123 articles avec appel a la religion - الدعوة الإسلامية

Ordonner le bien même si le conseiller se met en colère

Publié le par 3ilm char3i - La science légiférée

Ordonner le bien même si le conseiller se met en colère

Question :

 
Quand nous tentons d'empêcher les gens de colporter des propos (Namîma) et de médire, les personnes auxquelles nous ordonnons le bien et interdisons le mal se mettent à nous insulter et se mettent en colère contre nous. Récoltons-nous des péchés si nous les mettons en colère, surtout s'il s'agit de l'un de nos parents ?

Devons-nous les empêcher, ou bien doit-on plutôt délaisser ce qui ne nous regarde pas malgré son importance ?

Informez-nous, qu'Allah vous accorde la récompense.

 

Réponse :

Parmi les plus importants devoirs [du musulman] se trouve la recommandation du bien et l'interdiction du mal, comme l'a dit Allah, exalté soit-Il (traduction rapprochée) :

      

« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable. » (1)
 

Allah, exalté soit-Il, a donc clarifié dans ce verset que, parmi les caractéristiques obligatoires des croyants et des croyantes, on compte la recommandation du bien et l'interdiction du mal. Allah, élevé soit-Il, dit (traduction rapprochée) :

      

« Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. » (2)
 

Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit aussi :

« Si l'un de vous voit un mal, qu'il le change avec sa main. S'il ne le peut pas, qu'il le change avec sa langue. S'il ne le peut pas, qu'il le fasse avec son cœur... et ceci est le plus bas degré de la foi. » (3)

Les versets et les hadiths concernant l'obligation d'ordonner le bien et d'interdire le mal, et ceux concernant le blâme de celui qui délaisse cette obligation sont nombreux. Votre devoir, qui est celui de tout croyant et croyante, est donc d'ordonner le bien et d'interdire le mal, même si cela engendre la colère des personnes concernées, ou qu'elles vous insultent. Il faut s'armer de patience, en prenant exemple sur les messagers, sur eux la bénédiction et la paix, et sur ceux qui les ont suivis de la meilleure manière.


Comme l'a dit Allah - honoré et élevé soit-Il - s'adressant à Son Prophète, prière et salut d'Allah sur lui (traduction rapprochée) :

      

« Endure (Muhammad) donc, comme ont enduré les messager doués de fermeté. » (4)
 

Et Allah, élevé soit-Il, dit aussi (traduction rapprochée) :

      

« Et soyez endurants, car Allah est avec les endurants. » (5)
 

 Il dit encore, en citant Luqmân le sage parlant à son fils (traduction rapprochée) :

      

« Ô mon enfant, accomplis la prière, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! » (6)
 

Il n'y aucun doute que la droiture et la rectitude de la société s'obtient d'abord grâce à Allah, exalté soit-Il, puis grâce à la recommandation du bien et l'interdiction du mal. Et sa corruption, son déchirement, et le risque de tomber sous le coup du châtiment général a pour cause principale le délaissement de la recommandation du bien et de l'interdiction du mal, comme cela a été authentiquement rapporté du Prophète, prière et salut d'Allah sur lui :

« Si les gens voient un mal sans le changer, il s'en faut de peu qu'Allah les punisse tous de Son châtiment ». (7)

Allah, exalté soit-Il, a mis en garde Ses serviteurs contre le fait de suivre le même chemin que les mécréants parmi les enfants d'Israël (les juifs) lorsqu'Il dit 
(traduction rapprochée) 

 

« Ceux des Enfants d'Israël qui n'avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s'interdisaient pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils faisaient ! » (8)
 

Nous demandons donc à Allah de permettre aux musulmans - gouvernants et gouvernés - de mettre en pratique ce devoir de la meilleure façon, et qu'Il améliore leur condition, et qu'Il les protège tous des causes de Sa Colère et de Sa Vengeance. Il est Audient et Proche.
 

(1) Le Repentir, v. 71.
(2) La Famille d'Imrân, v. 110.
(3) Rapporté par Muslim dans son Sahîh, chapitre de la foi, n°49.
(4) Al- Ahqâf, v. 35.
(5) Le Butin, v. 46.
(6) Luqmân, v. 17.
(7) Rapporté par Abû Dâwûd, chapitre des épopées, n°4338 ; At-Tirmidhî, chapitre de l'explication du Coran, n°3057 et Ibn Mâjah, chapitre des troubles, n°4005, avec une version légèrement différente.
(8) La Table Servie, v. 78, 79.

 

Fatâwa-l-Mar'a, pages 100 et 101.

copié de fatawaislam.com

 

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

Partager cet article

Réformer le mal avec la main et celui qui doit s’en charger

Publié le par 3ilm char3i - La science légiférée

Réformer le mal avec la main et celui qui doit s’en charger

Question :


Doit-on réformer le mal avec la main ?

Qui doit s'en charger ?

Veuillez citer les preuves, qu'Allah vous protège.  

 

Réponse : 

Allah, exalté soit-Il, a décrit parmi les caractéristiques des croyants le fait de réprouver le mal et d'ordonner le bien. Allah le Très-Haut dit (traduction rapprochée) :

« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable » (1)

Allah le Très-Haut dit aussi 
(traduction rapprochée) :

 

« Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. » (2)
 

De même, Il dit :


« Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable... » (3)
 

Les versets concernant la recommandation du bien et l'interdiction du mal sont très nombreux, en raison du caractère extrêmement important que cela revêt et le grand besoin que les musulmans en ont.
 

Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit dans le hadith authentique :

«  Si l'un de vous voit un mal, qu'il le change avec sa main. S'il ne le peut pas, qu'il le change avec sa langue. S'il ne le peut pas, qu'il le fasse dans son cœur... et ceci est le plus bas degré de la foi. » (4)

 

Ainsi, la réprobation se fait par la main pour qui en a la capacité, comme ceux qui détiennent l'autorité ainsi que les instances chargés de cela, dans ce qui leur a été confié [comme responsabilité].
 
Il en va de même pour les brigades de répression du mal (Ahl ul-Hisba) dans ce qui leur a été confié comme mission, ainsi que le gouvernant dans ce qui lui a été confié comme responsabilité ; et le juge dans ce qui lui a été prescrit ; et la personne chez elle avec ses enfants et sa famille, dans la mesure de ses moyens.
 
Quant à celui qui ne le peut pas, ou qui risque, s'il réprouve le mal avec la main, d'engendrer discorde, dispute et bagarre, alors il n'est pas tenu de le faire.
 
Il lui suffit de réprouver par la langue afin que ne se produise pas un mal encore plus grand que celui qu'il a réprouvé, conformément aux écrits des savants.
 
Il lui suffit de réprouver par la langue comme le fait de dire : « Ô mon frère, crains Allah, cela n'est pas permis, il faut délaisser cette chose, il faut faire telle chose... » et par d'autres belles expressions, et de façon convenable.
 
Après la langue, vient la désapprobation par le cœur, c'est-à-dire que l'on déteste (le mal) avec le cœur, et cela doit se voir extérieurement.
Il ne faut pas rester avec les gens commettant ce mal, et ceci fait partie de la réprobation avec le cœur... Et Allah se charge d'octroyer l'aide.

 

(1) Le Repentir, v. 71.
(2) La Famille d'Imrân, v. 104.
(3) La Famille d'Imrân, v. 110.
(4) Rapporté par Muslim dans son Sahîh, chapitre de la foi, n°49.

 

Revue des Recherhes, n°36, pages 122 et 121.

traduit par fatawaislam.com

 

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز

Partager cet article

<< < 10 11 12