381 articles avec comportement - أخلاق و آداب

Lancer des cailloux

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Lancer des cailloux

Le récit de 'Abd-allah ibn Al-Mughaffal  (qu'Allah soit satisfait de lui) : 

 

D'après 'Abû Burayda, 'Abd-Allah ibn Al-Mughaffal vit un homme de ses amis lancer des cailloux avec ses doigts et lui dit :

 

"Ne fais plus cela, car l'Envoyé d'Allah صلى الله عليه وسلم interdisait de le faire, selon une variante, cela lui déplaisait".

 

"Cela, ajouta-t-il, ne sert ni à capturer un gibier, ni à nuire à l'ennemi, mais il risque de casser une dent à quelqu'un ou de lui crever l'œil".

 

Par la suite, ayant vu de nouveau ce même individu lancer des cailloux, 'Abd-Allah lui répéta ces mêmes propos: "Ne t'avais-je pas rapporté que l'Envoyé d'Allah صلى الله عليه وسلم avait interdit le jet des cailloux ou tout au moins déclaré que cela lui déplaisait?

 

Puisque tu recommences après cela je ne t'adresserai plus parole pendant telle et telle période".

 

Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim [Arabe uniquement]: 3612

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Aperçu des péchés que la langue peut commettre

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Aperçu des péchés que la langue peut commettre

La langue peut détruire une personne et la précipiter en enfer.

 
Allâh dit au sujet du paradis qui demanderont au sujet des gens de l'enfer (traduction rapprochée) :


"Qu'est-ce qui vous a acheminé à Saqar ?" Ils diront : "Nous n'étions pas de ceux qui faisaient la prière, et nous ne nourrissions pas le pauvre, et nous nous associions à ceux qui tenaient des conversations futiles, et nous traitions de mensonge le jour de la Rétribution, jusqu'à ce que nous vînt la vérité évidente (la mort)" (Sourate Al-Mudathir, V.42-47)

Al-Hâfidh Ibn Kathîr a dit au sujet de la phrase (traduction rapprochée) : 

 

"et nous nous associons à ceux qui tenaient des conversations futiles" :


C'est à dire que nous parlions de sujet dont nous n'avions aucune connaissance Qatâdah a dit que ce verset signifiait : "A chaque fois qu'une personne s'égarait en parole futile, nous nous égarions avec elle."

On trouve dans le sahih d'Al-Bukhary d'après Abu Hurayra que le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 

"il arrive qu'une personne prononce une parole insignifiante à ses yeux, mais qui plaît tellement à Allâh, qu'Il l'élèvera dans les degrés du paradis pour cela.
Et il arrive qu'une personne prononce une parole insignifiante à ses yeux, mais qui courrouce tellement Allâh qu'Il le précipitera en enfer pour cela" 
Rapporté par muslim par des termes sensiblement équivalents (4/2290)
Voici quelques uns des péchés que la langue peut commettre


Prononcer des paroles de mécréance ou de polythéistes


Comme le fait d'invoquer tout autre qu'Allâh concernant des problèmes que Seul Allâh peut résoudre, jurer par autre qu'Allâh, faire un serment pieux pou autre qu'Allâh.

Toutes ces oeuvres sont des actes de polythéisme dont la langue doit être préservée.

 

Proférer des propos polythéistes est le pire des péchés de la langue.

 
La langue peut même aller jusqu'à prononcer des paroles de mécréance comme le fait d'insulter Allâh et Son messager.

C'est là un acte de mécréance.

Allâh dit son noble livre (traduction rapprochée) :
 
Et si tu les interrogeais, ils diraient très certainement : "Vraiment, nous ne faisions que bavarder et jouer." Dis : "Est-ce d'Allâh, de Ses versets (le Coran) et de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas : vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru." (Sourate At-Tawba, V.65-66)
 
Avoir des propos relevant de l'innovation religieuse
 
Comme le fait de mentionner Allâh en groupe [à voix haute et en coeur], ou le fait d'inviter les gens à innover dans la religion, comme les inciter à célébrer l'anniversaire du Prophète صلى الله عليه وسلم ou à jeûner (tout) le mois de Rajab.

Or l'innovation religieuse est interdite et c'est un égarement.

Aucune innovation religieuse n'est bonne, car le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 
 
«Prenez garde aux choses nouvellement inventées, car chaque chose nouvellement inventée est une innovation, et toute innovation est un égarement.»
Rapporté par Muslim d'après Jabir Ibn AbdAllâh
 
L'adjectif indéfini «toute» marque l'idée d'intégralité (et englobe donc toutes les innovations).
 
Aisha rapporte du Prophète صلى الله عليه وسلم qu'il a dit : 
 
«Quiconque innove dans notre religion-ci une chose qui n'en fait pas parti » verra son innovation rejetée.
Rapporté par Bukhary & Muslim
 
La médisance
 
La définition de la médisance se trouve dans le hadith rapporté par Muslim (2589, 4/2001) [...] d'après Abû Hureyrah, le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 
 
«Savez vous ce qu'est la médisance ?»
Les Compagnons dirent Allâh et Son prophète en savent plus que nous [1]»
Il dit : «C'est le fait de parler de ton frère d'une façon d'une façon qui ne lui plairait pas.»
Certains demandèrent : «Qu'en penses-tu, si ce que je dis de mon frère est vrai ?»
Le prophète صلى الله عليه وسلم répondit : «Si ce que tu dis sur lui est vrai tu seras rendu coupable de médisance. Mais si ce que tu dis de lui est faux, tu l'auras calomnié (bahattahu).»
 
Concernant le passage «tu l'auras alors calomnié», an-Nawawî a dit dans Sharh Muslim (16/142) : «[...] Ce verbe est de la même famille que le mot «buhtân» ce qui signifie «le faux».
 
Médire peu ou médire beaucoup est tout aussi interdit.
On trouve dans les Sunans d'Abû Dawûd que Aisha dit un jour : 
 
"Ô Messager d'Allâh ! La petite taille de Safiyah n'est pas la moindre de ses défauts..."
Le prophète صلى الله عليه وسلم répondit "tu viens de prononcer une parole qui, si on la mélangeait à l'eau de la mer, l'aurait polluée..."
Hadith authentique
 
Al-Bukhary & Muslim rapporte d'après Abû Bakrah que le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : 
 
Vos vies, vos biens, votre honneur sont tout aussi sacrés que ce jours-ci, en ce lieu-ci, en ce mois-ci
 
At-Thirmidhy rapporte dans ses Sunans d'après Ibn Umar : 
 
Le prophète صلى الله عليه وسلم gravit les marches du minbar et [nous] interpella d'une voix retentissante :

"Ce message est adressé à tous ceux qui ont prononcé l'attestation de foi par la langue, mais sans que la foi atteigne encore leur coeur : ne causez pas de tort aux musulmans, ne vous moquez pas d'eux, et n'épiez pas leurs erreurs.
Quiconque épie les erreurs de son frère, verra Allâh épier ses erreurs en retour.
Or quand Allâh épie les erreurs de quelqu'un, Il dévoile alors ses péchés aux yeux des gens, même si celui-ci les a commis chez lui."
As-Sahîh Al-Musnad
 
Abû Dâwûd raporte dans ses sunans d'après Anas Ibn Malik que le prophète صلى الله عليه وسلم  a dit : 
 
Lors de mon ascension nocturne, je vis des gens aux ongles de cuivre avec lesquels ils déchiraient le visage et la poitrine.
Je demandai : "Qui sont ces gens, ô Jibril ?"
Il me répondit : "Ce sont eux qui mangent la chair des gens et portent atteinte à leur honneur"
Hadith authentique
 
Al-Hâfidh Ibn Kathir a dit dans son exégèse (4/215) : 

"Les savants sont unanimes concernant le caractère illicite de la médisance, aucune exception n'existe à ce sujet, sauf dans le cas où l'intérêt (de la médisance) l'emporte (sur les dommages qu'elle pourrait engendrer), comme c'est le cas dans la science de la critique (des rapporteurs de hadith), ou lorsque l'on veut prodiguer un conseil.
Ces exceptions sont illustrées par le hadith où un hypocrite sollicita une assise avec le prophète صلى الله عليه وسلم.
 
Le prophète صلى الله عليه وسلم répondit : "Faites le entrer... quel mauvais confrère !".
Ou bien lorsque le prophète صلى الله عليه وسلم  dit Fâtimah bint Qays (qui venait de s'informer auprès de lui de) Mu'awiyah et Abu al-Jahm qui l'avaient demandée en mariage : 
"Mu'awiyah est tellement pauvre qui'l n'a pas un sou.
Quant à Abû Al-Jahm, il se rend trop souvent coupable de violences conjugales."
 
Il en est de même pour toutes les situations exceptionnelles de ce genre.
Mais la règle de base est que la médisance est absoluement interdite."
 
Les situations qui ne sont pas de la médisance ont été versifiées dans le poème suivant :
 
الذم ليس بغيبة في ستة
متظلم ومعرف ومحذر 
ولمظهر فسقا ومستفت ومن
طلب الإعانة في إزالة منكر
 

Dénigrer n'est pas médire dans six cas typiques :

Se plaindre d'une injustice pour la faire cesser,

Dénigrer une personne par son défaut physique,

Prévenir contre qui représente un danger,

Citer les péchés de qui les fait en public,

Citer les défauts pour qu'un moufti puisse juger,

Demander de l'aide pour qu'un méfait s'éradique.

 
Ces deux vers ont été cités dans Subul As-Salâm (1583) dans lequel on trouvera les arguments appuyant ces six circonstances pour qui voudrait approfondir la question.
 
[1] : L'expression «et de son Prophète» ne doit pas être ajoutée après la mort du Prophète صلى الله عليه وسلم et ce de manière absolue, c'est-à-dire que ce soit concernant les affaires religieuses ou mondaines. En effet, le Prophète صلى الله عليه وسلم jouit d'une vie intermédiaire (Barzakhiyyah) dans sa tombe, vie dont seul Allâh connaît la nature. Dans les deuc recueils authentiques, on trouve qu'il sera dit au prophète صلى الله عليه وسلم concernant ceux qui ont délaissé sa voie : «Tu ne sais pas quelles innovations ils ont accompli après toi» (C'est donc une preuve que le prophète صلى الله عليه وسلم dans sa tombe ne sait pas ce qui se passe dans ce bas monde) et c'est cet avis qu'adoptait mon père qu'Allâh lui fasse miséricorde.
 
