La bienfaisance envers les animaux

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

La bienfaisance envers les animaux

Question :

 

Un frère demande l'avis de cheikh D'Abdul-'Azîz ibn cAbdullah Ben Baz sur la maltraitance des animaux.

 

Réponse :

 

J'ai lu votre lettre datée du 24/10/1982, concernant le déplacement d'animaux de votre pays, l'Australie, vers le Moyen-Orient, qui se déroulent dans de mauvaises conditions, comme l'état des bateaux sur lesquels ils voyagent.

 

Nous prions Allâh qu'Il vous guide ainsi que nos frères musulmans vers Son droit chemin ; et nous vous remercions de votre intérêt pour ce sujet important.

 

Ainsi, nous nous intéressons à votre réponse à la lumière des textes coraniques et prophétiques, incitant à la bienfaisance envers tous les animaux sans distinction, et les hadiths menaçant ceux qui maltraitent aux animaux.  

 

Concernant les textes incitant à la bienfaisance, Allâh dit (traduction rapprochée) :   

 

«Et faites le bien, car Allâh aime les bienfaisants.» (1)   

 

Et la parole du Très-Haut (traduction rapprochée) :   

 

«Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance» (2)  

 

Dans le Sahîh Muslim et dans les Sunan, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit dans un hadith : 

 

«Certes, Allâh a prescrit la bienfaisance dans toutes choses.

Si vous tuez, tuez bien et si vous égorgez, égorgez bien. 

Que chacun de vous aiguise bien son couteau et traite bien la bête sacrifiée (3)  

 

Le hadith de celui qui porta secours au chien haletant met aussi en évidence qu'Allâh accorde une récompense, pardonne les péchés et  remercie celui qui sauve un animal. Selon Abû Hurayra, qu'Allâh l'agrée, le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit :  

 

«Alors qu'un homme marchait sur une route, voilà qu'il ressentit une grande soif.

Il trouva alors un puits, y descendit et but l'eau du puits.

En remontant, il vit un chien haletant et léchant la terre humide, tellement il avait soif.

L'homme se dit : «Ce chien souffre de la soif autant que j'en souffrais moi-même.»

Il redescendit dans le puits, remplit sa chaussure, la tint avec ses dents et remonta.

Il en abreuva le chien et Allâh loua son acte et lui pardonna ses péchés.»

Ils dirent : «Ô Messager d'Allâh ! Avons-nous une récompense pour nos bonnes actions envers les animaux ?»

Il dit : «(Pour celui qui fait du bien) à toute créature vivante, il y a une récompense.» (4) 

 

Selon Abû Hurayra aussi, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :  

 

«Une des prostituées des Fils d'Israël vit un chien qui tournait autour d'un puits mourant de soif.

Elle ôta sa chaussure, la remplit d'eau du puits et l'en abreuva.

Cela lui valut l'absolution de ses péchés (5)  

 

De même que l'islam a incité à la bienfaisance et l'a rendu obligatoire envers ceux qui la méritent, il a interdit le contraire qui est l'oppression et l'agression.

 

Allâh Le Très-Haut dit (traduction rapprochée) :    

 

«Et n'agressez pas. Allâh (en vérité) n'aime pas les agresseurs.» (6)   

 

Allâh Le Très-Haut (traduction rapprochée) :    

 

«Et quiconque des vôtres est injuste, Nous lui ferons goûter un grand châtiment.» (7)  

 

Dans Sahîh Muslim, Ibn cUmar, qu'Allâh les agrée, passa à côté de jeunes gens qui avaient attaché une poule pour s'en servir comme cible.

 

A la vue d'Ibn cUmar, ils se dispersèrent.

 

Ibn cUmar dit :

 

«Qui a fait cela ?

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a maudit celui qui fait cela.» (8)

 

Toujours dans Sahîh Muslim, selon Anas, qu'Allâh l'agrée, le Prophète صلى الله عليه وسلم a interdit d'enfermer les animaux jusqu'à ce qu'ils meurent. (9) 

 

Dans une autre version du hadith, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :  

 

«Ne prenez pas un être vivant comme cible.»  

 

Selon Ibn cAbbâs, qu'Allâh les agrée, le Prophète صلى الله عليه وسلم a interdit de tuer quatre animaux : l'abeille, la fourmi, la huppe et la pie grièche. (10) 

 

Dans le Sahîh de Muslim, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :  

 

«Une femme est entrée en Enfer pour avoir enfermé une chatte jusqu'à la mort sans lui avoir donné ni à manger ni à boire, et sans la laisser se nourrir des petites bêtes qui se trouvent sur terre.» (11)  

 

Dans les Sunan Abî Dâwûd, selon Abû Wâqid, qu'Allâh l'agrée, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

 

«Tout ce qui est coupé d'un animal vivant est considéré comme [viande] morte (c.-à-d. impropre à la consommation).» (12) 

 

At-Tirmidhî l'a rapporté dans le chapitre «Tout ce qui est prélevé d'un animal vivant est considéré comme mort.»  

 

Abû Mass'ûd, qu'Allâh l'agrée, a dit :

 

«Alors que nous étions en voyage avec le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم il s'en alla faire ses besoins.

Nous vîmes alors un oiseau avec ses deux petits.

Nous prîmes les deux oisillons et leur mère se mit à voler au-dessus de nos têtes.

A ce moment arriva le Prophète صلى الله عليه وسلم qui dit :  

«Qui a fait de la peine à cet oiseau en lui prenant ses petits ? Allez, rendez-lui ses enfants !» 

Il vit aussi une colonie de fourmis que nous avions brûlée.

Il dit :  «Qui a brûlé cette colonie ?» 

Nous dîmes : «Nous.»

Il dit : «Il n'appartient qu'au Maître du Feu (Allâh) de châtier par le feu.» (13)

 

Selon Ibn cUmar, qu'Allâh les agrée, le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a dit : 

 

«Quiconque tue un oiseau ou un autre animal plus petit sans lui avoir donné son droit sera interrogé par Allâh Glorifié à son sujet.»

Ils dirent : «Et quel est son droit ?»

Il dit : «L'égorger pour le manger et non le tuer pour le jeter.» (14)  

 

Selon Ibn cAbbâs, qu'Allâh les agrée, le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم vit une fois un âne marqué au fer sur le visage et dit :  

 

«Allâh a maudit celui qui l'a marqué.» (15)  

 

Dans une autre version, le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم a interdit de frapper et de marquer au visage. (16)

 

Ceci comprend aussi bien les hommes que les animaux. 

 

Tous ces textes prouvent l'interdiction de maltraiter les animaux, y compris ceux qu'il est légitime de tuer. 

 

Le sens de ces hadiths et leur contenu met en évidence l'attention que porte l'islam aux animaux, qu'ils soient domestiques ou sauvages. 

 

Par conséquent, il faut que cette attention soit au centre des préoccupations, d'autant plus pour les animaux concernés par la question, d'une part, puisqu'on les mange ou on les garde, et qu'ils font l'objet de règles juridiques concernant les rites et les sacrifices ;  d'autre part, ils sont exposés à beaucoup de peines lors de leur transport par quantités importantes et sur de longues distances. 

 

En effet, durant ces trajets peuvent survenir beaucoup de problèmes comme l'entassement, la soif, la propagation des maladies et d'autres plus graves, qui doivent normalement inciter les responsables à aménager rapidement de meilleures conditions : la nourriture, l'eau, la climatisation, les contrôles médicaux, la séparation des forts et des faibles, du malade et du sain, et ceci dans toutes les étapes, jusqu'à la commercialisation. 

 

Les entreprises commerciales et les sociétés d'import-export en ont actuellement le pouvoir.

 

C'est même une obligation pour leurs propriétaires et ceux qui s'en occupent.  

 

Un autre point désolant auquel il faut prendre garde est la façon d'égorger les animaux comestibles dans beaucoup de pays étrangers, et les étapes de torture qui précèdent l'égorgement, comme les électrodes dans le cerveau afin de l'anesthésier, le fait de les suspendre jusqu'à ce qu'ils passent devant celui qui les égorge, le fait de plumer les oiseaux vivants, de les tremper dans de l'eau bouillante ou de les exposer vivants à la vapeur pour les plumer, en prétendant que cela est plus clément pour eux. 

 

Il va sans dire que ceci est une torture pour les animaux et c'est contraire aux textes invitant à la bienfaisance envers eux.

 

Tout acte contraire à la religion islamique est considéré comme une torture et un manque aux droits des animaux. 

 

Celui qui fait cela sera jugé conformément au hadiths pré-cités et au hadith suivant :

 

«Certes, Allâh jugera entre la brebis sans corne et la brebis cornue.» (17)

 

Que peut-on dire alors, de celui qui approuve la transgression des droits et ses conséquences néfastes, et la pratique ?  

 

En se basant sur les textes juridiques et leurs implications, les savants de la jurisprudence islamique ont montré tout ce qui est obligatoire, recommandé, interdit ou détestable en ce qui concerne les animaux en général, et ont expliqué en détail l'égorgement des animaux propres à la consommation.  

 

Voici quelques règles de bienfaisance recommandées pour l'égorgement :  

 

- Faire boire la bête avant de l'égorger

 

selon le hadith précédent :  

 

«Certes, Allâh a prescrit de pratiquer le bien en toute chose (18)  

 

- Que la lame soit bien aiguisée

 

Que celui qui égorge passe la lame (sur l'endroit approprié) avec force et rapidité, au niveau de la poitrine pour les dromadaires, et de la gorge pour les autres animaux.  

 

- Le dromadaire doit être égorgé debout

 

La patte arrière gauche attachée si possible et dirigé en direction de la Qibla (la Mecque).  

 

- Les autres animaux doivent être couchés sur le côté gauche en direction de la Qibla

 

Le pied de celui qui égorge sur la nuque de la bête, sans l'attacher et sans lui casser ni lui ôter quoi que ce soit avant qu'elle ne soit morte.

 

Il est détestable de lui trancher la tête avant qu'elle soit morte, de même que de l'égorger devant une autre bête.  

 

Ceci est recommandé au moment de l'égorgement, par miséricorde et bienfaisance envers l'animal.

 

Le contraire est détestable, comme par exemple le tirer par les pattes pour le déplacer.

 

Il est rapporté par cAbdur-Razzâq, qu'IbncUmar, qu'Allâh les agrée, lui et son père, a vu un homme en train de tirer une brebis par la patte afin de l'égorger.

 

Il lui dit :

 

«Malheur à toi : tu l'emmènes à la mort, fais-le donc convenablement.» (19)  

 

De même, il est détestable d'aiguiser le couteau devant l'animal quand on veut l'égorger, selon le hadith dans leMusnad de l'imam Ahmad, d'après Ibn cUmar, qu'Allâh les agrée :

 

«Le Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم a ordonné d'aiguiser les couteaux hors de la vue des bêtes» (20)

 

Et selon le hadith dans le Mucjam at-TabarânîAl-Kabîr et Al-Awsat, avec des rapporteurs remplissant les conditions du Sahîh, selon cAbdullah Ibn cAbbâs, qu'Allâh les agrée :

 

«Le Messager d'Allâh صلى الله عليه وسلم passa à côté d'un homme qui avait son pied sur la nuque d'une bête, en train d'aiguiser son couteau au vu de la bête.

Il lui dit alors : «Tu aurais dû le faire avant ! Veux-tu la tuer deux fois ?» (21)  

 

Pour les animaux que l'on ne peut égorger comme les bêtes sauvages ou les dromadaires indociles, il est permis de leur tirer une flèche, après avoir prononcé le nom d'Allâh («Bismillah»), afin de faire couler le sang, sans l'atteindre dans une partie osseuse ou un ongle.

 

Même si la flèche tue l'animal, il est permis de le manger, puisque c'est la seule manière de le tuer dans ce cas.  

 

Ceci est un simple résumé des textes, en réponse à votre question, parmi tant de hadiths authentiques concernant le transport des animaux en général.

 

En effet, l'islam est la religion de la miséricorde, la loi de la bienfaisance, un mode de vie complet et une voie menant à Allâh et Son Paradis.

