Concernant l’obligation du sacrifice (du jour de l’Aïd) pour la personne aisée

Publié le par 3ilm.char3i - La science legiferee

Concernant l’obligation du sacrifice (du jour de l’Aïd) pour la personne aisée

Question :

 

Pour qui l’immolation du jour de l’Aïd est obligatoire ?

 

Et qu’Allâh vous bénisse.

 

Réponse :

 

Louange à Allâh, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu’Allâh a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

Ceci dit :


Le sacrifice (du jour de l’Aïd) est obligatoire pour la personne aisée qui peut le faire après avoir subvenu à ses besoins essentiels.

 

Ceci est l’opinion agréée par les Hanafites et quelques Malikites (1).

 

Le Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم dit :

 

«Celui qui est aisé et ne fait pas le sacrifice (du jour de l’Aïd) ; alors, qu’il n’approche pas notre Mousallâ (2)» (3)

 

Ce hadith est consolidé par un autre rapporté par Mikhnef Ibn Souleym صلّى الله عليه وآله وسلّم, que le Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم a dit le jour de `Arafa :

 

«Ô gens, chaque famille doit chaque année faire le sacrifice (du jour de l’Aïd) et immoler El-`Atîra» (4)

 

Néanmoins, l’immolation d’El-`Atîra a été abrogée par le hadith du Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم:

 

«Pas d’El-Fara` ni d’El-`Atîra» (5).

 

En outre, l’abrogation de l’immolation d’El -`Atîra n’implique pas l’abrogation du sacrifice du jour de l’Aïd, car il n’y a pas de relation corrélative entre les deux actes pour que l’abrogation de l’un implique l’abrogation de l’autre.

 

De plus, ce qui renforce cet avis ; le hadith qu’a rapporté Djoundoub Ibn Soufyâne El-Badjali رضي الله عنه en disant : j’étais présent quand le Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم a dit le jour du sacrifice :

 

«Celui qui a fait le sacrifice avant la prière, qu’il le refasse. Et celui qui ne la pas fait, qu’il le fasse» (6)

 

Ce hadith manifeste clairement l’obligation, surtout qu’il contient l’ordre de réfection (7).


Ibn Taïmia -رحمه الله- a dit :

 

«Pour ce qui est du sacrifice (du jour de l’Aïd), le plus apparent est qu’elle est obligatoire, car le sacrifice est l’une des plus grandes pratiques rituelles de l’Islam ; et il est le rite général dans tous les pays. 

En plus, le rite a été joint à la prière dans le verset suivant :

قُلْ إِنَّ صَلاَتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي لِلّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ - الأنعام : 162

Le sens du verset :

﴾Dis : « En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allâh, Seigneur de l’Univers.﴿ [El-'An`âm (Les Bestiaux): 162].

De même qu’Allâh عزّ وجلّ a dit :

فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَانْحَرْ- الكوثر : 2

La traduction du verset :

﴾Accomplis la Salât pour ton Seigneur et sacrifie.﴿ [El-Kawthar (L’Abondance): 2].

Il a ainsi ordonné de faire le sacrifice comme il a ordonné de faire la prière ».

 

Puis, il a ajouté :

 

«Ceux qui nient l’obligation (du sacrifice) n’ont pas de preuve.

Ce qu’ils avancent de mieux, comme preuve, est le hadith du Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم: 

« Celui qui veut faire le sacrifice alors que les dix premiers jours (du mois de Dhou El-Hidjah) ont déjà commencé ; qu’il ne coupe ni ses cheveux ni ses ongles » (8).

Donc, ils ont dit que l’obligation ne dépend pas de la volonté.

Par ailleurs, ces propos sont vagues ; car évidemment, l’obligation n’est pas attachée à la volonté de la personne, comme pour dire : si vous voulez faites-le.

Toutefois, l’obligation est reliée à une condition afin d’indiquer un jugement, comme Allâh عزّ وجلّ dit dans le verset :

إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلاةِ فاغْسِلُواْ -المائدة : 6

Le sens du verset :

﴾Lorsque vous vous levez pour la Salât, lavez vos…﴿ [El-Mâ'ida (La Table Servie): 6].

