La demande de «l’aide - الإستعانة»

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La demande de «l’aide - الإستعانة»

Question :

 

J'aimerai savoir, quand vous dites que l'on ne doit pas demander d'aide, est-ce pour tous types d'aides ?

 

De même que pour la confiance ou la peur, car souvent je dis que j'ai confiance en une personne dans le sens où je crois ce qu'elle me dit.

 

Est ce que vous pouvez me répondre le plus vite possible insha Allah, car j'ai vraiment peur de tomber dans le Shirk sans m'en rendre compte ?Barak Allah ou fikoum.

 

Réponse :

 

Bismi Allah el Rahman el Rahim 

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux 

Louange à Allah ; c’est Lui que nous louons et dont nous implorons l’aide et le pardon.

Et nous recherchons refuge auprès d’Allah contre la méchanceté de nos âmes et contre nos mauvaises actions.

 

Pour ce qui est de la demande de "l’aide" (al isti’ana), elle se divise en deux catégories :

 

1- Ce que Seul Allah ‘aza oua jal est capable d’accomplir (donner une descendance, faire descendre la pluie…)

 

2- Ce que les créatures sont capables d’accomplir (aider une vielle personne à se déplacer, soutenir une personne dans une tache ou dans un travail manuel..etc) 

 

- Pour ce qui de la première catégorie demander à un autre qu'Allah ‘aza oua jal relève du polythéisme [Shirk] et donc, ceci est strictement interdit. 

 

- Pour la deuxième catégorie, il est permet de demander cette aide à une créature dont Allah ta'ala lui a donné la capacité de l’accomplir, même si il est préférable de solliciter le moins d’aide possible (car cela fait parti de la perfection – al kamal). 

 

- Pour ce qui est de la confiance, c’est à dire faire confiance à une personne, dans le fait d’avoir confiance dans une personne par rapport à ce qu’il nous apparait d’elle, quant à son intégrité morale et religieuse, alors il n’y a pas de mal à dire « j’ai confiance en lui », dans le sens où je peux lui confier une amana, lui communiquer un secret…etc 

 

- Par contre dans ce qui est la confiance en Allah ‘aza oua jal, ce qui est traduit par le terme "At-Tawaqoul", est plus précisément s’en remettre à Allah dans toutes nos affaires et nos projets, ceci rentre dans le domaine de l’adoration, donc At-Tawaqoul ne peut être dirigé qu’envers Allah …

 

wa Allahou al mouwafiq. 

 

Le 10/05/1429 – 14/06/2008 Joubail – Arabie Saoudite

Publié par dourouss-abdelmalik.com

Abdelmalik Abou Adam Al-Firansi

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Une parole au sujet des manifestations et des rebellions contre les dirigeants (dossier)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Une parole au sujet des manifestations et des rebellions contre les dirigeants (dossier)

Louange à Allah et salut et paix sur le messager d’Allah, sur sa famille, ses compagnons et tous ceux qui suivent sa guidance.

Ensuite :

 

L’Islam, par la perfection de sa guidance et de sa sagesse, interdit la révolte contre les dirigeants et tout ce qui amène à la révolte.

 

Et l’Islam ordonne la Nasihah (le bon conseil basé sur la sincérité), la bonne exhortation bénéfique par les moyens sages qui sont loin de tout désordre et de tout méfait.

 

Mais les Khawaarijs voient la révolte contre les dirigeants comme étant obligatoire  (Baarakallahou fiikoum).

 

C'est-à-dire que s’ils déclarent les Mouslims Kouffars pour des grands péchés qu’ils commettent, alors ils déclarent l’Imam ou le dirigeant mécréant (Kaafir) lorsqu’il contredit et commet un péché.

 

Ils rendent Halal la révolte contre lui et ils sortent et font couler le sang, portent atteinte à l’honneur, se permettent de prendre les biens des Mouslims, prennent leurs enfants en esclavage, jusqu’à la dernière des choses honteuses dans lesquelles ils sont tombés à cause de leurs passions et à cause de leur contradiction du Manhaj d’Allah (Tabaaraka wa Ta’aala).

 

Et parce qu’ils opposent ce qui a été décidé par le Messager (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam), ce qui a été décidé par le Qor’an, ainsi que ce qui a été suivis par les savants et les successeurs bien-guidés.

 

Ils ont contredit dans ce principe en suivant leurs passions et ils ont donc fait des massacres dans la Oummah et l’ont déchiqueté en pièces.

 

Puis les Bid’ahs se sont suivies les unes après les autres par la suite.

 

Et ce sont eux qui ont ouvert cette porte – ou plutôt ces portes – du mal et des épreuves (Fitnahs).

 

Voilà pourquoi le prophète (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam) à ordonner de tuer les Khawaarijs.

 

Il (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam) a dit :

 

« Ils sont la pire des créations et des créatures »

« Là où vous les rencontrez, tuez-les! »

« Ils sortent de la religion comme la flèche sort de la proie après l’avoir transpercer. »

 

Voilà donc la voie des Khawaarijs partout et à toute époque.

 

Ils appellent toujours à faire couler le sang et à la révolte contre les dirigeants Mouslims (Baarakallahou fiikoum).

 

Tandis que dans la Shari’ah, il y a la sagesse, il y a la prise en compte des bienfaits et il y a rejet de tout méfait.

 

Car la révolte contre les dirigeants à comme conséquence des méfaits très grands.

 

Allah a fait connaître à son messager (Sallallahou ‘Alaihi wa Sallam) ce qui allait se produire dans l’avenir comme déviation chez les dirigeants et chez autre que les dirigeants.

 

Il (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam) a donc dit au sujet des dirigeants :

 

« Il y aura après moi des dirigeants qui se donneront des privilèges à votre détriment par rapport aux affaires de la Dounya et des choses que vous allez condamner. »

Ils dirent : Ô messager d'Allah ! Qu'ordonnes-tu à celui qui témoigne de ces choses ?

Il dit : « Vous donnez le droit qu'il vous est commandé de donner et vous demandez à Allah pour votre droit. »

(Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).

 

Le prophète n’a pas ordonné la révolte, ni le combat, ni les manifestations, ni autre chose parmi les différentes formes de désordre.

 

Et selon Abou Hourairah (Radiyallahou ‘Anhou), que le prophète (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam) a dit :

 

« Les fils d’Israël étaient dirigés par les prophètes. Chaque fois qu’un prophète mourrait, il était succédé par un autre prophète. Et après moi il n’y aura pas d’autres prophètes. Il y aura néanmoins des successeurs (Khoulafaas), et ils seront nombreux. »

Ils dirent : Que nous ordonnes-tu ?

Il répondit : « Respectez votre serment d’allégeance (Bay’ah) pour le premier, et donnez-leur leur droit. Car Allah les questionnera à propos de ceux envers qui ils avaient une responsabilité. »

(Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).

 

Regardez cette consigne prophétique sage !

 

Si les Mouslims faisaient preuve d’endurance vis-à-vis de leurs dirigeants en se basant sur ces consignes prophétiques sages, Allah leur donnerait une délivrance et une issue (traduction rapprochée) :

 

(Et quiconque craint Allah, il lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas.) At-Talaaq : 2-3.

 

Et de la même manière que le messager (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam) a parlé de la réalité des dirigeants, il a également parlé des sectes et a il clarifié que cette Oummah allait se diviser en soixante-treize sectes et qu’elles seraient toutes en enfer sauf une.

 

Allah (Subhaanahou wa Ta’aala) lui à donner la connaissance de ces choses et cela fait partie de ses miracles.

 

Allah lui a faire voir ce qui allait se produire dans la Oummah, comme Bid’ahs et comme politique déviante, ainsi que toutes autres choses de ce genre.

 

Mais le messager d’Allah (Sallallahou ‘Alahi wa Sallam) tient compte du plus grand bienfait et repousse la grande tribulation (Fitnah) très loin des Mouslims, de leur sang, de leur honneur et de leur bien.

 

Allah a ordonné de changer le mal (traductions rapprochées) :

 

(Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah.) Aalou ‘Imraan : 110

 

Et Il dit :

 

(Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.) Aalou ‘Imraan : 104

 

Malgré cela le dirigeant a un traitement autre : c'est-à-dire qu’on doit (seulement) lui donner la Nasihah et la bonne exhortation.

 

Car de changer son mal – s’il est moindre que le Koufr clair et apparent – aurait comme conséquence des méfaits plusieurs fois plus grands que le mal que fait ce dirigeant et duquel on cherche à se débarrasser et qu’on cherche à enlever.

 

Il se produit des méfaits doublement plus grand, comme : le chaos, l’effusion du sang, l’atteinte à l’honneur (par des viols et actes semblables), le vol de biens, ainsi de suite.

 

Le prophète (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam) nous a donc ordonné de faire preuve de patience.

 

‘Oubaadah Ibnous-Saamit  a dit : 

 «Nous avons donné l'allégeance au messager d'Allah (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam).

Il a pris notre serment, qui mentionnait qu'on devait écouter et obéir, dans ce que nous aimons comme dans ce qui nous déplaît; dans la difficulté comme dans l'aisance et même si on se donne des privilèges dans la Dounya à notre détriment et de ne pas disputer le commandement à celui qui le détient.

Jusqu’à ce que vous voyez un Koufr clair, au sujet duquel vous possédez une preuve venant d'Allah. »

 

Le Koufr clair c’est celui qui ne peut sous-entendre aucune autre interprétation et qui n’accepte aucune autre explication.

 

C’est un Koufr clair comme le soleil.

 

Alors dans ce cas les Mouslims doivent sortir contre ce dirigeant qui est tombé dans ce Koufr clair.

 

À condition qu’il n’y ait pas de conséquences négatives plus grandes à leur révolte, que le mal qui existe dans le fait que ce dirigeant reste au pouvoir (Baarakallahou fiikoum).

 

Car il se peut certains gens faibles se révoltent et qu’il se fasse massacré par ce dirigeant.

 

Il s’en suit donc comme grand méfait, la perte de la religion et de la Dounya !

 

Le Mouslim ne doit donc pas se révolter contre le dirigeant qui est Kafir, excepté si cette révolte rapporte plus de bien et plus de succès pour les Mouslims et qu’ils arrivent à le faire tomber sans faire couler le sang et sans porter atteinte à l’honneur, ainsi de suite.

 

Par contre si ce dirigeant est toujours à l’intérieur du cercle de l’Islam, « tant qu’ils font la Salat »…

 

Comme cela est rapporté selon Oum Salamah (Radiyallahou ‘Anha) que le messager d'Allah (paix et salut sur lui) a dit :

« Il y aura après moi des dirigeants dont vous allez approuvez et condamnez les œuvres. Celui qui approuve du bien est innocent. Celui qui condamne le mal est sauf. Mais malheur à celui qui est satisfait et suit dans le mal. »

Ils dirent : Ô messager d’Allah, ne devons-nous pas les combattre? Il dit : « NON. Tant qu’ils font la Salat! »

 

Donc tant qu’il fait la Salat, il n’est pas permis de sortir contre lui. Le prophète (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam) n’a pas dit : Tant qu’ils établissent la Salat.

 

Il a dit : « Tant qu’ils font la Salat. »

 

C'est-à-dire que tant qu’il fait la Salat et qu’il applique l’islam dans ce qui est  apparent et qu’il est à l’intérieur du cercle de l’Islam, il n’est pas permis de se révolter contre lui.

 

Car la révolte a comme conséquence l’effusion du sang et l’atteinte à l’honneur.

 

Et les gens n’ont jamais rien gagné des rébellions contre les dirigeants !

 

Ils n’ont jamais profité en quoique ce soit d’avoir fait des révoltes contre les dirigeants.

 

La révolte des gens d’Al-Madinah contre Yazid a eu comme répercussion des méfaits énormes.

 

Leur révolte contre Bani Oumayyah et contre Banil-‘Abbaas n’a eu comme répercussion que le désordre, la perdition et la destruction.

 

Les Mouslims n’ont jamais tirés aucun profit de ses révoltes.

 

Et elles sont toujours venues avec des méfaits deux fois plus grand et plus sévères que les bienfaits escomptés.   

 

Saddam Houssain, le pervers du parti Ba’thi, regardez ce qui arrive à l’Iraq depuis sa chute jusqu’à ce jour !

 

Et regardez ce qui va se passer maintenant à ceux qui font les manifestations dans les pays arabes !

 

Quel seront les répercussions de leurs actions !

 

Par Allah !

 

Je trouve triste et très, très malheureux qu’il n’y ait aucune mention de l’Islam dans toutes ses manifestations !

 

Et certains écrivains racontent qu’il y a un consensus autour de cette démocratie et qu’ils se basent sur la démocratie.

 

Les requêtes du peuple sont toutes basées sur la démocratie !

 

Il n’y a absolument aucune requête qui se base sur l’Islam (Wal-‘Iyaadhou billah!)

 

Et les solutions présentées de la part de certains dirigeants sont démocratiques.

 

Ô comme l’Islam est devenu chose étrange !

 

Voilà le dirigeant de la Tunisie qui a quitté la Tunisie.

 

Tandis que le chaos perdure et Allah seul sait comment les choses vont se terminées.

 

Et je ne pense pas quelle termineront par le gouvernement basé sur l’Islam !

 

Et le dirigeant de l’Égypte (Misr) a demandé un petit délai pour se retirer du pouvoir, mais les manifestants ont persisté avec une forte insistance pour qu’il se retire sur le champ.

 

Il s’est donc retiré.

 

Quel est donc l’alternative à la démocratie et au pouvoir militaire ?

 

Si l’alternative n’est pas l’Islam, avec sa ‘Aqidah et son Manhaj authentique dans tous les domaines et entre autre dans le domaine de la politique…

 

Si l’Islam n’est pas l’alternative, alors ils n’auront rien accompli !

 

Si l’alternative est la démocratie occidentale qui s’oppose par sa nature à l’Islam, alors quelle mauvaise alternative !

 

 Et maintenant je suis triste de ce qui se produit dans le monde Islamique : ces manifestations d’ignorance, sauvages et chaotiques, qui ne montrent dans leurs requêtes, ainsi que chez les manifestants aucune présence de l’Islam.

 

Ce qui te donne comme indication qu’ils sont des gens ignorants de l’Islam et qu’ils n’ont pas d’espoir ou pas de désir, par exemple, d’établir un état Islamique.

 

Ils n’ont rien de cela.

Ils n’ont que la démocratie !

Démocratie ! Démocratie ! Démocratie !

C'est-à-dire que ce sont des étudiants universitaires, des docteurs, des professeurs et que leur raison est deux fois plus faibles que la raison des petits enfants !

Et ils courent derrière des idéologies, les législations et les lois de l’occident.