 

Il incombe donc de prêcher les gens vers l'islam, de juger selon sa loi, de faire l'effort de le propager parmi ceux qui n'en n'ont pas connaissance et de rappeler à l'ensemble des musulmans les règles et les objectifs qu'ils ignorent, et faire tout ceci sincèrement pour Allâh.

 

Les objectifs de la Législation islamique sont le summum de la justice et de la sagesse.

 

Donc, tous les animaux ne nous sont pas interdits, contrairement aux bouddhistes et tous ne sont pas licites, contrairement aux mangeurs de porc et d'animaux sauvages.

 

Cette Loi préserve les droits de la personne, ses biens et son honneur.  

 

Nous remercions Allâh pour Ses grâces, dont la meilleure d'entre elles est l'islam.

 

Nous l'implorons pour qu'Il fasse triompher Sa religion, pour que Sa parole soit élevée et qu'Il n'éloigne pas les mécréants de l'islam à cause de nous et notre négligence.  

 

Paix et salut d'Allâh sur notre Prophète, celui qui a transmis le message clair, sur sa famille et ceux qui ont suivi sa voie jusqu'au Jour Dernier.

 

Que la paix, la miséricorde d'Allâh et Sa bénédiction soient sur vous. 

 

(1) La Vache, v. 195.  

(2) Les Abeilles, v. 90.  

(3) Muslim dans le chapitre de la chasse (1955).  

(4) Al-Bukhârî dans le chapitre du comportement (6009), Muslim dans le chapitre de la paix (155-2244). 

(5) Muslim dans son Sahîh dans le chapitre de la paix (155-2244).  

(6) La Table Servie, v. 87  

(7) Le Discernement, v. 19.  

(8) Al-Bukhârî dans chapitre des sacrifices (5515), Muslim dans le chapitre de la chasse (1958).  

(9) Al-Bukhârî dans chapitre des sacrifices (5513), Muslim dans le chapitre de la chasse (1956).  

(10) Abû Dâwûd dans le chapitre du comportement (5267), Ibn Mâjah dans le chapitre de la chasse (3223) avec une chaîne de rapporteurs authentique.  

(11) Al-Bukhârî dans le chapitre des histoires des prophètes (3487), Muslim dans le chapitre de la paix (2242). 

(12) Abû Dâwûd dans le chapitre de la chasse (2858), At-Tirmidhî dans le chapitre des nourritures (1480), Ibn Mâjah dans le chapitre de la chasse (3216).  

(13) Abû Dâwûd dans le chapitre du Jihâd (2675), dans le chapitre du comportement (5268), Ahmad (1/404).  

(14) An-Nassâ'î dans le chapitre de la chasse (7/207), Al-Hâkim (4/233) et il l'a authentifié.  

(15) Muslim dans le chapitre du vêtement (2117).  

(16) Muslim dans le chapitre du vêtement (2116).  

(17) Muslim dans le chapitre du bon comportement (2582), Ahmad (1/72).  

(18) Muslim dans le chapitre de la chasse (1955).  

(19) 'Abdur-Razzâq dans son Mussannaf (8605).  

(20) Ahmad (2/108).  

(21) At-Tabarânî dans Al-Kabîr (11956), dans Al-Awsat (3509). Al-Haythamî a dit dans Al-Majmac (4/33) : «Les rapporteurs remplissent les conditions du Sahîh.» 

 

Magazine ad-Dac wa, n°910.  

Publié par fatawaislam.com

من عبد العزيز بن عبد الله بن باز إلى جناب الأخ المكرم

سلام عليكم ورحمة الله وبركاته أما بعد
فقد اطلعت على رسالتكم المؤرخة في 24/10/1982 م بخصوص ما رغبتم في كتابته منا في موضوع نقل الحيوان من بلادكم باستراليا إلى الشرق الأوسط وما يتعرض له من ظروف الشحن السيئة وأحوال السفن التي ينقل عليها، وما ينتج من الزحام وما إلى ذلك. وإذ ندعو الله أن يسلك بنا وبكم وإخواننا المسلمين صراطه المستقيم لنشكركم على اهتمامكم بهذا الجانب المهم، كما تسرنا إجابتكم على ضوء نصوص الكتاب الكريم والسنة المطهرة الواردة بالحث على الإحسان الشامل للحيوان مأكول اللحم وغير مأكولة مع طائفة من الأحاديث مما صح في الوعيد لمعذبه سواء كان ذلك نتيجة تجويع أو إهمال في حالة نقل أو سواه

