en nourriture et Allah a dit dans le Coran - Traduction relative et approchée :

 "Ô vous qui avez cru, ne devancez pas Allah et Son Messager  (10)" S49 V 1.     

A partir de ce moment, il ne nous est pas permis de devancer une parole sur celle d'Allah et de Son Prophète ( Paix et bénédiction sur lui ) Allah  nous dit - Traduction relative et approchée :

 "...Ce que le Messager vous donne prenez-le et ce qu'il vous interdit abstenez-vous en et craignez Allah car Il est dur en punition "S59 V7


- Quant à ceux qui disent que notre époque est différente, il faut savoir que le Coran est valable pour tous les temps et tous les lieux.

De même, nous pouvons ajouter à cela que l'argent existait déjà du temps du Prophète( Paix et bénédiction sur lui ) et l'on constate cela à travers le troisième pilier de l'Islam qui est la « Zakat » dont l'une de ses catégories est l'argent.

- S'il avait été préférable de donner la Zakat El Fitr en argent au lieu de la nourriture, les compagnons du Prophète (Qu'Allah les agrées) qui étaient les meilleurs hommes que la terre n'ait jamais porté, l'auraient autorisé.

- Si cela était permis, Allah  nous l'aurait légiféré, or Allah nous dit - Traduction relative et approchée : 


"Et ton Seigneur n'oublie point " S19 V64


- Donner la Zakat El Fitr en nourriture, c'est faire revivre la Sounnah du Prophète (Paix et bénédiction sur lui ) 

- Le Prophète( Paix et bénédiction sur lui ) a dit : 

« Celui qui fait une œuvre non conforme à nos enseignements, elle sera rejetée » (11)

- L'avis qui dit qu'il est permis de donner la Zakat El Fitr en argent est un effort de réflexion tiré de la raison (Ray), quant à l'avis qui dit que l'on doit la sortir en nourriture, c'est une révélation (Wahy) et Allah a dit au sujet du Prophète (Paix et bénédiction sur lui) - Traduction relative et approchée : 

« Et il ne prononce rien sous l'effet de la passion ; Ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée » S53 V3&4 


- Il ne faut pas oublier qu'Allah a dit - Traduction relative et approchée : 

« ...Vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [ à suivre] pour quiconque espère en Allah et au jour dernier ...» S33 V21 

 

Parmi les contemporains qui soutiennent cet avis, il y a le cheikh Mouqbel (12), savant du Hadith au Yémen, Le grand juriste cheikh Ibn Baz (13), le grand cheikh Ibn 'Otheimine (14) et beaucoup d'autres parmi les savants de Ahl us-Sounnah.

 

Bien sûr, cette liste de noms a été citée en tant que témoignage et non pas par fanatisme envers ces hommes, car ce qui nous importe, c'est le Coran, la Sounnah et la voie des compagnons uniquement. (15)

Quand doit-on sortir la zakat el fitr ?

 

D'après le Hadith d'Ibn 'Omar (Qu'Allah l'agrée) :  

« Le Messager ( Paix et bénédiction sur lui ) nous a ordonné de sortir la Zakat El Fitr et de la donner avant que les gens ne sortent pour la Salaat » (16)

On peut également la donner un ou deux jours en avance, mais pas au-delà. La preuve de cela est tirée du Hadith d'après Nafée' qui dit qu'Ibn 'Omar (Qu'Allah l'agrée) la donnait à ceux qui en avaient le droit. 
 
Il leur remettait un ou deux jours avant la rupture ( fin du mois de Ramadhan) (17).

Par contre, il n'est pas permis de la retarder après ce temps légal, sans aucune excuse. Comme cela est spécifié dans le Hadith cité plus haut : 

« ...Celui qui l'accomplit avant la prière, elle sera une Zakat acceptée... ».
À qui doit-on donner la Zakat El Fitr ?


Elle doit être donné aux pauvres, d'après le Hadith d'Ibn 'Abbass (Qu'Allah l'agrée) cité plus haut : 


« ... et elle est aussi une nourriture pour les pauvres ...».

Elle peut être donnée à un proche qui est dans le besoin ou à tout nécessiteux.
 
Cela concerne la personne ayant juste de quoi subvenir aux besoins de sa famille ou moins que cela.

 ...Et Allah est plus Savant
 
(1) Rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Abou Daoud, Nassaï et Ibn Maja.  
(2) Hadith hassan (bon) rapporté par Ibn Maja et Abou Daoud  
« ...une aumône parmi les aumônes » : C'est à dire une Sadaqat.  
(3) Ceci est tiré du Hadith d'ibn 'Omar (Qu'Allah l'agrée) rapporté par al Bayhaqui et Daraqoutni, Hadith classé Sahih.  
(4) Rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Abou Daoud, Ibn Maja et Nassaï.
(5) Tiré du livre Foussoul Fi Siyam wa Tarawih wa zakat, voir P30-31, chapitre zakat El Fitr .   
(6) Ceci est évoqué dans le commentaire du Sahih Mouslim par le savant An-Nawawi, Vol 7 P60.
(7) « ...Allah et à Son Messager » : C'est à dire au Coran et à la Sounnah (Extrait du tafsir d'Ibn Kathir) .  
(8) « Al Moujtahid »[8] : C'est celui qui a un niveau très élevé dans la science et qui est en mesure de tirer des lois à partir des textes, pour les détails consultez Oussoul min 'Ilm Al Oussoul de Cheikh Ibn 'Otheimine.
(9) Rapporté par Al Boukhari N°7352 et Mouslim N°1716  
(10) « ...ne devancez pas Allah et Son Messager » :C'est à dire dans vos décisions et vos initiatives.  
(11) Rapporté par Al Boukhari et Mouslim   
(12) Voir Ijabat El Saïline P 125
(13) voir Fatawa Zakat P 76-77
(14) voir Foussoul fi Siyam wa Tarawih wa Zakat P30-31
(15) voir Kitab Irchadou Sary Hibadatou El Bariy P22.  
(16) Rapporté par Al Boukhari et Mouslim et autres.
(17) rapporté par Al Boukhari.

 

Ouvrages de références :

Fiqh as Sounnah de Saïd Sabaq
Ijabat Assaïline de cheikh Mouqbel Al Wadi'i
Al Wajiz fi Fiqhi Sounnati wal Kitabou al 'Aziz
Boulough al Maram d'Ibn Hajr al 'Asqualani
Fatawi Zakat d'ibn Baz, ibn Otheimine et Lajnatou Daïma lil IFTA
Irchadou Sary Hibadatou el Bary du cheikh Abou Malik, Mouhammad Ibrahim al Chaqrah
Foussoul Siyam wa Tarawih wa Zakat de cheikh ibn 'Otheïmine

Recherche de abou Hajar

 Publié par al.baida.online.fr

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La main de dessus vaut mieux que la main de dessous

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La main de dessus vaut mieux que la main de dessous
D'après 'Abd-Allah ibd 'Umar (qu'Allah soit satisfait des deux): 

Pendant qu'il était en chaire sermonnant au sujet de la charité et de l'abstention d'acquérir des biens illicites ou de mendier, l'Envoyé d'Allah  (sallallahou ‘alaihi wa sallam) a dit:

 

" La main de dessus vaut mieux que la main de dessous.

La première est celle qui donne et la seconde est celle qui reçoit ".

 

Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim [Arabe uniquement] : 1715

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