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Règles du jeûne spécifiques aux femmes

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Règles du jeûne spécifiques aux femmes

Le jeûne  du mois de Ramadan est une obligation sur chaque musulman homme et femme et c'est un des piliers et des grandes bases de l'islam. Allah dit (traduction rapprochée) : 

 
« Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété, »[sourate Al-Baqara : 183]
 
Le mot  "kutiba" (prescrit) signifie ici "furida" rendu obligatoire.
 
Ainsi, quand la jeune fille atteint l'âge dans lequel elle sera tenue responsable de ses actes, et qu’un des signes de puberté devient apparent chez elle, parmi lesquels est la menstruation, alors l'obligation de jeûner commence pour elle.
 
Elle pourrait commencer à avoir ses règles dès l’âge de neuf ans.
 
Cependant, quelques jeunes filles ne sont pas conscientes que l'on exige qu'elles commencent à jeûner à ce point, donc elle ne jeûne pas, pensant qu'elle est trop jeune, ses parents ne lui ordonnent pas non plus de jeûner.

C'est une grande négligence, car un des piliers de l’islam est abandonné.

Si cela arrive à une femme, elle est obligée de compenser les jours de jeûne qu’elle a abandonné depuis le moment où elle a commencé à avoir ses règles, même si une longue période de temps est passé depuis ce temps-là, car cela reste dans ses obligations.
 
Qui est obligé de jeûner Ramadan ?
 
Quand le mois de Ramadan vient, chaque musulman homme et femme qui a atteint l'âge de puberté, est en bonne santé et est résidant (c'est-à-dire ne voyageant pas) est obligé de jeûner.

Et quiconque est malade ou voyage pendant le mois, peut rompre le jeûne et rattraper le nombre de jours manqués plus tard.
Allah dit (traduction rapprochée) :
 
« Donc quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours » [sourate Al-Baqara : 185]
 
de même, quiconque voit arriver Ramadan et est très vieux et incapable de jeûner ou est atteint d’une maladie chronique incurable- homme ou femme - peut rompre le jeûne et nourrir, en compensation, un indigent de la moitié d'un sa' (quatre poignées) de nourriture des gens du pays pour chaque jour manqué.
Allah dit (traduction rapprochée) :
 
« Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre »[sourate Al-Baqara : 184]
 
Ibn 'Abbas ( radiallahu ‘anhu) a dit :
 
« Ce verset est pour le vieil homme pour qui on espère plus la guérison. »
[Sahih Al-Bukhari]
 
Et la personne malade dont on espère plus la guérison tombe sous la règle de la vieille personne.

Et il ne doit pas rattraper les jours manqués à cause de son incapacité à jeûner.

La femme a certaines excuses qui lui permettent de rompre le jeûne de Ramadan, à condition qu'elle rattrape les jours de jeûne manqués en raison de ces excuses.

Ces excuses sont :
 
- Les menstrues et le saignement post-natal
 
On interdit à la femme de jeûner alors qu'elle est dans ces deux états. Et elle est obligée à rattraper plus tard les jours de jeûne manqués.

Ceci est basé sur ce qui est rapporté dans les deux Sahih  d’après 'Aisha (radiallahu ‘anha) qui a dit :
 
« On nous a ordonné de rattraper les jours (manqués) de jeûne mais on ne nous a pas ordonné de rattraper les prières (manquées). »
 
Elle a donné cette réponse quand une femme lui a demandé : « Pourquoi une femme ayant ses règles doit-elle rattraper les jours manqués de jeûne et pas les prières (manquées) ? » Donc elle (radiallahu ‘anha) a clarifié que ce sont des questions qui dépendent de la révélation, qui doivent suivre les textes rapportés.
 
Quant à la sagesse derrière cela, alors Shaikhul-Islam Ibn Taimiya a dit dans  Majmu'-ul-Fatawa (15/251) :
 
« Le sang qui sort de la femme à cause des menstrues contient une décharge de sang.
Une femme ayant ses règles peut jeûner en des temps autres que quand le sang sort d'elle en raison des menstrues qui contiennent son sang.
Donc son jeûne dans cette situation est un jeûne modéré et équilibré - aucun sang, qui renforce le corps et qui est sa substance principale – ne sort d'elle pendant cette période. Mais son jeûne quand elle a ses règles nécessite que son sang sorte - le sang, qui est le composant principal de son corps et qui mènera à une faiblesse et à un manque dans son corps.
Et cela entraînera que son jeûne  ne soit pas d'une nature modérée et équilibrée. C’est pourquoi elle doit jeûner seulement quand elle n’est pas réglée. »
 
Grossesse et Allaitement
 
Si à cause du jeûne résulte un mal causé à la femme ou au bébé ou aux deux, elle peut rompre le jeûne si elle est enceinte ou allaite.
 
Mais si le mal pour lequel elle rompt son jeûne s’applique seulement à son bébé et pas elle, alors elle doit rattraper les jours de jeûne qu’elle a manqué et nourrir un indigent chaque jour manqué.
Et si le mal s'applique seulement à elle, il lui est suffisant de rattraper les jours manqués. Ceci, car  la femme enceinte et la femme qui allaite tombent sous la généralité de la Parole d'Allah :
 
« Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre »[sourate Al-Baqara : 184]
 
Al-Hafidh Ibn Kathir  (rahimahullaah) a dit dans son tafsir (1/379) :
 
« Parmi ceux qui tombent sous la signification de ce verset sont les femmes enceintes et celles qui allaitent, si elles craignent pour elles ou pour leurs enfants. »
 
Et Shaikhul-Islam Ibn Taimiya a dit :
 
« Si une femme enceinte craint pour son fœtus, elle ne doit pas jeûner et rattraper au lieu de cela chaque jour de jeûne manqué et nourrir un indigent avec de 2 kilogrammes de pain. »
[Majmu'-ul-Fatawa : 25/318]
 
Notes Importantes :
 
Istihada (Saignement Irrégulier)
 
Ceci est l’état dans lequel une femme observe un saignement, qui n'est pas son sang des menstrues.
Elle doit observer le jeûne et il ne lui est pas permis de rompre le jeûne à cause de ce type de saignement.
En mentionnant la permission pour la femme réglée de rompre le jeûne, Shaikhul-Islam Ibn Taimiya (rahimahullaah) a dit :
 
« Contrairement à la femme en état d'Istihada, car cet état comprend une période de temps qui n’est pas fixe et il n'y a pas de période pendant laquelle on peut lui commander de commencer à jeûner (de nouveau).
Ainsi, à cause de cela, il n'est pas possible d'avertir contre cela, de même que pour l’éjaculation inopinée, le saignement en raison d'une blessure, la colère, Al-Ihtilam (quand le liquide sexuel sort des parties privées sans relations ou ébats), comme toutes les autres choses qui n'ont pas de temps fixé contre lesquels on pourrait être avertis.
Ainsi ceci(Istihada) n'est pas quelque chose qui annule le jeûne, comme le sang des menstrues. »
[Majmu'-ul-Fatawa : 25/251]
 
La femme ayant ses règles comme la femme enceinte et qui allaite
 
si elles rompent leur jeûne pendant Ramadan, doivent rattraper les jours manqués de jeûne entre le Ramadan dans lequel elles ont rompu leur jeûne et le prochain Ramadan.
 
Mais les rattraper tôt est meilleur.

Et s’il reste seulement quelques jours avant que le Ramadan suivant ne commence, elles sont obligées de rattraper les jours de jeûne manqués (du Ramadan précédent) afin que le nouveau Ramadan n’arrive pas alors qu’elles doivent toujours jeûner des jours du Ramadan précédent.

Mais si elles ne le font pas et que Ramadan arrive alors qu’elles doivent toujours rattraper les jours de jeûne du Ramadan précédent et qu’elles n'ont aucune excuse (valable) pour l’avoir retardé, elles sont obligées de rattraper les jours manqués et de nourrir un indigent chaque jour.

Mais si elles ont une excuse valable, alors elles doivent seulement rattraper les jours de jeûne manqués. De même pour ceux qui doivent rattraper les jours de jeûne manqués en raison de la maladie ou du voyage.

Leur règle est comme la règle pour la femme qui a rompu le jeûne en raison des menstrues, avec les détails précédemment mentionnés.
 
Il n'est pas permis à une femme d’observer un jeûne recommandé 
 
si son mari est présent à moins qu'elle n'ait sa permission.

Ceci est basé sur ce que Al-Bukhari, Muslim et d'autres ont rapporté d'Abû Huraira (radiallahu ‘anhu) que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit :
 
« Il n'est pas permis à la femme de jeûner alors que son mari est présent sans sa permission. » 
 
Dans quelques narrations du hadith chez Ahmad et Abû Dawud, vient la formulation « ... sauf Ramadan. » 
 
Mais si le mari lui permet d'observer un jeûne recommandé ou il n'est pas présent ou si elle n'a pas de mari, alors elle est encouragée à observer ce jour de jeûne recommandé.

Ceci particulièrement pendant les jours où on recommande le jeûne comme les lundi et jeudi, trois jours chaque mois, six jours de Shawal, le 9ième jour de Dhul-Hijja, le jour de 'Arafat et le Jour de 'Ashura et le jour avant ou après.

Cependant, elle ne doit pas observer un jeûne recommandé alors qu'elle doit rattraper des jours du Ramadan (précédent), avant qu'elle ne rattrape d'abord ces jours manqués et Allah est plus savant.
 
Si une femme ayant ses règles arrête de saigner pendant une journée de Ramadan
 
elle doit commencer son jeûne pour le reste du jour, mais le rattraper avec les jours qu'elle n'a pas jeûné à cause des menstrues.

Son jeûne pour le reste du jour où elle arrête de saigner est une obligation sur elle, quel que soit le temps (c'est-à-dire Ramadan).

Article tiré du site al-manhaj.com
Son livre Tanbihat 'ala Ahkam takhtassu bil-Mu'minat (pg. 62-67)
Publié par salafs.com
 
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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As souhour : Le repas pris à la fin de la nuit, avant la prière de l’aube

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

As souhour : Le repas pris à la fin de la nuit, avant la prière de l’aube

-D’après Anas (Qu’Allah l’agrée) le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :


« Prenez le Souhour car il y a dans le Souhour une bénédiction. » [1]
 
-Cheikh ibnou ‘Otheïmine dit que la bénédiction (Baraka) se divise en deux:
 

la première partie est religieuse tel que le fait d’appliquer et de suivre la Sounnah du Prophète (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) ;

 

la deuxième partie est corporelle tel que le fait de s’alimenter pour se fortifier, ce qui aide le jeûneur dans ce sens.

 
-Le Souhour peut être pris avec une gorgée d’eau uniquement.
 
D’après le Hadith rapporté par ‘Abdoullah ibnou ‘Amr (Qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :

 

« Prenez le Souhour ne serait-ce qu’avec une gorgée d’eau. » [2]
 

-Il est préférable de retarder le Souhour jusqu’à la fin de la nuit : d’après Anas, Zeïd ben Thabet (Qu’Allah l’agrée) a dit : 
 
« Nous avons pris le Souhour avec le Prophète d’Allah (Prière et bénédiction d'Allah sur lui), puis celui-ci se leva pour la Salaat. » 
Je demandais alors à Zeïd, combien de temps il y avait entre le Souhour et l’Adhan (appel à la prière) ?
Il me répondit : « La durée était de cinquante versets environ. » [3]
 
(c‘est à dire le temps de lire cinquante versets environ)
 
Il faut préciser que ce Hadith n’ouvre pas la porte à l’innovation que l’on nomme « al Imsak », c’est à dire l’abstention de manger et autre, un certain temps avant l’Adhan comme on le trouve dans les calendriers ou à la radio.

 

-En effet, il nous est permis de manger jusqu'à l’appel de l’aube.
 
Et en voici la preuve : D’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : 
 
« Si l’un d’entre vous entend l’appel (de la prière de l’aube) alors qu’il a son récipient à la main, qu’il ne le pose pas jusqu'à ce qu’il en finisse son besoin. » [4]


[1] Rapporté par al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Nassaï et ibnou Maja.
[2] Rapporté par ibnou Hibban, voir sahih al-jami’ n° 2945.
[3] Rapporté par al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Nassaï et ibnou Maja.
[4] Rapporté par abou Dawoud et al Hakim.

 

Tiré de l'article "les actes méritoires (moustahab)"

Publié par al.baida.online.fr

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Le jeûne

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le jeûne
La louange appartient à Allah, nous le louons, implorons de Lui aide, sollicitons de Lui rémission, à Lui nous adressons nos repentances, et en lui nous cherchons refuge contre le mal de nous-mêmes et contre le mal de nos œuvres.

Celui qui est guidé par Allah n’a pas d’égarement et celui qui est égaré par lui n’a pas de guide.

J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah, Seul et Unique, nul associé à Lui, et j’atteste que Mohamed est le serviteur d’Allah et son messager, que la bénédiction et le salut d’Allah soient sur lui ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ceux qui les suivent fidèlement jusqu’au jour de la rétribution.

Or donc : en l’occasion du mois béni du Ramadan, nous avons le plaisir de présenter les traités suivants à nos frères et sœurs musulmans, nous prions Allah l’Exalté au glorieux visage d’accepter cette action totalement désintéressée et loyale, ne visant que la pleine satisfaction d’Allah et ne cherchant qu’à bien servir nos frères en mettant à leur portée ces traités qui consistent en les chapitres suivants : 
 
Le premier chapitre : La prescription du jeûne
Le deuxième chapitre : Les faveurs et les bénéfices du jeûne
Le troisième chapitre : Les règles du jeûne concernant le voyageur et le malade
Le quatrième chapitre : Les choses et les circonstances qui invalident le jeûne
Le premier chapitre : La prescription du jeûne


Le jeûne du mois de Ramadan représente une obligation, prescrite par Allah dans le Coran, et dans la sunna tradition du Messager d’Allah (Allah le bénisse et le salue) et par l’accord et le consensus de tous les musulmans.

Cette règle est supportée par les versets coraniques suivants (traduction rapprochée) :

« Ô vous qui avez cru ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à vos prédécesseurs.
Peut être serez vous pieux ! Un nombre compté de jours.
Celui d’entre vous qui est malade ou en voyage, un nombre équivalent d’autres jours.
A ceux qui en éprouvent une trop grande fatigue, pour vieillesse avancée ou maladie grave et incurable, une compensation consistant à nourrir un miséreux.
Celui qui est volontaire pour davantage, c’est encore mieux pour lui. Mais jeûner vous est bien plus préférable si vous saviez.
Le mois de ramadan où a été descendu le Coran comme bonne direction pour les humains et comme preuves évidentes de la bonne direction et du discernement parfait.
Que celui d’entre vous qui témoigne ce moi qu'il jeûne !
Celui qui est malade ou en voyage, un nombre équivalent d’autres jours.
Allah ne vous veut pas la gêne, mais il vous veut l’aisance et la facilité.
Et afin que vous accomplissiez la totalité des jours convenus et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir bien guidé et peut-être remercierez-vous »
  Sourate 'La vache' verset 183 a 185 


Et le prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) a dit : 

« la superstructure de l’Islam est fondée sur cinq piliers : l’attestation qu’il n’y a d’autre Dieu qu’Allah et que Mohammed est son messager, la performance de la prière, l’acquittement de la Zakat, le pèlerinage à la maison d’Allah Al Ka’bah, et le jeûne du Ramadan ». 

L’obligation de faire le jeûne de Ramadan a été établie par le consensus de tous les musulmans, alors si un musulman nie ou rejette cette obligation de faire le jeûne du Ramadan, il est considéré mécréant et apostat que l’on doit faire se repentir, sinon doit être tué et considéré mécréant.

Le jeûne du mois de Ramadan est une obligation à chaque personne musulmane adulte douée de raison, il a été prescrit la deuxième année après l’émigration du messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salut qui jeûna neuf fois le mois de Ramadan pendant la durée de sa vie.

Le mécréant n’est pas tenu de jeûner, jusqu'à ce qu’il décide d’embrasser l’Islam.

De même les impubères ne sont pas tenu de jeûner, tant que le garçon n’a pas de souillures nocturnes et que la fille n’a pas ses règles, c’est la puberté en complétant la quinzième année d’âge qui entraîne pour eux l’obligation d’accomplir le jeûne.

Mais on doit encourager les impubères à jeûner pour qu’ils puissent s’y habituer.

Les personnes qui ne sont pas saines d’esprit, les handicapés mentaux, et les personnes très âgées dont le comportement est dénué de sens ne sont pas tenus ni du jeûne, ni à compenser ce manque.

Le deuxième chapitre : Les faveurs et les bénéfices du jeûne

L’un des attributs d’Allah l’exalté est : (Le Sage).

Le Sage ; est celui à qui est attribuée la sagesse, l’expérience, et la qualité de créer des choses parfaitement dans le temps et aux endroits propres.

Puisque cet attribut est l’un des attributs d’Allah l’exalté, alors il doit y avoir une bonne raison derrière chaque création, règle ou loi qu’Allah a prescrit à ses serviteurs.

Soit que nous percevions cette raison ou non.

Alors le jeûne qu’Allah a prescrit à ses serviteurs, marque une grande sagesse et beaucoup de mérites et de bénéfices tels que :

- Le jeûne se présente avant tout comme acte d’adoration et d’obéissance à Allah, comme un engagement basé sur l’amour d’Allah et en faisant tous les efforts pour gagner son plaisir, et comme une reconnaissance que c’est seulement par ses bontés que nous sommes capables de dériver notre existence et subsistance.

Cet engagement est basé sur la capacité de la personne à l’abstinence et à renoncer à ses désirs naturels de manger et de sexe, en honorant et plaçant hautement l’obéissance à Allah et son plaisir sur ses plaisirs, en faisant une démonstration par laquelle il montre sa préférence du bien dans la demeure future au bien en ce monde. 

- Le jeûne présente une expérience pratique d’où le croyant accroît sa piété et sa dévotion à Allah en l'évoquant sans cesse.

Allah l’Exalté dit (traduction rapprochée) :

« Ô vous qui avez cru ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à vos prédécesseurs. Peut-être serez-vous pieux ! ». Sourate 'La vache' verset 183

Le jeûneur musulman, est ordonné à avoir piété et la crainte d’Allah l’exalté, et ceci en observant bien ses ordres et en s’abstenant de violer ses interdictions.

Le jeûne n’est pas destiné seulement à ce que l’on renonce à la nourriture licite, à la boisson licite, et au sexe licite, en vérité il est destiné aux autres vertus.

Il convient que le jeûneur tienne sa langue et surveille ses gestes et voici donc l’évidence, le prophète qu’Allah le bénisse et le salue à dit : 

« Celui qui n’abandonne pas la fausseté et la mauvaise conduite et ne s’abstient pas de mentir et d’agir en pur mensonge, Allah n’a que faire de son renoncement à son manger et à son boire ».

Fausseté en parole signifie : chaque parole ou déclaration qui est fausse comme dire un mensonge, médisance, lancer des insultes et toute autre parole qui est interdite.

Fausseté en action signifie : chaque acte qui est faux comme l’agression contre les gens, malhonnête, déception, tromperie, assaut, vol, écouter des chansons qui sont obscènes et la musique.

La mauvaise conduite signifie : n’importe qu’elle déviation de la bonne conduite et direction.

Si le jeûneur se soumet aux règles du jeûne à la lumière et conformément à l’esprit du verset Coranique et du hadith prophétique précédemment mentionné, alors le Jeûne peut-être considéré utile et avantageux spirituellement, moralement, et psychologiquement.

Et avant la fin du mois de Ramadan, la conduite, comportement, et la psychologie du jeûneur témoigneront une promotion et édification.

- Le jeûne promeut l’esprit de reconnaissance et la gratitude des riches envers Allah, car seul par sa grâce, ont peut avoir la capacité de jouir et de savourer les luxes de la nourriture licite, la boisson licite, et du sexe licite.

Le jeûne promeut l’esprit de sympathie des riches envers les pauvres, et fournit une chance plus favorable pour les aider dans une atmosphère de fraternité. 

- Le jeûne éduque le croyant, forme son esprit, développe ses aptitudes intellectuelles, physiques, son sens moral, sa sincérité et sa fidélité.

Cette éducation est basée entièrement sur la maîtrise de soi, le contrôle et la guidés de soi vers son objectif principal à réaliser la prospérité et le bonheur dans cette vie et dans la vie future.

Le jeûne enseigne la discipline de soi et renforce la capacité du croyant à maîtriser ses besoins et ses désirs, plutôt que d’être réduit à l’esclavage par ceux-ci. 

- Le jeûne pourvoit au croyant des bénéfices relatifs au service de la santé, tel que l’élimination des matières grasses du sang qui nuisent à la santé, l’aide à soigner quelques sortes de maladies intestinales et troubles d’estomac, et pourvoit à l’estomac une période de repos pendant laquelle il se débarrasse de toutes subsistances qui sont nuisibles à la santé et de toutes les matières non désirables. 
Le troisième chapitre : Les règles du jeûne concernant le voyageur et le malade

Allah l’exalté dit (traduction rapprochée) :

« Celui qui est malade ou en voyage, un nombre équivalent d’autres jours. Allah ne vous veut pas la gêne, mais il vous veut l’aisance et la facilité ». Sourate 'La vache' verset 185 

Les malades sont de deux catégories :

- Le malade dont la maladie est chronique comme le cancer et le vieillard qui est très avancé en âge pour qui le jeûne devient déraisonnablement très difficile.