Leurs requêtes ne se tiennent que sur ces choses qui viennent de l’Europe.

 

« Vous suivrez les actions des peuples qui vous ont précédés pas à pas. Vous irez même jusqu’à les suivre dans un trou de lézard! »

 

Et c’est ce qu’ont fait les gens de Bid’ah et c’est ce qu’ont fait les politiciens malheureusement.

 

On demande à Allah (Tabaaraka wa Ta’aala) de préparer pour la Oummah des ‘Oulamaas sincères qui guideront selon le Livre d’Allah et selon la Sounnah du messager d’Allah.

 

Et on demande qu’Il prépare pour la Oummah des dirigeants vertueux, sincères, qui jugent selon la Shari’ah d’Allah (Tabaaraka wa Ta’aala), selon le Livre d’Allah et la Sounnah du messager d’Allah (‘Alaihis-Salaatou was-salaam).

 

Certes le jugement appartient à Allah Seul (Subhaanahou wa Ta’aala), donc personne ne juge avec Lui et Il n’a aucun partenaire dans son jugement (traduction rapprochée):

 

(Le jugement n'appartient qu'à Allah. Il vous a commandé de n'adorer que Lui.) Youssouf : 40.

 

Le jugement est à Allah Seul.

 

Il est votre Seigneur qui vous a créé et qui a créé la terre et qui a créé les cieux et qui vous a donné les rivières et les jardins et qui vous a donné  toute chose, puis ensuite vous l’oubliez et vous oubliez ses lois et vous vous accrochez aux lois qui viennent des juifs et des chrétiens !

 

Personne n’a mentionné l’Islam parmi ces manifestations malheureusement !

 

Même la voix des Khawaarijs ne s’est pas retrouvée chez eux.

 

Nous blâmons les Khawaarijs et nous blâmons leurs révoltes et nous les combattons !

 

Mais ceux-là ont des requêtes qui sont à des degrés et des degrés plus bas et en dessous des requêtes des Khawaarijs malheureusement.

 

Nous donnons donc aux Mouslims le conseil de retourner à Allah (en repentance), et de revenir au Livre d’Allah (‘Azza wa Jall) et qu’ils n’aient d’autres aspirations que l’ordonnance de cette Shari’ah et que l’application de cette Shari’ah honorable, l’application des textes de ce Livre, que le faux ne peut approcher, ni par devant, ni par derrière et qui contient en lui-même, ainsi que dans son explication – la Sounnah – le bonheur toute entier !

 

Et la perdition, la destruction, les maux, les tribulations et les épreuves sont pour tous ceux ont décidé de sortir de l’application du Livre et de la Sounnah.

 

Nous demandons à Allah de préparer pour les Mouslims des dirigeants sincères.

 

Car si le dirigeant n’est pas sincère envers la Oummah, Allah lui interdit le Paradis.

 

Il est rapporté selon Ma’qil Ibnou Yasaar (Radiyallahou ‘Anhou) qu’il a dit : J’ai entendu dire le messager d’Allah :

 

« Nul serviteur à qui Allah a donné une responsabilité sur des gens ne meurt alors qu’il est un trompeur vis-à-vis de ceux qui sont sous sa responsabilité – le jour où il meurt – excepté qu’Allah lui interdira le Paradis. »

(Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).

 

Et dans une autre narration : « Et qui ne s’en est pas déchargé avec sincérité ne sentira pas l’odeur du Paradis. »

 

Et dans une narration de l’Imam Mouslim : « Nul dirigeant ne prend le commandement des affaires des Mouslims sans faire d’effort pour eux et sans être sincère envers eux excepté qu’il n’entrera pas avec eux au Paradis. »

 

Le dirigeant doit donc obligatoirement être sincère.

 

Et parmi ce qui entre dans cette sincérité envers la Oummah, il y a le fait d’appliquer sur celle-ci les règles d’Allah.

 

Et qu’il exécute sur eux la Shari’ah d’Allah.

 

Et qu’il éduque les fils et les générations, ainsi que les armées, sur le Livre d’Allah et sur la Sounnah du messager d’Allah (Sallallahou ‘Alaihi wa sallam).

 

Voilà ce qui est obligatoire pour les Mouslims et pour leurs dirigeants.

 

Allah est celui qui vous a créé et vous a fait habité cette terre.

 

Cette terre fut conquise par l’Islam. L’égypte (Misr) fut conquise par l’Islam.

 

La Lybie, la Tunisie et autres. L’Algérie, le Maroc, l’est et l’ouest.

 

L’Iraq, Khourasaan…

 

Tous ces pays ont étés conquis par le Livre d’Allah et la Sounnah du messager d’Allah (‘Alaihis-Salaatou was-Salaam).

 

Comment le Livre d’Allah et la Sounnah du messager peuvent-ils être oubliés !

 

Comment Allah peut-Il être oublié! Comment ses règles peuvent-elles être oubliées !

 

Le jugement n’appartient qu’à Lui (Subhaanahou wa Ta’aala).

 

Personne n’a le droit de juger ou de légiférer avec Allah (Tabaaraka wa ta’aala).

 

Nous demandons donc à Allah ne nous épargner.

 

En tous les cas, la révolte n’est pas permise, car il en découle des méfaits incessants.

 

Et l’histoire est la preuve de cela, de même que la réalité de ce que nous vivons actuellement prouve cela également.

 

Les choses ne sont réglées que par la sagesse.

 

Ces gens auraient plutôt mieux fait d’envoyer des personnes raisonnables au dirigeant pour lui rappeler d’Allah et pour qu’ils lui faire peur d’Allah et qu’il lui dise : « Par Allah nous voulons l’Islam ! »

 

Comment pouvons-nous dire : démocratie !

 

Lui-même (ce dirigeant) dit démocratie !

 

La démocratie possède de nombreux méfaits !

 

Certains ont même énumérés environs une centaine de méfaits ou je ne sais pas… quelques cent cinquante méfaits !

 

J’ai moi-même réfuter ‘Abdur-Rahman ‘Abdul-Khaaliq et je lui ai expliqué les méfaits de la démocratie.

 

Il a dit : « Je rajoute que la démocratie atteint même cent cinquante méfaits! »

 

Je lui ai dit : « Si elle dépasse cent cinquante méfaits, alors elle est plus grave que le Shirk !

C’est même la base du Shirk !

C’est la base de toutes les choses mauvaises aujourd’hui et elle ne contient pas du tout de justice.

A partir du moment que l’ont fait tombé le droit d’Allah, alors où est donc la justice! » (Baarakallahou fiik).

 

Ils croient qu’elle renferme la liberté !

 

Mais qu’elle est cette liberté ?

 

Tu adoptes ce que tu veux comme religion !

 

Sois juifs, chrétien, sois communiste, sois Ba’thi, sois adorateur de tombe… sois ce que tu veux ! (Baarakallahou fiikoum)

 

Portes ce que tu veux ! Dénudes-toi ! Marches nu ! Fais le Zina ! Vole !

 

Ne crains pas les applications des punitions de la Shari’ah (Baarakallahou fiikoum) ! Mange le Riba !

 

Fais des transactions avec Riba ! Impose des impôts ! Où est la justice ?

 

Toute cette démocratie n’est qu’injustice et des couches de ténèbres superposées les unes sur les autres !

 

Donc la liberté vraie et réelle est dans l’Islam.

 

C’est ce qui libère l’homme de toutes les choses faussement adorées que permet la démocratie ainsi que les autres législations d’ignorance.

 

Alors comment les Mouslims peuvent-ils demander la démocratie, démocratie, démocratie !

 

Nous demandons à Allah ne donner aux Mouslims le succès de revenir au Livre d’Allah et à la Sounnah su messager d’Allah (Sallallahou ‘Alahi wa sallam).

 

Et perfection à toi !

Ô Allah et par ta louange, je témoigne que rien ne mérite d’être adoré excepté Toi, je te demande pardon et je retourne vers Toi repentant !

 

Parole transcrite du Sheikh Rabi’ Ibn Haadi Al-Madkhali.

17/03/1432 après la Hijrah

Traduit par Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti

Publié par salafidemontreal.com

Cheikh Rabi’ ibn Hadi ‘Oumayr al-Madkhali - الشيخ ربيع بن هادي المدخلي

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La connaissance du masculin et du féminin (dossier)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La connaissance du masculin et du féminin (dossier)

Parler la langue arabe sans commettre d’erreurs est un ornement et une expression de la pleine humanité.

 

Cela élève toute personne indolente et accroît le discernement de ceux qui sont dotés de sagacité.

 

L’on dit : « On reconnait la valeur d’un homme à son langage. » (Littéralement : « l’homme est caché sous sa langue. »)

 

C’est-à-dire que quelqu'un qui s’exprime de la meilleure des façons, sans commettre d’erreurs, apparaît alors, aux yeux des gens, grandi, et cela, même s’il a piètre allure et qu’on le dévisage avec aversion.

 

Tandis que s’il s’exprime en se trompant entre le féminin et le masculin, qu’il prononce la lettre « Ďâd » « Dhâ` » et inversement, on le dévisagera, alors, avec aversion, et cela, même s’il est doté d’une apparence physique et vestimentaire resplendissante.

 

De la même façon, on dit : « L’homme, c’est un cœur et une langue. »

 

Et Al-A`war Ach-Channî a dit :

 

"La langue d’un homme est sa moitié; l’autre est son cœur

Le reste n’étant qu’une représentation faite de chair et de sang

Et celui pour lequel tu éprouves de l’admiration quand il garde le silence

T’apparaît lorsqu’il se met à parler tantôt rabaissé tantôt grandi."

 

Le fait de parler la langue arabe sans commettre d’erreurs passe, en premier, par la connaissance du masculin et du féminin des noms, des verbes, des adjectifs, suivant les règles établies ou, comme cela a été rapporté par les arabes.

 

La connaissance du masculin et du féminin est plus essentielle que celle de la grammaire, bien que les deux le soient, sans parler du fait que les arabes se sont accordés sur le délaissement d’une grande partie des signes de vocalisation, dans les mots terminés par la lettre « Waw » et la lettre « Yâ` », parmi les noms et les verbes conjugués au présent,  de même qu’en fin de prononciation pour les noms «Marfoû` »  et « Majroûr » qu’ils aient un « Tanwîn » ou pas, de même que les noms « Manšoûb » lorsqu’ils n’ont pas de « Tanwîn », lorsqu’ils ne purent s’arrêter sur une lettre non vocalisée, et que cela alourdit la langue.

 

Par la suite, la plupart des gens furent d’accord sur le fait de délaisser la majorité des signes de vocalisation, cela étant un manquement et une perte.

 

Ne vois-tu pas que le Coran n’est récité qu’avec la prononciation des signes de vocalisation, car c’est ainsi qu’il fut révélé ?

 

Et l’on dit qu’une erreur en langue arabe rompt la prière.

 

On rapporte qu’il fut dit à Al-Hassan Al-Basrî :

 

«Nous avons un imâm qui commet des erreurs de prononciation. »

Il leur répondit : «Placez-le dans les rangs. »

 

Et le parler du Prophète (Salla Allahou `Alaihi Wa Sallam) ne comportait aucune erreur linguistique, cela étant inné, et non le résultat d’un apprentissage.

 

Quant au fait de se tromper entre le masculin et le féminin, c’est un manque de correction linguistique, que ce soit de la part de ceux qui prononcent les signes de vocalisation ou pas.

 

Le livre du masculin et du féminin de Aboû Hâtim As-Sijistânî, page 33
 Publié par al-isbaah.com

Aboû Hâtim As-Sijistânî - أبو حاتم السجستاني

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Décorer les murs est détestable

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Décorer les murs est détestable

L’Imâm Al-Albâni, qu’Allah lui fasse miséricorde, aborde la «décoration » des murs dans son livre Âdâb Az Zifâf fî ssounnati al-moutahhara [1] (Les Règles du mariage dans la sounna purifiée) et cite parmi les choses dont les mariés doivent s’écarter, le fait de recouvrir les murs avec des tapis ou autres, car constituant un gaspillage et une parure non légiférée. 

 

Il s’appuie pour cela sur le hadîth de Âïchah, qu’Allah soit satisfait d’elle, dans lequel elle rapporte que durant un voyage du prophète, que la prière et la paix soient sur lui, elle a recouvert d’une tapisserie une porte.

 

À son retour, le prophète, que la prière et la paix soient sur lui, a réprouvé cela et a dit :

 

«Assurément Allah ne nous a pas ordonné, dans la subsistance qu’Il nous a octroyée, de garnir les murs».[2]

 

L’Imâm Al-Albâni toujours, lors d’une assise de science [3], à la question de savoir s’il est autorisé d’orner les murs, répond que cela est makroûh (détestable) si cela est fait dans le but de décorer. 


Cheikh Al Islâm Ibnou Taymiyya (mort en 728 hégire) dans El-Ikhtiyârât dit :

 

«et il est détestable d’accrocher des rideaux aux portes s’il n’y a pas de nécessité, lorsqu’il y a déjà quelque chose pour fermer, comme des portes par exemple.

Et de la même manière il est détestable de mettre des rideaux dans l’entrée lorsqu’il n’y a pas d’exigence à cela.

Si cela est fait sans nécessité alors c’est du gaspillage».

 

An-Nawawi (mort en 676 hégire) dit dans Al-Minhâdj [4], à propos du hadith de Âïchah :

 

«De la parole du prophète, que la prière et la paix soient sur lui :

«ALLAH ne nous a pas ordonné de garnir les pierres et l’argile » au moment où il a tiré le rideau et l’a enlevé, les savants en ont conclu l’interdiction de couvrir les murs et de tapisser les maisons avec du tissu».

Il explique ensuite que cela est détestable mais n’atteint pas le degré de harâm.

 

Certains salafs, c’est le cas d’Abî Ayyoûb, refusaient de rentrer dans une maison dans laquelle les murs étaient garnis.

 

Al-Albani en fait état dans Âdâb Az-Zifaf, Ibnou Qoudâmah dans El-Moughni, Ibnou Hadjar dans El-Fath…

 

Ces derniers, qu’Allah leur fasse miséricorde, citent comme preuve, le athâr relatant le mariage de Salîm fils de Abdi Llahi bnou Oumar bnou El-Khattâb, qu'Allah soit satisfait d'eux.

 

 Il raconte :

 

«J’ai organisé mes noces du vivant de mon père qui en avertit les gens. Aboû Ayyoûb était du nombre des invités. Ma maison avait été couverte de tapisserie verte. Lorsqu’il entra, il me trouva debout et vit la maison couverte de tapisserie verte puis il s’écria : 

« Ô Abda Llahi, vous couvrez les murs ? ».
Mon père, honteux, répondit « Les femmes nous ont vaincus Ô Abâ Ayyoûb ! ». 
Il dit : « Je craignais pour certains hommes d’être vaincus par les femmes mais je n’ai jamais craint pour toi qu’elles te vainquent ». 
Il ajouta « Je ne mangerai pas de votre repas ni n’entrerai dans votre maison !», puis il partit qu’Allah lui fasse miséricorde» [5].

