L’adoption et ses effets

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

L’adoption et ses effets

La question :

 

Un homme et sa femme ont adopté une fille parmi les enfants que l’État prend en charge, en l’inscrivant dans le statut personnel comme étant leur fille.

 

Cette fille est actuellement adulte.

 

Un homme connaissant sa situation a demandé sa main.

 

Prière de clarifier ce qui suit en détail si possible, et qu’Allah vous bénisse.

 

Est-il permis d’épouser cette fille attribuée à ce couple par adoption ?

 

La fille et le couple doivent-ils renier cette adoption ?

 

Est-ce qu’il suffit de renier cette adoption dans leur fond et de l’annoncer aux gens, ou il faut tâcher de l’annuler auprès des autorités administratives ?

 

Qu'en est-il du cas où la fille accepte d’annuler cette adoption auprès des autorités et que le couple refuse, que ce soit sous prétexte qu’ils l’aiment et la considèrent comme étant leur fille, quoiqu’ils n’admettent pas le terme « adoption », et qu’ils étaient contraints à l’inscrire dans leur livret de famille à cause des lois appliquées dans ce sens, ou sous prétexte des obstacles judiciaires à rencontrer dans les tribunaux ?

 

Nous implorons Allah de vous récompenser abondamment ?

 

La réponse :

 

Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allah عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Ceci dit :

 

Il n’est pas valide qu’une personne attribue son lignage à une autre par adoption.

 

L’adoption était appliquée pendant l’ère préislamique et au début de l’Islam.

 

On considérait l’enfant adoptif comme étant un véritable fils, et on tenait compte des autres effets de l’adoption.

 

Néanmoins, l’Islam a abrogé l’adoption et a annulé tous ses effets.

 

Ceci est cité dans le verset où Allah تعالى dit :

 

مَا جَعَلَ اللهُ لِرَجُلٍ مِنْ قَلْبَيْنِ فِي جَوْفِهِ وَمَا جَعَلَ أَزْوَاجَكُمُ اللاَّئِي تُظَاهِرُونَ مِنْهُنَّ أُمَّهَاتِكُمْ وَمَا جَعَلَ أَدْعِيَاءَكُمْ أَبْنَاءَكُمْ ذَلِكُمْ قَوْلُكُمْ بِأَفْوَاهِكُمْ وَاللهُ يَقُولُ الْحَقَّ وَهُوَ يَهْدِي السَّبِيلَ﴾ [الأحزاب: 4]

 

Le sens du verset :

 

﴾Allah n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n’a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant]: «Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère [1]». Il n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met [l’homme] dans la bonne direction.﴿ [Al-Ahzâb (Les Coalisés) : 4].

 

En effet, les paroles ne changent nullement les faits et les vérités : elles ne font pas de l’enfant adoptif un véritable enfant, de l’étranger un proche ou un natif.

 

Donc, on doit attribuer l’enfant adoptif à son véritable père si on le connaît.

 

S’il n’est pas possible de connaître son père, on le considère comme étant un frère en religion et un allié, car il y a certes dans la fraternité confessionnelle et l’allégeance ce qui remplace la parenté :

 

Allah تعالى dit :

 

ادْعُوهُمْ لِآبَائِهِمْ هُوَ أَقْسَطُ عِنْدَ اللهِ فَإِنْ لَمْ تَعْلَمُوا آبَاءَهُمْ فَإِخْوَانُكُمْ فِي الدِّينِ وَمَوَالِيكُمْ وَلَيْسَ عَلَيْكُمْ جُنَاحٌ فِيمَا أَخْطَأْتُمْ بِهِ وَلَكِنْ مَا تَعَمَّدَتْ قُلُوبُكُمْ وَكَانَ اللهُ غَفُورًا رَحِيمًا﴾ [الأحزاب: 5]

 

Le sens du verset :

 

﴾Appelez-les du nom de leurs pères: c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux [2].﴿ [Al-Ahzâb (Les Coalisés) : 5].

 

Cela dit, malgré que l’Islam interdit l’adoption et l’annule, il n’empêche pas tout de même les gens pouvant prendre en charge, éduquer et faire du bien aux orphelins, aux enfants trouvés ou dont les parents sont inconnus de le faire.

 

Plutôt, il recommande de les prendre en charge de manière à améliorer leur situation : en entretenant leur physique et en les instruisant religieusement et moralement jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes et majeurs.

 

Et toute personne faisant cela sera récompensée.

 

Cependant, il n’est pas permis à une personne qui prend un enfant en charge de lui accorder son nom de famille, quelle que soit l’excuse avancée, et même s’il joint à l’excuse [le besoin de l’enfant] à la miséricorde, à la tendresse et à l’éducation ; ou pour satisfaire l’instinct paternel et maternel dans le cas où le père ou la mère serait stérile.

 

Donc, toutes ces raisons ou autre ne peuvent faire de l’enfant adoptif un vrai enfant.

 

De plus, l’adoption n’implique pas les jugements relatifs à la véritable filiation, et ce, à cause des mauvais effets qui en résultent, en l’occurrence le mensonge, la fausseté, le mélange et la confusion en lignages et l’altération de la division en héritage de manière à priver le méritant et à favoriser ce qui ne mérite pas.

 

Parmi aussi les effets néfastes qui en résultent le fait de rendre licite ce qui est illicite, par exemple se retrouver [dans ce cas] seule à seul(s) [avec le(s) garçon(s) du parent adoptif] et se dévoiler devant eux, et l’interdiction du licite tel que [l’interdiction] du mariage du fils biologique de la fille adoptive ou vice versa, ainsi que le dépassement des autres restrictions établies par la charia ou des choses qu’Allah سبحانه وتعالى interdit.

 

Par ailleurs, et dans le contexte de la considération de l’enfant étranger adoptif comme un enfant biologique et son attribution à une autre personne que son père ou ses maîtres, nous évoquons les paroles du Messager صلى الله عليه وسلم mettant en garde contre ce péché majeur, reniant le mensonge et la fausseté et interdisant la transgression des restrictions assignées par Allah.

 

Le Messager صلى الله عليه وسلم dit :

 

« Celui qui s’attribue un lignage autre que celui de son père, en le sachant, le paradis lui sera interdit. » [3]

 

Le Messager صلى الله عليه وسلم dit aussi :

 

« Quiconque s’attribuant un lignage autre que celui de son père mécroit. » [4]

 

Dans un autre hadith :

 

« Celui qui s’attribue un lignage autre que celui de son père ou se donne une appartenance autre que celle de ses maîtres, encourra la malédiction d’Allah de manière continue jusqu’au jour de la résurrection. » [5] 

 

Et il dit :

 

« Celui qui s’attribue un lignage autre que celui de son père ou se donne une appartenance autre que celle de ses maîtres, encourra la malédiction d’Allah, de Ses anges et de tous les gens. Allah n’acceptera de sa part ni repentance ni rançon. » [6] [7]

 

Cela dit, on doit changer le nom que la fille porte par adoption. On doit lui attribuer son original et véritable nom.

 

Cela se fait en recourant aux registres officiels de garde et d’orphelinats.

 

Ainsi, si elle est une orpheline, ayant perdu son père, on l’attribue à son père.

 

Si elle est issue d’une fornication, on l’attribuera à sa mère, qui l’aura accouché.

 

En outre, le parent adoptif doit s’efforcer de corriger son erreur autant que possible.

 

S’il n’est pas possible de ce faire, à cause des empêchements judiciaires ou des raisons administratives, il doit choisir un nom qui lui convient, tel que : Amatoullah (la servante d’Allah) ou Amatourrahmâne (la servante du Miséricordieux) ou autre.

 

Quant à la fille, elle doit renier son appartenance au parent adoptif, tout en reconnaissant le bien et les faveurs qu’il lui avait faits.

 

De son coté également, le parent adoptif doit renier l’attribution de cette fille à lui, et doit se repentir de son acte s’il savait le jugement porté sur l’adoption et commettait quand même cet interdit.

 

En effet, Allah accepte la repentance de ses serviteurs.

 

Il dit :

 

قُلْ يَا عِبَادِيَ الَّذِينَ أَسْرَفُوا عَلَى أَنْفُسِهِمْ لاَ تَقْنَطُوا مِنْ رَحْمَةِ اللهِ إِنَّ اللهَ يَغْفِرُ الذُّنُوبَ جَمِيعًا إِنَّهُ هُوَ الْغَفُورُ الرَّحِيمُ﴾ [الزمر: 53].

 

Le sens du verset :

 

﴾Dis: «Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux.﴿ [Az-Zoumar (Les Groupes) : 53].

 

Du reste, il est permis de l’épouser.

 

Le gouvernant sera son tuteur, ou quelqu’un qui serait à sa place (le juge).

 

S’il n’est pas possible, on recourt à un imam officiel ; sinon le parent adoptif peut la marier (au prétendant), tout en observant les autres conditions de l’acte de mariage.

 

Le savoir parfait appartient à Allah عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

 

[1] «Le dos de ma mère»: l’une des formules de divorce chez le Bédouin arabe.

[2] Appelez-les : les enfants adoptifs. Ce verset fut révélé à propos de Zayd Ibn Hâritha qui vivait sous le toit du Prophète comme son propre enfant et qu’on appelait Zayd Ibn Mouhammad. Ce verset et ce qui le précède rendent inopérante l’adoption et le Prophète fut le premier à l’appliquer à l’égard de Zayd.

[3] Rapporté par Al-Boukhâri dans As-Sahîh, chapitre des « Conquêtes », concernant la bataille d’At-Tâ'if (hadith 3982), par Mouslim dans As-Sahîh, chapitre de « La foi », concernant celui qui renie sont père alors qu’il se rend compte de son reniement (hadith 220) et par Abou Dâwoûd, par l’intermédiaire de Sa`d Ibn Abi Waqqâs et Abou Bakra رضي الله عنهما.

[4] Rapporté par Al-Boukhâri dans As-Sahîh, chapitre des « Vertus », concernant l’attribution des gens du Yémen au lignage d’Ismâ`îl (hadith 3317) et par Mouslim dans As-Sahîh, chapitre de « La foi », concernant le statut de la foi de celui qui dit à son confrère : Ô mécréant ! (hadith 217), par l’intermédiaire d’Abou Dhar رضي الله عنه.

[5] Rapporté par Abou Dâwoûd dans As-Sounane, chapitre de « La bienséance », concernant celui qui se donne une appartenance autre que celle de ses maîtres (hadith 5115) par l’intermédiaire d’Anas رضي الله عنه. Ce hadith est jugé authentique par Al-Albâni dans Sahîh Al-Djâmi` (hadith 5987).

[6] Rapporté par Mouslim dans As-Sahîh, chapitre du « Hadj », concernant le mérite de Médine et le fait que le Messager a invoqué Allah pour la bénir (hadith 3327), par At-Tirmidhi dans As-Sounane, chapitre de « L’allégeance et de la donation », concernant ce qui a été rapporté à propos de celui se donne une appartenance autre que celle de ses maîtres (hadith 2127) et par Ahmad (hadith 616), par l’intermédiaire de `Ali Ibn Abi Tâlib رضي الله عنه.

[7] Voir An-Nihâya d’Ibn Al-Athîr (3/24).

 

Alger, le 28 Djoumâda Al-Oûla 1429 H, Correspondant au 3 juin 2008 G

Publié par ferkous.com

 في حكم التبني وآثاره

السـؤال:تبنَّى زوجان بنتًا من الأولاد الذين تقوم الدولة على رعايتهم، وذلك بتسجيلها في الأحوال الشخصية منسوبةً لهما، وقد كَبِرت هذه البنتُ، وتقدَّم لخطبتها رجلٌ يعلم حالَها، فنرجو توضيح ما يأتي مفصَّلاً، إن أمكن وبارك الله فيكم

هل يجوز الزواج بهذه البنت منسوبة لهذين الزوجين بالتبني؟ وهل يجب أن يتبرأ من هذا التبني البنتُ والزوجان؟ وهل يكفي في التوبة من هذا التبني تبرؤ البنت والزوجين منه قلبًا وأمامَ كلِّ الناس، أم يجب السعي لدى المصالح الحكومية لإلغائه؟ وكذا في حالة موافقة البنت على إلغاء هذا التبني لدى المصالح الحكومية وَرَفَضَ الزوجان ذلك سواء بحجة أنهما يُحبَّان هذه البنت، ويعتبرانها بنتًا لهما وأنهما يرفضان مصطلح التبني، و إنما لجئَا لتسجيلها في الدفتر العائلي لما تفرضه القوانين على أخذ الأولاد، أو بحُجَّة العراقيل الإدارية لدى المحاكم؟ واللهَ نسأل أن يجزيَكم خيرَ الجزاء

الجـواب:الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاةُ والسلامُ على مَنْ أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصَحْبِهِ وإخوانِه إلى يوم الدِّين، أمّا بعد

فلا يصحُّ لأحدٍ أن يُثبت نسبَه لأحدٍ بالتبنِّي؛ لأنَّ نظام التبنِّي كان معمولاً به في الجاهلية وفي أول ظهور الإسلام، ويرتِّبون عليه تحقُّق البُنُوَّة النسبية وغيرها من الآثار، والإسلام نسخ نظام التبني وأبطل جميع آثاره في قوله تعالى: ﴿مَا جَعَلَ اللهُ لِرَجُلٍ مِّن قَلْبَيْنِ فِي جَوْفِهِ وَمَا جَعَلَ أَزْوَاجَكُمُ اللاَّئِي تُظَاهِرُونَ مِنْهُنَّ أُمَّهَاتِكُمْ وَمَا جَعَلَ أَدْعِيَاءَكُمْ أَبْنَاءكُمْ ذَلِكُمْ قَوْلُكُم بِأَفْوَاهِكُمْ وَاللهُ يَقُولُ الْحَقَّ وَهُوَ يَهْدِي السَّبِيلَ﴾ [الأحزاب: 4]، فالكلام باللسان لا يُبدِّل الوقائعَ ولا يغيِّر الحقائقَ ولا تجعل الدَّعِيَّ ولدًا ولا الغريبَ قريبًا ولا الأجنبي أصيلاً، فالواجب نسبته إلى أبيه الحقيقي إن عُلم، فإن تعذَّر معرفة ذلك فهو من الإخوان في الدِّين والموالي، ففي الأُخوة في الدِّين والموالاة عِوض عمَّا فاته من النسب، لقوله تعالى: ﴿ادْعُوهُمْ لِآبَائِهِمْ هُوَ أَقْسَطُ عِندَ اللهِ فَإِن لَّمْ تَعْلَمُوا آبَاءَهُمْ فَإِخْوَانُكُمْ فِي الدِّينِ وَمَوَالِيكُمْ وَلَيْسَ عَلَيْكُمْ جُنَاحٌ فِيمَا أَخْطَأْتُم بِهِ وَلَكِن مَّا تَعَمَّدَتْ قُلُوبُكُمْ وَكَانَ اللهُ غَفُورًا رَّحِيمًا﴾ [الأحزاب: 5

هذا، وإذا كان الإسلام حَرَّم التبني وأبطله فإنّه لم يمنع أهلَ الاستطاعة مِنَ القيام على شئون اليتامى واللُّقَطاء أو الأطفال المجهولي النسب وتربيتهم والإحسان إليهم، بل ندب إلى التكفل بهم على وجه يصلح حالهم برعايتهم جسميًّا وتربيتهم دينيًّا وخُلُقيًّا حتى يكبروا ويرشدوا، وهو مأجورٌ على إحسانه إليه وتربيته له، لكن لا يجوز شرعًا أن يُعطي له الكفيل لقبَ عائلته مهما كان عُذر الكفيل أو أضاف إلى عذره حُجَّة الرحمة به والشفقة عليه والعطف على تربيته، أو لإشباع غريزة الأُبوة والأمومة إذا كان الكفيل عقيمًا أو زوجته عاقرًا، فهذه الأسباب أو غيرُها لا تجعل الدعي ولدًا، ولا يترتَّب على التبنِّي أحكام البنوة الحقيقية لما يخلفه من آثار سيئة كالكذب والزور، واختلاط الأنساب والتلبيس فيها، وتغيير قسمة المواريث على وجه يحرم المستحق ويعطي غير المستحق، وتحليل الحرام في الخلوة والتكشف ونحوهما من الأعراض، وتحريم الحلال كنكاح الابن من الصلب بالبنت من التبني أو بالعكس، ونحو ذلك من أسباب التعدِّي على حدود الشريعة وانتهاك لحرمات الله سبحانه وتعالى

وفي هذا المضمون من إحلال الغريب الأجنبي الدَّعِيِّ محلَّ الولد القريب الأصيل ونسبته إلى غير أبيه ومواليه تأتي  أقوال النبي صَلَّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم محذِّرةً من هذه الكبيرة، ومنكرةً للكذب والزور، ومحرِّمةً لتجاوز حدود الله فيها، في قوله صَلَّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم: «مَنِ ادَّعَى إِلَى غَيْرِ أَبِيهِ -وَهُوَ يَعْلَمُ- فَالجنَّةُ عَلَيْهِ حَرَامٌ»(١)، وفي قوله صَلَّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم: «لَيْسَ مِنْ رَجُلٍ ادَّعَى لِغَيْرِ أَبِيهِ وَهُوَ يَعْلَمُهُ إِلاَّ كَفَرَ»(٢)، وفي حديث آخر: «مَنِ ادَّعَى إِلَى غَيْرِ أَبِيهِ أَوِ انْتَمَى إِلَى غَيْرِ مَوَالِيهِ فَعَلَيْهِ لَعْنَةُ اللهِ المتَتَابِعَةُ إِلَى يَوْمِ القِيَامَةِ»(٣)، وفي قوله صَلَّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم -أيضًا-: «مَنِ ادَّعَى إِلَى غَيْرِ أَبِيهِ أَوْ انْتَمَى إِلَى غَيْرِ مَوَالِيهِ، فَعَلَيْهِ لَعْنَةُ اللهِ وَالمَلاَئِكَةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ، لاَ يَقْبَلُ اللهُ مِنْهُ يَوْمَ القِيَامَةِ صَرْفًا وَلاَ عَدْلاً»(٤) أي: لا يقبل منه توبةً ولا فِدية(٥).