Extrait de Conseils pour la femme musulmane, p. 42
 Publié par 3ilmchar3i.net

Cheikha Umm ‘Abdillah Al-Wadi’iya - الشيخة أم عبد الله الوادعية

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Se laisser aller aux plaisirs

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Se laisser aller aux plaisirs

Question :

 
Je suis un jeune musulman pratiquant, mais ces derniers temps, j'ai remarqué que ma foi a baissé et pour preuve, je commets des péchés comme laisser passer ou retarder la prière et ainsi qu'écouter des propos futiles et me laisser aller dans les plaisirs.

J'ai certes essayé de me préserver de cela, mais je n'y parviens pas.

Pouvez-vous m'orienter, votre éminence, vers la voie droite qui me permettra de me préserver de mon âme qui m'incite au mal ?
 
Réponse :

Nous demandons qu'Allah nous guide et vous guide.

La voie qui mène vers cela est :
 
-Premièrement :
 
Fournir tous ses efforts pour la lecture du Coran et sa méditation car Allah dit dans le Coran (traductin rapprochée) :
 
« Ô gens, une exhortation vous est venue de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants. » [1]

-Deuxièmement :
 
Revoir ce que l'on peut de la vie du Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, et de sa Sunna, car elle est le phare qui nous guide sur la route vers Allah, gloire et pureté à Lui 

-Troisièmement :
 
Fournir tous ses efforts pour fréquenter ceux qui ont la piété et la crainte d'Allah, parmi les savants qui éduquent les gens et les amis qui ont la crainte d'Allah 

-Quatrièmement :
 
S'éloigner le plus possible des mauvaises fréquentations, celles dont le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit :

« La mauvaise compagnie est comme le forgeron, soit il te brûle, (et dans une version il brûle tes vêtements), soit tu lui trouves une odeur détestable. » [2]

-Cinquièmement :
 
Rechercher au fond de toi-même la raison de ce changement afin que tu reviennes comme tu étais précédemment 

-Sixièmement :
 
Que ne t'atteigne pas l'admiration de tes propres bonnes œuvres, car l'admiration de soi-même peut annuler l'action comme Allah dit (traduction rapprochée) :

« Ils te rappellent leur conversion à l'islam comme si c'était une faveur de leur part. » Dis : « Ne me rappelez pas votre conversion à l'islam comme une faveur. C'est au contraire une faveur dont Allah vous a comblés en vous dirigeant vers la foi, si toutefois vous êtes véridiques. » [3]

Mais regarde toujours tes bonnes actions comme si tu n'en faisais pas assez, de manière à recourir au repentir et à la demande du pardon à Allah, avec la bonne pensée envers Lui.

Car si l'individu se laisse éblouir par ses actes, et pense qu'il possède un droit sur son Seigneur de par ses actes, cela devient une chose dangereuse et qui peut annuler ses actes.

Nous demandons à Allah la grâce et le Salut.

[1] Yûnus, v. 57.
[2] Al-Bukhârî dans le chapitre des ventes (2101) et Muslim dans le chapitre du bon comportement (2628).
[3] Les Appartements, v. 17.
 
Fatwa du cheikh Otheimine rahimaouLLAH
Tome 2 page 964 
copié de al-bayan.fr
 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Uriner debout

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Uriner debout

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Question : 

 
Comment la loi religieuse juge-t-elle le fait d'uriner debout ?

Nous avons engagé un débat passionné sur cette question.

Les uns disent que c'est permis alors que les autres soutiennent qu'il est prohibé sur la base du hadith d'Aïcha رضي الله عنها, la mère des croyants, dans lequel elle dit :
 
"Si quelqu'un vous dit que le Prophète صلى الله عليه وسلم a uriné debout, ne le croyez pas."

Veuillez daigner éclaircir ce sujet.

Réponse du
Comité permanent [des savants] de l'Ifta :

Louange à Allâh.
 
Il n'est pas interdit d'uriner debout, mais il est recommandé de le faire assis compte tenu de la parole de 'Aïcha رضي الله عنها :

"Si quelqu'un vous dit que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a uriné debout, ne le croyez pas. Il n'urinait qu'assis."
Rapporté par At-Tirmidhi, chapitre at-Tahara, 12 qui l'a déclaré le plus authentique hadith relatif à ce chapitre, et al-Albani l'a déclaré authentique dans Sahihi Sunani At-Tirmidhi sous le n°11
 
La posture assise est plus à même d'empêcher l'intéressé d'être éclaboussé par l'urine.
 
La permission d'uriner debout, sous réserve qu'on soit à l'abri d'être éclaboussé par l'urine et qu'on ne laisse pas se découvrir les parties honteuses, a été rapportée d'après 'Omar, Ibn 'Omar et Zaïd Ibn Thabit رضي الله عنهم.

Cette permission est fondée sur ce hadith rapporté par Houdhaïfa
رضي الله عنه selon lequel le Prophète صلى الله عليه وسلم a uriné debout sur un dépôt d'ordures.

Il n'y a pas de contradiction entre ce hadith et celui de 'Aïcha, car il est possible que le Prophète
صلى الله عليه وسلم se soit comporté ainsi puisqu'il n'avait pas trouvé un endroit où il pouvait s'asseoir ou qu'il l'a fait pour montrer aux gens que ce n'était pas interdit.

Ceci ne contredit pas le principe indiqué par 'Aïcha
رضي الله عنها, à savoir que le Prophète صلى الله عليه وسلم n'urinait qu'assis, mais indique que son application est recommandée et ne constitue pas une obligation qu'il serait interdit de ne pas observer.

Allâh le sait mieux.
 
Avis de la Commission permanente 5/88
 Publié par 3ilmchar3i.net


ما الرأي الشرعي في التبوُّل (للرجل) واقفا ً؟ لدينا مناظرة ساخِنة في هذا الموضوع . البعض يقول إنه مسموح والآخر يقول إنّه حرام مستدلين بحديث أم المؤمنين عائشة (رضي الله عنها) في قولها: "من قال لكم إنَّ النبي (صلى الله عليه وسلم ) بال واقِفاً لا تُصدقوه". لُطفاً وضِّح هذا الموضوع

الجواب : الحمد لله
لا يَحْرُم تَبَوُّل الإنسان قائِماً ، لكِنْ يُسَنّ له أن يَتَبَوّل قاعداً ، لقول عائشة رضي الله عنها
 مَن حدّثكم أن النبي صلى الله عليه وسلم كان يَبُول قائما فلا تصَدِّقوه ، ما كان يبول إلا قاعداً
رواه الترمذي ( الطهارة/12) وقال هو أصح شيء في هذا الباب وصححه الألباني في صحيح سنن الترمذي برقم 11
ولأنه استر له وأحفظ له من أن يصيبه شيء من رِشَاشِ بَوْلِه
وقد رُوْيَتْ الرّخصة في البول قائماً بشرط أن يأمن تطاير رشاش البول على بدنه وثوبه ، ويأمن انكشاف عورته ، عن عمر وابن عمر وزيد بن ثابت رضي الله عنهم ، لما رواه البخاري ومسلم عن حذيفة رضي الله عنه عن النبي صلى الله عليه وسلم ( أنه أَتى سُبَاطَةَ قومٍ فبالَ قائِماً ) ، ولا منافاة بينه وبين حديث عائشة رضي الله عنها ، لاحتمال أن يكون النبي صلى الله عليه وسلم فعل ذلك لكَوْنِه في موضِعٍ لا يتمكَّن فيه من الجلوس ، أو فعَلَه ليُبَيِّن للناس أن البول قائماً ليس بِحَرَام ، وذلك لا ينافي أن الأصل ما ذكَرَتْهُ عائشة رضي الله عنها ، من بَوْلِه صلى الله عليه وسلم قاعداً ، وأنه سُنّة لا واجب يحرم خلافه
 والله أعلم
فتاوى اللجنة الدائمة 5/88

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Question :
 
Y a -t- il un inconvénient à faire des ablutions ou boire ou uriner debout?
 
Réponse du Comité permanent [des savants] de l'Ifta :
 
Louange à Allâh.
 
Le musulman fait ses ablutions comme il peut, en restant assis ou debout.

Il lui est permis aussi de boire debout ou assis, mais il est préférable de le faire assis.

De même, il lui est permis d'uriner debout en cas de nécessité, à condition que ses organes génitaux ne soient pas visibles par les autres et que l'urine ne risque pas de l'éclabousser.

Il est préférable cependant d'uriner assis car c'était la pratique la plus courante du Prophète
صلى الله عليه وسلم.
 
Avis de la Commission Permanente 5/202
 Publié par 3ilmchar3i.net


السؤال : هل هناك بأس من الوضوء قائماً والشرب قائماً والبول قائماً ؟

الجواب : الحمد لله
يتوضأ المسلم حسبما يتيسر له قاعداً أو قائماً وله أن يشرب قائماً وقاعداً والأفضل أن يشرب قاعداً وهكذا له البول قائماً إذا دعت الحاجة إليه ولم ير عورته أحد ولم يخش من عود رشاش البول عليه ، والبول جالساً أفضل ؛ لأنه الغالب من فعل النبي صلى الله عليه وسلم
فتاوى اللجنة الدائمة 5/202

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Question :

 

Est-il permis à la personne d'uriner en position debout, tout en s'assurant que le corps et les vêtements ne sont pas touchés ?

 

Réponse de Cheikh Ibn Bâz :

 

Il n'y a pas de mal à uriner debout, en particulier lorsque cela est nécessaire, si l'endroit est caché où personne ne peut voir la `awra (les parties intimes du corps qui doivent être couvertes en public) de celui qui urine et qu'il n'est pas atteint par les particules d'urine.

 

Il a été authentiquement rapporté selon Hodhayfa رضي الله عنه :  

 

"Le Prophète صلى الله عليه وسلم se rendit auprès d’un tas d’ordures où il urina étant debout"

Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim.

 

Toutefois, il est préférable d'uriner en position assise, car cela est la pratique régulière du Prophète صلى الله عليه وسلم et cela permet de couvrir les parties intimes et de garder ses vêtements loin des particules d'urines.