فمما جاء في الحث على الإحسان الشامل للحيوان وسواه قوله تعالى

وَأَحْسِنُوا إِنَّ اللَّهَ يُحِبُّ الْمُحْسِنِينَ - سورة البقرة الآية 195

 وقوله تعالى

إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُ بِالْعَدْلِ وَالْإِحْسَانِ - سورة النحل الآية 90

 الآية، وقول النبي صلى الله عليه وسلم فيما رواه مسلم وأصحاب السنن

إن الله كتب الإحسان على كل شيء فإذا قتلتم فأحسنوا القتلة وإذا ذبحتم فأحسنوا الذبحة وليحد أحدكم شفرته وليرح ذبيحته

 وفي رواية

فأحسنوا الذبحة وليحد أحدكم شفرته وليرح ذبيحته

، وفي إغاثة الملهوف منه صح الخبر بعظيم الأجر لمغيثه وغفران ذنبه وشكر صنيعه، فعن أبي هريرة رضي الله عنه أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال

بينما رجل يمشي بطريق اشتد عليه العطش فوجد بئرا فنزل فيها فشرب ثم خرج فإذا كلب يلهث يأكل الثرى من العطش، فقال الرجل: لقد بلغ هذا الكلب من العطش مثل الذي بلغ مني، فنزل البئر فملأ خفه ماء ثم أمسكه بفيه حتى رقى فسقى الكلب فشكر الله له فغفر له

 فقالوا: يا رسول الله إن لنا في البهائم أجراً فقال

في كل كبد رطبة أجر

وعنه قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم

بينما كلب يطيف بركية قد كاد يقتله العطش إذ رأته بغي من بغايا بني إسرائيل فنزعت موقها فاستقت له به فسقته فغفر لها به

رواه مسلم في صحيحه، وكما حث الإسلام على الإحسان وأوجبه لمن يستحقه نهى عن خلافه من الظلم والتعدي فقال تعالى

وَلا تَعْتَدُوا إِنَّ اللَّهَ لا يُحِبُّ الْمُعْتَدِينَ - سورة البقرة الآية 190

 وقال تعالى

 وَمَنْ يَظْلِمْ مِنْكُمْ نُذِقْهُ عَذَابًا كَبِيرًا - سورة الفرقان الآية 199

، وفي صحيح مسلم أن ابن عمر رضي الله عنهما مر بنفر قد نصبوا دجاجة يترامونها، فلما رأوا ابن عمر تفرقوا عنها،

فقال ابن عمر:من فعل هذا؟

إن رسول الله صلى الله عليه وسلم لعن من فعل هذا 

وفيه عن أنس رضي الله عنه نهى رسول الله أن تصبر البهائم - أي تحبس حتى تموت- وفي رواية عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال

 لا تتخذوا شيئا فيه الروح غرضا

 وعن ابن عباس رضي الله عنهما أن النبي صلى الله عليه وسلم

نهى عن قتل أربع من الدواب: النحلة والنملة والهدهد والصرد

 رواه أبو داود بإسناد صحيح

وفي صحيح مسلم أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال

عذبت امرأة في هرة سجنتها حتى ماتت فدخلت فيها النار لا هي أطعمتها وسقتها إذ هي حبستها ولا هي تركتها تأكل من خشاش الأرض

، وفي سنن أبي داود عن أبي واقد رضي الله عنه قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم

ما قطع من البهيمة وهي حية فهو ميت

 وأخرجه الترمذي بلفظ

ما قطع من الحي فهو ميت

، وعن أبي مسعود قال: كنا مع رسول الله صلى الله عليه وسلم في سفر فانطلق لحاجته فرأينا حمّرة معها فرخان فأخذنا فرخيها فجاءت الحمرة تعرش فجاء النبي صلى الله عليه وسلم فقال

من فجع هذه بولدها ردوا ولدها إليها

 ورأى قرية نمل قد حرقناها فقال

 من حرق هذه

 قلنا: نحن قال

 إنه لا ينبغي أن يعذب بالنار إلا رب النار

رواه أبو داود. وعن ابن عمر رضي الله عنهما أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال

 ما من إنسان قتل عصفورا فما فوقها بغير حقها إلا سأله الله عز وجل عنها

 قيل: يا رسول الله وما حقها؟ قال

أن يذبحها فيأكلها ولا يقطع رأسها فيرمي به

 رواه النسائي والحاكم وصححه. وعن ابن عباس رضي الله عنهما أن النبي صلى الله عليه وسلم مر على حمار قد وسم في وجهه فقال

لعن الله الذي وسمه

 رواه مسلم وفي رواية له

نهى رسول الله صلى الله عليه وسلم عن الضرب في الوجه وعن الوسم في الوجه

 وهذا شامل للإنسان والحيوان

فهذه النصوص وما جاء في معناها دالة على تحريم تعذيب الحيوان بجميع أنواعه حتى ما ورد الشرع بقتله، ومنطوق هذه الأدلة ومفهومها الدلالة على عناية الإسلام بالحيوان سواء ما يجلب له النفع أو يدرأ عنه الأذى، فالواجب جعل ما ورد من ترغيب في العناية به وما ورد من ترهيب في تعذيبه في أي جانب يتصل به أن يكون نصب الأعين وموضع الاهتمام، ولا سيما النوع المشار إليه من الأنعام لكونه محترما في حد ذاته أكلا ومالية، ويتعلق به أحكام شرعية في وجوه الطاعات والقربات من جهة، ومن أخرى لكونه عرضة لأنواع كثيرة من المتاعب عند شحنه ونقله بكميات كبيرة خلال مسافات طويلة، ربما ينتج عنها تزاحم مهلك لضعيفها، وجوع وعطش وتفشي أمراض فيما بينها، وحالات أخرى مضرة تستوجب النظر السريع والدراسة الجادة من أولياء الأمور بوضع ترتيبات مريحة شاملة لوسائل النقل والترحيل والإعاشة، من إطعام وسقي وغير ذلك من تهوية وعلاج، وفصل الضعيف عن القوي الخطر، والسقيم عن الصحيح في كل المراحل حتى تسويقها قدر المستطاع، وهو اليوم شيء ممكن للمؤسسات المستثمرة والأفراد والشركات المصدرة والمستوردة وهو من واجب نفقتها على ملاكها ومن هي تحت يده بالمعروف. ومما يؤسف له ويستوجب الإنكار والتحذير منه: الطرق المستخدمة اليوم في ذبح الحيوان مأكول اللحم في أكثر بلدان العالم الأجنبي وما يمهد له عند الذبح بأنواع من التعذيب كالصدمات الكهربائية في مركز الدماغ لتخديره ثم مروره بكلاليب تخطفه وتعلقه منكسا وهو حي مارا بسير كهربائي حتى موضع من يتولى ذبحه لدى بعض مصانع الذبح والتعليب، ومنها نتف ريش الدجاج والطيور وهي حية أو تغطيسها في ماء شديد الحرارة وهي حية أو تسليط بخار عليها لإزالة الريش زاعمين أنه أرفق بما يراد ذبحه من الحيوان، حسبما هو معلوم عن بعض تلك الطرق للذبح، وهذا فيه من التعذيب ما لا يخفى مخالفته لنصوص الأمر بالإحسان إليه والحث على ذلك في الشريعة الإسلامية السمحاء وكل عمل مخالف لها يعتبر تعديا وظلما يحاسب عليه قاصده، لما سلف ذكره، ولما صح في الحديث