La personne dans cette catégorie est tenue de la compensation qui en ce cas, consiste à nourrir une personne pauvre pour chaque jour de Ramadan non jeûné ou consiste à nourrir un nombre de personnes pauvres égal au nombre des jours de Ramadan non jeûné, comme Anas Ibn Malek qu’Allah l’agrée avait l’habitude de faire quand il est devenu très vieux ou à distribuer des quantités de nourriture suffisantes à nourrir un nombre de personnes pauvres égal au nombre de jours de Ramadan non jeûnés, à raison de donner à chaque personne 510 grammes de bonne céréale et quelques morceaux de viande.

- Ceux qui souffrent d’une maladie curable, sont de trois catégories :

 

Celui qui peut faire le jeûne sans que ceci ne lui cause du mal doit jeûner, car il n’y a pas de raison valable pour rompre le jeûne.

 

Celui qui peut faire le jeûne mais en souffrant sans qu’il lui cause du mal, il n’est pas désirable de jeûner, sinon, il est considéré qu’il refuse de saisir l’occasion de profiter de la permission donnée par Allah l’exalté, plus la souffrance considérable qu’il se cause à lui-même.

 

Pour celui qui souffre d’une maladie qui peut s’aggraver par le jeûne, il est absolument interdit de jeûner, et ce conformément à l’ordre d’Allah l’exalté qui dit  (traduction rapprochée)  : 


« Ne vous tuez pas vous-même, Allah est certes miséricordieux avec vous » Sourate 'Les femmes' verset 29

et quand il dit (traduction rapprochée) :

« Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. » Sourate la vache verset 195

Et le hadith du prophète qu’Allah le bénisse et le salue quand il dit : 

« Nul dommage ou mal à sa propre vie ou à sa propre santé n’est permis ».

N’importe quel dommage ou mal à la santé causé par le jeûne doit être déterminé sur la base du sentiment raisonnable ou la prévision de la personne concernée elle-même ou bien sur la base du conseil d’un médecin digne de confiance.

Une personne malade de cette catégorie est tenue à la compensation qui en ce cas, consiste à jeûner un nombre de jours égal au nombre de jours de Ramadan non jeûnes et ceci quand il en devient capable.

Mais si le décès se produit avant la guérison, alors la compensation est renoncée, car jeûner plus tard devient impossible.

Les voyageurs sont de deux catégories :

- Celui qui fait un voyage intentionnellement pour éviter de jeûner, en ce cas, rompre le jeûne n’est pas permis.

- Ceux qui font le voyage pour une raison valable, il y’a trois catégories :

 

Pour ceux qui font le voyage en souffrant énormément, faire le jeûne est absolument interdit, car le prophète qu’Allah le bénisse et le salue à débuté le jour de la conquête de Makka a jeun, mais quand il a su après la prière du asr l’après midi que ses compagnons étaient aussi a jeun et que quelques-uns d’entre aux souffraient intensément du jeûne, il a ordonné un verre d’eau et a rompu le jeûne. 


Et quand on l’a informé que quelques-uns uns d’entre eux continuaient à observer le jeûne, il a dit « Ils sont désobéissants, ils sont désobéissants »
 

Pour ceux qui font le voyage en souffrant considérablement, faire le jeûne est indésirable, car ils ne doivent pas négliger la permission qu’Allah leur a donné de rompre le jeûne, et ils doivent éviter tout sorte de mal possible à eux-mêmes.

 

Pour ceux qui font le voyage sans souffrance faire le jeûne est préférable, mais ils ont le choix de rompre le jeûne s’ils jugent que ceci est plus facile pour eux, car Allah l’exalté a dit  (traduction rapprochée)  :


« Allah ne vous veut pas la gêne, mais il vous veut l’aisance et la facilité ». Sourate 'La vache' verset 185 

Mais s’ils jugent que faire le jeûne est facile pour eux, alors il est mieux qu’ils le fassent, car le prophète qu’Allah le bénisse et le salue à fait ceci, conformément a ce que Abou Addarda qu’Allah l’agrée à dit :

« Nous étions en voyage avec le prophète qu’Allah le bénisse et le salue par une journée de Ramadan où il faisait tellement chaud que chacun de nous devait se protéger la tête en la couvrant de ses mains.
Aucun d’entre nous ne jeûnait à l’exception du prophète qu’Allah le bénisse et le salut et Abdullah Bin Rawahah ». 
 
Une personne qui quitte sa ville ou son pays de résidence vers une autre destination est considérée un voyageur jusqu'à ce qu’elle revienne indépendamment de la durée pendant laquelle elle reste loin de sa résidence, à condition qu’elle n’ait pas l’intention de rester loin après que l’objectif et le but de son voyage soient accomplis.

Les règles du jeûne qui sont applicables par le voyageur sont les mêmes, même si la durée du séjour en dehors de son pays ou de sa ville est longue, car il n’a jamais été rapporté qu’une limite a été spécifiée ou définie par le prophète qu’Allah le bénisse et le salue pour la durée du voyage, enfin le voyageur doit continuer d’observer les mêmes règles du jeûne qui sont applicables par le voyageur jusqu’à ce que le voyage arrive à son terme.

En ce qui concerne la nature du voyage, il n’y a pas de différence que ce soit, pour accomplir le pèlerinage, umrah, rendre visite à un membre de la famille, voyage d’affaire, il en est de même pour le voyageur continue, il est de son métier de voyager sans cesse tel les chauffeurs de taxi, conducteurs de bus ou de camion.

Donc, il est permis pour le voyageur de rompre le jeûne durant le mois de Ramadan, de raccourcir la prière de quatre « raka’ah » unités à deux raka’ah unités, de faire les prières du  midi « dorh » et de  l’après midi « l’asr » ensemble, et de faire les prières du « icha » soir ensemble chaque fois que c’est nécessaire.

Il est mieux pour ceux qui voyagent de rompre le jeûne et de le reporter à un autre moment pendant l’hiver, si ceci est plus facile pour eux.

En ce qui concerne les conducteurs de camions, puisqu’ils ont un pays de résidence, alors chaque fois qu'il trouvent dans leurs pays de résidence ils sont considérés comme résidents et, ils doivent suivre les mêmes règles que les résidents, mais quand ils voyagent, ils sont considérés comme voyageurs et ils doivent suivre les mêmes règles que les voyageurs. 
Le quatrième chapitre : Les choses et les circonstances qui invalident le jeûne

Il y a sept choses qui invalident le jeûne :  

- Le rapport sexuel pendant le jour durant le mois de Ramadan rend le jeûne invalide, l’auteur doit compenser sa faute en subissant une lourde peine équivalent à l’affranchissement d’un esclave.

Si cette peine ne peut être purgée de cette manière ou si elle est impossible à réparer, alors il doit observer le jeûne durant soixante jours consécutifs.

S’il n’en est pas capable, il doit donner à manger à soixante pauvres.

Mais si l’auteur du rapport sexuel a une légitimité de rompre le jeûne comme le voyageur, alors il n’est pas tenu de l’expiation et doit seulement la compensation.

- Elle concerne l’éjaculation ou l’émission de liquide spermatique due à un besoin, due à un baiser à l’épouse.

Mais s’il s’agit simplement d’embrasser l’épouse pendant la journée du Ramadan sans éjaculation, alors le simple baiser donné à son épouse n’altère pas le jeûne.

- L’absorption de nourriture, de boisson ou de fumée, le jeûneur ne doit pas inhaler les fumées d’encens ou celles produites en faisant brûler des bois parfumés tel que le « bakour », car ces fumées sont considérées comme une subsistance, mais il est permis de se parfumer.

- L’absorption des substituts de nourriture ou de boisson, comme l’injection de liquide nourrissant ou les comprimés diététiques, mais toutes autres sortes d’injections qui ne fonctionnent pas comme substituts de nourriture ou de boisson n’invalident pas le jeûne, qu’elles soient intraveineuses ou intramusculaires.

- L’extraction d’une large quantité de sang par ventouse, don du sang ou par n’importe quel autre moyen rendent le jeûne invalide.

Mais le saignement spontané ou l’extraction de sang pour faire des tests qui ne cause pas sérieusement du mal au corps n’invalident pas le jeûne.

- Le vomissement forcé et d’une manière délibérée.

- L’écoulement du sang des menstrues et, ou le saignement post-partum. En tout cas, les causes précédentes invalident le jeûne seulement en trois conditions :

 

Quand la personne qui commet n’importe quel acte par mis ceux qui invalident le jeûne, connait les règles et le temps du jeûne.

 

Quand elle commet l’acte qui invalide le jeûne consciemment, et non par oubli ou par négligence.

 

Quand elle commet la violation des règles du jeûne par libre choix sans aucun acte de contrainte. 


Donc, si quelqu’un pratique la ventouse en faisant le jeûne en pensant que faire cette opération n’invalide pas le jeûne, alors son jeûne, reste valable, car il ignore les règles du jeûne, et ce conformément a ce que Allah l’Exalté dit (traduction rapprochée) :

« Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. » Sourate ‘Les coalisés’ verset 5

Et Allah l’exalté dit (traduction rapprochée) : 

«Notre Seigneur ! Ne nous tiens pas rigueur si nous avons oublié ou fauté ». Sourate ‘La vache’ verset 286

En jeûnant, il fut rapporté que Ady Bin Hatim qu’Allah l’agrée avait l’habitude de placer un fil blanc et un autre noir sous son oreiller, et il avait l’habitude aussi de ne commencer le jeûne qu’à partir du moment où il pouvait distinguer ou différencier entre les deux couleurs, en pensant qu’il tombait bien sous le sens de la parole d’Allah l’exalté (traduction rapprochée) :

« Jusqu'à ce que l’aube vous permette de distinguer le fil blanc du fil noir ». Sourate ‘La vache’ verset 187

Quand il informa le prophète qu’Allah le bénisse et le salue de cette affaire, celui ci lui dit en le corrigeant : 

« Il s’agit de la distinction entre la clarté du jour et l’obscurité de la nuit ».

Mais ne lui ordonna pas de refaire le jeûne de nouveau en compensation des jours précédents.

Si quelqu’un mange avant le couché du soleil et qu’il se fonde sur l’hypothèse qu’il est déjà l’heure du couché du soleil, alors son jeûne est considéré intact et valable, car il a rompu le jeûne sans savoir.

