Est-il permis à celui à qui j'ai fait un cadeau de l'offrir à quelqu'un d'autre ?
Réponse :
Oui, il est permis à celui qui se voit offrir un cadeau de l'offrir à un autre.
Donc, si Mouhammad offre un cadeau à 'Abdoullah, il est permis à 'Abdoullah de l'offrir à 'Abdourrahmane, car cela lui appartient, et il en dispose comme il le souhaite.
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السؤال : هذا السائل يقول: من أهديت له هدية هل يجوز له أن يهديها لغيره؟
الجواب : الشيخ: نعم. يجوز لمن أهدي له هدية أنه يهديها لآخر، فإذا أهدى محمدٌ لعبد الله هدية جاز لعبد الله أن يهديها لعبد الرحمن؛ لأنها ملكه يتصرف فيها كما يشاء. نعم
Louange à Allah à qui nous demandons de nous aider, de nous pardonner.
Nous implorons Allah de bien vouloir nous défendre contre le mal que nous pouvons faire contre nous et les mauvaises actions que nous pourrions commettre.
Celui qu'Allah dirige dans la bonne voie, nul ne peut l’égarer, et celui qu’Il égare, nul ne peut le diriger.
Et je témoigne qu’il n’y a d’autres divinités qu’Allah, et que Mouhammad est Son serviteur messager et messager, et que la bénédiction et la paix soient sur lui.
Après cela, je dis que la bonne parole est la parole d’Allah, et le meilleur chemin est le chemin de Mouhammad .
Toute nouveauté est une innovation. Et toute innovation est un égarement. Et tout égarement mène en enfer.
Le Prophète صلى الله عليه وسلم reçut un jour une délégation de la tribu de Bani Salama, il leur demanda :
«Qui est votre chef?».
Ils lui répondirent «Djedou bnou Qaïs et nous le trouvons fort avare».
Alors le Prophète صلى الله عليه وسلم leur rétorqua : «Il n'y a point de remède à l’avarice.Dorénavant, votre chef est Amer ben el Djamouh».
من سيدكم يا بني سلمة ؟
قالوا: الجد بن قيس؛ على أنا نبخله
, فقال النبي صلى الله عليه وعلى آله وسلم: أي داء أدوأ من البخل ؟ سيدكم عمرو بن الجموح
Voici deux conclusions dont la plus importante de ce hadith, sert de jurisprudence et permet la critique.
الغيبة - El ghaïba, c’est de dire de ton frère ce qu’il n’aimerait pas entendre.
La critique n’est permise que dans ces six cas :
-Subir une injustice.
-Se renseigner sur une personne.
-Avertir.
-Vis à vis d’une personne dévoilant son dévergondage.
-Demander une fatwa.
-Demander de l’aide pour mettre fin à un mal.
Les savants disent que la critique n’est pas de la médisance dans ces six cas :
1er cas : Subir une injustice - متظلم
Celui qui a subi une injustice a le droit de la dénoncer et user de tous les moyens en son pouvoir pour défendre son droit.
C’est pour cela que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit que le retard de paiement de salaire par un employeur, est une injustice.
Celle-ci autorise l’employé à entacher la réputation de cet employeur et à le punir, sans mentir ni exagérer.
Par contre la punition est appliquée par un juge musulman.
Ce juge a le droit de convoquer le transgresseur et de le punir pour ne pas avoir payé son employé.
Soit il le mettra en prison, soit il le flagellera selon la correction permise par la Chari’a vis-à-vis d’une telle infraction sans récidive.
Le Hadith est clair.
Il autorise à comprendre qu’il est permis de s’attaquer à son intégrité.
L’opprimé peut se plaindre publiquement.
Ce droit n’est pas seulement autorisé par le hadith mais aussi par le verset du Coran qui dit :
«Allah n’aime pas qu’on profère de mauvaises paroles sauf quand on a été injustement provoqué. Et Allah est Audient et Omniscient.» (Sourate An-Nissa verset 148)
2ème cas : Le droit de se renseigner - معرّف
Il y a de nombreux exemples dans les Hadiths tel que le premier cité.
Quand le Prophète صلى الله عليه وسلم se renseigna auprès des Banou Salami ou lorsqu’une femme venue le voir lui dit : «Untel et untel ont demandé ma main, Abou Jahr et Mou'awiya».
La manière dont elle a posé la question, le Prophète صلى الله عليه وسلم a compris qu’elle voulait demander conseil sur le choix de son futur époux.
Le Prophète صلى الله عليه وسلم lui a décrit les deux prétendants pour qu’elle puisse choisir.
Car les femmes ont des buts et des points de vue très différents.
Il dit صلى الله عليه وسلم : «Abou Jahr est un homme dont le bâton ne quitte pas l’épaule et Mou'awiya est pauvre».
Nous pouvons déduire de cet exemple, que le Prophète صلى الله عليه وسلم a rappelé les défauts des deux prétendants pour bien informer cette femme.
Les exégètes ont interprété «le bâton ne quitte pas l’épaule» par : il est prompt à battre ses femmes à la moindre erreur.
Il est évident que ces deux hommes n’auraient pas aimé qu’on dise pour l’un qu’il bat ses femmes et pour l’autre qu’il est pauvre.
Dans l’intérêt général, si le musulman demande conseil, c'est son droit d’être conseillé.
Par exemple, un musulman peut se renseigner sur un éventuel associé.
Si celui-ci est un escroc, il ne faut pas le couvrir en pensant que vous faites de la délation.
Car la religion est conseil comme le dit le Prophète صلى الله عليه وسلم.
3ème cas : Le fait d'avertir - محذّر
Je connais, par exemple, une personne qui fréquente un dévoyé, je lui dirai : "Pourquoi fréquentes-tu cette personne ?"
