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Algérie : terre d’islam ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Algérie : terre d’islam ?
Question : 
 
Quel est votre avis concernant la personne qui ne fait pas de différence entre l’Algérie, l’Angleterre ou tout autre pays européen mécréant ?

Et lorsqu’on lui demande s’il est permis de voyager vers un pays mécréant, elle répond : où penses-tu être maintenant ?
 
Réponse : 

Louange à Allâh et que les éloges et le salut d’Allâh soient sur celui après qui il n’y aura plus de prophète, ainsi que sur sa famille et sur ses compagnons, jusqu’au Jour de la Rétribution.

Ceci dit :

Comparer l’Algérie à un pays mécréant, comme l’Angleterre, la France ou l’Allemagne, revient à comparer un pays qui gouverne avec l’islam et d’autres qui ne gouvernent qu’avec la mécréance.

C’est donc une manière de rendre mécréant l’ensemble des gens ou l’ensemble de la société, et personne n’ignore que cela est contraire à la croyance et aux fondements de  Ahl As-Sunnah wal-Jamâ’ah.

C’est là la croyance des Khawârij qui déclarent mécréants les musulmans (les gens de Qiblah) par le simple fait de commettre des péchés, mineurs ou majeurs.

Ceci car ils considèrent que les œuvres font partie de la foi et sont une condition de pérennité de la foi, ainsi celui qui commet un grand péché sort de ce qu’ils nomment la foi.

Quant à  Ahl As-Sunnah wal-Jamâ’ah, ils nomment ceux qui se dirigent vers la Qiblah : musulmans et croyants, même s’ils sont désobéissants, tant qu’ils reconnaissent ce avec quoi est venu le Prophète
صلى الله عليه وسلم, d’après sa parole rapporté par Anas Ibn Mâlik :

«Celui qui prie comme nous, se dirige vers notre Qiblah, et mange de nos sacrifices,  est musulman et il a des droits et des devoirs équivalents aux nôtres.»

et dans une autre version :

«
Celui qui prie comme nous, se dirige vers notre Qiblah, et mange de nos sacrifices,  est le musulman qui est sous la protection d’Allâh et de Son Messager, ne trahissez donc pas Allâh dans Sa protection.»
(Al-Bukhârî : 1/496)

C’est-à-dire : ne trahissez pas dans le pacte qu’Allâh a scellé, et n’approchez pas des biens, du sang et de l’honneur (du musulman).

Ce hadith montre l’interdiction de rendre mécréant l’ensemble de la société, et on doit considérer les gens en fonction des apparences : celui qui montre les signes de l’islam, ses règles s’appliquent à lui, tant que rien de contraire n’émane de lui, comme renier une chose authentique avec laquelle est venu le Prophète
صلى الله عليه وسلم, ou rendre licite ce qu’Allâh a rendu illicite.

C’est pourquoi fait partie de la croyance de Ahl As-Sunnah de ne pas témoigner de la mécréance ou de l’hypocrisie d’une personne parmi les musulmans tant que cela n’apparaît pas clairement, et nous devons confier ce qu’ils cachent à Allâh (qui les jugera pour cela).

Ceci car il nous a été ordonné de juger en fonction des apparences, et qu’on nous a interdit les supputations et la recherche de ce sont nous n’avons aucune science.

Allâh dit (traduction rapprochée) :

«Ô vous les croyants ! Evitez de faire trop de suppositions sur autrui car beaucoup de suppositions sont en fait péché. » et Il dit : « Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé.»

Parmi les défauts des gens de l’innovation est qu’ils se déclarent mécréants les uns les autres.

Et parmi les mérites de Ahl As-Sunnah est qu’ils déclarent pécheurs (celui qui commet un péché) mais ne le déclarent pas mécréant pour tout péché commis, au contraire la fraternité dans la foi se poursuit même avec les péchés.

Ainsi, si on voit dans le pays les signes de la religion comme la double attestation de foi, l’appel à la prière, l’accomplissement de la prière, la direction vers la  Qiblah et qu’on permet à ses habitants de les accomplir en toute sécurité, et non par pacte engagement ou suivi, alors ce pays sera considéré comme un pays musulman pour Ahl As-Sunnah, et non comme une terre de mécréance, comme c’est l’avis de la secte de Al-Mu’tazilah.

Anas Ibn Mâlik rapporte que le Messager d’Allâh 
صلى الله عليه وسلم a dit :

«On m’a ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allâh.
S’ils le disent, prient comme nous, se dirigent vers notre Qiblah, et sacrifient comme nous, alors leur sang et leur bien nous sont interdits, sauf de bon droit, et leur sort est auprès d’Allâh.
»
(Abû Dâwûd 3/101)

Ainsi, on voit clairement l’erreur de celui qui ne fait pas la différence entre les deux pays, de même que s’effondre l’argumentation de celui qui autorise l’émigration vers les pays de mécréance et d’égarement en prétendant qu’il n’existe aucune terre d’islam, pensant s’appuyer sur un argument religieux en la première émigration des musulmans vers l’Abyssinie puisque la Mecque n’était pas en ce temps une terre d’islam.

Il est étonnant de voir que ceux qui prétendent vouloir s’attacher à cette étape de la Mecque où résidaient les musulmans avec le Prophète 
صلى الله عليه وسلم, en état de faiblesse au début de l’islam, et ont ainsi émigrer vers l’Abyssinie en l’absence de terre d’islam à cette époque.

Ces gens ont malgré tout délaissé la pratique des règles en vigueur en cette période, (parmi lesquelles) la préservation originelle du sang du mécréant, car le sang de l’être humain est préservé et ne doit être versé que de plein droit.

Et on interdisait aux musulmans avant l’émigration de débuter le combat, et il était illicite d’engager des combats contre les mécréants dont la mécréance ne faisait pourtant aucun doute.

Les combattre était donc considéré comme un meurtre sans aucun droit.

Cette règle doit donc a fortiori s’appliquer sur le croyant pécheur, ou sur la personne dont la mécréance n’est pas claire !

Pourquoi ont-ils délaissé la mise en pratique des versets exhortant à la patience vis-à-vis de ceux qui nuisent à Allâh et Son messager lorsqu’ils sont en état de faiblesse, et les versets exhortant au combat lorsqu’ils sont en état de force, afin de réunir l’ensemble des versets plutôt que de prétendre l’abrogation de ce qui porte plusieurs sens ou de choisir un avis, puisqu’il n’y a plus d’opposition entre les versets (si on agit de la sorte).

Ces propos viennent de la croyance des  Khawârij qui ont fait de Al-Hâkimiyyah (l’application de la loi d’Allâh) une condition de validité de la foi et le sens même du Tawhîd.

C’est-à-dire que pour eux le sens de «Lâ ilâha IllaLlâh » est : La souveraineté (la législation) n’appartient qu’à Allâh.

Cette appellation et compréhension erronées ont été répandues par celui qui les a innovés : Sayyid Qutb.

Et nul doute qu’expliquer «Lâ ilâha IllaLlâh» par la souveraineté d’Allâh est contraire à l’explication donnée par les pieux prédécesseurs, car pour eux le sens en est : «Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allâh», et ce d’après la Parole d’Allâh (traduction rapprochée) :

«C’est ainsi qu’Allâh est le Vrai, alors que ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le faux ; c’est Allâh qui est le Très-Haut, le Très Grand

L’unicité d’Allâh est le fondement de la législation et c’est la priorité dans l’appel à Allâh, ainsi Allâh dit (traduction rapprochée) :

«Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il a ordonné à Nûh, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons ordonné à Ibrâhîm, Mûsâ et ‘Îsâ : «établissez la religion en vouant un culte exclusif à Allâh et ne divergez pas à son sujet.» Ce à quoi tu appelles (l’unicité dans l’adoration) parait énorme aux polythéistes. Allâh choisit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent.» 

Il n’échappe pas à l’homme doué d’intelligence que l’ordre d’adorer Allâh Seul sans associé est une application de la Loi d’Allâh, et c’est la première chose qu’ont ordonné les messagers et les prophètes pour défaire les liens du polythéisme noués dans les poitrines de ceux qui s’y attachaient, ainsi que la purification de la terre et des mosquées d’Allâh de la souillure des statues et des mausolées.

Ainsi le chemin de l’appel à Allâh commence par l’unicité avant toute autre chose (traduction rapprochée) :

«Dis : «Voici ma voie, j’appelle (les gens) à Allâh, avec science, moi et ceux qui me suivent. Gloire à Allâh ! Et je ne suis point du nombre des polythéistes.»

Ce verset porte donc le sens de l’appel à l’unicité d’Allâh, Son adoration seul et sans associé.
De même que cela apparaît dans le hadith de Mu’âdh Ibn Jabal :

«Tu vas te rendre vers un peuple des Gens du Livre.
Que la première chose à laquelle tu les appelles soit d’attester qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allâh et que je suis le Messager d’Allâh.
S’ils t’obéissent en cela, informe-les qu’Allah leur a imposé cinq prières de nuit et de jour…»
(Al-Bukhârî et Muslim)

Ainsi, faire de  Al-Hâkimiyyah une condition de validité de la foi amène à déclarer mécréant en toute situation le gouverneur qui s’oppose à ce qu’Allâh a révélé, de même que ses administrés, même si ces derniers réprouvent ce qu’il fait par leur cœur ou leur langue.

Nul doute que cela est une fausse croyance, puisque faire de Al-Hâkimiyyah une condition de validité de la foi conduit à nier que l’unicité de l’adoration et de nombreux fondements et règles comme la prière et d’autres choses encore fassent partie de l’application de ce qu’Allâh a révélé et des liens de la religion institués par Allâh.

Et toutes ces formes de condition sont fausses et contraires à la religion d’Allâh en raison de la parole du Prophète 
صلى الله عليه وسلم :

«Les liens de l’islam seront défaits les uns après les autres, et chaque fois qu’un lien sera défait, les gens s’attacheront au suivant. Le premier à être défait sera le lien de la Loi (d’Allâh), et le dernier sera le lien de la prière.»
(Sahîh At-Targhîb : 1/369).

Majâlis Tadhkiriyyah ‘alâ Masâ’il Manhajiyyah, p.58-64.

Publié par salafs.com

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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Hajj ou hijra ? (audio)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Hajj ou hijra ? (audio)

 

Question :

 

Est-ce le hajj ou la hijra qui est à faire en premier ?

 

Réponse (traduction approximative) :

 

L'émigration du pays mécréant vers un pays musulman est prioritaire au hadj et c'est dangereux de rester dans un pays mécréant (par rapport à la difficulté de pratiquer la religion). 

