Mais il faut quand même mettre les enseignements du soufisme dans la balance pour bien connaître ses buts
1 - Le soufisme comporte actuellement plusieurs groupes, à savoir :
Al-Tijania, Al Qadryia, Al-Naqchabandia, Al-Chazlia, Al-Rifa'yia et autre, dont chacun prétend être dans le vrai et les autres dans l'erreur, alors que l'Islam interdit la désunion.
Allah a dit à ce propos (traduction rapprochée) :
«Revenez repentants vers Lui ; craignez-Le, accomplissez la salate et ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu'il détenait. » (Qur'an 30, 31-32).
2 - Les soufis invoquent d'autres qu'Allah, pris parmi les Prophètes et les walis vivants ou morts quand ils dirent par exemple : «Ô Jilani, Ô Rifa'i, Ô Envoyé d'Allah aide-nous, Ô Envoyé d'Allah nous nous fions à toi».
Allah interdit un tel comportement et ordonne de n'invoquer que Lui (traecution rapprochée) :
«N'invoque pas, en dehors d'Allah ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes.» (Qur'an 10, 106)
Et le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit:
«L'invocation, c'est l'adoration».
L'invocation est tout comme la prière qui ne doit être adressée qu'à Allah même si celui qu'on invoque est un Prophète.
Et ceci constitue un polythéisme qui anéantit les bonnes actions et jette l'auteur au Feu pour l'éternité.
3 - Les soufis croient qu'Allah conféré certains pouvoirs à des «Substituts» (Abdales), à des magnats ou à des walis pour expédier les affaires, oubliant qu'il a, en parlant des idolâtres, posé la question et répondu à leur place:
«Dis : «Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouie te la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ?» Ils diront : «Allah »...» (Qur'an 10, 31)
Et, en plus, ils demandent un refuge auprès d'un autre qu'Allah quand ils sont accablés de calamités.
Allah n'a-t-Il pas dit (traduction rapprochée) :
«Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever. Et s'il fait qu'un bonheur te touche … C'est qu'Il est omnipotent.» (Qur'an 6, 17)
Et en parlant des idolâtres du temps de l'ignorance, Il a dit (traduction rapprochée) :
«Et tout ce que vous avez comme bienfaits provient d'Allah. Puis quand le malheur vous touche, c'est Lui que vous implorez à haute voix.» (Qur'an 16, 53)
4 - Les soufis croient à l'unité de «l'existence», en d'autres termes, ils ne considèrent pas que dans cet univers il y a un créateur et des créatures, tout être est créature et tout créateur est Allah.
Leur chef Ibn Arabi qui est enterré à Damas a composé ces vers :
Le serviteur est Seigneur, et le Seigneur est serviteur
Que je désire connaître qui est le redevable
Si je dis: c'est le serviteur, ce sera la vérité
Et si je dis le Seigneur, pourquoi devrai-j redevable.
5 - Le soufisme exhorte à l'ascétisme en ce monde en négligeant ses biens et le Jihad - la lutte dans le sentier d'Allah-, alors qu'Allah a dit (traduction rapprochée) :
«Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie.» (Qur'an 28, 77)
et Il a dit aussi (traduction rapprochée) :
«Préparez pour lutter contre eux, tout ce que vous pouvez comme forces...» (Qur'an 8,60)
6 - Les soufis appellent les autres à conférer une place à leurs cheikhs (leurs maîtres) et demandent d'imaginer ces maîtres devant en invoquant Allah, même dans leurs prières.
J'ai vu (raconte l'auteur) un de mes proches mettre le portrait de son maître devant lui en priant, du moment que le Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم a dit:
«L'excellence (l'Ihsan) consiste à adorer Allah comme si tu le vois, si tu ne le vois pas Lui te voit.»
(Une partie d'un long hadith rapporté par Mouslim).
7 - Les soufis prétendent que l'adoration d'Allah n'a pas pour but la crainte du Feu ou l'aspiration au Paradis.
A ces fins ils prennent pour argument ces paroles de Râbi'a al- 'Adawyia : «Grand Allah, si je T'adore par crainte de Ton feu, précipites- y moi, et si je T'adore pour aspirer à Ton paradis prives-en moi».
J'ai entendu également un de leurs maîtres Abdul Ghani Nabulsi dire: «Celui qui adore Allah par crainte de Son feu, aura adoré le feu, et celui qui l'adore pour chercher Son paradis, aura adoré une idole. »
Ils ont oublié qu'Allah a fait l'éloge de Ses prophètes qui L'invoquaient pour obtenir Son Paradis et les préserver contre l'Enfer.