Asma la fille d’Abou Bakr qu’Allah les agrées à dit : un jour où le ciel était nuageux nous avons rompu le jeûne par erreur en pensant que le soleil s’était couché, et le prophète qu’Allah le bénisse et le salut a dit : 

« Quand l’un de vous mange ou boit par oubli, qu’il poursuive quand même son jeûne car c’est uniquement Allah qui l’a alimenté et l’a abreuvé ». 

Si quelqu’un mange par contrainte ou avale de l’eau non intentionnellement alors qu’il se rince la bouche, s’il y a impureté nocturne et qu’il se trouve au matin en état de grande impureté, son jeûne est valable et n’est pas rompu.

L’usage du cure-dents « le siwak » est permis pour le jeûneur durant toute la journée, car il est en conformité avec la tradition prophétique.

Il est permis aussi pour le jeûneur de se refroidir avec de l’eau car il a été rapporté que le prophète qu’Allah le bénisse et le salue s’est versé de l’eau sur la tête en faisant le jeûne parce qu’il avait soif ou pour se refroidir.

Il a été rapporté aussi que Ibn Omar qu’Allah l’agrée se revêtit de vêtements humides en faisant le jeûne pour se refroidir.

Ces concessions doivent être considérées comme évidence pour ce qui est de la facilité qu’Allah, à Lui la louange et la grâce voulut pour nous.

 Publié par true.salaf.over-blog.com
 
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Les sunnas négligées pendant Ramadan (vidéo)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les sunnas négligées pendant Ramadan (vidéo)

Question :

 

Le shaikh pourrait-il nous dire quelques mots des avantages du mois béni de Ramadan, à cette occasion.

 

Réponse :

 
Allah, le Glorifié et le Très-Haut, dit dans le Noble Quran (traduction rapprochée) :
 
« ô vous qui croyez! On vous a prescrit as-Syam comme on l'a presctit à ceux d'avant vous, ainsi atteindriez-vous la piété.. »[Sourate Al-Baqara : 183]
 
Ainsi dans ce verset, comme il n'est pas inconnu à ceux qui sont présents, Allah, le Puissant et Majestueux, informe la Umma de Muhammad (salallahu 'alayhi wa sallam), par ce verset, qu'Il a fait du jeûne une obligation pour eux, de même qu'Il l'avait rendu obligatoire aux communauté avant nous. 

 

C'est une question qui est bien connue de tous les musulmans qui lisent ce verset et comprennent clairement sa signification. 
 
Mais ce dont je veux parler est autre chose, une question que très peu de gens remarquent- et c'est la parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, à la fin de ce verset (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »  
 
Ainsi Allah, le Puissant et Majestueux, lorsqu'Il commande Ses serviteurs croyants, ou les obligent à une législation, d'habitude, mentionne seulement l'ordre, sans expliquer la sagesse derrière cela.

Ceci parce que la sagesse générale derrière le fait qu'Allah, le Puissant et Majestueux, impose des devoirs à Ses serviteurs est qu'Il doit les évaluer par cela, pour que devienne apparent, ceux qui Lui obéissent et ceux qui Lui désobéissent, le Glorifié et le Très-Haut.
 
Cependant dans ce verset, Il a mentionné quelque chose qui n'est pas trouvé fréquemment dans le Noble Quran, Il a mentionné la raison de l'ordre du jeûne, par Sa parole (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
Donc la sagesse derrière la participation au jeûne n'est pas juste qu'ils doivent s'abstenir de bonnes choses agréables et permises, bien que ce soit une obligation sur la personne prenante part au jeûne - mais ce n'est pas la seule chose qui est exigée et visée par le jeûne. Allah, le Puissant et Majestueux, a conclu Son commandement du jeûne en disant (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
C'est à dire : la sagesse derrière la prescription du jeûne est que le musulman doit augmenter dans l'obéissance à Allah, le Glorifié et le Très-Haut, le mois de jeûne et devenir plus obéissant qu'il ne l'était avant cela.
 
Aussi le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a clairement exposé et clarifié ce point de sagesse divine, par sa parole, comme il est rapporté dans le Sahih d'Al-Bukhari (n°1903), qu'il (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

« Celui qui n'abandonne pas le mensonge et sa pratique, Allah n'a pas besoin qu'il délaisse sa nourriture et sa boisson. » 

C'est à dire : Allah, le Puissant et Majestueux, n'a pas destiné et voulu, par l'obligation du jeûne- qui est de se retenir pendant un temps donné, bien connu tous - qu'ils s'abstiennent seulement de manger et de boire.

Plutôt ils doivent aussi s'abstenir de ce qu'Allah, le Puissant et Majestueux, leur a interdits en ce qui concerne les péchés et les actes de désobéissance; et parmi cela, le mensonge et sa pratique.
 
Donc le Messager (prières et bénédictions d'Allah sur lui)souligne le verset (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
C'est-à-dire que vous devez, comme acte d'adoration pour vous rapprocher d'Allah, le Puissant et Majestueux, en plus de l'abstention de la nourriture et de la boisson, également vous abstenir des actes interdits comme la médisance, rapporter des histoires pour causer du mal aux gens, le faux témoignage, le mensonge, et d'autres parmi ces manières interdites dont nous sommes tous conscients.
 
Donc, il est obligatoire que tous les musulmans soient conscients que les actions qui rompent le jeûne, ne sont pas seulement les actes physiques, qui sont de notoriété publique, comme manger, boire et avoir des relations sexuelles.

Le jeûne ne consiste pas seulement à ce que vous vous absteniez de cela. Donc certains savants distinguent et divisent ces choses qui rompent le jeûne en deux catégories et c'est ce que je vise par mon allocution, en ce temps béni, si Allah le veut.
 
Il est particulièrement important que ceux qui font des sermons avertissent les gens pendant Ramadan, quand ils parlent de ces choses qui rompent le jeûne, alors ils parlent seulement des choses matérielles, que nous venons de mentionner - la nourriture, la boisson et les relations sexuelles.

Mais ce qu'ils devraient faire, en tant que conseillers sincères et personnes qui délivrent le rappel aux musulmans, c'est de se concentrer sur la deuxième catégorie de choses qui rompent le jeûne.

Ceci, parce que les gens se sont habitués à penser que le jeûne consiste juste à s'abstenir de la première catégorie, s'abstenir des choses matérielles.

Mais il y a une autre catégorie de choses, qui rompent le jeûne, que nous pouvons appeler les choses immatérielles qui rompent le jeûne.
 
Donc vous venez d'entendre sa parole (prières et bénédictions d'Allah sur lui) :

« Quiconque n'abandonne pas le mensonge et sa pratique, Allah n'a pas besoin qu'il délaisse sa nourriture et sa boisson. »
 
Donc toute personne qui jeûne doit s'examiner et voir : s'abstient-il seulement des choses matérielles, ou s'abstient-il aussi de ces choses immatérielles ?

C'est à dire : a-t-il de bonnes manières et un bon comportement quand vient le mois béni de Ramadan ?

Si c'est le cas, il a accompli la parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, à la fin du verset 
(traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
Mais quant à celui qui se limite dans son jeûne au seul refus de nourriture et de boisson, mais qui continue et persiste dans les mauvaises manières sur lesquelles il était précédemment, avant Ramadan, alors ce n'est pas le jeûne désiré et exigé par la sagesse derrière la législation de ce noble mois, que notre Seigneur, le Puissant et Majestueux indique dans Sa parole (traduction rapprochée) :
 
« ...ainsi atteindriez-vous la piété. »
 
C'est pourquoi nous conseillons et rappelons à nos frères musulmans qu'ils doivent se rappeler cette autre catégorie de choses, celles qui sont immatérielles, qui rompent le jeûne.

Et c'est quelque chose dont les prêcheurs, et ceux qui cherchent à diriger les gens vers la voie correcte, parlent rarement, sans parler des gens de la masse, qui ne sont pas conscients de cette catégorie de choses qui rompent le jeûne, c'est-à-dire les choses immatérielles.
 
C'est ce que j'ai voulu rappeler à nos frères qui sont présents dans cette assise bénie, insha Allah, pour que cela puisse être une cause de leur augmentation dans les actes d'adoration, en cherchant à se rapprocher d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, en ce mois béni, le mois du jeûne, qui est tel que nous espérons qu'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, nous guidera et nous accordera le succès d'accomplir le droit dû à ce mois béni. (Et ce droit) est que nous nous abstenions des choses matérielles et immatérielles qui rompent le jeûne.
 
En outre, j'espère que vous prêterez attention à quelques questions, qui ont été négligées par une majorité des musulmans de la masse, sans parler de ceux qui ont cette connaissance.
 
Il y a un hadith qui est très souvent négligé en raison d'un autre hadith, parce que la majorité des gens est incapable de concilier leur pratique et application. Ce hadith est sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam) : 

« Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de se rompre le jeûne et retarderont le repas de l'aube. »
 
Donc, ici deux choses ont été mentionnées et sont négligées par la plupart des gens et elles sont : l'empressement de la rupture du jeûne et le retardement du repas de l'aube (Sahur).
 
Quant à la négligence de la première question, qui est de se presser pour rompre le jeûne, d'après certaines personnes il contredit autre hadith, qui est sa parole (prières et bénédictions d'Allah sur lui) : 

« Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de prier la prière du Maghrib. »
 
Ainsi, ici nous avons deux commandements, nous presser dans les deux cas.

Donc il apparaît à certaines personnes que nous ne pouvons pas nous empresser d'exécuter les deux ensemble.
 
Mais concilier le commandement de se presser pour rompre le jeûne et le commandement de se presser pour prier la prière du Maghrib, est une chose très facile. Et c'est quelque chose que notre prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a fait comprendre par son action et sa pratique.

Il ( salallahu 'alayhi wa sallam) avait l'habitude de rompre le jeûne avec trois dattes.

Il mangeait trois dattes.

Puis il priait la prière du Maghrib, puis il mangeait de nouveau s'il trouvait qu'il avait besoin de manger le repas du soir.
 
Mais aujourd'hui nous tombons dans deux infractions :
 
Premièrement nous retardons l'Adhan de son temps légiféré.

Alors, après ce retard vient un autre retard, qui est que nous nous asseyons pour un repas - à part quelques personnes qui sont ardents et prient la prière du Maghrib à la mosquée.

Mais la majorité des gens attendent d'entendre l'Adhan, et ensuite s'assoient pour manger comme s'ils dînaient, ou prenaient leur repas du soir, et pas seulement rompre leur jeûne.
 
Ainsi l'Adhan de nos jours - dans la plupart des pays d'Islam, est malheureusement je dois le dire, et pas seulement en Jordanie, et je l'ai su après une enquête, dans la plupart des pays d'Islam - l'Adan  du Maghrib est fait après le temps qui est le sien.