 

Publié par 3ilmchar3i.net

Cheikh Salih Ibn Ghânim As-Sadlân - الشيخ صالح بن غانم السدلان

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Supporter la ville ou s'isoler en campagne ? (audio)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Supporter la ville ou s'isoler en campagne ? (audio)

Question :

 

Quelle est la meilleure hijra :

 

Le mouhâjir qui se retire dans un village afin de fuir les tentations des villes, comme le dévoilement des femmes ou autre, mais en contrepartie, il n'a pas de communauté salafie auprès de lui.

 

Ou bien le mouhâjir qui vit dans les villes avec ce qu'elles contiennent comme tentations, mais il a auprès de lui des savants, une communauté, et une école salafie ?

 

Réponse :

 

S'il a une communauté salafie dans le lieu où se trouvent des tentations, qu'il s'y établisse, ceci est meilleur.

 

Il pourra ainsi se renforcer avec cette communauté et il appellera les gens au bien par la même occasion.

 

Traduit et publié par hijra.albounyane.com

Cheikh 'Ali Redâ Ibn 'Abd Allah Al-Madany - الشيخ علي رضا بن عبدالله المدني

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«Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les anges enlèveront leurs âmes»

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

«Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les anges enlèveront leurs âmes»

Allâh - Ta'âla - dit (traduction rapprochée) :

 

« Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : Où en étiez-vous ? [À propos de votre religion] - ‹ Nous étions impuissants sur terre ›, dirent-ils. Alors les Anges diront : ‹ La terre d'Allâh n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre d'émigrer ? › Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! A l'exception des impuissants : hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie : A ceux-là, il se peut qu'Allah donne le pardon. Allâh est Clément et Pardonneur. » [Coran, 4/97-99]
 
Al-Bukhârî rapporte d'après 'Abdullâh Ibn Yazîd al-Mouqrî, d'après Hayat et d'autres que lui, qui rapportent de Muhammad Ibn 'Abder-Rahmân Abû as-Aswad qui a dit : On poussa les gens de Médine à former une armée [contre les Syriens].

Une armée dans laquelle je fus inscrit. En rencontrant 'Ikrima, l'affranchi de Ibn 'Abbâs, je le mis au courant de la chose.

Il me défendit absolument d'y participer et me dit : 

« Ibn 'Abbâs m'a rapporté qu'il y avait quelques Musulmans qui étaient au sein de l'armée des polythéistes, augmentant ainsi les rangs de ces derniers contre le Messager d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) et qu'il arrivait que certains d'entre eux étaient abattus à coup d'épée ou par une flèche. » 

Allâh révéla alors (traduction rapprochée) : « Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes » 
Rapporté par Al-Layth d'après Abî as-Aswad.
 
Ibn Abî Hâtim rapporte d'après 'Ikrima selon Ibn 'Abbâs qui a dit : Lorsque les gens de la Mecque se sont convertis [à l'Islâm], certains parmi eux cachèrent leur conversion à l'Islâm et ils sortirent avec les polythéistes le jour de Badr, et certains furent atteints par les actions des autres.

Certains musulmans dirent : « Et il y a [parmi eux] nos compagnons qui sont eux musulmans » et ils ont ressentit de la répulsion et ils les ont excusés, alors ce verset fut révélé (traduction rapprochée) : « Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes » 

'Ikrima a dit : ce verset fut révélé pour les jeunes des Qouraych qui ont parlé sur l'Islâm à la Mecque, et parmi eux il y avait 'Alî Ibn Oumayyah Ibn Khalaf, Abû Qays Ibn al-Walîd Ibn al-Moughayrah, Abû Mansoûr Ibn Hadjâdj et al-Hârith Ibn Ibn Zam'ah.

Adh-Dhahak a dit : ce verset fut révélé pour les personnes hypocrites qui refusèrent de se joindre au Messager d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) et préférèrent rester à la Mecque.

Et ils sont sortit avec les polythéistes le jour de la bataille de Badr et furent parmi les hommes tués ce jour-là.
Ainsi, ce verset fut révélé sur tous ceux qui prennent résidence avec les polythéistes sans pouvoir manifester leur foi, alors qu'ils sont capables d'émigrer.

De telles personnes commettent une injustice contre eux-mêmes et tombent dans ce qui est interdit selon un avis unanime et selon ce texte lorsque Allâh - Ta'âla - dit (traduction rapprochée) : 

« Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes »

Ce qui veut dire : en délaissant l'émigration [al-Hijrah]

« En disant : Où en étiez-vous ? [À propos de votre religion] » 

Ce qui veut dire : pourquoi être resté ici en délaissant l'émigration

« Nous étions impuissants sur terre - dirent-ils » 

Ce qui veut dire : nous étions incapables de quitter ce pays pour partir ailleurs sur terre - 

« Alors les Anges diront : La terre d'Allâh n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre d'émigrer ? ».
 
Abû Dâwoud [...] rapporte d'après Samurah Ibn Joundub que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

 « Quiconque se rassemble avec un polythéiste et réside avec lui est comme lui. »
[Authentifié par SHeikh al-Albânî dans « Silsila al-Ahâdîth As-Sahîha »]

As-Souddî a dit : Lorsque al-'Abbâs, 'Aqîl et Nawfal ont été emprisonnés, l'Envoyé d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) dit al-'Abbâs :

« Sacrifie ton âme et celle du fils de ton frère »
 Il dit : « Ô Envoyé d'Allâh ! Est-ce que l'on ne prie pas devant ta Qiblah, et est-ce que l'on n'atteste pas ce que tu attestes ? » 
L'Envoyé d'Allâh dit : « Ô 'Abbâs ! Vous êtes certes des adversaires, vous êtes des adversaires ! »Puis il lui récita ce verset :
 « La terre d'Allâh n'était-elle pas assez vaste »
Rapporté par Ibn Abî Hâtim.
 