 

 Publié par alifta.net

 

حكم البول واقفًا

سؤال : هل يجوز أن يبول الإنسان واقفًا، علمًا أنه لا يأتي الجسم والثوب شيء من ذلك؟

الجواب : لا حرج في البول قائمًا، ولا سيما عند الحاجة إليه، إذا كان المكان مستورًا لا يرى فيه أحد عورة البائل، ولا يناله شيء من رشاش البول، لما ثبت عن حذيفة رضي الله عنه

 أن النبي صلى الله عليه وسلم أتى سباطة قوم فبال قائمًا

 متفق على صحته ، ولكن الأفضل البول عن جلوس؛ لأن هذا هو الغالب من فعل النبي صلى الله عليه وسلم، وأستر للعورة، وأبعد عن الإصابة بشيء من رشاش البول

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Les mauvaises pensées

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les mauvaises pensées

Question :

 
Allah a accordé à un homme la guidée, ainsi que le bienfait de goûter la douceur de la foi, puis lui a ouvert le domaine de la compréhension et la connaissance de ses versets, et ensuite, sa situation s'est inversée et il a perdu la douceur de la foi.

Par la suite, son cas s'est aggravé avec des pensées anxieuses et des suggestions maléfiques ; parmi ces suggestions maléfiques, il y a des choses qui, si elles étaient prononcées, le feraient sortir de l'islam, en sachant qu'il n'est pas d'accord avec ces suggestions.
Que doit-il faire pour redevenir comme il était auparavant ?
 
Réponse : 
 
Par rapport à cela, chers frères, sachez qu'Allah le Très-Haut, par Sa sagesse, n'a pas descendu une maladie sans qu'Il ne descende aussi son remède.

Même les choses abstraites et psychiques, Allah leur a descendu un remède.
 
Et quel est ce remède ?
 
Le remède est ce qui est parvenu du Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, lorsque les Compagnons sont venus se plaindre à lui des pensées qui leur venaient à l'esprit, et pour lesquelles ils auraient préféré être précipité du ciel, plutôt que d'en parler.
 
Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, leur a donc ordonné d'arrêter de penser à cela, et de demander protection auprès d'Allah contre Satan le lapidé.
Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit :

« Les gens ne cessent de se demander qui a créé ceci et qui a créé cela, jusqu'à ce qu'ils disent : 'Qui a créé Allah' ? »

Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit aussi :

« Et si un d'entre vous trouve [ces pensées] en lui, qu'il demande protection auprès d'Allah, et qu'il s'en débarrasse. » (1)

 
c'est-à-dire qu'il demande refuge auprès d'Allah contre Satan le lapidé et qu'il se détourne complètement de ces pensées.
Et ce genre de pensées, de même qu'elles surviennent à propos du Créateur, elles peuvent aussi survenir dans les actes d'adoration : une personne pratique ses ablutions complètes et Satan lui suggère : « Tes ablutions ne sont pas complètes », et la personne recommence ses ablutions à nouveau, et Satan dit à nouveau : « Elles ne sont pas complètes ».
 
La personne retourne encore et recommence ainsi de suite...
Donc, le remède radical contre ces suggestions maléfiques est de s'arrêter, c'est-à-dire de demander protection auprès d'Allah et que tu cesses [d'y penser].
 
Si tu as pratiqué tes ablutions une première fois et qu'il t'arrive de douter que tu les aies faites ou non, dis-toi alors qu'il en soit ainsi et ne recommence pas tes ablutions, et ne tiens pas compte [des doutes].
 
A ce frère qu'Allah a guidé vers la foi, qui a goûté à sa douceur, qui s'est accrue dans son cœur et qui, par la suite, a été en proie aux suggestions sataniques, nous lui disons :
« Réjouis-toi car, certes, ceci est la foi authentique et Satan ne vient qu'avec ces suggestions maléfiques que pour te dévier de la foi. Cherche donc protection auprès d'Allah, cesse [d'y penser] et n'en tiens pas compte. »
 
On a dit à Ibn 'Abbâs, qu'Allah l'agrée :
 
« Les juifs disent : « Certes, nous n'avons pas de mauvaise pensées dans notre prière. »

Ibn 'Abbâs a dit :

« Ils ont raison. Satan ne s'occupe pas d'un cœur [déjà] dévasté. Les cœurs des chrétiens et des juifs sont dévastés, et est-ce que Satan va venir le corrompre alors qu'ils le sont déjà. Certes, Satan s'attaque à la bâtisse solide pour la détruire ; quant à la bâtisse détruite, Satan ne s'y intéresse pas. »
 
Ceci prouve que plus la foi en Allah, exalté soit-Il, est ancrée dans le cœur d'une personne, plus Satan le perturbe avec ce genre de mauvaises pensées, et le remède à cela est de chercher refuge auprès d'Allah, et de chasser ces pensées.
 
Enfin, je dis au frère qui pose la question : « Réjouis-toi, tant que se présentent ces mauvaises pensées, et que tu cherches refuge auprès d'Allah contre Satan le maudit, et que tu t'en éloignes, elles ne te feront aucun tort, si le Très-Haut le veut. »
 
(1) Al-Bukhârî dans le chapitre du début de la création (3276) et Muslim dans le chapitre de la foi (134).
 
Recueil de Cours et de Fatwas de la Mosquée Sacrée de la Mecque, tome 3, page 280-282
 Publié par fatawaislam.com
 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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«Quiconque a un grain d’orgueil dans le coeur n'entrera pas au paradis»

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

«Quiconque a un grain d’orgueil dans le coeur n'entrera pas au paradis»

On a interrogé shaykh-ul-Islam Ibn Taymiya :

 
Quant à la parole du prophète sallallahou 'alaihi wa sallam :
 
لا يدخل الجنة أحد في قلبه مثقال حبة خردل من كبرياء
رواه مسلم

« Quiconque possède un grain d'orgueil (kibr) dans le cœur n'entrera pas au Paradis » 

Ce hadith est-il spécifique aux croyants ou (spécifique aux) mécréants ?

Si nous disons que cela est spécifique aux croyants, alors (n'est-il pas) inutile de dire que les croyants entreront au Paradis en raison de leur foi.

Si, d'autre part, nous disons que le hadith est spécifique aux mécréants, alors quelle est la pertinence de cette parole (puisque l'on sait déjà que les mécréants n'entreront pas au Paradis ?
 
 
Il (rahimahullah) a répondu :
 
« Une autre formulation authentiquement rapportée de ce hadith est : 

« Quiconque possède la moitié d'un grain de moutarde d'orgueil (kibr) dans le cœur n'entrera pas au Paradis.
Et quiconque possède la moitié d'un grain de moutarde de foi n'entrera pas au Feu (éternel). » [1]
 
Al-Kibr qui s'oppose ouvertement et nie la foi aboutit pour celui qui le possède à l'interdiction d'entrer au Paradis, comme il est mentionné dans la Parole d'Allah (traduction rapprochée) :
 
« Et votre Seigneur dit : "Appelez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M'adorer entreront bientôt dans l'Enfer, humiliés". » [sourate Al-Ghafir : 60]
 
C'est le Kibr d'Iblis, de Pharaon et de tous les autres qui ont un orgueil qui nie la foi. C'est aussi le Kibr que les Juifs possèdent et ceux qu'Allah nous a décrit en disant :
 
« Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil ? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres. » [sourate Al-Baqara : 87]
 
Al-Kibr, en entier, s'oppose ouvertement à la foi.

Comme celui qui a le poids d'un atome d'orgueil dans son cœur n'agira pas selon ce qu'Allah a prescrit, il ne s'abstiendra pas non plus de ce qu'Allah a interdit.

Au lieu de cela son orgueil aboutira à son désaveu et au rejet de la vérité et insufflera en lui le mépris des autres.

Ceci, précisément, est la définition  d'Al-Kibr donnée par le prophète, comme il est trouvé dans la version complète de hadith initial : 
 
« Celui qui possède le poids d'un atome de kibr dans son cœur n'entrera pas au Paradis. »
 
On lui a demandé (sallallaahu 'alayhi wa sallam) :
 
« ô messager d'Allah! Un homme aime avoir de beaux vêtements et chaussures. Est-ce inclus dans le kibr ?" Il a répondu : « Non. Allah est Beau et Il aime la Beauté. Al-Kibr c'est le rejet de vérité (Batrul-Haqq) et le mépris des gens (waa ghamtun-nas). » [2]
 
La parole "Batarul-Haqq" dénote le dédain et le rejet de la vérité, tandis que "ghamtun-nas" implique le mépris et la condescendance vis à vis d'autrui.
 
Donc celui qui en possède la moitié d'un grain de moutarde rejette la vérité qu'on lui a ordonné d'accepter et sur laquelle il doit agir.

En même temps, l'orgueil insuffle en lui le mépris qui inculque à l'individu un comportement oppressant, et l'amène à la transgression des droits d'autrui.
 
Celui qui néglige ses obligations (car il les rejette) et oppresse les gens ne doit pas être parmi les gens du Paradis (dans cet état), ou le mériter. Au contraire, un tel individu doit être compté parmi les gens menacés de la punition !
 
Sa (sallllahu 'alayhi wa sallam) parole : « Quiconque possède un grain d'orgueil dans le cœur n'entrera pas au Paradis » implique que l'individu n'est pas des gens du Paradis et ne le mérite pas.

Mais s'il se repent, ou possède des  Hasanat (des actions pieuses) qui expient ses péchés, ou qu'Allah lui a donné Al-Ibtilla (des épreuves) sous la forme de désastres qui ont expié ses péchés, ou des choses semblables; alors pour cet individu la récompense de l'orgueil- qui était à l'origine une barrière pour lui pour entrer au Paradis- s'efface et il gagne l'admission (au Paradis).

De la même façon Allah, par Sa Miséricorde, peut pardonner à l'individu (le péché de) l'orgueil. [3]
 
Personne n'entrera (dans le Paradis) en possédant le poids d'un atome d'orgueil.

C'est pourquoi, ils (les savants) en expliquant ce hadith et d'autres sur le même thème, ont dit :
 
« L'admission inconditionnelle (au Paradis) - qui n'est pas précédée par la punition (pour le péché d'orgueil) - est ce qui est nié dans ce hadith; et non pas l'admission au Paradis que l'on accorde à ceux qui sont entrés au Feu (pour être épuré et nettoyé) et admis au Paradis ensuite. (D'autre part) si un hadith déclare explicitement qu'une personne est au Paradis ou qu'une personne est parmi les Gens du Paradis, il est compris qu'il entrera au Paradis et sans entrer au feu (auparavant). »
 
Après cette clarification, nous comprenons la vraie signification de ces narrations comme étant que celui qui possède le poids d'un atome d'orgueil dans le cœur  n'est pas des gens du Paradis et n'entrera pas sans punition (pour son péché).