Les ulémas ont interprété ce verset en disant : lorsque vous voulez vous levez pour la Salât. Comme ils ont interprété (l’autre verset) (9) en disant : lorsque tu veux lire le Coran, prononce El-Isti`âdha (10).

Effectivement, les ablutions sont obligatoires et la lecture du Coran lors de la prière est obligatoire.
Allâh عزّ وجلّ dit aussi :

إِنْ هُوَ إِلَّا ذِكْرٌ لِّلْعَالَمِينَ. لِمَن شَاء مِنكُمْ أَن يَسْتَقِيمَ- التكوير : 27-28

Le sens du verset :

﴾Ceci n’est qu’un rappel pour l’univers. Pour celui d’entre vous qui veut suivre le chemin droit.﴿ [Et-Takwîr (L’Obscurcissement): 27-28]
Sachant que la volonté de suivre le chemin droit est obligatoire » (11).


Je dis : Il est vrai que les opinions des Compagnons divergent au sujet de l’obligation du sacrifice (du jour de l’Aïd) ; Et quant au fait d’argumenter des traditions rapportées d’Abou Bakr, d’Omar et d’Abou Mess`oûd رضي الله عنهم pour prouver sa non-obligation, nous devons choisir de leurs opinions celles qui s’accordent avec les arguments et sont soutenues par les preuves.

 

En réalité, celles-ci témoignent en faveur de ceux qui disent que le sacrifice est obligatoire pour la personne aisée.

 

D’autre part, les textes rapportés sont du genre Mawqoûf (12) et contredisent les textes mentionnés ci-dessus du genre Marfoû`(13) ; tandis qu’il est reconnu dans la science des fondements jurisprudentiels que:

 

«Les textes du genre Marfoû` passent avant les textes du genre Mawqoûf»


Le savoir parfait appartient à Allâh سبحانه وتعالى, et notre dernière invocation est qu’Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

 

(1) «Charh Mouslim» : (13/92).

(2) Lieu, non bâti, où l’on fait la prière de l’Aïd.

(3) Rapporté par Ibn Mâdjah dans ses «Sounane», chapitre des «Immolations», concernant l’obligation ou la non-obligation des immolations ? (hadith 3123), par El-Hâkim dans «El-Moustadrak» (hadith 7565), par Ed-Dâraqoutni dans ses «Sounane» (4/276) et par Ahmed dans son «Mousnad» (hadith 8074), par l’intermédiaire d’Abou Hourayra رضي الله عنه. Ce hadith est jugé Hassane (bon) par Ahmed Châkir dans sa recension de «Mousnad Ahmed» (16/120) et par El-Albâni dans « Takhrîdj Mouchkilat El-Faqr » (102).

(4) Rapporté par Abou Dâwoûd dans ses «Sounane», chapitre des «Immolations», concernant ce qui est rapporté à propos de l’obligation des immolations (hadith 2788), par Et-Tirmidhi dans ses «Sounane», chapitre des «Immolations» (hadith 1518), par En-Nassâ'i dans ses «Sounane», chapitre d’«El-Fara` Wel `Atîra», concernant «El-Fara` Wel `Atîra» (hadith 4222) et par Ibn Mâdjah dans ses «Sounane», chapitre des «Immolations», concernant l’obligation ou la non-obligation des immolations ? (hadith 3125), par l’intermédiaire de Mikhnef Ibn Souleym رضي الله عنه. El-Albâni l’a jugé Hassane (bon) dans «El-Michkât» (la deuxième recension) (hadith 1478).

(5) Rapporté par El-Boukhâri dans son «Sahîh», chapitre de «El-`Aqîqa» (sacrifice pour le nouveau-né), concernant El-`Atîra (hadith 5157) et par Mouslim dans son «Sahîh», chapitre des «Immolations», concernant «El-Fara` Wel `Atîra» (hadith 5116), par l’intermédiaire d’Abou Hourayra رضي الله عنه.