Et la raison est que nous avons abandonné l'attachement et l'application des lois islamiques, et au lieu de cela nous en sommes venus à dépendre des calculs astronomiques.

Nous dépendons du calendrier.
 
Mais ces calendriers sont basés sur les calculs astronomiques qui considèrent la terre comme étant une simple étendue plate.

Donc ils donnent un temps pour cette étendue plate, tandis qu'en réalité la terre, en particulier la nôtre, varie, elle varie entre les dépression des vallées et l'élévation des montagnes.

Donc, il n'est pas correct qu'un temps simple soit donné, couvrant le rivage, les plaines et les montagnes.

Non, chaque partie de la terre a son propre temps. Donc quiconque est capable dans son domicile, sa ville ou village, de voir le coucher du soleil de ses propre yeux, quelle que soit l'heure indiquée, alors ( ce qu'il faut) c'est l'empressement que l'on nous a commandés dans sa parole ( salallahu 'alayhi wa sallam), que nous avons mentionnée :
 
« Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de rompre le jeûne. »

Donc le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) s'attachait à appliquer cette Sunna en l'apprenant et en la mettant en pratique.
 
Quant à son enseignement, il (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit, dans le hadith rapporté par Al-Bukhari dans son Sahih (n°1954) :

« Si la nuit tombe de ce côté, et il a indiqué vers l'est, et le jour disparaît d'ici, et il a indiqué vers l'ouest, et que le soleil se couche, alors le jeûneur rompt son jeûne. »
 
Que veut dire  « le jeûneur rompt son jeûne » ?

Cela signifie qu'il est entré sous l'ordre, qu'il doit rompre son jeûne.

Vient alors l'ordre précédent où le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a encouragé l'empressement de la rupture du jeûne et le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) s'employait à appliquer cela, même quand il était en voyage.
 
Donc il est rapporté dans le Sahih d'Al-Bukhari (n°1955) que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a ordonné à un de ses compagnons de préparer l'Iftar.

Il a alors répondu : « ô messager d'Allah, c'est toujours jour devant nous. »

C'est à dire : la lumière du soleil, bien qu'il soit couché, sa lumière était toujours claire à l'ouest. Le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) n'a pas répondu à ce qu'il a dit, plutôt il lui a souligné, de nouveau, l'ordre de préparer l'Iftar.

Puis le narrateur du hadith a dit :

« On pouvait voir la lumière du jour devant nous »

C'est à dire : la lumière du jour, la lumière du soleil, Quand nous avons rompu notre jeûne.

Il dit : « si l'un d'entre nous était monté sur son chameau il aurait vu le soleil. »

Vu d'ici, le soleil était couché et le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a ordonné à un des compagnons de préparer l'Iftar - Pourquoi ?

Pour s'empresser vers le bien. « Ma Umma ne cessera d'être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de rompre le jeûne. »

 

Ainsi l'important est que nous remarquons que l'Iftar, qui est légiféré pour être fait rapidement, doit être fait avec quelques dattes. Puis nous devons nous empresser d'exécuter la prière.

Seulement après cela, les gens peuvent s'asseoir et manger comme ils ont besoin.
 
C'est la première question, que j'ai voulu vous rappeler, qui est comment concilier les deux choses que le prophète (prières et bénédictions d'Allah sur lui) nous a commandé de nous empresser d'exécuter.

Le premier étant l'ordre de se presser pour rompre le jeûne et le second étant l'ordre de se presser pour exécuter la prière du Maghrib.

Donc  l'Iftar doit être fait avec quelques dattes, comme rapporté dans la Sunna et si les dattes ne sont pas disponibles, alors avec quelques gorgées d'eau.

Puis on doit prier la prière en commun dans la mosquée.
 
L'autre question que je veux vous rappeler est ce qui apparaît dans hadith précédent : 

« Et retarderont le repas de l'aube ».

C'est à dire : ce qui est exigé ici, est l'opposé du cas de l'Iftar.

Donc il (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a commandé de nous empresser de faire l'Iftar.

Quant au Sahur, il doit être retardé.

Mais ce qui arrive aujourd'hui est totalement contraire à cela, puisque beaucoup de personnes mangent leur  Sahur peut-être une heure avant l'apparition du Fajr.

Cela ne convient pas.

C'est contraire à la Sunna indiquée par la parole du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) et par sa pratique.

Ainsi, les compagnons du prophète ( salallahu 'alayhi wa sallam) s'employaient à laisser le Sahur si tard, que l'un d'entre eux entendait presque l'Adhan et il mangeait toujours parce qu'il avait retardé le Sahur.
 
En effet il y a hadith authentique rapporté du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) qui montre la facilité permise par l'islam, et qui doit être compté comme un des principes de l'islam, dont les musulmans sont fiers, particulièrement en ce qui concerne la question du jeûne.

Allah, le Puissant et Majestueux, a conclu le verset concernant le jeûne avec Sa parole (traduction rapprochée) :
 
« Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas la difficulté pour vous. » [sourate Al-Baqara :185]

Ainsi facilité est dans sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam) : 

« Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »
 
« Si un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main », le récipient contenant la nourriture, que ce soit du lait, de la boisson, de l'eau, tout ce qu'une personne peut prendre comme Sahur et il entend l'Adhan, alors il ne doit pas dire : « Maintenant la nourriture est interdite car on entend l'Adhan », pour la personne qui en a eu assez, il ne lui est pas permis d'en avoir encore, que ce soit une boisson, ou un fruit, quand il s'est repu de ce qu'il mangeait. 
 
Mais quant à celui qui entend l'Adhan et qui n'a pas encore pris ce de dont il a besoin comme nourriture et boisson, alors le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) l'a rendu licite pour lui.

Donc il a clairement dit, en langue arabe claire et éloquente  « Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »

Et ce qui est signifié ici par l'appel est le deuxième appel, le second Adhan.

Ce n'est pas le premier Adhan, qu'ils appellent à tort l'Adhande l'abstention (Imsak).

Nous devons savoir qu'il n'y a aucune base pour appeler le premier Adhan l'Adhan de l'abstention (imsak).

Le second Adhan est le moment où nous devons nous abstenir et ceci est clairement exposé dans le Quran, lorsqu'Allah, le Puissant et Majestueux, dit (traduction rapprochée)  :

« mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue pour vous, le fil blanc de l'aube, du fil noir de la nuit. » [sourate Al-Baqara :187]

Donc le repas devient interdit au début du temps de la prière du Fajr.

Il n'y a aucune séparation entre ces deux choses.

Il y a aucune abstention de nourriture et de boisson un quart d'heure, ou moins que cela, ou plus que cela, avant le début du temps de la prière du Fajr.

Pas du tout.

Parce que la prière est due quand la vraie aube apparaît, et la nourriture devient interdite pour la personne qui jeûne quand la vraie aube apparaît.

Ainsi il n'y a aucune séparation entre ces deux questions.

C'est pourquoi il apparaît dans le hadith authentifié par Al-Bukhari et Muslim, le hadith de 'Abdullah Ibn 'Umar Ibn Al-Khattab (radiallahu 'anhuma), que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 

« Que ne vous trompe point l'Adhan de Bilal... » 

c'est à dire, le premier Adhan

« ... parce qu'il fait l'Adhan pour éveiller la personne qui dort et pour que la personne qui veut manger le repas de l'aube puisse le faire. Mangez donc et buvez jusqu'à ce qu'Ibn Oumm Maktoum fasse l'Adhan. »

Ibn Oumm Maktoum, dont le prénom était 'Amr, était un aveugle et il était celui pour qui la Parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, est descendu (traduction rapprochée) :

« Il s'est renfrogné et il s'est détourné, parce que l'aveugle est venu à lui » [sourate Abasa :80]

Donc il avait l'habitude de faire le second Adhanl'Adhan qui signifie que le repas devient interdit et qu'il est maintenant temps pour la prière du Fajr.
 
Comment faisait-il l'Adhan alors qu'il était aveugle ?

C'est une question, qui arrive naturellement à l'esprit de certaines personnes. 'Amr Ibn Oumm Maktoum avait l'habitude de monter sur le toit de la mosquée, mais il ne pouvait pas voir l'aube, donc il attendait jusqu'à ce que quelqu'un passant par là ne voit l'aube.

Ainsi quand quelqu'un voyait que l'aube apparaissait et s'étendait à travers l'horizon, il lui disait : « C'est le matin. C'est le matin. » Alors il faisait l'Adhan.
 
Donc vous remarquerez ici que l'Adhan de 'Amr ibn Oumm Maktoum était après que le Fajr n'apparaisse et soit vu par les gens alors qu'ils marchaient dans les rues.

Ainsi quand on lui disait « C'est le matin. C'est le matin » il faisait l'Adhan.

Donc, il y a une certaine latitude dans la question, puisque le muadhdhin retarde l'Adhan jusqu'à ce qu'il entende les gens dire « C'est le matin, c'est le matin. »

Et le messager Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

« Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »

Ainsi Allah, le Puissant et Majestueux, a vraiment parlé quand Il a dit à la fin des versets liés au jeûne 
(traduction rapprochée) :

« Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas pour vous la difficulté.
« ... afin que vous complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants. »

C'est pourquoi le Fiqh qui doit être critiqué et qui court contrairement à la Sunna, est qu'une personne dise : « si quelqu'un entend l'Adhan et a de la nourriture dans sa bouche, alors il doit la cracher. »

Ceci est au-delà de la sévérité et dépasse (ghuluww) les limites de la religion et le Seigneur de toute la création nous a avertis et nous a rappelé, dans Son Livre et dans la Sunna de Son prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) que nous ne devons pas dépasser les limites fixées dans notre religion. Donc Il a dit, dans le Noble Quran (traduction rapprochée) :
 
« ô Gens du Livre ! N'exagérez pas les limites dans votre religion et ne dites sur Allah que la vérité. »

Et notre messager (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a dit : 

« Prenez garde (du ghuluww) à l'excès des limites dans la Religion. Parce que ceux qui sont venus avant vous ont été détruits par leur excès dans les limites de leur religion. »

Ainsi le messager d'Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a précisé qu'il y a une latitude et une marge de facilité dans le fait qu'une personne prenne le sahur, dans la mesure de ce qu'il a dit :

« Si l'un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu'il ne le dépose qu'après en avoir bu ce qu'il voulait. »

Donc c'est une opposition à Allah et au messager, qu'une personne dise que celui qui entend l'Adhan alors qu'il a de la nourriture dans sa bouche doit la cracher par terre.

Ce n'est pas la Sunna.

Plutôt c'est contraire à la Sunna et c'est contraire à l'ordre clair du messager (salallahu 'alayhi wa sallam).