Certes, il mérite la punition - en raison de l'énormité du péché - semblable à ceux qui accomplissent de grands péchés  (Kaba'ir).

Allah peut les punir dans le Feu tant qu'Il le souhaite, mais personne parmi les gens du  Tawhid ne restera dans le Feu éternellement.
 
Voilà comment nous devons comprendre ce hadith, et ceux qui ont une signification semblable. De cette même façon, nous devons comprendre sa (sallallahu 'alayhi wa sallam) parole :
 
« Celui qui coupe les liens de parenté n'entrera pas au paradis » [4] 
 
ou 
 
« Vous n'entrerez pas au Paradis jusqu'à ce que vous croyiez. Et vous ne croirez pas jusqu'à ce que vous vous aimiez. Vous informerai-je de quelque chose, qui si vous l'accomplissez, vous fera vous aimer ? Répandez le Salam parmi vous. »
 
Ceci est la compréhension, que nous devons avoir des ahadith qui contiennent des menaces de Punition. De cette façon nous comprenons que le hadith est général et peut être attribué et aux mécréants et aux musulmans.
 
Si quelqu'un dit : « Tous les musulmans entrent au Paradis en raison de leur Islam. » La réponse est que tous les musulmans n'entreront pas au Paradis sans punition. Certes, les gens que l'on a menacés (de la punition dans l'au-delà en raison de leurs péchés) entreront dans le Feu pour y rester pendant le temps qu'Allah veut, bien qu'ils ne soient pas mécréants.

L'individu qui a un peu de foi et commet les grands péchés peut entrer dans le Feu et en sortir suite à la Shafa'a (intercession) du prophète ou par d'autres moyens rapportés, comme il est dit par le prophète quand il (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
 
« Ma Shafa'a est pour les gens qui commettent des grands péchés parmi ma Umma. » [5]
 
Et il (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit comme est il rapporté dans le Sahih :
 
« Je sortirai du Feu celui qui possède la moitié d'un grain de moutarde de foi. » [6]
 
Ainsi, nous comprenons ce qui attend ceux qu'Allah a menacés de la punition - le meurtrier, fornicateur/adultère, celui qui consomme de l'alcool, celui qui détourne la richesse des orphelins, celui qui témoigne d'un mensonge et d'autres qui commettent les actes des gens des grands péchés.

Ils - même s'ils ne sont pas mécréants- ne méritent pas le Paradis promis, sans être d'abord (nettoyé et purgé par) la punition.
 
Le madhab (la voie et la croyance) d'Ahlus-Sunna wal-Jama'a est que les Fussaq (pécheurs égarés) parmi les musulmans ne vont pas être éternellement punis dans le Feu comme cela est prétendu par les Khawarij [7] et les Mu'tazila. [8] 

Ils ne sont pas complets dans leur religion, foi et obéissance à Allah. [9] 
 
Ils ont de bons et de mauvais actes qui nécessitent une punition et une récompense. C'est une dissertation concise sur cette question. »
 
[1] Note du traducteur : Rapporté par Muslim, Abû Dawud et At-Tirmidhi sur l'autorité d'Ibn Mas'ud. Voir Islah Al-Masajid, vérifié par shaykh Al-Albani.
[2] Note du traducteur: Rapporté par Muslim (54), Ibn Khuzayma, Abû Dawud, At-Tirmidhi et Ibn Sa'd sur l'autorité d'Ibn Mas'ud. At-Tabarani le rapporte sur l'autorité de 'Abdullah ibn Salam.
[3] Note du traducteur: Allah le Très-Haut dit dans sourate An-Nisa : 48 :
[4] Note du traducteur: Rapporté par Muslim (1765 - Abrégé) Al-Hakim, Al-Bayhaqi, Abû Dawud et At-Tirmidhi sur l'autorité de Jubayr ibn Mut'am.
[5] Note du traducteur: Voir le Chapitre "Shafa'a pour les Gens des grands Péchés" (p. 61-108) dans l'excellent livre du Muhaddith, Shaykh Muqbil ibn Hadi Al-Wadi'i (rahimahullah) intitulé : As-Shafa'a. Dans le chapitre le shaykh rapporte soixante-seize (76) ahadithmontrant que ceux qui commettent des grands péchés ne sont pas exclus de la Shafa'a du messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam). Ce hadith peut être trouvé dans le livre à la page 85, hadith numéro 56. Shaikh Abu 'Abdir-Rahman Muqbil ibn Hadi dit que le hadith est rapporté par At-Tirmidhi (v. 4, p. 45) sur l'autorité d'Anas et de Jabir. Il expose alors : « Et ce hadith est Hassan Sahih Gharib(bon et authentique, rare). Le Hadith est rapporté par Ibn Khuzayma (p. 270), Ibn Hiban comme il est exposé dans le Mawrid (p. 640) et Al-Hakim (vol. 1, p. 69) a dit : « ce hadith est authentique et remplit les conditions d'Al-Bukhari et Muslim bien qu'ils ne l'aient pas relaté. » Plus tard shaykh Muqbil a écrit : « Al-Hafidh Ibn Kathir a dit dans son Tafsir (vol. 1, p. 487) que sa chaîne de narration est Sahih et remplit les conditions d'Al-Bukhari et Muslim. » Le shaykh prend alors point par point la chaîne de narration et prouve d'une façon convaincante que le hadith ne remplit pas les exigences d'Al-Bukhari et Muslim en raison de la présence de Mu'amar qui rapporte de Thabit. Pour la nouvelle analyse détaillée voir les pages. 85-88. Dans Sahih Al-Jami' shaykh Al-Albani déclare le hadith Sahih sur l'autorité de Jabir, Ibn 'Abbas, Ibn 'Umar, Ka'b ibn 'Ajra et Anas.
[6] Note du traducteur: c'est un segment du célèbre hadith de Shafa'a rapporté par Al-Bukhari (vol. 13, p. 472)
[7] Note du traducteur: Khawarij est le pluriel de Khariji - Ils sont ceux qui ont déclaré qu'un musulman devient mécréant s'il commet un seul grand péché.
[8] Note du traducteur: Les Mu'tazila considèrent celui qui n'est pas d'accord avec leur compréhension du Tawhid (7 principes faux) comme étant un Mushrik. Ils croient que les pécheurs qui sont musulmans seront entre le Paradis et le Feu. Leurs croyances sont construites sur la déduction logique fausse qui les a menés à nier beaucoup des Noms et Attributs d'Allah. Ils étaient le groupe déviant qui s'est opposé à l'imam d'Ahlus-Sunna, Ahmad Ibn Hanbal en prétendant faussement que le Qur'an est créé et n'est pas la parole d'Allah.
[9] Note du traducteur: Les Murji'a croient que les péchés, principaux ou mineurs, n'affectent pas la  foi et que la foi n'augmente et ne diminue pas. Ils prétendent que les actions ne font pas partie de la foi et que les gens ne varient pas dans la foi.
 
Article tiré du site al-manhaj.com
Source : Majmu'-ul Fatawa (vol. 7, pg. 677-679)
Traducteur : Yahya ibrahim
copié de salafs.com
 

Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - الشيخ الإسلام بن تيمية

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N'accepte pas car tu sais que celà a été fait par gêne

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N'accepte pas car tu sais que celà a été fait par gêne
Si il est donné un cadeaux à quelqu'un par gêne (honte), il est obligatoire à celui qui reçoit le cadeaux de le refuser, dans le sens ou il dit : "Je n'en veux pas"
 
De même que si on l'invite à manger, et qu'il sache quon ne l'a invité que par gêne (honte), il n'accepte pas l'invitation, et il n'est pas permis qu'il réponde (accepte). 
 
Et ceci arrive souvent, un homme sort de chez lui pour des affaires, et il tombe sur son ami devant la porte, alors il dit : "Entre !"
 
Sincèrement ou par honte (gêne) ?...
 
Par gêne !
 
Alors nous disons à celui-ci : "Ne répond pas à l'invitation (n'accepte pas)."

Il t'est interdit d'accepter, car tu sais qu'il n'a fait ceci que par gêne. 

Extrait de l'explication du livre : القواعد والأصول الجامعة والفروق والتقاسيم البديعة النافعة
 

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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«Le mérite de la faim, de la vie rude et de se limiter à peu de nourriture, de boisson, de vêtements et d'autres plaisirs de l'âme et le mérite de délaisser les désirs»

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«Le mérite de la faim, de la vie rude et de se limiter à peu de nourriture, de boisson, de vêtements et d'autres plaisirs de l'âme et le mérite de délaisser les désirs»
Les versets
 
Traductions rapprochées :


« Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition, sauf celui qui se repent, croit et fait le bien : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés, » (S19 /V59-60)

 
« Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux que aimaient la vie présente dirent : "Si seulement nous avions comme ce qui a été donné à Coré. Il a été doté, certes, d'une immense fortune". 
Tandis que ceux auxquels le savoir a été donné dirent : "Malheur à vous ! La récompense d'Allah est meilleure pour celui qui croit et fait le bien » (S28/V79-80)
 
« Puis, assurément, vous serez interrogés, ce jour-là, sur les délices. » (S102/V8)
 
« Quiconque désire [la vie] immédiate Nous nous hâtons de donner ce que Nous voulons; à qui Nous voulons. Puis, Nous lui assignons l'Enfer où il brûlera méprisé et repoussé. » (S17 /18)
hjr
Et parmi les ahadith
 
Aïcha, qu'Allâh l'agrée a dit :

« la famille de Mouhamad (sallahou 'alayhi wa sallam) ne s'est jamais rassasiée de pain d'orge deux jours de suite jusqu'à la mort du Prophète (sallahou 'alayhi wa sallam)»
(Al Boukhari et Mouslim) 
 
'Ourwa a rapporté que 'Aïsha disait :

« Par Allâh, ô mon neveu, il nous arrivait de voir la nouvelle lune, puis la suivante, puis la suivante, trois croissants dans une période de deux mois sans que ne soit allumé de feu dans les appartements du Messager d'Allâh (sallahou 'alayhi wa sallam) . J'ai '(c'est-à-dire 'Ourwa) demandé alors : « ô ma tante, quelle était donc votre nourriture ? » Elle me répondit : « les deux noirs : la datte et l'eau, si ce n'est que le Messager d'Allâh (sallahou 'alayhi wa sallam) avait des voisins parmi les Ansars qui avaient des brebis, et ils envoyaient au Messager d'Allâh  (sallahou 'alayhi wa sallam)de leurs lait et il nous en donnaient à boire. »
(Al Boukhari)
 
D'après Abi Sa'id Al Maqbouri , Abou Hourayra, qu'Allâh l'agrée, est passé par des gens qui avaient devant eux une brebis rôtie. Ils l'invitèrent donc mais il refusa de manger et dit :

« Le Messager d'Allâh (sallahou 'alayhi wa sallam) a quitté ce bas monde sans avoir jamais été rassasié de pain d'orge » 
(Al Boukhari)
hjr
L'explication
 
L'auteur a mentionné ce chapitre après celui du renoncement (zouhd) dans la dounia.