- El-Fara` : est le premier-né de la chamelle ; les mécréants en faisaient un sacrifice pour leurs idoles. Alors, On a défendu les musulmans de le faire [«En-Nihâya» d’Ibn El-Athîr (3/435)].
- El-`Atîra : sacrifice (d’un mouton ou d’une brebis) qui se faisait au mois de Radjeb [«En-Nihâya» d’Ibn El-Athîr (3/187)].

(6) Rapporté par El-Boukhâri dans son «Sahîh», chapitre des «Immolations», concernant l’obligation de refaire l’immolation pour celui qui l’a faite avant la prière de l’Aïd (hadith 5242) et par Mouslim dans son «Sahîh», chapitre des «Immolations», concernant le temps de l’immolation (hadith 5064), par l’intermédiaire de Djoundoub Ibn Soufyâne El-Badjali رضي الله عنه.

(7) «Es-Seyl El-Djarâr» d’Ech-Chewkâni (4/74).

(8) Rapporté par Mouslim dans son «Sahîh», chapitre des «Immolations», concernant l’interdiction de se couper les cheveux pendant les dix premiers jours du mois de Dhou El-Hidjah pour celui qui veut faire l’immolation … (hadith 5117), par Abou Dâwoûd dans ses «Sounane», chapitre des «Immolations», concernant l’homme qui coupe ses cheveux durant les dix premiers jours du mois de Dhou El-Hidjah (hadith 2791), par Et-Tirmidhi dans ses «Sounane», chapitre des «Immolations», à propos de ne pas se couper les cheveux pour celui qui veut faire l’immolation (hadith 1523) et par En-Nassâ'i dans ses «Sounane», chapitre des «Immolations» (hadith 4361), par Oum Salama رضي الله عنها.

(9) Ici, Ibn Taïmia fait allusion au verset (98) de la sourate En-Nahl (Les Abeilles) :

فَإِذَا قَرَأْتَ الْقُرْآنَ فَاسْتَعِذْ بِاللّهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ- النحل : 98

Le sens du verset :

﴾Lorsque tu lis le Coran, demande la protection d’Allâh contre le Diable banni﴿ [En-Nahl (Les Abeilles): 98].

(10) C’est le fait de dire : A`oûdhou Billêhi Mina Ech-Chaytâni Er-Radjîm (je demande la protection d’Allâh contre le Diable banni).

(11) «Medjmoû` El-Fatâwa» d’Ibn Taïmia (23/162).

(12) Mawqoûf : Propos ou acte attribué à un Compagnon رضي الله عنه.

(13) Marfoû` : Propos, acte ou approbation attribué au Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم.

 

Alger, le 30 Rabî` El-'Awwel 1429 H, correspondant au 6 avril 2008 G

Fatwa n° : 885

Catégorie : Fatwas relatives aux offrandes et aux immolations

 Traduit par ferkous.com

 