Allâh dit (traduction rapprochée) : « A l'exception des impuissants » Jusqu'à la fin du verset.

Cela constitue pour Allâh une excuse pour eux d'avoir délaissé l'émigration, car ils ne peuvent pas se libérer des polythéistes, et même dans le cas où ils le pourraient, ils ne sauraient où aller.

C'est pour cela qu'Il dit (traduction rapprochée) : « incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie » Mudjâhid, 'Ikrima et as-Souddî disent que cela signifie : qui ne trouvent pas de chemin.

Allâh - Ta'âla - dit (traduction rapprochée) : « A ceux-là, il se peut qu'Allah donne le pardon » 

Ce qui veut dire : qu'il leur est permis [dans ce cas] de délaisser l'émigration et « peut » signifie que le pardon sera effectif - « Allâh est Clément et Pardonneur » Al-Bukhârî rapporte d'après Abû Hurayrah qui a dit : l'Envoyé d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) faisait une fois la prière du soir [al-'Ichâ] quand il dit :

« Allâh entend celui qui Le loue » [Sami' Allâhu liman hamidah] - Et dit avant de se prosterner :
 
« Ô Allâh sauve 'Ayâch Ibn Abî Rabî'ah ! Ô Allâh sauve Salama Ibn Hichâm ! Ô Allâh sauve al-Walîd Ibn al-Walîd ! Ô Allâh sauve les impuissants parmi les musulmans ! Ô Allâh soit dur avec la tribu de Moudhar ! Ô Allâh afflige-les des années de disette comme les années de Yûssuf [le Prophète] ! »
 
Ibn Abî Hâtim rapporte d'après Abî Hurayrah qui a dit que l'Envoyé d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) leva les mains en étant devant la Qiblah et il dit :

 

« Ô Allâh sauve al-Walîd Ibn al-Walîd, 'Ayâch Ibn Abî Rabî'ah, Salama Ibn Hichâm et les faibles musulmans incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie entre les mains des mécréants ! »
 
Ce hadîth est attesté dans le Sahîh selon un autre sujet comme précédemment.

'Abder-Razzâq rapporte d'après Ibn 'Unaynah selon 'Abdullâh Ibn Abî Yazîd qui a entendu Ibn 'Abbâs à propos de « A l'exception des impuissants » dire : « Ma mère et moi nous étions de ceux qu'Allâh excusa. ».


Kitâb « Tafsîr al-Qor'ân al-'Adhîm » - 1/745-746

Publié par manhajulhaqq.com

Imam Al-Hâfidh Abî al-Fadâ Ismâ-îl Ibn ‘Oumar Ibn Kathîr - الإمام ابن كثير

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Comprendre et apprendre ce qu’est l’émigration

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Comprendre et apprendre ce qu’est l’émigration

Le ministre SHeikh Sâlih Âli ash-SHeikh (qu'Allâh le préserve) a expliqué que l'émigration dans la langue arabe fait référence au fait de délaisser une chose.


Et dans la Législation (islamique), cela fait référence au fait de délaisser ce qu'Allâh n'aime pas et n'agrée pas, pour ce qu'Il aime et agrée.

Et entrent dans ce sens le fait de délaisser le polythéisme, ainsi que l'amour pour autre qu'Allâh et Son Messager (sallallahu 'alayhi wa sallam).

Comme il entre dans ce sens le fait de délaisser les pays non musulmans.

La raison de la légifération de l'émigration (en Islâm) est qu'il est obligatoire pour le musulman de laisser apparaître sa religion, qui prend le sens d'un témoignage de la vérité devant les gens.

Et ce témoignage se manifeste par les paroles et les actes.

Ainsi, l'émigration est de deux sortes : il y a l'émigration générale, qui est celle qui perdurera jusqu'à l'heure dernière, et l'émigration particulière, qui est celle qui fût de la Mecque à Médine, comme en référence au hadîth : 


« Il n'y a plus d'émigration après la victoire, mais seulement le Djihâd et l'intention. »

L'émigration - nous dit SHeikh Sâlih Âli ash-SHeikh - est parfois obligatoire, et parfois recommandée.

Elle devient obligatoire quand la personne n'a plus la capacité de pratiquer sa religion, de laisser apparaitre sa pratique, ses rites et le suivi de la Sounnah.

Il devient obligatoire pour elle d'émigrer comme cela est mentionné dans le verset (traduction rapprochée) :

« « Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : Où en étiez-vous ? [À propos de votre religion] » [1]

Et l'émigration devient recommandée quand la personne vit dans un pays polythéiste et qu'elle peut pratiquer sa religion, mais le but premier de l'émigration est que la religion soit manifeste.

Il y a encore une autre émigration, qui est l'émigration d'un pays où s'y trouvent beaucoup d'innovations et de péchés pour un autre pays où cela n'y apparaît pas.

Et c'est cela que les savants Hanbalites ont considéré comme une émigration recommandée.

Comme un groupe de savant qui avaient émigré de Baghdad où s'y trouvaient beaucoup d'innovations, de désobéissances et de grands péchés, alors que d'autres y sont restés afin de les condamner.