 

Ibnou Qoudâmah (mort en 620 hégire) dit dans El Moughni [6] :

 

«Quant à couvrir les murs avec des rideaux ne comportant pas d’images, si cela est fait par nécessité pour se protéger de la chaleur ou du froid, alors il n’y a aucun mal, car il les utilise par besoin.

Les rideaux s’apparentant dans ce cas à une porte.

Quant à habiller les murs, si cela est sans nécessité, alors c’est détestable».

 

Ibnou Hadjar El-Asqalânî (mort en 852 hégire) dans El-Fath [7] dit :

 

«Quand au jugement de couvrir la maison et les murs, il y a dans son autorisation une divergence ancienne. La majorité des Shâfi’iyyah [8] ont tranché que cela était détestable.

Et parmi eux Cheikh Aboû El-Fath El-Maqdissî (mort en 490 hégire) a déclaré cela harâm».

 

[1] Al-Albânî, Âdâb Az Zifâf fî ssounnati al-moutahharah, p. 197 à 201.
[2] Mouslim (5486), Ahmad.
[3] Al-Albânî, Moutafariqât, K7 113, à partir de 1h21 min.
[4] An-Nawawi, Al-Minhâdj, chapitre du vêtement.
[5] At-Tabarânî, Ibnou Assâkir.
[6] Ibnou Qoudâmah, El-Moughni, sujet 1219.
[7] Al-Asqalânî, Fathou El-Bârî, chapitre du mariage.
[8] Savants de l’école de jurisprudence affiliés à l’Imam Ash-Shâfi’i (mort en 204 hégire).

Recherche effectuée par Aboû ‘Âisha El-Boukhârî.

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Les quatre règles - القواعد الأربع (vidéo)

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Les quatre règles - القواعد الأربع (vidéo)

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Cheikh Muhammad Ibn ‘Abdel-Wahhâb - الشيخ محمد بن عبد الوهاب

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Le Messager صلى الله عليه وسلم dans sa demeure

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Le Messager صلى الله عليه وسلم dans sa demeure

La demeure d'une personne est la véritable expression de sa moralité, de sa conduite, sa bienveillance, de la pureté de son origine, etc.

 

En effet, à l'intérieur des chambres et derrière les murs, personne ne peut apercevoir le Prophète.

 

En compagnie de son serviteur, son domestique ou son épouse, il se comporte d'une façon naturelle, avec beaucoup de simplicité, sans simulation ni ménagement.

 

Il est le chef qui donne les ordres dans cette maison ... tandis que tous ceux qui sont à sa charge ne peuvent rien contre sa volonté.

 

Venons-en au Messager -sal Allahou 'alayhi wa salam-, au guide et à l'enseignant de cette communauté. Avec ce rang éminent et ce degré élevé, comment se comportait-il à la maison? "

 

On demanda à Aïcha: 

« Que faisait le Messager d'Allah (Sallalahou alayhi wa salam) dans sa maison? » 

Elle répondit: "Il était un être humain comme les autres: il raccommodait ses habits, trayait sa brebis et était au service de sa propre personne"" [1]

 

En vérité, il est un modèle de modestie et d'humilité.

 

Il n'impose rien à autrui.

 

Il est noble dans sa participation et magnanime dans son aide.

 

Fait-il cela parce qu'il est le meilleur d'entre les fils d'Adam?

 

Dans cette maison bénie d'où a resplendi la lumière de cette religion, il lui arrive de ne pas trouver de quoi remplir son ventre.

 

An-Nu'man ibn Bachir -radiAllahou 'anhou- a dit par rapport à la situation du Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- : 

 

« En vérité, j'ai vu votre Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- alors qu'il n'arrivait pas à trouver suffisamment de daql[2] pour remplir son ventre »[3]

 

Aïcha- Qu'Allah soit satisfait d'elle- a dit: 

 

« Nous, famille de Muhammad, passions un mois sans allumer de feu, nous contentant uniquement de dattes et d'eau » [4]

 

Et rien ne distrayait le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- de l'adoration et de l'obéissance .... Aussi lorsqu'il entendait « venez à la prière, venez au succès », il répondait rapidement à l'appel et laissait ce bas monde derrière lui!

 

Al Aswad ibn Yazid -radiAllahou 'anhou- a dit:

 

« J'ai demandé à Aïcha- Qu'Allah soit satisfait d'elle-: « que faisait le Prophète (sallalahou alayhi wa salam) à la maison? ». 

Elle a répondu: « Il était au service de sa famille, et lorsqu'il entendait l'appel à la prière, il sortait » ». [5]

 

Il n'est rapporté nulle part que le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- a accompli une seule prière obligatoire dans sa maison; il ne le fit que lorsqu'il a eut la forte fièvre, cette maladie qui l'emporta.

 

Malgré sa miséricorde envers sa communauté, malgré sa compassion pour elle, il a été rude envers celui qui négligeait la prière en groupe, comme en témoignent ces propos: 

 

« En vérité, j'avais songé à donner l'ordre pour qu'on engage la prière, de désigner quelqu'un pour la diriger, puis aller avec des hommes portant du bois pour mettre le feu aux demeures de ceux qui n'assistaient point à la prière ». [6]

 

Et cela n'est dû qu'à l'importance de la prière en commun. Le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- a dit: 

 

« Celui qui entend l'appel à la prière en n'y répondant pas (ne se rend pas à la mosquée) n'a pas de prière (valable) sauf s'il a une excuse" [7] 

 

L'excuse c'est la peur ou la maladie.

 

Où trouve-t-on les fidèles aujourd'hui? A côté de leurs épouses après avoir abandonné les mosquées! Où est l'excuse de la maladie ou de la peur!

 

[1] Rapporté par Ahmad et At-Tirmidzi dans Ach-Chamâil.

[2] Daql: ce sont des dattes de mauvaise qualité.

[3] Rapporté par Mouslim.

[4] Rapporté par Mouslim.

[5] Rapporté par Mouslim.

[6] Rapporté par Al Boukhari et Mouslim.

[7] Rapporté par Ibn Mâjah et Ibn Hibbâne.

 

[Source : « Une journée dans la Demeure du Messager (sallalahou alayhi wa salam) - يوم في بيت الرسول صلى الله عليه وسلم», Cheikh Abdul Malik Al Qassim, pages34 à 37]

Retranscrit par : Oum_Chaïma

copié de rappel01.fr

 

Cheikh Abdul Malik Al Qassim - الشيخ عبد الملك القصيم‬‎

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Le comportement islamique

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Le comportement islamique

Quant aux conduites morales, elles sont la chose la plus sublime par laquelle Allah (ta’ala) a décrit Son Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) lorsqu’Il dit (traduction rapprochée) :

 

(Et tu es certes, d’une moralité imminente)

 

Et le Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) a dit :

 

“Je n’ai été envoyé que pour parfaire les bonnes conduites morales ”

 

Cette restriction ainsi exprimée “Je n’ai été envoyé que” met en évidence que le but de la mission du Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) n’a été que de parfaire les conduites morales imminentes.

 

Ainsi, les conduites morales imminentes et les bonnes mœurs englobent tout ce que la Charia contient et tout ce que l’Islam contient.

 

L’homme a le physique et l’éthique.

 

Le physique est sa forme apparente tandis que l’éthique est la forme interne de son âme.

 

Autant l’homme apprécie la forme apparente qui n’est pas soumise à la responsabilité juridique, autant il doit apprécier l’image interne qui est soumise à la responsabilité juridique parce qu’elle est liée à l’esprit, à l’âme et aux instincts.

 

Diverses sortes de conduites morales, les conduites morales préconisées par l’Islam sont diverses :

 

-Le comportement de l’homme à l’égard de son Seigneur : le musulman se comporte à l’égard de son Seigneur de la plus belle manière en tout ce qui a un lien avec son âme

 

L’amour d’Allah (ta’ala), l’espoir d’accéder à ce qu’Il a auprès de Lui, Sa crainte, le contentement qu’on a de Lui, Son invocation, la soumission à Lui, l’espérance de ce qu’Il détient, la confiance qu’on place en Lui et la bonne impression qu’on a de Lui sont-ils autre chose que les grandes conduites morales cultuelles que l’homme doit vouer à son Seigneur ?!

Fait également partie des bonnes conduites morales de l’homme à l’égard de son Seigneur, le culte pur qu’il rend à son Seigneur de façon à ce que son cœur soit dépouillé de tout autre être en dehors d’Allah.

 

-Le comportement du musulman envers lui-même

 

-Le comportement du musulman envers ses parents, sa femme et ses enfants

 

-Le comportement du musulman envers les autres musulmans : Il les traite avec sincérité et loyauté, aime pour eux ce qu’il aime pour lui-même

 

Il évite pour lui-même et pour eux tout ce par quoi Satan peut susciter l’inimitié dans les cœurs.

Allah (ta’ala) dit à ce propos (traduction rapprochée) :

(Et dis à Mes serviteurs d’exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la discorde parmi eux)

Les conduites morales ne se raffinent que par la bonne parole et la bonne action et ne se dépravent que par la mauvaise parole et la mauvaise action ; pour cela, chaque fois que les paroles et les actes de l’homme sont bons dans ses transactions et qu’il aime pour les gens autant de bien qu’il aime pour lui-même, celui-là est doté de bonnes conduites morales.

Toutes les vertus comme la sincérité, la loyauté, le respect de l’engagement, l’accomplissement des devoirs, la vérité et l’absence du mensonge, l’honnêteté et l’absence de la tromperie, la bonté envers les gens et le souhait que ceux-ci soient bons avec lui, toutes ces vertus font partie de bonnes conduites morales.

 

-Le comportement du musulman à l’égard des non-musulmans

 

Le fait que le non-musulman ne partage pas la même foi que le musulman ne signifie pas que le musulman doit être méprisable vis-à-vis de lui, bien au contraire, il doit bien se comporter envers lui tant par la parole que par l’acte.

Quant à la parole, Allah (ta’ala) a dit à propos (traduction rapprochée) :

(Et dites de bonnes paroles aux gens )

et Il dit à propos de l’acte (traduction rapprochée) :

(Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables) .

Allah (ta’ala) n’a pas excepté de ces bonnes conduites morales, le fait d’être bienveillants, bienfaisants et équitables envers ceux qui ne nous ont pas combattus pour la religion.

L’équité est la base des divers rapports avec les non musulmans, ainsi que la bienfaisance et la bonne parole à leur égard tant que ceux-là n’ont pas manifesté de haine contre l’Islam et les musulmans.

 

-Le comportement du musulman – et l’éthique islamique- en temps de guerre

 

L’Islam est la première législation qui a stipulé, en cas de guerre, d’épargner la ville et les civils de la guerre et d’orienter la guerre exclusivement contre les combattants.

Le Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) a ainsi ordonné de ne pas tuer, en cas de guerre, les personnes âgées, ni les femmes, ni les enfants ; et même les arbres ne doivent pas être coupés, les maisons ne doivent pas être détruites ; les civils qui n’ont pas combattu ne doivent pas être visés, la guerre n’est orientée que contre les combattants. Ceci est un degré très élevé de sélection même en temps de guerre.

En Islam, la guerre dans sa diversité ne signifie pas la destruction totale ou l’extermination des gens en vue d’obtenir la victoire, mais l’Islam tient compte de la sélection de ceux qui sont combattus et ceux qui sont tués en cas de guerre.

 

D’après l'Islam, les bonnes conduites morales peuvent succinctement se définir comme étant : le fait d’amener les instincts dans leurs caractéristiques à se conformer à l’ordre du Créateur.

 

Celui qui est doté de bons caractères est celui qui tient de bonnes paroles et accomplit de bonnes actions.

 

Les instincts, l’habitude et l’éducation influencent beaucoup les conduites morales.

 

extrait de "ceci est l' islam" 

 

Cheikh Sâlih Ibn ‘Abdel-‘Azîz Âli Ash-Cheikh - الشيخ صالح بن عبد العزيز بن إبراهيم آل الشيخ

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La prière du vendredi pour le voyageur

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La prière du vendredi pour le voyageur

La question :

Une personne a fait un voyage de la wilaya d'Alger vers la wilaya de Chlef où elle était restée trois jours.

 

Le deuxième jour était un vendredi.

 

Pouvait-elle, alors, accomplir la prière du vendredi dans la mosquée ou non ? 

 

La réponse :

 

Louange à Allâh, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allâh عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. 

Ceci dit : 

 

Cette personne peut accomplir la prière du vendredi comme elle peut faire la prière du Dhohr en la raccourcissant.

 

Cependant, il y a une divergence d'opinion entre les Ulémas à propos de ce qui est le plus préférable des deux actes. 

 

Personnellement, je vois que le fait d'assister à la prière du vendredi et les prières en groupe est préférable, tant que la personne ne soit pas en voyage constant ; Car dans ce cas, il est préférable pour lui d'accomplir la prière du Dhohr en groupe en la raccourcissant, vu qu'il n'y a aucun texte rapporté prouvant que le Prophète صلّى الله عليه وسلّم ou l'un des Califes bien guidés qui lui ont succédé ont accompli la prière du vendredi lors d'un voyage. 

 

D'autre part, il n'est aussi pas rapporté qu'ils ont laissé la prière en groupe que ce soit en cas de résidence; de voyage ou en cas de Djihad. 

 

Le savoir parfait appartient à Allâh عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. 

 

Fatwa numéro : 48

 Publié par ferkous.com

الجمعة للمسافر 

السؤال: شخص سافر من الجزائر إلى الشلف وبقي فيها ثلاثة أيام، وفي اليوم الثاني كانت الجمعة، فهل له أن يصلي الجمعة في المسجد أم لا؟ 

الجواب: الحمد لله ربّ العالمين والصلاة والسلام على من أرسله الله رحمة للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين، أمّا بعد

فله أن يصلي الجمعة في المسجد وله أيضا أن يصلي الظهر قصرا مع اختلافهم في الأفضلية والأفضل عندي شهود الجمعة والجماعات ما لم يكن يضرب في الأرض ويسير فالظهر قصرا جماعة أفضل لعدم ثبوت دليل عن النبي صلى الله عليه وسلم أنّه صلّى الجمعة في سفره ولا عن الخلفاء الراشدين من بعده كما لم يحفظ عنهم ترك صلاة الجماعة في حضر ولا سفر ولا جهاد

والعلم عند الله تعالى، وآخر دعوانا أن الحمد لله ربّ العالمين، وصلى الله على محمد وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين

الفتوى رقم: 48

الصنف: فتاوى الصـلاة

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

Publié dans Voyage - سفر

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«Bon voisinage»

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«Bon voisinage»

Abu Dharr رضي الله عنه rapporte : 

 

"Mon bien-aimé صلى الله عليه وسلم m'a donné ce conseil : 

 

Si tu prépares un plat en sauce, augmente la quantité de cette sauce puis cherche parmi tes voisins celui auquel tu pourras en donner une part."

Rapporté par Muslim رحمه الله 

 

Evoqué dans : [خطبة]

بعنوان "حسـن الجــوار" للشيخ أبو عبد الله لزهر سنيقرة الجزائري حفظه الله ليوم الجمعة15 ربيع الأول 1432

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Les jeunes et la politique internationale (audio)

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Les jeunes et la politique internationale (audio)

Question :

 

Conseillez-vous aux jeunes de débattre des sujets liés à la politique internationale, de se préoccuper des estimations et des prévisions politiques ou plutôt de [rechercher] la science religieuse et d'enseigner le bien aux gens ?

 

Réponse :

 

Je leur conseille de se détourner des affaires liées à la politique extérieure, et de ce qui attrait aux rois et gouverneurs ; de ce qui peut être la cause de fitna, de haine, de troubles.

 

Je leur conseille de se tourner vers la science, la recherche de la science, l'étude et de fournir des efforts dans cela.

 

[Je leur conseille] de s'entraider dans le bien et la crainte pieuse [At-Taqwah], dans le conseil mutuel et le conseil adressé aux musulmans de manière générale et qu'ils exhortent les musulmans par l'intermédiaire de leurs sermons et de leurs cours afin que les gens puissent en tirer profit.

 

Quant à se préoccuper de ce qui se propage à travers les journaux ou autre concernant les rois, les présidents et les sociétés, cela peut être la cause d'un mal énorme n'apportant aucun bénéfice [...].

 

Al Fatâwah Al Mouhimah fî Tabsîr Al Oummah, page 25

 Publié par sounnah-publication.com

 

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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Comment se défaire de ses passions ?

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Comment se défaire de ses passions ?

Les passions (hawâ) désignent le penchant naturel de l'homme vers ce qui lui convient.

 

C'est pour sa survie que l'homme a été créé avec ces passions.

 

En effet, s'il ne ressentait aucun penchant pour la nourriture, les boissons et la procréation, il s'en serait abstenu (entraînant sa disparition et celle du genre humain).

 

Les passions le poussent donc vers ce qu'il désire, de la même façon que la colère le protège de ce qui peut lui nuire.

 

C'est pourquoi, les passions ne sont ni condamnables ni louables dans l'absolu, tout comme la colère.

 

Mais, étant donné que la plupart des individus obéissant à leurs passions, désirs, et colères dépassent les limites assurant leur bien-être, c'est le sens péjoratif qui prédomine en raison des maux qu'ils entraînent généralement.

 

Rares sont ceux qui restent dans les limites et ne les transgressent pas.

 

De même il est rare de voir des personnes dont le tempérament et le naturel sont modérés sous tous leurs aspects.

 

Nécessairement, certaines qualités ou caractéristiques vont prendre le dessus.

 

La personne sensée veille donc à maîtriser ses passions et sa colère, ce but n'étant atteint que par de rares personnes dans le monde.

 

C'est  pourquoi Allâh condamne les passions dans Son Livre, de même dans la sunna, les passions n'ont qu'un sens péjoratif, sauf lorsqu'elles sont citées dans un contexte précis, comme dans la parole du Prophète صلى الله عليه وسلم :

 

«Aucun d'entre vous ne sera (véritablement) croyant tant qu'il ne soumettra pas ses passions à mes enseignements.» 

 

Et il صلى الله عليه وسلم a dit aussi :

 

«Les passions sont comme (l'homme qui) ruse, on ne peut pas leur faire confiance.»

 

As-Sha'bî a dit : 

 

«Les passions ont été nommées ainsi parce qu'elles emportent l'individu [1], elles invitent aux plaisirs présents sans se soucier des conséquences». 

 

Elles font succomber aux désirs impulsifs, même si cela doit amener à la souffrance et au regret dans cette vie et dans l'au-delà.

 

Il y a certes un châtiment dans cette vie avant l'autre, mais les passions aveuglent l'homme et l'empêchent d'y prêter attention.

 

Toutefois, la dignité, la religion, et la raison interdisent de se livrer à des plaisirs menant à la souffrance, de succomber à des passions engendrant le remord.

 

Chacun de la dignité, de la religion, et la raison exhorte l'âme à ne pas céder à la tentation des passions, celle-ci cédant au plus fort.

 

Ne vois-tu pas l'enfant chercher à réaliser tous ses caprices même s'il devait en pâtir, et ce en raison de sa faiblesse de raison.

 

De même, celui qui n'a pas de religions s'abandonne à ses passions, même si cela le mène à sa perte dans l'au-delà, et ce en raison de sa faiblesse de foi.

 

Aussi, la personne qui n'a aucune dignité suit ses passions même si cela entache sa réputation ou la détruit, et ce en raison du peu d'estime qu'il a de son honneur.

 

Comme cela est loin des paroles de l'imam As-Shâfi'î qui dit : 

 

«Si je savais que l'eau fraîche pouvait ternir ma réputation, je m'abstiendrais d'en boire.»

 

Puisque qu'entre tous les animaux, l'homme est le seul à être éprouvé par ses passions, et qu'il est soumis à tout instant à de nouveaux événements, celui-ci est doté constamment par deux juges: le juge de la raison et le juge de la religion.

 

Il lui est demandé de soumettre incessamment ses passions à ces deux juges et de se plier à leur jugement.

 

Il doit donc s'entraîner à refouler ses passions dont les conséquences sont louables afin de pouvoir repousser celles dont les conséquences sont blâmables.

Si l'on demande comment peut-il s'en défaire après les avoir éprouvées, nous répondons qu'il est possible de s'en défaire, avec l'aide d'Allâh, en se conformant à plusieurs recommandations :

 

1-La résolution ferme de vouloir défendre son âme.

 

2-Se nourrir de patience afin de supporter l'amertume de ces moments difficiles.

 

3-Une force intérieure lui donnant le courage de boire ce remède amer.

 

Le courage n'est rien d'autre que cette patience et le bien-être dont jouit le serviteur n'est dû qu'à sa patience.

 

4-Prendre conscience des bonnes conséquences et de la guérison qu'apporte ce remède.

 

5-Prendre conscience que la souffrance obtenue par le suivi des passions est supérieure aux plaisirs convoités.

 

6-Maintenir son estime auprès d'Allâh et auprès de Ses créatures, ce qui est meilleur pour l'individu et plus profitable que de se plier à ses passions.

 

7-Préférer la jouissance de la chasteté, la fierté et la douceur qu'elle procure, à la jouissance obtenue par la désobéissance.

 

8-Se réjouir d'avoir vaincu son ennemi et de l'avoir avili en ayant provoqué chez lui rage, regret et remord pour n'avoir cédé à aucune de ses aspirations.

 

Allâh aime que Son serviteur humilie et provoque la colère de son ennemi comme Il le révèle dans Son Livre (traduction rapprochée) :

 

[Ils ne fouleront aucune terre en provoquant la colère des mécréants, et n'obtiendront aucune victoire sur un ennemi, sans qu'on ne leur écrive pour cela une bonne action.] [Sourate At-Tawbah v.120]

 

Et Il dit (traduction rapprochée) :

 

[[Allâh] à travers eux [les croyants] remplit de dépit les mécréants] [Sourate Al-Fath v.29]

 

Et Il dit (traduction rapprochée) :

 

[Celui qui émigre sur le chemin d'Allâh trouvera sur terre beaucoup d'aisance et d'abondance.] [Sourate An-Nisâ v.100]

 

C’est-à-dire un endroit où les ennemis d'Allâh sont avilis.

 

Les signes de l'amour sincère sont de mettre en colère et d'avilir les ennemis du Bien-aimé.

 

9-Méditer sur le fait qu'il n'a pas été créé pour assouvir ses passions mais pour un but bien plus illustre qu'il ne peut atteindre en obéissant à ses passions, comme il est dit:

 

Si seulement tu pouvais réaliser ce pour quoi tu as été créé 

 Elève ton âme sans rester dans l'oisiveté

 

10-Ne pas accepter que le bétail soit meilleur que lui: l'animal distingue par nature entre ce qui lui est nuisible ou profitable et choisit ce qui est bon.

 

L'homme est doué de raison, mais s'il n'est pas capable de distinguer entre ce qui lui est profitable ou nuisible, ou que tout en le sachant il choisisse ce qui lui fait du tort, il ne vaut pas mieux que le bétail.

 

11-Anticiper par son cœur les conséquences du suivi des passions et méditer combien de bienfaits lui ont échappé à travers son péché, combien il est tombé dans la dépravation, combien un instant de plaisir a pu en interdire beaucoup d'autres.

 

Combien de passions ont brisé de réputations, baissé de têtes, entaché de mémoires, laissé de reproches, occasionné d'humiliations et de honte.

 

Ces tâches qu'aucune eau ne peut laver, mais l'œil de celui qui suit ses passions est aveugle. 

 

12-La personne sensée doit s'imaginer atteindre son but et analyser sa situation après avoir assouvit son désir. Voir ce qu'il a gagné et ce qu'il a perdu.

 

13-S'imaginer les méfaits des passions sur une tierce personne, ensuite transposer cela sur lui-même, car le jugement d'une chose est le même que pour ses semblables.

 

14-Réfléchir sur ce que lui demande son âme et en informer sa raison et sa religion afin qu'ils lui montrent que cela n'en vaut pas la peine. 

 

'Abdullah ibn Mas'ûd رضي الله عنه a dit : 

 

«Si l'un d'entre vous est séduit par une femme, qu'il pense aux mauvaises odeurs (qu'elle peut dégager)».

 

15-Répugner la bassesse que constitue l'obéissance aux passions, et personne n'obéit à ses passions sans ressentir en lui de la bassesse.

 

Il ne doit pas se laisser abuser par la domination et l'ostentation des pervers, ils sont en effet les plus vils des hommes en leur for intérieur, ils ont réuni en eux l'orgueil et la bassesse.

 

16-Peser entre préserver sa religion, son honneur, sa dignité et ses biens et assouvir ses désirs.

 

Il n'y a aucune comparaison possible et qu'il sache qu'il serait le plus sot des gens s'il vendait l'un pour l'autre.

 

17-Répugner être sous l'emprise de son ennemi.

 

Lorsque le diable voit chez l'individu une faible détermination et ambition, et un penchant vers les passions, il le guette, le terrasse, et le tient par les rênes des passions, ainsi il le mène où bon lui semble.

 

Mais s'il voit en lui une forte détermination, un sens de l'honneur et de hautes ambitions, il ne peut le convoiter, si ce n'est pour lui subtiliser ou lui voler (un peu de sa rigueur).

 

18-Savoir que les passions ne se mélangent pas à une chose sans l'altérer.

 

Si elles se mêlent à la science, elles la font dévier vers l'innovation et l'égarement, ainsi l'homme devient un homme des passions.

 

Si elles se mélangent à l'ascétisme, elles lui ouvrent la porte de l'ostentation et l'écartent de la sunna.

 

Si elles se mélangent au jugement, elles conduisent à l'injustice et détournent de la vérité.

 

Si elles se mélangent à l'héritage, elles éloignent  du partage équitable.

 

Si elles se mélangent aux nominations et destitutions, elles poussent à trahir Allâh et les croyants en nommant et destituant par suivi des passions.

 

Si elles se mélangent à l'adoration, elles l'empêchent d'être une obéissance et un rapprochement vers Allâh.

 

De cette façon, elles ne se mélangent pas à une chose sans l'altérer.

 

19-Savoir que le Diable n'a de pouvoir sur le fils d'Adam qu'à travers les passions.

 

Il tourne autour de lui pour savoir par où il pourra rentrer afin de pervertir son cœur et ses œuvres.

 

Mais il n'a d'autre entrée que celle des passions, et une fois rentré, il se répand en lui comme le poison.

20-Allâh a opposé les passions à la révélation de Son Livre sacré, de la même manière qu'Il a opposé ceux qui suivaient les passions à ceux qui suivaient ses Prophètes.

 

Ainsi, Il a divisé les hommes en deux catégories: ceux qui suivent la révélation et ceux qui suivent les passions, et cela apparaît très souvent dans le Coran comme dans la parole d'Allâh (traduction rapprochée) : 

 

[S'ils ne t'obéissent point, sache qu'ils ne suivent que leurs passions] [Sourate Al-Qasas v.50]

 

et Sa parole (traduction rapprochée) : 

 

[et si tu suivais leurs passions après ce qui t'est parvenu de science] [Sourate Al-Baqarah v.120]

 

et d'autres versets semblables.

 

21-Allâh a comparé ceux qui suivent les passions aux plus vils des animaux dans leur apparence et leur fond.

 

Il les a parfois comparés au chien comme le verset suivant (traduction rapprochée) : 

 

[mais il s'est incliné vers la terre en suivant ses passions, il est semblable au chien] [Sourate Al-A'râf v.176]

 

d'autres fois, à l'âne comme dans Sa parole (traduction rapprochée) : 

 

[Ils sont comme des ânes effrayés, fuyant devant un fauve] [Sourate Al-Mudathir v.50-51]

 

et Il en a transformé certains en singes et en porcs.

 

22-Celui qui suit ses passions n'est digne ni d'être obéit ni d'être imam ni d'être un exemple.

 

Allâh l'a déchu de toute autorité et nous a interdit de le suivre.

 

Concernant sa déchéance, Allâh a révélé à Ibrâhîm Al-Khalîl (traduction rapprochée) : 

 

[Je vais faire de toi un exemple pour les hommes. Il dit: "Et parmi ma descendance? Il répondit: Ma promesse ne s'applique pas aux injustes]. [Sourate Al-Baqarah v.124]

 

Autrement dit, l'injuste ne peut être un imam (un exemple, une référence).

 

Or, toute personne soumise à ses passions est injuste par nature comme le révèle Le Seigneur (traduction rapprochée) :  

 

[Les injustes ont suivit leurs passions sans aucune science] [Sourate Ar-Rûm v.29]

 

Concernant l'interdiction de lui obéir, celle-ci est stipulée dans le verset (traduction rapprochée) : 

 

 [Et n'obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui suit ses passions et dont le comportement est outrancier.] [Sourate Al-Kahf v.28]

 

23-Allâh a mis au même niveau celui qui suit ses passions et celui qui adore les idoles en disant (traduction rapprochée) : 

 

[Vois-tu celui qui prend ses passions pour divinité] [Sourate Al-Furqân v.43]

 

en deux endroits de Son Livre.