Et j'ai été questionné plusieurs fois, donc je ne laisserai pas le besoin d'une telle question, mais plutôt je vous précéderai dans (la réponse) en cela, en déclarant que ce hadith se trouve dans certains des livres les plus célèbres de la Sunna.

Comme les Sunan d'Abû Dawud et c'est le troisième livre des six livres bien connus.

Le premier étant Sahih Al-Bukhari, le second étant Sahih Muslim et le troisième étant les Sunan d'Abû Dawud.

Ce hadith se trouve dedans, et il est aussi rapporté par Abû 'Abdillah Al-Hakim dans son Mustadrak, et il est aussi rapporté par l'imam de la Sunna, l'imam Ahmad Ibn Hanbal, rahimahullah, dans son livre excellent connu comme le Musnad de l'imam Ahmad.

Donc le hadith n'est pas un hadith étrange, plutôt c'est hadith bien connu et il a été rapporté par les imams de la Sunna dans les premiers temps et avec une chaîne de narration authentique.

Ainsi je dis, pour conclure cette allocution, car peut-être certains d'entre vous ont des questions, auxquelles nous répondrons, insha Allah, donc je le conclurai avec sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam« Allah aime qu'on prenne Ses faveurs, de même qu'Il aime que Ses ordres prescrits soient mis en pratique » et dans une narration, « de même qu'Il déteste qu'on Lui désobéisse. »
 
Ainsi il y a deux narrations, « Allah aime qu'on prenne Ses faveurs de même qu'Il aime que Ses ordres prescrits soient mis en pratique » et la deuxième narration est, « comme Il déteste qu'on Lui désobéisse. »
 
Donc le musulman ne doit pas pratiquer la fausse piété et s'abstenir (en conséquence) d'obéir au prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) sur ce qu'il nous a encouragés et ce qu'il a clarifié pour nous.

Et ce qui a été dit est suffisant et la louange est à Allah, le Seigneur de toute la création. 

Article tiré du site SalafiPublications. Com
Source : Silsilah Al-Huda wa-Nur, Cassette n°590

Publié par salafs.com

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

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Ramadan ou le mois du repentir (audio)

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Ramadan ou le mois du repentir (audio)
Ce cours donné par notre frère Abou Adam montre le danger des péchés et montre comment il faut faire pour qu'ils soient expiés. 
 
Allah pardonnera les péchés d’innombrables personnes pendant le mois de ramadan.
 
Justement pour faire partie de ceux-là, il faut sans cesse se repentir, ce mois est le moment idéal, c'est pour cela que ce cours se penchera sur les liens entre le repentir et ramadan, mais aussi les conditions du repentir et les erreurs à ne pas commettre...
 

Sujet du cours : Conférence de Abdelmalik Abou Adam Al-Firansi - 2007 
Source : Sourate Ach-Choura - verset 25 :

Alah 'aza oua jal dit (traduction rapprochée) :

« Et c'est lui qui agrée de Ses serviteurs le repentir, pardonne les méfaits et sait ce que vous faites ».

Et aussi (traduction rapprochée) :

« Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d'Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux. ». [Sourate An-Nissa - verset 110]

D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

«Dès l'arrivée du ramadan, les portes du Paradis s'ouvrent, celles de l'Enfer se ferment et les diables sont enchaînés.»

[Hadith Authentique -rapporté par Mouslim n°1793]


Publié par dourouss-abdelmalik.com
 
Abdelmalik Abou Adam Al-Firansi

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Les croissants de lune, les divergences dans leurs apparitions et le calcul astronomique

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Les croissants de lune, les divergences dans leurs apparitions et le calcul astronomique

Question :

 

Comment se réalise la vision du croissant de lune du Ramadân, au Royaume d'Arabie Saoudite. 

 

Quelle est la façon dont elle s'effectue ?

 

Qu'est-ce qui s'en suit comme déclaration et quel est le comité responsable de diffuser le résultat de cette vision ?

 

La radio est-elle considérée comme l'un des moyens légiférés sur lequel on se base pour déterminer la vision du nouveau croissant de lune ? Est-ce qu'il y a des conditions nécessaires que doit remplir l'annonceur dans l'affirmation de la vue du croissant pour que l'on puisse jeûner d'après ses informations ?

 

Le téléphone et les télégrammes sont-ils parmi les moyens d'information légiférés sur lesquels on peut s'appuyer, bien que l'interlocuteur ou le télégraphiste nous soient inconnus ?


Réponse :

 

Vu l'importance de connaître le premier jour du mois de Cha'bân pour déterminer le début du mois béni du Ramadân, le Ministère de la Justice ordonne, au mois de Radjab de chaque année aux tribunaux de charger les juges de confirmer aux gens la recherche de la vue du croissant du mois de Cha'bân et à la fin de ce mois la haute magistrature des juges se réunit avec le Ministère de la Justice pour s'informer de ce qui a été rapporté par les juges concernant la vision du croissant de lune de Cha'bân, ensuite après l'analyse de cela, la magistrature rend public une décision à propos du premier jour du mois de Cha`bân en fonction de ce qui lui a été rapporté.


Et en se basant sur cela, elle détermine la nuit durant laquelle s'effectuera l'étude de la vision du croissant de Ramadân parmi les jours de la semaine, et elle est la trentième nuit du mois de Cha'bân, et de ce fait se termine la mission des juges.

A la trentième nuit de Cha'bân, les juges sont prêts à accueillir celui qui se présentera à eux en ayant vu le croissant de lune de Ramâdan, après avoir vérifié sa déclaration, s'assurer de son honnêteté et avoir discuté avec lui, comment il a vu le croissant, à quel endroit et combien de temps entre sa vision et le soleil et d'autres questions, qui permettent de vérifier la crédibilité de sa vision.

Après cela, le juge envoie un télégramme, au Ministère de la Justice.

Dans la même nuit, la magistrature se réunit dans les bâtiments du Ministère de la Justice pour s'informer de ce qui a été rapporté par des juges, et lorsque l'entrée dans le mois de Ramadân, s'est confirmée auprès du comité, il élabore un décret en fonction de cette confirmation en vertu duquel sera déclaré l'entrée dans le mois béni de Ramâdan et après l'adoption de ce décret par la plus haute instance, les juges sont chargés de transmettre cela au peuple par l'intermédiaire de la radio, la presse et la télévision.

Et il suffit pour confirmer la vision du croissant du Ramâdan, qu'un musulman honnête en atteste; selon ce qu'a rapporté  Ibn 'Omar (qu'Allah soit satisfait de lui) qui a dit : 

"Les gens apercevaient le croissant, j'ai alors informé le Mesager (salla allah 'alaihi wa sallam) que je l'avais certes vu.
Il a alors jeuné et a ordonne aux gens de le faire."
Rapporté par Abou Dâwoudet Ad-Darqâttanî. 

En ce qui concerne l'annonce de la confirmation de la vision du croissant, par les radios ou les télégrammes, soit pour le début ou la fin du mois, étant donné qu'ils sont rattachés à l'Etat, il n'est pas possible qu'une personne prenne le risque de diffuser une information ou de la changer par des rajouts ou des diminutions et ce d'autant plus que leurs responsables ont pris l'habitude de les utiliser comme des moyens d'information privilégiant une précision totale dans la transmission.

Il n'apparaît donc pas d'obstacle qui s'oppose à l'acceptation de leur annonce, même si l'annonceur est inconnu.

Par contre, en ce qui concerne le téléphone, cela demande plus de vérification et de certitude par rapport à celui qui transmet la nouvelle, on doit connaître sa situation du point de vue de son honnêteté et de ses investigations concernant la diffusion d'informations.

Et ce, car le téléphone n'est pas pareil à la radio ou à la télévision, il est simplement un appareil utilisé par tout le monde.

Qu'Allah nous accorde la réussite et que la prière et le salut d'Allah soient sur notre Prophète Mohammad, sa famille et ses compagnons.
 
La Fatwa numéro ( 256 )
(Numéro de la partie : 10, Numéro de la page: 89/90/91)
Publié par alifta.com
 

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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Les satans enchaînés pendant le mois de Ramadan

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Les satans enchaînés pendant le mois de Ramadan

D’après Abî Hurayrah رضي الله عنه, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 

 
«Quand arrive le Ramadhân, les portes de la miséricorde s’ouvrent et les portes de l’Enfer se ferment, et les démons sont enchaînés.»
Hadîth unanimement reconnu authentique.
 
Ce qui est connu quant à ce hadîth, c’est que les portes du Paradis sont véritablement ouvertes et les portes de l’Enfer véritablement fermées.
 
Un groupe [de savants] ont dit qu’il s’agit des actes de bien, qui représentent le moyen qui permet d’entrer au Paradis, et du fait de délaisser les péchés, ainsi que leur accomplissement qui est la cause de l’entrée en Enfer.
 
Certains [parmi les savants] ont dit que si cela est véritablement ainsi, les portes du Paradis seraient fermées toute l’année et celles de l’Enfer ouvertes toute l’année sauf le mois de Ramadhân, et de là, ce hadîth n’aurait aucun sens ?

Nous disons plutôt :
 
Il faut prendre cela au sens figuré.
 
Mais il est permis de penser que quelques portes du Paradis soient ouvertes et d’autres fermées à l’exemple des portes des mosquées qui ne sont ouvertes qu’au moment des heures de prière, et pendant les jours de fêtes, ou comme les portes des palais de roi qui ne sont ouvertes que durant les réunions.
 
Et selon un hadîth présent dans «al-Djâmi’» de at-Tirmidhî, d’après Abî Hurayrah, le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : 
 
«Au premier jour de Ramadhân, les diables et les Djinns rebelles seront enchaînés, toutes les portes du Paradis sans exception seront ouvertes.
Un héraut criera : Ô toi qui cherches le bien, avance. Ô toi quicherches le mal, va-t-en.
Ce jour-là, il y aura des gens qu’Allâh a affranchit du Feu. Et ceci se répète chaque nuit.»
[...] 
Rapporté par at-Tirmidhî - Authentifié par SHeikh al-Albânî dans «Sahîh Ibn Mâdja»
 
Les diables seront pendant le mois de Ramadhân enchaînés et auront les carcans comme le mentionne le sens apparent du hadîth, et cela est soutenu par Abî Hâtim, Ibn Hibbân et d’autres qu’eux parmi les gens de science. 
 
Mais cela ne signifie pas la disparition totale du mal, mais plutôt sa diminution étant donné qu’ils seront faibles [...]
 
Kitâb « Masâ-îb ul-Inssân min Makâ-îd ich-Chaytân » de L’Imâm Taqî ad-Dîn Ibn Muflih al-Maqdissî, p.143-144
 Publié par manhajulhaqq.com

Imam Mohamed Ibn Muflih al-Maqdissî - الإمام محمد بن مفلح المقدسي

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Qu’en est-il de l’utilisation du «khôl» et du «siwak» pendant le Ramadan ?