Beaucoup de savants ont émigré de l'Egypte quand s'y installaient les Chiites (Fatimides).  [2]

L'émigration a donc comme sens le délaissement d'une chose.

Et le fondement même de l'émigration est celle qui est faite pour Allâh - Djalla wa 'Ala - et Son Messager. L'émigration pour Allâh est celle qui est faite avec sincérité et désir pour Lui.

Et l'émigration pour Son Messager est celle qui est faite dans le but de le suivre, et d'appliquer ce avec quoi il est venu.  [3]

[1] Coran, 4/97
[2] Kitâb « Charh al-Oussoul ath-Thalatha » du SHeikh Sâlih Âli ash-SHeikh, p.183-184
[3] Kitâb « Charh ul-Arba'în an-Nawawiyyah » du SHeikh Sâlih Âli ash-SHeikh, p.25

 

Publié par manhajulhaqq.com

Cheikh Sâlih Ibn ‘Abdel-‘Azîz Âli Ash-Cheikh - الشيخ صالح بن عبد العزيز بن إبراهيم آل الشيخ

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Les parents ou la hijra ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les parents ou la hijra ?
Il est une obligation pour le musulman de prendre garde au fait de vivre dans un pays qui appel à ce qu' Allah à déclaré illicite :
 
Tel que le délaissement de la prière, le rasage de la barbe, l'accomplissement d'actes honteux comme la fornication ainsi que la consommation d'alcool.
 
Il lui est obligatoire d'abandonner ce pays et de le quitter, car il s'agit d'un pays mauvais, dans lequel il lui est interdit d'y résider à tout jamais.
 
Il lui est obligatoire de quitter ce pays même s'il doit pour cela désobéir à ses parents, l’obéissance à Allah passe en premier, et l'obéissance aux parents n'a lieu que dans le bien, conformément à la parole du prophète عليه الصلاة والسلام 
 
" Quant à l'obeissance elle n'a lieu que dans le bien " 
 
Et sa parole : 
 
"Nulle obéissance à une créature dans la désobéissance au créateur"
 
Il est obligatoire de quitter tout pays dans lequel on ne peut pratiquer sa religion ou bien dans lequel on oblige la désobéissance.

 

 
Majmou Fatawa - p 278 vol 8
Publié par al-bayan.fr

س5  : فضيلة الشيخ: ماذا يجب على المسلم الملتزم الذي يعيش في البلدان غير الإِسلامية التي تفرض عليه حلق اللحية وعدم الصلاة والمجاهرة بالمعاصي؟ وهل تركه لأهله وماله يعتبر هجرة؟ 

ج5  : الواجب على المسلم أن يحذر الإِقامة في بلد يدعوه إِلى ما حرم الله، أو يلزمه بذلك؛ من ترك الصلاة، أو حلق اللحى، أو إِتيان الفواحش مثل الزنا والخمور، فيجب عليه ترك هذه البلاد والهجرة منها؛ لأنها بلاد سوء فلا يجوز الإِقامة فيها أبدًا، بل يجب أن يهاجر منها، وإِن خالف وعصى والديه؛ لأن طاعة الله مقدمة، وطاعة الوالدين إِنما تكون في المعروف؛ لقول النبي عليه الصلاة والسلام

 إِنما الطاعة في المعروف

 و

 لا طاعة لمخلوق في معصية الخالق

 ، فكل بلد لا يستطيع إِظهار دينه فيه، أو يجبر على المعاصي فيه يجب أن يهاجر منه

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Émigrer là où l’on peut pratiquer

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Émigrer là où l’on peut pratiquer

L'émigration est une chose qui perdurera.


Le Prophète صل الله عليه وسلم a dit :

«L'émigration ne cessera que quand cessera le repentir, et le repentir ne cessera que quand se lèvera le soleil du côté de son couchant.»
 Rapporté par Ahmad

L'émigration ainsi perdurera.

Lorsqu'une personne ne peut pratiquer sa religion dans un endroit, elle se doit de partir dans un endroit autre qui lui permette de pratiquer sa religion avec les musulmans.

Et lorsqu'elle n'a pas la capacité d'aller dans un pays musulman, qu'elle se rende dans un pays où elle pourra pratiquer sa religion, même si cela se fait dans un pays non musulman.

Car certains endroits sont moins mauvais que d'autres.

Les compagnons ont émigré chez le Négus et son peuple, alors qu'ils étaient Chrétiens.

Ils ont pu pratiquer ainsi près d'eux leur religion, et cessé le mal que leur causaient les polythéistes.

Allâh جل وعلا dit :

«Craignez Allâh, donc autant que vous le pouvez» [Coran, 64/16]

Lorsque l'Islâm est minoritaire et que les musulmans sont nombreux en un endroit, la personne doit se rendre et s'installer là où elle pourra pratiquer avec eux, quand même cela est dans un pays non musulman.

Lorsqu'elle n'a pas la capacité d'appliquer cela dans un pays musulman, elle diminuera le mal dans la mesure de ses capacités (en se rendant ailleurs).


Kitâb « Silsilatou Charh ir-Rassâ-îl »
Publié par manhajulhaqq.com

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Partir accoucher en France (audio)

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Partir accoucher en France (audio)

Question :

 

Ici en Algérie, beaucoup de sœurs mouhâjirât voyagent en France pour accoucher de leurs enfants.