Là ce n’est pas de la médisance, c’est avertir un musulman, de bon comportement, de ne pas fréquenter un tel individu.
Le but est de prévenir le jeune (Salih) de l’autre (façid), tels des fruits sains mélangés à des fruits véreux.
C’est pourquoi le Prophète صلى الله عليه وسلم a conseillé à une personne de bien de ne pas fréquenter une personne dévoyée:
"La fréquentation d’une personne de bien est semblable à celle d’un vendeur de musc (parfum) : Soit tu humes le parfum, soit tu le reçois en cadeau soit tu l’achètes.
Le dévoyé est comme celui qui fréquente un forgeron : Ou celui-ci te brûle tes vêtements, ou tu respires chez lui de mauvaises odeurs."
Le premier exemple se rapporte à la bonne fréquentation et le second à la mauvaise.
Par ce hadith nous comprenons que nous devons avertir toute personne de bien vue en compagnie d’un dévoyé.
Et ne pas tourner le dos de crainte de critiquer ce dévoyé.
Ceci ne constitue pas une médisance blâmable mais un acte encore plus que permis : c'est obligatoire.
4ème cas : Le dévergondé -مجاهر فسقا
Par exemple une personne qui boit de l’alcool devant tout le monde sans craindre Allah et sans respecter ses serviteurs ('Ibad) : Il est permis de dévoiler son dévergondage.
Selon la règle générale il ne faut pas médire de son frère mais ce cas entre dans les six exceptions.
5ème cas : Demander une fatwa (avis juridique) - مستفت
Il y a beaucoup d’exemple.
Une personne vient chez un savant et lui dit : «Ma femme fait ceci et cela, quelle mesure dois-je prendre ?».
La femme petit faire de même.
Donc chacun d’eux petit décrire l’autre en son absence.
Cela est permis.
L’histoire de Hind conforte ceci.
Elle est allée demander conseil au Prophète صلى الله عليه وسلم en qualifiant son mari d’avare.
C’est à dire ne prenant pas sa famille en charge comme il se doit :
"Est-ce qu’il m’est permis de prendre de son argent pour ma satisfaction et celle de mes enfants ?".
Le Prophète صلى الله عليه وسلم lui a répondit : "Prends de son argent le nécessaire, raisonnablement pour toi et tes enfants".
Dans ce hadith nous allons prendre ce qui conforte notre argumentation.
Cette femme a qualifié son mari d’avare devant le Prophète صلى الله عليه وسلم qui n’a pas répliqué.
Pourquoi le Prophète صلى الله عليه وسلم n’a pas désapprouvé cette critique si ce n’est qu’elle est permise.
Cette femme lui a bien demandé s’il lui est permis de prendre de l’argent de son mari et le Prophète صلى الله عليه وسلم a répondu "oui" mais sous certaines conditions:
-La première c'est que ce que tu avances soit vrai,
-La seconde c'est que tu ne prennes de ses biens que le nécessaire raisonnablement.
C’est à dire que tu ne profites pas exagérément du droit que la religion t’a donné.
6ème cas : Demander de l’aide pour mettre fin à un mal - طلب الإعانة في إزالة المنكر
Exemple : Quelqu’un organise chez lui une beuverie.
Un frère va voir son voisin (‘zayed). (le musulman est fort avec l’aide de son frère).
Il lui demande son soutien pour arrêter le dévergondage de leur voisin commun : «Viens! on va essayer de le raisonner jusqu’à l’arrêt de son comportement». lui dira-t-il.
Dans ce dernier cas, l’intéressé n’exhibe pas au grand jour son dévergondage (fisq).
Ceci est le sixième cas.
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Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني
Est-il permis à une personne de s'auto-proclamer juge des gens dans toutes les situations ?
Et, quand est-il religieusement toléré de dire : « Untel est mauvais, untel est comme ci, ... » ?
Réponse :
Il ne sied pas à une personne de s'auto-proclamer juge, alors qu'elle s'oublie elle-même...
Il est plutôt de son devoir de chercher ses propres défauts d'abord, avant de regarder ceux des autres.
Par contre, si le musulman décide de conseiller ses frères, en ordonnant le bien, et en interdisant le mal, ceci est une bonne chose.
Dans ce cas, on ne dit pas : « Il s'est autoproclamé juge des gens. »
Allah le Très-Haut dit (traduction rapprochée) :
« Les croyants ne sont que des frères. Établissez la concorde entre vos frères » (1)
Et, le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, dit :
« Les croyants sont comparables à une construction dont les éléments se fortifient l'un l'autre. »(2)
Allah le Très-Haut dit aussi (traduction rapprochée) :
« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. »(3)
Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit aussi :
« La religion, c'est le bon conseil. »
Les Compagnons demandèrent : « Envers qui, Ô Messager d'Allah ? » Il dit :
« Envers Allah, Son Livre, Son Messager, et envers les dirigeants des musulmans et la communauté en général. »(4)
Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, dit encore :
« Aucun d'entre vous n'atteindra la foi parfaite jusqu'à ce qu'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. »(5)
Il est donc nécessaire de s'améliorer soi-même dans un premier temps, puis d'essayer d'améliorer la condition des autres, par amour du bien pour eux et pour les conseiller.
Il ne faut pas que ce soit fait dans le but de rabaisser les autres ou pour dévoiler leurs défauts, car ça, l'islam l'interdit.
Il faut donc que ce soit fait par amour du bien pour autrui.
Quant au fait de dire : « Untel est mauvais et untel est comme ça ... », ce n'est pas toléré religieusement pour le musulman de dire cela de son frère musulman, sauf dans le cas où il est connu pour sa déviation et ses mauvaises intentions.
Celui qui sait cela à son sujet doit dire ce qu'il sait de sa perversion et sa déviation, à condition qu'il y ait un intérêt religieux, comme le fait de mettre les gens en garde contre cette personne afin de repousser le danger qu'il représente.
Par contre, s'il dit cela dans le seul but de porter atteinte à son honneur ou de le critiquer, alors ce n'est pas permis, car cela correspondrait à une attaque personnelle dans laquelle il n'y a aucun bienfait.
De plus, il n'y a aucun doute que le fait de juger les gens nécessite retenue et vérification.
Il ne faut donc pas se baser sur sa propre opinion car Allah le Très-Haut dit (traduction rapprochée) :
« Ô vous qui avez cru ! Évitez de trop conjecturer [sur autrui] car la plus grande partie des conjectures est péché. Et, n'espionnez pas ; et ne médisez pas les uns des autres. »(6)
De même, il ne faut pas se baser sur l'information donnée par un pervers, car Allah le Très-Haut dit (traduction rapprochée) :
« Ô vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, assurez-vous (de son authenticité) [de crainte] que par ignorance, vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait. »(7)
C'est pour cette raison qu'il faut s'éloigner des mauvais doutes et il ne convient donc pas de juger en ne se basant que sur ces doutes. Pareillement, il ne faut pas accepter d'informations de qui que ce soit sans contrôle, ni vérification.
On ne juge les gens qu'en se basant sur la science religieuse.
Ainsi, si l'on est doué de science religieuse, on juge en fonction de ce qui nous est apparu vrai.
Par contre, si l'on est ignorant des règles religieuses, il est interdit de juger les agissements des gens.
Il convient aussi de ne pas s'embourber dans les domaines à propos desquels on n'a aucune science (traduction rapprochée) :
« Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance. L'ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé. »(8)
Allah le Très-Haut dit aussi (traduction rapprochée) :
« Dis : 'Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit, et d'associer à Allah ce dont Il n'a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas'. »(9)
En outre, celui qui n'a pas de science ne doit pas prononcer de jugements en se basant uniquement sur son opinion ou son avis, ou sur ce que lui dicte son ego (Nafs).
Il lui incombe plutôt de s'abstenir, car la situation présente un grand danger : quiconque accuse son frère d'une chose dont il est innocent, ou le décrit par une caractéristique qui ne correspond pas à la réalité, verra, en retour, ces choses s'appliquer à lui, comme cela a été rapporté dans le hadith :
« Si l'on maudit une personne qui ne mérite pas la malédiction, elle s'appliquera sur celui qui l'a prononcée. » (10)
De même, il n'est pas permis au musulman de dire à son frère : « Ô pervers ! Ô mécréant ! » ou « Ô mauvais ! »... et tout ce qui correspond à ce genre de mauvais qualificatifs.
Allah le Très-Haut dit (traduction rapprochée) :
« Et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que 'perversion' lorsqu'on a déjà la foi. »(11)
Il est donc du devoir du musulman de se préserver de ce genre de situations.
Il faut qu'il soit doué de la science et de la clairvoyance qui lui permettront de juger sa propre âme avant tout, puis de juger les autres, dans un second temps.
Enfin, il est nécessaire qu'il soit posé, réfléchi, fasse preuve de retenue et qu'il ne se précipite pas dans les choses.
(1) Les Appartements, v. 10.
(2) Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre des injustices (2446) et Muslim chapitre du bon comportement (2585).
(3) La Table Servie, v. 2.
(4) Rapporté par Muslim, chapitre de la foi (55).
(5) Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre de la foi (13) et Muslim, chapitre de la foi (45).
(6) Les Appartements, v. 12.
(7) Les Appartements, v. 6.
(8) Le Voyage Nocturne,v. 36.
(9) Al A'râf,v. 33.
(10) Rapporté par Abû Dâwûd chapitre des bonnes manières (4908) ; At-Tirmidhî, chapitre du bon comportement (1978) d'après Ibn 'Abbâs ; Abû Dâwûd (4905) d'après Abû ad-Dardâ.
(11) Les Appartements, v. 11.
Kitâb ud-Da'wa, n°7, vol. 2, pages 168 et 170.
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Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan -الشيخ صالح بن فوزان الفوزان
Si le prédicateur incite les gens à faire une chose qu'il n'est pas capable de faire, après avoir essayé, et qu'il pense pouvoir la faire à l'avenir, peut-il alors inciter les gens à faire cette chose ?
Réponse :
Si le prédicateur qui appelle vers une bonne action n'est pas capable de la faire lui-même alors [il vaudrait mieux] que ce soit quelqu'un d'autre qui invite à la faire - ou qu'il invite les gens à faire une autre bonne action (qu'il est capable de faire).
Mais, supposons que celui qui appelle à prier de nuit, mais il n'arrive pas à prier la nuit, il ne faut pas dire : si tu n'arrives pas à prier la nuit, alors n'incite pas les autres à prier la nuit.
(Un autre exemple :) Un homme incite à faire l'aumône, mais il ne possède pas de quoi faire l'aumône, mais nous disons : incite-les.
Quant à celui qui invite les gens à une chose alors qu'il est capable de la faire et il ne la fait pas, il n'y a pas de doute que c'est de la stupidité et de l'égarement dans la religion.
Fatwa de cheikh Otheimine (2/173) Kitâb ud-Da'wa (5) copié de fatawaislam.com
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine -الشيخ محمد بن صالح العثيمين
Un de mes proches jure beaucoup que ce soit pour dire la vérité, ou pour mentir.
Quel est le jugement sur cela ?