Il a dit (traduction rapprochée) :
«Ils concourraient au bien et Nous invoquaient par amour et par crainte…» (Qur'an 21, 90)
Et Il a ordonné à Son Prophète de dire (traduction rapprochée) :
«Dis: « Je crains, si je désobéis à mon seigneur, le châtiment d'un jour redoutable.» (Qur'an 6, 15)
8 - Les soufis tolèrent la danse, le jeu au tambourin et l'invocation à haute voix alors qu'Allah a dit (traduction rapprochée):
«Les vrais croyants sont ceux dont coeurs frémissent lorsqu'on mentionne Allah…» (Qur'an 8, 2)
Puis, on les entend répéter inlassablement le mot «Allah» tant qu'à la fin il ne disent plus que «Ah».
Le Prophète صلى الله عليه وسلم n'a-t-il pas dit:
«La meilleure formule de la mention d'Allah, est de dire :
«Nulle divinité n'est digne d'adoration excepté Allah».»
Elever la voix en mentionnant Allah et en L'invoquant est une façon qui contredit Sa parole (traduction rapprochée):
«Invoquez votre seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Il n'aime pas les transgresseurs.» (Qur'an 7, 55)
En entendant ses compagnons hausser la voix en implorant Allah, le Prophète صلى الله عليه وسلم leur dit:
«Ô hommes ! Ayez pitié de vous-mêmes, vous n'invoquez ni un sourd ni un absent, mais vous invoquez Allah qui écoute, qui est proche et qui est avec vous.»
Rapporté par Mouslim
9 - Les soufis mentionnent souvent le vin et l'ivresse. Un de leurs poètes ibn Al-Fared a dit:
En mentionnant notre bien-aimé, nous avons bu du vin
Nous en sommes enivrés avant même que les vignes soient créées.
Ces gens-là n'ont-ils pas honte de mentionner le vin alors qu'ils se trouvent dans une maison (mosquée) qui n'est bâtie que pour ne mentionner Allah ?
Ont-ils oublié qu'Allah a dit (traduction rapprochée) :
«Ô les croyants ! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées, les flèches divinatoires ne sont qu'une abomination, oeuvre du diable. Ecartez-vous en afin que vous réussissiez.» (Qur'an 5, 90)
10 - Les soufis courtisent les noms des femmes et des garçons dans leur assemblée pour mentionner et invoquer Allah.
Ils répètent souvent les mots de: l'amour, la passion, le désir, Laîla, Sou'ad et autres, c'est comme s'ils se trouvent dans des cercles de divertissement ou on danse, boit du vin, applaudit et crie à haute voix.
Tout cela ne forme que des traditions héritées des idolâtres citées dans ce verset (traduction rapprochée) :
«Et leur prière, auprès de la maison, n'est que sifflements et battements de mains…» (Qur'an 8, 35)
11 - Les soufis utilisent le tambourin en invoquant Allah alors qu'il est un outil de Satan.
On rapporte à ce propos qu'Abou Bakr entra chez sa fille 'Aïcha (Qu'Allah les agrée) et trouva chez elle deux servante qui jouaient du tambourin.
Il s'écria deux fois:
«Un outil de Satan dans la maison du messager d'Allah ?»
Le Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم qui était présent lu répondit: «Laisse-les Ô Abou Bakr c'est un jour de fête»
(Rapporté par Boukhari).
Le Messager d'Allah (Qu'Allah lui accord Sa grâce et Sa paix) n'a approuvé cela que parce que
c'était un jour où l'on permet aux femmes de le faire, mais ses compagnons et les suivants n'ont
jamais utilisé le tambour pour la mention et l'invocation d'Allah.
Ce n'est qu'une innovation des soufis contre laquelle le Prophète صلى الله عليه وسلم avait mis les hommes en garde, en leur disant:
«Celui qui introduit dans notre tradition une innovation les verra rejetées.»
(Rapporté par Mouslim)
12 - Certains soufis se frappent les joues avec une tige de fer en s'écriant : «Ô grand père!» et les démons accourent vers eux pour les aider car ils ont demandé l'aide d'un autre qu'Allah.
La preuve en est ce verset (traduction rapprochée) :
«Et quiconque s'aveugle (et s'écarte) du rappel du Tout Miséricordieux nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable.» (Qur'an 43, 36)
Les ignorants croient que ce qu'a fait ce soufi est du à un certain privilège qu'Allah lui a octroyé, même si l'auteur peut être un pervers qui néglige les prières.
Comment peut-on considérer son action comme un privilège alors qu'il n'a sollicité l'aide que d'un autre qu'Allah?
Son comportement n'est autre qu'une conduite progressive vers l'égarement qu'il a choisi pour lui-même.
Allah a dit (traduction rapprochée) :
«Dis: Celui qui est dans l'égarement, que le Tout Miséricordieux prolonge sa vie pour un certain temps, jusqu'à ce qu'ils voient le châtiment, soit l'Heure dont ils sont menacés…» (Qur'an 19, 75)