Question :
Est-il authentique de dire qu'il ne fait pas partie des obligations de la femme de faire la cuisine, la lessive, ... dans la maison de son mari ?
Et que ce qu'elle fait lorsqu'elle sert son mari est juste une faveur de sa part envers celui-ci ?
Et est-ce qu'elle commet un péché dans le cas où elle n'obéit pas à son mari et refuse d'accomplir les tâches du foyer ?
Réponse :
La louange toute entière appartient à Allâh.
Quant à ce qui fut mentionné dans la question, certains spécialistes du fiqh l'ont dit mais c'est marjouh (1) et ceci pour deux choses :
1- La première chose est qu'Allâh dit :
وَعَاشِرُوهُنَّ بِالْمَعْرُوفِ
(traduction rapprochée)
"Et comportez-vous avec elles conformément à la bienséance" (Sourate Les femmes verset 19)
et Il dit :
وَلَهُنَّ مِثلُ الَّذِي عَلَيهِنَّ بِالمَعرُوفِ
(traduction rapprochée)
"Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance" (Sourate La vache verset 228)
Et le sens visé par la bienséance est ce qui est coutume chez les musulmans et qui ne s'oppose pas à la législation d'Allâh.
Il est donc obligatoire à l'épouse de se comporter avec son époux conformément à ce qui est coutume et qui ne s'oppose pas à la législation d 'Allâh.
Et la tradition musulmane ancienne et contemporaine est que la femme soit au service de son mari et qu'elle soit totalement dévouée à son mari dans son foyer.
Et comment la cohabitation pourrait-elle être convenable et se dérouler conformément à la bienséance si la femme ne se charge pas de servir son époux ?
Et la parole d'Allâh :
وَعَاشِرُوهُنَّ بِالْمَعْرُوفِ
(traduction rapprochée)
"Et comportez-vous avec elles conformément à la bienséance" (Sourate Les femmes verset 19)
et :
وَلَهُنَّ مِثلُ الَّذِي عَلَيهِنَّ بِالمَعرُوفِ
(traduction rapprochée)
"Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance" (Sourate La vache verset 228)
est une preuve qu'il est obligatoire à la femme de faire pour son mari ce qui est coutume d'être fait sans exagération ni laxisme.
Et nous avons évoqué que la tradition musulmane depuis l'époque du Prophète (éloge et salut d'Allâh sur lui) jusqu'à nos jours est que la femme soit au service de son mari.
2- La deuxième est que le Prophète (éloge et salut d'Allâh sur lui) a ordonné à la femme d'obéir à son mari et a insisté sur cela.
Il dit en effet :
"Si j'avais ordonné à une personne de se prosterner pour une autre, j'aurais ordonné à la femme de se prosterner pour son mari"
en raison de l'importance du droit qu'il a sur elle.
Et si l'homme ordonne à sa femme une chose et qu'il se met en colère sur elle parce qu'elle ne le fait pas, les anges du Tout-Miséricordieux se mettent également en colère sur celle-ci.
L'homme ordonne à sa femme de le servir, il est donc obligatoire pour elle de le servir, ceci au regard du jugement religieux et c'est la parole de la majorité (joumhour) et c'est aussi ce qui est correct.
Il y a une seule exception à cela, si il s'agit des femmes dont il est coutume qu'elles ne servent pas, alors c'est une exception car (servir) pour elle sort de ce qui est coutume.
Donc, si elle appartient à une maison dont il est coutume dans ce pays que les habitants de cette maison ou les femmes de cette maison ne servent pas, en raison de leur noblesse ou autre, alors elles sont exclues de ceci.
Ensuite, je dis que celui qui s'adresse aux gens doit être instruit et doté de compréhension.
En effet, tout ce qui est su ne doit pas forcément être dit.
Plutôt, il convient à celui qui s'adresse aux gens de faire des recherches sur ce qui va améliorer leur vie et propagera le bonheur dans les familles, car le bonheur dans les familles est quelque chose de requis.
Comment le mari pourrait-il connaître le bonheur alors que sa femme écoute celui qui s'exprime dans la science ou se montre comme faisant partie des gens de science et dit "il n'est pas obligatoire pour toi de servir ton mari", l'homme vient pour manger, elle dit alors "Cheikh untel - par Allâh - dit qu'il ne m'est pas obligatoire de te servir" ?
Où sont l'amour et l'affection exigés religieusement entre les époux ?
Où est la cohabitation dans la bienséance ?
Ceci s'oppose aux objectifs établis par la législation religieuse.
C'est pour cela mes frères, il fait partie de la compréhension de la religion de ne pas diffuser tout ce que l'on sait, mais il ne faut propager que ce qui concrétise les objectifs établis par Le Législateur (Allâh).
Certains parmi les gens - et c'est auprès d'Allâh qu'on cherche le secours - en raison de leur peu de science et de maîtrise, se mettent à lire dans les livres et lorsqu'ils trouvent une chose étrange, ils la font apparaître et l'exposent aux gens.
Et il disent : "C'est les savants qui ont dit cela" ; Oui, certains savants l'ont dit mais ça n'engendre aucun bien entre les gens.
C'est pour cela qu'il y a une question scientifique que je rappelle sans cesse aux frères, qui est que lorsque l'individu désire dire quelque chose, il faut qu'il vérifie trois choses :
1- Que la parole soit une vérité.
Il est indispensable qu'elle soit confirmée et en accord avec la législation religieuse.
En effet, ce que disent certains savants n'est pas toujours forcément en accord avec la preuve.
2- Que ce qui est voulu soit une vérité.
Que ce que tu veuilles avec ta parole soit le Visage d'Allâh سبحانه وتعالى.
Que ton but ne soit pas de gagner les femmes, de gagner les gens, de venir avec des chose étranges que les gens ne connaissent pas.
Plutôt, que ton intention n'ait pour seul but que le Visage d'Allâh سبحانه وتعالى.
3- Que la parole soit une vérité dans ce qu'elle va provoquer, en ce qu'elle ne produise que vérité, ne véhicule que du bien et n'indique que du bien.
Si le préjudice qui découle de cette parole est plus grand que son bénéfice, alors il n'est pas permis de l'exprimer ni de la diffuser. Il faut absolument que cette chose soit bien claire.
Donc, je dis : Ô époux et épouses, que votre charte soit la cohabitation dans la bienséance, le bonheur du foyer et la quiétude.
Car - par Allâh - le cœur ne peut trouver sa stabilité tant que le foyer n'est pas stable, et le foyer ne peut être stable qu'à partir du moment où la famille se réunit sur le Livre d'Allâh et la sounnah de Son Messager (éloge et salut d'Allâh sur lui), ainsi que sur l'amour et la cohabitation dans la bienséance.
Et j'ai deux épîtres éditées, la première s'appelle "Les causes du bonheur familial" et l'autre "Les droits des deux époux" que j'ai construites sur les preuves du Livre et la sounnah. J'espère qu'elles seront une source de bien pour les familles.
Et Allâh est plus Savant.
(1) C'est-à-dire que la preuve de cet avis est plus faible que celle de l'avis contraire (Ar-Râjih). [Al-Bahr al-Mouhît fi oussouli l Fiqh / 425,4]
Traduit par Abdoullah abou Khouzaymah
✅ Publié par Al-Firqatou an-Najiyyatou