 

La cause de ceci est que les hôpitaux en Algérie sont déficients en matière de propreté, de matériel médical en cas de complications sérieuses, et aussi, il arrive que les femmes accouchantes soient regroupées dans une même salle, leur 'awra découverte.

 

Mais il faut reconnaître que 35 millions d'algériens sont nés ici et qu'il y a des cliniques privées où les services sont bons, dont les frais sont moins élevés qu'un voyage en France.

 

Quel est votre conseil à ce sujet, et est-ce que cette question est liée à la confiance en Allâh (tawakkoul) ?

 

Réponse :

 

En résumé, la réponse est qu'il est permis d'aller en France lorsque la gravité du cas nécessite cela, comme par exemple le fait que la sœur ne trouve pas de solution, même dans les hôpitaux privés.

 

Mais si le cas est autre que cela, mon avis, et Allâh est plus savant, est que ceci n'est pas permis de par la présence de médecins non-croyants hommes et femmes, la mixité, et d'autres choses encore pire que cela.

 

Tandis que dans les cliniques d'Algérie, il y a des femmes médecins musulmanes.

 

Donc tant que le cas ne rentre pas dans ce qui a été cité plus haut, l'obligation est que l'accouchement soit pratiqué en Algérie et qu'elles ne partent pas en France.

 

Et il réside en cela une augmentation de la confiance en Allâh (at-tawakkoul).

 

Là-bas se trouve l'interdit de la mixité avec les hommes et l'interdit de la femme non-croyante voyant l'organe génital de la musulmane et sa awra, puisque la femme non-croyante est similaire à l'homme non-croyant selon la parole d'Allâh :

 

"ou leurs femmes" (sourate An-Nour, verset 31)

 

Ceci est une chose importante, et ainsi est le résumé de la réponse.

 

Traduit et publié par hijra.albounyane.com

Cheikh 'Ali Redâ Ibn 'Abd Allah Al-Madany - الشيخ علي رضا بن عبدالله المدني

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La hijra est obligatoire ou simplement une sounnah ? Quelles sont les conditions afin de résider dans un pays non musulman ?

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La hijra est obligatoire ou simplement une sounnah ? Quelles sont les conditions afin de résider dans un pays non musulman ?

  

Question :
 
Est-ce que la Hijrah est obligatoire ou simplement une Sounnah ?
 
Réponse :
 
Certes la « Hijrah »  [1] est une obligation sur tout croyant qui n'a pas la capacité de manifester sa religion dans un pays non musulman. 
 
Et son Islâm n'est pas complet tant qu'il est dans l'impossibilité de manifester [sa religion], et cela jusqu'à ce que [la personne] accomplisse la « Hijrah ». 

Et la chose qui rend [la Hijrah] obligatoire et elle-même obligatoire. Et cela est comme la « Hijrah » des musulmans de la Mecque vers l'Abyssinie, ou de la Mecque vers Médine [...] [2]
Question :
 
Qu'en est-il de résider dans un pays non musulman ?
 
Réponse :
 
S'installer un pays non musulman est un grand danger quant à la religion du Musulman, pour sa moralité, sa conduite et son éthique.

Nous avons pu témoigner ainsi que d'autres de ceux qui sont partit [dans ces pays], ils sont revenus comme pervertis, et d'autres parmi eux sont revenus en ayant apostasié leur religion et en ayant mécru en celle-ci comme en toute autre religion - Et nous cherchons refuge auprès d'Allâh - jusqu'à nier complètement et à se moquer de la religion et de leurs gens, passés et présents.

Et c'est la raison pour laquelle nous devons prendre des mesures afin de protéger contre de telles choses, et poser des conditions afin d'empêcher les gens de suivre ce chemin de passions qui mène à la destruction.

 
Afin de résider dans un pays non musulman, il faut impérativement respecter deux conditions :
 
- La première condition :
 
Que le résident soit ferme dans sa religion, afin qu'il ait assez de science, de foi et de pouvoir pour adhérer fermement à sa religion tout en se méfiant de dévier ou d'aller hors du droit chemin, et qu'il ait une attitude d'aversion et de ressentiment à l'égard du mécréant [et de la mécréance en générale] en n'éprouvant pas d'amitié à leur égard, ni d'amour, car les considérer comme alliés et les aimer sont des choses qui contredisent la foi.
 
Allâh - Ta'âla - dit :
 
« Tu n'en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allâh et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s'opposent à Allâh et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. » [3]
 
Et Il - Ta'âla - dit :
 
« O vous les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allâh ne guide certes pas les gens injustes. Tu verras, d'ailleurs, que ceux qui ont la maladie au cœur se précipitent vers eux et disent : « Nous craignons qu'un revers de fortune ne nous frappe. » Mais peut-être qu'Allâh fera venir la victoire ou un ordre émanant de Lui. Alors ceux-là regretteront leurs pensées secrètes. » [4]
 
Et il est authentiquement rapporté dans le « Sahîh » que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

« Quiconque aime un peuple, en fait partie, et l'homme sera avec celui qu'il aime. »
 
Aimer les ennemis d'Allâh est un des dangers les plus graves pour le musulman, parce que les aimer implique d'être en accord avec eux et les suivre, et à être moins engagé dans le fait de ne pas les dénoncer, d'où le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :« Quiconque aime un peuple, en fait partie »
 
- La deuxième condition :
 
Qu'il soit capable de pratiquer sa religion ouvertement, afin qu'il puisse observer les rituels de l'Islâm sans interdiction.