Il explique qu'il convient à l'homme de ne pas multiplier les désirs de la vie d'ici bas et à se limiter seulement au besoin, et c'est ainsi que faisait le Prophète  (sallahou 'alayhi wa sallam).

 
L'auteur a cité des versets dans lesquels nous est montré la fin de ceux qui suivent leurs désirs et qui délaissent la prière.
 
Allâh dit (traduction rapprochée) :

« Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition, sauf celui qui se repent, croit et fait le bien : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés, »
 
« Puis leur succédèrent des générations » c'est-à-dire ont succédé aux prophètes qui ont été cités avant ce verset. Et ces générations n'ont pas suivi leurs voie, mais seulement elles sont des « générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. »
 
Délaisser la prière c'est la négliger :
 
♦ dans ses conditions, comme la purification, couvrir la nudité, etc
♦ dans ses piliers, comme la quiétude dans l'inclinaison, la prosternation, la station debout et la station assise
♦ dans ses obligations, comme la demande du pardon entre les deux prosternations, la glorification dans l'inclinaison et la prosternation, le premier tashahoud, et autres obligations.
♦ Et plus grave que cela, ceux qui la négligent par rapport à son heure.


Ils ne l'accomplissent qu'après son temps légal.


Ceux là, ou bien ils ont une excuse comme le sommeil ou l'oubli, et dans ce cas leurs prière est acceptée ,même en dehors de son temps ; ou bien ils n'ont pas d'excuse, et alors leurs prière est rejetée, elle n'est pas acceptée, même s'ils la prient mille fois.
 
Concernant Sa parole : « et suivirent leurs passions », c'est-à-dire : ils n'ont d'autres préoccupations que leurs désirs, ce que désirent leurs ventres et leurs parties (génitales).

Ils octroient des plaisirs à leurs corps, suivent ce qui fait plaisir au corps et ils délaissent la prière. Et le refuge est auprès d'Allâh !

 
Ensuite, Allâh dit en exposant ce qu'ils récolteront (traduction rapprochée) :
 
« Ils se trouveront en perdition » .

Ceci est une menace contre eux car ils auront la perdition comme châtiment, ceci parce la sanction est du même type que l'oeuvre.
 
(traduction rapprochée) 
 
« sauf celui qui se repent, croit et fait le bien : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés, ».
 
Ensuite l'auteur mentionne le hadith de Aïsha, qu'Allâh l'agrée, qui montre comment était la vie du Prophète (sallahou 'alayhi wa sallam).

Il ne s'est jamais rassasié de pain d'orge deux nuits de suite, ceci à cause de sa pauvreté.

Deux mois passaient avec trois croissants de lune (ndt : apparemment il faut comprendre que le troisième mois était entamé, Allâh a'lam) sans que le feu ne soit allumé dans sa maison.

Il ne se nourrissait que des deux noirs : la datte et l'eau, malgré le fait que s'il le voulait les montagnes se seraient transformées en or pour lui.

Mais il voulait se limiter à la vie d'ici bas selon ce qu'elle vaut, selon le besoin uniquement."

 

Tiré de Ryad As Salihine avec l'explication de cheikh Al Outhaymin 
copié de alminhadj.fr
 

 

56- باب فضل الجوع وخشونة العيش
والاقتصار على القليل من المأكول والمشروب والملبوس
وغيرها من حظوظ النفس وترك الشهوات
قال الله تعالى : (فَخَلَفَ مِنْ بَعْدِهِمْ خَلْفٌ أَضَاعُوا الصَّلاةَ وَاتَّبَعُوا الشَّهَوَاتِ فَسَوْفَ يَلْقَوْنَ غَيّاً) (59) (إِلَّا مَنْ تَابَ وَآمَنَ وَعَمِلَ صَالِحاً فَأُولَئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ وَلا يُظْلَمُونَ شَيْئاً) (مريم:59،60)
وقال تعالى: (فَخَرَجَ عَلَى قَوْمِهِ فِي زِينَتِهِ قَالَ الَّذِينَ يُرِيدُونَ الْحَيَاةَ الدُّنْيَا يَا لَيْتَ لَنَا مِثْلَ مَا أُوتِيَ قَارُونُ إِنَّهُ لَذُو حَظٍّ عَظِيمٍ) (79)( وَقَالَ الَّذِينَ أُوتُوا الْعِلْمَ وَيْلَكُمْ ثَوَابُ اللَّهِ خَيْرٌ لِمَنْ آمَنَ وَعَمِلَ صَالِحاً ) (القصص:79،80)
وقال تعالى: (ثُمَّ لَتُسْأَلُنَّ يَوْمَئِذٍ عَنِ النَّعِيمِ) (التكاثر:8) وقال تعالى: (مَنْ كَانَ يُرِيدُ الْعَاجِلَةَ عَجَّلْنَا لَهُ فِيهَا مَا نَشَاءُ لِمَنْ نُرِيدُ ثُمَّ جَعَلْنَا لَهُ جَهَنَّمَ يَصْلاهَا مَذْمُوماً مَدْحُوراً) (الاسراء:18)
والآيات في الباب كثيرة معلومة
1/491- وعن عائشة رضي الله عنها قالت: ما شبع آل محمد صلى الله عليه وسلم من خبز شعير يومين متتابعين حتى قبض" متفق عليه
وفي رواية : ما شبع آل محمد صلى الله عليه وسلم منذ قدم المدينة من طعام البر ثلاث ليال تباعاً حتى قبض
2/492- وعن عُروة عن عائشة رضى الله عنها، أنها كانت تقولُ: ((والله يا ابن أختي إن كنا لننظرُ إلى الهلال، ثم الهلال، ثم الهلال، ثم  : ثلاثة أهلة في شهرين، وما أوقد في أبيات رسول الله صلى الله عليه وسمل نار. قلتُ: يا خالة،  فما كان يعيشكم: قالت: الأسودان: التمر والماء، إلا أنهُ قد كان لرسول الله صلى الله عليه وسلم جيران من الأنصار، وكانت لهم منائحُ وكانوا يرسلون إلى رسول الله من ألبانها فيسقينا )) متفق عليه
3/493- وعن أبي سعيد المقبري عن أبي هُريرة رضي الله عنه، أنه مرَّ بقومٍ بين أيديهم شاة مصلية، فدعوهُ فأبى أن يأكل، وقال : خرج رسول الله صلى الله عليه وسلم من الدنيا ولم يشبع من خبز الشعير . رواه البخاري
الشرح
هذا الباب ذكره المؤلف رحمه الله بعد باب الزهد في الدنيا، يبين فيه أنه ينبغي للإنسان ألا يكثر من الشهوات في أمور الدنيا، وأن يتقصر على قدر الحاجة فقط، كما كان النبي صلى الله عليه وسلم يفعل ذلك، وذكر آيات فيها بيان عاقبة الذين يتبعون الشهوات ويضيعون الصلوات، فقال: وقول الله تعالى : (فَخَلَفَ مِنْ بَعْدِهِمْ خَلْفٌ أَضَاعُوا الصَّلاةَ وَاتَّبَعُوا الشَّهَوَاتِ فَسَوْفَ يَلْقَوْنَ غَيّاً) (59) (إِلَّا مَنْ تَابَ وَآمَنَ وَعَمِلَ صَالِحاً فَأُولَئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ وَلا يُظْلَمُونَ شَيْئاً) (مريم:59،60) .قوله تعالى : (فَخَلَفَ مِنْ بَعْدِهِمْ خَلْفٌ) أي من بعد الأنبياء الذين ذكروا قبل هذه الآية، خلف من بعدهم خلف لم يتبعوا طريقتهم وإنما

( خَلْفٌ أَضَاعُوا الصَّلاةَ وَاتَّبَعُوا الشَّهَوَاتِ )
وإضاعة الصلاة تعني التفريط فيها
في شروطها: كالطهارة، وستر العورة، واستقبال القبلة
وفي أركانها: كالطمأنينة في الركوع، والسجود، والقيام والقعود
وفي واجباتها: كسؤال المغفرة بين السجدتين، والتسبيح في الركوع، والسجود، والتشهد الأول، وما أشبه ذلك
وأشد من هذا الذين يضيعونها عن وقتها؛ فلا يصلون إلا بعد خروج الوقت، فإن هؤلاء إما أن يكون لهم عذر من نوم أو نسيان، فصلاتهم مقبولة ولو بعد الوقت، وإما ألا يكون لهم عذر فصلاتهم مردودة لا تقبل منهم، ولو صلوا ألف مرة
وقوله :( وَاتَّبَعُوا الشَّهَوَاتِ ): يعني ليس لهم همٌّ إلا الشهوات ؛ ما تشتهيه بطونهم وفروجهم، فهم ينعمون أبدانهم ويتبعون ما تنعم به الأبدان، ويضيعون الصلاة والعياذ بالله
ثم قال تعالى مبيناً جزاءهم (ِ فَسَوْفَ يَلْقَوْنَ غَيّاً)(59)( إِلَّا مَنْ تَاب)(مريم: 59،60)، وهذا وعيد لهم؛ لأنهم والعياذ بالله يلقون الغي لأن الجزاء من جنس العمل (إِلَّا مَنْ تَابَ وَآمَنَ وَعَمِلَ صَالِحاً فَأُولَئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ وَلا يُظْلَمُونَ شَيْئاً).
ثم ذكر المؤلف حديث عائشة رضي الله عنها في بيان عيش النبي صلى الله عليه وسلم وأنه ما شبع من خبز الشعير ليلتين تباعاً؛ لقلة ذات يده عليه الصلاة والسلام، وأنه كان يمضي عليه الشهران في ثلاثة أهلة ما يوقد في بيته نار، وإنما هو الأسودان: التمر والماء، مع أنه صلى الله عليه وسلم لو شاء لصارت الجبال معه ذهباً، ولكنه صلى الله عليه وسلم يريد أن يقتصر على الدنيا بما يسوي الدنيا من الحاجة فقط، والله الموفق
347 رواه البخاري، كتاب الأطعمة، باب إذا حمل جارية صغيرة على عنقه في الصلاة، رقم (5416)، ومسلم، كتاب الزهد ، باب منه، رقم (2970
348 رواه البخاري، كتاب الهبة، باب منه، رقم (2567)، ومسلم، كتاب الزهد، باب من، رقم (2972
349 رواه  البخاري، كتاب الأطعمة، باب ما كان النبي صلى الله عليه وسلم وأصحابه، رقم (5414

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Le fait de maudire quelqu’un

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le fait de maudire quelqu’un

Question :

 
Une femme maudit et insulte souvent ses enfants.
 