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Qu’en est-il de l’utilisation du «khôl» et du «siwak» pendant le Ramadan ?

Question :

 
Qu’en est-il de l’utilisation du Kohol pendant le Ramadhân ?
 

Réponse :

 
SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) soutient que le Kohol ne remet pas le jeûne en cause, même si le goût arrive à la gorge [du jeûneur].

Il dit que le Kohol n’est pas nommé : « manger et boire », il ne leur est pas assimilable parce qu’il n’entraîne pas les mêmes conséquences.

De plus, il n’a été rapporté aucun hadîth authentique et clair qui indique que l’usage du Kohol interrompt le jeûne.

Or le fondement de base veut que rien ne soit rompu et que l’acte culturel reste valable jusqu’à ce qu’il soit prouvé qu’il ne l’est plus.

Son avis (rahimahullâh) est juste, même si la personne en sentait le goût à la gorge. […]   
 
Kitâb « ach-Charh ul-Moumti’ ’ala Zâd il-Moustaqni’ » du SHeikh Muhammad Ibn Sâlih Al-’Uthaymîn, 3/49
Qu’en est-il de l’utilisation du «khôl» et du «siwak» pendant le Ramadan ?

Question :

 
Le « Siwâk » pendant le Ramadhân, est-ce que cela annule le Jeûne ? Il y a t-il un moment meilleur pour utiliser le « Siwâk » pendant le Ramadhân ?
 

Réponse :

 
Se retenir d’utiliser le « Siwâk » pendant la journée de Ramadhân ou pendant un autre jour de jeûne, n’a pas de raison d’être, parce que le « Siwâk » est une Sounnah.

Et, comme rapporté dans le hadîth authentique : 

« Il purifie la bouche, et satisfait le Seigneur. » 
Rapporté par al-Bukhârî
 
De plus, il est d’une validité certaine lors de l’accomplissement des ablutions, de la prière, lors des réveils faits pendant la nuit ou lorsque l’on rentre chez soi.

Qu’il soit utilisé pendant le mois de Ramadhân ou en dehors de celui-ci, son utilisation n’annule pas le jeûne, sauf s’il s’agissait d’un « Siwâk » ayant un goût qui laisse une saveur dans la salive, tu te dois dans ce cas de ne pas avaler sa saveur.

De même, s’il y avait un saignement de gencive, dû au frottage du « Siwâk », tu dois ne pas l’avaler, et si tu te gardes de cela, ton jeûne ne sera effleuré par aucune atteinte. 

 

Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 19/352-353
 
Publié par manhajulhaqq.com

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Le ramadan et ce qui touche les péchés pendant et en dehors de ce mois

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Le ramadan et ce qui touche les péchés pendant et en dehors de ce mois

(traduction rapprochée)

 
« Quiconque viendra avec le bien aura dix fois autant ; et quiconque viendra avec le mal ne sera rétribué que par son équivalent. Et on ne leur fera aucune injustice. »
 
Ce qui est établi concernant le musulman pendant, et en dehors du Ramadhân, est de lutter contre son nafs qui l’incite au mal [ses propres passions, âme charnelle], au contraire, il faut que le musulman exhorte son âme, et l’incite à faire du bien afin qu’elle s’apaise.
 
Cependant, il est obligatoire pour le musulman de lutter contre l’ennemi d’Allâh, « Iblîs », afin de se débarrasser de son mal et de ses mauvaises inspirations. 
 

Le musulman ici-bas, mène une lutte continuelle contre son « nafs », sa passion et Satan.

Et il doit souvent se repentir et demander pardon en toute heure et tout temps.

 

Cependant, un moment peut se différencier d’un autre. 
 
Ainsi, le mois de Ramadhân est le meilleur des mois de l’année ; il est le mois du pardon et de la miséricorde, ainsi que de l’affranchissement de l’enfer. 
 
Si le mérite lié au contexte s’ajoute au mérite du mois, les bonnes actions accomplies dans ces circonstances sont augmentées et les mauvaises aggravées. 
 
Un mauvais acte commis pendant Ramadhân entraîne un péché plus grave que celui commis en dehors de ce mois.
 
De même, un acte d’obéissance accompli pendant Ramadhân entraîne une récompense divine plus importante que celui accompli en dehors de ce mois.
 
Le Ramadhân représente cela, et l’obéissance [dans ce mois] est un mérite immense ainsi que la cause d’une récompense abondamment augmentée ; et les actes de désobéissance commis [en ce mois] constituent des désobéissances plus graves que ceux commis en dehors de ce mois. 
 
Voilà pourquoi le musulman doit profiter de ce mois béni pour accomplir de bonnes œuvres et s’éloigner des mauvaises actions dans l’espoir qu’Allâh -’Azza Wa Djal - agrée son action et le soutienne dans l’attachement à la vérité.
 
Ceci dit, la mauvaise action sera sanctionnée en conséquence.
 
Elle ne sera pas multipliée, ni pendant Ramadhân, ni en dehors de ce mois. 
 
Quant à la bonne action, elle sera multipliée par dix, si ce n’est plus encore, et ceci telle la parole d’Allâh - ’Azza Wa Djal - dans la sourate « al-An’âm » (traduction rapprochée) :
 
« Quiconque viendra avec le bien aura dix fois autant ; et quiconque viendra avec le mal ne sera rétribué que par son équivalent. Et on ne leur fera aucune injustice. » [Coran, 6/160]
 
Beaucoup de verset [dans le qor’ân] vont dans ce sens. 
 
Le lieu louable, tels les Deux nobles sanctuaires, représente le moyen de multiplication, en nombre et en qualité, des bonnes actions.
 
Quant aux mauvaises actions, elles ne font l’objet d’aucune augmentation quantitative, mais leur augmentation reste d’ordre lié à la qualité comme nous l’avons déjà mentionné.
 

Wa Allâhi waliya at-Tawfîq. 
 

Madjmu’ Fatâwa - 15/446 

Publié par manhajulhaqq.com

 

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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100 questions - réponses des grands savants concernant le jeûne (dossier)

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100 questions - réponses des grands savants concernant le jeûne (dossier)

Publié par 3ilmchar3i.net

 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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Le gaspillage lors du repas de rupture du jeûne

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Le gaspillage lors du repas de rupture du jeûne

Question :

 

Est-ce que le gaspillage de nourriture pour le repas de rupture diminue la récompense du jeûne ?

 

Réponse :

 

Non, tout péché commis après le jeûne ne diminue pas sa valeur, bien qu’un verset met en garde contre le gaspillage :

 

وَڪُلُواْ وَٱشۡرَبُواْ وَلَا تُسۡرِفُوٓاْ‌ۚ إِنَّهُ ۥ لَا يُحِبُّ ٱلۡمُسۡرِفِينَ

 

« Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d'excès, car Il [Allah] n'aime pas ceux qui commettent des excès. » (1)  

 

Le gaspillage est condamnable en lui-même, et la richesse repose à moitié sur l’économie.

 

La meilleure façon d’éviter le gaspillage, c’est de prévoir une partie du repas pour les pauvres, au lieu de la jeter à la poubelle.

 

(1) Al-A'râf, v. 31.

 

Fatâwâ As-Siyâm, page 25 

 Publié par ramadhan.af.org.sa

 
 
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Comment occuper son temps pendant le mois béni de Ramadan ?

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Comment occuper son temps pendant le mois béni de Ramadan ?

Toutes les louanges sont à Allah pour Ses Faveurs et Sa bonté.


Il nous a favorisés en nous permettant d’atteindre le mois de Ramadhân et nous a renforcés par les bonnes œuvres qui nous rapprochent de Lui.

Que la paix et le salut soient sur notre Prophète Muhammad, le premier à accomplir les bonnes actions, et sur sa famille et ses Compagnons, ceux qui ont cru en lui, l’ont supporté et ont suivi la lumière qui lui a été révélé.

Ce sont eux qui ont réussi.

Ensuite, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même la crainte d’Allah aussi bien en ce mois de Ramadhân que les autres mois.

Mais Allah a attribué à ce mois un mérite particulier, puisque c’est une occasion unique pour accomplir des bonnes œuvres.

Le Prophète صلى الله عليه وسلمinvoquait Allah pour pouvoir atteindre Ramadhân.

Lorsque le mois de Rajab commençait, il disait : 

« Ô Allah, couvre-nous de Ta bénédiction pendant Rajab et Sha’bân et permets nous d’atteindre Ramadhân ! »

 

Et le Prophète صلى الله عليه وسلم avait l’habitude d’annoncer à ses Compagnons la bonne nouvelle de l’arrivée de Ramadhân, et il leur expliquait ses vertus en disant : 

« Ô gens, un mois important et béni vous est venu. »

 

Le Prophète صلى الله عليه وسلم avait également l’habitude d’encourager ses Compagnons à l’effort dans les bonnes actions, obligatoires ou surérogatoires, comme les prières et les aumônes, se montrer bon et bienfaisant, être patient face à l’obéissance à Allah, passer sa journée à jeûner, sa nuit à prier et des heures à réciter le Quran et à faire du dhikr d’Allah.

 

Ne perdez donc pas votre temps en étant négligeant et en délaissant [les bonnes œuvres], comme les malheureux qui ont oublié Allah, alors Il leur a fait oublié leurs propres personnes. Ils ne tirent aucun bénéfice des occasions de faire le bien, ni ne réalisent leur sacralité ou ne connaissent leur valeur.

 

Beaucoup de gens ne connaissent rien de ce mois excepté que c’est un mois de nourritures et de boissons variées.

Alors ils exagèrent en donnant à leurs âmes ce dont elles ont envie, et en achetant de la nourriture et boissons appétissantes.

Il est connu que l’excès de nourriture et de boisson amène la personne à être paresseuse dans les actes d’adoration.

Il est donc demandé au musulman de diminuer la prise de nourriture et de boisson, de telle sorte qu’il soit dynamique pour accomplir les actes d’obéissance.

Et certaines personnes ne connaissent le mois de Ramadhân qu’en tant que mois où l’on dort la journée et où l’on reste éveillé la nuit en faisant des choses qui n’ont aucun bénéfice et qui causent du tord. 

Ils veillent presque toute la nuit ou entièrement, puis dorment la journée même pendant les heures de prières obligatoires.

Ils ne vont donc pas prier avec l’assemblée des prieurs et ne prient pas à l’heure prescrite.

Un autre groupe de gens s’assoient devant la table servie lorsque c’est l’heure de rompre le jeûne et délaissent ainsi la prière du Maghrib en groupe. 

Ces types de gens ne connaissent pas la valeur du mois de Ramadhân, et ne s’empêchent pas de violer sa sacralité avec des veillées interdites, le délaissement des obligations, et l’accomplissement des interdits.

