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La hijrah - الهجرة

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La hijrah - الهجرة

Définition du terme Hijrah

 

-La définition linguistique du mot Hijrah :

 

Laisser quelque chose.

 

Al- Hajr et Al-Houjran ont le sens de se séparer ou de se couper de quelque chose, physiquement ou par la parole ou par le coeur.

 

C’est le contraire d’être relié à quelque chose.

 

-La définition religieuse du mot Hijrah :

 

C’est de quitter le pays où on retrouve ouvertement la pratique du Koufr, des péchés ou des Bid’ahs vers le pays où on retrouve le Tawhid, l’obéissance à Allah et la Sounnah, dans le but de plaire à Allah et de préserver notre foi.

 

Le mérite de faire la Hijrah

 

La Hijrah est une des plus grande forme d’adoration dans l’Islam.

 

Allah a glorifié les croyants qui font la Hijrah dans plusieurs versets du Qor’an.

 

Allah dit (traduction rapprochée) :

 

(Ceux qui ont cru, qui ont fait la Hijrah et qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans le sentier d'Allah, ont les plus hauts rangs auprès d'Allah... et ce sont eux les victorieux. Leur Seigneur leur annonce de Sa part, miséricorde et agrément, et des Jardins où il y aura pour eux un délice permanent. Où ils demeureront éternellement. Certes il y a auprès d'Allah une énorme récompense) At-Tawbah : 20.

 

Il dit aussi (traduction rapprochée) :

 

(Ceux donc qui ont fait la Hijrah, qui ont été expulsés de leurs demeures, qui ont été persécutés dans Mon chemin, qui ont combattu, qui ont été tués, Je tiendrai certes pour expiées leurs mauvaises actions, et les ferai entrer dans les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, comme récompense de la part d'Allah.› Quant à Allah, c'est auprès de Lui qu'est la plus belle récompense.) Aalou ‘Imraan : 195.

 

Il dit aussi (traduction rapprochée) :

 

(Et quiconque fait la Hijrah dans le sentier d'Allah trouvera sur terre maints refuges et abondance. Et quiconque sort de sa maison, faisant la Hijrah vers Allah et Son messager, et que la mort atteint, sa récompense incombe à Allah. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux.) An-Nisa : 97-100.

 

Il dit aussi (traduction rapprochée) :

 

(Ceux qui ont cru, qui ont fait la Hijrah et lutté de leurs biens et de leurs personnes dans le sentier d'Allah, ainsi que ceux qui leur ont donné refuge et secours, ceux- là sont alliés les uns des autres. Quant à ceux qui ont cru et n'ont pas fait la Hijrah, vous ne serez pas liés à eux, jusqu'à ce qu’ils fassent la Hijrah. Et s'ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous alors de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte. Et Allah observe bien ce que vous oeuvrez. Et les Kouffars sont alliés les uns des autres. Si vous n'agissez pas ainsi [et n’appliquez pas Al-Walaa wal-Baraa avec les Kouffars], il y aura discorde (Fitnah) sur terre et grand désordre (Fasaad Kabiir). Et ceux qui ont cru, fait la Hijrah et lutté dans le sentier d'Allah, ainsi que ceux qui leur ont donné refuge et porté secours, ceux-là sont les vrais croyants: à eux, le pardon et une récompense généreuse. Et ceux qui après cela ont cru et fait la Hijrah et lutté en votre compagnie, ceux-là sont des vôtres. Cependant ceux qui sont liés par la parenté ont priorité les uns envers les autres, d'après le Livre d'Allah. Certes, Allah est Omniscient.) Al-Anfaal : 72-75.

 

Allah dit aussi (traduction rapprochée) :

 

(Quant à ceux qui ont fait la Hijrah après avoir subi des épreuves, puis ont lutté et ont enduré, ton Seigneur après cela, est certes Pardonneur et Miséricordieux.) An-Nahl : 110.

Les preuves de l’obligation de la Hijrah

 

-La Hijrah est obligatoire pour tout musulman qui vit parmi les Kouffars et qui n’est pas capable d’établir sa religion et qui est capable de faire la Hijrah.

 

Allah le très Haut dit à ce sujet (traduction rapprochée) :

 

(Ceux dont les Anges enlèveront leurs âmes alors qu’ils se font du tort à eux-mêmes. Il leur sera dit : ‹Pourquoi êtes-vous resté là?› - ‹Nous étions incapable de voyager sur terre›, dirent-ils. Alors les Anges diront: ‹La terre d'Allah n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre de faire la Hijrah?› Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer. Et quelle mauvaise destination!) An-Nisa : 97.

 

-L’Imam Ibnou Kathiir dit au sujet de ce verset dans son Tafsir :

 

(Ce verset a été révélé de façon générale au sujet de toute personne qui vit parmi les Moushrikines, qui est capable de faire la Hijrah et qui n’est pas capable d’établir sa religion.

 

Celui-là se fait du tort à lui-même et il commet un Haraam (péché) selon le consensus (Ijmaa’) et selon ce verset.

 

Car Allah dit (traduction rapprochée) :

 

(Ceux dont les Anges enlèveront leurs âmes alors qu’ils se font du tort à eux-mêmes.)

 

C'est-à-dire : en laissant tomber la Hijrah (Il leur sera dit : ‹Pourquoi êtes-vous resté là?›) C'est-à-dire : Pourquoi êtes-vous resté là et avez-vous laissé tomber la Hijrah? (Nous étions incapable de voyager sur terre› dirent-ils.) C'est-à-dire : nous ne sommes pas capable de sortir du pays, ni de partir ailleurs sur terre. (Alors les Anges diront: ‹La terre d'Allah n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre de faire la Hijrah?› Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer. Et quelle mauvaise destination!)

 

Fin de la citation.

 

-Le Sheikh Salih Al-Fawzaan explique ce verset dans son livre : Sharhou risaalati addalaa- il fi houkmi mouwaalaaati ahl al-ishraak, page 81-86 :

 

(Ce verset fut révélé au sujet de laisser tomber la Hijrah, qui signifie : de quitter le pays de Koufr vers le pays de l’Islam.

 

Il est obligatoire pour le musulman de faire la Hijrah avec sa religion, d’un pays où il n’est pas capable de montrer sa religion ouvertement.

 

Et le fait de pouvoir montrer ouvertement sa religion ne signifie pas qu’on lui laisse le droit de faire la Salat ou l’adoration et qu’on ne lui dit rien à ce sujet.

 

Mais de montrer ouvertement la religion signifie qu’il peut déclarer ouvertement que l’Islam est la religion de vérité et que toutes les autres religions sont fausses et qu’Allah a rendu obligatoire a toute la création de suivre le messager de l’Islam et que toutes les autres révélations et législations divines ont étés abrogées par la Shari’ah de l’Islam et d’inviter les gens à l’Islam. Voilà ce que signifie de montrer ouvertement sa religion.

 

Mais le fait que les Kouffars laisse le musulman faire la Salat et jeûner, cela n’est pas de pouvoir montrer ouvertement la religion.

 

Car le bienfait de ces actions ne profite qu’à celui qui les fait.

 

Mais l’obligation pour le musulman est de transmettre et de propager et d’inviter à l’Islam (Da’wah15) et le musulman ne doit pas se limiter à lui-même.

 

Donc si le musulman n’est pas capable de faire cela, la Hijrah devient obligatoire pour lui.

 

Et c’est de quitter le pays de Shirk vers les pays de l’Islam, pour fuir avec notre religion, comme le prophète à fait la Hijrah avec ses compagnons, de Makkah vers Al-Madinah.

 

Certaines personnes parmi les musulmans sont restées à Makkah et ont abandonné la Hijrah.

 

Ils sont restés à Makkah sous la tutelle et l’autorité des Kouffars. Lorsque la bataille de Badr– qui est la première bataille dans l’Islam – a eu lieu, les Moushrikines sont sortie et ils ont forcé ces musulmans à sortir vers Badr avec eux.

 

On ne peut pas dire : que cela entre dans la contrainte, car pourquoi étaient-ils rester là-bas pour permettre aux Moushrikines de les forcer?

 

Il était plutôt obligatoire pour eux de faire la Hijrah avec leurs frères.

 

Mais puisqu’ils sont restés jusqu’à ce que les Kouffars leur imposent de sortir avec eux par la force, ils sont donc responsables de cette situation.

 

Ces musulmans sont donc morts dans la bataille Badr et les musulmans étaient désolés d’avoir tué certains de leurs frères lorsqu’ils ont appris cela. Allah à donc fait descendre le verset : (Ceux dont les Anges enlèveront leurs âmes) C'est-à-dire : les anges de la mort.

 

Car lorsque l’être humain meurt et que son terme est arrivé, les anges descendent du ciel pour enlever son âme de son corps. (...)

 

Allah dit (traduction rapprochée) : (alors qu’ils se font du tort à eux-mêmes) c'est-à-dire qu’ils se font du tort à eux mêmes à cause des péchés qu’ils font.

 

Et un des plus grave péché qui soit est le fait de laisser tomber la Hijrah.

 

Donc celui qui à laisser tomber la Hijrah, alors qu’il est capable de la faire, il s’est fait du tord à lui-même.

 

C'est-à-dire qu’il n’est pas resté à la place où il devait être.

 

Car le mot Dhoulm (injustice ou tord) signifie de mettre quelque chose ailleurs qu’à sa place.

 

Donc celui qui s’est placé avec les Kouffars, alors qu’il devait obligatoirement se mettre avec les musulmans, s’est fait du tord à lui-même.

 

Et les anges leur diront : (‹Pourquoi êtes-vous resté là? ›) avec quel groupe étiez vous?

 

Les anges leur font des réprimandes parce qu’ils sont restés avec les Kouffars.

 

Ils ont répondu en disant : (‹Nous étions incapable de voyager sur terre) C'est-à-dire : les Kouffars nous ont forcé à sortir avec eux.

 

Les anges n’acceptent pas leurs accuses et disent : (‹La terre d'Allah n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre de faire la Hijrah?›) La terre est-elle devenue étroite au point de ne pas pouvoir faire la Hijrah pour sortir de l’emprise des Kouffars.

 

Et les musulmans sont à proximité de vous dans la ville d’Al- Madinah?

 

Vous n’avez donc aucune excuse de vous trouver parmi les Kouffars.

 

En fait, vous avez été négligeant et c’est vous qui avez permis aux Kouffars d’avoir ce pouvoir sur vous.

 

Voilà un parmi les inconvénients du fait de demeurer avec les Kouffars et sous leur tutelle, lorsque les anges descendent pour prendre l’âme du musulman qui est dans cette situation, alors qu’il est parmi les Kouffars et qu’il était capable de faire la Hijrah, mais qu’il la laisse tomber.

 

Tout musulman qui laisse tomber la Hijrah alors qu’il est capable de la faire et qu’il ne peut pas montrer ouvertement sa religion, alors il sera dans la même situation que ceux d’ont parle le verset.

 

Et le jugement de ce verset ne se limite pas à ceux-là.

 

Il englobe tout musulman qui s’est établit parmi les Moushrikines alors qu’il est en mesure de faire la Hijrah, mais qu’il a préférer rester avec eux parce qu’il aime et convoite la Dounya ou parce qu’il convoite un poste ou un emploi ou pour des privilèges qu’il veut prendre des Kouffars.

 

Ou parce que les pays des Kouffars sont frais, propres et verdoyants, tandis que les pays musulmans sont arides et désolées.

 

Allah éprouve ses serviteurs, alors ne reste pas – O musulman! – avec les Kouffars par convoitise pour la Dounya. Que ce soit pour de l’argent ou par intérêt personnel ou autre raison.

 

La religion est au dessus de toutes choses.

 

Ta religion est ton seul vrai capital, si tu la négliges et si tu la perds, tu perds tout!

 

Ta Dounya et ton au-delà!

 

Les Sahabahs ont fait la Hijrah et ils n’avaient rien avec eux.

 

Ils ont laissé leur pays, leurs maisons, leurs enfants et ils ont fait la Hijrah dans le sentier d’Allah.

 

Ils ont préféré leur religion à leur Dounya.

 

Et ils ont fait preuve d’endurance face à ce qu’ils ont endurés de difficultés loin de leur pays.

 

Ils étaient pauvres et n’avaient rien avec eux.

 

Mais ils avaient leur religion et s’ils ont leur religion, alors ils ne manquent rien du tout.

 

Tandis que s’ils avaient tout de la Dounya, sans leur religion, alors tout ce qu’ils possèdent ne leur sert à rien du tout. (...)

 

(Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer.Et quelle mauvaise destination!) Ceci est une menace et ne signifie pas qu’ils sont des Kouffars.

 

Ce sont des versets de menace pour celui qui laisse tomber la Hijrah alors qu’il est capable de la faire. Il est donc sous la menace, mais cela ne signifie pas qu’il est Kafir.

 

(A l'exception des impuissants: hommes, femmes et enfants incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie : A ceux-là, il se peut qu'Allah donne le pardon. Allah est Clément et Pardonneur.) Ceux qui se sont excusé, au début du verset, ne font pas parti de ceux qui sont vraiment incapables, car ils sont responsables de leur incapacité et de leur faiblesse, parce qu’ils pouvaient quitter.

 

Mais ceux qui sont réellement incapables parmi les hommes et les femmes et qui n’ont aucun moyen pour sortir de chez les Kouffars et qui ne connaissant pas les chemins, ceux-là sont excusés.

 

Ce qu’on peut tirer de ce verset : est que ceux qui sont restés avec les Kouffars sans excuses valables et qui ont été forcer par les Kouffars à sortir pour augmenter le nombre des Kouffars et pour combattre et aider contre les musulmans ont commis un péché majeur qui est parmi les grands péchés.

 

Cela peut même atteindre le Koufr, car d’aider les Kouffars contre les musulmans (par amour pour leurs croyances et leurs religions) fait parti de ce qui annule l’Islam d’un personne.

 

Mais ceux-là n’ont pas aidé les Moushrikines de leur plein gré.

 

Ils ont étés forcé par les Moushrikines à sortir avec eux.

 

Néanmoins, ils ne sont pas excusés, car ils sont responsables d’avoir abandonné la Hijrah et ils sont responsables de s’être mis sous la tutelle des Moushrikines.

 

Allah ne les a donc pas excusés. Parce qu’ils ont laissé tomber la Hijrah alors qu’ils étaient capables de la faire.

 

Allah les a donc menacés de cette menace.

 

Ce qui prouve que le musulman qui s’installe parmi les Moushrikines et qui augmente leur nombre et qui agit comme eux et participe avec eux est dans un grand danger par rapport à sa religion : Soit qu’il est dans l’apostasie, soit qu’il est sous une grave menace. )

 

Fin de la citation

 

-L’Imam Mouslim a rapporté dans son Sahih le Hadith selon ‘Aishah qui a dit :

On a demandé au messager d’Allah sallallahou 'alaihi wa salam au sujet de la Hijrah et il dit :

« Il n’y a plus de Hijrah après la conquête (de Makkah), mais il y a le Jihad est l’intention... ».

 

L’Imam An- Nawwawi dit dans son explication de Sahih Mouslim :

(Les ‘Oulamas ont dit : La Hijrah de Dar Al-Harb (pays de Koufr) vers Dar Al-Islam (pays musulman) reste jusqu’au Jour de la résurrection.

 

Il existe deux explications au sujet de ce Hadith :

 

1- Il n’y a plus de Hijrah après la conquête de Makkah car elle devenue Dar Islam et la Hijrah n’est que de Dar Al-Harb.

C’est en réalité un miracle du messager qui annonçait que Makkah va demeurer Dar d’Islam et qu’il est dont inconcevable qu’on puisse faire la Hijrah de celle ci.

 

2- Ce Hadith signifie qu’après la conquête, aucune Hijrah n’aura le mérite que la Hijrah avant la conquête, comme Allah dit (traduction rapprochée) :

(Et qu'avez-vous à ne pas dépenser dans le chemin d'Allah, alors que c'est à Allah que revient l'héritage des cieux et de la terre? On ne peut comparer cependant celui d'entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête... ces derniers sont plus hauts en hiérarchie que ceux qui ont dépensé et ont combattu après. Or, à chacun, Allah a promis la plus belle récompense, et Allah est Grand Connaisseur de ce que vous faites.) Al-Hadiid : 10.

 

Fin de la citation.

 

-Et Sheikhoul-Islam Ibn Taymiyyah dit à ce sujet dans Majmou’ Al-Fataawaa (18\281-282) :

(Le prophète sallallahou 'alaihi wa salam a dit :

 

« Il n’y a plus de Hijrah après la conquête (de Makkah), mais il y a le Jihad est l’intention... ».

 

Et Il a dit sallallahou 'alaihi wa salam :

 

«La Hijrah ne cesse pas tant que l’ennemi est combattu. »

 

Ces deux Hadiths sont vrais. Le premier parle de la Hijrah qui était connue à son époque, c'est-à-dire la Hijrah de Makkah ou des autres régions vers Al-Madinah.

 

Cette Hijrah était légiféré lorsque Makkah était Dar Harb wa Koufr et que la foi était dans la ville d’Al-Madinah.

 

La Hijrah de Dar Al-Koufr vers Dar Al-Islam était obligatoire pour celui qui en avait la capacité.

 

Lorsque Makkah fut conquise et qu’elle devint Dar Islam, et que les arabes entrèrent dans l’Islam, cette terre devint Dar Islam toute entière.

 

Alors le messager sallallahou 'alaihi wa salam a dit :

 

« Il n’y a plus de Hijrah après la conquête. »

 

Et le fait que la terre soit Dar Koufr, Dar Imaan ou Dar Faasiqine (pays de pervers) n’est pas une caractéristique propre à ce lieu, mais c’est une caractéristique passagère qui dépend de ses habitants.

 

Donc, toute terre dont les habitants sont des croyants pieux, c’est une terre d’alliés d’Allah à ce moment-là.

 

Et toute terre dont les habitants sont des Kouffars, c’est une terre de Koufr à ce moment là.

 

Et toute terre dont les habitants sont des pécheurs, c’est une terre de péchés à ce moment là.

 

Et si c’est une terre dont les habitants sont d’une autre catégorie que celles que nous avons mentionnées, alors cette terre leur appartient à ce moment là.

 

La même chose pour la mosquée, si elle est transformée en bar, ou en un endroit où on commet le péché ou l’injustice ou en église et qu’on pratique le Shirk à l’intérieur, cela dépend de ceux qui fréquentent cet endroit.

 

De même que le bar ou le lieu où on commet des péchés, si on le transforme en mosquée dans laquelle ont adore Allah, il changera donc selon ceux qui le fréquentent aussi.)

 

Fin de la citation.

 

-L’Imam Ibnou Qoudaamah Al-Maqdisi dit dans son livre Al-Moughni :

 

(La Hijrah signifie de sortir du pays de Koufr vers un pays d’Islam (...) et le verdict au sujet de la Hijrah est qu’elle demeure valable jusqu’au jugement dernier selon la position générale des savants.)

 

-L’Imam Ahmad Ibn Hussain Al-Baihaqi dit dans Shou’ab Al-Imaan :

 

(la branche 66 parmi les branches de la foi :

C’est un chapitre sur le fait de s’éloigner des Kouffars et des gens qui font le désordre et d’être dur envers eux.) et après avoir citer plusieurs versets il dit :

(Ces versets et ceux qui vont dans ce sens prouvent que le musulman ne doit pas aimer le Kafir, même si ce Kafir est son père ou son fils ou son frère. Il ne doit pas rester prêt de lui ni être son voisin ou le fréquenter et le prendre comme compagnon comme cela est courant entre lui et le musulman même s’il n’est pas de sa famille.)

 

Fin de la citation.

 

-Le Sheikh Hammaad Ibn Mohammad Al-Ansaari a écrit un livre sur le sujet de la Hijrah qui se nomme : I’laam Az-Zoumarah bi ahkaam Al-Hijrah dans lequel il a confirmé qu’il est obligatoire de quitter le pays de Koufr vers le pays musulman.

Et il a confirmé cela par écrit et par la pratique, car il a quitté son pays et sa ville au Mali pour aller vivre en Arabie Saoudite.

Parce qu’il considérait que s’était le meilleur pays pour réellement pratiquer sa religion.

 

-On a posé la question au comité permanent de Fatwa de l’Arabie Saoudite présidé par le Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Ibn Baaz au sujet de la Hijrah (Fatwa # 9501) :

 

(Question : Comment se fait la Hijrah dans le chemin d’Allah à l’époque actuelle?

 

Réponse : La Hijrah dans le chemin d’Allah, c’est de quitter le pays de Shirk vers le pays de l’Islam. Comme les musulmans ont quitté Makkah avant que ses habitants ne deviennent musulmans, vers Al- Madinah. Car lorsque les habitants de Al-Madinah ont donné la Bay’ah au prophète , c’est devenu un pays musulman et le prophète leur a demandé de faire la Hijrah vers cette ville. La Hijrah peut également être d’un pays de Shirk vers un autre pays de Shirk où il y a moins de mal et moins de danger pour un musulman. Comme le prophète avait ordonné à certains musulmans de faire la Hijrah vers l’Éthiopie.)

 

-Une autre question a été posé au comité permanent de Fatwa de l’Arabie Saoudite présidé par le Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Ibn Baaz au sujet de la Hijrah (Fatwa # 2922) :

 

(Question : Il n’est pas permis en Angleterre de faire le Adhaan à l’extérieur des mosquées. On peut uniquement le faire à l’intérieur de la mosquée. Est-ce que les musulmans sont dans le péché en suivant la loi anglaise?

 

Réponse : Il n’est pas permis de rester dans un pays dans lequel le musulman est empêché d’exprimer ouvertement sa pratique de l’Islam et de les annoncés publiquement. Il est donc obligatoire pour celui qui en est capable, de faire la Hijrah vers un pays où ils pourront établire les principes de la religion de l’Islam et de les montrer et où il pourra coopérer avec les musulmans dans le bien et dans la piété et où il pourra augmenter le nombre des musulmans. Et il ne manquera pas de subsistance, car Allah dit : (Et quiconque craint Allah, il lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas.) Talaq : 2-3. Et ceux qui demeurent dans ces pays ou dans des pays semblables, où il y a des interdictions pour les musulmans dans la pratique de leur religion, alors qu’ils ont la capacité de faire la Hijrah, alors ils sont dans le péché...) Fin de citation. On voit comment les savants considèrent que de ne pas pouvoir faire le Adhaan est une chose qui rend la Hijrah obligatoire pour celui qui est capable. Alors que dire des pays où on interdit plus que le Adhaan!