Réponse :
Il faut le conseiller et lui dire d'éviter de jurer souvent, même s'il dit la vérité, conformément à la parole d'Allah (traduction rapprochée) :
« Allah ne vous tient pas rigueur [de ne pas respecter] les serments que vous prononcez à la légère, mais Il vous punit pour [ne pas respecter] les serments que vous avez eu l'intention d'exécuter. L'expiation de cette faute est de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez habituellement vos familles, ou de les habiller, ou de libérer un esclave. Que celui qui n'en trouve pas les moyens jeûne trois jours. Voilà l'expiation pour vos serments, lorsque vous avez juré. Et respectez vos serments. » (La Table Servie, 89),
et le hadith du Prophète - qu'Allah prie sur lui et le salue :
« Allah ne parlera pas, ne regardera pas, ne purifiera pas trois types de personnes, et ils auront un châtiment douloureux : un vieux fornicateur, un pauvre orgueilleux, un homme qui a pris Allah comme marchandise : il n'achète et ne vend qu'en jurant. » (At-Tabaranî)
Et on louait les arabes parce qu'ils juraient peu, comme a dit le poète :
Il jure peu et tient sa promesse
S'il dit une chose, il s'y tient.
Il incombe au croyant de ne pas jurer beaucoup, même s'il dit la vérité, car la multiplication des serments peut entraîner le mensonge.
Il est évident que le mensonge est interdit, surtout s'il est accompagné d'un serment. Par contre, en cas de nécessité ou s'il y a un intérêt réel, il n'y a pas de mal à mentir, conformément au hadith du Prophète - qu'Allah prie sur lui et le salue - rapporté par Umm Kalthûm bint cUqbah ibn Abîl-Mucit :
« N'est pas menteur celui qui réconcilie les gens en disant du bien ou en colportant du bien. »
Umm Kalthûm a dit :
« Et je ne l'ai vu permettre le mensonge que dans trois cas : la réconciliation, la guerre, et les propos entre époux. »
(Al-Bukhârî)
[Par exemple dire à son conjoint qu'il est toujours beau alors que les années ont passée et que sa beauté s'est estompée]
Par exemple, pour réconcilier les gens, il dit aux deux parties : « Par Allah, tes amis cherchent la réconciliation et veulent que les rangs s'unissent... »
Il n'y a pas de mal, dans ce cas, à faire un serment mensonger, si l'intention vise le bien et la réconciliation.
De même, s'il voit une personne qui veut tuer une autre ou lui porter préjudice, et qu'il lui jure qu'il est son frère afin de sauver l'autre, sachant que l'oppresseur, après ces paroles, par respect pour lui, n'exécutera pas son dessein.
En principe, tous les serments mensongers sont interdits, sauf s'il y a un grand intérêt qui prévaut sur le mensonge, comme les trois cas cités dans le hadith précédent.
Magazine Ad-Dacwa, n° 40, pp. 163-164. Publié par darwa.com
Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز
Je ressens comme un vide dans mon cœur (pas d'humilité - khouchou') et je ne sens plus de la douceur au niveau de la Foi ; cela se fait ressentir dès la venue d'une épreuve et à l'apparition des malheurs.
Quelle est l'issue dans cette situation ?
Conseillez-moi à ce sujet, Allah vous gratifiera.
Réponse :
Le musulman est dans l'obligation de se cramponner à Allah et doit se retourner vers Lui lorsqu'il souhaite [d'Allah] ce qui lui est profitable et repousser ce qui pourrait lui être néfaste.
Dans le cas où il serait affecté par une épreuve où surviendrait un malheur [dans sa vie], il se doit de se montrer patient et espérer pour cela la récompense auprès d'Allah.
Il doit également savoir que ceci est prédestiné par Allah et n'est que Sa volonté ; qu'il implore donc Allah afin qu'Il ôte le mal qu'il le touche et afin qu'Il lui accorde une meilleure rétribution dans son malheur.
Qu'Il tienne également un langage approprié à ce qu'Allah a légiféré dans Sa parole (traduction rapprochée) :
«...Et fais la bonne annonce aux endurants, » [Sourate Al Baqara - 155].
«...qui disent, quand un malheur les atteint : "Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons.» [Sourate Al Baqara - 156].
Qu'il multiplie les bonnes actions et s'éloigne des choses répréhensibles ; et [De ce fait], il en ressentira insha Allah la douceur de la Foi.
Et Allah est le Seul garant du succès. Paix et Salut sur notre Prophète Mohammed, ses proches et tous ses compagnons.
alifta.com
Traduit par: Ibn Hamza Al Djazairy
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Comité permanent [des savants] de l'Ifta -اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء
'Aicha rapporte qu'elle a dit au messager d'Allah :
" O Messager d'Allah ! Toutes tes femmes possèdent une qouniya excepté moi"
Le messager d'Allah répondit :
" Tu es Oum 'Abdillah".
[Jugé Authentique par Cheikh Al Albani dans As-Sahiha n°132]
Comme le mentionne Cheikh Al Albani [Retourner à Noudhoum l-farayd mima fi silsilatiy Al Albani min fawaîd Tome 2 p 398] :
"Ce Hadith constitue une preuve démontrant qu'il est légiféré à celui qui n'a pas d'enfant de posséder une qouniya..
En effet, ceci fait partie de l'éducation (Adab) islamique qui n'a pas de semblable dans les autres communautés.
Il convient donc aux musulmans hommes et femmes de s'accrocher à ceci..."
Il dit plus loin : " Les Musulmans, surtout les non arabe parmi eux, ont délaissé cette coutume (arabe) islamique. Il est rare de trouver chez ces gens là une personne possédant une qouniya, même lorsqu'elle possède plusieurs enfants..."
Cheikh Abdel Mouhssine Al 'Abbad [dans son Charh 40 Nawawi K7 n°1] en commentant le première Hadith rapporté par Abu Hafs 'Omar Ibn Khattab, explique lui aussi :
Qu'il est tout à fait permis à celui qui ne possède pas d'enfant de prendre une Qouniya.
Comme cela fut le cas de Cheikh Al Islam Ibn Taymiyya qui avait comme Qouniya « Abou l-Abbas » or il n'avait pas d'enfant.
De même que l'Imam An-nawawi avait comme Qouniya « Abou Zakariya », or il n'avait pas d'enfant.
Omar Ibn Khattab avait comme qouniya Abu Hafs, or celui-ci n'avait pas d'enfant appelé « Hafs », Abou Bakr ne possédait pas d'enfant appelé "Bakr".
Je rajoute aussi, que Cheikh Al Albani dans As-sahiha Hadith n°33, a authentifié un récit dans lequel un homme été venue voir un Sahabi, et lui a demandé la raison pour laquelle il avait une Qouniya, alors qu'il n'avait pas d'enfant. Le compagnon lui a donc répondu que c'était le messager d'Allah qui l'avait nommé « Abu Yahya » (malgré qu'il n'avait pas d'enfant).
Dans un Autre récit authentifié par Cheikh Al Albani le messager d'Allah avait même donné une Qouniya à une tout petite fille.
Citation:
Dans un Autre récit authentifié par Cheikh Al Albani le messager d'Allah avait même donné une Qouniya à une tout petite fille .
Ce Hadith là prouve donc qu'il est permis de donner une Qouniya à un tout petit enfant.
Et il y a un autre Hadith authentique venant confirmé cela :
Anas rapporte : " J'avais un petit-frère ayant comme qouniya Abu Oumayr.
Il possédait un petit oiseau avec lequel il jouait.
Puis cet oiseau mourut, lorsque le messager d'Allah se presenta chez nous et qu'il constata la tristesse de l'enfant. Il demanda qu'a t'il ?
On lui a dit il est triste car son oiseau est mort.
Le messager lui a donc dit : " O Abou Oumayr qu'a fait ton oiseau ? ".
[Authentifié par Cheikh Al Abani Sunane Abu Dawud N° 4969]
Ce hadith peut paraitre anodin, cependant les savants ont déduit de ce Hadith de très nombreuses enseignements, parmi lesquels :
-La permission de porter une qouniya même lorsqu'on ne possède pas d'enfant, en effet Abou Oumayr était tout petit il n'avait donc pas d'enfant.
- Ce hadith constitue donc une réponse à ceux qui l'interdisent.
- La permission de donner une qouniya même à un petit enfant.
- La permission de posséder un oiseau à condition de s'en occuper et de ne pas lui faire de mal.
- L'excellent comportement du Messager d'Allah.
- La permission de laisser l'enfant jouer avec l'oiseau (s'il ne risque pas de lui faire du mal).
Sources : Charh Sounnane Abu Dawud de Cheikh AbdelMouhssine Al 'Abbad et Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Ar-rajahi copié de darwa.com
Les différents "surnoms"
- Qouniya
C'est le fait de mettre Abou & Oumm devant un autre nom.
Ex: Abou Mu'adh = Père de Mu'adh
Oum 'Isa = Mère de 'Isa
- Nasab
C'est le fait de mettre Ibn (Ben) & Bint devant le nom de son père ou de son ancêtre, Nasab veut dire "ascendance",
Ex parmi les sahaba: Ibn Mas'ud = Fils de Mas'ud
Ibn 'Umar = Fils de 'Omar
Ex commun: Ibn 'Ali = Fils de 'Ali
Bint Yahya = Fille de Yahya
- Nisba
Adjectif désignant la relation avec un lieu de naissance, de résidence, une occupation, une secte, un clan etc...
Parmi les sahaba: Salman Al-farsy = Salman le Perse
On trouve aussi dans les nom des sahaba les Nisba : Al Ansary pour les Médinois et Al Mouhajir pour les Mecquois
- Laqab
Titre honorifique que l'on donne à une personne par lequel on reconnaît son statut ou ses qualités.
Ex parmi les Prophètes: Ibrahim "Khalilullah"
Parmi les Sahaba: Abou Baker "As-Saddiq" = Le Véridique
Choisir la qouniya que l'on souhaite mais prendre le nom de l'ainé est préférable
La preuve réside notamment dans le Hadith suivant :
عَنْ هَانِئٍ أَنَّهُ لَمَّا وَفَدَ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم- مَعَ قَوْمِهِ سَمِعَهُمْ يَكْنُونَهُ بِأَبِى الْحَكَمِ ، فَدَعَاهُ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ : ( إِنَّ اللَّهَ هُوَ الْحَكَمُ وَإِلَيْهِ الْحُكْمُ فَلِمَ تُكْنَى أَبَا الْحَكَمِ ؟ ) ، فَقَالَ : إِنَّ قَوْمِي إِذَا اخْتَلَفُوا فِي شَيْءٍ أَتَوْنِي فَحَكَمْتُ بَيْنَهُمْ فَرَضِيَ كِلاَ الْفَرِيقَيْنِ ، فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : ( مَا أَحْسَنَ هَذَا فَمَا لَكَ مِنَ الْوَلَدِ ؟ ) قَالَ : لِي شُرَيْحٌ ، وَمُسْلِمٌ ، وَعَبْدُ اللَّهِ ، قَالَ : ( فَمَنْ أَكْبَرُهُمْ ؟ ) قُلْتُ : شُرَيْحٌ قَالَ : ( فَأَنْتَ أَبُو شُرَيْحٍ ) .
رواه أبو داود ( 4955 ) والنسائي ( 5387 ) ، وصححه الألباني في " صحيح أبي داود "
Dans ce Hadith le messager d'Allah sallallahou 'alaihi wa sallam changea le nom d'un homme qui se faisait appeller Abou Al-Hakam en Abou Shourayh.