في حكم الأضحية في الشرع
السؤال : 
ما حكم الأضحية في الشرع؟ وجزاكم الله خيرًا
الجواب:الحمدُ لله ربِّ العالمين، والصلاة والسلام على من أرسله اللهُ رحمةً للعالمين، وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدِّين، أمَّا بعد
فقد اختلف العلماء في حكم الأضحية، فمذهبُ الجمهور استحبابُها خلافًا لمذهب القائلين بوجوبها على المُوسِر الذي يقدر عليها فاضلاً عن حوائجه الأصلية وبه قال الأحنافُ وبعضُ المالكية(١)، وهو الأظهر -عندي- لِما رواه أبو هريرة رضي الله عنه عن النبيِّ صلَّى الله عليه وسلَّم: «مَنْ كَانَ لَهُ سَعَةٌ وَلَمْ يُضَحِّ فَلاَ يَقْرَبَنَّ مُصَلاَّنَا»(٢)، فالحديث نهى المُوسِرَ عن قربان المصلَّى إذا لم يُضَحِّ، فدلَّ على أنه ترك واجبًا باللزوم، فكأنَّ الصلاة عديمة الفائدة مع تركِ هذا الواجب، ويؤيِّده ما رواه مِخْنَفُ بنُ سُلَيْمٍ أنَّ رسول الله صلَّى الله عليه وسلَّم قال بعرفة: «يَا أَيُّهَا النَّاسُ، إِنَّ عَلَى كُلِّ أَهْلِ بَيْتٍ فِي كُلِّ عَامٍ أُضْحِيَةً وَعَتِيرَةً»(٣). وقد نُسخت العتيرة بقوله صلَّى الله عليه وسلَّم: «لاَ فَرَعَ وَلاَ عَتِيرَةَ»(٤) ولا يَلزم مِن نسخ العتيرة نسخُ الأضحية، إذ لا تلازُم بين الحكمين حتى يَلزم مِن رفعِ أحد الحكمين رفعُ للآخر، وممَّا يرجِّح هذا القولَ ما رواه جُنْدبُ بنُ سفيان البَجَليُّ قال: «شَهِدْتُ النَّبِيَّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَوْمَ النَّحْرِ قَالَ: «مَنْ ذَبَحَ قَبْلَ أَنْ يُصَلِّيَ فَلْيُعِدْ مَكَانَهَا أُخْرَى، وَمَنْ لَمْ يَذْبَحْ فَلْيَذْبَحْ»(٥)، وهو ظاهر الوجوب، لاسيَّما مع الأمر بالإعادة

(٦)
هذا، وقد استدلَّ الجمهورُ بحديث أمِّ سلمة رضي الله عنها أنَّ رسول الله صلَّى الله عليه وسلَّم قال: «إِذَا رَأَيْتُمْ هِلاَلَ ذِي الحِجَّةِ وَأَرَادَ أَحَدُكُمْ أَنْ يُضَحِّيَ فَلْيُمْسِكْ عَنْ شَعْرِهِ وَأَظْفَارِهِ»(٧)، فإنَّ الحديث -عندهم- لا يدلُّ على وجوب الأضحية، بل غاية ما يدلُّ عليه استحبابُها؛ لأنَّ الواجب لا يُعَلَّق بالإرادة، كما استدلُّوا بحديث ابن عبَّاسٍ رضي الله عنهما قال: «ثَلاثٌ هُنَّ عَلَيَّ فَرَائِضُ، وَهُنَّ لَكُمْ تَطَوُّعٌ: الوتْرُ، وَالنَّحْرُ، وَصَلاةُ الضُّحَى»(٨)، وصرفوا أدلَّةَ الموجِبين بحديث جابر بن عبد الله رضي الله عنهما قال: «شَهِدْتُ مَعَ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ الأَضْحَى بِالمُصَلَّى، فَلَمَّا قَضَى خُطْبَتَهُ نَزَلَ عَنْ مِنْبَرِهِ، فَأُتِيَ بِكَبْشٍ، فَذَبَحَهُ رَسُولُ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ بِيَدِهِ وَقَالَ: «بِسْمِ اللهِ، وَاللهُ أَكْبَرُ، هَذَا عَنِّي وَعَمَّنْ لَمْ يُضَحِّ مِنْ أُمَّتِي»»(٩)، كما استدلُّوا بالآثار المرويَّة عن أبي بكرٍ وعمر وأبي مسعودٍ رضي الله عنهم فقد أخرج عبد الرزَّاق والبيهقيُّ عن أبي سُرَيْحَةَ قال: «رَأَيْتُ أَبَا بَكْرٍ وَعُمَرَ وَمَا يُضَحِّيَانِ»(١٠)، وعن أبي وائلٍ قال: قال أبو مسعودٍ الأنصاريُّ: «إِنِّي لَأَدَعُ الأَضْحَى -وَإِنِّي لَمُوسِرٌ- مَخَافَةَ أَنْ يَرَى جِيرَانِي أَنَّهُ حَتْمٌ عَلَيَّ»