 

-L’Imam Ibnou Qoudaamah Al-Maqdisi explique dans son livre Al-Moughni :

 

(Les gens sont de trois catégories en ce qui concerne la Hijrah :

 

1- Celui pour qui la Hijrah est obligatoire.

Et c’est celui qui est capable de la faire et qui ne peut pas montrer ouvertement sa religion ou qui ne peut pas accomplir ses obligations religieuses en restant parmi les Kouffars.

Il lui est obligatoire de faire la Hijrah à cause du verset (traduction rapprochée) :

(Ceux dont les Anges enlèveront leurs âmes alors qu’ils se font du tort à eux-mêmes. Il leur sera dit : ‹Pourquoi êtes-vous resté là?› - ‹Nous étions incapable de voyager sur terre›, dirent-ils. Alors les Anges diront: ‹La terre d'Allah n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre de faire la Hijrah?› Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer.) An-Nisaa : 97.

C’est une menace qui indique l’obligation.

Car d’appliquer sa religion est obligatoire pour celui qui est capable de le faire.

Et la religion est la plus grande des nécessitées.

Et quand une chose est nécessaire pour accomplir quelque chose d’obligatoire, alors elle devient elle-même obligatoire.

 

2- Celui qui n’a pas à faire la Hijrah.

C’est celui qui est incapable de la faire, soit à cause d’une maladie ou parce qu’on le contraint à rester ou à cause de la faiblesse ou des femmes et des enfants etc.

Il n’est pas à faire la Hijrah, parce qu’Allah dit :

(A l'exception des impuissants : hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie : A ceux-là, il se peut qu'Allah donne le pardon. Allah est Clément et Pardonneur.) An-Nisa : 97-99.

On ne dit pas qu’elle est recommandée à son sujet parce qu’il est incapable de la faire.

 

3- Celui pour qui la Hijrah est recommandé et non obligatoire.

C’est celui qui est capable de la faire, mais qui est capable de montrer ouvertement sa religion et de l’établir librement dans Dar Al-Koufr.

Alors il est recommandé pour lui de faire la Hijrah pour qu’il puisse lutter contre les Kouffars et pour qu’il augmente le nombre des musulmans et qu’il les aide.

Et pour qu’il cesse d’augmenter le nombre des Kouffars et qu’il cesse de les fréquentés et de voir les choses mauvaises qui se font parmi eux.

Mais la Hijrah n’est pas obligatoire pour lui étant donné qu’il est capable d’établir librement sa religion sans faire la Hijrah.)

 

Fin de la citation

Réponse à une Shoubhah

 

Certains musulmans lorsqu’on leur fait part de l’obligation de faire la Hijrah, ils s’objectent en disant que les musulmans sont nombreux à présent et qu’il est impensable que tous ces gens laissent les pays de Koufr vers les pays musulmans !

 

La réponse à cette objection est très simple, car les musulmans qui sont partis vivre chez les Kouffars ne sont pas tous partis en même temps et de manière organisé.

 

Surtout que plusieurs d’entre eux ignoraient l’interdiction à ce sujet.

 

Mais lorsqu’ils comprendront qu’ils font quelque chose de Haram, ils chercheront à quitter chacun selon sa foi, sa situation, sa capacité, comme ils sont venus In Sha Allah.

 

Si les gens de Bid’ah cessent de mentir et de cacher la vérité sur l’obligation de la Hijrah, il est certain que cela aiderait.

 

Tiré du livre Explication du principe de Al-Walaa wal-Baraa

et La réfutation des extrémismes Avec les preuves du Qor’an et de la Sounnah

et des paroles des ‘Oulamas

par Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti

Publié par 3ilmchar3i.net

Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti

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Conditions pour vivre parmi les mécréants

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Conditions pour vivre parmi les mécréants

Question :

 

Quelles sont les conditions pour vivre parmi ceux qui donnent des associés à Allah (Mushrikun) ?

 

Réponse :

 

Allah, le Puissant et Majestueux dit dans Son Noble Livre (traduction rapprochée) :

 

« Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : “Où en étiez-vous ? ” (à propos de votre religion) - “Nous étions impuissants sur terre”, dirent-ils. Alors les Anges diront : “La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer ? ” Voilà bien ceux dont le refuge et l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! A l’exception des impuissants : hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie : A ceux-là, il se peut qu’Allah donne le pardon. Allah est Clément et Pardonneur »  [Sourate An-Nisa :97-99]

 

Ainsi si la personne est capable d'établir sa religion (Din Al-Islam) en ce lieu et qu’il peut protéger ses enfants et sa famille, alors il n’y a aucun mal en cela.

 

Cependant, je pense qu'il ne sera pas capable de protéger ses enfants, parce qu'il doit les emmener aux écoles des Chrétiens.

 

Et si l'enfant s’enfuit de son père, le gouvernement le prendra et son père n'aura aucune autorité sur lui et de même pour la femme (c'est-à-dire sa femme).

 

Donc je pense qu'il n'est pas permis de vivre dans ces pays, sauf par grande nécessité, ou pour les appeler (da’wa) à Allah, le Glorifié.

 

Et (avec cela) il doit se protéger de la fitna (épreuves, mauvaises tentations), la fitna des femmes et la fitna de dunya (des choses temporelles).

 

En effet, quelqu'un qui est allé en Belgique m'a informé quand il est revenu et c’est quelqu'un duquel les gens ont profité (c'est-à-dire de sa science).

Je lui ai dit : « Pourquoi n'es-tu pas restés avec eux (c'est-à-dire les musulmans en Belgique) pour qu'ils puissent profiter de toi ? »

Il a dit : « Fitna. »

Donc j'ai dit : « Prends ta famille (c'est-à-dire ta femme) avec toi. »

Il a dit : « C'est non seulement la fitna des femmes, mais aussi la fitna de dunya et beaucoup d'autres fitna aussi. »

 

Ainsi, si la personne craint pour lui en raison de la fitna, il lui est obligatoire de fuir avec sa religion (c'est-à-dire vers les pays musulmans). 

 

Source : Tuhfatul-Mujib 'an As'ilatil-Hadhir wal-Gharib, question n°26.

Traduit par Abu Sumaya

Publié par salaf.com

Cheikh Abou ‘Abdir-Rahman Mouqbil ibn Hâdi al Wâdi’i - الشيخ مقبل بن هادي الوادعي

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Autorisation de passer une longue durée loin de sa femme, en quête de la subsistance

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Autorisation de passer une longue durée loin de sa femme, en quête de la subsistance

Question :

 

Comment juge-t-on juridiquement une personne qui met long en voyage, au point de s'absenter de son épouse et de ses enfants pour une d'urée d'un an ou deux à la recherche de la subsistance, ou pour des nécessités du service ou encore pour régler des dettes ?  

 

Réponse :

 

Il n'y a pas de mal à cela, s'il est allé en quête de la subsistance ou du savoir.

 

Il n'y a aucun reproche à cela.

 

Cependant, s'il lui est possible de retourner de temps à autres chez lui, dans la mesure de garder le salut et la chasteté, il doit le faire toute fois que cela est possible, fût-ce une fois chaque six mois ou quatre.

 

S'il a pu faire cela il aura concilié les intérêts.

 

Se rendre chez lui chaque six mois pour y passer quelques jours et rentrer.

 

Et si cela lui et difficile il est excusé.

 

Publié par alifta.net

جواز إطالة المدة عن الزوجة لأجل طلب الرزق

س 106: ما حكم من يطيل السفر حتى يغيب عن زوجته وأولاده لمدة سنة أو سنتين بسبب البحث عن الرزق وأيضًا ارتباطات العمل وبعض الديون؟

ج: لا حرج إذا سافر لطلب الرزق أو طلب العلم، لا حرج في ذلك ولو طالت مدته، لكن إذا تيسر أن يأتي بين وقت وآخر إلى أهله؛ حرصًا على السلامة والعفة، هذا ينبغي له مهما أمكن، ولو في كل ستة أشهر مرة أو أربعة أشهر، إذا استطاع ذلك يجمع بين المصالح، يأتي إليهم بعد ستة أشهر أو أربعة أشهر، يقيم عندهم بعض الأيام ثم يرجع، وإن شق عليه ذلك فهو معذور

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Rendre visite à la famille et aux proches lorsqu’ils résident dans un pays de mécréance (audio)

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Rendre visite à la famille et aux proches lorsqu’ils résident dans un pays de mécréance (audio)

Question :

 

Votre Éminence (Cheikh), qu’Allâh prolonge votre bienfaisance, une personne demande :

 

Je suis un étudiant à l’université (islamique), ma famille réside dans un pays de mécréance et il m’arrive d’y voyager durant les vacances d’été pour garder les liens du sang (rendre visite à ma famille) et être au service de mes parents.

 

Quel est donc le jugement relatif à cela ?

 

Réponse :

 

Il n’y a pas de mal à cela, cependant…

 

À la condition que tu veilles à accomplir la hijra avec tes parents, s’ils sont musulmans.

 

Tu dois veiller à émigrer avec eux autant que possible.

 

Si tu as la capacité d’émigrer (faire la hijra) et que tu l’as délaissé, alors tu es sous le coup de la menace (châtiment d’Allâh), mais si ce n'est pas le cas, alors tu es excusé.

 

Traduction rapprochée par AbuKhadidja Al Djazairy 

Publié par nur.al.quran.online.fr

زيارة الأهل والأسرة حال إقامتهم ببلاد الكفر 

أحسن الله إليكم صاحب الفضيلة ، هذا سائل يقول : أنا طالب بالجامعة ، وأهلي وأسرتي مقيمون في بلاد الكفر ، و أنا أسافر إلى تلك البلاد في الإجازة الصيفية لأجل أن أصل الرحم وأخدم والدي، فما الحكم في ذلك؟

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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La condition requise pour voyager vers les pays mécréants

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La condition requise pour voyager vers les pays mécréants

La question :

 

Je suis un frère et cela fait un an que j'ai fait la Hidjra (l'émigration) avec ma famille de la France vers l'Algérie. Jusqu’à aujourd'hui, je n'arrive pas à trouver du travail.

 

Est-ce qu'il m'est, donc, permis d'aller en France pour une période de trois mois, tout au plus, afin de travailler ?

 

La réponse :

 

Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu'Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

Ceci dit :

 

Il est permis à la personne de voyager vers les pays mécréants dans le but de travailler ou de faire du commerce, tant qu'elle connaisse bien sa religion, qu'elle la tienne en sûreté et qu'elle puisse manifester clairement ses pratiques rituelles, tout en ayant la capacité d'observer El-Walâ' et El-Barâ' (la loyauté et le désaveu).

 

Toutefois, si la personne ne tiendrait pas en sûreté sa religion et ne pourrait pas manifester les pratiques rituelles de l'Islam d'une façon parfaite, il lui est interdit de voyager vers ces pays-là de peur d'éprouver de la loyauté et de l'amour à l'égard des mécréants.

 

Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes soit Loué, et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 21 Radjab 1426 H, correspondant au 26 août 2005 G.

 Publié par ferkous.com

الفتوى رقم: ٢٧٥
الصنف: فتاوى العقيدة - الولاء والبراء

في شرط رجوع المُهاجِر إلى بلاد الكفر

السؤال : أنا أخٌ هاجَرْتُ مِنْ فرنسا إلى الجزائر مع عائلتي منذ سنةٍ، وحتَّى الآن لم أجِدْ عملًا؛ فهل يجوز لي الذهابُ إلى فرنسا لمدَّةٍ أَقْصاها ثلاثةُ أَشْهُرٍ للعمل؟ وجزاكم الله خيرًا
الجواب : الحمد لله ربِّ العالمين، والصلاةُ والسلام على مَنْ أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، أمَّا بعد
فالذي ينبغي على المُهاجِرِ الذي تَرَكَ بلدَ الكفرِ لله تعالى إلى بلدِ الإسلام: أَنْ يُخْلِصَ نيَّةَ هجرته لله تعالى؛ نصرةً لدِينِه وفرارًا به مِنَ الفِتَن ـ أوَّلًا ـ لأنَّ دِينَه في تَناقُصٍ بين أَظْهُرِ الكُفَّار، خاصَّةً إِنْ كان مُسْتَضْعَفًا، وأَنْ يكون المقصودُ مِنْ هجرته ـ ثانيًا ـ احتسابَ الأجرِ والمثوبةِ مِنَ الله تعالى، لا لغَرَضِ تحقيقِ مَصالِحَ دنيويةٍ والبحثِ عن سُبُلِ الرزقِ والتوسُّعِ فيه، إلَّا بالقَدْرِ الذي تَتحقَّقُ فيه إقامةُ العبادةِ والنصرةُ لدِينِه، وَقَدْ وَعَدَ اللهُ تعالى مَنْ هاجَرَ قاصدًا ـ حقيقةً ـ ربَّه ورِضاهُ ومحبَّةَ رسولِه ونصرةَ دِينِه دون أيِّ مَقْصِدٍ دنيويٍّ أو غرضٍ نفعيٍّ أَنْ يُكَمِّلَ إيمانَه ويَتكفَّلَ اللهُ له برِزْقِه ويزيدَه مِنْ فَضْلِه، قال تعالى

وَمَن يُهَاجِرۡ فِي سَبِيلِ ٱللَّهِ يَجِدۡ فِي ٱلۡأَرۡضِ مُرَٰغَمٗا كَثِيرٗا وَسَعَةٗ - النساء: ١٠٠

هذا، وإذا تَقَرَّرَ ذلك فلا يجوز للمُهاجِرِ أَنْ يعود مِنْ مَهْجَرِه إلى بلدِ الكفر ليَسْكُنَ فيه مُجدَّدًا مِنْ غيرِ عذرٍ شرعيٍّ؛ ففاعِلُ ذلك آثمٌ وصاحِبُه ملعونٌ؛ لارتكابه لكبيرةٍ مِنْ كبائرِ الذنوب تنقض ما تَرَكَهُ للهِ تعالى، ويدلُّ على ذلك حديثُ ابنِ مسعودٍ رضي الله عنه مرفوعًا:

«آكِلُ الرِّبَا وَمُوكِلُهُ وَكَاتِبُهُ وَشَاهِدَاهُ إِذَا عَلِمُوا بِهِ، وَالوَاشِمَةُ وَالمُسْتَوْشِمَةُ لِلْحُسْنِ، وَلَاوِي الصَّدَقَةِ، وَالمُرْتَدُّ أَعْرَابِيًّا بَعْدَ هِجْرَتِهِ: مَلْعُونُونَ عَلَى لِسَانِ مُحَمَّدٍ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَوْمَ القِيَامَةِ»

(١)

، قال ابنُ الأثير ـ رحمه الله ـ في مَحَلِّ الشاهد

«وكان مَنْ رَجَعَ بعد الهجرةِ إلى مَوْضِعه ـ مِنْ غيرِ عذرٍ ـ يَعُدُّونه كالمُرْتَدِّ»