Et avant de changer sa Kounia le prophète sallallahou 'alaihi wa sallam lui demanda s'il avait des enfants, ils répondit qu'il en avait plusieurs, il lui a donc de prendre comme Kounia celui de l'ainé.
Les savants ont déduit de ce Hadith le fait qu'il est préférable lorsqu'on prend une kounia de prendre celui de l'ainé.
La commission permanente des recherches scientifiques et de l'Ifta a donné une réponse dans ce sens dans une de ses Fatwas :
وسئل علماء اللجنة الدائمة : هل يجوز أن يُنادى على أحد بالابن الأصغر ؛ لأن الابن الأكبر توفي في صغر سنِّه ؟
فأجابوا : " الأفضل : أن يكني الإنسان بابنه الأكبر ، سواءً كان حيّاً ، أو ميتاً ، وينادى بتلك الكنية ، ولكن لو كنَّاه أحد بابنه الأصغر ، وناداه بها : فلا إثم عليه ، وسواء كان ابنه الكبير حيّاً ، أم ميتاً
وبالله التوفيق ، وصلى الله على نبينا محمد ، وآله وصحبه وسلم " انتهى
الشيخ عبد العزيز بن باز ، الشيخ عبد الرزاق عفيفي ، الشيخ عبد الله بن قعود
La Patience se divise en cinq grandes catégories :
al wâjib(l'obligatoire)
al mandûb (l'encouragé)
al mahdhûr (interdit)
al makrûh (la détestée)
al mubâh (la permise)
Et la patience pourrait encore être subdivisée parmi ces 5 grandes catégories d'actes...
- La patience Obligatoire (wâjib)
♦ La patience dans l'abstinence des choses et des actions interdites
♦ La patience dans exécution des actes obligatoires
La patience face aux épreuves de la vie, face aux choses que l'on ne contrôle pas, comme la maladie, la pauvreté, etc...
- La patience encouragée (mandûb)
♦ La patience dans l'abstinence de choses détestables (makrûh)
♦ La patience dans l'exécution des actes d'adoration non obligatoires mais aimé par Allah (mustahabb)
♦ La patience dans le fait de s'abstenir de se venger lors d'une injustice
- La patience interdite (mahdhûr)
♦ La patience dans le fait de se priver d'alimentation et de boisson si cela entraîne la mort.
La patience dans l'abstinence de manger les choses interdites tel que la charogne et le sang, alors qu'on y est contraint pour survivre (en cas de famine par exemple).
L'imam Ahmad ibn Hanbal a dit : "Entrera en enfer quiconque n'a d'autre choix pour rester en vie, que de manger la charogne, la viande interdite ou le sang, mais s'y refuse et meurt".
♦ La patience dans le fait de s'abstenir de mendier.
Sur cet avis les savants ont divergé... L'imam Ahmad dit que cette patience ci est autorisée.
On lui demanda: " Et si un homme craint que le fait de ne pas mendier entraîne sa mort ? " L'imam Ahmad répondit : " il ne mourra pas. Allah pourvoira aux besoins de cet homme (rizq) ".
L'imam Ahmad n'a pas permis de mendier, alors qu'Allah connaît le besoin et la sincérité d'une personne dans son abstinence de mendier, Allah lui enverra sa subsistance (rizq).
Cependant d'autres savants, et parmi eux certains compagnons de l'imam Ahmad ainsi que l'imam ash-Shafi'î ont dit : " il est obligatoire pour cette personne de mendier.
Car en mendiant il se protège de la mort et si il ne le fait pas alors il est pécheur ".
♦ La patience dans le fait d'endurer des choses pouvant mener à la mort, comme les prédateurs, les serpents, le feu, l'eau etc...
♦ La patience en temps de fitnah quand des musulmans combattent d'autres musulmans.
La patience dans l'abstinence de se battre lors d'une telle situation, est mubâh (permise), et c'est même mustahabb (préférable, recommandable).
Quand on interrogea le Prophète (صلى الله عليه و سلم) sur ce sujet, il ( صلى الله عليه و سلم) répondit :
" Sois comme le meilleur des 2 fils d'Adam''
(c'est a dire Abel qui refusa de combattre Cain quand celui ci l'attaqua).
Dans d'autre versions, le prophète (صلى الله عليه و سلم) dit également :
"Ressemblez à l'esclave d'Allah qui fut tué et ne ressemblez pas a celui qui tua "et" laisse le tueur endosser la responsabilité de vos mauvais actes pour vous deux ".
Dans une autre version, il (صلى الله عليه و سلم) dit :
"si l'épée est trop brillante, mettez votre main sur votre visage."
Allah nous conte dans Son Noble Livre l'histoire du meilleur des deux fils d'Adam : il s'est livré et ne s'est pas défendu contre son frère et Allah fit ses éloges pour cela.
Par contre c'est totalement différent si des musulmans se battent avec des kâfirûn : dans cette situation le musulman doit se défendre, car le but du jihad est de se défendre et de défendre l'islâm.
- La patience détestable (makruh)
♦ La patience dans l'abstinence des besoins naturels (nourriture, boisson, relations conjugales) à la mesure des conséquences négatives que ce type de patience aura sur une personne.
♦ La patience dans le fait de faire d'un acte makrûh.
- La patience autorisée (mubâh)
♦ La patience dans l'abstinence des actes autorisés.
copié de darwa.com
Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya -الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية
Quel est le meilleur degré (manzilah) entre le comportement loué (hamîd) [déjà prédisposé] d'un homme et [de celui] qui combat (yudjâhid) son âme pour se le procurer (takhalluq) ?