(١١)
وما تمسَّك به الجمهورُ من أدلَّةٍ لا يصلح لصرفِ أدلَّة المخالفين عن الوجوب فقد أجاب ابن تيمية رحمه الله على نفاة الوجوب بقوله: «وأمَّا الأضحية فالأظهر وجوبُها، فإنَّها مِن أعظم شعائر الإسلام، وهي النُّسُكُ العامُّ في جميع الأمصار، والنسكُ مقرونٌ بالصلاة في قوله تعالى: ﴿قُلْ إِنَّ صَلاَتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي للهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ﴾ [الأنعام: ١٦٢]، وقد قال تعالى: ﴿فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَانْحَرْ﴾ [الكوثر: ٢]، فأمر بالنَّحر كما أمر بالصلاة…» ثمَّ قال: «ونفاة الوجوب ليس معهم نصٌّ، فإنَّ عمدتهم قولُه صلَّى الله عليه وسلَّم: «مَنْ أَرَادَ أَنْ يُضَحِّيَ وَدَخَلَ العَشْرُ فَلاَ يَأْخُذْ مِنْ شَعْرِهِ وَلاَ مِنْ أَظْفَارِهِ»، قالوا: والواجب لا يُعلَّق بالإرادة، وهذا كلامٌ مجملٌ، فإنَّ الواجب لا يوكَل إلى إرادة العبد فيقالَ: إن شئت فافعلْه، بل يعلَّق الواجب بالشرط لبيان حكمٍ من الأحكام كقوله: ﴿إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلاَةِ فَاغْسِلُوا﴾ [المائدة: ٦]، وقد قدَّروا فيه: «إذا أردتم القيامَ»، وقدَّروا: «إذا أردتَ القراءةَ فاستعِذْ»، والطهارة واجبةٌ والقراءة في الصلاة واجبةٌ، وقد قال

﴿إِنْ هُوَ إِلاَّ ذِكْرٌ لِلْعَالَمِينَ. لِمَنْ شَاءَ مِنْكُمْ أَنْ يَسْتَقِيمَ﴾ [التكوير: ٢٧-٢٨]، ومشيئة الاستقامة واجبةٌ»

(١٢)
أمَّا حديث ابن عبَّاسٍ رضي الله عنهما فضعيفٌ، وله طُرُقٌ أخرى كلُّها ضعيفةٌ لا تصلح للاحتجاج، فضلاً عن كونها معارضةً للأحاديث الثابتة المرفوعة
وحديث جابر بن عبد الله رضي الله عنهما يَسَع معه الجمعُ بأن تُحمل تضحيةُ النبيِّ صلَّى الله عليه وسلَّم على كونها عن غير الموسِرين مِن أمَّته كما يفيده قولُه: «مَنْ لَمْ يُضَحِّ مِنْ أُمَّتِي» مع قوله:

«.. عَلَى كُلِّ أَهْلِ بَيْتٍ فِي كُلِّ عَامٍ أُضْحِيَةً ..»
وأمَّا الاستدلال بالآثار المرويَّة عن أبي بكرٍ وعمر وأبي مسعودٍ رضي الله عنهم في سقوط وجوب الأضحية فإنَّ الصحابة اختلفوا في حكمها، والواجبُ التخيُّرُ مِن أقوالهم ما يوافقه الدليلُ وتدعِّمه الحُجَّة، وهي تشهد للقائلين بالوجوب على المُوسِر، ومن جهةٍ أخرى فإنَّ الآثار المرويَّةَ موقوفةٌ معارضةٌ للنصوص المرفوعة المتقدِّمة، و«المَرْفُوعُ مُقَدَّمٌ عَلَى المَوْقُوفِ» على ما هو مقرَّرٌ أُصوليًّا
والعلم عند الله تعالى، وآخر دعوانا أن الحمد لله ربِّ العالمين، وصلَّى الله على محمَّدٍ وعلى آله وصحبه وإخوانه إلى يوم الدين وسلَّم تسليمًا
(١)