(٢)
هذا، ويخرج مِنَ النهيِ السابقِ بيانُه: كُلُّ معذورٍ دَفَعَتْهُ الضرورةُ أو دَعَتْهُ الحاجةُ إلى الإقامةِ بقَدْرِها في بلاد الكفر؛ استثناءً مِنَ الأصل المقرَّر: كالعلاج والتجارةِ المُباحةِ ونحوِ ذلك، وهو عارفٌ بدِينِه، آمنٌ عليه، قادرٌ على الجهر بشعائرِه على سبيل الكمال، مع قدرته على الوَلاءِ والبَراء؛ فإنه يجوز له ذلك.
أمَّا إذا لم يَأْمَنْ على دِينِه، أو لا يستطيعُ إظهارَ شعائرِ الإسلامِ على وجهِ التمام، أو ليس له علمٌ يَقِي نَفْسَه به مِنَ الشُّبُهاتِ أو دِينٌ يصدُّه عن الشهوات، أو انتفَتِ الحاجةُ في حقِّه؛ فهذا يَحْرُمُ عليه السفرُ إلى بلاد الكفرِ والإقامةُ بين أَظْهُرِ الكُفَّارِ والمُشْرِكين؛ خشيةَ مُوالاتهم ومحبَّتِهم والركونِ إليهم
والعلم عند الله تعالى، وآخِرُ دعوانا أنِ الحمدُ لله ربِّ العالمين، وصلَّى الله على نبيِّنا محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، وسلَّم تسليمًا

الجزائر في: ٢١ رجب ١٤٢٦ﻫ
الموافق ﻟ: ٢٦ أوت ٢٠٠٥م

(١)

أخرجه النسائيُّ في «الزينة» باب المُوتَشِمات (٥١٠٢)، وأحمد (٣٨٨١)، وابنُ خزيمة (٢٢٥٠)، وابنُ حبَّان (٣٢٥٢)، مِنْ حديثِ ابنِ مسعودٍ رضي الله عنه. وبنحوه الحاكمُ في «المستدرك» (١٤٣٠) مِنْ قول مسروقٍ، وقال: «هذا حديثٌ صحيحٌ على شرطِ مسلمٍ» ووافَقَه الذهبيُّ. وقال الهيثميُّ في «مَجْمَع الزوائد»: «في الصحيحِ وغيرِه بعضُه»، وصحَّحه الألبانيُّ في «صحيح الجامع» (٥)، والأرناؤوط في «جامع الأصول» (١٠/ ٧٦٩)، وحسَّنه محقِّقو «المسند» (٦/ ٤٢٥)

(٢)

«النهاية» لابن الأثير (٣/ ٢٠٢)، وانظر: «فتح الباري» لابن حجر (١٣/ ٤١)

الفتوى رقم: ٢٧٥
الصنف: فتاوى العقيدة - الولاء والبراء

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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Les conséquences du fait de vivre chez les mécréants

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les conséquences du fait de vivre chez les mécréants

Le fait de vivre avec les Kouffars dans leur pays est en contradiction avec les preuves du Qor’an et de la Sounnah que nous avons mentionné et voici quelques conséquences négatives du fait de vivre parmi les Kouffars :

 

-Développer de l’amour et une Walaa pour les Kouffars.

 

-Transiger et faire des compromis au sujet de la religion en laissant tomber des aspects obligatoires de l’Islam pour faire plaisir aux Kouffars.

 

-Etre témoin des péchés et des choses interdites par l’Islam, au point qu’elles deviennent tout à fait naturelles et normal pour une personne.

 

Cela représente une contradiction avec la foi, car le prophète (sallallahou 'alaihi wa salam) a dit :

 

«Quiconque d’entre vous voit un mal, qu’il le change avec sa main. S’il ne peut pas, avec sa langue. S’il ne peut pas, qu’il le change avec son coeur et c’est le minimum de la foi.»

 

Donc, il est devenu normale de voir le Koufr, le Shirk, le Zina, l’alcool, les femmes sans Jilbaab, les gens qui insulte et se moquent de la religion, alors où est sa foi ?

 

-Demander de l’argent aux Kouffars. Demander en Islam est très mal vu, même entre musulman, sauf en cas de nécessité.

 

Alors que dire des musulmans qui vivent chez les Kouffars et qui se rabaissent devant eux en leur demandant de l’argent.

 

Beaucoup de musulmans prennent du BS, et toutes sortes d’allocations de la part des Kouffars et ils deviennent dépendants de cet argent par la suite, alors ils ne pensent plus à partir vivre avec les musulmans.

 

Car les pays musulmans ne donnent pas de BS, ni d’allocations ou de  chômage.

 

Mais les Kouffars ne donnent pas d’argent par générosité.

 

Comment ce qu’ils donnent pourrait-il être de la générosité, alors que ce qu’ils donnent ne leur appartient pas.

 

Ils ne font que donner aux gens une partie de ce qu’ils leur prennent en taxes et impôts !

 

Ils jouent très mal à Robin des Bois !

 

-Imiter les Kouffars dans leur façon de s’habiller et de vivre.

 

-Difficulté de trouver un travail, même pour les gens hautement diplômé.

 

Sans mentionné la difficulté de trouver un travail Halaal.

 

La plupart des emplois disponibles comportes beaucoup de pratiques totalement Haraam dans l’Islam. Comme de vendre ce qui est Haraam.

 

La mixité entre homme et femme.

Le Ribaa.

L’interdiction de la barbe, difficulté de faire la prière obligatoire à l’heure, difficulté de s’absenter pour la prière de Joumou’ah etc.

 

-L’interdiction de faire le Adhaan dehors.

 

-Lors des fêtes du sacrifice, on ne peut pas sacrifier ailleurs qu’à l’abattoir.

 

Si on le fait à la maison, on reçoit une amende etc.

 

-La difficulté de s’entendre sur le commencement et la fin du mois de ramadan.

 

-La négligence de plusieurs musulmans lors des fêtes de Eid, car les Kouffars ne ferment par lors de nos jours de fêtes.

 

Le musulman doit présenter une lettre de motivation pour s’absenter de son travail ou de son école.

 

-Le musulman est obligé de cesser de travailler lors des fêtes des Kouffars.

 

Il est obligé de respecter leurs jours de célébration.

 

-Les musulmans doivent envoyés leurs enfants dans les écoles des Kouffars, alors que ce sont des endroits ou on enseigne le Koufr et les idées de Koufr et d’égarement et la perversité.

 

Les enfants commencent à parler et à penser comme les enfants des Kouffars.

 

-Dans certain pays (comme en France) les musulmanes sont forcées d’enlever leur Hijab pour aller à l’école et doivent étudier dans des écoles mixtes.

 

-La difficulté de manger que du Halaal.

 

-Les cours de philosophie (au collège), de musique ou de natation au secondaire qui sont des cours obligatoires pour les enfants, ce qui est interdit en Islam.

 

-Lors de l’accouchement, il est difficile d’avoir une femme médecin.

 

-La difficulté d’élever les enfants dans une éducation Islamique.

 

L’interdiction de donner des corrections aux enfants sous peine de les faire prendre de force par la protection de la jeunesse.

 

On les place ensuite dans les familles d’accueille Kouffars où on les élèves comme des Kouffars.

 

-Vivre parmi des gens qui croient que deux hommes ou deux femmes peuvent se marier ensemble !!!

 

-La division des musulmans par la propagation des groupes Islamiques, des sectes et des différentes Bid’ah qui viennent de partout dans le monde et qui prêchent ici en toute liberté.

 

Chaque secte à sa mosquée ou son centre et propage ses Bid’ahs librement.

 

-Beaucoup de musulman qui se perdent complètement et qui deviennent malade et déprimés, loin de leurs familles.

 

-Le problème pour se faire enterrer quand on meurt chez les Kouffars. Les cimetières musulmans sont très rares et ont doit être enterré dans des cercueils  contrairement à la Sounnah.