Qu'il n'ait pas de gêne à pratiquer la prière en groupe, de prier la prière du vendredi et de faire les prières en groupes s'il y a là d'autres personnes avec qui il peut prier en groupe et célébrer la prière du vendredi ; Et qu'il n'est pas d'interdiction à donner l'impôt obligatoire, à pratiquer le jeûne, à faire le Hadj [Le pèlerinage] et autres rituels de l'Islâm.

S'il n'est pas capable de pratiquer cela, alors il ne lui est pas permis de rester [dans ce pays], et il devient obligatoire pour lui d'émigrer [Hijrah] dans ce cas.

Il est dit dans « al-Moughnî »  [5] vol-8 p.457 une parole sur le sujet, que les gens sont de trois catégories pour la « Hijrah » : « Et que la première [de ces catégories] est qu'il est obligatoire [pour la personne] d'appliquer [l'émigration] lorsqu'elle n'a pas la capacité de pratiquer sa religion ouvertement, et qu'il ne lui est pas possible ainsi d'accomplir ses obligations religieuses quand celle-ci réside parmi les non musulmans. Cela est donc obligatoire [pour la personne] de faire la « Hijrah » selon la parole d'Allâh - Ta'âla :
 
« Ceux qui ont fait du tort à eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : « Où en étiez-vous ? » [À propos de votre religion] - « Nous étions impuissants sur terre », dirent-ils. Alors les Anges diront : « La terre d'Allâh n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre d'émigrer ? » Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » [6]
 
Et cela est un dur châtiment qui indique l'obligation. Et certes l'obligation dans l'accomplissement de sa religion et une obligation qui s'impose à qui en est capable. La « Hijrah » fait partit des nécessités obligatoire et de ce qui le complète. » [...] [7]
Question :
 
Quand une personne est dans l'incapacité d'assurer sa propre sécurité et celle de sa foi devant les dissensions qu'elle rencontre dans son propre pays, est-ce que cela est une raison qui oblige l'émigration pour le musulman ?

Et où doit-elle émigrer ?
 
Réponse :
 
Si la réalité est telle que vous l'avez rappelé et que le musulman n'a plus la possibilité d'assurer la sécurité de sa propre personne et celle de sa religion face aux dissensions qui agitent son pays, la Loi lui permet de faire l'émigration, quant il en a la possibilité, pour un pays où [cette personne] se trouve en sécurité pour sa personne et sa religion. [8]
 
[1] La « Hijrah » [l'émigration] dans la Loi Islamique, c'est le fait de se déplacer d'un pays non musulman [Balad al-Kufr] pour un pays musulman.
[2] Kitâb « Charh al-Arba'în an-Nawawiyyah » de SHeikh Ibn 'Uthaymîn, p.16
[3] Coran, 58/22
[4] Coran, 5/51-52
[5] Ouvrage « al-Moughnî » de grande référence dans la jurisprudence de rite hanbalite, de l'Imâm Ahmad Ibn Muhammad Ibn 'Abder-Rahmân Ibn Qoudâma al-Maqdissî.
[6] Coran, 4/97
[7] Madjmu' Fatâwa de SHeikh Ibn 'Uthaymîn, 3/25
[8] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-'Ilmiyyah wal-Iftâ, 12/51

 

Publié par manhajulhaqq.com

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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L’obligation d’accomplir la hijra (dossier)

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L’obligation d’accomplir la hijra (dossier)

Ce document est une explication de ce hadith par Shaikh al-Albani (rahimahullah), tirée d'une compilation de fawa-id (bienfaits) faite par un frère à partir de la Silsilah as-Sahiha, dans un livre intitulé "Nudhm ul-Faraa'id Min ma fee Silsilat il-Albaanee win al-Fawaa'id"


Yazîd Ibn Abdullah Ibn al-Khayr a rapporté du Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم :

« Certes, si vous attestez que nul ne mérite d'être adoré si ce n'est Allah, que vous accomplissez la Salaah, donnez la zakaah, désolidarisez des Mushrikeen et donnez le cinquième des butins de guerres comme le partage du prophète صلى الله عليه وسلم et ce qu'il est autorisé de prendre avant la distribution.
Alors vous êtes sous la protection d'Allah et de Son Messager 
صلى الله عليه وسلم . »

Publié par Sounna.com

 

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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L'obligation de l'émigration (al-hijra)

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L'obligation de l'émigration (al-hijra)

Shaykh Muhammad Ibn 'Abd Al Wahhâb :

 

"Et ensuite, il lui fut ordonné l'émigration (hijrah) vers Al Madînah.
Et la hijrah est obligatoire à cette communauté d'un pays de mécréance
 vers un pays d'Islam, et elle durera jusqu'à ce que se lève l'Heure."

 

Shaykh An Najmî dit :

 

Et le sens de "hijrah" : que tu émigres du pays de mécréance, c'est à dire : que tu le délaisses et que tu viennes dans un pays d'Islam.

 

Car "hijrah" découle de "al hajr" qui est le délaissement.

 

Et les musulmans ont été ordonnés de délaisser le pays de mécréance pour se diriger vers le pays d'Islam.

 

Et son jugement est l'obligation à quiconque peut s'en acquitter.

 

Et pour cela, Allah a informé sur des gens dont les anges ont repris leurs âmes injustes envers eux-mêmes à cause de leur délaissement de la hijrah et de leur préférence pour les pays de mécréance.