انظر: «بداية المجتهد» لابن رشد (١/ ٤٢٩)، «المحلَّى» لابن حزم (٧/ ٣٥٥)، «المغني» لابن قدامة (٨/ ٦١٧)، «المجموع» للنووي (٨/ ٣٨٥)، «فتح الباري» لابن حجر (١٠/ ٤٦٣)، «شرح فتح القدير» لقاضي زادة (٩/ ٥١٩)، «سبل السلام» للصنعاني (٤/ ١٧٨)
(٢)

أخرجه ابن ماجه في «الأضاحي» باب الأضاحي: واجبةٌ هي أم لا؟ (٣١٢٣)، وأحمد في «المسند» (٨٢٧٣)، والحديث أخرجه الحاكم (٤/ ٢٣١) وصحَّح إسنادَه ووافقه الذهبي، وحسَّنه الألباني في «تخريج مشكلة الفقر» (١٠٢)، وانظر: «نصب الراية» للزيلعي (٤/ ٢٠٧)
(٣)

أخرجه أبو داود في «الضحايا» باب ما جاء في إيجاب الأضاحي (٢٧٨٨)، والترمذي في «الأضاحي» باب العتيرة (١٥١٨) من حديث مِخنف بن سليمٍ رضي الله عنه، والحديث قوَّاه ابن حجرٍ في «الفتح» (١٠/ ٤)، والأرناؤوط في تحقيق «جامع الأصول» (٣/ ٣١٦)، وحسَّنه الألبانيُّ في «المشكاة» (١٤٧٨) التحقيق الثاني
(٤)

أخرجه البخاري في «العقيقة» باب الفرع والعتيرة (٥٤٧٣)، ومسلم في «الأضاحي» (١٩٧٦) من حديث أبي هريرة رضي الله عنه
(٥)

أخرجه البخاري في «الذبائح والصيد» باب قول النبيِّ صلَّى الله عليه وسلَّم: «فَلْيَذْبَحْ عَلَى اسْمِ اللهِ» (٥٥٦٢)، ومسلم في «الأضاحي» (١٩٦٠)، من حديث جُندب البَجَليِّ رضي الله عنه
(٦)

«السيل الجرَّار» للشوكاني (٤/ ٧٤
(٧)

أخرجه مسلم في «الأضاحي» (١٩٧٧)، من حديث أمِّ سلمة رضي الله عنها
(٨)

أخرجه أحمد (٢٠٥٠)، والبيهقي في «الكبرى» (٤١٤٥)، قال ابن حجر في «التلخيص الحبير» (٢/ ٤٥): «وأطلق الأئمَّةُ على هذا الحديثِ الضعفَ كأحمد والبيهقيِّ وابنِ الصلاح وابنِ الجوزيِّ والنوويِّ وغيرهم»، وانظر «السلسلة الضعيفة» للألباني (٦/ ٤٩٤)
(٩)

أخرجه أبو داود في «الضحايا» بابٌ في الشاة يضحَّى بها عن جماعةٍ (٢٨١٠)، والترمذي في «الأضاحي» (١٥٢١)، من حديث جابر بن عبد الله رضي الله عنهما، وصحَّحه الألباني في «الإرواء» (١١٣٨).
(١٠)

أخرجه عبد الرزَّاق في «مصنَّفه» (٤/ ٢٩٣) برقم (٨١٧٠)، والبيهقي (٩/ ٢٦٩)
(١١)

أخرجه عبد الرزَّاق (٤/ ٢٩٥) برقم (٨١٨٠)، والبيهقي (٩/ ٢٦٥)
(١٢)

«مجموع الفتاوى» لابن تيمية (٢٣/ ١٦٢-١٦٣

الجزائر في: ٣٠ ربيع الأول ١٤٢٩ﻫ
الموافق ﻟ: ٠٦/ ٠٤/ ٢٠٠٨م

الفتوى رقم: ٨٨٥

الصنف: فتاوى الأشربة والأطعمة - الأضحية

 

Cheikh Abou Abdil-Mou'iz Mouhammad 'Ali Farkouss - الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس

الفتوى رقم: ٨٨٥

الصنف: فتاوى الأشربة والأطعمة - الأضحية

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