A coté de ces personnes, on trouve ceux qui ne voient en Ramadhân qu’une opportunité de faire du business, exposer leurs marchandises et la recherche de ce bas-monde éphémère.

Ils sont donc très actifs dans la vente et l’achat, remplissant les marchés et désertant les mosquées. Et lorsqu’ils vont à la mosquée, ils sont pressés et stressés.

Ils ne sont pas détendus car ils ont laissé la prunelle de leurs yeux dans les marchés.

Il y a un autre type de personnes qui considèrent Ramadhân uniquement comme une période de mendicité dans les mosquées et les rues. 

Ils passent la plupart de leur temps à faire des va-et-vient, se déplacer d’un pays à un autre afin de récolter de l’argent en faisant la manche et en se présentant comme des nécessiteux alors qu’ils sont riches, ou comme des handicapés alors qu’ils sont en bonne santé !

 

Ils nient la bénédiction d’Allah sur eux en richesses et santé, et prennent les biens des gens injustement. 

Et ils perdent leur temps précieux dans des choses qui leur sont nuisibles. Ramadhân n’a donc pas de vertu particulière pour ces gens.

Ô Serviteurs d’Allah ! Le Prophète صلى الله عليه وسلم avait l’habitude de faire en ce mois plus d’efforts qu’il n’en faisait les autres mois. 

Et même s’il était assidu dans l’adoration en tous temps, il s’adonnait durant ce mois à beaucoup de responsabilités qui étaient en réalité des actes d’adoration, mais il laissait les actes préférables pour d’autres plus préférables. 

Les Salafs ont suivi cet exemple, et ce mois était l’occasion d’ambitions plus hautes, ils s’adonnaient aux bonnes œuvres, passaient leur nuit en Tahajjud et leur journée à jeûner, à faire du dhikr, et à réciter le Quran. 

Ils fréquentaient les mosquées pour faire ces actes.

Nous devons donc comparer notre situation à la leur et voir quelle est la limite de nos capacités en ce mois.

Et nous devons savoir que tout comme les bonnes actions sont multipliées durant ce mois, alors, les mauvaises œuvres sont d’autant plus graves et leur châtiment plus dur.

Nous devons donc craindre Allah (subhanahu wa ta’ala) et magnifier la sacralité de ce mois. 

 

وَمَن يُعَظِّمْ حُرُمَاتِ اللَّهِ فَهُوَ خَيْرٌ لَّهُ عِندَ رَبِّهِ


"Voilà (ce qui doit être observé) et quiconque prend en haute considération les limites sacrées d’Allah cela lui sera meilleur auprès de son Seigneur." [Sourate Al-Hajj,verset 30]

Qu’Allah nous accorde la possibilité d’avoir des bonnes paroles et actions.

Que la paix et les bénédictions soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
 

Ittihaaf Ahlil-Imaan bi Duroos Shahri Ramadaan de Shaikh Salih al-Fawzân
Traduit à partir de Al-Ibaanah.com et du texte en arabe sur www.alfuzan.net

Publié par sounna.com

 
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزان

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Parmi les innovations de la prière de tarawih

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Parmi les innovations de la prière de tarawih

Dans son excellent livre Salât Al-Jama'a, shaikh Sadlân expose quelques innovations courantes pendant la prière de tarawih.


Nous en rapportons quelques unes, sans citer celles qui ne sont pas répandues chez nous.
 
Parmi les innovations répandues dans de nombreux pays, la parole 
 
« ô vous qui êtes présents priez sur le prophète élu » ( Sallu ya hadhar 'ala an-nabi al-mukhtar) ou la parole « la prière de la nuit, qu'Allah vous récompense » (Salat al-qyam athabakumullah). Le fait de faire le tahlîl, le takbîr , la prière sur le prophète à voix haute toutes les deux raka'at.

Lire le qur'an en chantant (al-hân wa tatrîb) :
 
ce qui signifie allonger exagérément les allongements et transformer les voyelles en lettres (comme font les muezzins lors d'appel à la prière, exemple : « Allah, ah, ah ah u akbar » cela transforme une voyelle en lettre et c'est interdit).

L'imam Malik dit :
« je n'aime pas que l'on récite en chantant, pendant Ramadhan et en dehors, car cela ressemble à la musique et amène à se moquer du Qur'an ».

Abu Dhar rapporte,

« j'ai entendu le prophète (salallahu' alayhi wasalam) mettre en garde sa communauté contre des gens qui prendront le Qur'an comme de la musique, et ils feront avancer un homme pour qu'il les dirige dans la prière, il ne sera pas le plus savant d'entre eux mais celui qui chante le mieux ».

En faisant cela, ils ne cherchent pas à comprendre les sens du Qur'an, les ordres et interdictions, les promesses et les avertissements, les exemples (des peuples précédents) l'application des règles...

Tout ce qu'ils cherchent c'est la douceur de la musique, la vibration de la voix, comme Allah dit en blâmant Quraysh (traduction rapprochée) : 

« Leur prière auprès de la maison Sacrée n'est que sifflements et battements de mains ».

Le Qur'an a été révélé pour qu'on médite sur ses versets et comprenne ses sens, Allah dit (traduction rapprochée) : 

« Un Livre béni que Nous t'avons révélé, afin qu'ils méditent sur ses versets ».

Il est interdit qu'il soit récité en chantant, d'une manière qui ressemble à la musique, car cela empêche le (vrai) recueillement et diminue la crainte.

L'imitation de certains lecteurs, si bien que sa préoccupation principale est d'embellir sa voix (afin de ressembler à ce lecteur connu) et d'attirer les gens vers lui.

L'utilisation de micros et haut-parleurs afin d'attirer les prieurs dans cette mosquée.

Si bien que les gens s'y pressent et qu'ils parcourent longues distances afin de pouvoir y prier, délaissant leurs moquées et la prière avec leurs voisins et les gens de leurs quartiers.

Les pleurs et le recueillement forcés (exagérés) pendant la récitation.

Parmi les choses étonnantes qui se répandent dans les mosquées sont les pleurs des imams et des prieurs derrière lui, au point que certains pleurent juste en entendant la voix de l'imam, même s'il ne sait pas ce qui est récité.

Tout cela fait partie des ruses de shaytan (le shaikh n'interdit pas les pleurs dans la prière,  hâsha, mais il met en garde contre ces pleurs qui ressemblent aux lamentations, où l'on entend les pleurs, alors que les salafs rapportent que les gens pleuraient parfois dans les rangs sans que leur voisin ne le sache).

Se déplacer pour les mosquées pendant ramadhan.

Si les musulmans réfléchissaient à ce que cela implique comme choses mauvaises et comme délaissement de bonnes choses, une seule de ces raisons leur suffirait, parmi lesquelles :

 

certains vont dans des mosquées très éloignées perdant ainsi beaucoup de temps qu'il aurait pu consacrer à se rendre tôt dans sa mosquée, à être au premier rang, cela aurait meilleur pour lui.

 

(Comme tous se rendent au même endroit), il y a de la foule, et il peut lui arriver des choses (mauvaises) ou être en retard pour la prière.

 

En faisant cela il perd l'occasion de rencontrer ses voisins et les gens de sa mosquée.

 

En se réunissant dans une seule mosquée, cela peut amener l'ostentation et atteindre même l'imam qui voit tous ces gens se rassembler autour de lui.


L'imam Ibnul-Qayim a rappelé parmi les preuves de la règle qui dit :

« qu'il faut interdire toutes les choses qui peuvent amener à quelque chose d'illicite même si cette chose est permise en soi »

Il dit : « point 54 : le Législateur a interdit à l'homme de délaisser la mosquée proche de lui pour se rendre à une autre, comme il est rapporté du prophète : 

« Priez dans la mosquée qui vous est proche et ne la délaissez pas pour une autre plus éloignée ».

L'imam Ibnul-Qayim dit aussi dans Al-'Ilâm :

« Cela pour empêcher de s'éloigner des mosquées proches et préserver l'imam, mais si cet imam ne complète pas la prière ou est connu pour ses innovations ou sa perversité, alors il n'y a aucun mal à prier plus loin ».

Muhammad ibn Bahr rapporte :

« j'ai vu Abu 'Abdillah (l'imam Ahmad) pendant le mois de Ramadan, et Fadhl ibn Zyad est venu et il a prié devant l'imam Ahmad la prière de tarawih, et il avait une très belle voix. Alors les gens se sont rassemblés au point que la mosquée soit pleine. Alors l'imam Ahmad est sorti, il a monté les escaliers de la mosquée et il a regardé cet attroupement en disant : qu'est ce que cela !
Vous laissez vos mosquées pour d'autres... celui qui est voisin d'une mosquée doit y prier. »


Al-Hafidh Ibn Kathir dit :

« Ce qui est voulu par la législation est l'embellissement de la voix dans la méditation du Qur'an, sa compréhension, la concentration, le recueillement, la soumission et l'obéissance.
Quant aux voix des chansons innovées, qui sont là pour l'amusement et suivent les règles de la musique, le Qur'an en est loin et il est trop majestueux et important pour être récité ainsi. »


L'invocation de la fin de la récitation du Qur'an dans la prière.


Certains imams exagèrent en cela, et écrivent des invocations comme des chansons ou de la prose, en pleurant, faisant pleurer, se recueillant, changeant leur voix d'une manière qui n'était pas la leur dans la récitation du Qur'an qui si il avait été révélé sur une montagne elle se serait effondrée par crainte d'Allah (c'est-à-dire que tout ce qu'ils font comme pleurs et crainte dans la du'a ils ne le font pas en lisant le Qur'an).

Alors qu'il n'y a aucune preuve authentique sur le fait de faire du'a à la fin de la récitation du Qur'an dans la prière, ni du prophète (salallahu' alayhi wasalam), ni des califes bien guidés.

Ils ont pris cela des actes des salafs qui le faisaient en dehors la prière, et du fait que l'on peut invoquer de manière générale...

(En plus) ces invocations sont très longues, alors que s'ils avaient fait dans la prière quelques invocations courtes et générales et qu'ils avaient invoquaient en dehors de la prière comme l'ont fait certains salafs cela aurait été mieux.

Encore qu'il est meilleur de laisser ces deux choses et de rester sur ce sur quoi étaient les salafs de cette communauté parmi les compagnons et ceux qui les ont suivi dans l'excellence.

Source :  Salât Al-Jamâ'a : hukmuha wa ahkâmuha (p.86-92) - صلاة الجماعة حكمها وأحكامها 

Publié par salafs.com

 
Cheikh Salih Ibn Ghânim As-Sadlân - الشيخ صالح بن غانم السدلان

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