Elle leur fait mal parfois par les paroles et parfois en les frappant pour des choses importantes ou non.
 
Je l'ai conseillée maintes fois de cesser, mais sa réponse est : « Tu les gâtes alors que ce sont des bandits. » 
 
Le résultat est que les enfants détestent leur mère, ignorent ce qu'elle dit, et sont habitués à ses insultes et ses punitions.
 

Quel est le regard de la religion sur mon attitude vis-à-vis de cette épouse ?
Dois-je la quitter sachant que les enfants iraient avec elle, ou que dois-je faire ?
Qu'Allah vous aide.


Réponse :

Maudire les enfants, ou quelqu'un qui ne mérite pas d'être maudit, fait partie des grands péchés. En effet, le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit :

 

« Maudire un croyant est comparable au fait de le tuer. » (1)


Dans un autre hadith, le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, dit :

 

« Insulter un musulman est une perversion et le tuer est une mécréance. » (2)

 

Il dit encore :

 

« Ceux qui maudissent ne seront point témoins, ni intercesseurs le Jour du Jugement. » (3)
 

Elle doit donc se repentir à Allah Exalté, préserver sa langue des insultes et multiplier les invocations pour ses enfants, afin qu'Allah les guide et les réforme.

Tu dois la conseiller continuellement et la mettre en garde contre le fait d'insulter ses enfants, et te séparer d'elle momentanément, si le conseil ne donne pas de résultats satisfaisants.

Il faut choisir la séparation si on pense que cela donnera des résultats et il faut être patient pour l'amour d'Allah et ne pas se précipiter dans le divorce.

Nous implorons d'Allah pour elle et pour nous, la guidée... sans oublier d'éduquer les enfants et de les orienter vers le bien pour que leur comportement s'améliore.

 

(1) Al-Bukhârî dans le chapitre du comportement (6105), Muslim dans le chapitre de la foi (110).

(2) Al-Bukhârî dans le chapitre de la foi (48), Muslim dans le chapitre de la foi (64). Ma mécréance est une mécréance mineure, car on sait que le meurtre est certainement le plus grand péché après le Shirk, mais il ne fait pas sortir de l'islam.

(3) Muslim dans le chapitre du comportement et des liens (2598).

 

Kitâb ud-Dacwa

copié de fatawaislam.com

 

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Les moyens utiles pour une vie heureuse (dossier-vidéo)

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Les moyens utiles pour une vie heureuse (dossier-vidéo)

Ce message béni dénommé :
 
« Les Moyens Utiles pour une Vie Heureuse »
 
éclaircit la définition du vrai bonheur qui est l'objectif primordial de tout être humain dans cette vie.
 
Certes ces idées se divergent avec le contexte du bonheur et de la manière de le réaliser.
 
Il y a ceux qui pensent que sa réalisation nécessite à amasser des fortunes et les faire croître.
D'autres pensent qu'il est cerné par la santé et la sécurité.
Il y a ceux qui l'observent sur la subsistance licite et l'acquisition d'une science utile.
Tandis que d'autres le trouvent dans la vraie Foi, les bonnes œuvres et la fidélité à ses principes... 

Les moyens utiles pour une vie heureuse (dossier-vidéo)

Cheikh Abu 'Abdellah Abder-Rahman ibn Nasr as-Sa'di - الشيخ عبد الرحمن بن ناصر السعدي

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Embrasser la main ou la placer sur la poitrine après s'être serré la main

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Embrasser la main ou la placer sur la poitrine après s'être serré la main
Question : 
 
Je vois des gens qui embrassent leurs mains ou la place sur leurs poitrines après s'être serré la main comme pour augmenter l'amour fraternel, est ce permis ? 
 
Conseillez-nous, qu'Allah vous récompense par le bien.      
 
Réponse 
 
De ce que nous savons, il n'y a aucune base pour cette action dans la Chari'ah. 
 
Embrasser la main ou la placer sur la poitrine après s'être serré la main n'a pas été légiféré. 
 
Mais, si quelqu'un le fait en croyant se rapprocher d'Allah par cela, alors c'est une innovation.      
Cheikh Ibn Baz  - al-Bida'ou wal-Mouhdathaat wa ma la asla lahu - Page 477
copié de sounnah.free.fr
 
Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Les personnes à double-face

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Les personnes à double-face

Question : 

 

Quel regard porte la religion sur les gens à double-face qui montre aux gens de multiples visages ?

 

Veuillez nous citer les preuves ? 

 

Qu'Allâh vous récompense.

 

Réponse :

 

Celui qui montre un visage à quelqu'un et un visage différent à quelqu'un d'autre est le pire des individus, comme le Prophète صلى الله عليه وسلم nous l'a montré, qu'Allâh nous en préserve.

 

Ceci est un genre d'hypocrisie.

 

Si ce genre de comportement se propageait, la société ne serait plus sur le droit chemin, car personne n'aurait plus confiance en personne, donc la société se décomposerait, et la trahison et les mauvaises intentions se multiplieraient.

 

Le pire des individus est donc l'homme aux deux visages comme le Prophète صلى الله عليه وسلم l'a mentionné :  

 

تجدون شر الناس ذا الوجهين) يأتي هؤلاء بوجه وهؤلاء بوجه)

 

«(Les pires des gens sont ceux qui ont une double personnalité) en se présentant à certaines personnes avec un visage et à d'autres, avec un autre visage

Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre des récits des Prophètes (n°3494), et Muslim chapitre du bon comportement (n°2526).

 

Il est du devoir du musulman d'éviter ce comportement et d'inciter ses frères à en faire autant, pour que les méfaits que nous avons cités plus haut n'apparaissent pas.

 

كتاب الفتاوى الشرعيه في المسائل العصريه من فتاوى علماء البلد الحرام - التوبة ٢٧

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Cheikh Mouhammad Ibn Salih Outheymine - الشيخ محمد بن صالح العثيمين

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Tenir sa langue

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Tenir sa langue
Allah dit (traduction rapprochée) :
 
«L'homme ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire» [Sourate Qaf 50 :18]
 
Il dit également (traduction rapprochée) :
 
«Certes ton Seigneur demeure aux aguets» [Sourate Al-Fajr 89:14]
 
Après avoir mentionné les litanies recommandées, selon ce qu'Allah m'a permis de faire, je voudrais maintenant signaler les paroles dont l'usage est blâmable, voire interdit, afin que ce livre rassemble toutes les règles à respecter en matière d'usage de la parole.
 
J'indiquerai pour cela les différents objectifs que devrait connaître à ce sujet tout homme religieux, en m'abstenant de citer les preuves scripturaires qui sont suffisamment connues.

Et c'est Allah qui nous accordera la réussite. 
 
Sache que tout homme légalement responsable se doit de tenir sa langue, dès lors que la parole ne présente pas d'intérêt.

Si parler est indifférent, il vaut tout de même mieux s'abstenir de le faire, car une conversation toléré risque d'en entraîner d'autres qui, elles, seraient interdites ou à tout le moins blâmable, comme c'est le cas de la plupart des conversations :

mieux vaut donc se taire, car se préserver de la médisance n'a pas de prix.
 
Nous rapportons des Sahîhs de Bukhârî et Muslim ces propos du prophète transmis par Abû Hurayra :

«Que celui qui croit en Allah et au Jour du Jugement dise du bien [des gens] ou qu'il garde le silence!»

Ce hadîth, dont l'authenticité ne fait aucun doute, stipule clairement que l'on ne peu parler que pour dire du bien d'autrui, à condition toutefois que cela présente une utilité évidente : si l'on doute de cette utilité, il convient de garder le silence.

L'imâm al-Shâfi'î - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit :
 
" Si l'on veut parler, il faut réfléchir avant de le faire ; si l'on est convaincu de l'utilité de la parole, alors parlons ! Mais si l'on doute de l'utilité des mots, mieux vaut alors se taire, jusqu'à ce que la nécessité de la parole devienne évidente."
 
Nous rapportons des mêmes ouvrages ces paroles d'Abû Mûsâ al- Ash'arî :

«Je demandai: Ô Envoyé d'Allah, qui donc est le meilleur musulman ? Il me répondit : Celui dont les musulmans n'ont à redouter ni la langue, ni la main.»
 
Nous rapportons du Sahîh de Bukhârî ces propos de l'Envoyé d'Allah transmis par Sahl ibn Sa'd :

«Celui qui me garantit ce qu'il a entre les mâchoires [c'est-à-dire sa langue] et ce qu'il a entre les jambes, je l'assure du Paradis.» 
 
Nous rapportons des Sahîhs de Bukhârî et de Muslim ces paroles qu'Abû Hurayra a entendu de l'Envoyé d'Allah :

« En vérité, le serviteur peut, sans y prendre garde, prononcer une parole qui le fera tomber en Enfer et l'y précipiter sur une distance supérieure à celle qui sépare l'Orient de l'Occident».

Dans la version de Bukhârî on trouve : «supérieure à celle qui nous sépare de l'extrémité de l'Orient. » 
 
Nous rapportons du Sahîh de Bukhârî ces propos du Prophète qui nous ont été transmis par Abû Hurayra :

«Certes il arrive au serviteur de prononcer, sans y prendre garde, un mot qui lui vaudra l'Agrément d'Allah et pour lequel Allah l'élèvera de plusieurs degrés. Mais le serviteur peut également laisser échapper par mégarde un mot qui lui vaudra le Courroux divin et lui vaudra d'être précipité en Enfer.»
 