Réponse :
Nous donnons comme réponse à cette question :
Il n'y a pas de doute que l'homme qui est prédisposé au bon comportement est plus complet (akmal) du fait qu'il se comporte (takhalluq) avec celui-ci ou du fait qu'il détient ce bon comportement (khalq) en lui même, car il n'a pas [fait face à une quelconque] difficulté (‘anâ-) [ou] peine (machaqqah) dans sa réquisition (istid'â ih) et cela ne lui échappera pas [là où il se trouve,] en [divers] endroits (amâkin) et pays (mawâ tin).
Donc, si le bon comportement en lui, est [l'une de ces caractéristiques] naturelles (sadjîyyah) et caractérielles (tab'), alors, à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit et en toutes circonstances (hâl) où tu le rencontres, tu le trouveras [sur] un bon comportement ; il y a donc, aucun doute qu'il est plus complet de ce point de vue.
Quant à l'autre qui combat son âme et qui la dompte (rawada) au bon comportement, il n'y a aucun doute qu'il sera récompensé pour cela en raison du combat (mudjâhadah) [contre] son âme et celui-ci est meilleur de ce point de vue, mais il a beaucoup de manque par rapport au premier, [en ce qui concerne] la perfection (kamâl) du comportement.
Et si l'on accorde à la personne les deux comportements ensemble ; l'inné (tab') et l'acquit (tatabbu') [1], alors, ceci est plus parfait.
[Nous pouvons] diviser [cela] en quatre catégories :
- Celui qui a été privé du bon comportement ; [le] naturel et [l'] acquit.
- Celui qui a été privé du [comportement] inné mais pas [celui de l'] acquit.
- Celui à qui [Allâh a] accordé le [comportement] inné mais pas [l'] acquit.
- Celui à qui [Allâh a] accordé le [comportement] inné et acquit.
Il n'y a aucun doute sur le fait, que la quatrieme catégorie est la meilleure, car il a rassemblé le bon comportement innée et acquit.
[1] : C'est le terme que nous proposons à nos frères et sœurs à moins que vous connaissez un autre terme plus adéquat.
Le verbe arabe tatabba'a signifie : prendre l'habitude.
Ici, prendre l'habitude du bon comportement.
C'est pourquoi le terme acquit a été choisi.
En effet, nous disons : « tatabba'a bitibâ'i ... » ; s'imprégner de..., entrer dans la peau de...Wa-llâhu a'alam wa ahkam.
copié de mukhlisun.com
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine -الشيخ محمد بن صالح العثيمين
Il a été rapporté dans les deux recueils de hadiths authentiques des imams Al Boukhari et Mouslim d'après Abou hourayrah que le messager d'Allah a dit :
« la pudeur est une des branches de la foi »
Ainsi, si une personne abandonne tous les actes pieux, tout acte d'adoration et cependant fait preuve de pudeur peut-on dire que cette personne est croyante ?
Réponse :
Une telle personne n'a aucune pudeur, et sa prétention d'être pudique n'est que mensonge !
Celui qui a honte devant Allah le très haut, et devant (les ordres) du messager d'Allah salallahou 'alayhi wa sallam c'est lui le croyant véritable, c'est lui le croyant authentique, lui qui oeuvre mettant en pratique les ordres d'Allah et s'écartant de ses interdits.
Quant à celui qui rejette les ordres d'Allah le très haut de même que les ordres de son Messager salallahou 'alayhi wa sallam une telle personne n'a aucune pudeur, et il a été rapporté par l'imâm al boukhâri dans son recueil de hadiths authentiques, que : le messager d'Allah a dit :
« Parmi ce que les gens ont retenus des paroles prophétiques anciennes celle-ci : si tu n'as pas de pudeur, fais ce qu'il te plaît ! »
Ainsi cette personne fais ce que bon lui semble car il n'a pas la moindre pudeur.
Questions réponses au sujet de la foi et de la mécréance
traduit et adapté par Ahloul Hadith
Cheikh ‘Abdel‘Azîz Bnou ‘Abdillah Ar-Râjihî - الشيخ عبد العزيز بن عبد الله الراجحي
Abu Dawud n°5100, Ahmad Vol3/133 et 267, An-nassaî dans Al Kubrah n°1849, Al Bukhari dans Adab Al Mufrad n°571 et Ibn Abi Assim dans son ouvrage As-sunah Vol 3/464rapportent que lorsqu'il commencait à pleuvoir le messager d'Allah dévoilait une partie de son corps et l'exposait à la pluie.
- Le Hadith est le suivant :
Anas rapporte :
"Un jour alors que nous étions avec le messager d'Allah, il plut. Il releva donc son habit de telle sorte que la pluie le mouille. On lui demanda la raison pour laquelle avait fait cela, il répondit car elle provient d'Allah."
- Points a retenir du Hadith
L'eau de la pluie est pure et bénie, notamment parcequ'elle n'a pas encore touché de terre sur laquelle on a désobeit à Allah.
(Faîda tiré du Sharh Sahih Muslim du Sheikh Ar-rajahi).
Il est recommandé lorsqu'il commence a pleuvoir de laisser la pluie mouiller une partie de son corps.
Le fait que le prophète n'ai pas ordonner aux compagnons de faire comme lui prouve que cela n'est pas obligatoire mais recommandé.
(Faîda tiré du Sharh Bulugh Al Maram du Sheikh Othaimine)
Interroger le Noble, lorsqu'on le voit mettre en pratique une chose qu'on ne connais pas.
(Faîda tiré du Sharh Adab Al Mufrad du Sheikh Abu Loqman As-salafi)
- Dans le commentaire de ce Hadith l'Imam An-nawawi a dit :
"Et dans ce Hadith il y a la preuve sur laquelle se base nos compagnons, pour affirmer qu'il est recommandé au début de la pluie de dévoiler une partie du corps autre que la 'Awrah afin de l'exposer à la pluie.[..]"