 

Shaykh Muhammad Ibn 'Abd Al Wahhâb :

 

Et la preuve est Sa parole :

 

إِنَّ الَّذِينَ تَوَفَّاهُمُ الْمَلآئِكَةُ ظَالِمِي أَنْفُسِهِمْ قَالُواْ فِيمَ كُنتُمْ قَالُواْ كُنَّا مُسْتَضْعَفِينَ فِي الأَرْضِ قَالْوَاْ أَلَمْ

تَكُنْ أَرْضُ اللّهِ وَاسِعَةً فَتُهَاجِرُواْ فِيهَا فَأُوْلَـئِكَ مَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ وَسَاءتْ مَصِيرًا
 
Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant: "Où en étiez-vous?" (à propos de votre religion) - "Nous étions impuissants sur terre", dirent-ils. Alors les Anges diront: "La terre d'Allah n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre d'émigrer?" Voilà bien ceux dont le refuge et l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! 
 
إِلاَّ الْمُسْتَضْعَفِينَ مِنَ الرِّجَالِ وَالنِّسَاء وَالْوِلْدَانِ لاَ يَسْتَطِيعُونَ حِيلَةً وَلاَ يَهْتَدُونَ سَبِيلاً

A l'exception des impuissants: hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie:
 
فَأُوْلَـئِكَ عَسَى اللّهُ أَن يَعْفُوَ عَنْهُمْ وَكَانَ اللّهُ عَفُوًّا غَفُورًا
 
A ceux-là, il se peut qu'Allah donne le pardon. Allah est Clément et Pardonneur
[4:97-99]

Et Sa parole :
 
يَا عِبَادِيَ الَّذِينَ آمَنُوا إِنَّ أَرْضِي وَاسِعَةٌ فَإِيَّايَ فَاعْبُدُونِ

Ô Mes serviteurs qui avaient cru! Ma terre est bien vaste. Adorez-Moi donc! [29:56]
Al Baghawî a dit: La cause de la révélation de ce verset est le fait que des musulmans étaient restés à Makkah sans émigrer. Allah les appela au nom de la foi.


Shaykh An Najmî dit :
 
On déduit de ces versets: L'obligation de la hijrah pour quiconque le peut consiste en le déplacement du pays de mécréance vers le pays d'Islam.

Ceci car le croyant s'expose, dans le pays de mécréance, à y subir des préjudices et l'autorité sera contre lui et pas avec lui.

Et s'il est épargné des préjudices, il n'échappera pas au jugement par autre que le jugement d'Allah comme les lois qu'ont éditées les hommes et par lesquelles ils ont jugées entre les serviteurs d'Allah.

Mais la hijrah nécessite, à notre époque, la permission du pays vers lequel on émigre. Lorsque le pays refuse d'accueillir ce muhâjir (émigré), et bien il n'y a de force et de puissance que par Allah!

Les choses étaient auparavant facilitées, quant à l'heure actuelle, il y a de la difficulté à émigrer. Soit venant du pays duquel on émigre, soit du côté du pays vers lequel on émigre.

Celui donc pour qui la hijrah est facilitée vers un pays islamique, il lui est obligatoire de le faire.

Certains pays musulmans se sont, à l'heure actuelle, endurcis envers quiconque s'attache à la religion d'Allah dans tout ce qui vient et se propage.

 
Et la conclusion est que tout musulman se trouvant dans un pays gouverné par les mécréants par des lois mécréantes, il lui est obligatoire d'émigrer, si il lui est facilité. S'il ne lui est pas facilité, il apparaît qu'il est excusé, par rapport à la parole d'Allah:
 
لاَ يُكَلِّفُ اللّهُ نَفْسًا إِلاَّ وُسْعَهَا
Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.
[2:286]


Et le succès vient d'Allah.
 
Commentaire au livre "les trois bases et leurs preuves"
Publié par 3ilmchar3i.net

Cheikh Ahmad Ibn Yahya An-Najmi - الشيخ أحمد بن يحيى النجمي

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La femme sans mahram peut-elle voyager seule pour accomplir la hijra ? (audio)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La femme sans mahram peut-elle voyager seule pour accomplir la hijra ? (audio)

 

Question :

 

Une femme résidant en europe demande s'il lui est permis de quitter le pays mécreant dans lequel elle vie pour se rendre dans un des pays des musulmans et ceci sans mahram ? 

 

Réponse :

 

Oui et ceci est une exception.

 

Il n'est pas une condition pour la femme qui voyage dans le but d'accomplir la hijra qu'elle est un mahram car il s'agit manifestement d'une daroura (Urgence) au sujet duquel il y a une preuve qui est que certaines femmes à l'époque du prophète صلى الله عليه وسلم avaient quitté la Mecque dans le but d'accomplir la hijra sans mahram avec elles.

 

Par contre pour tout autre type de voyage, il faut qu'elle est obligatoirement un mahram avec elle. 

 

Publié par 3ilmchar3i.net

هجرة المرأة المسلمة إلى بلاد المسلمين بدون محرم
نص السؤال : أحسن الله إليكم صاحب الفضيلة ، وفي السؤال الثاني ، وهو عن امرأة تقيم في أوروبا تسأل عن الهجرة من بلاد الكفر إلى بلاد المسلمين بغير محرم، هل هذا يجوز لها؟

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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