 

Et bien d’autres choses encore qu’il serait long à mentionner.

 

Publié par salafidemontreal.com 

Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti

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Profiter de ce qu'il y a chez les mécréants

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Profiter de ce qu'il y a chez les mécréants

Question :

 

Comment profiter de ce qu’il y a chez les mécréants sans tomber dans les choses illicites ?

 

Est-ce que les intérêts d’ordre général (Masâlih Mursala) ont un lien avec cette question ?

 

Réponse :

 

Ce que font les ennemis d’Allah et nos ennemis qui sont les mécréants se subdivisent en trois catégories :

 

Le culte et l’adoration,

Les habitudes,

L’industrie et le travail.

 

Concernant le culte et l’adoration : tout le monde sait qu’il est interdit au musulman de les imiter dans leur culte, et celui qui les imite dans leur culte et leur adoration un grave danger pèse sur lui, qui l’entraînera peut-être vers l’apostasie et la sortie de l’islam.

 

Concernant les habitudes : comme par exemple, dans les vêtements et autres, il est formellement interdit de les imiter car le Prophète a dit :

 

« Celui qui imite un peuple fait partie des leurs. » Ahmad (2/50-92)

 

Concernant l’industrie et le travail : il existe en ce domaine un intérêt général, et il n’y a pas de mal à étudier, à profiter de leurs expériences dans ces domaines et de leurs produits.

 

Ceci n’entre pas dans l’imitation des mécréants puisqu’il s’agit ici de participer aux choses utiles à la communauté.

 

En ce qui concerne la seconde question : Est-ce que les intérêts d’ordre général (Masâlih Mursala) ont un lien avec cette question ?

 

Les intérêts d’ordre général ne peuvent être pris comme preuve indépendante, mais on dira : si on reconnaît avec certitude que ces intérêts d’ordre général sont un vrai avantage, la loi islamique lui reconnaît sa légitimité.

 

Mais, si la loi ne reconnaît pas la validité de ces intérêts, ils ne seront pas pris en considération comme des intérêts d’ordre général, même si celui qui les applique les considère comme telles.

 

Maintenant, si cet avantage n’est ni consenti ni annulé, on examinera l’origine de cette affaire : si elle rentre dans le cadre du culte et de l’adoration, elle sera alors illicite.

 

Si elle ne rentre pas dans le cadre du culte, on pourra dire qu’elle est permise.

 

Ainsi, on vient de démontrer que les intérêts d’ordre général ne sont pas des preuves indépendantes en tant que telles.

 

Fatwa concernant la Foi, p. 255-256

Publié par fatawaislam.com

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Al-hijra - الهجرة ! (audio-vidéo)

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Al-hijra - الهجرة ! (audio-vidéo)

Publié par 3ilmchar3i.net

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Les modalités de la hijra (audio-vidéo)

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Les modalités de la hijra (audio-vidéo)

Publié par 3ilmchar3i.net

 

Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti

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L'obligation d'accomplir al-hijra

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L'obligation d'accomplir al-hijra

L’imam Al-Alusi رحمه الله a dit dans Ruh-ul-Ma’ani après la citation de la Parole d’Allah (traduction rapprochée) :

 

{La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer ?} :

 

«Certains savants emploient ce verset comme preuve de l’obligation d’accomplir al-hijra du lieu dans lequel un individu n’est pas capable d’établir sa Religion.

 

Ceci est l’avis de l’imam Malik.

 

Ibn Al-’Arabi a aussi rapporté l’obligation de faire al-hijra d’une terre qui est frappée par la peste. »

 

Ruh-ul-Ma'ani de l’imam Al-Alusi (5/126)

Publié par citationssalafssalih.com

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L’apprentissage de la religion dans un pays de mécréants (audio-vidéo)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

L’apprentissage de la religion dans un pays de mécréants (audio-vidéo)

 

Question :

 

Votre Eminence (Cheikh) :

 

Fait-il partie des situations que vous avez évoqué, [(c’est-à-dire les cas permettant d’aller dans un pays de mécréants), le fait d’aller étudier une science (de ce bas monde) comme ceci est évoqué dans le Hadith de Djarir (qu’Allah soit satisfait de lui) ? 

 

Réponse :

 

Le sens visé [par ce hadith] est l’apprentissage de la science de ce bas monde, quant à l’apprentissage de la religion [‘Im Shar’i] on ne peut pas l’apprendre dans un pays de mécréants !

 

On ne va pas demander cette science dans un pays de mécréants, ceci n’est pas permis.

 

On ne peut qu’y étudier une science de ce bas monde, telle que l’architecture, la médecine, les techniques d'armement, l’apprentissage des armes…etc.

 

Ce ne sont que les sciences de ce bas monde qui peuvent être sollicitées chez les mécréants s’il s’avère qu’elles sont éventuellement manquantes chez les pays des musulmans. 

 

Par contre, il  n’est pas permis d’apprendre la religion dans un pays de mécréants, et encore moins de prendre cette science auprès d’eux.

 

Il n’y a pas de pire choix causant la perdition des musulmans, que celui d’avoir confié aux moustashirquines (occidentaux qui ont bien appris l'arabe) l’apprentissage des sciences de la religion pour leurs enfants.

 

Ces gens-là sont même parvenus à les faire douter dans leur propre religion et dans leurs propres croyances.

 

Ceci n’est pas permis.

 

Traduction rapprochée par AbuKhadidja Al Djazairy

Publié par nur.al.quran.online.fr

 تعلم العلم الشرعي في بلاد الكفار

  فضيلة الشيخ ، هل يدخل في الحالات التي ذكرتم ، يقصد ( الذهاب إلى بلاد الكفر) طلب العلم الدنيوي كما في حديث جرير رضي الله عنه

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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La hijra de soeurs ayant des familles qui s'y opposent (audio)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La hijra de soeurs ayant des familles qui s'y opposent (audio)

Question :

 

Qu'Allah soit bienfaisant envers vous, quelqu'un demande :

 

Quand une femme désire émigrer d'un pays mécréant vers un pays musulman, et que sa famille refuse catégoriquement, et qu'elle s'est préparée à la hijrah par peur de la fitnah (trouble), est-elle dans le péché dans ce cas-là ? 

 

Réponse :

 

En réalité, la femme est considérée parmi les faibles, ceux à qui Allah (azza wa jall) a donné une excuse.

 

Et elle est excusée si elle ne trouve personne parmi sa famille. 

 

Et dans son cas, elle part comme ça, dans la vie d'ici-bas, toute seule...

 

Ceci va peut-être la ramener dans une fitnah plus forte.

 

Na'am.

 

Dans sa situation, elle patiente et elle reste dans son pays et avec sa famille, cela est meilleur que le fait qu'elle émigre ainsi toute seule.

 

Na'am.

Question :

 

Qu'Allah soit bienfaisant envers vous, question n°6 : 

 

Une soeur salafiyah veut faire la hijrah, et elle a l'argent pour la faire.

 

Cependant, sa mère dans le pays de mécréance lui dit " Si tu pars, alors je ne te connais plus après cela, et je ne suis plus ta mère ".

 

Réponse :

 

Elle reste avec sa mère jusqu'à ce qu'Allah en décide [autrement].

 

Naam..   

 

Publié par darwa.com

Cheikh Ahmad Ibn Yahya An-Najmi - الشيخ أحمد بن يحيى النجمي

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Les différentes formes de «hijra» en islam

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les différentes formes de «hijra» en islam

Al-Hijrah - [L’émigration] est:

 

-soit liée à un acte, 

-soit liée à celui qui fait un acte, 

-soit liée à un lieu.