Le Sheikh Abdul Aziz Ibn Baz [dans son recueil de Fatawa Vol 13 p 64] affirme :
" Ceci prouve qu'il est recommandé à l'homme de dévoilé une partie de son corps tels que le bras ou sa tête et de le laisser mouillé par la pluie comme l'a fait le messager d'Allah. Ce qui est légiferé, c'est donc que le musulman retire par exemple son turban de la tête ou qu'il retrousse la manche de son vetement afin que la pluie mouille sa tête, son bras, le tibia et ainsi de suite parmi les membres dont il est permis de montrer devant les gens comme le pied, le tibia, la tête, la main...."
Sheikh Salih Al Fawzan explique [dans son Sharh Bulugh Al Maram commentaire du Hadith 541 du Chapitre de la pluie]:
"L'eau de la pluie est benie et pur, pour cette raison il est recommandé au musulman, de sortir par exemple au début de la pluie et de mouiller une partie de son corps (tête, main ou pieds..) puis de prononcer l'invocation que le messager d'Allah prononcait lorsqu'il pleuvait"
Le Sheikh Abdul Muhssine Al Abbad [ dans son Sharh Sunane Abi Dawud K7 n° 370 20 min 35 sec ] et le Shaikh Sheikh Abdul Aziz Ar-rajahi [Dans son Sharh Bulugh Al Maram Vol 1 p 269] rapportent eux aussi cette sunnah.
- Après avoir mis en pratique cette sunnah, le Musulman pronnonce ensuite l'invocation de la pluie qui est la suivante :
" Ô Seigneur ! Que ce soit une pluie utile ! "
اللّهُمَّ صَيِّـباً نافِـعاً
Allâhumma sayyiban nâfi'an.
- Et après la pluie, le croyant dit :
" Nous avons reçu la pluie grâce à la bonté d'Allah et Sa miséricorde. "
Le Prophète صلى الله عليه وسلم a certes encouragé et incité l’opprimé à la patience lorsqu’il est victime d’une injustice et il l’a informé, qu’Allâh l’augmente ainsi en honneur.
D’après Abou Hourayra, qu’Allâh l’agrée, le Messager d’Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :
«Lorsque le serviteur pardonne, Allâh ne l’augmente qu’en honneur.»
Et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a informé que les gens du paradis sont les opprimés.
D’après Abou Hourayra, qu’Allâh l’agrée, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :
«Ne vous informerai-je donc pas au sujet des gens du paradis ? ».
Ils dirent : « Mais si, ô Messager d’Allâh. »
Il dit : « Ce sont les faibles opprimés.»
La patience de l’opprimé vis-à-vis de son oppresseur n’est donc pas une faiblesse, mais c’est plutôt un triomphe.
[L’Imam Ibn Al Qayyim, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit] :
«Rien ne lui accorde le triomphe sur son ennemi comme la patience vis-à-vis de lui, la confiance en Allâh et qu’il n’étende pas son retard et son injustice.
En effet, à chaque fois qu’il l’opprime, c’est un soldat et une force pour l’opprimé par lesquels l’oppresseur se combat lui-même sans qu’il n’en ait conscience.
Son injustice est donc comme des flèches qu’il se tire sur lui-même.
Et si l’opprimé voyait cela, il se réjouirait alors de subir son injustice.
Cependant, par son manque de clairvoyance, il ne voit que l’aspect apparent de l’injustice sans son résultat et son issue.».
Extrait du livre : L’injustice et son remède à la lumière de la tradition prophétique
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صبر المظلوم خيرٌ له
فقد رغَّب وحثَّ النّبيُّ صلّى اللهُ عليه وسلّم المظلوم على الصّبر إذا ظُلم وأخبره أنّ اللهَ يزيده عِزًّا، فعن أبي هريرة رضي الله عنه قال: قال رسول اللهُ صلّى اللهُ عليه وسلّم
"ما زاد اللهُ عبدًا بعفوٍ إلاّ عِزًّا"
(1)
وأخبر صلّى اللهُ عليه وسلّم أنّ أهل الجنّة هم المظلومون فعن أبي هريرة رضي الله عنه عن النّبيّ صلّى اللهُ عليه وسلّم أنّه قال
"ألا أُخبركم بأهل الجنّة؟ قالوا: بلى يا رسول الله. قال: هم الضّعفاء المظلومون"
(2)
وصبرُ المظلوم على ظالمه ليس ضعفًا بل هو نصرٌ
فما نُصِرَ على عدوّه بمثل الصّبر عليه، والتّوكّل على الله، ولا يستطِيل تأخيره وبغيَه؛ فإنّه كُلّما بغى عليه كان جُندًا وقوّة للمَبغي عليه: يُقاتل به الباغي نفسه وهو لا يشعر، فبغيُه سهام يرميها مِن نفسه إلى نفسِه، ولو رأى المَبغي عليه ذلك لسرَّهُ بغيُه عليه ولكن لضعف بصيرته لا يرى إلاّ صورة البغي دون آخره ومآله
(3)
1- أخرجه مُسلم في الصّحيح(213/16) رقم(2588 - النّوويّ
2- حسن: أخرجه أبو داود الطّيالسيّ في المُسند رقم(2020) ومِن طريق أبو نُعيم في صفة الجنّة(104/1) رقم(74) والإمام أحمد في المُسند(396/2) والحديث قوّاه الألبانيّ في الصّحيحة(2) رقم(932
3- هذا مِن بديع كلام ابن القيِّم رحمه اللهُ تعالى في كتابه البديع: بدائع الفوائد(464/2