 

Al-Hasan a dit : 

 

«Cela concerne l'hypocrite qui ne désire pas une chose sans l'assouvir.» 

 

Il a également dit : 

 

«L'hypocrite adore ses passions, il ne désire pas une chose sans la commettre ».

 

24-Les passions sont l'enclos qui entoure l'Enfer.

 

Celui qui y tombe, tombe en Enfer comme il est rapporté par Al-Bukhârî et Muslim: 

 

«Le Paradis est entouré de contraintes (d'obstacles) et l'Enfer est entouré de désirs.»

 

At-Tirmidhî rapporte d'après Abû Hurayrah رضي الله عنه qui attribue cette parole au Prophéte صلى الله عليه وسلم :

 

«Lorsqu'Allâh créa le Paradis, Il envoya Jibrîl en lui disant : «Regarde ce que J'ai préparé pour ses hôtes».

Après s'y être rendu et avoir observé ce que Allâh avait préparé, il revint et dit : «Par Ta Puissance ! Aucun de Tes serviteurs ne peut en entendre parler sans y entrer».

Allâh ordonna alors qu'on couvre le Paradis de contraintes.

Puis Il dit : «Retourne et regarde à nouveau».

Il y retourna et constata qu'il était recouvert de contraintes, il dit : «Par Ta Puissance ! Je crains que personne ne puisse y entrer !»

Ensuite, il lui  ordonna : «Va vers l'Enfer et regarde les supplices que J'ai préparés pour ses hôtes».

Quand il s'y rendit et vit ce qu'Allâh avait préparé, il vit ses flammes se dévorer les unes les autres, il dit : «Par Ta Puissance ! Personne ne peut en entendre parler et y entrer !»

Allâh ordonna d'entourer l'Enfer des passions, puis Il dit : «Retourne et regarde à nouveau».

Il y retourna et constata qu'il était entouré des passions, il revint vers Son Seigneur et dit: «Par Ta Puissance ! Je crains que personne ne puisse y échapper !»»

 

At-Tirmidhî a dit : «Ce hadith est hasan-sahîh».

 

25-On peut craindre pour la personne dominée par ses passions qu'elle ne perde la foi sans s'en rendre compte.

 

Il est authentifié que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Aucun d'entre vous ne sera (véritablement) croyant tant qu'il ne soumettra pas ses passions à mes enseignements.»

 

Dans un autre hadith sahih, il a dit : 

 

«Ce que je crains le plus pour vous, ce sont les désirs du ventre et du sexe qui vous perdront, et les passions qui vous égareront.»

 

26-Suivre ses passions fait partie des péchés mortels (pour l'âme).

 

Le Prophète صلى الله عليه وسلم dit :

 

«Trois actes sont salvateurs et trois sont mortels.

Les actes salvateurs sont la crainte d'Allâh en secret et en public, la parole véridique dans l'agrément et la colère et la modération dans la richesse et la pauvreté.

Les actes mortels sont le suivi des passions, l'avarice, et être émerveillé de sa personne.»

 

27-Résister aux passions renforce le corps, le cœur, et la langue du serviteur.

 

Certains salafs ont dit : 

 

«Celui qui domine ses passions est plus fort que celui qui conquiert une ville à lui seul.» 

 

Dans le hadith sahih, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit: 

 

«L'homme fort n'est pas le plus fort au combat, mais celui qui maîtrise sa colère.»

 

Plus la personne s'habitue à contenir ses passions, plus elle gagne en force.

 

28-La personne ayant le plus de dignité est la plus ferme vis-à-vis de ses passions.

 

Mu'âwiyah رضي الله عنه a dit : 

 

«L'honneur consiste à délaisser les désirs et à désobéir aux passions». 

 

Par conséquent, suivre ses passions affaiblit la dignité et les combattre la fortifie.

 

29-Il n'y a pas un jour sans que les passions et la raison ne s'entrechoquent.

 

Dès lors, le vainqueur chasse son rival, s'installe et domine.

 

Abû Dardâ رضي الله عنه a dit : 

 

«Le matin, les passions et les œuvres se réunissent chez l'homme, si ses œuvres se soumettent à ses passions, il passera une mauvaise journée, et si ses passions se soumettent à ses œuvres, il passera une bonne journée (pieuse)»

 

30-Allâh a lié l'erreur au suivi des passions, de la même façon qu'Il a lié la vérité au refoulement des passions.

 

Certains salafs ont dit : 

 

«Si tu hésites entre deux choses, repousse celle qui est le plus proche de tes passions, car l'erreur est plus proche du suivi des passions».

 

31-Les passions sont une maladie dont le remède consiste à les refouler.

 

Certains sages ont dit : 

 

«Si tu veux je peux t'informer sur ta maladie et son remède.

Ta maladie sont tes passions et le remède est de t'en abstenir et de les contredire».

 

Bishr Al-Hâfî a dit : 

 

«Tout le malheur est dans tes passions, et tout le remède se trouve dans ton combat contre celles-ci».

 

32-Le combat (jihâd) contre ses passions, s'il n'est pas plus noble que de combattre les mécréants, n'en est pas moindre pour autant.

 

Un homme a dit à Al-Hasan Al-Basrî: 

 

«Ô Abû Sa'îd! Quel est le meilleur des combats ?»

Il répondit : «Le combat contre tes passions». 

 

Moi-même j'ai entendu notre Shaykh (Ibn Taymiyyah) dire : 

 

«Le combat contre l'âme et les passions est le fondement du combat contre les mécréants et les hypocrites.

Certes il ne peut les combattre que s'il a combattu auparavant son âme et ses passions, afin de les affronter ensuite.»

 

33-Les passions sont un mélange et leur rejet en est la diète.

 

Si quelqu'un abuse dans le mélange tout en négligeant la diète, il risque à terme d'être emporté par la maladie.

 

34-Suivre les passions ferme au serviteur la porte du succès et lui ouvre celle de l'échec.

 

Il prétend que si Allâh lui avait accordé la réussite, il aurait été comme ceci ou cela, alors qu'il s'est fermé lui-même les portes de la réussite en suivant ses passions.

 

Al-Fudhayl ibn 'Iyâdh a dit : 

 

«Celui qui se laisse vaincre par ses passions et suit ses désirs, s'est coupé des sources de la réussite».

 

Un savant a dit : 

 

«La mécréance est dans quatre choses: la colère, les passions, l'espoir et la crainte.

Pour ma part, j'en ai vu deux : un homme qui sous la colère a tué sa mère, et un autre qui par amour d'une femme est devenu chrétien ».

 

35-Celui qui suit ses passions perd sa raison et sa lucidité, car il a trahi Allâh qui, de ce fait a altéré sa raison.

 

Tel est Son ordre envers toute personne qui Le trahit, Il ne manque pas de la corrompre.

 

36-Celui qui laisse à son âme la liberté de suivre ses passions, la verra entravée et pleine de gêne dans sa tombe et au Jour de la Résurrection.

 

Au contraire, celui qui la bride sur terre en combattant ses passions, la verra épanouie dans sa tombe et au Jour de la Résurrection.

 

Allâh indique cela dans Sa Parole (traduction rapprochée) :

 

[leur récompense pour avoir patienter, le Paradis et la soie] [Sourate Al-Insân v.12]

 

Puisque la patience qui consiste à retenir son âme contre les passions implique une certaine dureté et étroitesse, leur récompense sera la douceur de la soie et la largesse du Paradis.

 

Abû Sulaymân Ad-Darrânî a dit à propos de ce verset : 

 

«C'est leur récompense pour avoir patienté sur les passions.»

 

37-En suivant ses passions, le serviteur sera empêché de se lever au Jour de la Résurrection avec les personnes sauvées, de la même façon que sur terre son cœur s'est interdit leur compagnie.

 

Muhammad ibn Abî Al-Ward a dit : 

 

«Allâh possède un jour dont le mal n'épargnera aucune personne qui suit ses passions.

La personne la moins apte à se lever au Jour de la Résurrection est celle qui est la plus captive de ses passions».

 

38-Suivre ses passions entame la détermination, au contraire, les combattre l'augmente et la renforce.

 

Or, la résolution est la monture du serviteur lui permettant d'aller vers Allâh et l'au-delà.

 

Ainsi, lorsque la monture s'épuise, le voyageur ne peut poursuivre son chemin.

 

On a demandé à Yahya ibn Mu'âdh :

 

«Qui parmi les gens détient la meilleure détermination?»

Il répondit : «Celui qui a vaincu ses passions».»

 

39-Celui qui suit ses passions est comparable à celui qui monte un cheval fougueux, impétueux, et sans brides, il risque d'être désarçonné en chemin ou de courir à sa perte

 

Un sage a dit :

 

«La plus rapide des montures pour le Paradis est l'ascétisme sur terre, tandis que la plus rapide des montures pour l'Enfer est l'amour des passions, elles le jettent dans le fleuve de la perdition».

 

Un autre a dit : 

 

«Le plus noble des savants, est celui qui, par sa religion, s'est détaché de ce bas monde, se laissant difficilement conduire par les passions ».

 

'Atâ a dit: « Celui dont les passions submergent l'esprit et devient irritable se dévoilera ».

40-L'unicité et les passions sont opposées.

 

Les passions sont une idole dans le cœur du serviteur (et celle-ci est adorée) en fonction du suivi de ces passions.

 

Et Allâh n'a envoyé Ses Messagers que pour détruire les idoles et Lui vouer un culte exclusif sans aucun associé.

 

Allâh ne veut pas seulement détruire les statues et laisser les idoles qui sont dans les cœurs, mais au contraire commencer par les idoles dans les cœurs.

 

Al-Hasan Ibn 'Ali Al-Mutawwi'î a dit : 

 

«L'idole de chaque homme, ce sont ses passions.

Celui qui la brise en combattant ses passions mérite le nom de chevalier».

 

Médite sur les paroles d'Ibrâhîm عليه السلام à son peuple (traduction rapprochée) :

 

[Quelles sont ces statues auxquelles vous vous attachez (par adoration)?] [Sourate Al-Anbiyah v.52]

 

Vois comme elles sont semblables aux statues vers lesquelles les cœurs s'inclinent et qu'ils adorent en dehors d'Allâh.

 

Allâh dit (traduction rapprochée) :

 

[Ne vois-tu pas celui qui prend ses passions comme divinité ? Est-ce à toi d'en être garant ? Ou bien penses-tu que la plupart d'entre eux entendent ou raisonnent ? Ils sont comme des animaux, mais bien plus égarés encore]. [Sourate Al-Furqân v.43-44]

 

41-Combattre ses passions chasse la maladie du cœur et du corps, tandis qu'y céder attire les maladies du cœur et corps.

 

Les maladies du cœur proviennent toutes des passions.

 

Et si on examinait les maladies du corps, on s'apercevrait que la plupart viennent des effets des passions sur des choses qu'il faut délaisser.

 

42-Les conflits, le mal et la jalousie qui surviennent entre les gens viennent des passions.

 

Celui qui combat ses passions apaise son corps, son esprit et ses membres, ainsi il se tranquillise tout en épargnant autrui.

 

Abû Bakr Al-Warrâq a dit : 

 

«Lorsque les passions dominent, le cœur s'enténèbre, et quand il s'enténèbre, la poitrine se serre, et quand la poitrine se serre, le comportement est mauvais, et lorsque le comportement est mauvais, les gens le haïssent comme il se met à les haïr». 

 

Vois donc comme cela peut engendrer la haine, le mal, les conflits, le délaissement des devoirs, et d'autres choses encore.

 

43-Allâh a doté l'homme de raison et de passions.

 

Quand l'un prend le dessus, l'autre se volatilise, comme Abû 'Ali At-Thaqafî a dit : 

 

«Celui qui se laisse dominer par ses passions, sa raison s'envole». 

 

Regarde les conséquences pour celui dont la raison s'est effacée et se retrouve ainsi submergé.

 

'Ali ibn Sahl a dit : 

 

«La raison et les passions se disputent.

La réussite est liée à la raison et la perte est liée aux passions, l'âme au milieu prend le parti du vainqueur».

 

44-Allâh a fait du cœur le roi des membres, il est le siège de Sa connaissance, de Son amour et de Son adoration.

 

Il l'a éprouvé par deux gouverneurs, deux armées, deux auxiliaires et deux provisions : la vérité, l'ascétisme et la guidée sont le gouverneur, les anges sont ses auxiliaires, la véracité, la sincérité et l'éloignement des passions son armée.

 

Le faux est un gouverneur, les démons ses auxiliaires, les passions son armée et ses provisions.

 

L'âme est entre les deux armées.

 

L'armée du mal ne se présente que si l'âme a ouvert une brèche et en a donné l'ordre.

 

Elle enivre le cœur, s'en empare avec son ennemi et le domine.

 

C'est elle qui approvisionne l'ennemi.

 

Elle ouvre les portes de la ville pour le faire entrer et s'emparer des lieux, menant le cœur à sa perte.

 

45-Le pire des ennemis de l'homme est son démon et ses passions, et son meilleur ami est sa raison et son ange conseiller.

 

Ainsi, lorsqu'il suit ses passions, il arme lui-même son ennemi, il se livre délibérément à lui et lui donne les moyens de se réjouir, en faisant du tort à son ami et à son allié.

 

C'est là l'épreuve-même, le plus bas degré de la perte, le mauvais destin, et la joie de l'ennemi.

 

46-Tout le monde a un début et une fin.

 

Celui dont les débuts sont faits de suivi des passions, sa fin sera avilissement, bassesse, privation (du bien), épreuve, et cela en fonction de son attachement à ses passions.

 

Plus encore, cela se transformera en un châtiment qu'on lui infligera dans son cœur.

 

Si tu médites sur celui qui est dans un état critique et dégradant, tu verras qu'à ses débuts il suivait ses passions au prix de sa raison.

 

Par contre, celui qui à ses débuts a combattu ses passions, en répondant à l'appel de la raison, sa fin sera faite d'honneur, de fierté, de richesse, et de dignité auprès d'Allâh et auprès des gens.

 

Abû 'Ali Ad-Daqqâq a dit :

 

«Celui qui maîtrise ses passions durant sa jeunesse, Allâh l'honorera dans sa vieillesse.»

 

On demanda à Al-Muhallib ibn Abî Safrah : 

 

«Comment es-tu devenu ainsi ?»

Il dit : «En obéissant à la rigueur et en désobéissant aux passions . 

 

Ceci concerne le début et la fin sur terre, et dans l'au-delà Allâh a réservé le Paradis comme destination finale de ceux qui ont combattu leurs passions, et l'Enfer à ceux qui les ont suivies.

 

47-Les passions sont un asservissement du cœur, un carcan au cou et des chaînes aux pieds.

 

Ceux qui les suivent sont prisonniers des mauvais royaumes.

 

En les combattant, l'homme se libère de cette captivité et devient libre, il se débarrasse de son carcan et de ses chaînes pour revenir au niveau de celui qui n'appartient qu'à un seul homme après avoir dépendu de plusieurs associés aux intérêts contradictoires.

 

Ibn Al-Mubârak a dit :

 

Parmi les épreuves, et les épreuves ont des signes

Est qu'on ne voit en toi aucun penchant vers tes passions

L'esclave est l'esclave de l'âme dans ses passions

Et l'homme libre est parfois repu et parfois éprouve la faim

 

48-Combattre ses passions élève le serviteur à un tel degré que s'il devait jurer par Allâh, Il ne manquerait pas de l'exaucer, Il satisferait ses besoins qui seront bien plus profitables que les passions qu'il a délaissées, comme celui qui se détourne d'un crottin et reçoit une perle en compensation.

 

Quant à celui qui suit ses passions, il manque les bienfaits de cette vie et de l'au-delà, la vie harmonieuse, qui n'a rien de comparable avec les jouissances éphémères qu'il a récoltées.

 

Médite sur l'épanouissement des mains de Yûsuf (alayhi salam) ainsi que sa langue, ses pieds et son âme à sa sortie de prison pour avoir empêché son âme de commettre un péché.

 

'Abd Ar-Rahmân ibn Mahdî a dit :

 

«J'ai vu Sufyân At-Thawrî en rêve et je lui ai demandé : «Quel sort Allâh t'a-t-Il réservé ?».

Il répondit : «A peine fus-je déposé dans ma tombe, que je me suis retrouvé devant Allâh qui m'a facilité le compte de mes œuvres.

Ensuite, Il a ordonné que je sois conduis au Paradis.

Je me promenais entre ses fleuves et ses arbres sans entendre ni bruit ni mouvement, quand j'ai entendu une voix crier: «Sufyân ibn Sa'îd ?»

Je répondis : «Oui, Sufyân ibn Sa'îd.»

Il me dit : «Te rappelles-tu qu'un jour tu as préféré Allâh à tes passions?»

Je dis : «Oui ! Par Allâh je m'en souviens».

A ce moment, des fleurs se sont emparées de moi de toute part.»

 

49-Combattre ses passions amène l'honneur sur terre et dans l'au-delà, la fierté intérieure et extérieure.

 

Au contraire, le suivi des passions amène la bassesse dans cette vie et dans l'autre, elles engendrent l'humiliation intérieure et extérieure.

 

Lorsqu'Allâh réunira l'humanité en un même lieu, un héraut s'écriera : «Que les gens sachent qui sont les nobles aujourd'hui. Que les gens pieux se lèvent». 

 

Ces derniers se mettront à la place d'honneur.

 

Quant à ceux qui suivaient leurs passions, ils auront la tête baissée dans l'air brûlant, éprouvés par la douleur et la sueur, alors que les autres jouiront de l'ombre du Trône.

 

50-Si tu médites au sujet des sept personnes qu'Allâh couvrira sous l'ombre de Son Trône le jour où il n'y aura d'autre ombre que la Sienne, tu verras qu'ils ont obtenu ce privilège pour avoir combattu leurs passions.

 

Le gouverneur qui avait tous les pouvoirs ne pouvait faire régner la justice sans combattre ses passions.

 

Le jeune homme qui a consacré sa jeunesse à l'adoration d'Allâh malgré les tentations liées à son âge ne pouvait le faire sans faire abstraction de ses passions.

 

Quant à l'homme dont le cœur était attaché aux mosquées, ce qui l'a conduit à cela c'est son combat contre les passions qui le poussaient vers les endroits de plaisirs.

 

La personne discrète dans son aumône de sorte que sa main gauche ne voyait pas ce que sa main droite donnait n'a pu le faire qu'en dominant ses passions.

 

L'homme qui a reçu des avances de la part d'une femme belle et noble, a craint Allâh et a combattu ses passions.

 

Celui qui a invoqué Allâh dans l'isolement et a pleuré par crainte n'est arrivé à cela qu'en combattant ses passions.

 

C'est pourquoi  la chaleur, la sueur, et la dureté de l'événement ne les toucheront pas au Jour de la Résurrection.

 

Alors que pour ceux qui suivaient leurs passions, la chaleur et la sueur auront atteint le plus haut degré, et ils attendront après cela, d'entrer dans la prison des passions.

 

[1] En arabe, les mots "passions" et "vent" ont la même racine ha wa ya (NdT)

 

«Les péchés, leurs effets néfastes sur l'individu et la société» - p. 21 à 40

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الهوى ميل الطّبع إلى ما يلائمه، وهذا الميل خُلق في الإنسان لضرورة بقائه، فإنه لولا ميله إلى المطعم والمشرب والمنكح ما أكل ولا شرب ولا نكح، فالهوى مستحث له لما يريده كما أن الغضب دافع عنه ما يؤذيه، فلا ينبغي ذمّ الهوى مطلقًا، ولا مدحه مطلقًا كما أن الغضب لا يُذمّ مطلقًا ولا يُحمد مطلقًا، ولمّا كان الغالب من مطيع هواه وشهوته وغضبه أنّه لا يقف فيه على حد المنتفع به أطلق ذمّ الهوى والشّهوة والغضب لعموم غلبة الضّرر؛ لأنه يندر من يقصد العدل في ذلك ويقف عنده كما أنه يندر في الأمزجة المزاج المعتدل من كل وجه، بل لابد من غلبة أحد الأخلاط والكيفيات عليه فحرص النّاصح على تعديل قوى الشّهوة، والغضب من كل وجه وهذا أمر يتعذر وجوده إلا في حق أفراد من العالم، فلذلك لم يذكر الله -تعالى- الهوى في كتابة إلا ذمه، وكذلك في السّنّة لم يجئ إلا مذمومًا إلا ما جاء منه مُقَيّدًا كقوله -صلى الله عليه وسلم

لا يؤمن أحدكم حتى يكون هواه تبعا لما جئت به

رواه النّووي في الأربعين النّوويه 1/131 وقال: حسن صحيح، وحسنه ابن حجر في في تخريج مشكاة المصابيح 1/131، وضعفه الألباني 166

وقد قيل

الهوى كَمِينٌ لا يُؤْمَن

قال الشّعبي

وسُمي هوًى؛ لأنه يهوي بصاحبه، ومُطلقه يدعو إلى اللذّة الحاضرة من غير فكرٍ في العاقبة

ويحث على نيل الشّهوات عاجلًا وإن كانت سببًا لأعظم الآلام عاجلًا وآجلًا فللدنيا عاقبة قبل عاقبة الآخرة، والهوى يُعمي صاحبه من ملاحظتها، والمروءة والدّين والعقل ينهي عن لذّةٍ تعقب ألمًا وشهوةٍ تورث ندمًا، فكل منها يقول للّنفس إذا أرادت ذلك لا تفعلي والطّاعة لمن غلب. ألا ترى أن الطّفل يؤثر ما يهوى وإن أدّاه إلى التّلف لضّعف ناهي العقل عنده، ومن لا دين له يؤثر ما يهواه وإن أدّاه إلى هلاكه في الآخرة لضعف ناهي الدّين، ومن لا مروءة له يؤثر ما يهواه وإن ثلم مروءته أو عدمها لضعف ناهي المروءة، فأين هذا من قول الشّافعي -رحمه الله تعالى

لو علمت أن الماء البارد يثلم مروءتي لما شربته

ولمّا امتُحن المكلّف بالهوى من بين سائر البهائم وكان كل وقتٍ تحدث عليه حوادث جعل فيه حاكمان: حاكم العقل وحاكم الدّين؛ وأمر أن يرفع حوادث الهوى دائمًا إلى هذين الحاكمين وأن ينقاد لحكمهما، وينبغي أن يتمرن على دفع الهوى المأمون العواقب؛ ليتمرن بذلك على ترك ما تُؤذِي عواقبه. فإن قيل: فكيف يتخلص من هذا من قد وقع فيه؟ قيل: يمكنه التّخلص بعون الله وتوفيقه له بأمور

أحدهما: عزيمة حر ٍّيغار لنفسه وعليها

الثّاني: جرعة صبرٍ يُصبّر نفسه على مرارتها تلك السّاعة

الثّالث: قوة نفس تشجعه على شرب تلك الجرعة، والشّجاعة كلها صبر ساعة، وخير عيش أدركه العبد بصبره

الرّابع: ملاحظته حسن موقع العاقبة والشّفاء بتلك الجرعة

الخامس: ملاحظته الألم الزّائد على لذّة طاعة هواه

السّادس: إبقاؤه على منزلته عند الله -تعالى- وفي قلوب عباده، وهو خير وأنفع له من لذّة موافقة الهوى

السّابع: إيثاره لذّة العفة وعزّتها وحلاوتها على لذّة المعصية

الثّامن: فرحه بغلبة عدوه وردّه خاسئًا بغيظه وغمّه وهمّه حيث لم ينل منه أمنيته، والله -تعالى- يحب من عبده أن يراغم عدوه ويغيظه كما قال الله -تعالى- في كتابه العزيز

 وَلا يَطَئُونَ مَوْطِئًا يَغِيظُ الْكُفَّارَ وَلا يَنَالُونَ مِنْ عَدُوٍّ نَيْلا إِلا كُتِبَ لَهُمْ بِهِ عَمَلٌ صَالِحٌ - التّوبة: 120

 وقال

لِيَغِيظَ بِهِمُ الْكُفَّارَ - الفتح: 29

 وقال -تعالى

وَمَنْ يُهَاجِرْ فِي سَبِيلِ اللَّهِ يَجِدْ فِي الأَرْضِ مُرَاغَمًا كَثِيرًا وَسَعَةً - النّساء: 100

أي مكانًا يراغم فيه أعداء الله، وعلامة المحبة الصّادقة مغايظة أعداء المحبوب ومراغمتهم

التّاسع: التّفكر في أنّه لم يُخلق للهوى وإنما هُيئ لأمر عظيم لا يناله إلا بمعصيته للهوى كما قيل

قد هيئوك لأمر لو فطنت له***فأربأ بنفسك أن ترعى مع الهمل

العاشر: ألا يختار لنفسه إن يكون الحيوان البهيم أحسن حالًا منه، فإنّ الحيوان يُميز بطبعه بين مواقع ما يضره وما ينفعه؛ فيؤثر النّافع على الضّار، والإنسان أُعطي العقل لهذا المعنى فإذا لم يميز به بين ما يضره وما ينفعه أو عرف ذلك وآثر ما يضره كان حال الحيوان البهيم أحسن منه

الحادي عشر: أن يسير بقلبه في عواقب الهوى فيتأمل كم أفاتت معصيته من فضيلة؟ وكم أوقعت في رذيلة؟ وكم أكلة منعت أكلات؟ وكم من لذّة فوتت لذّات؟ وكم من شهوةٍ كسرت جاهًا ونكست رأسًا وقبحت ذكرًا وأورثت ذمًّا، وأعقبت ذلًّا وألزمت عارًا لا يغسله الماء غير أن عين صاحب الهوى عمياء

الثّاني عشر: أن يتصور العاقل انقضاء غرضه ممن يهواه ثم يتصور حاله بعد قضاء الوطر وما فاته وما حصل له

الثّالث عشر: أن يتصور ذلك في حق غيره حق التّصور ثم ينزل نفسه تلك المنزلة فحكم الشّيء حكم نظيره

الرّابع عشر: أن يتفكر فيما تطالبه به نفسه من ذلك ويسأل عنه عقله ودينه يخبرانه بأنّه ليس بشيء

الخامس عشر: أن يأنف لنفسه من ذل طاعة الهوى؛ فإنّه ما أطاع أحدٌ هواه إلا وجد في نفسه ذلًّا، ولا يغتر بصولة أتباع الهوى وكِبْرِهم فهم أذلّ النّاس بواطن قد جمعوا بين فصيلتي الكبر والذّلّ

السّادس عشر: أن يوازن بين سلامة الدّين والعرض والمال والجاه ونيل اللذّة المطلوبة، فإنه لا يجد بينهما نسبة البتة، فليعلم أنه من أسفه النّاس ببيعه هذا بهذا

السّابع عشر: أن يأنف لنفسه أن يكون تحت قهر عدوه فإنّ الشّيطان إذا رأى من العبد ضعف عزيمةٍ وهمّةٍ وميلاً إلى هواه طمع فيه وصرعه وألجمه بلجام الهوى وساقه حيث أراد، ومتى أحسّ منه بقوةٍ عزمٍ وشرف نفسٍ وعلو همّةٍ لم يطمع فيه إلا اختلاسًا وسرقةً

الثّامن عشر: أن يعلم أن الهوى ما خالط شيئًا إلا أفسده، فإن وقع في العلم أخرجه إلى البدعة والضّلالة وصار صاحبه من جملة أهل الأهواء، وإن وقع في الزّهد أخرج صاحبه إلى الرّياء ومخالفة السّنّة، وإن وقع في الحكم أخرج صاحبه إلى الظّلم وصدّه عن الحق، وإن وقع في القسمة خرجت عن قسمة العدل إلى قسمة الجور، وإن وقع في الولاية والعزل أخرج صاحبه إلى خيانة الله والمسلمين حيث يُولِّى بهواه ويعزل بهواه، وإن وقع في العبادة خرجت عن أن تكون طاعةً وقربةً، فما قارن شيًئا إلا أفسده

التّاسع عشر: أن يعلم أن الشّيطان ليس له مدخلٌ على ابن آدم إلا من باب هواه، فإنّه يطيف به من أين يدخل عليه حتى يفسد عليه قلبه وأعماله فلا يجد مدخلًا إلا من باب الهوى، فيسرى معه سريان السّمّ في الأعضاء

العشرون: أن الله -سبحانه وتعالى- جعل الهوى مضادًا لما أنزله على رسوله وجعل اتباعه مقابلًا لمتابعة رسله، وقسّم الناس إلى قسمين: أتباع الوحي، وأتباع الهوى، وهذا كثير في القرآن الكريم كقوله -تعالى

فَإِنْ لَمْ يَسْتَجِيبُوا لَكَ فَاعْلَمْ أَنَّمَا يَتَّبِعُونَ أَهْوَاءَهُمْ - القصص: 50

 وقوله -تعالى

وَلَئِنِ اتَّبَعْتَ أَهْوَاءَهُمْ بَعْدَ الَّذِي جَاءَكَ مِنَ الْعِلْمِ - البقرة: 120