Nous rapportons du «Muwatta'» de Mâlik et des ouvrages de Tirmidhî et d'ibn Mâja ces paroles de l'Envoyé d'Allah transmises par Bilât ibn al-Hârith al-Muzanî :

«Certes l'homme peut prononcer une parole agréée d'Allah sans en mesurer toutes les conséquences, et pour laquelle Allah lui accordera Son Agrément jusqu'au jour où il Le rencontrera. Et l'homme peut également prononcer un mot sans en mesurer la gravité, et qui lui vaudra le Courroux divin jusqu'au jour où il Le rencontrera.»
(Tirmidhî estime ce hadîth fiable/authentique). 
 
Nous rapportons des ouvrages de Tirmidhî, Nassâ'î et ibn Mâja, ces paroles de Sufyân ibn 'abd-Allâh:

«Je demandai: Donne-moi, ô Envoyé d'Allah, un conseil qui me servira de protection. Il me répondit: Dis: Allah est mon Seigneur puis fais montre de rectitude ! - Et que dois-je craindre le plus, ô Envoyé d'Allah ? demandais-je. Il saisit alors sa langue[entre ses doigts] et me dit: ceci !»
(Tirmidhî estime ce hadîth fiable/ authentique).
 
Nous rapportons du livre de Tirmidhî ces propos de l'Envoyé de Allah transmis par ibn 'Umar :

«Ne parlez pas à l'excès sans mentionner Allah, car une profusion de paroles sans la mention d'Allah endurcit les coeurs. Or l'homme le plus éloigné d'Allah est celui dont le coeur est endurci.»
 
Nous rapportons du même auteur ces paroles de l'Envoyé d'Allah transmises par abû Hurayra :

« Celui qu'Allah préserve des méfaits de ce qu'il a entre ses mâchoires et entre ses jambes entrera au Paradis.»
(Tirmidhî estime ce hadîth fiable). 
 
Nous rapportons du même auteur ces paroles de 'Uqba ben 'Amir :

« Je demandai: Ô Envoyé d'Allah, en quoi consiste le salut? - Tiens ta langue, demeure chez toi (litt : que ta deumeure suffise) et pleure sur tes péchés, me répondit-il.»
(Tirmidhî tient ce hadîth pour fiable). 
 
Nous rapportons du même auteur ces propos du Prophète transmis par abû Sa'îd al-Khudrî :

« Lorsque s'éveille le fils d'Adam, tous ses membres mettent en garde sa langue en ces termes: Crains Allah afin de nous préserver! Car nous procédons de toi: si tu te montres droit, nous le serons également; mais si tu te montres fourbe, nous le serons aussi ».
 
Nous rapportons des ouvrages de Tirmidhî et d'ibn Mâja ces propos du Prophète transmis par umm Habîba :

«Toutes les paroles des fils d'Adam seront retenues contre eux, à l'exception du commandement du bien, de l'interdiction de ce qui est blâmable et de la mention (dhikr) d'Allah.»
 
Nous rapportons du livre de Tirmidhî ces propos de Mu'âdh :

«Je demandai: Ô Envoyé d'Allah, indique-moi une oeuvre qui me fasse gagner le Paradis et m'éloigne de l'Enfer! Il me répondit: Tu m'interroges là sur une chose considérable; elle est aisée cependant pour celui auquel Allah l'aura facilitée. Tu adoreras Allah sans rien Lui associer; tu accompliras la prière; tu t'acquitteras de l'aumône légale; tu observeras le jeûne de Ramadân, et tu feras le pèlerinage à la maison d'Allah. Puis il ajouta: Ne t'indiquerais-je pas quelles sont les voies du bien? Sache que le jeûne est une protection, que l'aumône efface le péché comme l'eau éteint le feu, et qu'enfin il y a la prière que l'homme accomplit au coeur de la nuit.

Et il récita ces versets :

« Leurs membres s'écartent de leurs couches... jusqu'à ce qu'il arrive à ces mots: ...en récompense de ce qu'ils faisaient. » [Sourate Luqman 32 :16-17]

Ensuite il reprit: Ne t'informerais-je pas de l'essentiel de ce message, de son pilier central, et de son point culminant? - Bien sûr, ô Envoyé d'Allah, répondis-je! Il reprit: L'essentiel en est l'Islam; le pilier central en est la prière, et le point culminant en est le jihâd. Puis il poursuivit: Te ferai je savoir ce qui soutient tout l'ensemble? - Bien sûr, ô Envoyé d'Allah! répondis-je à nouveau. Il saisit alors sa langue [entre ses doigts] et me dit: Tiens donc celle-ci! Je lui demandai: Ô Envoyé d'Allah, nous fera-t-on grief de nos paroles ? - Malheureux, me dit-il, qu'est-ce qui précipite les gens dans le feu la tête la première (ou: le nez le premier), si ce n'est ce que leur langue a récolté ?»
(Tirmidhî tient ce hadîth pour fiable/authentique.)
 
Nous trouvons également dans l'ouvrage de Tirmidhî ce hadîth du Prophète transmis par abû Hurayra :

«Une des plus belles vertus islamiques consiste pour un homme à ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas.»
(Ce hadîth est tenu pour fiable).
 
Nous rapportons du livre de Tirmidhî ces propos du Prophète transmis par 'abd-Allâh ibn 'Amr ibn al 'Ass :

«Celui qui garde le silence est sauvé.»
 
La chaîne de transmetteurs de ce hadîth n'est pas sûre, mais je ne l'ai mentionné que pour le faire savoir, car il s'agit là d'un hadîth fort connu.

Il n'en reste pas moins vrai que les hadîths authentiques présentant un sens analogue sont nombreux.

J'en ai d'ailleurs suffisamment rapporté pour ceux qui bénéficient de l'Assistance divine (tawfiq).

J'en mentionnerai d'autres, lorsque je traiterai, si Allah le veut, de la médisance (ghîba).

Et c'est Allah qui accorde la réussite.
 
Les traditions rapportées par nos pieux ancêtres à ce sujet sont elles aussi nombreuses, et il n'est peut-être pas nécessaire de les citer, compte tenu de ce que nous avons précédemment mentionné.

Toutefois nous désirons attirer l'attention sur quelques vices qu'il convient tout particulièrement d'éviter : 
 
On nous a rapporté que lors d'une rencontre entre Quss ibn Sâ'ida et Aktham ibn Sayfî, l'un des deux demanda à son compagnon :

«Combien as-tu trouvé de vices et de défauts chez les fils d'Adam? - Ils sont trop nombreux pour être recensés, répondit l'autre, mais j'en ai trouvé tout de même huit mille, que l'usage d'une seule qualité peut effacer. - Laquelle? lui demanda le premier. - Tenir sa langue, lui répondit-il.» 
 
Nous rapportons ces paroles d'al-Fudayl ibn 'Iyâd:

«Celui qui estime que ses paroles sont l'une de ses oeuvres parle rarement de ce qui ne le concerne pas.» 

 
De même l'imâm al-Shâfi'î - qu'Allah lui fasse miséricorde - disait à son disciple al-Rabi' :

«Ô Rabî', ne parle pas de ce qui ne te concerne pas. Car quand tu parles, les mots te possèdent mais tu ne les possèdes pas. »
 
Nous rapportons ces paroles de 'Abd-Allâh ibn Mas'ûd :

«Rien ne mérite davantage la prison que la langue.»

D'autres ont dit:

«La langue est semblable à une bête féroce: si tu ne l'enchaînes pas, elle t'agresse.» 
 
Citons également ce passage de la célèbre «Epître» (Risâla) du maître abû al-Qâssim al-Qushayrî - qu'Allah lui fasse miséricorde - :

"Le silence est [source de] salut. Il est le principe [de la parole elle-même]. Savoir garder le silence au bon moment est un attribut des hommes accomplis, de même que parler au moment propice est une des plus nobles vertus. J'ai entendu ces mots d'abû ' Alî al-Daqqâq: «Celui qui tait la vérité est un diable muet.»
Si les ascètes préfèrent en général le silence, c'est parce qu'ils connaissent les méfaits de la parole et qu'ils savent aussi le plaisir que l'âme prend à parler, le désir que l'on a de se faire connaître sous un aspect flatteur et de se distinguer de ses pairs par de belles paroles. Le silence est l'attribut de ceux qui sont passés maîtres en matière d'exercices spirituels. Il est une de leurs règles de base pour le combat spirituel et l'amélioration de leur caractère." 
 
Voici quelques vers qui ont été composés à ce ce sujet :
 
Tiens ta langue, ô homme,
Qu'elle ne te pique pas, car elle est un serpent
Combien y a-t-il, dans les cimetières, de victimes de leur langue?
Dont les plus intrépides redoutaient la rencontre.
 
Sache qu'il s'agit là de deux vices très graves et cependant fort répandus parmi les hommes, au point que peu d'individus en sont exempts.

Je commencerai donc par ceux-là afin de mettre les gens en garde contre leurs méfaits. 
 
La médisance consiste à évoquer de réels défauts chez un homme, toutes choses dont il déteste que l'on parle ; que ces défauts soient des défauts corporels, ou qu'ils aient un rapport avec sa religion ; qu'il s'agisse d'un manque de revenus matériels ou de vices de l'âme ou encore d'une tare physique ; ou bien que ces défauts aient trait à son caractère, ses biens, son père ou ses enfants, son épouse, son serviteur ou son esclave, ou même son turban, ou tout autre vêtement, sa façon de marcher ou de se déplacer, son caractère etc.

Peu importe que ces remarques soient adressées verbalement ou par écrit, d'une manière allusive ou par un clin d'oeil, d'un signe de la main ou de la tête etc. 
 
♦ Ainsi on peut médire en évoquant les défauts corporels d'une personne, par exemple : sa cécité ou encore son infirmité, ses yeux chassieux, sa calvitie, sa taille petite ou grande, son teint mat ou foncé.

♦ On peut médire de quelqu'un en évoquant sa religion lorsqu'on le traite de débauché, de voleur, de traître ou d'oppresseur; lorsqu'on affirme qu'il est négligent dans sa prière ou laxiste en matière de purification, ou qu'il est dépourvu de piété filiale, ou qu'il ne donne pas l'aumône à ceux qui y ont droit, ou encore qu'il s'adonne à la médisance.

