Le mensonge

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Le mensonge

Sa signification dans la langue arabe et son emploi chez les Savants : Le mensonge consiste à dire autre chose que la vérité.

 

Mais celui qui le commet peut l’avoir fait volontairement ou involontaire.

 

C’est pour cela que le prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam a dit :

 

« Celui qui ment sur moi volontairement, qu’il prépare sa place dans le feu ».

 

Le Savant Mouhammad ibn Ibrahîm Al-Wazîr le yéménite a dit dans son livre « Rawdh al Bassâm » tome 1 page 82 :

 

« Le « mensonge » dans la langue arabe s’utilise aussi bien pour parler de la faute involontaire que de la faute volontaire.

C’est donc une expression qui a besoin d’être expliquer, à moins qu’il existe un indice solide qui montre que l’expression fait bien référence à l’erreur volontaire. ».

 

‘Abdel Fatah abou Ghoudda a dit à la suite de ces paroles :

 

« Je dis: Ce sont des paroles très précieuses, retient les !

Notre cheikh Attahânawî a dit dans son livre « des règles de la science du Hadith » page 170 : « Assayrafî a dit : Et de même lorsqu’ils disent « Untel est un Menteur (Kadhâb) » il faut éclaircir sa signification car le mensonge peut exprimer aussi l’erreur involontaire.

Comme lorsqu’il dit : « Abou Mouhammad a menti » c'est-à-dire « il s’est trompé ». » 

(fin de citation) (1)

 

Voici un exemple concret qui ressemble beaucoup à celui de Mouhammad ibn ‘outhman ibn Abî Chayba et qui ce déroule au même endroit et à la même époque voici ce que dit Al- Khatîb dans son livre « l’Histoire de Baghdâd » tome 4 page 264 dans la biographie de Ahmad ibn ‘Abdel Jabbâr Al- ‘Atardî (n°2004) :

 

« Quand a la parole de Al-Hadramî (Moutayyan) au sujet de Al-‘Atardî selon laquelle il mentait, et bien cette parole est ambigüe et a besoin d’être éclairci.

Si par cette parole il veut dire que Al- ‘Atardî forgeait des Hadiths et bien cela n’existe pas dans les Hadiths de Al’Atardî (2) , et s’il veut dire par là que Al-‘Atardî rapporte de personnes qu’il n’a jamais rencontré, et bien cela aussi est faux. » 

 

Le mensonge dans la science du Hadith : Dans la science du Hadith on désigne par mensonge le mensonge volontaire.

 

Les savants ont donné deux qualificatif pour désigné ceux qui mentent : « L’accusé de mensonge » : ce qualificatif désigne deux personnes :

 

« Premièrement, la personne qui rapporte un Hadith contredisant les bases de la religion et ses règles générales lorsque dans la chaîne de transmission il n’y a personne qui puisse être mis en accusation à part lui.Exemple : Le Hafidh Adhahabî a dit : « Ahmad ibn Mouhammad ibn Ahmad ibn Yahya je ne le connais pas mais le cheikh de l’Islam Al-Harwi a rapporté de lui un récit mensonger. Or à part lui tous les rapporteurs de la chaîne sont sûr. Donc c’est lui qui est mis en accusation. »

Deuxièmement, celui dont on sait qu’il ment dans la vie courante mais on n’a pas observé de sa part de mensonge sur les hadiths prophétique. » (3)

Une telle personne ne sera pas qualifiée de « Menteur» mais plutôt de « accusé de mensonge ».

 

Son Hadith sera alors qualifié de « délaissé » (Matrouk) et non pas de « Forgés » (Mawdou3).

 

« Le menteur » : C’est celui qui attribue volontairement au prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam une parole, un acte ou une approbation qu’il n’a pas dit, fait ou approuvé.

 

Le Hadith du « Menteur » est dit « forgé ».

 

Conclusion : Dans la science du Hadith, la qualification de « Menteur » a une définition précise, plus restreinte que dans la langue arabe.

 

Or les savants de la critique emploi quelque fois cette qualification dans le sens linguistique du terme.

 

Donc s’il n’existe pas d’indice indiquant que cette expression est employée dans un sens ou dans un autre, alors la critique ne pourra pas être qualifié d’explicite.

 

C’est pour cela que Al-Khatîb a dit :

 

«Quand a la parole de Al-Hadramî (Moutayyan) au sujet de Al-‘Atardî selon laquelle il mentait, et bien cette parole est ambigüe et a besoin d’être éclairci »

 

Par contre, si l’expression « Menteur» est accompagnée d’une explication montrant bien dans quel sens ce mot est employé, alors on pourra parler de critique explicite.

 

(1) Annotation de ‘Abdel FattaH Abou Ghoudda du livre « Raf’ wa Takmil fil JarH wa Ta’dîl » du cheikh Mouhammad ‘Abdel Hayy Allaknawî (1304H) page 168 

(2) Regardez la similitude avec Mouhammad ibn ‘Outhman. On ne lui a pas non plus trouvé de Hadith réprouvé. 

(3) « Dhawâbit Al-JarH wa Ta’dîl » page 107, « Nouzhatou nadhar » page 44

 

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