الحادي والعشرون: أنّ الله -سبحانه وتعالى- شبّه أتباع الهوى بأخس الحيوانات صورة ومعنى فشبههم بالكلب تارةً كقوله -تعالى

وَلَكِنَّهُ أَخْلَدَ إِلَى الأَرْضِ وَاتَّبَعَ هَوَاهُ فَمَثَلُهُ كَمَثَلِ الْكَلْبِ - الأعراف: 176

 بالحمر تارةً كقوله -تعالى

كَأَنَّهُمْ حُمُرٌ مُسْتَنْفِرَةٌ فَرَّتْ مِنْ قَسْوَرَةٍ - المدثر: 50-51

وقلب صورهم إلى صورة القردة والخنازير تارةً

الثّاني والعشرون: أن متبع الهوى ليس أهلًا أن يطاع ولا يكون إمامًا ولا متبوعًا، فإنّ الله -سبحانه وتعالى- عزله عن الإمامة ونهى عن طاعته أما عزله فإن الله -سبحانه وتعالى- قال لخليله إبراهيم

إِنِّي جَاعِلُكَ لِلنَّاسِ إِمَامًا قَالَ وَمِنْ ذُرِّيَّتِي قَالَ لا يَنَالُ عَهْدِي الظَّالِمِينَ - البقرة: 124

 أي لا ينال عهدي بالإمامة ظالمًا، وكل من اتبع هواه فهو ظالم كما قال الله -تعالى

 بَلِ اتَّبَعَ الَّذِينَ ظَلَمُوا أَهْوَاءَهُمْ بِغَيْرِ عِلْمٍ - الروم: 29

. وأمّا النّهي عن طاعته فلقوله -تعالى

وَلا تُطِعْ مَنْ أَغْفَلْنَا قَلْبَهُ عَنْ ذِكْرِنَا وَاتَّبَعَ هَوَاهُ وَكَانَ أَمْرُهُ فُرُطًا - الكهف: 28

الثّالث والعشرون: أن الله -سبحانه وتعالى- جعل متبع الهوى بمنزلة عابد الوثن فقال تعالى

أَرَأَيْتَ مَنِ اتَّخَذَ إِلَهَهُ هَوَاهُ - الفرقان: 43

في موضعين من كتابه، قال الحسن

هو المنافق لا يهوي شيئًا إلا فعله

الرّابع والعشرون: أن الهوى هو حظارُ جهنم المحيط بها حولها، فمن وقع فيه وقع فيها كما في الصّحيحين عن النّبيّ -صلى الله عليه وسلم- أنّه قال

حفّت الجنّة بالمكاره. وحفت النّار بالشّهوات

 رواه مسلم 2822

 وفي التّرمذي في حديث أبي هريرة -رضي الله عنه- يرفعه

لمّا خلق الله الجنّة والنّار أرسل جبريل إلى الجنّة، فقال: انظر إليها وإلى ما أعددت لأهلها فيها، قال: فجاءها ونظر إليها وإلى ما أعد الله لأهلها فيها، قال: فرجع إليه قال: فوعزتك لا يسمع بها أحد إلا دخلها، فأمر بها فحفت بالمكاره، فقال: ارجع إليها فانظر إليها وإلى ما أعددت لأهلها فيها، قال: فرجع إليها فإذا هي حفت بالمكاره، فرجع إليه. فقال: وعزتك لقد خفت أن لا يدخلها أحد. قال: اذهب إلى النّار! فانظر إليها وإلى ما أعددت لأهلها فيها، فإذا هي يركب بعضها بعضا، فرجع إليه، فقال: وعزتك لا يسمع بها أحد فيدخلها، فأمر بها فحفت بالشّهوات، فقال: ارجع إليها فرجع إليها، فقال: وعزتك لقد خشيت أن لا ينجو منها أحد إلا دخلها

 قال التّرمذي 2560: هذا حديث حسن صحيح، وقال الألباني: حسن صحيح

الخامس والعشرون: أنّه يُخاف على من اتبع الهوى أن ينسلخ من الإيمان وهو لا يشعر وقد ثبت عن النّبيّ -صلى الله عليه وسلم- أنّه قال

لا يؤمن أحدكم حتى يكون هواه تبعا لما جئت به

رواه النّووي في الأربعين النّوويه 1/131 وقال: حسن صحيح، وحسنه ابن حجر في في تخريج مشكاة المصابيح 1/131، وضعفه الألباني 166

 وصح عنه أنّه قال

إنما أخشى عليكم شهوات الغي في بطونكم وفروجكم، ومضلات الهوى

صححه الألباني في صحيح التّرغيب 2143

السّادس والعشرون: أن اتباع الهوى من المهلكات. قال -صلى الله عليه وسلم

ثلاثٌ منجيات، وثلاثٌ مهلكات: فأما المنجيات: فتقوى الله في السّر والعلانية، والقول بالحق في الرّضى والسّخط، والقصد في الغنى والفقر. وأما المهلكات: فهوى متبع، وشح مطاع، وإعجاب المرء بنفسه، وهي أشدهن

أخرجه الألباني في تخريج مشكاة المصابيح 5049 وقال: حسن لغيره

السّابع والعشرون: أن مخالفة الهوى تورث العبد قوةً في بدنه وقلبه ولسانه، قال بعض السّلف

الغالب لهواه أشدّ من الّذي يفتح المدينة وحده

 وفي الحديث الصّحيح المرفوع

 ليس الشّديد بالصّرعة، إنّما الشّديد الّذي يملك نفسه عند الغضب

رواه البخاري6114 ومسلم 2609

وكلما تمرن على مخالفة هواه اكتسب قوةً إلى قوته

الثّامن والعشرون: أنه أغزر النّاس مروءة أشدّهم مخالفة لهواه. قال معاوية

المروءة ترك الشّهوات وعصيان الهوى فاتباع الهوى يزمن المروءة، ومخالفته تنعشها

التّاسع والعشرون: أنّه ما من يومٍ إلا والهوى والعقل يعتلجان في صاحبه، فأيّها قوى على صاحبه طرده وتحكم وكان الحكم له، قال أبو الدرداء

إذا أصبح الرّجل اجتمع هواه وعمله، فإن كان عمله تبعًا لهواه فيومه يوم سوء، وإن كان هواه تبعًا لعمله فيومه يوم صالح

الثّلاثون: أن الله -سبحانه وتعالى- جعل الخطأ واتباع الهوى قرينين، وجعل الصّواب ومخالفة الهوى قرينين كما قال بعض السلف

إذا أشكل عليك أمران لا تدري أيّها أشدّ فخالف أقربهما من هواك، فإن أقرب ما يكون الخطأ في متابعة الهوى

الحادي والثّلاثون: إن الهوى داء ودواءه مخالفته، قال بعض العارفين

إن شئت أخبرتك بدائك وإن شئت أخبرتك بدوائك، داؤك هواك، ودواؤك ترك هواك ومخالفته

وقال بشر الحافي -رحمه الله تعالى

البلاء كله في هواك، والشّفاء كله في مخالفتك إياه

الثّاني والثّلاثون: أن جهاد الهوى إن لم يكن أعظم من جهاد الكفار فليس بدونه، قال رجلٌ للحسن البصري -رحمه الله تعالى

يا أبا سعيد، أي الجهاد أفضل؟

قال: جهادك هواك

 وسمعت شيخنا يقول

جهاد النفس والهوى أصل جهاد الكفار والمنافقين، فإنّه لا يقدر على جهادهم حتى يجاهد نفسه وهواه أولًا حتى يخرج إليهم

الثّالث والثّلاثون: أن الهوى تخليط ومخالطة حِميّة، يخاف على من أفرط في التّخليط وجانب الحِميّة أن يصرعه داؤه

الرابع والثلاثون: أن اتباع الهوى يغلق عن العبد أبواب التوفيق، ويفتح عليه أبواب الخذلان، فتراه يلهج بأن الله لو وفقه لكان كذا وكذا، وقد سدّ على نفسه طرق التّوفيق باتباعه هواه. قال الفضيل بن عياض

من استحوذ عليه الهوى واتباع الشّهوات انقطعت عنه موارد التّوفيق

قال بعض العلماء

الكفر في أربعة أشياءٍ: في الغضب، والشّهوة والرّغبة، والرّهبة ثم قال رأيت منهن اثنتين: رجلًا غضب فقتل أمه، ورجل عشق فتنصر

الخامس والثّلاثون: أن من نصر هواه فسد عليه عقله ورأيه؛ لأنه قد خان الله في عقله فأفسده عليه، وهذا شأنه -سبحانه وتعالى- في كل من خانه في أمر من الأمور فإنّه يفسده عليه

السّادس والثّلاثون: إن من فسح لنفسه في اتباع هواه ضيق عليها في قبره ويوم معاده، ومن ضيق عليها بمخالفة الهوى وسع عليها في قبره ومعاده، وقد أشار الله -تعالى- إلى هذا في قوله -تعالى

وَجَزَاهُمْ بِمَا صَبَرُوا جَنَّةً وَحَرِيرًا - الإنسان: 12

فلما كان في الصّبر الّذي هو حبس النفس عن الهوى خشونة وتضييق، جازاهم على ذلك نعومة الحرير وسعة الجنّة. وقال أبو سليمان الدّاراني -رحمه الله تعالى- في هذه الآية

جزاهم بما صبروا عن الشّهوات

السّابع والثّلاثون: أن اتباع الهوى يصرع العبد عن النّهوض يوم القيامة عن السّعي مع النّاجين كما صرع قلبه في الدّنيا عن مرافقتهم. قال محمد بن أبي الورد

إن لله -عزّ وجلّ- يومًا لا ينجو من شره منقاد لهواه، وإن أبطأ الصّرعى نهضة يوم القيامة صريعُ شهوته، وإن العقول لما جرت في ميادين الطّلب كان أوفرها حظًّا من يطالبها بقدر ما صحبه من الصّبر. والعقل معدن والفكر مُعَول

الثّامن والثّلاثون: أن اتباع الهوى يحل العزائم ويهونها، ومخالفته تشدّها وتقويها، والعزائم هي مركب العبد الّذي يسيره إلى الله والدّار الآخرة فمتى تعطل المركب أوشك أن ينقطع المسافر
قيل ليحي بن معاذ

من أصح النّاس عزمًا؟

قال: الغالب لهواه

التّاسع والثلاثون: أن مثل راكب الهوى كمثل راكب فرسٍ حديدٍ صعبٍ جموحٍ لا لجام له فيوشك أن يصرعه فرسه في خلال جريه به أو يسير به إلى مهلك. قال بعض العارفين: أسرع المطايا إلى الجنّة الزّهد في الدّنيا، وأسرع المطايا إلى النّار حب الشّهوات وعلى متن هواه أسرع به إلى وادي الهلكات. وقال آخر: أشرف العلماء من هرب بدينه من الدّنيا، واستصعب قيادة الهوى، وقال عطاء

من غلب هواه عقله وجزعه صبره افتضح

الأربعون: أن التّوحيد واتباع الهوى متضادان، فإن الهوى صنمٌ ولكل عبدٍ صنمٌ في قلبه بحسب هواه، وإنما بعث الله رسله بكسر الأصنام وعبادته وحده لا شريك له، وليس مراد الله -سبحانه- كسر الأصنام المجسدة وترك الأصنام الّتي في القلوب، بل المراد كسرها من القلب أولًا. قال الحسن بن علي المطوعي

صنم كل إنسان هواه فمن كسره بالمخالفة استحق اسم الفتوة

 وتأمل قول الخليل -صلى الله عليه وسلم- لقومه

مَا هَذِهِ التَّمَاثِيلُ الَّتِي أَنْتُمْ لَهَا عَاكِفُونَ - الأنبياء: 52

 كيف تجده مطابقًا للتماثيل الّتي يهواها القلب ويعكف عليها ويعبدها من دون الله؟ قال الله -تعالى

أَرَأَيْتَ مَنِ اتَّخَذَ إِلَهَهُ هَوَاهُ أَفَأَنْتَ تَكُونُ عَلَيْهِ وَكِيلا أَمْ تَحْسَبُ أَنَّ أَكْثَرَهُمْ يَسْمَعُونَ أَوْ يَعْقِلُونَ إِنْ هُمْ إِلا كَالأَنْعَامِ بَلْ هُمْ أَضَلُّ سَبِيلا - الفرقان: 43-44

الحادي والأربعون: أن مخالفة الهوى طردةٌ للدّاء عن القلب والبدن، ومتابعته مجلبةٌ لداء القلب والبدن، فأمراض القلب كلها من متاتعة الهوى، ولو فتشت على أمراض البدن لرأيت غالبها من إيثار الهوى على ما ينبغي تركه

الثّاني والأربعون: أن أصل العداوة والشّر والحسد الواقع بين النّاس من اتباع الهوى، فمن خالف هواه أراح قلبه وبدنه وجوارحه فاستراح وأراح. قال أبوبكر الوراق

إذا غلب الهوى أظلم القلب، وإذا أظلم ضاق الصّدر، وإذا ضاق الصّدر ساء الخلق، وإذا ساء الخلق أبغضه الخَلق، فانظر ماذا يتولد من التّباغض من الشّر والعداوة وترك الحقوق وغيرها

الثّالث والأربعون: أن الله -سبحانه وتعالى- جعل في العبد هوًى وعقلًا فأيهما ظهر توارى الآخر كما قال أبو علي الثقفي

من غلبه هواه توارى عنه عقله، فانظر عاقبة من استتر عنه عقله وظهر عليه خلافه

وقال علي بن سهل -رحمه الله

العقل والهوى يتنازعان، فالتّوفيق قرين العقل، والخذلان قرين الهوى، والنّفس واقفةٌ بينهما، فأيهما غلب كانت النّفس معه

الرّابع والأربعون: أن الله -سبحانه وتعالى- جعل القلب مَلِكَ الجوارح ومعدن معرفته ومحبته وعبوديته، وامتحنه بسلطانين وجيشين وعونين وعُدّتين: فالحق والزّهد والهدى سلطان، وأعوانه الملائكة، وجيشه الصّدق والإخلاص ومجانبة الهوى، والباطل سلطان، وأعوانه الشّياطين وجنده وعدته اتباع الهوى والنّفس واقفة بين الجيشين. ولا يقدم جيش الباطل على القلب إلا من ثغرتها وناحيتها فهي تخامر على القلب وتصير مع عدوه عليه فتكون الدّائرة عليه، فهي الّتي تعطي عدوها عدة من قِبَلها وتفتح له باب المدينة فيدخل ويتملك ويقع الخذلان على القلب