إن الله ليقتص للشاة الجلحاء من الشاة القرناء

فكيف بمن يعقل الظلم ونتائجه السيئة ثم  يقدم عليه. وبناء على النصوص الشرعية ومقتضياتها بوب فقهاء التشريع الإسلامي لما يجب ويستحب أو يحرم ويكره بخصوص الحيوان بوجه عام وبما يتعلق بالذكاة لمباح الأكل بوجه تفصيلي خاص، نسوق طائفة مما يتعلق بجانب الإحسان إليه عند تذكيته، ومنه: المستحبات الآتية

1- عرض الماء على ما يراد ذبحه للحديث السابق

إن الله كتب الإحسان على كل شيء

 الحديث

2- أن تكون آلة الذبح حادة وجيدة، وأن يمرها الذابح على محل الذكاة بقوة وسرعة، ومحله اللبة من الإبل والحلق من غيرها من المقدور على تذكيته

3- أن تنحر الإبل قائمة معقولة يدها اليسرى إن تيسر ذلك موجهة إلى القبلة

4- وذبح غير الإبل مضجعة على جنبها الأيسر موجهه إلى القبلة ويضع رجله على صفحة عنقها غير مشدودة الأيدي أو الأرجل وبدون لي شيء منها أو كسره قبل زهوق روحها وسكون حركتها، ويكره خنع رقبتها قبل ذلك، أو أن تذبح وأخرى تنظر

هذه المذكورات مما يستحب عند التذكية للحيوان رحمة به وإحسانا إليه، ويكره خلافها، وكل ما لا إحسان فيه كجره برجله، فقد روى عبد الرزاق موقوفا أن ابن عمر رأى رجلا يجر شاة برجلها ليذبحها فقال له

ويلك قدها إلى الموت قودا جميلا

أو أن يحد الشفرة والحيوان يبصره وقت الذبح لما ثبت في مسند الإمام أحمد عن ابن عمر رضي الله عنهما قال

أمر رسول الله صلى الله عليه وسلم أن تحد الشفار وأن توارى عن البهائم

وما ثبت في معجمي الطبراني الكبير والأوسط ورجاله رجال الصحيح عن عبد الله بن عباس رضي الله عنهما قال: مر رسول الله صلى الله عليه وسلم على رجل واضع رجله على صفحة شاة وهو يحد شفرته وهي تلحظ إليه ببصرها قال

أفلا قبل هذا ؟ أتريد أن تميتها موتتين

 أما غير المقدور على تذكيته كالصيد الوحشي أو المتوحش، وكالبعير يند فلم يقدر عليه فيجوز رميه بسهم أو نحوه بعد التسمية عليه مما يسيل الدم غير عظم وظفر، ومتى قتله السهم جاز أكله لأن قتله بذلك في حكم تذكية المقدور عليه تذكية شرعية ما لم يحتمل موته بغير السهم أو معه

وهذا جرى ذكره منا على سبيل الإفادة بمناسبة طلبكم لا على سبيل الحصر، لما ورد وصح نقله بشأن الحيوان على اختلاف أنواعه، فالإسلام دين الرحمة وشريعة الإحسان ومنهاج الحياة المتكامل والطريق الموصلة إلى الله ودار كرامته، فالواجب الدعوة له والتحاكم إليه والسعي في نشره بين من لا يعرفه وتذكير عامة المسلمين بما يجهلون من أحكامه ومقاصده ابتغاء وجه الله، فمقاصد التشريع الإسلامي في غاية العدل والحكمة، فلا تحريم من كل نافع حيواني خلافا لما عليه البوذيون، ولا إباحة لكل ضار منه خلافا لما عليه أكلة الخبائث من الخنزير والسباع المفترسة وما في حكمها، ولا ظلم ولا إهدار لحرمة كل محترم من نفس أو مال أو عرض، فنشكر الله على نعمه التي أجلها نعمة الإسلام مع الابتهال إليه أن ينصر دينه ويعلي كلمته وأن لا يجعلنا بسبب تقصيرنا فتنة للقوم الكافرين وصلى الله وسلم على نبينا محمد المبلغ البلاغ المبين وعلى آله وصحبه ومن اهتدى بهديه إلى يوم الدين

والسلام عليكم ورحمة الله وبركاته

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

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