La première de ses formes qui concerne le lieu

 

Ce qui consiste à ce que la personne se déplace d’un endroit où les actes de désobéissance et les perversités sont commis en abondance, et cela peut être d’un pays non musulman vers un autre pays où n’est pas présent ce type de choses.

L’émigration la plus importante est celle qui s’effectue du pays non musulman vers le pays d’Islâm.

Les gens de science ont rappelé qu’elle est obligatoire [cette émigration] pour la personne qui ne peut pas manifester sa religion.

Si par contre, la personne est capable de manifester sa religion et que nul ne l’empêche d’accomplir les préceptes de l’Islâm, et bien elle n’est pas obligatoire pour elle, mais elle reste tout de même recommandée.

Et sur cette base, le cas d’une personne qui vit dans pays d’Islâm et voyage dans un pays non musulman est plus grave que le cas de la personne qui y vit et dont elle en est originaire.

Si cette personne est dans l’impossibilité d’accomplir sa religion, elle se doit obligatoirement de le quitter [ce pays] et de faire l’émigration.

De même, lorsque le musulman vit dans un pays d’Islâm, il ne lui est pas permis de voyager dans un pays non musulman, car cela constitue un danger pour sa religion et pour sa morale, et pour ce qui peut être comme perte d’argent et renforcement de l’économie des non musulmans.

Et nous devons avoir une attitude d’aversion et de ressentiment à l’égard du mécréant [et de la mécréance] autant que cela nous est possible. 


[...]


Je dis une deuxième fois : L’émigration d’un pays non musulman, pour qui n’a pas la possibilité d’accomplir sa religion, est une obligation.

Mais pour ce qui est de voyager dans un pays non musulman afin d’y faire « Da’wah » [l’appel à l’Islâm], [cela] est permis. Lorsque la personne est capable de faire cela et que cela peut avoir des résultats et effets convaincants, cela lui est alors permis.

Car ce voyage devient d’intérêt général.

Beaucoup de gens du commun dans ces pays non musulmans sont aveugles quant à l’Islâm, ils ne connaissent rien de l’islâm, bien au contraire, ils en sont égarés par ceux qui disent que l’Islâm est une religion infâme, barbare et canaille.

Et particulièrement lorsqu’en occident, ils entendent ce que commettent certaines personnes qui se disent musulmanes et qui les poussent à dire : « Où est l’Islâm [dans cela] ? » - « Cela est de la barbarie ! » Et ainsi ils fuient l’Islâm dû à certaines circonstances provoquées par des musulmans et à leurs agissements.

Et nous implorons Allâh qu’Il nous guide tous !


[...]

La deuxième de ses formes concerne l’émigration liée à un acte

 

Qui consiste à ce que la personne fuie ce qu’Allâh lui interdit comme acte de désobéissance et de perversité tel que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) le dit :

« Le musulman est celui dont les musulmans ne craignent ni sa langue et ni sa main, et l’émigrant est celui qui fuit ce qu’Allâh lui interdit. » [1]

Tout ce qu’Allâh t’a interdit est ce qui est lié aux droits d’Allâh ou ce qui est lié aux droits des adorateurs d’Allâh, c’est fuir l’insulte, l’injure, le meurtre, la fraude, le fait de manger les biens d’autrui sans droit, rompre [les liens] avec les parents, couper les liens familiaux, tout ce qu’Allâh à interdit tu dois le fuir, même si ton âme t’appelle à cela, et qu’elle [ton âme] insiste sur cela, tu dois lui rappeler que certes Allâh a interdit ces choses jusqu’à ce que [tu arrives] à fuir cela et à t’en éloigner.

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La troisième de ses formes concerne l’émigration liée à celui qui fait un acte

 

Il est parfois obligatoire de s’éloigner de cette personne.

Les gens de science ont dit :

« Celui qui commet des actes de désobéissance sans qu’il ne se soucit de ceux-là, il est légiféré de s’éloigner de lui quand cela peut-être utile et d’intérêt général. » 

L’intérêt ainsi que l’utilité [faits dans ce cas] a pour but de lui faire comprendre ses propres erreurs et de la faire revenir sur ses actes de désobéissance.

A l’exemple d’un homme connu pour ses fraudes dans la vente et le commerce, quand les gens s’éloignent [le fuit], il se repent et regrette ce qu’il a fait ; et celui qui pratique de l’usure, lorsque les gens s’éloignent de lui, ne le salut point et ne lui parle pas, quand cette homme prend conscience de cela, il a honte de lui et retourne à ce qui est juste.
 
Quand l’éloignement [de ce type de personne] n’a pas d’utilité [bénéfique], et que cette personne n’est l’auteur que d’un acte de désobéissance mais non pas d’une mécréance - car certes l’éloignement du mécréant apostat se fait dans toutes les situations, que cela soit utile ou non - ceci dit, l’auteur d’actes de désobéissance mais qui ne sont pas des actes de mécréance, et pour qui l’éloignement n’aurait pas d’intérêt, il n’est pas permis de s’éloigner [de cette personne] sur la base des dires du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qui a dit : 

« Il n’est pas permis à un musulman d’éviter son frère plus de trois jours, chacun se détournent de l’autre après s’être rencontrés. Le meilleur des deux est celui qui passe le premier le salut. » [2]
 
Certes, il est connu que l’auteur d’actes de désobéissance, qui ne sont pas des actes de mécréance, n’est pas exclut de la foi [al-Imân] auprès des gens de la Sounnah et du groupe [Ahl as-Sounnah wal-Djamâ’ah]
 
Ce qui est donc visé en cela est, est-ce que cela est utile ou non ?

Si cela est utile alors il faut s’éloigner [de la personne], et la preuve sur cela est l’histoire de Ka’b Ibn Mâlik, Hillâl Ibn Umayyah et Mirâra Ibn ar-Rabî’.

Ils sont ceux qui ont divergé [dans leur participation] à l’expédition de « Taboûk », ce qui leur a valut l’éloignement du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qui a ordonné aux musulmans d’en faire de même, mais cet éloignement a été énormément bénéfique pour eux.

Certes, quand sur eux la terre se resserra, et ils se sentirent étroits dans leurs propres âmes, ils eurent la certitude qu’il n’y a de refuge qu’en Allâh, ils se sont ensuite repentit et Allâh leur a pardonné.
 
Et telles sont les différentes sortes d’émigrations

 

-Hijrat al-Makân

-Hijrat al-’Amal

-Hijrat al-Âmil


[1] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim
[2] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim


Kitâb « Charh Riyâdh as-Sâlihîn min Kallâm Sayd il-Moursalîn » - 1/13 et 16 

Publié par manhajulhaqq.com

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Quitter la terre de mécréance suite à l’opposition du port du hijab (audio)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Quitter la terre de mécréance suite à l’opposition du port du hijab (audio)

Question :
 
Votre Eminence (Cheikh), une personne demande :
 
Les musulmanes qui vivent en France se sont vu interdire le port du voile islamique,que recommandez vous ?
 
De quitter ce pays avec leurs proches ou d’opter pour une autre solution ?
 
Conseillez-nous a ce sujet, qu’Allah vous récompense !
 
Réponse :
 
Quand bien même on ne leur avait pas interdit le port du voile islamique, elles doivent faire la hijra si elles en ont la capacité, car ceci est une obligation.
 
Il n’est pas permis à une personne de demeurer dans un pays de non-musulmans alors qu’elle a la capacité de faire la hijra, car Allah a promis à tous ceux qui ont renoncé à faire la Hijra alors qu’ils en ont la capacité, les châtiments les plus douloureux. 
 
Traduit par Abu Khadidja Al Djazairy 
Publié par  alghourabaa.free.fr

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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