الخامس والأربعون: إن أعدى عدوٍّ للمرء شيطانه وهواه، وأصدق صديق له عقله والملك النّاصح له، فإذا اتبع هواه أعطى بيده لعدوه واستأثر له وأشمته به وساء صديقه ووليه، وهذا هو بعينه هو جهد البلاء، ودرك الشّقاء، وسوء القضاء، وشماتة الأعداء

السّادس والأربعون: أن لكل عبدٍ بدايةٌ ونهايةٌ، فمن كانت بدايته اتباع الهوى، كانت نهايته الذّلّ والصّغار والحرمان والبلاء، والمتبوع بحسب ما اتبع من هواه ، بل يصير له ذلك في نهايته عذابًا يُعذب به في قلبه.
فلو تأملت حال كل ذي حال سيئة زرية لرأيت بدايته الذّهاب مع هواه وإيثاره على عقله، ومن كانت بدايته مخالفة هواه وطاعة داعي رشده كانت نهايته العز والشّرف والغنى والجاه عند الله وعند النّاس. قال أبو علي الدقاق

من ملك شهوته في حال شبيبته أعزه الله -تعالى- في حال كهولته

وقيل للمهلب بن أبي صفرة

بم نلت ما نلت؟

قال: بطاعة الحزم وعصيان الهوى

، فهذا في بداية الدّنيا ونهايتها، وأما الآخرة فقد جعل الله -سبحانه- الجنّة نهاية من خالف هواه والنّار نهاية من اتبع هواه

السّابع والأربعون: أن الهوى رقٌّ في القلب، وغلٌّ في العنق، وقيدٌ في الرّجل، ومتابعة أسير لكل سيّئ الملكة، فمن خالفه عُتِق من رقّه وصار حرًّا، وخلع الغُل من عنقه والقيد من رجله وصار بمنزلة رجلٍ سالمٍ لرجل، بعد أن كان رجلًا فيه شركاء متشاكسون

ربّ مستورٍ سبَتْه شهوة***فتعرى ستره فانتهكا
صاحبُ الشّهوةِ عبدٌ فإذا *** غلب الشّهوة صار مَلِكا

وقال ابن المبارك

ومن البلاء وللبلاء علامة***أن لا يُرى لك عن هواك نزوعُ
العبد عبد النّفس في شهواتها***والحر يشبع تارة ويجوع

الثّامن والأربعون: أن مخالفة الهوى تُقيم العبد في مقام من لو أقسم على الله لأبره، فيقضي له من الحوائج أضعاف أضعاف ما فاته من هواه، فهو كمن رغب عن بعرةٍ فأُعطى عِوَضَها درةً، ومتبع الهوى يفوته من مصالحه العاجلة والآجلة والعيش الهنيء ما لا نسبة لما ظفر به من هواه البتة، فتأمل إنبساط يد يوسف الصّديق -عليه الصّلاة والسّلام- بعد خروجه من السّجن لما قبض نفسه عن الحرام

وقال عبد الرّحمن بن مهدي: "رأيت سفيان الثّوري -رحمه الله تعالى- في المنام فقلت له ما فعل الله بك؟ قال

لم يكن إلا أن وضعت في لحدي حتى وقفت بين يدي الله- تبارك وتعالى-، فحاسبني حسابًا يسيرًا ثم أمر بي إلى الجنّة فبينما أن أدور بين أشجارها وأنهارها لا أسمع حسًّا ولا حركةً إذ سمعت قائلًا يقول: سفيان بن سعيد فقلت: سفيان بن سعيد؟ فقال: "تحفظ أنك آثرت الله -عزّ وجلّ- على هواك يومًا؟ قلت: "إي والله، فأخذني النّثار من كل جانب

التّاسع والأربعون: أن مخالفة الهوى توجب شرف الدّنيا وشرف الآخرة، وعزّ الظّاهر وعزّ الباطن، ومتابعته تضع العبد في الدّنيا والآخرة وتُذله في الظاهر وفي الباطن، وإذا جمع الله النّاس في صعيدٍ واحدٍ نادى منادٍ: "ليعلمن أهل الجمع من أهل الكرم اليوم، ألا ليقم المتقون، فيقومون إلى محل الكرامة، وأتباع الهوى ناكسو رؤوسهم في الموقف في حر الهوى وعرقه وألمه، وأولئك في ظلّ العرش

الخمسون: أنك إذا تأملت السّبعة الّذين ُيظلهم الله -عزّ وجلّ- في ظل عرشه يوم لا ظلّ إلا ظلّه، وجدتهم إنما نالوا ذلك الظّلّ بمخالفة الهوى، فإن الإمام المسلط القادر لا يتمكن من العدل إلا بمخالفة هواه، والشّاب المؤثر لعبادة الله على داعي شبابه لولا مخالفة هواه لم يقدر على ذلك، والرّجل الّذي قلبه معلقٌ بالمساجد إنما حمله على ذلك، مخالفة الهوى الدّاعي له إلى أماكن اللذّات، والمتصدق المُخفي لصدقته عن شماله لولا قهره لهواه لم يقدر على ذلك، والّذي دعته المرأة الجميلة الشّريفة فخاف الله -عزّ وجلّ- وخالف هواه، والّذي ذكر الله عز وجل خاليًا ففاضت عيناه من خشيته إنّما أوصله إلى ذلك مخالفة هواه، فلم يكن لحر الموقف وعرقه وشدته سبيل عليهم يوم القيامة، وأصحاب الهوى قد بلغ منهم الحر والعرق كل مبلغ وهم ينتظرون بعد هذا دخول سجن الهوى

فالله -سبحانه وتعالى- المسؤول أن يُعيذنا من أهواء نفوسنا الأمارة بالسّوء، وأن يجعل هوانا تبعا لما يُحبه ويرضاه، إنّه على كل شيء قدير، وبالإجابة جدير

من كلام الإمام ابن قيم الجوزية
 أسباب التخلص من الهوى‏

Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya - الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية

Publié dans Rappels - تذكر

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Je suis l'indigent - أنا الفقير إلى رب السماوات (vidéo-audio)

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Je suis l'indigent - أنا الفقير إلى رب السماوات (vidéo-audio)

 أنا الفقيـر إلـى رب السموات * أنا المسيكين فى مجموع حالاتـى

 

أنا الظلوم لنفسى وهـى ظالمتـى * والخير إن جائنا من عنده ياتـى

 

لا أستطيع لنفسى جلـب منفعـة * ولا عن النفس فى دفع المضـرات

 

وليس لى دونـه مـولا يدبرنـى * ولا شفيـع الـى رب البـريـات

 

إلا بـأذن مـن الرحمـن خالقنـا * رب السماء كما قد جا فى الآيـات

 

ولست أملك شيئـا دونـه أبـدا * ولا شريك أنا فى بعض ضراتـى

 

ولا ظهيـر لـه كـى أعاظـمـه * كمـا يكـون لأربـاب الولايـات

 

والفقـر لـى وصـف لازم أبـدا * كمـا الغنـا وصـف لــه ذات

 

وهذه الحال حال الخلق أجمعهـم * وكلهـم عنـده عبـد لــه آت

 

فمـن بغـى مطلبـا دون خالقـه * فهو الظلوم الجهول المشرك العات

 

والحمد لله ملء الكـون أجمعـه * ماكان منـه ومـن بعـده ياتـى

 

ثم الصلاة على المختار من مضر * خير البرية من مـاض ومـن آت

 

الشيخ الاسلام ابن تيمية رحمه الله

 

 Publié par 3ilmchar3i.net

 

Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - الشيخ الإسلام بن تيمية

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Invocation entre le adhân (أذان) et l’iqâmah (أقيمت الصلاة)

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Invocation entre le adhân (أذان) et l’iqâmah (أقيمت الصلاة)

Question :

 

Est-il vrai que les invocations entre le Adhân et l’Iqâmah ne sont pas rejetées ?

Et doit-on lever les mains durant ces invocations et à quel moment ?

 

Réponse :

 

Il a été rapporté par Anas Ibn Mâlik (radhiallâhu ‘anhu) que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : 

 

« Les invocations entre le Adhân et l’Iqâmah ne sont pas rejetées. » 

Et at-Tirmidhî a dit que c’est un hadîth bon et authentique.

 

Le fait de lever les mains durant les invocations est permis.

 

Cela, sur la base du hadîth de Souleimân (radhiallâhu ‘anhu) qui dit que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit :

 

« Certes, Votre Seigneur est pudique et généreux, Il est gêné, lorsqu’un serviteur lève les mains vers Lui, de les retourner vides. »

Rapporté par Abû Dâwoud et at-Tirmidhî qui le considèrent bon.

 

Ceci dit, il n’est pas demandé de lever ses mains pour chaque invocation, car il a été authentifié du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) qu’il a invoqué dans des situations sans lever les mains.

 

Fatâwa wa Rassâ-îl Moukhtârah du SHeikh Muhammad as-Sabîl, p.513

Publié par manhajulhaqq.com

 

Cheikh Mohammed Ibn Abdillah Assoubeyl - الشيخ محمد بن عبدالله السبيل

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Le comportement et son impact sur la science

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le comportement et son impact sur la science

L’imam Malik ibn Anas est né à Médine la ville du Messager d’Allah (qu’Allah prie sur lui et le salue) ; il grandit en aimant la science, en allant vers elle et en la recherchant malgré sa pauvreté.

 

La mère de l’imam Malik dirigea bien son fils, elle vint lui dire : “Va voir Rabîa et apprend ses bons comportements avant sa science”. 

 

Cette mère a compris son rôle dans la vie, et son importance pour l’éducation et la préparation de la génération.

 

Elle a su que les bons comportements sont attachés avec la science ; et la science n’a aucune valeur sans les bons comportements, qui doivent être présents au début de la recherche de la science et pendant la recherche de la science.

 

Cette femme a fait un homme qui a fait une communauté.

 

Le rôle de la mère n’est pas seulement de nourrir les corps et de les protéger contre les maladies, mais c’est un rôle beaucoup plus grand et plus important; son rôle est de renforcer la foi, de construire la personnalité, d’aider au développement du cerveau et d’encourager à avoir de grands buts ; et elle n’atteindra pas cela jusqu’à ce qu’elle laisse les soucis de ce monde et qu’elle s’occupe du souci de l’éducation.

 

La parole de sa mère a fait de la vie de Malik une réalité et non une parole, ainsi qu’une vérité et non une illusion ; donc il fut une école dans le bon comportement ; ses élèves profitaient de son apparence et de ses qualités ; et la communauté a tiré profit de sa vie.

 

Malik a dit à un jeune de Quouraïch : “Apprend le bon comportement avant d’apprendre la science”.

 

Ibn Wahb a dit : “nous avons appris plus du bon comportement de Malik que de sa science”.

 

Et ils ont appris beaucoup de science avec lui. Yahya ibn Yahya At-Tamimi a dit : “Je suis resté avec Malik ibn Anas pendant un an après avoir appris la science avec lui. J’apprenais sa personnalité et ses qualités ; et j’ai trouvé que ses qualités étaient celles des compagnons et des Tabiînes”

 

La façon moderne d’enseigner ne donne pas d’importance parfois au bon comportement et aux bonnes qualités.

 

C’est pourquoi la science a perdu sa beauté, son effet et son épanouissement.

 

Si la science est séparée du bon comportement, quel que soit la quantité de la science et la richesse des connaissances, nous trouverons une grande faiblesse en ce qui concerne l’effet de la science sur les qualités, le comportement, la pureté des actions, et la piété du cœur.

 

Et il n’y a aucun bien dans la science de quelqu’un qui n’a pas acquis les bons comportements et les bonnes qualités.

 

La séparation entre la science et le bon comportement provoque des maladies comme :

 

  • -s’attaquer aux savants,
  • -parler des gens de bien en mal,
  • -les mauvaises qualités,
  • -les mauvais comportements,
  • -ne pas être obéissants aux parents,
  • -l’imitation aveugle dans l’apparence et les vêtements,
  • -de même que s’attaquer aux professeurs et aux éducateurs par la parole et les actes.

 

La ville de Médine a eu un effet sur la construction de la personnalité de l’imam Malik ; elle était remplie de savants et de Tabiînes qui enseignaient dans la plus grande université et la première école, la mosquée du Messager d’Allah (qu’Allah prie sur lui et le salue).

 

Un savant enseignait dans chaque assemblée de science dans cette mosquée.

 

Ceux qui veulent donner une bonne éducation à leur enfants, doivent les mettre dans des assemblées sûres pour la religion et bonnes pour le comportement ; ceci pour que l’enfant grandisse en ayant une vie pure et un cœur sain.

 

Sachez que le mauvais environnement détruit et ne construit pas ; que reste-t-il après que l’enfant reçoit le matin l’enseignement des instructions de l’Islam, ensuite le soir, il va avec des mauvais compagnons qui corrompent les qualités que ses parents lui ont enseignées ?

 

Que reste-t-il après que l’on enseigne au garçon les bons comportements pendant des années, ensuite, ses parents l’envoient dans des environnements pollués dans des pays qui ne pratiquent pas l’Islam, alors qu’il est encore jeune, pour que sa croyance soit détruite, sa foi s’affaiblisse et que ses bons comportements et ses bonnes qualités disparaissent ?

 

L’imam Malik s’est assis pour la fatwa, et il n’a pu obtenir ce rang qu’après que soixante-dix personnes parmi les gens de la science aient reconnu qu’il en était capable ; il y a une différence entre celui qui dit qu’il est capable de quelque chose, et celui que les gens de la science et du bien témoignent qu’il est capable.

 

L’imam Malik a dit :“Ce n’est pas tous ceux qui veulent s’asseoir dans la mosquée pour enseigner et donner la fatwa qui peuvent s’asseoir, jusqu’à ce que l’on prenne l’opinion des gens de la science et des gens de bien. S’ils jugent qu’ils sont capables, ils peuvent enseigner ; et je ne me suis pas assis jusqu’à ce que soixante-dix personnes parmi les gens de la science ont reconnu que j’en étais capable”

 

L’imam Malik a dit : “Parfois je me trompe et parfois j’ai raison, donc regardez mon opinion, ce qui correspond à la Sounna, prenez-le…”.

 

Qu’Allah fasse miséricorde à Malik car il disait : “J’ai rencontré des gens dans la ville de Médine qui n’avaient pas de défauts, puis ils ont parlé des défauts des gens, donc les gens leur ont donné des défauts ; Et j’ai rencontré des gens dans la ville de Médine qui avaient des défauts, ils n’ont pas parlé des défauts des gens, donc les gens n’ont pas parlé de leurs défauts”.

 

Extrait du Sermon : La vie d’Anas ibn Malik de Cheikh Abdel Bari At-Thoubéïti

Vendredi 26/6/1422h (14/9/2001)

 Publié par darwa.com

Cheikh Abdel-Baari At-Thoubéïti - الشيخ عبد الباری الثبیتي

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