هذا، والواجب تعديل لقب البنت بالتبني وتغييره إلى أصلها ونسبها الحقيقي، وذلك بالرجوع إلى سجلات بيوت الحضانة والأيتام الحكومية، فإن كانت يتيمةً مات عنها أبوها فإنَّها تنسب إليه، وإن ولدت من سفاح فإنَّها تُنسب إلى أُمِّها الواضعة لها، وعلى المتبنِّي الكفيل أن يبذُل قُصَارى جهده ليصحِّح خطأه إن استطاع إلى ذلك سبيلاً، فإن تعذَّر لموانعَ قانونيةٍ أو لأسباب إدارية، فإنَّه يختار لها اسمًا يناسبها كأَمة الله، أو أمة الرحمن، ونحو ذلك، ووجب عليها أن تتبرَّأ من انتسابها للمتبني مع اعترافها بالجميل والمعروف الذي بذله من أجلها، وبالمقابل يتبرَّأ من نسبتها إليه، ويتوبَ من صنيعه إذا كان يعلم الحكم وتعدَّى حدود الله، واللهُ تعالى يقبل التوبةَ من عباده، قال سبحانه وتعالى: ﴿قُلْ يَا عِبَادِيَ الَّذِينَ أَسْرَفُوا عَلَى أَنفُسِهِمْ لاَ تَقْنَطُوا مِن رَّحْمَةِ اللهِ إِنَّ اللهَ يَغْفِرُ الذُّنُوبَ جَمِيعًا إِنَّهُ هُوَ الْغَفُورُ الرَّحِيمُ﴾  [الزمر: 53

ويجوز الزواج بها ويتولَّى أمرَها الحاكمُ أو من يقوم مقامه، فإن تعذَّر فإمامٌ راتبٌ وإلاَّ فللكفيل أن يتولَّى تزويجها مع مراعاة بقية شروط عقد الزواج

والعلمُ عند اللهِ تعالى، وآخرُ دعوانا أنِ الحمدُ للهِ ربِّ العالمين، وصَلَّى اللهُ على نبيِّنا محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانِه إلى يوم الدِّين، وسَلَّم تسليمًا

الجزائر في: 28 جمادى الأولى 1429ﻫ

الموافق ﻟ: 03 جوان 2008م

١-  أخرجه البخاري في «صحيحه» كتاب المغازي، باب غزوة الطائف: (3982)، ومسلم في «صحيحه» كتاب الإيمان باب بيان حال إيمان من رغب عن أبيه وهو يعلم: (220)، من حديث سعد بن أبي وقاص وأبي بكرة رضي الله عنهما.

٢- أخرجه البخاري في «صحيحه» كتاب المناقب، باب نسبة اليمن إلى إسماعيل: (3317)، ومسلم في «صحيحه» كتاب الإيمان، باب بيان حال إيمان من قال لأخيه المسلم: يا كافر: (217)، من حديث أبي ذر رضي الله عنه.

٣- أخرجه أبو داود في «سننه» كتاب الأدب، باب في الرجل ينتمي إلى غير مواليه: (5115)، من حديث أنس رضي الله عنه. والحديث صححه الألباني في «صحيح الجامع»: (5987).

٤- أخرجه مسلم في «صحيحه» كتاب الحج، باب فضل المدينة ودعاء النبي فيها بالبركة: (3327)، والترمذي في «سننه» كتاب الولاء والهبة، باب ما جاء فيمن تولى غير مواليه: (2127)، وأحمد في «مسنده»: (616)، من حديث علي بن أبي طالب رضي الله عنه 

٥- «النهاية» لابن الأثير: (3/24)

الفتوى رقم: 918

الصنف: فتاوى الزواج

Cheikh Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

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