♦ S'agissant du quotidien, on peut médire de quelqu'un en disant de lui par exemple qu'il est impoli, méprisant à l'égard des gens, qu'il ne leur reconnaît aucun droit, ou encore qu'il parle trop, qu'il est gros mangeur ou gros dormeur, ou encore qu'il dort aux moments ou dans des lieux déconseillés.

♦ On peut médire du père de quelqu'un en le traitant de débauché, d'Indien, de Nabatéen ou de nègre, de cordonnier, de marchand de tissus ou de bestiaux, de menuisier, de forgeron ou de tisserand.

♦ On peut aussi médire également du caractère de quelqu'un en disant par exemple qu'il a mauvais caractère, qu'il est orgueilleux, hypocrite, qu'il fait les choses à la va-vite, qu'il est autoritaire, impuissant ou faible, irréfléchi, renfrogné ou libertin etc.

♦ On peut aussi médire du vêtement de quelqu'un lorsqu'on dit : Il porte les manches trop larges, il laisse trainer ses vêtements, ses vêtements sont sales etc.
En bref la médisance consiste à parler de quelqu'un en faisant état d'un des attributs qu'il déteste.  

L'imâm abû Hâmid al-Ghazâlî donne de la médisance cette définition qui fait, selon lui, le consensus des musulmans :
"parler d'autrui en des termes qui lui déplaisent".

Nous évoquerons plus loin le hadîth authentique qui fonde cette définition. 
 
La calomnie quant à elle, consiste à rapporter les propos d'une personne à une autre avec l'intention de semer le trouble entre elles.

Telles sont donc les définitions respectives de la médisance et de la calomnie.

Toutes deux sont bien entendu condamnées et interdites par l'unanimité des musulmans.

Les preuves [scripturaires] de cet interdit sont multiples, tant dans le Livre Saint que dans la Sunnah et dans les ouvrages rapportant le consensus (ijmâ') de la communauté musulmane.
 
Allah dit (traduction rapprochée) :

« Ne dites pas du mal les uns les autres! » [Sourate Al-Hujurat 49:12]
 
Et encore (traduction rapprochée) :
 
« Malheur à tout calomniateur diffamateur » [Sourate Al-Humazah 104:1]

Et encore (traduction rapprochée) :

« Au diffamateur qui répand la calomnie » [Sourate Al-Qalam 68:11]

Nous rapportons des Sahîhs de Bukhârî et Muslim ces propos du Prophète transmis par Hudhayfa:

«Jamais un calomniateur n'entrera au Paradis.»
 
Nous rapportons des mêmes Sahîhs ce récit d'ibn' Abbâs :

«En passant près de deux tombes, l'Envoyé d'Allah fit cette réflexion: «Ces deux-là subissent un châtiment et ils n'avaient cependant pas commis de grands péchés (c'est-à-dire: selon eux, il ne s'agissait pas de quelque chose de grave, ou encore: il leur eut été facile de s'en abstenir).»Dans la version de Bukhârî, on trouve cette précision: «Que non! Ce sont bien de grands péchés: l'un d'eux colportait des calomnies; quant à l'autre, il ne se cachait pas pour uriner.»
 
Nous rapportons du Sahîh de Muslim ainsi que des "Sunans" d'abû Dâwûd, de Tirmidhî et de Nassâ'î ces propos de l'Envoyé d'Allah transmis par abû Hurayra :

«Savez-vous en quoi consiste la médisance? - D'Allah et Son Envoyé le savent mieux que quiconque, répondit l'assistance. - Elle consiste, dit le Prophète, à mentionner ton frère en des termes qui lui déplaisent. Quelqu'un lui demanda: Et si mon frère est bien tel que je l'ai décrit, qu'en dis-tu? - Si ton frère est tel que tu l'as décrit, tu as médit de lui, lui répondit le Prophète, et s'il est différent de ce que tu en as dit, tu l'as calomnié.»
(Tirmidhi tient ce hadîth pour fiable/authentique). 
 
Nous trouvons dans les Sahîhs de Bukhâri et Muslim cet extrait du discours que prononça l'Envoyé d'Allah le Jour du Sacrifice à Minâ au cours du Pèlerinage d'Adieu, et qui nous a été transmis par Abû Bakr :

«Votre sang, vos biens et votre honneur sont sacrés entre vous comme le sont ce jour, ce pays qui est le vôtre et ce mois. [Ô Allah], ai-je bien transmis [le message] ?»
 
Nous rapportons des "Sunans" d'abû Dâwûd et de Tirmidhi ces paroles de 'Aisha :

«[Comme il m'avait demandé mon avis], je répondis au Prophète: Il te suffit de savoir que Safiyya est petite. Il me dit alors: Tu as proféré une parole qui, mélangée à la mer, aurait suffi à l'empuantir! Puis je lui parlai alors d'un autre individu mais il m'arrêta net: Je n'aime pas parler de quelqu'un alors que j'ai tant de choses en cours.»
(Tirmidhî estime que c'est un hadîth fiable/authentique).

Ce hadîth est l'un des principaux hadîths mettant en garde contre la médisance et je n'en connais pas d'autre qui la fustige avec autant de force.

Et Allah dit de Son Envoyé (traduction rapprochée) :

« Il ne prononce rien sous l'effet de la passion; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée » [Sourate An-Najm 53:3-4]

Nous demandons à Allah de nous préserver, dans Sa Bienveillance et Sa Sollicitude, de tout ce qui est blâmable.
 
Nous rapportons des "Sunans" d'abû Dâwûd ces propos de l'Envoyé de D'Allah transmis par Anas:

«Lorsque je fus élevé aux cieux, je passais devant des gens dotés d'ongles de cuivre avec lesquels ils se griffaient le visage et la poitrine. Je demandai: Qui sont-ils, ô Gabriel? Il me répondit: Ce sont ceux qui médisaient (litt : mangeaient la chair) des gens et portaient atteinte à leur honneur.»
 
Nous rapportons des mêmes ouvrages, ces propos du Prophète transmis par Sa'id ibn Zayd:

«Une des pires formes d'usure consiste à s'appesantir longuement sur l'honneur d'un musulman, sans la moindre raison.»
 
Nous rapportons du livre de Tirmidhi ces propos de l'Envoyé de D'Allah transmis par abû Hurayra :

«Le musulman est un frère pour le musulman; il ne doit ni le trahir, ni lui mentir, ni l'abandonner. Tout musulman est sacré pour un musulman: son honneur, ses biens et son sang sont sacrés. C'est là que réside la crainte [Ô Allah]. C'est un méfait suffisant pour un musulman, que de mépriser un musulman, son frère.»
(Tirmidhî tient ce hadîth pour fiable)
 
Qu'y a-t-il de plus utile que ce hadîth ?
 
Et c'est Allah qui nous accorde la réussite.
 
Extrait du "Livre des Invocations" de l'Imam An-Nawawy
 
Imam an-Nawawî -  الإمام محيى الدين ابى زكريا بن يحيى بن شرف النووى

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Restez chaste ! (vidéo)

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Restez chaste ! (vidéo)

 
Cheikh Salah Ibn Mohamed Al-Boudéïr - الشيخ صلاح البدیر

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L'importance des bonnes manières

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L'importance des bonnes manières
Question : 
 
Nous constatons que certains salafis sont durs dans leur discours et dans leur da'wah ainsi qu' avec leurs familles ;

S'ils voient un homme qui n'est pas des leurs, ils lui font la grimace, contrairement à ce que font les 'Ikhwaan Al-Muslimeen ;

Les bonnes manières manquent chez nous, nous avons donc besoin d'un conseil sincère venant de vous et puisse Allah vous récompenser par un bien.
 
Réponse :
 
C'est une question importante et il faut se conseiller au sujet des bonnes manières.

Allah (Subhaanahu wa Ta 'aala) dit à propos du Prophète (sal-Allahu ' alayhe wa sallam) (traduction rapprochée):
 
وَإِنَّكَ لَعَلى خُلُقٍ عَظِيمٍ 
 
68.4. et tu es doué d'un caractère élevé. 
 
Et Il (Subhaanahu wa Ta ' aala) dit (traduction rapprochée) :
 
فَبِمَا رَحْمَةٍ مِّنَ اللّهِ لِنتَ لَهُمْ وَلَوْ كُنتَ فَظّاً غَلِيظَ الْقَلْبِ لاَنفَضُّواْ مِنْ حَوْلِكَ فَاعْفُ عَنْهُمْ وَاسْتَغْفِرْ لَهُمْ وَشَاوِرْهُمْ فِي الأَمْرِ فَإِذَا عَزَمْتَ فَتَوَكَّلْ عَلَى اللّهِ إِنَّ اللّهَ يُحِبُّ الْمُتَوَكِّلِينَ
 
3.159. C'est par un effet de la grâce de Allah que tu es si conciliant envers les hommes, car si tu te montrais brutal ou inhumain avec eux, ils se seraient tous détachés de toi. Sois donc bienveillant à leur égard ! Implore le pardon de Allah en leur faveur ! Consulte-les quand il s'agit de prendre une décision ! Mais, une fois la décision prise, place ta confiance en Allah, car Allah aime ceux qui mettent en Lui leur confiance !
 
Et ce salafi (dur) était probablement un débutant dans la recherche de la science, habituellement les débutants sont un peu zélés et durs - qu'il soit salafi ou ikhwaani ou autre. 

Et c'est ce que nous ainsi que d'autres avons remarqué.

Par ailleurs, et toute l'Éloge est à Allah (seul), nos frères se mélangent librement avec leurs frères dans Al-Hudaydah, Taa ' iz, Aden et Hadramout et les gens les reçoivent et les accueillent avec amour et respect et c'est la preuve qu'ils sont exposés aux bonnes et honorables manières et Allaahul-Musta ' aan (Allaah est Celui de qui l'Aide est recherchée).
.


Ghaaratul-Ashritah 'alaa Ahlil-Jahli was-Safsatah - Volume 1, Page 98 

Traduit de l'anglais par Oum 'Ikrima

 

Cheikh Abou ‘Abdir-Rahman Mouqbil ibn Hâdi al Wâdi’i - الشيخ مقبل بن هادي الوادعي

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