Si les deux savants présentent des preuves, comment juger entre l’un et l’autre ?

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Si les deux savants présentent des preuves, comment juger entre l’un et l’autre ?

Le questionneur :

 

Si les deux savants présentent des preuves, comment juger entre l’un et l’autre ?

 

Réponse :

 

Il ne lui est pas demandé de pouvoir le faire.

 

Tu dois seulement faire un effort de réflexion (ijtihad) qui soit en accord avec tes capacités. 

 

Tu es le plus à même de te juger, que tu sois un parfait illettré ou un étudiant en deuxième année, ou bien en maîtrise ou en doctorat ; Il y a plusieurs niveaux chez les gens, ce n’est pas parce qu’une personne à un diplôme en doctorat ou une maîtrise qu’il est un faqih ou un mouhadith, non, mais il a une culture générale qui lui permet de comprendre ce que lui expose le savant. 

 

Ce docteur n’a rien à voir avec le parfait illettré.

 

Si on expose à l’illettré les mêmes preuves qu’on a exposées au docteur, que doit-il faire ? 

 

Il doit faire un effort de réflexion (ijtihad) , quel que soit cette effort, il doit correspondre à ses capacités. 

 

L’ijtihad ici n’est pas un ijtihad scientifique (fî l’ilm).  

 

Exemple :

 

1)      L’illettré est confronté à deux savants, l’un est connu pour sa science et est pieux, tandis que l’autre, il ne le connaît pas.

Dans ce cas il n’a pas besoin de connaître le Coran et la Sounnah ; son cœur se tranquillise dans le fait de suivre le savant connu et pieux. 

 

2)      Les deux savants sont connu et sont pieux sauf que l’un est âgés, il a vieilli dans la science, tandis que l‘autre est jeune, son cœur se tranquillise en choisissant le 1er etc… 

 

L’essentiel, comme je l’ai dit précédemment, est qu’il fasse un effort de réflexion pour que son cœur se tranquillise et qu’il ne soit pas une personne indécise (sans opinion, qui ne tranche pas « i’mat »).

 

Il n’a pas besoin d’avoir de la science.

 

Et là il a fait son devoir ! 

 

Les compagnons du prophète agissaient comme cela.

 

Lorsqu’ils recevaient une fatwa provenant d’une autre personne que celle qu’ils avaient l’habitude de consulter, il la prenait en compte.

 

Mais la différence est qu’à l’époque les moyens de communication ne permettaient pas à la science de parvenir en un laps de temps bref, cela se comptait en années.

 

Et c’est pour cette raison qu’aujourd’hui nous avons ce problème : avant il se passait plusieurs années entre la réponse du premier savant et celle du deuxième, tandis qu’aujourd’hui, en un instant, tu as les avis provenant des quatre coins du monde.

 

Donc la solution pour le commun des musulmans est ce que l’on a évoquée auparavant. 

 

Tiré de "Le musulman ordinaire face à la divergence des savants"

copié de sounnah.free.fr

 

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :